PAPEETE, jeudi 29 août 2013. La TEP (Transport d'énergie électrique), EDT (Electricité de Tahiti), les pompiers et les policiers municipaux de Papeete participaient ce jeudi matin à un exercice de lutte contre un incendie sur le poste électrique principal qui alimente la zone urbaine. Tous les trois ans, cet exercice permet de mettre en pratique les procédures de secours. Activer un POI (plan d’organisation interne) n’est jamais une chose facile : il faut penser en même temps à protéger les équipes des sociétés qui sont les premières à arriver sur place, tenter d’éviter la propagation du feu et coordonner les différents services qui sont appelés en renfort. Hier matin, deux exercices ont été enchaînés : un incendie sur un transformateur où en raison de la présence d’hydrocarbures, l’intervention est délicate ; puis un incendie dans le poste électrique lui-même avec la présence d’un blessé. «Ce site est un poste source, il reçoit toute l’énergie produite par EDT que la TEP va ensuite transporter. C’est le dernier rempart avant la distribution dans les maisons» détaille Nicolas Pérez de la communication de la TEP (transport d’énergie électrique). Un incendie sur un transformateur à 90 000 volts qui alimente la zone urbaine de Papeete ne s’aborde pas sans un minimum de précaution. Les équipements des techniciens d’EDT qui arrivent en premier prévoient déjà une respiration artificielle dans une atmosphère chargée d’émanation de gaz toxiques. Les pompiers de Papeete qui les rejoignent sont également habillés de pied en cap pour faire face à un incendie de type industriel. Dans le quartier, les riverains s’approchent pour voir les équipes au travail.
Il n’y a pas nécessairement d’équipes de la TEP au travail sur ce poste électrique : il est autonome. Mais le moindre dysfonctionnement déclenche une alerte sur le poste central de la Punaruu qui contrôle l’ensemble des installations électriques de Tahiti. En revanche, il s’agit d’un poste de très haut voltage, dans un environnement urbain très dense: des commerces, des résidences, des écoles, une zone industrielle. La rapidité de l’intervention est la clé de la réussite pour éviter que l’incendie ne s’échappe du site. D’où la nécessité de tester les équipes. «En débriefing à chaud, j’ai trouvé que c’était un peu lent à se mettre en place, mais les opérations menées, les procédures ont été strictement suivies, c’est un bon point. L’essentiel sur un incident de ce type est la coordination des différents intervenants. Or, la cohésion a bien fonctionné mais c’était un peu lent de mon point de vue. On a pris le temps : c’était un exercice, il y a naturellement moins de stress et moins de rapidité d’exécution» observe Taotaha Edmunds, directeur technique de la TEP. Ce jeudi matin, cet exercice a occasionné de légers ralentissements dans la vallée de Tipaerui, mais rien de plus : le poste n’a jamais été placé hors tension pour ne pas priver d’électricité toute la zone urbaine. Le prochain exercice important aura lieu en novembre à la Punaruu, un autre site sensible en raison de la proximité de la centrale thermique.
Il n’y a pas nécessairement d’équipes de la TEP au travail sur ce poste électrique : il est autonome. Mais le moindre dysfonctionnement déclenche une alerte sur le poste central de la Punaruu qui contrôle l’ensemble des installations électriques de Tahiti. En revanche, il s’agit d’un poste de très haut voltage, dans un environnement urbain très dense: des commerces, des résidences, des écoles, une zone industrielle. La rapidité de l’intervention est la clé de la réussite pour éviter que l’incendie ne s’échappe du site. D’où la nécessité de tester les équipes. «En débriefing à chaud, j’ai trouvé que c’était un peu lent à se mettre en place, mais les opérations menées, les procédures ont été strictement suivies, c’est un bon point. L’essentiel sur un incident de ce type est la coordination des différents intervenants. Or, la cohésion a bien fonctionné mais c’était un peu lent de mon point de vue. On a pris le temps : c’était un exercice, il y a naturellement moins de stress et moins de rapidité d’exécution» observe Taotaha Edmunds, directeur technique de la TEP. Ce jeudi matin, cet exercice a occasionné de légers ralentissements dans la vallée de Tipaerui, mais rien de plus : le poste n’a jamais été placé hors tension pour ne pas priver d’électricité toute la zone urbaine. Le prochain exercice important aura lieu en novembre à la Punaruu, un autre site sensible en raison de la proximité de la centrale thermique.
L’inquiétude, c’est la propagation
Pour les sapeurs-pompiers appelés à intervenir sur des incendies en milieu industriel, les exercices sont un bon moyen de tester leur réactivité. John, chef de garde au centre de secours de Papeete encadrait hier matin les sapeurs-pompiers qui ont participé à l’exercice. «En cas d’incendie réel, nous serions inquiets car un feu sur un transformateur électrique, en présence de très haut voltage, réclame une prise en compte particulière. J’ai déjà eu à intervenir sur un incendie dans un transformateur et il faut être très maître de soi, prendre en compte les risques de propagation au fioul présent. La plus grosse crainte forcément c’est que cela se propage. Pour ce qui est de l’exercice que nous venons de faire je suis assez satisfait, mais il y a toujours des choses à corriger et on analysera tout ça au moment du débriefing».
Pour les sapeurs-pompiers appelés à intervenir sur des incendies en milieu industriel, les exercices sont un bon moyen de tester leur réactivité. John, chef de garde au centre de secours de Papeete encadrait hier matin les sapeurs-pompiers qui ont participé à l’exercice. «En cas d’incendie réel, nous serions inquiets car un feu sur un transformateur électrique, en présence de très haut voltage, réclame une prise en compte particulière. J’ai déjà eu à intervenir sur un incendie dans un transformateur et il faut être très maître de soi, prendre en compte les risques de propagation au fioul présent. La plus grosse crainte forcément c’est que cela se propage. Pour ce qui est de l’exercice que nous venons de faire je suis assez satisfait, mais il y a toujours des choses à corriger et on analysera tout ça au moment du débriefing».
Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti