Ce mercredi après-midi, le ministre de l’équipement Bruno Marty, convoquait la presse pour lancer un dernier appel aux propriétaires de navires abandonnés depuis des années, à divers endroits du port de Papeete. Le but : récupérer ces lieux pour lancer les travaux d'une extension du port.
"Aujourd’hui, le but du jeu, c’est de leur dire : agissez sinon on ira tout droit à la destitution de propriétés des bateaux ! On ira, soit les couler soit les découper, mais il faudra qu’ils s’en aillent", a déclaré sur un ton ferme Bruno Marty, le ministre de l’équipement, mercredi face à la presse. "Le port de Papeete n’est plus un cimetière à bateaux !".
Cet appel vise à permettre aux différents propriétaires d’une quinzaine de navires de récupérer leur bien d’ici le 31 décembre prochain, avant que le Pays n'engage une procédure judiciaire en destitution de propriété. "S’ils ne le font pas d’ici le temps imparti, nous demanderons par voie judiciaire la possibilité de nous occuper nous-mêmes de ces structures, car en l’état actuel des choses nous ne pouvons encore rien faire."
Mario Banner, directeur du port, a rappelé la procédure : "Si nous décidions par exemple d’enlever les bateaux de notre propre chef, alors qu’ils appartiennent à des propriétaires, on est passible de voie de fait. En revanche, une fois qu’une destitution de propriété d’un objet laissé à l’abandon est prononcée par le tribunal, nous pourrons alors entreprendre les démarches qui s’imposeront à ce moment-là. (…) On ne voudrait pas que les propriétaires de ces bateaux attendent que l’on fasse un faux pas pour pouvoir se retourner contre nous et demander des dommages et intérêts. Dans le cas présent, c’est la meilleure procédure offrant la possibilité de tout sortir de manière légale".
Projet d'extension à 2 milliards
Le ministre a expliqué mercredi l’objectif de cette opération "port propre" : récupérer de la place depuis la zone sous-douane, jusqu’au quai des caboteurs, soit une zone d’environ 300 mètres afin d’y aménager un quai au long cours pouvant recevoir notamment des bateaux de pêche internationaux, "en attendant que le port de Faratea soit ouvert", complète Mario Banner.
Les spécialistes en charge du projet parlent d’une extension de la zone sous douane pour cette première portion de terrain récupérable. En outre, " Le fait que ces bateaux soient là empêchent complètement l’optimisation de l’exploitation de la zone. Ici, nous envisageons de permettre aux bateaux de pêches internationaux d’effectuer des transbordements", justifie le directeur du Port Autonome.
L’autre raison est surtout de permettre l’accostage simultané d’un troisième cargo. "Cela deviendra plus rentable pour le port. Pour l’instant, on ne peut recevoir que deux cargos. Le problème, c’est que lorsque le quai principal est déjà occupé, les bateaux de transport sont souvent obligés d’attendre au large, ce qui fait perdre de l’argent aux sociétés d’armements, mais aussi pour nous car ce serait une rentrée supplémentaire pour le port autonome, en termes de taxes portuaires".
Autre endroit qui se trouve dans la ligne de mire du ministre, le lieu-dit "cimentière-ponton" visible juste avant d’entamer le pont de ralliement Papeete-Motu Uta. Le point de vue permet d'apercevoir des bateaux squattés et deux navires qui ont déjà pris l’eau. Selon Bruno Marty, tout le secteur serait sous le coup d’une décision de justice parisienne. Celle-ci demande le démantèlement du bâtiment se trouvant à proximité. "Le port de Papeete n’est plus un dépotoir ! ", a dénoncé Mario Banner.
Le ministre veut aller vite et il le fait savoir : "les dossiers d’avis d’appels d’offre sont prêts. Ils seront lancés d’ici le mois d’octobre, pour un démarrage des travaux prévu en début 2014". Le projet est dans les cartons depuis 2011. Il s'agit d'un aménagement de 2 milliards d'investissement, financé intégralement sur fonds propre par le Port autonome.
TP
Cet appel vise à permettre aux différents propriétaires d’une quinzaine de navires de récupérer leur bien d’ici le 31 décembre prochain, avant que le Pays n'engage une procédure judiciaire en destitution de propriété. "S’ils ne le font pas d’ici le temps imparti, nous demanderons par voie judiciaire la possibilité de nous occuper nous-mêmes de ces structures, car en l’état actuel des choses nous ne pouvons encore rien faire."
Mario Banner, directeur du port, a rappelé la procédure : "Si nous décidions par exemple d’enlever les bateaux de notre propre chef, alors qu’ils appartiennent à des propriétaires, on est passible de voie de fait. En revanche, une fois qu’une destitution de propriété d’un objet laissé à l’abandon est prononcée par le tribunal, nous pourrons alors entreprendre les démarches qui s’imposeront à ce moment-là. (…) On ne voudrait pas que les propriétaires de ces bateaux attendent que l’on fasse un faux pas pour pouvoir se retourner contre nous et demander des dommages et intérêts. Dans le cas présent, c’est la meilleure procédure offrant la possibilité de tout sortir de manière légale".
Projet d'extension à 2 milliards
Le ministre a expliqué mercredi l’objectif de cette opération "port propre" : récupérer de la place depuis la zone sous-douane, jusqu’au quai des caboteurs, soit une zone d’environ 300 mètres afin d’y aménager un quai au long cours pouvant recevoir notamment des bateaux de pêche internationaux, "en attendant que le port de Faratea soit ouvert", complète Mario Banner.
Les spécialistes en charge du projet parlent d’une extension de la zone sous douane pour cette première portion de terrain récupérable. En outre, " Le fait que ces bateaux soient là empêchent complètement l’optimisation de l’exploitation de la zone. Ici, nous envisageons de permettre aux bateaux de pêches internationaux d’effectuer des transbordements", justifie le directeur du Port Autonome.
L’autre raison est surtout de permettre l’accostage simultané d’un troisième cargo. "Cela deviendra plus rentable pour le port. Pour l’instant, on ne peut recevoir que deux cargos. Le problème, c’est que lorsque le quai principal est déjà occupé, les bateaux de transport sont souvent obligés d’attendre au large, ce qui fait perdre de l’argent aux sociétés d’armements, mais aussi pour nous car ce serait une rentrée supplémentaire pour le port autonome, en termes de taxes portuaires".
Autre endroit qui se trouve dans la ligne de mire du ministre, le lieu-dit "cimentière-ponton" visible juste avant d’entamer le pont de ralliement Papeete-Motu Uta. Le point de vue permet d'apercevoir des bateaux squattés et deux navires qui ont déjà pris l’eau. Selon Bruno Marty, tout le secteur serait sous le coup d’une décision de justice parisienne. Celle-ci demande le démantèlement du bâtiment se trouvant à proximité. "Le port de Papeete n’est plus un dépotoir ! ", a dénoncé Mario Banner.
Le ministre veut aller vite et il le fait savoir : "les dossiers d’avis d’appels d’offre sont prêts. Ils seront lancés d’ici le mois d’octobre, pour un démarrage des travaux prévu en début 2014". Le projet est dans les cartons depuis 2011. Il s'agit d'un aménagement de 2 milliards d'investissement, financé intégralement sur fonds propre par le Port autonome.
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