PAPEETE, le 26 août 2014. Le conseil des réformes stratégiques (CRS) a vu le jour ce lundi avec l’approbation d’une délibération portant sa création à l’assemblée de Polynésie. Sept personnalités seront désignées pour quatre ans par le président en personne pour animer ce groupe de réflexion. L’opposition a rejeté avec force cette nouvelle entité. Avant même qu’il ne voit officiellement le jour, le Conseil des réformes stratégiques (CRS) avait déjà fait parler de lui en raison de l’incompréhension de nombre des élus d’opposition sur son intérêt réel et l’exactitude de son champ d’action. Ni service du Pays, ni institution, ce Conseil des réformes stratégiques est qualifié d’être une structure type «think tank» «à l’échelle du Pays, souple et peu coûteuse». Mais, en dépit de sa légèreté en nombre (7 personnalités nommées par le Président du Pays) et en finances (4 millions de Fcfp annuels), le CRS est loin d’avoir convaincu en dehors de la majorité.
L’exposé des motifs de la délibération adoptée explique que «soucieux de répondre aux défis les plus immédiats, les gouvernements n'ont pas toujours beaucoup de temps à consacrer à des réflexions à long terme, pourtant toujours nécessaires pour éclairer l'avenir» aussi, ce Conseil des réformes pour la Polynésie françaises est un groupe de réflexion «chargé d'une mission d'expertise, d'aide à la décision pour le gouvernement et de proposition de réformes dans tous les domaines sur lesquels il sera consulté». La majorité a voté comme un seul homme la création de ce conseil, en dépit d’arguments parfois à contre-courant. «L’idée est de choisir des personnes capables de s’imposer face aux cabinets ministériels et aux administrations. Un espoir difficile mais pas impossible quand les cabinets comptent chacun des dizaines d’experts et les administrations des centaines ou des milliers. Que tous les ministères possèdent déjà de puissantes cellules de prospective» justifiait Elise Vanaa pour le Tahoeraa Huiraatira, dans son intervention lundi après-midi à l’Assemblée de Polynésie, alors que justement c’est le double-emploi de ce cabinet d’experts qui est particulièrement visée par les critiques de l’opposition.
Dans les rangs de l’UPLD, on s’interroge sur le besoin de ce groupe de réflexion restreint de 7 personnes, alors que c’est au sein même du gouvernement en exercice que les idées de réformes ou d’actions doivent être prises. La critique la plus sévère est venue du groupe A Ti’a Porinetia. Dans une diatribe très politique, Teva Rohfristch a d’abord insisté sur la condamnation définitive de Gaston Flosse, encore inappliquée et «la partialité de l’Etat». Puis il a interpellé les élus de la majorité sur la coquille vide de cette nouvelle instance. «Ce comité de réformes stratégiques vient comme un cheveu sur la soupe démontrer tout le décalage qui peut exister entre le président et la réalité des choses. Vous croyez vraiment que près de 18 mois après avoir été élus il faut commencer à réfléchir aux réformes du pays?» Disposant d’une forte majorité dans l’hémicycle territorial, le Tahoeraa n’a eu cependant aucun souci pour faire adopter la délibération par 38 voix pour et 16 contre. Il ne reste plus, désormais, au Président qu’à nommer les sept personnalités dont il souhaite entendre les conseils.
Pour lire l'intervention complète d'Elise Vanaa (Tahoeraa), CLIQUER ICI
Pour lire l'intervention complète de Teva Rohfritsch (A T'ia Porinetia), CLIQUER ICI
Pour lire l'intervention de Sandra Lévy-Agami (Tahoeraa), CLIQUER ICI
L’exposé des motifs de la délibération adoptée explique que «soucieux de répondre aux défis les plus immédiats, les gouvernements n'ont pas toujours beaucoup de temps à consacrer à des réflexions à long terme, pourtant toujours nécessaires pour éclairer l'avenir» aussi, ce Conseil des réformes pour la Polynésie françaises est un groupe de réflexion «chargé d'une mission d'expertise, d'aide à la décision pour le gouvernement et de proposition de réformes dans tous les domaines sur lesquels il sera consulté». La majorité a voté comme un seul homme la création de ce conseil, en dépit d’arguments parfois à contre-courant. «L’idée est de choisir des personnes capables de s’imposer face aux cabinets ministériels et aux administrations. Un espoir difficile mais pas impossible quand les cabinets comptent chacun des dizaines d’experts et les administrations des centaines ou des milliers. Que tous les ministères possèdent déjà de puissantes cellules de prospective» justifiait Elise Vanaa pour le Tahoeraa Huiraatira, dans son intervention lundi après-midi à l’Assemblée de Polynésie, alors que justement c’est le double-emploi de ce cabinet d’experts qui est particulièrement visée par les critiques de l’opposition.
Dans les rangs de l’UPLD, on s’interroge sur le besoin de ce groupe de réflexion restreint de 7 personnes, alors que c’est au sein même du gouvernement en exercice que les idées de réformes ou d’actions doivent être prises. La critique la plus sévère est venue du groupe A Ti’a Porinetia. Dans une diatribe très politique, Teva Rohfristch a d’abord insisté sur la condamnation définitive de Gaston Flosse, encore inappliquée et «la partialité de l’Etat». Puis il a interpellé les élus de la majorité sur la coquille vide de cette nouvelle instance. «Ce comité de réformes stratégiques vient comme un cheveu sur la soupe démontrer tout le décalage qui peut exister entre le président et la réalité des choses. Vous croyez vraiment que près de 18 mois après avoir été élus il faut commencer à réfléchir aux réformes du pays?» Disposant d’une forte majorité dans l’hémicycle territorial, le Tahoeraa n’a eu cependant aucun souci pour faire adopter la délibération par 38 voix pour et 16 contre. Il ne reste plus, désormais, au Président qu’à nommer les sept personnalités dont il souhaite entendre les conseils.
Pour lire l'intervention complète d'Elise Vanaa (Tahoeraa), CLIQUER ICI
Pour lire l'intervention complète de Teva Rohfritsch (A T'ia Porinetia), CLIQUER ICI
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Le CRS, comment ça marche ?
Il est créé un «conseil des réformes stratégiques pour la Polynésie française», chargé d'éclairer, par son expertise, le Président et le gouvernement de la Polynésie française dans la définition et la conduite des réformes nécessaires au développement économique, social et culturel du Pays, à la protection et à la valorisation de son environnement ainsi qu'à la modernisation de son secteur public. Le conseil des réformes stratégiques pour la Polynésie française est composé de sept membres, dont son président, nommés par le Président de la Polynésie française parmi les personnes que leur compétence, leur expertise ou leurs expériences reconnues qualifient pour assurer cette mission. Les membres du conseil sont nommés pour une durée de quatre ans. Leur mandat est renouvelable. Les travaux du conseil des réformes stratégiques pour la Polynésie française font l'objet de rapports, qui sont remis au Président de la Polynésie française et peuvent être publiés.
Il est créé un «conseil des réformes stratégiques pour la Polynésie française», chargé d'éclairer, par son expertise, le Président et le gouvernement de la Polynésie française dans la définition et la conduite des réformes nécessaires au développement économique, social et culturel du Pays, à la protection et à la valorisation de son environnement ainsi qu'à la modernisation de son secteur public. Le conseil des réformes stratégiques pour la Polynésie française est composé de sept membres, dont son président, nommés par le Président de la Polynésie française parmi les personnes que leur compétence, leur expertise ou leurs expériences reconnues qualifient pour assurer cette mission. Les membres du conseil sont nommés pour une durée de quatre ans. Leur mandat est renouvelable. Les travaux du conseil des réformes stratégiques pour la Polynésie française font l'objet de rapports, qui sont remis au Président de la Polynésie française et peuvent être publiés.
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