PAPEETE, le 26 aout 2014 - La semaine du microcrédit lancée par l’Adie rencontre un franc succès. Sur les deux premiers jours, ce sont déjà plus de 80 dossiers qui ont été déposés par des entrepreneurs qui ont besoin d’un petit coup de pouce financier pour leurs projets. Cet engouement s’explique par la crise économique et le développement de l’association, qui va au contact des populations exclues du système bancaire.
L’Association pour le Droit à l’Initiative Économique, l’Adie, est spécialisée dans l’octroi de microcrédits aux entrepreneurs exclus du système bancaire. Elle organise cette semaine une série d’événements pour aller à la rencontre des porteurs de projets. Ces lundi et mardi elle était à Papeete, mercredi et jeudi elle sera à Taravao, vendredi à Mahina et lundi prochain à Moorea.
L’année dernière, ce sont 435 entrepreneurs qui ont reçu un prêt valant entre 15 000 Fcfp et 1,2 million Fcfp à chaque fois. En tout, l’association a prêté 190 millions Fcfp à des agriculteurs, prêcheurs, roulottiers et créateurs d’activités dans des domaines aussi divers que le marketing ou l’informatique. Une fois financé, aucun entrepreneur n’est laissé dans la nature : les bénévoles de l’Adie aident les porteurs de projets à préciser leurs plans d’entreprises, leurs besoins financiers, les forment sur les démarches administratives, les bases de la comptabilité, etc. Un accompagnement qui fonctionne, puisqu’au final les taux d’impayés sont très faibles.
L’association est très efficace pour la création de petites activités : un projet bien ficelé passe par une des commissions de prêt tenues chaque semaine, et l’argent peut être viré sur un compte à peine deux semaines après le dépôt du dossier. L’entrepreneur aura alors à effectuer deux demi-journées de formation, puis sera régulièrement suivi par un bénévole.
40 000 Fcfp pour acheter un fusil et un moripata
Jasmine, conseillère Adie, se souvient d’une belle histoire qu’elle a vécue avec un couple de pêcheurs de Paea : « C’était en 2012, dans les quartiers sociaux, ils vivaient avec rien du tout, juste de la pêche pour nourrir leurs 4 enfants. Ils avaient un petit projet, renouveler leur matériel : il leur fallait un nouveau fusil de chasse sous-marine, une lampe, un filet. Les banques ne leur auraient jamais prêté les 40 à 50 000 Fcfp nécessaires, ils n’avaient personne pour se porter caution, même pas de compte en banque. Je leur ai fait confiance, leur ai prêté 50 000 Fcfp, et pour rembourser ils déposaient directement l’argent sur le compte de l’Adie tous les mois, en allant à la banque à pied ou en truck. Et bien ils ont tout payé rubis sur l’ongle. Après je leur ai conseillé d’aller voir le SDR pour monter un dossier, et ils ont reçu des fonds pour un bateau de type « coque alu » pour se rendre sur le récif. L’Adie a financé le moteur. Des gens comme eux, en qui on a confiance, ils peuvent venir nous voir quand ils veulent ! »
Olivier Pôté, directeur régional Polynésie de l’Adie
« Nous sommes très satisfaits des deux premiers jours de cette semaine du microcrédit. Ce lundi il y a eu une quarantaine de projets sérieux qui ont abouti à des dossiers, et encore plus ce mardi. L’année dernière, en 7 jours nous avions tout juste atteint les 140 dossiers.
Pour l’année, l’objectif était de faire 550 prêts, mais je pense que nous allons terminer à 600 ou 700 et dépasser les 200 millions Fcfp au total. Ce qui explique ce succès, c’est tout d’abord que nous sommes plus connus et que nous avons mis plus de moyens pour aller sur le terrain et toucher les populations qui en ont besoin, en particulier dans les îles. L’autre raison est le contexte économique, avec la crise qui pousse les gens à créer leur entreprise et la diminution du nombre d’emplois publics bien rémunérés qui oblige les familles à trouver de petites activités complémentaires pour boucher les trous de leurs budgets.
Les deux tiers de notre public sont au RST, mais ce sont des gens très débrouillards, motivés et sérieux. Nous avons un des plus faibles taux d’impayés de l’Adie, à moins de 3%. »
L’Association pour le Droit à l’Initiative Économique, l’Adie, est spécialisée dans l’octroi de microcrédits aux entrepreneurs exclus du système bancaire. Elle organise cette semaine une série d’événements pour aller à la rencontre des porteurs de projets. Ces lundi et mardi elle était à Papeete, mercredi et jeudi elle sera à Taravao, vendredi à Mahina et lundi prochain à Moorea.
L’année dernière, ce sont 435 entrepreneurs qui ont reçu un prêt valant entre 15 000 Fcfp et 1,2 million Fcfp à chaque fois. En tout, l’association a prêté 190 millions Fcfp à des agriculteurs, prêcheurs, roulottiers et créateurs d’activités dans des domaines aussi divers que le marketing ou l’informatique. Une fois financé, aucun entrepreneur n’est laissé dans la nature : les bénévoles de l’Adie aident les porteurs de projets à préciser leurs plans d’entreprises, leurs besoins financiers, les forment sur les démarches administratives, les bases de la comptabilité, etc. Un accompagnement qui fonctionne, puisqu’au final les taux d’impayés sont très faibles.
L’association est très efficace pour la création de petites activités : un projet bien ficelé passe par une des commissions de prêt tenues chaque semaine, et l’argent peut être viré sur un compte à peine deux semaines après le dépôt du dossier. L’entrepreneur aura alors à effectuer deux demi-journées de formation, puis sera régulièrement suivi par un bénévole.
40 000 Fcfp pour acheter un fusil et un moripata
Jasmine, conseillère Adie, se souvient d’une belle histoire qu’elle a vécue avec un couple de pêcheurs de Paea : « C’était en 2012, dans les quartiers sociaux, ils vivaient avec rien du tout, juste de la pêche pour nourrir leurs 4 enfants. Ils avaient un petit projet, renouveler leur matériel : il leur fallait un nouveau fusil de chasse sous-marine, une lampe, un filet. Les banques ne leur auraient jamais prêté les 40 à 50 000 Fcfp nécessaires, ils n’avaient personne pour se porter caution, même pas de compte en banque. Je leur ai fait confiance, leur ai prêté 50 000 Fcfp, et pour rembourser ils déposaient directement l’argent sur le compte de l’Adie tous les mois, en allant à la banque à pied ou en truck. Et bien ils ont tout payé rubis sur l’ongle. Après je leur ai conseillé d’aller voir le SDR pour monter un dossier, et ils ont reçu des fonds pour un bateau de type « coque alu » pour se rendre sur le récif. L’Adie a financé le moteur. Des gens comme eux, en qui on a confiance, ils peuvent venir nous voir quand ils veulent ! »
Olivier Pôté, directeur régional Polynésie de l’Adie
« Nous sommes très satisfaits des deux premiers jours de cette semaine du microcrédit. Ce lundi il y a eu une quarantaine de projets sérieux qui ont abouti à des dossiers, et encore plus ce mardi. L’année dernière, en 7 jours nous avions tout juste atteint les 140 dossiers.
Pour l’année, l’objectif était de faire 550 prêts, mais je pense que nous allons terminer à 600 ou 700 et dépasser les 200 millions Fcfp au total. Ce qui explique ce succès, c’est tout d’abord que nous sommes plus connus et que nous avons mis plus de moyens pour aller sur le terrain et toucher les populations qui en ont besoin, en particulier dans les îles. L’autre raison est le contexte économique, avec la crise qui pousse les gens à créer leur entreprise et la diminution du nombre d’emplois publics bien rémunérés qui oblige les familles à trouver de petites activités complémentaires pour boucher les trous de leurs budgets.
Les deux tiers de notre public sont au RST, mais ce sont des gens très débrouillards, motivés et sérieux. Nous avons un des plus faibles taux d’impayés de l’Adie, à moins de 3%. »
Vaite Pureni de Vainui Shop
« Ça fait 4 ans que je vends des paréos. C’est ma cousine qui m’a initié à la vente à domicile, et comme je voulais avoir une activité pour être indépendante, sortir et rencontrer du monde, j’ai fait un dossier à l’Adie. J’ai demandé un prêt de 200 000 Fcfp pour monter mon stock, et j’ai commencé à vendre autour de moi, à la sortie de l’école, par bouche-à-oreille. En un an j’avais tout remboursé. Aujourd’hui, je commence à m’intéresser à l’artisanat, je vends des sacs ! »
« Ça fait 4 ans que je vends des paréos. C’est ma cousine qui m’a initié à la vente à domicile, et comme je voulais avoir une activité pour être indépendante, sortir et rencontrer du monde, j’ai fait un dossier à l’Adie. J’ai demandé un prêt de 200 000 Fcfp pour monter mon stock, et j’ai commencé à vendre autour de moi, à la sortie de l’école, par bouche-à-oreille. En un an j’avais tout remboursé. Aujourd’hui, je commence à m’intéresser à l’artisanat, je vends des sacs ! »
Devenir volontaire à l’Adie
L’association cherche une demi-douzaine de volontaires pour accompagner les entrepreneurs. Aucun besoin d’être un crack en création d’entreprises, l’Adie assure la formation de ses volontaires. Leur plus grosse qualité : l’écoute.
Pour contacter l’Adie
Les bureaux sont ouverts tous les jours, au premier étage du Fare Tony.
Téléphone : 40 53 44 23
Courriel : polynesie@adie.org
Facebook : Adie Polynésie
L’association cherche une demi-douzaine de volontaires pour accompagner les entrepreneurs. Aucun besoin d’être un crack en création d’entreprises, l’Adie assure la formation de ses volontaires. Leur plus grosse qualité : l’écoute.
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