Ce Breton fêtera ses 90 ans le mois prochain. L’occasion de revenir sur cette vie déjà bien chargée et qui réserve bien d’autres chapitres !
Frère Théo a commencé l’enseignement alors que la France était en guerre. Pendant ses premières années de prof et entre deux bombardements, Frère Théo corrigeait les copies de ses élèves, puis reprenait ses propres devoirs pour valider la seconde partie de son baccalauréat.
Sa voie, le destin l’a choisi pour lui, avant ses 18 ans : il préférait le français mais pouvait compter sur l’aide d’un ami pour passer une licence en mathématiques. Il a appris l’art des mathématiques par ses copies corrigées. Il s’y attardait longuement pour comprendre le pourquoi et le comment de son erreur. Fort de cette expérience, il est devenu un professeur efficace. Avec lui, les corrections sont une décisive dans l’apprentissage. L’erreur est pointée, expliquée pour que l’élève s’en sorte victorieux.
En 1962, le lycée La Mennais eut besoin de professeurs pour ouvrir une Terminale. A dire vrai, Frère Théo était un peu réticent au début, il lui était difficile de tout quitter. En septembre, il atterrit sur une piste toute récente. Un petit tour de l’île pour connaitre "Tahiti" et il devait tenir la classe quelques jours plus tard.
Avec 50 ans d’enseignement, Frère Théo a pratiquement connu deux générations d’élèves, dont beaucoup sont connus aujourd’hui, ils se reconnaitront sans doute. Les années ont passé, les élèves se sont succédés et Frère Théo a noté un changement, une fragilité chez la nouvelle génération. "Ils ne savent pas faire face aux difficultés parce que tout est fait. Aujourd’hui on ne les responsabilise plus. A peine, ils attrapent un balai, oh attention ils peuvent se blesser. (Rires). Aujourd’hui, on ne répond plus avec une phrase, on répond avec un mot. Un jour, j’ai eu une copie avec que des chiffres, j’ai demandé à l’élève s’il savait à quoi correspondait les chiffres. Ben oui, avec une phrase, tu vois mieux si tu as répondu à la question ou si tu es à côté de la plaque".
"Il n’y a pas de cas désespéré, j’en n’ai pas vu beaucoup. Tout le monde peut avoir un BAC "S", et même plus. Les maths, ce n’est que de la logique. Si tu as ça, ça t’amène là. C’est logique ! Moi, avec mes élèves, je préférais travailler sur le résultat pour qu’ils trouvent d’eux-mêmes la formule, et non l’inverse. A part deux ou trois qui sont élémentaires, il ne faut pas apprendre les formules, il faut appliquer et elles deviennent évidentes.".
Aujourd’hui il est le doyen de la communauté des frères. Loin d’être fatigué et 27 ans après avoir pris sa retraite, Frère Théo donne encore des cours de soutien. "Avant je m’occupais des autres et, depuis ma retraite, les autres m’occupent. (Rires).". La rentrée n’avait pas encore sonné que Frère Théo donnait déjà des cours.
Cette longévité, Frère Théo la doit sûrement à sa philosophie de vie : ne pas trop se tracasser… ça sert à rien. Il se rappelle de son père, cordonnier, qui recevait des clients embêtés, toujours avec le sourire.
Une chose est sûre : tant qu’il vivra, Frère Théo partagera sa passion des mathématiques aussi simplement que deux et deux font quatre.
Frère Théo a commencé l’enseignement alors que la France était en guerre. Pendant ses premières années de prof et entre deux bombardements, Frère Théo corrigeait les copies de ses élèves, puis reprenait ses propres devoirs pour valider la seconde partie de son baccalauréat.
Sa voie, le destin l’a choisi pour lui, avant ses 18 ans : il préférait le français mais pouvait compter sur l’aide d’un ami pour passer une licence en mathématiques. Il a appris l’art des mathématiques par ses copies corrigées. Il s’y attardait longuement pour comprendre le pourquoi et le comment de son erreur. Fort de cette expérience, il est devenu un professeur efficace. Avec lui, les corrections sont une décisive dans l’apprentissage. L’erreur est pointée, expliquée pour que l’élève s’en sorte victorieux.
En 1962, le lycée La Mennais eut besoin de professeurs pour ouvrir une Terminale. A dire vrai, Frère Théo était un peu réticent au début, il lui était difficile de tout quitter. En septembre, il atterrit sur une piste toute récente. Un petit tour de l’île pour connaitre "Tahiti" et il devait tenir la classe quelques jours plus tard.
Avec 50 ans d’enseignement, Frère Théo a pratiquement connu deux générations d’élèves, dont beaucoup sont connus aujourd’hui, ils se reconnaitront sans doute. Les années ont passé, les élèves se sont succédés et Frère Théo a noté un changement, une fragilité chez la nouvelle génération. "Ils ne savent pas faire face aux difficultés parce que tout est fait. Aujourd’hui on ne les responsabilise plus. A peine, ils attrapent un balai, oh attention ils peuvent se blesser. (Rires). Aujourd’hui, on ne répond plus avec une phrase, on répond avec un mot. Un jour, j’ai eu une copie avec que des chiffres, j’ai demandé à l’élève s’il savait à quoi correspondait les chiffres. Ben oui, avec une phrase, tu vois mieux si tu as répondu à la question ou si tu es à côté de la plaque".
"Il n’y a pas de cas désespéré, j’en n’ai pas vu beaucoup. Tout le monde peut avoir un BAC "S", et même plus. Les maths, ce n’est que de la logique. Si tu as ça, ça t’amène là. C’est logique ! Moi, avec mes élèves, je préférais travailler sur le résultat pour qu’ils trouvent d’eux-mêmes la formule, et non l’inverse. A part deux ou trois qui sont élémentaires, il ne faut pas apprendre les formules, il faut appliquer et elles deviennent évidentes.".
Aujourd’hui il est le doyen de la communauté des frères. Loin d’être fatigué et 27 ans après avoir pris sa retraite, Frère Théo donne encore des cours de soutien. "Avant je m’occupais des autres et, depuis ma retraite, les autres m’occupent. (Rires).". La rentrée n’avait pas encore sonné que Frère Théo donnait déjà des cours.
Cette longévité, Frère Théo la doit sûrement à sa philosophie de vie : ne pas trop se tracasser… ça sert à rien. Il se rappelle de son père, cordonnier, qui recevait des clients embêtés, toujours avec le sourire.
Une chose est sûre : tant qu’il vivra, Frère Théo partagera sa passion des mathématiques aussi simplement que deux et deux font quatre.
Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti