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La France finance la formation des fonctionnaires francophones ni-Vanuatu

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La France finance la formation des fonctionnaires francophones ni-Vanuatu
PORT-VILA, dimanche 17 août 2014 (Flash d’Océanie) – La France et le gouvernement de Vanuatu ont signé en fin de semaine dernière une convention visant à prendre en charge un programme de formation et de perfectionnement en français au bénéfice des fonctionnaires ni-Vanuatu francophones.
Cette formation et le financement associé (pour un montant de 25.000 euros en 2014) entrent dans le cadre de la coopération « décentralisée » entre franco-vanuatuane, qui passe notamment par les moyens disponibles en Nouvelle-Calédonie voisine, a précisé l’Alliance française de Port-Vila
Ce projet faisait partie de la liste des actions entérinées par une commission paritaire, réunie début juillet 2014, dans le cadre des actions de coopération régionale franco-vanuatuane, via la Nouvelle-Calédonie.

Sa mise en œuvre, effective depuis plusieurs années, passe notamment par l’Alliance française de Port-Vila en coordination avec l’Institut de Formation de l’Administration Publique du Vanuatu (IFAPV), précisent les mêmes sources.

Pour la dotation 2014, la convention de financement a été signée mercredi 13 août 2014 entre Mme Marie-Pierre Giron, Chargée d’Affaires a.i de l’Ambassade de France, M. Vincent Boulekone, Président de l’Alliance française de Port-Vila, en présence de M. Christophe Muluane, directeur du Service de la Fonction Publique de Vanuatu.

L’objectif principal est de « renforcer la francophonie » au sein des différents ministères du gouvernement de Vanuatu en offrant des cours gratuits aux fonctionnaires ni-Vanuatu désireux d’apprendre ou d’améliorer leur niveau de Français.
Le volet 2014 de ce programme permet aussi d’étendre la portée de ce programme au-delà de la capitale, en créant des cours décentralisés sur les îles de d’Espiritu Santo (Nord) et Tanna (Sud), où des stages seront organisés avec l’aide des formateurs de l’IFAPV.
Georges Cumbo, Délégué général de l’Alliance française à Port-Vila, a qualifié ce projet de «primordial pour le maintien et le respect de la francophonie » dans cet archipel mélanésien, qui est le seul État membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour la région Pacifique insulaire.
« Ce programme permet de respecter les exigences de l’article 64 de la constitution qui indique que ‘tout citoyen de Vanuatu peut obtenir, dans celle des langues officielles qu'il pratique, les services qu'il est en droit d'attendre de l'administration de la République’. Chaque année, le programme connait un succès grandissant : à titre d’exemple, 92 fonctionnaires ont pu suivre ces formations en 2012, 212 en 2013 », a ajouté le Délégué général.
Ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides jusqu’en 1980, l’État indépendant de Vanuatu reconnaît dans sa Constitution trois langues : l’Anglais, le Français et le bichlamar (pidgin) et le Français et l’Anglais comme les deux langues officielles de son système éducatif.


La France et la Nouvelle-Calédonie renouvellent leur coopération régionale décentralisée avec Vanuatu

Les relations franco-vanuatuanes ont été à l’ordre du jour d’entretiens jeudi 4 juillet 2014 à Nouméa, à l’occasion de la tenue d’une nouvelle édition de la commission paritaire chargée de fixer les grandes lignes d’une coopération française « décentralisée » via la Nouvelle-Calédonie, lancée en juin 2006.
Lors de cette réunion, qui rassemblait notamment, au siège nouméen du Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS), des représentants du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, de Vanuatu et de la France, une liste de huit grands projets a été arrêtée au titre de l’année 2014, pour un montant annoncé de l’équivalent de 275.000 euros.
Sur cette somme totale, la Nouvelle-Calédonie participe à hauteur de 175.000 euros et la France à hauteur de 100.000 euros, avec un accent toujours fort sur les secteurs-clés que sont l’éducation et la santé.
« Ces projets concernent des secteurs aussi variés que le développement économique durable, y compris le soutien au secteur privé, l’éducation, la formation et l’insertion professionnelle des jeunes, la recherche et le transfert de technologie, la jeunesse, la culture et les sports, la santé et la bonne gouvernance », précise le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie dans un communiqué.
Lors d’une visite à Vanuatu, en juillet 2013, le Président néo-calédonien de l’époque, Harold Martin, s’était entretenu avec les autorités vanuatuanes afin de préparer les délibérations prochaines d’une commission paritaire censée évaluer à intervalles réguliers les actions de coopération entre la Nouvelle-Calédonie et Vanuatu.
Dans le cadre de cette coopération, pour l’année 2012, quelque 17 projets auraient été ainsi financés, sur la base d’une contribution égale entre la Nouvelle-Calédonie et la France et dans des secteurs tels que l’éducation, la francophonie ainsi que la culture, la volcanologie ou l’agriculture.

Récemment, en matière d’enseignement supérieur, une toute nouvelle filière a vu le jour à Port-Vila, sous forme de première : la création d’un cursus universitaire francophone menant à une licence d’administration et d’économie sociale, en partenariat avec l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), l’Ambassade de France à Vanuatu et l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) et l’institution française validante, l’Université de Toulouse 1 – Capitole.

Dans le domaine de l’éducation, les dernières initiatives concernent notamment la mise en place de « campus numériques » sur les îles de Tanna, de Pentecôte, de Mallicolo, et dans le groupe isolé des Banks/Torrès (extrême Nord de Vanuatu).
Ces lieux de savoir décentralisés, mis en place avec l’appui de l’Agence Universitaire pour la Francophonie (AUF), devraient s'ajouter à ceux déjà existants pour former ainsi un réseau des campus numériques partenaires francophones au Vanuatu.

En mai 2012, dans le cadre d’un autre projet financé par le Fonds Pacifique, les gouvernements français et vanuatuan signaient deux conventions visant à appuyer la francophonie dans cet archipel, ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, devenu indépendant en 1980.
Les projets pré-identifiés concernaient le financement de bourses permettant à des étudiants ni-Vanuatu de poursuivre leurs études supérieures en Nouvelle-Calédonie, ou encore de financer des actions de formation de professeurs francophones ou encore d’appuyer des actions ponctuelles culturelles menées sur place par l’Alliance Française de Vanuatu.
Ces fonds sont largement mobilisés via le Fonds Pacifique (Fonds pour la coopération éducative, scientifique et culturelle, dédié à la région Pacifique) du gouvernement français.

Côté néo-calédonien, la coopération avec l’archipel voisin pourrait être approfondie, notamment dans le domaine des échanges économiques, de l’agriculture ou encore du tourisme avec une intensification des dessertes aériennes entre Port-Vila et Nouméa.

Par ailleurs, la Nouvelle-Calédonie a lancé, ces derniers mois un nouveau type de coopération, basée sur le volontariat, avec un premier groupe d’une douzaine de jeunes Néo-calédoniens (du Programme du Service des Volontaires Océaniens, SVO) qui, sur des durées d’environ un an, sont postés dans des secteurs tels que la culture ou les milieux associatifs et communautaires.

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Premier cursus supérieur francophone localisé : une licence d’Administration Économique et Sociale
La France finance la formation des fonctionnaires francophones ni-Vanuatu
Le coup d’envoi des premières classes préparatoires à une nouvelle licence d’Administration Économique et Sociale (AES) dédiée aux étudiants francophones ni-Vanuatu a été donné mi-avril 2013 dans la capitale vanuatuane.

Cette première licence francophone préparée au sein de cet archipel, qualifiée d’ « historique », avait été portée sur les fonds baptismaux fin janvier 2013 avec la signature d’une convention réunissant les partenaires de cette opération, parmi lesquels l’Université de Toulouse 1 - Capitole, l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), l’Ambassade de France à Vanuatu et l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC).
Pour la première rentrée, mi-avril 2013, quarante étudiants sont inscrits, certains en cycle universitaire et d’autres en formation continue, pour les fonctionnaires.

L’un des objectifs affichés de ce projet est d’offrir aux étudiants francophones ni-Vanuatu (qui représentent environ un tiers des étudiants, par ailleurs anglophones, du pays) la possibilité de poursuivre leurs études supérieures sur place, au lieu d’avoir à le faire soit en Nouvelle-Calédonie, soit en France métropolitaine.

Ce projet, qui devrait être hébergé par l’Institut de Formation à l’Administration Publique de Vanuatu (IFAP-V), bénéficie d’un financement de l’ordre de 60.000 euros de la part du gouvernement français.
Le lundi 12 mai 2014, le ministre de l’éducation d’alors, Bob Loughman, l’Ambassadeur de France, Michel Djokovic, et le directeur du bureau régional Asie Pacifique de l’AUF, Olivier Garro, signaient à Port-Vila une convention de subvention de 25.000 euros du Fonds Pacifique au cursus universitaire Licence AES.

Cette subvention devait être complétée par une subvention du même montant prise en charge par le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie.
Ces deux financements rentrent dans le cadre de l’engagement qu’avait pris la France en 2013 de financer la phase expérimentale du projet, laquelle s’étend jusqu’en décembre 2015.

« Ce projet vise à créer un pôle d’excellence francophone à Vanuatu, qui pourrait, à plus long terme, s’ouvrir à d’autres disciplines, de façon à favoriser la création de réseaux avec les pays anglophones d’Océanie et fédérer l’ensemble des chercheurs du Pacifique », estime l’ambassade de France.

Premiers jalons posés en août 2012

En août 2012, une première étape en matière d’enseignement supérieur avait été franchie avec la mise sur les rails d’un Diplôme universitaire francophone (DU) « culture et société », là aussi un projet impliquant la France et l’AUF, mais aussi l'Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) voisine.

Le texte a été signé par le Ministre des Finances de Vanuatu, à l’époque Charlot Salwaï (lui-même francophone et ancien ministre de l’éducation), et l’Administrateur régional de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Bernard Vanthomme, à l’ambassade de France de Port-Vila, et en présence de l’ambassadeur de France Michel Djokovic et du Ministre de l’Éducation, alors Steven Kalsakau.

Ce module de formation universitaire, découpé en six unités d'enseignement pour un volume horaire total de 90 heures de séminaires, 20 heures de conférences plénières et des heures de tutorat, s'adresse à des francophones titulaires d'un niveau baccalauréat souhaitant acquérir des notions juridiques et sociétales liées aux spécificités de Vanuatu et de la région Pacifique.
Ce cursus, qui se conclut par la soutenance d’un mini-mémoire, est sanctionné par un diplôme universitaire de l'Université de Nouvelle Calédonie.

Par ailleurs, toujours dans le même secteur, fin octobre 2012, 24 enseignants francophones de Vanuatu ont suivi un stage de formation des formateurs en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre d’un projet financé par le Fonds de coopération éducative, scientifique et culturelle du gouvernement français pour le Pacifique (le fonds Pacifique) et l’ambassade de France à Vanuatu.
15 d’entre eux y ont suivi le programme PISIEP (programme spécial en ingénierie éducative plurilingue), cinq un Diplôme universitaire et quatre autres un Master, là encore dans le cadre d’un partenariat entre la France, l’AUF, l'Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) et l'Université (anglophone) du Pacifique Sud (UPS, basée à Suva, Fidji).
Objectif : renforcer les capacités pédagogiques d'enseignants amenés à enseigner dans un environnement plurilingue.

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