PAPEETE, le 12 août 2014. Une jeune femme a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis pour avoir fait passer une puce téléphonique à son compagnon détenu à Nuutania depuis 2011. Ce dernier, poursuivi pour complicité dans la même affaire, a été relaxé par le tribunal.
C’est une affaire qui démarre sur une information judiciaire ouverte en 2012 au tribunal de Papeete pour association de malfaiteurs avec, en ligne de mire, un juge d’instruction, menacé d’une expédition punitive. Si l’instruction sur cette affaire s’arrête vite, car elle n’est étayée par aucun élément probant, en revanche des fouilles minutieuses effectuées dans les cellules de Nuutania permettent la saisie de puces téléphoniques et de téléphones portables. L’une des puces est ainsi retrouvée dans la cellule d’un détenu au très long palmarès judiciaire et dont la sortie de prison pour de multiples affaires de violences, de vol, de recel et même une évasion en 2008, n’est pas envisagée avant 2023. Très vite les soupçons à l’extérieur se portent sur la petite amie de ce détenu, une jeune femme qui vient au parloir de Nuutania trois fois par semaine.
Effectivement, l’enquête démontrera que la puce téléphonique a été utilisée depuis Nuutania pour appeler l’extérieur et que cette puce appartenait précédemment à la jeune femme. Au cours de l’instruction et à l’audience, la jeune femme tente de nier. La puce lui a été dérobée alors qu’elle attendait pour le parloir de la prison. Elle n’explique pas, bien entendu, le fait que ce soit justement sa puce que l'on retrouve entre les mains de son tane, parmi les centaines de détenus de Nuutania. Les voies du hasard sont décidément impénétrables. Durant trois mois en tout cas, cette puce téléphonique permet des liaisons depuis la prison vers l’extérieur puisque le codétenu du prisonnier est lui en possession d'un boitier téléphonique.
A l’audience, ce sont encore autant de versions contradictoires qui sont livrées aux juges correctionnels. «Madame est comme un poisson dans une mare où il n’y a plus d’eau. Elle arrive à confondre ses mensonges» ironise le procureur de la République. Le détenu, en vieux briscard de la prison –il a une douzaine de condamnations différentes depuis 1999- sait très bien qu’il n’a ni le droit de posséder et encore moins d’utiliser des moyens de communication vers l’extérieur. Le procureur requiert donc six mois de prison pour chacun des prévenus sans sursis pour lui, avec sursis pour elle «en espérant qu’elle ne recommence jamais».
Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé que seule la jeune femme était coupable. Elle écope ainsi de quatre mois de prison avec sursis. Pour le détenu, les juges ont estimé que les faits de complicité n’étaient pas suffisamment établis. Rien ne vient indiquer que c’est lui qui a donné les instructions à sa compagne pour qu’elle lui fasse passer la puce de téléphone. Les deux amoureux sont contraints d’ici 2023 à vivre au rythme des parloirs. Interdites entre eux deux pendant toute la durée de l’instruction, les visites ont pu reprendre à raison de deux fois par mois. Mais entre eux l’amour triomphe encore et ils ont toujours comme projet de se marier à sa sortie de prison.
C’est une affaire qui démarre sur une information judiciaire ouverte en 2012 au tribunal de Papeete pour association de malfaiteurs avec, en ligne de mire, un juge d’instruction, menacé d’une expédition punitive. Si l’instruction sur cette affaire s’arrête vite, car elle n’est étayée par aucun élément probant, en revanche des fouilles minutieuses effectuées dans les cellules de Nuutania permettent la saisie de puces téléphoniques et de téléphones portables. L’une des puces est ainsi retrouvée dans la cellule d’un détenu au très long palmarès judiciaire et dont la sortie de prison pour de multiples affaires de violences, de vol, de recel et même une évasion en 2008, n’est pas envisagée avant 2023. Très vite les soupçons à l’extérieur se portent sur la petite amie de ce détenu, une jeune femme qui vient au parloir de Nuutania trois fois par semaine.
Effectivement, l’enquête démontrera que la puce téléphonique a été utilisée depuis Nuutania pour appeler l’extérieur et que cette puce appartenait précédemment à la jeune femme. Au cours de l’instruction et à l’audience, la jeune femme tente de nier. La puce lui a été dérobée alors qu’elle attendait pour le parloir de la prison. Elle n’explique pas, bien entendu, le fait que ce soit justement sa puce que l'on retrouve entre les mains de son tane, parmi les centaines de détenus de Nuutania. Les voies du hasard sont décidément impénétrables. Durant trois mois en tout cas, cette puce téléphonique permet des liaisons depuis la prison vers l’extérieur puisque le codétenu du prisonnier est lui en possession d'un boitier téléphonique.
A l’audience, ce sont encore autant de versions contradictoires qui sont livrées aux juges correctionnels. «Madame est comme un poisson dans une mare où il n’y a plus d’eau. Elle arrive à confondre ses mensonges» ironise le procureur de la République. Le détenu, en vieux briscard de la prison –il a une douzaine de condamnations différentes depuis 1999- sait très bien qu’il n’a ni le droit de posséder et encore moins d’utiliser des moyens de communication vers l’extérieur. Le procureur requiert donc six mois de prison pour chacun des prévenus sans sursis pour lui, avec sursis pour elle «en espérant qu’elle ne recommence jamais».
Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé que seule la jeune femme était coupable. Elle écope ainsi de quatre mois de prison avec sursis. Pour le détenu, les juges ont estimé que les faits de complicité n’étaient pas suffisamment établis. Rien ne vient indiquer que c’est lui qui a donné les instructions à sa compagne pour qu’elle lui fasse passer la puce de téléphone. Les deux amoureux sont contraints d’ici 2023 à vivre au rythme des parloirs. Interdites entre eux deux pendant toute la durée de l’instruction, les visites ont pu reprendre à raison de deux fois par mois. Mais entre eux l’amour triomphe encore et ils ont toujours comme projet de se marier à sa sortie de prison.
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