PAPEETE, le 12 aout 2014 - A la veille de la rentrée, le ministre de l’Éducation de Polynésie française, Michel Leboucher, promet que les élèves de Bora Bora et Maupiti auront une rentrée normale malgré les problèmes de transport qui frappent ces îles. Il a également fait le point sur les dossiers de l’école, en pleine réforme en Polynésie comme en France.
« Cette rentrée se passe bien, sauf quelques problèmes de transport scolaire » a déclaré Michel Leboucher, ministre de l’Éducation de Polynésie française, en guise d’entame à sa conférence de presse de la rentrée scolaire. Le problème vient de la liaison maritime avec Uturoa pour Bora Bora et Maupiti. Tous les élèves de ces deux îles devant aller au collège à Raiatea seront du coup transférés en même temps ce weekend d’un coup de bateau, un des derniers voyages du Maupiti Express.
Le ministre en a profité pour annoncer « une surprise pour le transport scolaire à Tahiti » pour bientôt. Seule indication : le ministère travaille sur un transport dédié aux scolaires avec des bus spéciaux, ce qui corrigera plusieurs problèmes « en particulier au Sud de l’île ».
Lutter contre le décrochage scolaire
Au niveau des grandes réformes de l’Éducation, la priorité affichée par le gouvernement est d’œuvrer pour « le raccrochage scolaire », en particulier dans les îles éloignées où se concentrent une bonne partie des 400 à 500 collégiens qui sortent de l’Éducation Nationale sans aucun diplôme chaque année.
Pour y parvenir, la stratégie du ministère, qui suit celle de l’Éducation Nationale, se base sur une réorganisation des écoles primaires et des collèges en faveur des élèves les plus fragiles et sur une « réappropriation de l’école » par les élèves et leurs familles :
- Une meilleure formation initiale des enseignants avec l’Espé, ouverte à la rentrée, et un renforcement des compétences des enseignants des îles, en particulier en y affectant prioritairement les jeunes professeurs des écoles ayant réussi le concours (à cette rentrée, 11 des 17 nouveaux instits du territoire ont accepté de commencer leurs carrières dans les archipels) et en développant la formation à distance.
- La réforme des rythmes scolaires (baptisée localement ORS pour « Objectif Réussite Scolaire ») qui permet d’offrir 3 heures d’activités par semaine à tous les élèves, pendant que ceux qui ont le plus de difficultés suivent des cours de soutien.
- L’école ouverte, financée par l’Éducation Nationale, qui va organiser des sortes de mini-colonies de vacances pendant les vacances courtes.
- La création des REP (Réseaux d’Éducation Prioritaire) pour mettre plus de moyens sur les établissements en difficulté (en particulier à Faa’a qui devient REP+), créer des brigades d’enseignants mobiles pour les remplacements, et surtout favoriser les échanges entre primaire et secondaire pour faciliter la difficile transition vers la 6ème qui provoque beaucoup de décrochages.
- Enfin une réorganisation administrative de la DES et de la DEP qui fusionnent en une DGEE, qui sera elle-même séparée en une section « pédagogique » et une section « administrative ».
Enfin, le ministre promet en vrac que « un gros travail est fait pour l’apprentissage des langues polynésiennes », que le Pays fait tout pour que les CETAD aient de nouveau accès à l’examen du DNB, et enfin que des gros travaux sont prévus dans les écoles primaires et maternelles à travers les contrats de projets avec les communes (qui incluent d’importants financements de l’État).
« Cette rentrée se passe bien, sauf quelques problèmes de transport scolaire » a déclaré Michel Leboucher, ministre de l’Éducation de Polynésie française, en guise d’entame à sa conférence de presse de la rentrée scolaire. Le problème vient de la liaison maritime avec Uturoa pour Bora Bora et Maupiti. Tous les élèves de ces deux îles devant aller au collège à Raiatea seront du coup transférés en même temps ce weekend d’un coup de bateau, un des derniers voyages du Maupiti Express.
Le ministre en a profité pour annoncer « une surprise pour le transport scolaire à Tahiti » pour bientôt. Seule indication : le ministère travaille sur un transport dédié aux scolaires avec des bus spéciaux, ce qui corrigera plusieurs problèmes « en particulier au Sud de l’île ».
Lutter contre le décrochage scolaire
Au niveau des grandes réformes de l’Éducation, la priorité affichée par le gouvernement est d’œuvrer pour « le raccrochage scolaire », en particulier dans les îles éloignées où se concentrent une bonne partie des 400 à 500 collégiens qui sortent de l’Éducation Nationale sans aucun diplôme chaque année.
Pour y parvenir, la stratégie du ministère, qui suit celle de l’Éducation Nationale, se base sur une réorganisation des écoles primaires et des collèges en faveur des élèves les plus fragiles et sur une « réappropriation de l’école » par les élèves et leurs familles :
- Une meilleure formation initiale des enseignants avec l’Espé, ouverte à la rentrée, et un renforcement des compétences des enseignants des îles, en particulier en y affectant prioritairement les jeunes professeurs des écoles ayant réussi le concours (à cette rentrée, 11 des 17 nouveaux instits du territoire ont accepté de commencer leurs carrières dans les archipels) et en développant la formation à distance.
- La réforme des rythmes scolaires (baptisée localement ORS pour « Objectif Réussite Scolaire ») qui permet d’offrir 3 heures d’activités par semaine à tous les élèves, pendant que ceux qui ont le plus de difficultés suivent des cours de soutien.
- L’école ouverte, financée par l’Éducation Nationale, qui va organiser des sortes de mini-colonies de vacances pendant les vacances courtes.
- La création des REP (Réseaux d’Éducation Prioritaire) pour mettre plus de moyens sur les établissements en difficulté (en particulier à Faa’a qui devient REP+), créer des brigades d’enseignants mobiles pour les remplacements, et surtout favoriser les échanges entre primaire et secondaire pour faciliter la difficile transition vers la 6ème qui provoque beaucoup de décrochages.
- Enfin une réorganisation administrative de la DES et de la DEP qui fusionnent en une DGEE, qui sera elle-même séparée en une section « pédagogique » et une section « administrative ».
Enfin, le ministre promet en vrac que « un gros travail est fait pour l’apprentissage des langues polynésiennes », que le Pays fait tout pour que les CETAD aient de nouveau accès à l’examen du DNB, et enfin que des gros travaux sont prévus dans les écoles primaires et maternelles à travers les contrats de projets avec les communes (qui incluent d’importants financements de l’État).
40 millions Fcfp pour l’école numérique
La poussée du numérique dans l’éducation s’axe sur trois volets :
- La formation à distance des enseignants dans les îles
- Les outils pédagogiques didactiques, comme l’extension du programme de distribution de tablettes dans les écoles, et progressivement dans le secondaire
- Le développement de l’éveil des élèves aux nouvelles technologies de l’information et de la communication
Pour y arriver, 15 millions Fcfp dans le primaire et 25 millions Fcfp dans le secondaire ont été débloqués juste pour l’équipement pédagogique en matériel informatique.
En parallèle, une salle de télé-enseignement est en cours d’installation dans les locaux de la DGEE. Il s’agit d’une ancienne bibliothèque en cours de réhabilitation, qui va être équipée de matériel multimédia de pointe avec caméras, éclairage, insonorisation, etc., le tout pour un budget de 15 millions de francs. Ce studio branché sur le Web sera mis en marche début 2015, et servira pour des cours à distance, des formations, ou même pour le tournage de vidéos éducatives pour les enfants.
- La formation à distance des enseignants dans les îles
- Les outils pédagogiques didactiques, comme l’extension du programme de distribution de tablettes dans les écoles, et progressivement dans le secondaire
- Le développement de l’éveil des élèves aux nouvelles technologies de l’information et de la communication
Pour y arriver, 15 millions Fcfp dans le primaire et 25 millions Fcfp dans le secondaire ont été débloqués juste pour l’équipement pédagogique en matériel informatique.
En parallèle, une salle de télé-enseignement est en cours d’installation dans les locaux de la DGEE. Il s’agit d’une ancienne bibliothèque en cours de réhabilitation, qui va être équipée de matériel multimédia de pointe avec caméras, éclairage, insonorisation, etc., le tout pour un budget de 15 millions de francs. Ce studio branché sur le Web sera mis en marche début 2015, et servira pour des cours à distance, des formations, ou même pour le tournage de vidéos éducatives pour les enfants.
Le point sur les constructions de collèges et lycées
Le Pays et l’État ont engagé 2,24 milliards Fcfp pour rénover plusieurs établissements et en construire de nouveaux. Parmi les principaux travaux de rénovation ou d’extension déjà financés et dont les travaux auront commencé avant la fin de l’année, citons les rénovationsdes collège de Mataura et de Makemo, l’extension de l’internat du LP d’Uturoa et l’achèvement de l’internat du Lycée Gauguin.
Pour les travaux de construction, en plus du CETAD de Ua Pou qui va être reconstruit, le ministre a fait le point sur :
- Le collège de Teva I Uta (600 élèves) : le projet rencontre des problèmes au niveau foncier, alors que les crédits sont disponibles et l’appel d’offre terminé. Le terrain actuel s’est fait en partie rogner par un « projet de développement économique » (probablement le golf d’Atimaono), est trop près du collège de Papara et serait gorgé d’eau, ce qui alourdirait la facture des travaux. Parmi les solutions envisagées, la recherche d’un nouveau terrain plus proche de Papeari est privilégiée.
- Le lycée-collège de Bora Bora (1200 élèves) : la première pierre va être posée dans les semaines qui viennent et la livraison aura lieu durant l’année 2015-2016. C’est finalement le Pays qui finance seul sa construction, la participation de l’État, qui avait promis 8 millions d’euros, ayant finalement été victime d’arbitrages budgétaires.
- Le lycée de Moorea (850 élèves) : il sera spécialisé dans les activités et les métiers de la mer et disposera d’un grand internat. Il ne sera livré qu’en 2016 au plus tôt.
Pour les travaux de construction, en plus du CETAD de Ua Pou qui va être reconstruit, le ministre a fait le point sur :
- Le collège de Teva I Uta (600 élèves) : le projet rencontre des problèmes au niveau foncier, alors que les crédits sont disponibles et l’appel d’offre terminé. Le terrain actuel s’est fait en partie rogner par un « projet de développement économique » (probablement le golf d’Atimaono), est trop près du collège de Papara et serait gorgé d’eau, ce qui alourdirait la facture des travaux. Parmi les solutions envisagées, la recherche d’un nouveau terrain plus proche de Papeari est privilégiée.
- Le lycée-collège de Bora Bora (1200 élèves) : la première pierre va être posée dans les semaines qui viennent et la livraison aura lieu durant l’année 2015-2016. C’est finalement le Pays qui finance seul sa construction, la participation de l’État, qui avait promis 8 millions d’euros, ayant finalement été victime d’arbitrages budgétaires.
- Le lycée de Moorea (850 élèves) : il sera spécialisé dans les activités et les métiers de la mer et disposera d’un grand internat. Il ne sera livré qu’en 2016 au plus tôt.
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