PAPEETE, le 6 août 2014. Le projet de loi du Pays sur la création d'une zone franche pour la construction du projet de Tahiti Mahana Beach à Punaauia n'inquiète "absolument pas" le syndicat A Ti'a i Mua. Au premier abord la réaction d'Yves Laugrost, représentant de ce syndicat qui participait mardi soir à la réunion tripartite à la Présidence de Polynésie a de quoi étonner : un SMIG abaissé à 120 000 Fcfp/mois, la suppression du 13e mois, le passage aux 40 heures par semaine (au lieu de 39), réduction de 20% des salaires autres que ceux de base, l’instauration du médecin référent seul habilité à délivrer un arrêt maladie à son patient sont autant de mesures qui vont à l'encontre des droits acquis par les salariés en Polynésie française.
Mais justement, pour A Ti'a i Mua, ce projet de loi ne peut être appliqué car il est contraire à la loi et cela même s'il se limite géographiquement au seul site de développement du projet touristique du Tahiti Mahana Beach. "Ce n'est pas légal, alors je suppose que le Haut conseil, le CESC le diront et que même si le texte devait aller jusque-là, que les représentants de l'assemblée de Polynésie française dans leur grande sagesse ne l'adopteront pas. Mais s'il le faut nous le dénoncerons bien entendu au Conseil d'Etat" poursuit Yves Laugrost. Pour A Ti'a i Mua, l'analyse du gouvernement qui établit que le coût du travail est trop élevé en Polynésie est mauvaise. "Ce n'est pas le coût du travail qui est trop cher, c'est le coût du capital ! Quand on voit le nombre de Porsche Cayenne qui circulent ici on peut se dire que les entreprises vivent au-dessus de leurs moyens".
Selon ce représentant d'A Ti'a i Mua, la direction du travail de Polynésie a émis dès mardi après-midi lors de la réunion tripartite de sérieux doutes également sur la légalité de ce projet de loi du Pays. Face aux problèmes récurrents du chômage sur le territoire, le syndicat a fait durant ces réunions tripartites des contre-propositions. "On comprend bien le raisonnement de ce revenu minimum réduit : entre O Fcfp et 120 000 Fcfp on admet effectivement que c'est mieux, mais cela ne règlera pas le problème du chômage. Le projet du Mahana Beach va réclamer des emplois qualifiés qui manquent actuellement sur le territoire. Nous avons proposé que des contrats d'insertion professionnelle et de reconversion en alternance puissent être créés pendant la durée du chantier. Cela veut dire aussi ouvrir des formations pour transformer par exemple du personnel du secteur automobile sinistré en conducteur d'engins, chef de chantier etc. Le faire en alternance avec un salaire adapté pendant le chantier pour qu'à l'issue des trois ans, ce soit une personne formée et qualifiée".
Cette contre-proposition n'a pas été retenue dans le projet de loi du Pays présenté hier par le gouvernement Flosse à la réunion tripartite. "On espère que cela sera étudié néanmoins prochainement" précise encore Yves Laugrost. Aucun agenda n'a été fixé pour la poursuite -ou non- de ces réunions tripartites (gouvernement, syndicats et patrons) qui ont démarré au début du mois de juin dernier. Pourtant d'autres sujets brûlants pourraient être abordés par les mêmes participants et notamment une réforme urgente du système de protection sociale polynésien, avant qu'il ne puisse plus du tout assurer ses missions, faute de financement.
Mais justement, pour A Ti'a i Mua, ce projet de loi ne peut être appliqué car il est contraire à la loi et cela même s'il se limite géographiquement au seul site de développement du projet touristique du Tahiti Mahana Beach. "Ce n'est pas légal, alors je suppose que le Haut conseil, le CESC le diront et que même si le texte devait aller jusque-là, que les représentants de l'assemblée de Polynésie française dans leur grande sagesse ne l'adopteront pas. Mais s'il le faut nous le dénoncerons bien entendu au Conseil d'Etat" poursuit Yves Laugrost. Pour A Ti'a i Mua, l'analyse du gouvernement qui établit que le coût du travail est trop élevé en Polynésie est mauvaise. "Ce n'est pas le coût du travail qui est trop cher, c'est le coût du capital ! Quand on voit le nombre de Porsche Cayenne qui circulent ici on peut se dire que les entreprises vivent au-dessus de leurs moyens".
Selon ce représentant d'A Ti'a i Mua, la direction du travail de Polynésie a émis dès mardi après-midi lors de la réunion tripartite de sérieux doutes également sur la légalité de ce projet de loi du Pays. Face aux problèmes récurrents du chômage sur le territoire, le syndicat a fait durant ces réunions tripartites des contre-propositions. "On comprend bien le raisonnement de ce revenu minimum réduit : entre O Fcfp et 120 000 Fcfp on admet effectivement que c'est mieux, mais cela ne règlera pas le problème du chômage. Le projet du Mahana Beach va réclamer des emplois qualifiés qui manquent actuellement sur le territoire. Nous avons proposé que des contrats d'insertion professionnelle et de reconversion en alternance puissent être créés pendant la durée du chantier. Cela veut dire aussi ouvrir des formations pour transformer par exemple du personnel du secteur automobile sinistré en conducteur d'engins, chef de chantier etc. Le faire en alternance avec un salaire adapté pendant le chantier pour qu'à l'issue des trois ans, ce soit une personne formée et qualifiée".
Cette contre-proposition n'a pas été retenue dans le projet de loi du Pays présenté hier par le gouvernement Flosse à la réunion tripartite. "On espère que cela sera étudié néanmoins prochainement" précise encore Yves Laugrost. Aucun agenda n'a été fixé pour la poursuite -ou non- de ces réunions tripartites (gouvernement, syndicats et patrons) qui ont démarré au début du mois de juin dernier. Pourtant d'autres sujets brûlants pourraient être abordés par les mêmes participants et notamment une réforme urgente du système de protection sociale polynésien, avant qu'il ne puisse plus du tout assurer ses missions, faute de financement.
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