PAPEETE, 15 juillet 2014 - L’attrait des contrats d’accès à l’emploi (CAE) mis en place par le gouvernement polynésien en début d’année a provoqué un afflux d’inscriptions au Service de l’emploi de la formation et de l’insertion professionnelle (Sefi). Le record de 17 400 inscrits a été atteint en mars dernier. La situation s’est stabilisée depuis à près de 13 000 demandeurs d’emploi.
Au 31 mars 2014, le Service de l’Emploi de la Formation et de l’Insertion professionnelles (Sefi) recensait en Polynésie 17 400 demandes d’emploi non satisfaites, soit 6 000 personnes de plus qu’un an auparavant (+ 54 %). Cette brusque hausse vient en partie de l’attrait pour le nouveau dispositif d’aide à l’emploi, le Contrat d’Accès à l’Emploi (CAE), mis en place en début d’année par le gouvernement.
Ainsi en janvier 2014, 1 100 primo-demandeurs se sont inscrits au Sefi, soit deux fois plus que la moyenne mensuelle des dix dernières années (570). "Nous avons eu en début d’année des records d’affluence de personnes venant s’inscrire auprès du Sefi. Effectivement le pic a été atteint en mars, aujourd’hui le nombre d’inscrits est revenu à peu près au niveau du mois de janvier avant que le dispositif du CAE n’ait été mis en place, soit très précisément 12 839 demandeurs d’emploi inscrits" commente Paul Natier, le directeur du Sefi.
En rajoutant à ces demandeurs d’emplois les quelques 2500 personnes actuellement en stage d’insertion professionnelle et suivies également par le Sefi, on atteint environ 15 000 personnes en Polynésie française qui peuvent être comptabilisées comme étant officiellement et activement en recherche d’emploi. Un chiffre qui n’a cessé d’augmenter depuis le début des années 2000, chaque record devenant caduque l’année suivante. Le nombre de demandeurs d’emploi était ainsi de 8 258 en 2009, puis 9 075 en 2010, 8 799 en 2011 et atteignait de 10 540 en 2012, bien en-dessous encore des 13 000 chômeurs en moyenne inscrits au Sefi depuis le début de l’année 2014. "Ce sont des niveaux très élevés qui ont plus que doublé en dix ans" admet Paul Natier.
La dégradation se poursuit
Pour faire face à cette crise sociale sans précédent sur le territoire polynésien qui a des répercussions importantes sur le système de protection sociale généralisée du Pays avec l’explosion des bénéficiaires du régime de solidarité –qui a doublé également-, le gouvernement lançait mi-janvier, les Contrats d’accès à l’emploi (CAE). L’objectif est d’atteindre au moins 2500 postes CAE d’ici la fin de l’année 2014. A mi parcours, ce sont très précisément 1973 personnes qui ont démarré leur activité d’insertion professionnelle actuellement.
Le revers de la médaille de l’annonce de ce système d’emplois aidés étant l’affluence immédiate des demandeurs d’emploi vers le Sefi. Là aussi après un démarrage très dynamique, ouvrant en moyenne l’intégration de 450 à 500 personnes en CAE par mois, le rythme s’est ralenti : ce sont désormais entre 100 à 150 personnes qui entament chaque mois un CAE. Mais l’objectif des 2500 contrats d’accès à l’emploi pourrait être dépassé et atteindre 2700 personnes d’ici la fin de l’année, en fonction des crédits disponibles. L’offre des CAE ne suffit pas néanmoins à enrayer une aggravation des chiffres du chômage.
Selon le Points conjonctures du premier trimestre 2014 publié ce mardi par l’Institut de la statistique (ISPF), il y a eu pour les trois premiers mois de l’année 416 postes CAE attribués pendant que les "offres d’emploi normal ont quant à elles diminué de 3 % soit 630 postes offerts au cours du premier trimestre, en dessous de la moyenne des cinq dernières années (670)". Une évolution qui illustre une activité des entreprises en panne de croissance. Ainsi, en mars 2014, "les effectifs salariés déclarés à la Caisse de Prévoyance Sociale diminuent après deux mois de hausse, ramenant le niveau à celui de décembre 2013".
Au 31 mars 2014, le Service de l’Emploi de la Formation et de l’Insertion professionnelles (Sefi) recensait en Polynésie 17 400 demandes d’emploi non satisfaites, soit 6 000 personnes de plus qu’un an auparavant (+ 54 %). Cette brusque hausse vient en partie de l’attrait pour le nouveau dispositif d’aide à l’emploi, le Contrat d’Accès à l’Emploi (CAE), mis en place en début d’année par le gouvernement.
Ainsi en janvier 2014, 1 100 primo-demandeurs se sont inscrits au Sefi, soit deux fois plus que la moyenne mensuelle des dix dernières années (570). "Nous avons eu en début d’année des records d’affluence de personnes venant s’inscrire auprès du Sefi. Effectivement le pic a été atteint en mars, aujourd’hui le nombre d’inscrits est revenu à peu près au niveau du mois de janvier avant que le dispositif du CAE n’ait été mis en place, soit très précisément 12 839 demandeurs d’emploi inscrits" commente Paul Natier, le directeur du Sefi.
En rajoutant à ces demandeurs d’emplois les quelques 2500 personnes actuellement en stage d’insertion professionnelle et suivies également par le Sefi, on atteint environ 15 000 personnes en Polynésie française qui peuvent être comptabilisées comme étant officiellement et activement en recherche d’emploi. Un chiffre qui n’a cessé d’augmenter depuis le début des années 2000, chaque record devenant caduque l’année suivante. Le nombre de demandeurs d’emploi était ainsi de 8 258 en 2009, puis 9 075 en 2010, 8 799 en 2011 et atteignait de 10 540 en 2012, bien en-dessous encore des 13 000 chômeurs en moyenne inscrits au Sefi depuis le début de l’année 2014. "Ce sont des niveaux très élevés qui ont plus que doublé en dix ans" admet Paul Natier.
La dégradation se poursuit
Pour faire face à cette crise sociale sans précédent sur le territoire polynésien qui a des répercussions importantes sur le système de protection sociale généralisée du Pays avec l’explosion des bénéficiaires du régime de solidarité –qui a doublé également-, le gouvernement lançait mi-janvier, les Contrats d’accès à l’emploi (CAE). L’objectif est d’atteindre au moins 2500 postes CAE d’ici la fin de l’année 2014. A mi parcours, ce sont très précisément 1973 personnes qui ont démarré leur activité d’insertion professionnelle actuellement.
Le revers de la médaille de l’annonce de ce système d’emplois aidés étant l’affluence immédiate des demandeurs d’emploi vers le Sefi. Là aussi après un démarrage très dynamique, ouvrant en moyenne l’intégration de 450 à 500 personnes en CAE par mois, le rythme s’est ralenti : ce sont désormais entre 100 à 150 personnes qui entament chaque mois un CAE. Mais l’objectif des 2500 contrats d’accès à l’emploi pourrait être dépassé et atteindre 2700 personnes d’ici la fin de l’année, en fonction des crédits disponibles. L’offre des CAE ne suffit pas néanmoins à enrayer une aggravation des chiffres du chômage.
Selon le Points conjonctures du premier trimestre 2014 publié ce mardi par l’Institut de la statistique (ISPF), il y a eu pour les trois premiers mois de l’année 416 postes CAE attribués pendant que les "offres d’emploi normal ont quant à elles diminué de 3 % soit 630 postes offerts au cours du premier trimestre, en dessous de la moyenne des cinq dernières années (670)". Une évolution qui illustre une activité des entreprises en panne de croissance. Ainsi, en mars 2014, "les effectifs salariés déclarés à la Caisse de Prévoyance Sociale diminuent après deux mois de hausse, ramenant le niveau à celui de décembre 2013".
Taux de chômage : 21,8% en 2012
C’était l’un des enseignements du dernier recensement de la population de 2012 dont les chiffres ont été analysés par l’ISPF. En novembre 2013, le taux de chômage pour la Polynésie française établi pour l’année 2012 était de 21,8%. Il a doublé depuis 2007 où il était alors à 11,7% de la population active. Ce taux de chômage, à la différence de la France, n’est pas recalculé chaque année : il faut donc attendre le prochain recensement général de population pour que les comparaisons puissent être effectuées. Ce qui ne change rien en soi puisque pour le Sefi le chiffre brut du nombre de personnes inscrites auprès du service (et donc réellement en recherche active d’emploi) est suffisant pour appréhender les évolutions en la matière.
D’autant que le taux de chômage moyen en Polynésie française cache de profondes disparités suivant les archipels : il est de 30,6 % aux Marquises, de 29,3% aux Australes et de 25,2% dans les Îles sous le Vent. Le chômage touche également plus les femmes (22,8%) que les hommes (21,1%). Enfin, ce sont les jeunes qui ont le plus de mal à entrer dans le monde du travail en Polynésie : près de la moitié des chômeurs ont moins de 25 ans.
C’était l’un des enseignements du dernier recensement de la population de 2012 dont les chiffres ont été analysés par l’ISPF. En novembre 2013, le taux de chômage pour la Polynésie française établi pour l’année 2012 était de 21,8%. Il a doublé depuis 2007 où il était alors à 11,7% de la population active. Ce taux de chômage, à la différence de la France, n’est pas recalculé chaque année : il faut donc attendre le prochain recensement général de population pour que les comparaisons puissent être effectuées. Ce qui ne change rien en soi puisque pour le Sefi le chiffre brut du nombre de personnes inscrites auprès du service (et donc réellement en recherche active d’emploi) est suffisant pour appréhender les évolutions en la matière.
D’autant que le taux de chômage moyen en Polynésie française cache de profondes disparités suivant les archipels : il est de 30,6 % aux Marquises, de 29,3% aux Australes et de 25,2% dans les Îles sous le Vent. Le chômage touche également plus les femmes (22,8%) que les hommes (21,1%). Enfin, ce sont les jeunes qui ont le plus de mal à entrer dans le monde du travail en Polynésie : près de la moitié des chômeurs ont moins de 25 ans.
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