PAPEETE, 10 juillet 2014 – L’arrêté de fermeture au public des locaux du Centre islamique de Tahiti a été signé par les autorités municipales ce jeudi après-midi, peu après réception d'un procès verbal de la commission de sécurité constatant sa non conformité. Il a été transmis au Haut-commissariat et pourrait être notifié dès vendredi aux intéressés.
L’acte administratif est symptomatique d'un refus généralisé à Tahiti de l’implantation d’un lieu de culte musulman.
La commission de sécurité avait visité mercredi en fin de matinée les bureaux aménagés en lieu de culte par le CIT, au premier étage du n°11 de la rue Gauguin à Papeete. Elle a constaté "des problèmes de sécurité évidents", commente Bruno Marty, adjoint au maire de Papeete en charge des questions d’urbanisme : "pas de conformité, pas de deuxième issue de secours, pas d’équipement de sécurité incendie… La réglementation est claire en la matière et tout le monde s’y plie. Nous avons engagé une demande de mise en conformité en octobre dernier et depuis, rien", continue-t-il. "Donc quand quelqu’un ne répond pas, que tout indique qu’il continue son activité normalement et que tu as ta responsabilité qui se trouve engagée, tu prends les dispositions qui s’imposent !".
En tant qu’Etablissement recevant du public, le Centre islamique de Tahiti est contraint par les dispositions du livre V du Code de l’Aménagement de Polynésie française qui s'applique aux "enceintes dans lesquelles des personnes sont admises (…) ou dans lesquelles sont tenues des réunions".
En octobre dernier la mairie de Papeete avait demandé au bureau de l’association présidée par l’Imam Hicham El-Barkani de solliciter une visite de la commission de sécurité dans le cadre d’une mise en conformité de son lieu de prières de la rue Gauguin, en centre ville.
Déjà la menace d'un arrêté de fermeture avait été brandie, sans résultat. Aucune demande n'est parvenue à l’Urbanisme. Et c'est dans ce contexte que le 25 juin Bruno Marty a pris l’initiative de provoquer la visite de la commission de sécurité réunie mercredi.
L’acte administratif est symptomatique d'un refus généralisé à Tahiti de l’implantation d’un lieu de culte musulman.
La commission de sécurité avait visité mercredi en fin de matinée les bureaux aménagés en lieu de culte par le CIT, au premier étage du n°11 de la rue Gauguin à Papeete. Elle a constaté "des problèmes de sécurité évidents", commente Bruno Marty, adjoint au maire de Papeete en charge des questions d’urbanisme : "pas de conformité, pas de deuxième issue de secours, pas d’équipement de sécurité incendie… La réglementation est claire en la matière et tout le monde s’y plie. Nous avons engagé une demande de mise en conformité en octobre dernier et depuis, rien", continue-t-il. "Donc quand quelqu’un ne répond pas, que tout indique qu’il continue son activité normalement et que tu as ta responsabilité qui se trouve engagée, tu prends les dispositions qui s’imposent !".
En tant qu’Etablissement recevant du public, le Centre islamique de Tahiti est contraint par les dispositions du livre V du Code de l’Aménagement de Polynésie française qui s'applique aux "enceintes dans lesquelles des personnes sont admises (…) ou dans lesquelles sont tenues des réunions".
En octobre dernier la mairie de Papeete avait demandé au bureau de l’association présidée par l’Imam Hicham El-Barkani de solliciter une visite de la commission de sécurité dans le cadre d’une mise en conformité de son lieu de prières de la rue Gauguin, en centre ville.
Déjà la menace d'un arrêté de fermeture avait été brandie, sans résultat. Aucune demande n'est parvenue à l’Urbanisme. Et c'est dans ce contexte que le 25 juin Bruno Marty a pris l’initiative de provoquer la visite de la commission de sécurité réunie mercredi.
"La Grande Mosquée de Tahiti"
http://www.tahiti-infos.com/video/
En plein mois de Ramadan, le lieu de culte musulman se trouve donc frappé d’une décision de fermeture administrative, ordonnée par le maire de Papeete en vertu de ses pouvoirs de police. Le jeune Imam du 9-3, 23 ans, n’a pas souhaité réagir, nous aiguillant vers "ses avocats" métropolitains.
Un éventuel recours devant le tribunal administratif de cet arrêté n’aurait pas le caractère suspensif.
A Tahiti, la décision municipale ponctue catégoriquement le raz-de-marée de contestation qui enfle depuis l’annonce, en octobre dernier, de l'implantation de ce lieu de culte musulman. Le "fenua" ne connait pas la religion de Mahomet. Il n'en voit que ses dérives et le traitement médiatique spectaculaire qui leur est donné. En terre "ma'ohi", le refus du prosélytisme musulman est constant, épidermique, ferme et sans appel.
Et il s'exprime. Plusieurs pétitions invitent à réagir sur internet. Plus de 3 500 personnes ont signé l’appel "Non à la mosquée en Polynésie" en réaction à la levée de fonds initiée dans l’Hexagone pour financer la construction de la Grande Mosquée de Tahiti.
Depuis le 28 juin, dans ce contexte, le Centre islamique de Tahiti publie sur sa page Facebook un montage vidéo (voir ci-dessus) qui insiste sur la nécessité de ce projet de mosquée et présente quelques polynésiens prétendument convertis. En réponse le lendemain, une tête de porc, du sang et des abats sont répandus sur le trottoir, à l’entrée de l’immeuble du 11 rue Gauguin, par un activiste.
Une autre pétition s’adresse directement au Président de la Polynésie française et demande "l’expulsion sans délai de M. Hicham El-Barkani". Elle compte près de 5 000 signataires, dont celle du président sénateur Flosse lui-même. Manière d’interpeller le représentant de l’Etat en Polynésie française, seul habilité à ordonner Cela ; mais le prosélytisme n’est pas un crime et l’Imam est de nationalité française.
Une marche est organisée samedi 12 juillet à Papeete pour demander l’expulsion de l’Imam. Ce sera la deuxième en 9 mois. Quatre à cinq cents personnes avaient manifesté à la première, contre ce projet de Mosquée que l’Iman El-Barkani réduisait dernièrement, interrogé par sur Première, à une "petite" mosquée, construite simplement pour permettre aux gens de confession musulmane de pratiquer leur foi.
La marche de samedi en appelle à "l'expulsion de l'Imam suspect". Sur la page Facebook du collectif organisateur, jeudi plus de 800 personnes assuraient y participer et près de 150 supplémentaires disaient vouloir s'y joindre.
Dans une Polynésie française profondément de foi chrétienne ce projet musulman est confronté à l’adversité et au refus.
Un éventuel recours devant le tribunal administratif de cet arrêté n’aurait pas le caractère suspensif.
A Tahiti, la décision municipale ponctue catégoriquement le raz-de-marée de contestation qui enfle depuis l’annonce, en octobre dernier, de l'implantation de ce lieu de culte musulman. Le "fenua" ne connait pas la religion de Mahomet. Il n'en voit que ses dérives et le traitement médiatique spectaculaire qui leur est donné. En terre "ma'ohi", le refus du prosélytisme musulman est constant, épidermique, ferme et sans appel.
Et il s'exprime. Plusieurs pétitions invitent à réagir sur internet. Plus de 3 500 personnes ont signé l’appel "Non à la mosquée en Polynésie" en réaction à la levée de fonds initiée dans l’Hexagone pour financer la construction de la Grande Mosquée de Tahiti.
Depuis le 28 juin, dans ce contexte, le Centre islamique de Tahiti publie sur sa page Facebook un montage vidéo (voir ci-dessus) qui insiste sur la nécessité de ce projet de mosquée et présente quelques polynésiens prétendument convertis. En réponse le lendemain, une tête de porc, du sang et des abats sont répandus sur le trottoir, à l’entrée de l’immeuble du 11 rue Gauguin, par un activiste.
Une autre pétition s’adresse directement au Président de la Polynésie française et demande "l’expulsion sans délai de M. Hicham El-Barkani". Elle compte près de 5 000 signataires, dont celle du président sénateur Flosse lui-même. Manière d’interpeller le représentant de l’Etat en Polynésie française, seul habilité à ordonner Cela ; mais le prosélytisme n’est pas un crime et l’Imam est de nationalité française.
Une marche est organisée samedi 12 juillet à Papeete pour demander l’expulsion de l’Imam. Ce sera la deuxième en 9 mois. Quatre à cinq cents personnes avaient manifesté à la première, contre ce projet de Mosquée que l’Iman El-Barkani réduisait dernièrement, interrogé par sur Première, à une "petite" mosquée, construite simplement pour permettre aux gens de confession musulmane de pratiquer leur foi.
La marche de samedi en appelle à "l'expulsion de l'Imam suspect". Sur la page Facebook du collectif organisateur, jeudi plus de 800 personnes assuraient y participer et près de 150 supplémentaires disaient vouloir s'y joindre.
Dans une Polynésie française profondément de foi chrétienne ce projet musulman est confronté à l’adversité et au refus.
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