PAPEETE, le 2 juillet 2014 - Comme chaque année depuis 2006, l'association Moruroa 'e tātou ainsi que tous les "anti-nucléaires" se réunissent sur la place du 2 juillet 1966 (rebaptisée la semaine dernière place Jacques Chirac), afin de commémorer le tout premier essai nucléaire aérien qui eut lieu au dessus de l'atoll de Moruroa. Roland Oldham a d'ailleurs profité de l'occasion pour annoncer "une bonne nouvelle !" avec le projet de construction d'un Centre de mémoire aux victimes du nucléaire sur le terrain vierge, situé juste en face de l'entrée principale de la Présidence de Polynésie, avenue Pouvana a Oopa.
Rappelons, le site occupé actuellement par l'association Moruroa 'e tātou pour le mémorial aux victimes du nucléaire leur avait été attribué en 2006 par le gouvernement Temaru. Il a permis de célébrer toutes sortes d'événements liés au combat contre le nucléaire. C'est également à cette époque qu'un marae (plate-forme ancestrale) a été érigé, en mémoire surtout à tous ceux qui ont perdu la vie à cause des effets néfastes du nucléaire. Plus tard, en juin 2011, le gouvernement a même décidé d'inscrire la date du 2 juillet sur le calendrier officiel du Pays. Dès lors, le lieu a été nommé "place du 2 juillet 1966", date du premier essai aérien du dessus de Moruroa.
Rappelons, le site occupé actuellement par l'association Moruroa 'e tātou pour le mémorial aux victimes du nucléaire leur avait été attribué en 2006 par le gouvernement Temaru. Il a permis de célébrer toutes sortes d'événements liés au combat contre le nucléaire. C'est également à cette époque qu'un marae (plate-forme ancestrale) a été érigé, en mémoire surtout à tous ceux qui ont perdu la vie à cause des effets néfastes du nucléaire. Plus tard, en juin 2011, le gouvernement a même décidé d'inscrire la date du 2 juillet sur le calendrier officiel du Pays. Dès lors, le lieu a été nommé "place du 2 juillet 1966", date du premier essai aérien du dessus de Moruroa.
L'épée de Damoclès
Mais, depuis quelques semaines, le site en question fait polémique. D'abord, un arrêté ministériel a été publié pour abroger l'autorisation d'occupation temporaire du domaine public accordé à l'association par le gouvernement Temaru pour ces 36m2 où le mémorial a été dressé. Face aux vives réactions de protestation, le gouvernement Flosse a alors proposé à l'association de déplacer ce lieu de mémoire, face à la Base marine de Papeete, sur un autre site du domaine public territorial. Ce mercredi après-midi, bien que la cérémonie de commémoration se soit déroulée dans le calme et la solennité, il est désormais certain que ce sera la toute dernière, du moins à cet emplacement.
Une requête auprès du Haut commissaire.
La cérémonie a surtout été l'occasion pour le leader de l'association en compagnie du Révérend Naoya Kawakami venu spécialement du Japon pour apporter son soutien, mais également des leaders de divers groupes de défense de l'Environnement tels que Maximilien Hauata, de faire une annonce qui a provoqué une salve d'applaudissements. " Le 26 juin dernier, ayant appris que le terrain de l'Etat situé juste en face de la Présidence était à vendre, nous avons adressé une lettre à monsieur le Trésorier général de faire en sorte que ce terrain nous soit vendu au franc symbolique !" nous a expliqué John Doom, le secrétaire général de Moruroa 'e tātou.
Le terrain dont il est question est d'une superficie de plus de 5000 m2 "c'est exactement ce qu'il nous faut pour pouvoir ériger un centre de mémoire des essais nucléaires." a encore ajouté John Doom. Toujours selon lui, ce terrain avait d'ailleurs déjà fait l'objet d'un choix émis lors des états généraux de 2009. "A cette époque-là le haut-commissaire Adolf Colrat avait répondu favorablement, mais par la suite on n'a pas compris ce qui s'est passé. Ce n'est que lorsque nous avons entendu parler que le fameux terrain était mis en vente, nous avons sauté sur l'occasion pour remettre le dossier du centre culturel en souvenir des essais nucléaires, sur le tapis. D'où le courrier." Depuis une réponse leur est parvenue du Trésorier payeur général leur indiquant que la question de la cession du terrain relevait surtout du haut-commissaire Lionel Beffre et non du Trésor public.
John Doom a apporté une dernière précision :" Nous avons déjà un dossier de plus de 27 pages sur ce centre qui pourrait voir le jour si l'Etat décidait de nous attribuer le terrain en question. Mais, nous savons aussi que le Territoire va tenter de se porter acquéreur. Nous, on ne veut pas être en concurrence avec le Pays car on a fait une demande au franc symbolique, sinon, on ne pourra jamais acheter".
La cérémonie s'est cloturée par la remise de deux pierres de Fukushima, par le Révérend Naoya Kawakami. L'une d'elles provient de la plage et l'autre de la montagne. Elles seront fixées sur le marae " si d'ici-là notre lieu n'est pas démolli !" a souhaité le secrétaire général de Moruroa 'e tātou.
TP
Le terrain dont il est question est d'une superficie de plus de 5000 m2 "c'est exactement ce qu'il nous faut pour pouvoir ériger un centre de mémoire des essais nucléaires." a encore ajouté John Doom. Toujours selon lui, ce terrain avait d'ailleurs déjà fait l'objet d'un choix émis lors des états généraux de 2009. "A cette époque-là le haut-commissaire Adolf Colrat avait répondu favorablement, mais par la suite on n'a pas compris ce qui s'est passé. Ce n'est que lorsque nous avons entendu parler que le fameux terrain était mis en vente, nous avons sauté sur l'occasion pour remettre le dossier du centre culturel en souvenir des essais nucléaires, sur le tapis. D'où le courrier." Depuis une réponse leur est parvenue du Trésorier payeur général leur indiquant que la question de la cession du terrain relevait surtout du haut-commissaire Lionel Beffre et non du Trésor public.
John Doom a apporté une dernière précision :" Nous avons déjà un dossier de plus de 27 pages sur ce centre qui pourrait voir le jour si l'Etat décidait de nous attribuer le terrain en question. Mais, nous savons aussi que le Territoire va tenter de se porter acquéreur. Nous, on ne veut pas être en concurrence avec le Pays car on a fait une demande au franc symbolique, sinon, on ne pourra jamais acheter".
La cérémonie s'est cloturée par la remise de deux pierres de Fukushima, par le Révérend Naoya Kawakami. L'une d'elles provient de la plage et l'autre de la montagne. Elles seront fixées sur le marae " si d'ici-là notre lieu n'est pas démolli !" a souhaité le secrétaire général de Moruroa 'e tātou.
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