HONG KONG, 29 juin 2014 (AFP) - Près de 800.000 HongKongais ont pris part à un référendum officieux sur l'instauration du suffrage universel direct dans ce territoire du sud de la Chine, une initiative qui s'achève dimanche, à quelques jours d'un rassemblement fleuve des prodémocratie.
Dépassant très largement la participation prévue par les organisateurs du scrutin, 787.000 citoyens de l'ancienne colonie britannique revenue à la Chine en 1997 avaient, selon le responsable des sondages Robert Chung, participé à ce vote qui a démarré il y a dix jours.
Les HongKongais ont "pacifiquement exprimé leur opinion, quelle que soit leur préférence", a déclaré M.Chung à la presse.
Ce "référendum citoyen" sur le mode d'élection du prochain chef de l'exécutif local en 2017 a passionné le petit territoire du sud de la Chine, soit près d'un quart des 3,5 millions d'électeurs déclarés en 2012 sur l'ensemble des 7,2 millions d'habitants.
Les citoyens votaient en ligne --une procédure perturbée au début par une cyber-attaque massive que les organisateurs attribuent à Pékin-- et dans des bureaux de vote disséminés à travers le territoire.
L'initiative est jugée illégale par Pékin et qualifiée de "risible" et de "probablement truquée" par le quotidien chinois Global Times, directement sous le contrôle du Parti communiste chinois (PCC).
"Chaque Chinois devrait avoir le droit de voter", déclarait à l'AFP un homme de 90 ans qui s'apprêtait à glisser son bulletin dans une cabine de vote installée dans le quartier de Tsim Sha Tsui dimanche matin. "Les gens ne peuvent pas le faire en Chine (continentale) mais nous pouvons le faire à Hong Kong", a ajouté l'homme qui n'a donné que son prénom, Fu.
Le référendum de ces dix derniers jours, qui demande aux habitants de choisir entre trois modes de scrutin pour leur prochain dirigeant, a été organisé par l'association prodémocratie Occupy Central --du nom du quartier des affaires de Hong Kong--.
En réponse à ce vote, le secrétaire en chef de l'administration de Hong-Kong, Carrie Lam, a pour sa part déclaré que les autorités continueraient d'écouter les opinions publiques.
Dans le système actuel, le "chef du gouvernement" de Hong Kong est élu par un comité de 1.193 grands électeurs composé majoritairement de proches de Pékin.
La Chine a promis d'instaurer le suffrage universel direct pour l'élection du chef de l'exécutif en 2017 et celle du parlement en 2020. Mais tous les candidats devront être approuvés par un comité de nomination, ce que refusent de nombreux démocrates locaux.
Le groupe menace d'un sit-in géant plus tard dans l'année si les autorités ne proposent pas une réforme électorale.
- Un pays, deux systèmes -
Prochain test pour les défenseurs de la démocratie, le traditionnel défilé du 1er juillet, jour anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, qui rassemble chaque année des centaines de milliers de participants réclamant le droit de décider de leurs dirigeants, sans l'interférence de Pékin.
Les organisateurs attendent un demi-million de participants cette année, soit une foule équivalente à celle qui avait obtenu l'abandon d'une loi très controversée sur la sécurité, en 2003.
"L'opinion publique est au plus bas depuis 2003. Je table sur un nombre accru de personnes dans la rue", a indiqué à l'AFP Johnson Yeung, un des organisateurs du défilé du 1er juillet.
Les organisateurs tablent sur la frustration croissante de la population, qui reproche à Pékin une main-mise croissante sur les affaires du territoire, et qui s'indigne également du fossé grandissant entre les plus pauvres et les plus riches.
En début de mois, Pékin avait publié un Livre blanc sur Hong Kong, interprété comme une mise en garde aux habitants du territoire de ne pas franchir les limites de son autonomie.
Un militant taïwanais pour les droits de l'homme qui avait prévu d'assister au défilé de jeudi s'est vu refuser l'entrée sur le territoire hongkongais dimanche.
Chen Wei-ting, une figure clé du mouvement de manifestation étudiant ayant occupé le parlement taïwanais cette année, a confirmé qu'il avait été dès son arrivée à Hong-Kong dimanche, emmené pour être interrogé par les autorités.
"Ils m'ont dit que je ne pouvais pas entrer", a dit Chen Wei-ting à l'AFP, ajoutant qu'il avait été questionné pendant près d'une heure avant d'être renvoyé à Taïwan.
Le département d'immigration de Hong-Kong n'a pas souhaité s'exprimer sur ce cas.
L'inquiétude est également croissante cette année concernant le respect des libertés individuelles en raison de plusieurs agressions commises sur des journalistes, notamment une attaque au couteau sur l'ancien rédacteur d'un journal libéral, Kevin Lau, qui a été poignardé en plein jour.
Depuis qu'elle a été rendue à la Chine, l'ancienne colonie britannique a le statut de région administrative spéciale (RAS). Elle bénéficie en principe d'une large autonomie en vertu du modèle "un pays, deux systèmes" et ses habitants jouissent d'une liberté de parole inconnue sur le continent.
Dépassant très largement la participation prévue par les organisateurs du scrutin, 787.000 citoyens de l'ancienne colonie britannique revenue à la Chine en 1997 avaient, selon le responsable des sondages Robert Chung, participé à ce vote qui a démarré il y a dix jours.
Les HongKongais ont "pacifiquement exprimé leur opinion, quelle que soit leur préférence", a déclaré M.Chung à la presse.
Ce "référendum citoyen" sur le mode d'élection du prochain chef de l'exécutif local en 2017 a passionné le petit territoire du sud de la Chine, soit près d'un quart des 3,5 millions d'électeurs déclarés en 2012 sur l'ensemble des 7,2 millions d'habitants.
Les citoyens votaient en ligne --une procédure perturbée au début par une cyber-attaque massive que les organisateurs attribuent à Pékin-- et dans des bureaux de vote disséminés à travers le territoire.
L'initiative est jugée illégale par Pékin et qualifiée de "risible" et de "probablement truquée" par le quotidien chinois Global Times, directement sous le contrôle du Parti communiste chinois (PCC).
"Chaque Chinois devrait avoir le droit de voter", déclarait à l'AFP un homme de 90 ans qui s'apprêtait à glisser son bulletin dans une cabine de vote installée dans le quartier de Tsim Sha Tsui dimanche matin. "Les gens ne peuvent pas le faire en Chine (continentale) mais nous pouvons le faire à Hong Kong", a ajouté l'homme qui n'a donné que son prénom, Fu.
Le référendum de ces dix derniers jours, qui demande aux habitants de choisir entre trois modes de scrutin pour leur prochain dirigeant, a été organisé par l'association prodémocratie Occupy Central --du nom du quartier des affaires de Hong Kong--.
En réponse à ce vote, le secrétaire en chef de l'administration de Hong-Kong, Carrie Lam, a pour sa part déclaré que les autorités continueraient d'écouter les opinions publiques.
Dans le système actuel, le "chef du gouvernement" de Hong Kong est élu par un comité de 1.193 grands électeurs composé majoritairement de proches de Pékin.
La Chine a promis d'instaurer le suffrage universel direct pour l'élection du chef de l'exécutif en 2017 et celle du parlement en 2020. Mais tous les candidats devront être approuvés par un comité de nomination, ce que refusent de nombreux démocrates locaux.
Le groupe menace d'un sit-in géant plus tard dans l'année si les autorités ne proposent pas une réforme électorale.
- Un pays, deux systèmes -
Prochain test pour les défenseurs de la démocratie, le traditionnel défilé du 1er juillet, jour anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, qui rassemble chaque année des centaines de milliers de participants réclamant le droit de décider de leurs dirigeants, sans l'interférence de Pékin.
Les organisateurs attendent un demi-million de participants cette année, soit une foule équivalente à celle qui avait obtenu l'abandon d'une loi très controversée sur la sécurité, en 2003.
"L'opinion publique est au plus bas depuis 2003. Je table sur un nombre accru de personnes dans la rue", a indiqué à l'AFP Johnson Yeung, un des organisateurs du défilé du 1er juillet.
Les organisateurs tablent sur la frustration croissante de la population, qui reproche à Pékin une main-mise croissante sur les affaires du territoire, et qui s'indigne également du fossé grandissant entre les plus pauvres et les plus riches.
En début de mois, Pékin avait publié un Livre blanc sur Hong Kong, interprété comme une mise en garde aux habitants du territoire de ne pas franchir les limites de son autonomie.
Un militant taïwanais pour les droits de l'homme qui avait prévu d'assister au défilé de jeudi s'est vu refuser l'entrée sur le territoire hongkongais dimanche.
Chen Wei-ting, une figure clé du mouvement de manifestation étudiant ayant occupé le parlement taïwanais cette année, a confirmé qu'il avait été dès son arrivée à Hong-Kong dimanche, emmené pour être interrogé par les autorités.
"Ils m'ont dit que je ne pouvais pas entrer", a dit Chen Wei-ting à l'AFP, ajoutant qu'il avait été questionné pendant près d'une heure avant d'être renvoyé à Taïwan.
Le département d'immigration de Hong-Kong n'a pas souhaité s'exprimer sur ce cas.
L'inquiétude est également croissante cette année concernant le respect des libertés individuelles en raison de plusieurs agressions commises sur des journalistes, notamment une attaque au couteau sur l'ancien rédacteur d'un journal libéral, Kevin Lau, qui a été poignardé en plein jour.
Depuis qu'elle a été rendue à la Chine, l'ancienne colonie britannique a le statut de région administrative spéciale (RAS). Elle bénéficie en principe d'une large autonomie en vertu du modèle "un pays, deux systèmes" et ses habitants jouissent d'une liberté de parole inconnue sur le continent.
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