DOHA, 24 juin 2014 (AFP) - Le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco, réuni à Doha, a refusé de déclasser partiellement des forêts de Tasmanie comme le demandait l'Australie, une décision de bon sens, se sont félicitées mardi les associations australiennes de protection de la nature.
Le Comité du patrimoine mondial "n'approuve pas la modification" proposée par l'Australie de la Zone de nature sauvage de Tasmanie, selon le texte de la décision adoptée lundi.
Cette décision est un camouflet pour le Premier ministre conservateur australien Tony Abbott, qui souhaitait déclasser 74.000 hectares sur 120.000 hectares classés au patrimoine mondial en 2013 sous le gouvernement travailliste.
C'était la première fois qu'un pays développé avait déposé une telle demande.
Dans un communiqué conjoint, la Fondation australienne pour la protection, la Société de la vie sauvage et le Centre aborigène de Tasmanie et de l'environnement en Tasmanie ont souligné que cette décision faisait preuve de bon sens.
La décision du Comité du patrimoine mondial "envoie un message clair au gouvernement de l'Etat de Tasmanie, qui veut abattre d'autres forêts majeures", ont-elles déclaré.
L'ancien président des Verts, Bob Brown a évoqué dans un tweet "une humiliation diplomatique mondiale pour Abbott".
L'Australie "accepte et va réfléchir à la décision du Comité", a réagi pour sa part le ministre de l'Environnement Greg Hunt.
Les forêts de Tasmanie ont une surface totale de 1,4 million d'hectares. Elles ont été classées au patrimoine mondial en 1982, avant une extension de la zone protégée en 1989 et des modifications du périmètre en 2010, 2012 et 2013.
M. Abbott avançait que les 74.000 hectares en question avaient déjà été en partie exploités et n'étaient donc plus vierges. "Nous avons déjà trop de parcs nationaux, trop de forêts bloquées", avait-il dit récemment lors d'une réunion des industriels du bois.
Les écologistes avaient vivement dénoncé cette tentative de réduction de ces forêts protégées au plus haut niveau sous le précédent gouvernement travailliste.
L'ONG Markets for Change avait appelé à boycotter "le bois issu de la destruction du patrimoine mondial".
L'industrie du bois de construction en Australie représente un chiffre d'affaires annuel de 14,5 milliards d'euros et quelque 66.000 emplois.
Le projet de Tony Abbott avait semé la consternation car il intervenait après la conclusion d'un accord entre défenseurs de la nature, industrie du bois et syndicats, qui avait mis un terme à trente années d'affrontements sur le sujet.
L'accord, signé il y a deux ans, protège la forêt vierge tempérée de la Tasmanie et garantit l'approvisionnement en bois de la filière sylvicole, qui peut ainsi se prévaloir d'un label développement durable.
Autre site australien sur lequel le Comité s'est penché lors de sa réunion à Doha, la Grande barrière de corail, dont la détérioration inquiète les experts.
L'Unesco a appelé l'Australie à mettre en oeuvre des mesures de protection si elle veut éviter une mise sur la liste du patrimoine mondial en péril en 2015. Canberra devra remettre "d'ici au 1er février 2015" un rapport "faisant état, entre autres, de la mise en oeuvre des actions" de protection, selon le texte de la décision.
Le Comité du patrimoine mondial "n'approuve pas la modification" proposée par l'Australie de la Zone de nature sauvage de Tasmanie, selon le texte de la décision adoptée lundi.
Cette décision est un camouflet pour le Premier ministre conservateur australien Tony Abbott, qui souhaitait déclasser 74.000 hectares sur 120.000 hectares classés au patrimoine mondial en 2013 sous le gouvernement travailliste.
C'était la première fois qu'un pays développé avait déposé une telle demande.
Dans un communiqué conjoint, la Fondation australienne pour la protection, la Société de la vie sauvage et le Centre aborigène de Tasmanie et de l'environnement en Tasmanie ont souligné que cette décision faisait preuve de bon sens.
La décision du Comité du patrimoine mondial "envoie un message clair au gouvernement de l'Etat de Tasmanie, qui veut abattre d'autres forêts majeures", ont-elles déclaré.
L'ancien président des Verts, Bob Brown a évoqué dans un tweet "une humiliation diplomatique mondiale pour Abbott".
L'Australie "accepte et va réfléchir à la décision du Comité", a réagi pour sa part le ministre de l'Environnement Greg Hunt.
Les forêts de Tasmanie ont une surface totale de 1,4 million d'hectares. Elles ont été classées au patrimoine mondial en 1982, avant une extension de la zone protégée en 1989 et des modifications du périmètre en 2010, 2012 et 2013.
M. Abbott avançait que les 74.000 hectares en question avaient déjà été en partie exploités et n'étaient donc plus vierges. "Nous avons déjà trop de parcs nationaux, trop de forêts bloquées", avait-il dit récemment lors d'une réunion des industriels du bois.
Les écologistes avaient vivement dénoncé cette tentative de réduction de ces forêts protégées au plus haut niveau sous le précédent gouvernement travailliste.
L'ONG Markets for Change avait appelé à boycotter "le bois issu de la destruction du patrimoine mondial".
L'industrie du bois de construction en Australie représente un chiffre d'affaires annuel de 14,5 milliards d'euros et quelque 66.000 emplois.
Le projet de Tony Abbott avait semé la consternation car il intervenait après la conclusion d'un accord entre défenseurs de la nature, industrie du bois et syndicats, qui avait mis un terme à trente années d'affrontements sur le sujet.
L'accord, signé il y a deux ans, protège la forêt vierge tempérée de la Tasmanie et garantit l'approvisionnement en bois de la filière sylvicole, qui peut ainsi se prévaloir d'un label développement durable.
Autre site australien sur lequel le Comité s'est penché lors de sa réunion à Doha, la Grande barrière de corail, dont la détérioration inquiète les experts.
L'Unesco a appelé l'Australie à mettre en oeuvre des mesures de protection si elle veut éviter une mise sur la liste du patrimoine mondial en péril en 2015. Canberra devra remettre "d'ici au 1er février 2015" un rapport "faisant état, entre autres, de la mise en oeuvre des actions" de protection, selon le texte de la décision.
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