PAPEETE, le 13 juin 2014. La France fait son entrée dans le Mondial 2014, demain, en jouant contre le Honduras ce dimanche au stade de Beira-Rio à Porto Alegre. Comment les Polynésiens vont-ils vivre cette matinée ? Nous sommes allés poser la question à ceux qui s’intéressent au football de près à Tahiti. Parler du mondial de football avec les pros du foot tahitien en plein match entre l’Espagne et les Pays-Bas, une mission impossible ? Et bien non, disponibles, prêts à partager leur passion pour le ballon rond, il a suffit de pousser la porte de la Fédération tahitienne de football pour obtenir des réponses, des analyses et des pronostics pour le match de dimanche qui promet une entame délicate pour les Bleus. Voilà un commentaire sur lequel tous les pros semblent s’accorder. A commencer par Eddy Etaeta, le sélectionneur de l’équipe de Tahiti Nui. «Les matchs de la France, moi j’aime bien les regarder à la maison, tranquille, pour faire une analyse. Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, je l’ai rencontré quand nous étions en formation d’entraîneurs à Clairefontaine. Lui, c’est une étoile. Je pense que depuis qu’il a pris en mains cette équipe de France, il a repris en considération le public. C’est un grand manager, il a la gagne en tête et vous savez, une équipe, c’est avant tout un état d’esprit». Pour le sélectionneur tahitien, ce Mondial au Brésil revêt également une autre portée.
L’an dernier, la sélection tahitienne était là-bas, dans le pays temple du football, pour disputer la Coupe des confédérations. «On connait les lieux, on connait les stades, du coup on regarde ce Mondial un peu différemment. Nous avons joué au stade de Maracaña devant 70 000 spectateurs contre l’Espagne tenante en titre de la coupe du monde. Cela laisse beaucoup de souvenirs, cette chance d’avoir pu jouer là-bas». Même si la sélection tahitienne n’avait pas été au-delà des matchs de poule l’an dernier au Brésil, cette expérience unique de se frotter aux meilleures équipes mondiales professionnelles restera à jamais gravée dans la mémoire de ceux qui ont vécu cette expérience, particulièrement les joueurs avec leur statut d’amateur.
Teaonui Tehau, 21 ans est de ceux-là. Il a joué l’an dernier sur la pelouse de Maracaña. Couronné cette saison du titre de meilleur buteur du championnat tahitien avec 25 buts au compteur, l’attaquant de l’AS Vénus déclare : «c’est une grande joie de suivre ce Mondial au Brésil et de se dire que l’an dernier nous étions là-bas, dans les mêmes stades. Franchement, dimanche regarder la France ça va me donner la chair de poule ! Depuis 1998, je suis un vrai fan de l’équipe de France, pour moi l’équipe est capable d’aller loin. Je regarde les matchs avec attention en suivant particulièrement les phases offensives».
L’esprit de la gagne est donc le ciment de l’espoir des supporters des Bleus, mais le Mondial c’est le rendez-vous des 32 meilleures sélections nationales mondiales. Aussi pour beaucoup, en dépit du statut de supporter évident des Bleus, il faut savoir savourer la beauté des matchs quelles que soient les équipes engagées. «Un Mondial, ça se vit avec joie, avec le plaisir de voir du beau football, on apprécie la qualité du football qui est joué, le fair play des équipes, des actions disputées sur le terrain. Ce vendredi matin, la rencontre entre l’Espagne et les Pays Bas a été un grand moment. C’est du football comme ça que l’on veut voir toujours et partager avec nos jeunes dans les clubs» conclut Bernard Vahirua. L’entraîneur de l’équipe de Temanava à Moorea sait bien quoi il parle, la famille Vahirua baigne dans le football depuis au moins trois générations…
L’an dernier, la sélection tahitienne était là-bas, dans le pays temple du football, pour disputer la Coupe des confédérations. «On connait les lieux, on connait les stades, du coup on regarde ce Mondial un peu différemment. Nous avons joué au stade de Maracaña devant 70 000 spectateurs contre l’Espagne tenante en titre de la coupe du monde. Cela laisse beaucoup de souvenirs, cette chance d’avoir pu jouer là-bas». Même si la sélection tahitienne n’avait pas été au-delà des matchs de poule l’an dernier au Brésil, cette expérience unique de se frotter aux meilleures équipes mondiales professionnelles restera à jamais gravée dans la mémoire de ceux qui ont vécu cette expérience, particulièrement les joueurs avec leur statut d’amateur.
Teaonui Tehau, 21 ans est de ceux-là. Il a joué l’an dernier sur la pelouse de Maracaña. Couronné cette saison du titre de meilleur buteur du championnat tahitien avec 25 buts au compteur, l’attaquant de l’AS Vénus déclare : «c’est une grande joie de suivre ce Mondial au Brésil et de se dire que l’an dernier nous étions là-bas, dans les mêmes stades. Franchement, dimanche regarder la France ça va me donner la chair de poule ! Depuis 1998, je suis un vrai fan de l’équipe de France, pour moi l’équipe est capable d’aller loin. Je regarde les matchs avec attention en suivant particulièrement les phases offensives».
L’esprit de la gagne est donc le ciment de l’espoir des supporters des Bleus, mais le Mondial c’est le rendez-vous des 32 meilleures sélections nationales mondiales. Aussi pour beaucoup, en dépit du statut de supporter évident des Bleus, il faut savoir savourer la beauté des matchs quelles que soient les équipes engagées. «Un Mondial, ça se vit avec joie, avec le plaisir de voir du beau football, on apprécie la qualité du football qui est joué, le fair play des équipes, des actions disputées sur le terrain. Ce vendredi matin, la rencontre entre l’Espagne et les Pays Bas a été un grand moment. C’est du football comme ça que l’on veut voir toujours et partager avec nos jeunes dans les clubs» conclut Bernard Vahirua. L’entraîneur de l’équipe de Temanava à Moorea sait bien quoi il parle, la famille Vahirua baigne dans le football depuis au moins trois générations…
Marama Vahirua : «je suis fier de voir les minots jouer le Mondial»
Quand on parle de foot à Tahiti et à un tel niveau, il est impossible de ne pas penser à Marama Vahirua. C’est toujours avec beaucoup de gentillesse qu’il nous répond. S’il n’a pas suivi hier matin le match entre l’Espagne et les Pays Bas, c’est qu’il est en pleine préparation de ses stages de football pour les jeunes de Tahiti qui vont démarrer dès le 30 juin. Cependant, dimanche il sera devant sa télévision pour suivre avec attention le premier match de la France.
Où seras-tu dimanche ?
Marama Vahirua : devant la télé en famille pour suivre cette rencontre. Je n’ai pas pu regarder l’Espagne, mais la France, ça oui, je vais regarder. Pour autant, je n’aime pas dire quelle équipe je supporte parce que je ne veux pas blesser les gens, alors moi je dis finalement : que le meilleur gagne !
Un pronostic pour ce match France/Honduras ?
C’est un match où il va y avoir du combat. Quand a vu le match amical du Honduras face à l’Angleterre et on peut dire que ça va pas être facile. En même temps pour la France, cela fera une bonne préparation pour la suite de la compétition, mais c’est le début de leur mondial, il ne faut pas se louper. On vient de voir que l’Espagne a pris une grosse claque. Tout peut arriver.
Tu connais certains joueurs de la sélection, tu as un autre regard sans doute ?
En fait on me demande souvent comment sont les joueurs dans la vie, comment est untel ou un autre. Mais je ne les connais pas tous personnellement ! Dans la sélection actuelle je connais bien Hugo Lloris (le gardien de but) et Laurent Koscielny (défenseur) car j’ai joué avec eux à Lorient ou à Nice, ils étaient jeunes à l’époque, c’étaient les minots de l’époque, je suis fier de voir où ils sont aujourd’hui .
Tu as déjà joué un Mondial ?
Oui, bien sûr (RIRES). Sur la Playstation !
Le point de vue des sceptiques – ou des réalistes
Ces deux fans de foot rencontrés ce vendredi matin dans un bar de Papeete ont prévu de voir autant des matchs diffusés en Polynésie que possible, mais sans beaucoup d’espoirs pour l’équipe nationale : « En demi-finale ont verrait bien le Brésil, l’Allemagne, l’Argentine, et peut-être en dernier l’Espagne ou les Pays-Bas. Il y a une logique en fonction du tableau, et ce serait une belle surprise de la France en demis… Mais on a de fortes chances d’arriver en quarts de finale » analysent-ils. Malgré ce manque d’optimisme, ces deux aficionados vont regarder tous les matchs des bleus, à commencer par le premier ce weekend. « Rendez-vous ici dimanche matin ! » lancent-t-ils.
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