PAPEETE, le 5 juin 2014 – Arue a été récompensée pour sa belle performance environnementale l’année dernière lors de la remise des Tortues d’Or pour l’année 2013. Dans la commune, presque la moitié des déchets ont été recyclés, un record historique.
Pour cette 9ème cérémonie des Tortues d’Or, les efforts des écoles, des entreprises, des communes et de leurs habitants en matière de recyclage ont été récompensés par des jolies plaquettes et surtout avec beaucoup d’argent pour leurs associations. En tout, 4,8 millions de francs cfp ont été remis à 26 associations par Fenua Ma, nouveau nom de la SEP qui est depuis le début de l’année passée sous le contrôle du syndicat des communes.
Les communes méritantes
Dans la catégorie reine, celle de la commune la plus vertueuse de Tahiti et Moorea, c’est Arue qui remporte une 7ème Tortue d’Or avec un taux de captage des déchets recyclables auprès des administrés de 48,9%, dépassant le record de 46% établi par Punaauia en 2011 (qui a depuis lourdement chuté). Philippe Schyle, maire de Arue, vise maintenant de dépasser les 50% en 2014. « La population de Arue est très sensible et fière de cette tortue d’or » explique le tavana. « D’autre part c’est une consécration du travail des éboueurs et des agents de propreté, qui sensibilisent eux-mêmes la population, refusent de ramasser les bacs verts mal triés et envoient dans ces cas-là une « messagère du tri » qui vient expliquer aux habitants comment ça marche. Enfin c’est une grande stimulation pour les habitants, pour continuer à faire mieux et passer au-dessus des 50%. »
La Tortue d’Argent va a Punaauia (1ère en 2011 et 3ème en 2012), qui atteint un taux de captage de 33,6%. Sur la troisième marche du podium se trouve Moorea à 32,8% (l’île était deuxième en 2012). Suivent ensuite, avec des taux de captation au-dessus des 30%, Pirae et Mahina.
Dans le bas du classement se trouvent Hitiaa o te Ra (7,8% de ses déchets sont recyclés, c’est d’ailleurs la seule commune dont les performances ont empiré depuis l’année dernière) puis Papara (10,1%). Hors catégorie, bien sûr, Faa’a qui est sortie de la SEP en 2011 et ne participe plus à cette course vertueuse.
Les autres prix
Le classement des îles éloignées est resté identique cette année à celui de l’année dernière. L’or est allé à Bora Bora, l’argent à la communauté de communes de Havaii (Raiatea) et le bronze à Uturoa (capitale de Raiatea).
Chez les scolaires aussi, aucune nouvelle tête, avec respectivement le collège de Paopao en première place, suivi du collège de Punaauia puis de Pomare IV.
Les tortues des hôtels ont encore intrônisé le TIkehau Pearl Beach Resort, pour la troisième année consécutive. Suivent deux hôtels Intercontinental : celui de Faa’a, et le Brando de Tetiaroa qui est pourtant encore en construction.
Enfin deux prix spéciaux viennent récompenser des actions totalement volontaires mais très appréciées. La tortue d’or des entreprises va à Newrest, pour ses efforts dans la commune de Faa’a où le tri des déchets n’est plus obligatoire, et un prix spécial « éco-citoyen » est allé à Humphrey Garri, étudiant à l’ISEPP, qui depuis trois ans rapporte chaque semaine à la SEP les déchets électroniques qu’il trouve au bord de la route pour les recycler, et qu’il paie avec son argent de poche.
Les associations se sont partagé 4,8 millions de francs cfp
A travers l’initiative de Fenua Ma « 1kg recyclé = 1 franc pour les associations », les 4800 tonnes de déchets recyclés en 2013 ont permis à 26 associations de se partager une belle somme. Les plus gros dons sont allés à :
- La Saga (pour les industriels, 1 000 000 Fcfp)
- Tomite Taurua no Papeete (pour la commune de Papeete, 643 185 Fcfp)
- Te Mana o te Moana (pour la commune de Moorea, 401 600 Fcfp)
- Les jeunes de Tefaaroa (pour la commune de Arue, 344 977 Fcfp)
- Village d’Enfants SOS (pour les industriels, 300 000 Fcfp)
- Social Police 2000 (pour les industriels, 279 845 Fcfp)
Hausse du recyclage et baisse des enfouissements
Depuis 2008, les volumes de déchets enfouis ont diminué de 32%, effet conjugué de la crise, qui diminue la consommation, et de l’augmentation continue depuis 2000 des volumes de déchets recyclés. Car les déchets sont également mieux recyclés : en 2000, 35% des contenus des bacs verts devaient être refusés car souillés, et ce taux n’est plus que de 18% à 20% désormais, dans la moyenne nationale. Le directeur général de Fenua Ma, Benoît Layrle, rappelle d’ailleurs qu’il faut bien rincer conserves et packs de laits ou de jus avant de les mettre dans le bac vert.
Bruno Sandras inquiet des financements
Le fraichement élu président de Fenua Ma (successeur de la SEP rachetée par les communes) s’inquiète : « Le pays voudrait se désengager de la SEM, mais tout ce qui va dans le bac vert est de sa compétence. J’attends avec impatience de connaitre la politique sectorielle du Pays, et je déplore que nous n’ayons pas été informés. Par exemple si le Pays décide que les frigos usagés sont des déchets ménagers, ce sont les communes qui devront payer leur traitement. » Il note de plus que le Pays doit déjà 300 millions Fcfp à Fenua Ma pour 2013, et n’a pas prévu dans son budget les 300 millions qu’il doit pour 2014. Au pire, assure le président, ce sera l’Etat qui paiera directement le syndicat sur les fonds normalement alloués au Pays par le truchement d’un « mandat d’office ».
Pour cette 9ème cérémonie des Tortues d’Or, les efforts des écoles, des entreprises, des communes et de leurs habitants en matière de recyclage ont été récompensés par des jolies plaquettes et surtout avec beaucoup d’argent pour leurs associations. En tout, 4,8 millions de francs cfp ont été remis à 26 associations par Fenua Ma, nouveau nom de la SEP qui est depuis le début de l’année passée sous le contrôle du syndicat des communes.
Les communes méritantes
Dans la catégorie reine, celle de la commune la plus vertueuse de Tahiti et Moorea, c’est Arue qui remporte une 7ème Tortue d’Or avec un taux de captage des déchets recyclables auprès des administrés de 48,9%, dépassant le record de 46% établi par Punaauia en 2011 (qui a depuis lourdement chuté). Philippe Schyle, maire de Arue, vise maintenant de dépasser les 50% en 2014. « La population de Arue est très sensible et fière de cette tortue d’or » explique le tavana. « D’autre part c’est une consécration du travail des éboueurs et des agents de propreté, qui sensibilisent eux-mêmes la population, refusent de ramasser les bacs verts mal triés et envoient dans ces cas-là une « messagère du tri » qui vient expliquer aux habitants comment ça marche. Enfin c’est une grande stimulation pour les habitants, pour continuer à faire mieux et passer au-dessus des 50%. »
La Tortue d’Argent va a Punaauia (1ère en 2011 et 3ème en 2012), qui atteint un taux de captage de 33,6%. Sur la troisième marche du podium se trouve Moorea à 32,8% (l’île était deuxième en 2012). Suivent ensuite, avec des taux de captation au-dessus des 30%, Pirae et Mahina.
Dans le bas du classement se trouvent Hitiaa o te Ra (7,8% de ses déchets sont recyclés, c’est d’ailleurs la seule commune dont les performances ont empiré depuis l’année dernière) puis Papara (10,1%). Hors catégorie, bien sûr, Faa’a qui est sortie de la SEP en 2011 et ne participe plus à cette course vertueuse.
Les autres prix
Le classement des îles éloignées est resté identique cette année à celui de l’année dernière. L’or est allé à Bora Bora, l’argent à la communauté de communes de Havaii (Raiatea) et le bronze à Uturoa (capitale de Raiatea).
Chez les scolaires aussi, aucune nouvelle tête, avec respectivement le collège de Paopao en première place, suivi du collège de Punaauia puis de Pomare IV.
Les tortues des hôtels ont encore intrônisé le TIkehau Pearl Beach Resort, pour la troisième année consécutive. Suivent deux hôtels Intercontinental : celui de Faa’a, et le Brando de Tetiaroa qui est pourtant encore en construction.
Enfin deux prix spéciaux viennent récompenser des actions totalement volontaires mais très appréciées. La tortue d’or des entreprises va à Newrest, pour ses efforts dans la commune de Faa’a où le tri des déchets n’est plus obligatoire, et un prix spécial « éco-citoyen » est allé à Humphrey Garri, étudiant à l’ISEPP, qui depuis trois ans rapporte chaque semaine à la SEP les déchets électroniques qu’il trouve au bord de la route pour les recycler, et qu’il paie avec son argent de poche.
Les associations se sont partagé 4,8 millions de francs cfp
A travers l’initiative de Fenua Ma « 1kg recyclé = 1 franc pour les associations », les 4800 tonnes de déchets recyclés en 2013 ont permis à 26 associations de se partager une belle somme. Les plus gros dons sont allés à :
- La Saga (pour les industriels, 1 000 000 Fcfp)
- Tomite Taurua no Papeete (pour la commune de Papeete, 643 185 Fcfp)
- Te Mana o te Moana (pour la commune de Moorea, 401 600 Fcfp)
- Les jeunes de Tefaaroa (pour la commune de Arue, 344 977 Fcfp)
- Village d’Enfants SOS (pour les industriels, 300 000 Fcfp)
- Social Police 2000 (pour les industriels, 279 845 Fcfp)
Hausse du recyclage et baisse des enfouissements
Depuis 2008, les volumes de déchets enfouis ont diminué de 32%, effet conjugué de la crise, qui diminue la consommation, et de l’augmentation continue depuis 2000 des volumes de déchets recyclés. Car les déchets sont également mieux recyclés : en 2000, 35% des contenus des bacs verts devaient être refusés car souillés, et ce taux n’est plus que de 18% à 20% désormais, dans la moyenne nationale. Le directeur général de Fenua Ma, Benoît Layrle, rappelle d’ailleurs qu’il faut bien rincer conserves et packs de laits ou de jus avant de les mettre dans le bac vert.
Bruno Sandras inquiet des financements
Le fraichement élu président de Fenua Ma (successeur de la SEP rachetée par les communes) s’inquiète : « Le pays voudrait se désengager de la SEM, mais tout ce qui va dans le bac vert est de sa compétence. J’attends avec impatience de connaitre la politique sectorielle du Pays, et je déplore que nous n’ayons pas été informés. Par exemple si le Pays décide que les frigos usagés sont des déchets ménagers, ce sont les communes qui devront payer leur traitement. » Il note de plus que le Pays doit déjà 300 millions Fcfp à Fenua Ma pour 2013, et n’a pas prévu dans son budget les 300 millions qu’il doit pour 2014. Au pire, assure le président, ce sera l’Etat qui paiera directement le syndicat sur les fonds normalement alloués au Pays par le truchement d’un « mandat d’office ».
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