PAPEETE, le 5 juin 2014. Les représentants de l’assemblée de Polynésie ont débattu, ce jeudi matin, du rapport de la Chambre territoriale des comptes (CTC) sur la gestion des liaisons aériennes inter-insulaires. Ce rapport, rendu public le 22 mai dernier, pointe divers dysfonctionnements. A savoir, notamment que la délégation de service public accordée à la compagnie aérienne domestique depuis 1990 repose sur une simple convention entre le Pays et Air Tahiti. Convention régulièrement renouvelée depuis 1990, le dernier datant du 22 mai 2014. Or, cette convention est bien souvent insuffisante pour borner efficacement une délégation de service public. Un écueil qui avait valu, en décembre 2012, à Air Tahiti de ne pas obtenir l’agrément de Bercy pour une opération de défiscalisation nationale en vue de renouveler la totalité de sa flotte.
Dans les débats qui ont suivi, ce jeudi matin, l’exposé du rapport de la CTC, les élus de tous les groupes politiques de l’assemblée, ont souligné le manque de préconisations ou de solutions que la Chambre aurait pu apporter sur cet épineux dossier qui envenime, depuis plusieurs années désormais, les relations entre Air Tahiti et le Pays. Des relations difficiles depuis que le tourisme est au plus bas et que les liaisons aériennes à forte valeur ajoutée touristique, ne sont plus aussi rentables pour la compagnie qu’elles ne l’étaient précédemment. Ce qui a occasionné quelques crises notables : menaces de fermeture de certaines liaisons très déficitaires ; versement en 2012 par le Pays d’une subvention de compensation alors que la compagnie dispose déjà, par convention, d’un soutien sur le prix des hydrocarbures via le FRPH et de diverses autres aides publiques ; augmentations régulières des tarifs des liaisons aériennes sans discussion avec les gouvernements successifs.
Sans mâcher ses mots, la représentante de l’UPLD, Chantal Galenon a défini les rapports conflictuels qui se sont établis, particulièrement depuis 2011, entre le gouvernement polynésien et la compagnie Air Tahiti de «patate chaude devenue brûlante». Diverses tentatives de discussions au sujet d’une délégation de service public ont échoué et les relations bancales entre le Pays et Air Tahiti se poursuivent aujourd’hui. Pour y remédier, le ministre des transports en exercice, Geffry Salmon n’écarte aucune piste de réflexion : libéralisation complète du secteur, délégation de service public qui pourrait être scindée en plusieurs lots entre les liaisons touristiques excédentaires (800 millions de Fcfp /an vers Bora Bora notamment) et les liaisons déficitaires (-200 millions/an vers Les Marquises. Autre possibilité : la réglementation des prix des transports aériens par le Pays qui a les compétences pour le faire via son statut d’autonomie. Ou encore, « on pourrait racheter les actions d’Air Tahiti et envisager une continuité entre Air Tahiti et Air Tahiti Nui. C’est un dossier qui mérite réflexion» a conclu Geffry Salmon depuis la tribune du gouvernement.
Air Tahiti est une société anonyme privée. Le Pays est actionnaire dans le capital de la compagnie à hauteur de 13,7% depuis 1986 après avoir racheté les parts de l’ex UTA, au moment précisément où la société Air Tahiti naît de l’ancienne compagnie Air Polynésie. Fin 2013, le capital de la SA Air Tahiti était de 2,7 milliards de Fcfp partagé entre une dizaine d’entités différentes 15,9% sont aux mains de petits porteurs particuliers (254 personnes) ; 14,3% par des petits porteurs composés de 26 sociétés et la CCI ; 13,7% la Polynésie française ; 13,4% la banque Socredo ; 8% l’AFD ; 7,8% le personnel (salariés et Comité d’entreprise) ; 7,8% groupe Moana Nui ; 7,6% le groupe Martin ; 7,5% Air France ; 4% des banques. La société compte 1274 employés.
Pour lire l'intervention de Patricia Amaru (Tahoeraa), CLIQUER ICI
Pour lire l'intervention de Teva Rohfritsch (ATP) CLIQUER ICI
Dans les débats qui ont suivi, ce jeudi matin, l’exposé du rapport de la CTC, les élus de tous les groupes politiques de l’assemblée, ont souligné le manque de préconisations ou de solutions que la Chambre aurait pu apporter sur cet épineux dossier qui envenime, depuis plusieurs années désormais, les relations entre Air Tahiti et le Pays. Des relations difficiles depuis que le tourisme est au plus bas et que les liaisons aériennes à forte valeur ajoutée touristique, ne sont plus aussi rentables pour la compagnie qu’elles ne l’étaient précédemment. Ce qui a occasionné quelques crises notables : menaces de fermeture de certaines liaisons très déficitaires ; versement en 2012 par le Pays d’une subvention de compensation alors que la compagnie dispose déjà, par convention, d’un soutien sur le prix des hydrocarbures via le FRPH et de diverses autres aides publiques ; augmentations régulières des tarifs des liaisons aériennes sans discussion avec les gouvernements successifs.
Sans mâcher ses mots, la représentante de l’UPLD, Chantal Galenon a défini les rapports conflictuels qui se sont établis, particulièrement depuis 2011, entre le gouvernement polynésien et la compagnie Air Tahiti de «patate chaude devenue brûlante». Diverses tentatives de discussions au sujet d’une délégation de service public ont échoué et les relations bancales entre le Pays et Air Tahiti se poursuivent aujourd’hui. Pour y remédier, le ministre des transports en exercice, Geffry Salmon n’écarte aucune piste de réflexion : libéralisation complète du secteur, délégation de service public qui pourrait être scindée en plusieurs lots entre les liaisons touristiques excédentaires (800 millions de Fcfp /an vers Bora Bora notamment) et les liaisons déficitaires (-200 millions/an vers Les Marquises. Autre possibilité : la réglementation des prix des transports aériens par le Pays qui a les compétences pour le faire via son statut d’autonomie. Ou encore, « on pourrait racheter les actions d’Air Tahiti et envisager une continuité entre Air Tahiti et Air Tahiti Nui. C’est un dossier qui mérite réflexion» a conclu Geffry Salmon depuis la tribune du gouvernement.
Air Tahiti est une société anonyme privée. Le Pays est actionnaire dans le capital de la compagnie à hauteur de 13,7% depuis 1986 après avoir racheté les parts de l’ex UTA, au moment précisément où la société Air Tahiti naît de l’ancienne compagnie Air Polynésie. Fin 2013, le capital de la SA Air Tahiti était de 2,7 milliards de Fcfp partagé entre une dizaine d’entités différentes 15,9% sont aux mains de petits porteurs particuliers (254 personnes) ; 14,3% par des petits porteurs composés de 26 sociétés et la CCI ; 13,7% la Polynésie française ; 13,4% la banque Socredo ; 8% l’AFD ; 7,8% le personnel (salariés et Comité d’entreprise) ; 7,8% groupe Moana Nui ; 7,6% le groupe Martin ; 7,5% Air France ; 4% des banques. La société compte 1274 employés.
Pour lire l'intervention de Patricia Amaru (Tahoeraa), CLIQUER ICI
Pour lire l'intervention de Teva Rohfritsch (ATP) CLIQUER ICI
Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti