PAPEETE, le 15 mai 2014 - Du 23 au 24 mai prochaîn, la commune de Taiohaè recevra une trentaine d’artistes chanteurs et musiciens pour la toute première fête de la musique version marquisienne. Cela fait des années que les stars marquisiennes attendaient un tel évènement.
Ce premier festival de la chanson moderne marquisienne est né de la volonté d’un petit groupe d’amateur de musiques. En quelques temps, ils ont décidé de créer un comité organisateur présidé par Christophe Cordier. Les autres membres sont : Maù Huukena, Anne Ragu, Emmanuel Taupotini, Lionel Brillard, Jean-Michel Ségur et Lionel Gouverneur. Dès lors, ce petit groupe des "7" ont enchaîné contacts et rencontres. Leur persévérance a permis d'obtenir le soutien de la communauté des communes marquisiennes. Plus tard, d'autres partenaires sont venus renforcer cette équipe.
Jusque-là, les polynésiens ne connaissaient que le Festival des Îles Marquises, le fameux « Matavaa o te Henua Enana » lequel faisait la part belle à la tradition. En revanche, ici l’évènement (dont les habitants attendent un grand retentissement à travers tout l’archipel) permettra enfin aux artistes contemporains des 6 îles habitées de se produire puis de se faire connaître. Des artistes de Tahiti (Andy Tupaia, les Tikahiri ou encore Pepena) ont accepté l’invitation des organisateurs, ce qui ajoutera une plus-value à ce festival premier du nom.
Ce premier festival de la chanson moderne marquisienne est né de la volonté d’un petit groupe d’amateur de musiques. En quelques temps, ils ont décidé de créer un comité organisateur présidé par Christophe Cordier. Les autres membres sont : Maù Huukena, Anne Ragu, Emmanuel Taupotini, Lionel Brillard, Jean-Michel Ségur et Lionel Gouverneur. Dès lors, ce petit groupe des "7" ont enchaîné contacts et rencontres. Leur persévérance a permis d'obtenir le soutien de la communauté des communes marquisiennes. Plus tard, d'autres partenaires sont venus renforcer cette équipe.
Jusque-là, les polynésiens ne connaissaient que le Festival des Îles Marquises, le fameux « Matavaa o te Henua Enana » lequel faisait la part belle à la tradition. En revanche, ici l’évènement (dont les habitants attendent un grand retentissement à travers tout l’archipel) permettra enfin aux artistes contemporains des 6 îles habitées de se produire puis de se faire connaître. Des artistes de Tahiti (Andy Tupaia, les Tikahiri ou encore Pepena) ont accepté l’invitation des organisateurs, ce qui ajoutera une plus-value à ce festival premier du nom.
Petit tour d'horizon des artistes marquisiens connus
L’artiste le plus populaire aux îles Marquises reste sans conteste Rataro Ohotoua. Il a été parmi les premiers, avec des auteurs-compositeurs de l’ombre tels que le regretté Hubert Teikipupuni ou Toti Teikiehuupoko, à faire briller la chanson et les danses du Henua Enana dans le restant du Pacifique. Dans la même période apparaissait le talentueux groupe « Kanahau trio », une formation composée de trois frères : Rudy, Isidore et Piri Kohumoetini. Autant dire que cette famille possède de grands talents qui ont séduit les auditeurs de Tahiti, voire même de métropole : Landon Jones, Tahia Kohumoetini. Les artistes cités sont originaires de Ua pou, une des trois îles composant le groupe-Nord de l’archipel. On dit d’elle, à juste titre d’ailleurs, qu’elle est « l’île aux artistes. »
L’île de Nuku Hiva a vu naître un des plus grands spécialistes de la culture marquisienne, le regretté Lucien Roo Kimitete. Il a produit de nombreux écrits dont le livre sur le Hakamanu, ou la légende de la Danse de l’oiseau. Un autre artiste, plus connu dans l’hexagone, vient lui aussi de l’île de Nuku hiva, le chanteur Théo Sulpice. Ce dernier réside à Paris et se produit régulièrement depuis plus de vingt ans grâce à son groupe de danse « Show Tahiti Nui ». Il contribue à la promotion de la Terre des Hommes ; à l’étranger.
Au Sud, sur l’île de Hiva oa, l’artiste la plus connue est Paola Golaz. Cette dernière avait interprété de très belles mélodies dans les années 70 et 80 et avait même participé à de nombreuses émissions télévisuelles de l’époque. Plus tard, Taue, originaire de la vallée de Puamaù, avait fait une brève apparition au milieu des années 90. Son unique clip, diffusé sur la chaîne RFO dans la même période, avait cependant révolutionné le style marquisien. Le public qui, jusque-là, était habitué au style tribal de Rataro (guerriers sauvages dans les arbres ou en pleine partie de chasse au cochon). Dans le clip, Taue avait demandé à ses musiciens d’effectuer un play-back en bordure de plage, avec leurs instruments modernes. Malheureusement, le chanteur signait là sa dernière apparition en public.
L’artiste le plus populaire aux îles Marquises reste sans conteste Rataro Ohotoua. Il a été parmi les premiers, avec des auteurs-compositeurs de l’ombre tels que le regretté Hubert Teikipupuni ou Toti Teikiehuupoko, à faire briller la chanson et les danses du Henua Enana dans le restant du Pacifique. Dans la même période apparaissait le talentueux groupe « Kanahau trio », une formation composée de trois frères : Rudy, Isidore et Piri Kohumoetini. Autant dire que cette famille possède de grands talents qui ont séduit les auditeurs de Tahiti, voire même de métropole : Landon Jones, Tahia Kohumoetini. Les artistes cités sont originaires de Ua pou, une des trois îles composant le groupe-Nord de l’archipel. On dit d’elle, à juste titre d’ailleurs, qu’elle est « l’île aux artistes. »
L’île de Nuku Hiva a vu naître un des plus grands spécialistes de la culture marquisienne, le regretté Lucien Roo Kimitete. Il a produit de nombreux écrits dont le livre sur le Hakamanu, ou la légende de la Danse de l’oiseau. Un autre artiste, plus connu dans l’hexagone, vient lui aussi de l’île de Nuku hiva, le chanteur Théo Sulpice. Ce dernier réside à Paris et se produit régulièrement depuis plus de vingt ans grâce à son groupe de danse « Show Tahiti Nui ». Il contribue à la promotion de la Terre des Hommes ; à l’étranger.
Au Sud, sur l’île de Hiva oa, l’artiste la plus connue est Paola Golaz. Cette dernière avait interprété de très belles mélodies dans les années 70 et 80 et avait même participé à de nombreuses émissions télévisuelles de l’époque. Plus tard, Taue, originaire de la vallée de Puamaù, avait fait une brève apparition au milieu des années 90. Son unique clip, diffusé sur la chaîne RFO dans la même période, avait cependant révolutionné le style marquisien. Le public qui, jusque-là, était habitué au style tribal de Rataro (guerriers sauvages dans les arbres ou en pleine partie de chasse au cochon). Dans le clip, Taue avait demandé à ses musiciens d’effectuer un play-back en bordure de plage, avec leurs instruments modernes. Malheureusement, le chanteur signait là sa dernière apparition en public.
Artistes de la nouvelle génération
Avec le temps, de nombreuses formations et chanteurs se sont accaparés du style marquisien, en employant entre autres le râles de la danse du cochon. « Les cris de guerres du Henua Enana ont été employés à tout bout de champ ! Nous n’interdisons pas, mais encore faut-il que celui ou celle qui utilise ces cris ou râles en comprennent le sens. » s’était indigné un chef de groupe de l’île de Ua Huka lors d’un mini festival.
Alors, comme pour se réapproprier de ce style bien particulier, les jeunes chanteurs marquisiens tels que Poiti du groupe Takanini ont réussi un véritable tour de force en utilisant le reggae pour faire passer des messages revendicatifs forts, tout en intégrant les cris et râles en question. D’autres chanteurs « new generation » ont suivi les pas du chanteur nuku-hivien. Citons les groupes Keo Maita ou alors Moetai. Des groupes à découvrir lors de ce tout premier festival du genre, qui se déroulera sur la place emblêmatique de l’île, le paepae Temehea, au centre du village de Taiohaè. Les dates à retenir, les 23 et 24 mai prochaîn, concerts gratuits, ateliers divers et rencontres avec les chanteurs ponctueront ces deux jours de fêtes.
Pour ceux et celles qui souhaiteraient suivre l’actualité du comité organisateur , une page Facebook a été ouverte à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/pages/Festival-Eo-Himene
TP
Avec le temps, de nombreuses formations et chanteurs se sont accaparés du style marquisien, en employant entre autres le râles de la danse du cochon. « Les cris de guerres du Henua Enana ont été employés à tout bout de champ ! Nous n’interdisons pas, mais encore faut-il que celui ou celle qui utilise ces cris ou râles en comprennent le sens. » s’était indigné un chef de groupe de l’île de Ua Huka lors d’un mini festival.
Alors, comme pour se réapproprier de ce style bien particulier, les jeunes chanteurs marquisiens tels que Poiti du groupe Takanini ont réussi un véritable tour de force en utilisant le reggae pour faire passer des messages revendicatifs forts, tout en intégrant les cris et râles en question. D’autres chanteurs « new generation » ont suivi les pas du chanteur nuku-hivien. Citons les groupes Keo Maita ou alors Moetai. Des groupes à découvrir lors de ce tout premier festival du genre, qui se déroulera sur la place emblêmatique de l’île, le paepae Temehea, au centre du village de Taiohaè. Les dates à retenir, les 23 et 24 mai prochaîn, concerts gratuits, ateliers divers et rencontres avec les chanteurs ponctueront ces deux jours de fêtes.
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