PAPEETE, le 9 mai 2014. Muriel Dauphin, 50 ans, employée de banque et adhérente du Front National depuis trois ans, s’est engagée dans la campagne électorale pour les Européens de mai 2014. En 3e position sur la liste de l’outremer du Rassemblement Bleu Marine menée par Marie-Luce Brasier Clain (La Réunion), Muriel Dauphin se retrouve en tête de liste de Te Nati Bleu Marine pour la Polynésie. C’est la première fois que Muriel Dauphin est candidate dans une élection. «J’ai entendu ce qui se dit sur l’Europe et franchement ce qu’avance le Front National est crédible» assure Muriel Dauphin qui reprend le slogan du parti, «Non à Bruxelles, Oui à la France» expliquant que, pour combattre l’Europe et pour y défendre la France, le mieux est d’agir de l’intérieur en disposant de députés européens. Pour le Front National, qui présente pour la première fois une liste ultramarine pour les Européennes, il convient avant tout «de défendre la France au sein des institutions européennes où elle a été forcée d’aller». Discrète, Muriel Dauphin ne mènera pas de campagne sur le terrain car le temps qui est imparti jusqu’au 24 mai est bien trop court pour envisager de vraies rencontres avec les électeurs polynésiens, très peu préoccupés par cette échéance électorale. Elle répond toutefois aux sollicitations des médias locaux pour faire connaître les idées du Rassemblement Bleu Marine qui met en avant pour l’outremer le slogan suivant : «loin des yeux, près du cœur».
Comme toutes les listes Bleus Marine pour les Européennes, la liste ultramarine insiste sur des thèmes chers au FN. On y parle d’une volonté de la sortie de la France de la zone euro : après tout, seuls 18 pays sur les 28 qui composent aujourd’hui l’Union européenne appliquent cette monnaie unique. «La Grande Bretagne a gardé la Livre Sterling et discrètement elle a dévalué sa monnaie. Du coup, son taux de croissance est à 2%. Nous, nous sommes à 0,2% ! Nous défavorisons nos produits à l’export à cause de l’euro et notamment ici, en Polynésie, le tourisme qui est notre principale source de revenu» indique Eric Minardi, secrétaire départemental du FN en Polynésie. Au sujet des frontières, le Front National demande le rétablissement des contrôles partout, y compris au sein de l’espace Schengen, pour lutter en particulier contre l’intégration de salariés détachés venus de pays où le droit du travail est moins exigeant que celui de la France. «Il y a des inquiétudes localement pour les grands chantiers polynésiens à venir comme le Mahana Beach à Punaauia. Des menaces de ce genre se sont déjà produites il y a quelques années lors du chantier du Centre hospitalier du Taaone» rappellent Muriel Dauphin et Eric Minardi. Par ailleurs, le traité transatlantique fait peser d’autres menaces, «les Etats Unis et l’Union européenne ont signé des accords qui imposent aux pays qui n’auraient pas atteint les quotas d’échanges à payer la différence. Et c’est pour ça que François Hollande a été reçu avec faste par Barack Obama ». Plus grave encore est la situation de l’Ukraine, aux portes de l’Europe, où «une guerre civile est en cours avec des gens qui se battent au milieu des centrales nucléaires, car l’Ukraine c’est le berceau du nucléaire russe. Tout ça parce que les Etats-Unis ont voulu repousser les frontières de l’Europe et que nous sommes devenus leur valet ! Mais partout où les Etats-Unis sont passés, on crée le chaos au nom d’intérêts économiques américains ».
Au final, le Front National n’est pas franchement hostile à l’Europe, mais «pas celle du fric et du dumping fiscal». «Nous sommes européens, d’accord, mais ce que nous souhaitons, ce sont de vraies règles communes. Quand on voit la France s’engager seule au Mali ou en Centrafrique, on se dit que vraiment il y a un problème ! On n’a pas les moyens d’y aller tout seul» argumentent encore Mureil Dauphin et Eric Minardi. Revenant aux besoins locaux de la Polynésie, Te Nati Bleu Marine insiste pour que «la France contrôle la ZEE –zone économique exclusive- avec plus de moyens. Le gouvernement polynésien l’a rappelé à Paris cette semaine, mais nous on le dit depuis longtemps. Mais jusqu’ici personne ne voulait nous entendre». Au final, et s’écartant définitivement de l’attitude du gouvernement local polynésien qui appelle au boycott des prochaines européennes au motif que l’UMP n’a pas désigné de candidat polynésien pour succéder à l’eurodéputé sortant Maurice Ponga, Eric Minardi prône, au contraire, une participation active : «moi j’appelle à voter pour Te Nati Bleu Marine qui défend véritablement les Polynésiens en Europe».
Comme toutes les listes Bleus Marine pour les Européennes, la liste ultramarine insiste sur des thèmes chers au FN. On y parle d’une volonté de la sortie de la France de la zone euro : après tout, seuls 18 pays sur les 28 qui composent aujourd’hui l’Union européenne appliquent cette monnaie unique. «La Grande Bretagne a gardé la Livre Sterling et discrètement elle a dévalué sa monnaie. Du coup, son taux de croissance est à 2%. Nous, nous sommes à 0,2% ! Nous défavorisons nos produits à l’export à cause de l’euro et notamment ici, en Polynésie, le tourisme qui est notre principale source de revenu» indique Eric Minardi, secrétaire départemental du FN en Polynésie. Au sujet des frontières, le Front National demande le rétablissement des contrôles partout, y compris au sein de l’espace Schengen, pour lutter en particulier contre l’intégration de salariés détachés venus de pays où le droit du travail est moins exigeant que celui de la France. «Il y a des inquiétudes localement pour les grands chantiers polynésiens à venir comme le Mahana Beach à Punaauia. Des menaces de ce genre se sont déjà produites il y a quelques années lors du chantier du Centre hospitalier du Taaone» rappellent Muriel Dauphin et Eric Minardi. Par ailleurs, le traité transatlantique fait peser d’autres menaces, «les Etats Unis et l’Union européenne ont signé des accords qui imposent aux pays qui n’auraient pas atteint les quotas d’échanges à payer la différence. Et c’est pour ça que François Hollande a été reçu avec faste par Barack Obama ». Plus grave encore est la situation de l’Ukraine, aux portes de l’Europe, où «une guerre civile est en cours avec des gens qui se battent au milieu des centrales nucléaires, car l’Ukraine c’est le berceau du nucléaire russe. Tout ça parce que les Etats-Unis ont voulu repousser les frontières de l’Europe et que nous sommes devenus leur valet ! Mais partout où les Etats-Unis sont passés, on crée le chaos au nom d’intérêts économiques américains ».
Au final, le Front National n’est pas franchement hostile à l’Europe, mais «pas celle du fric et du dumping fiscal». «Nous sommes européens, d’accord, mais ce que nous souhaitons, ce sont de vraies règles communes. Quand on voit la France s’engager seule au Mali ou en Centrafrique, on se dit que vraiment il y a un problème ! On n’a pas les moyens d’y aller tout seul» argumentent encore Mureil Dauphin et Eric Minardi. Revenant aux besoins locaux de la Polynésie, Te Nati Bleu Marine insiste pour que «la France contrôle la ZEE –zone économique exclusive- avec plus de moyens. Le gouvernement polynésien l’a rappelé à Paris cette semaine, mais nous on le dit depuis longtemps. Mais jusqu’ici personne ne voulait nous entendre». Au final, et s’écartant définitivement de l’attitude du gouvernement local polynésien qui appelle au boycott des prochaines européennes au motif que l’UMP n’a pas désigné de candidat polynésien pour succéder à l’eurodéputé sortant Maurice Ponga, Eric Minardi prône, au contraire, une participation active : «moi j’appelle à voter pour Te Nati Bleu Marine qui défend véritablement les Polynésiens en Europe».
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