PIRAE, 30 avril 2014 – Après avoir pris le contrôle des sociétés du groupe de presse lundi, les nouveaux patrons de Média Polynésie ont présenté aux 153 salariés leurs ambitions pour l’entreprise, mercredi lors d’une réunion organisée à l’hôtel Royal Tahitien de Pirae.
En trois jours la direction du groupe est recomposée avec l’arrivée de Louis Bresson, directeur de publication, celle de Pierre Marchesini et de Félix Bernardino, gérants, et la présence tutélaire de Dominique Auroy, gérant.
Le patron de la société civile Papyrus détient dorénavant 66% du capital Média Polynésie après l’acquisition fin mars des parts de la société Antares et de Paul Yeou Chichong, dans la holding. L’ancien directeur général du groupe, Alexandre Thévenet, est débarqué, officiellement en congés pour raisons familiales. Bertrand Parent, nouveau rédacteur en chef de la Dépêche de Tahiti est maintenu en poste.
L’entreprise de presse polynésienne, cédée en juin 2012 par le groupe Hersant Média à un pool d’investisseurs locaux, accuse une perte de près de 270 millions Fcfp sur le seul exercice 2013 et un déficit structurel constant depuis plusieurs années.
La "Belle endormie" et la Belle en sursis
Face aux interrogations des salariés sur l’avenir de leur emploi, le discours se veut paternaliste, un brin conquérant pour Dominique Auroy : "Il n’y a de plaisir que dans la difficulté", assure-t-il. "Nous avons un axe de développement où il y a beaucoup à faire : un retard important à rattraper au niveau technologique et nous allons apporter ce qu’il faut pour que le groupe La Dépêche reste leader", nous dit-il après avoir désigné le quotidien La Dépêche de Tahiti comme une "Belle endormie" devant les salariés du groupe.
Quant à l’enjeu d'une telle réunion, mercredi : "on est tous dans la même pirogue et on avance ensemble", affirme-t-il. "Donc cette réunion n’a rien de particulier, si ce n’est simplement que l’on s’est présenté aux employés et qu’ils se sont présentés à nous. Et on avance".
Dans l’avenir proche, la création d’une vraie rédaction web est annoncée pour le titre La Dépêche de Tahiti, tandis que les jours du quotidien Les Nouvelles de Tahiti sont "en discussion", nous confirme Jean-Marc Monnier, secrétaire du Comité d’entreprise. La fermeture du quotidien n'est pas exclue.
Un recadrage assez ferme de la liberté éditoriale des journaux du groupe devrait également être exercé. "Je m'engage à ne plus jamais accepter la publication, sur l'un des supports du groupe, d'informations transgressant le secret de l'instruction, qu'il s'agisse d'un placement en garde à vue ou d'une mise en examen", prévenait début mars Pierre Marchesini.
"Je continuerai à le déclarer", a-t-il confirmé mercredi : "nous avons maintenant des responsables qui ont des missions : un directeur de publication et des rédacteurs en chef ; et chaque journaliste est responsable de ce qu’il fait. (…) Si on a un journaliste qui veut jouer solo et faire le franc-tireur en faisant des choses qui ne sont pas en accord avec ce que nous demandons, on lui dira « peut-être n’es-tu pas à ta place »".
En trois jours la direction du groupe est recomposée avec l’arrivée de Louis Bresson, directeur de publication, celle de Pierre Marchesini et de Félix Bernardino, gérants, et la présence tutélaire de Dominique Auroy, gérant.
Le patron de la société civile Papyrus détient dorénavant 66% du capital Média Polynésie après l’acquisition fin mars des parts de la société Antares et de Paul Yeou Chichong, dans la holding. L’ancien directeur général du groupe, Alexandre Thévenet, est débarqué, officiellement en congés pour raisons familiales. Bertrand Parent, nouveau rédacteur en chef de la Dépêche de Tahiti est maintenu en poste.
L’entreprise de presse polynésienne, cédée en juin 2012 par le groupe Hersant Média à un pool d’investisseurs locaux, accuse une perte de près de 270 millions Fcfp sur le seul exercice 2013 et un déficit structurel constant depuis plusieurs années.
La "Belle endormie" et la Belle en sursis
Face aux interrogations des salariés sur l’avenir de leur emploi, le discours se veut paternaliste, un brin conquérant pour Dominique Auroy : "Il n’y a de plaisir que dans la difficulté", assure-t-il. "Nous avons un axe de développement où il y a beaucoup à faire : un retard important à rattraper au niveau technologique et nous allons apporter ce qu’il faut pour que le groupe La Dépêche reste leader", nous dit-il après avoir désigné le quotidien La Dépêche de Tahiti comme une "Belle endormie" devant les salariés du groupe.
Quant à l’enjeu d'une telle réunion, mercredi : "on est tous dans la même pirogue et on avance ensemble", affirme-t-il. "Donc cette réunion n’a rien de particulier, si ce n’est simplement que l’on s’est présenté aux employés et qu’ils se sont présentés à nous. Et on avance".
Dans l’avenir proche, la création d’une vraie rédaction web est annoncée pour le titre La Dépêche de Tahiti, tandis que les jours du quotidien Les Nouvelles de Tahiti sont "en discussion", nous confirme Jean-Marc Monnier, secrétaire du Comité d’entreprise. La fermeture du quotidien n'est pas exclue.
Un recadrage assez ferme de la liberté éditoriale des journaux du groupe devrait également être exercé. "Je m'engage à ne plus jamais accepter la publication, sur l'un des supports du groupe, d'informations transgressant le secret de l'instruction, qu'il s'agisse d'un placement en garde à vue ou d'une mise en examen", prévenait début mars Pierre Marchesini.
"Je continuerai à le déclarer", a-t-il confirmé mercredi : "nous avons maintenant des responsables qui ont des missions : un directeur de publication et des rédacteurs en chef ; et chaque journaliste est responsable de ce qu’il fait. (…) Si on a un journaliste qui veut jouer solo et faire le franc-tireur en faisant des choses qui ne sont pas en accord avec ce que nous demandons, on lui dira « peut-être n’es-tu pas à ta place »".
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