PAPEETE, le 9 avril 2014. La fin de l’épidémie de zika en Polynésie française n’a pas été annoncée officiellement encore mais ce n’est plus qu’une question de jours. La fin d’épidémie ne signifie pas pour autant une disparition complète. Ainsi, la circulation de zika est encore perceptible et des personnes pourront encore être infectées durant de longs mois. Mais le nombre de cas suspects a considérablement réduit, à peine une dizaine de cas suspects par semaine à la fin du mois de mars contre un millier de cas hebdomadaires, au pic de l’épidémie, au début du mois de décembre dernier.
Si le zika éloigne sa menace sur notre territoire, le foyer épidémique de Polynésie française s’est répandu dans le Pacifique, en Nouvelle Calédonie tout d’abord. Au Chili, le premier cas confirmé de zika a été déclaré le 5 mars, sur un garçon de 11 ans habitant Rapa Nui qui a présenté des signes cliniques modérés en février dernier et qui n’avait pas voyagé. Mais au cours de la première quinzaine de février, l’île de Pâques a accueilli la fête Tapati Rapa Nui, la plus grande manifestation culturelle du Pacifique qui rassemble un public important venu de l’extérieur. Ce qui constitue probablement l’origine de l’introduction du virus sur l’île qui est ainsi le premier territoire américain à rapporter des cas de zika. Aux îles Cook, enfin, les autorités sanitaires de Rarotonga ont confirmé, le 11 mars dernier, la survenue d’une épidémie de zika.
Plus préoccupante, au cours des dernières semaines, est la situation concernant l’épidémie de dengue qui sévit depuis plus d’un an désormais en Polynésie française. Si le nombre de cas reste stable entre 125 et 130 cas confirmés par mois, les hospitalisations pour des cas sévères de dengue sont en hausse. Une situation d’aggravation des signes cliniques que les autorités sanitaires ne peuvent pas expliquer pour le moment. «La propension des cas de dengue à devenir sévères et à nécessiter des hospitalisations s’est accentuée» confirme le docteur Henri-Pierre Mallet du Bureau de veille sanitaire. Aussi, même lorsque l’épidémie de zika sera déclarée finie, il ne faudra pas relâcher les efforts de la lutte anti-vectorielle pour éliminer les moustiques et les gîtes larvaires. Les autorités sanitaires tenteront de faire un premier bilan de ce programme de démoustication qui est loin d’avoir été mis en œuvre de façon unitaire et solidaire sur tout le territoire. Certaines communes ont ainsi échappé aux pulvérisations d’insecticide par opposition de certains maires ou parce que les opérations de dégîtage préliminaire n’ont jamais été effectuées. Une situation inégale qui peut anéantir sur l’ensemble du territoire les efforts massifs de la démoustication, en créant des zones refuge aux insectes.
Si le zika éloigne sa menace sur notre territoire, le foyer épidémique de Polynésie française s’est répandu dans le Pacifique, en Nouvelle Calédonie tout d’abord. Au Chili, le premier cas confirmé de zika a été déclaré le 5 mars, sur un garçon de 11 ans habitant Rapa Nui qui a présenté des signes cliniques modérés en février dernier et qui n’avait pas voyagé. Mais au cours de la première quinzaine de février, l’île de Pâques a accueilli la fête Tapati Rapa Nui, la plus grande manifestation culturelle du Pacifique qui rassemble un public important venu de l’extérieur. Ce qui constitue probablement l’origine de l’introduction du virus sur l’île qui est ainsi le premier territoire américain à rapporter des cas de zika. Aux îles Cook, enfin, les autorités sanitaires de Rarotonga ont confirmé, le 11 mars dernier, la survenue d’une épidémie de zika.
Plus préoccupante, au cours des dernières semaines, est la situation concernant l’épidémie de dengue qui sévit depuis plus d’un an désormais en Polynésie française. Si le nombre de cas reste stable entre 125 et 130 cas confirmés par mois, les hospitalisations pour des cas sévères de dengue sont en hausse. Une situation d’aggravation des signes cliniques que les autorités sanitaires ne peuvent pas expliquer pour le moment. «La propension des cas de dengue à devenir sévères et à nécessiter des hospitalisations s’est accentuée» confirme le docteur Henri-Pierre Mallet du Bureau de veille sanitaire. Aussi, même lorsque l’épidémie de zika sera déclarée finie, il ne faudra pas relâcher les efforts de la lutte anti-vectorielle pour éliminer les moustiques et les gîtes larvaires. Les autorités sanitaires tenteront de faire un premier bilan de ce programme de démoustication qui est loin d’avoir été mis en œuvre de façon unitaire et solidaire sur tout le territoire. Certaines communes ont ainsi échappé aux pulvérisations d’insecticide par opposition de certains maires ou parce que les opérations de dégîtage préliminaire n’ont jamais été effectuées. Une situation inégale qui peut anéantir sur l’ensemble du territoire les efforts massifs de la démoustication, en créant des zones refuge aux insectes.
Le chikungunya repéré aux Tonga
Avec trois épidémies de chikungunya enregistrées en 2013 dans la zone du Pacifique, dont plusieurs dizaines de cas en Nouvelle Calédonie, il ne serait pas étonnant que ce virus transmis également par les moustiques fasse son apparition en Polynésie française. C’est LA grande inquiétude des autorités de santé depuis quelques mois, qui ont dû faire face dans l’intervalle à l’inattendu virus du zika et à ses complications. En fin d’année 2013, plus d’un millier de cas de chikungunya avaient été recensés en Micronésie, sur l’île de Yap. Plus récemment, et plus proche de notre territoire, des cas de chikungunya auraient été repérés aux Tonga. Au-delà de la dangerosité avérée de ce virus, n’ayant encore jamais circulé en Polynésie, il est important aussi de signaler que des complications neurologiques développées en syndrome de Guillain Barré en Polynésie française au cours des derniers mois avec l’épidémie de zika (environ 75 personnes atteintes), sont également à craindre avec le virus du chikungunya. En 2006, lors de la grande épidémie de chikungunya à La Réunion, au moins trois personnes avaient été atteintes par ce syndrome de Guillain Barré.
Avec trois épidémies de chikungunya enregistrées en 2013 dans la zone du Pacifique, dont plusieurs dizaines de cas en Nouvelle Calédonie, il ne serait pas étonnant que ce virus transmis également par les moustiques fasse son apparition en Polynésie française. C’est LA grande inquiétude des autorités de santé depuis quelques mois, qui ont dû faire face dans l’intervalle à l’inattendu virus du zika et à ses complications. En fin d’année 2013, plus d’un millier de cas de chikungunya avaient été recensés en Micronésie, sur l’île de Yap. Plus récemment, et plus proche de notre territoire, des cas de chikungunya auraient été repérés aux Tonga. Au-delà de la dangerosité avérée de ce virus, n’ayant encore jamais circulé en Polynésie, il est important aussi de signaler que des complications neurologiques développées en syndrome de Guillain Barré en Polynésie française au cours des derniers mois avec l’épidémie de zika (environ 75 personnes atteintes), sont également à craindre avec le virus du chikungunya. En 2006, lors de la grande épidémie de chikungunya à La Réunion, au moins trois personnes avaient été atteintes par ce syndrome de Guillain Barré.
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