PAPEETE, le 8 avril 2014 – C’est un fait peu connu, mais en Polynésie Française les conducteurs de plus de 70 ans ont l’obligation de passer une visite médicale tous les trois ans, sans quoi leur permis n’est plus valable. Il suffit de faire remplir par son médecin traitant une simple feuille délivrée par la DTT, l'affaire d'une heure ou deux. Mais le danger lorsqu'on oublie de le faire est exemplifié par une triste histoire qui a durement touché une matahiapo. D’autres pourront peut-être éviter de tomber dans ce piège caché dans les spécificités polynésiennes du Code de la Route.
La victime est une chorégraphe de danse tahitienne qui a fêté ses 70 ans à la fin de l’année 2013. Sa voiture a été emboutie le 26 janvier au matin par un chauffard endormi. Un événement déjà traumatisant, mais elle a eu une autre très mauvaise surprise quand elle est allée voir son assurance, chez qui elle est cliente depuis 25 ans. Le jour du rendez-vous tout se passe bien, son conseiller lui remet même un chèque de plus d’un million de francs cfp pour dédommager sa voiture, en perte totale. Mais 5 minutes plus tard, alors qu’elle est redescendue au parking, le jeune cadre qui venait de lui donner son argent la rappelle lui demandant de remonter « soi-disant pour des explications ». Elle étale alors ses papiers sur son bureau, attendant de voir ce qu’il lui veut. Ce dernier repère le chèque, le reprend et lui dit « désolé, je ne vais pas pouvoir vous le laisser. » Gros choc pour la septuagénaire, qui avait déjà commandé un véhicule de remplacement.
La victime est une chorégraphe de danse tahitienne qui a fêté ses 70 ans à la fin de l’année 2013. Sa voiture a été emboutie le 26 janvier au matin par un chauffard endormi. Un événement déjà traumatisant, mais elle a eu une autre très mauvaise surprise quand elle est allée voir son assurance, chez qui elle est cliente depuis 25 ans. Le jour du rendez-vous tout se passe bien, son conseiller lui remet même un chèque de plus d’un million de francs cfp pour dédommager sa voiture, en perte totale. Mais 5 minutes plus tard, alors qu’elle est redescendue au parking, le jeune cadre qui venait de lui donner son argent la rappelle lui demandant de remonter « soi-disant pour des explications ». Elle étale alors ses papiers sur son bureau, attendant de voir ce qu’il lui veut. Ce dernier repère le chèque, le reprend et lui dit « désolé, je ne vais pas pouvoir vous le laisser. » Gros choc pour la septuagénaire, qui avait déjà commandé un véhicule de remplacement.
Son avocate, Michèle Maisonnier, nous explique que sa cliente a été victime d’une disposition peu connue du Code de la Route polynésien. Ce texte affirme dans son Titre II, paragraphe 3, article 136 : « Sont soumis à un examen médical périodique : Les conducteurs de plus de 70 ans, titulaires d’un permis de conduire des véhicules de catégorie A ou B. Cet examen médical est subi tous les trois ans. »
Cette disposition n’a pas d’équivalent en droit français et n’est donc pas précisée dans les codes de la route disponibles dans le commerce. Les écoles de conduite ne voient pas l’utilité de l’enseigner. Il reste donc les assurances, qui devraient logiquement informer leurs clients sénior dès qu’ils soufflent leur 70ème bougie. Mais ça n‘a pas été le cas pour la cliente de Me Maisonnier. L’avocate déclare « Je trouve ça scandaleux, c’est d’une hypocrisie rare. Ma cliente a renouvelé sa police d’assurance trois semaines avant son anniversaire, je trouve anormal qu’on ne l’ait pas avertie. » Malgré tout, la septuagénaire a peu de chance de se faire rembourser, son assureur ayant le droit de son côté.
Cette disposition n’a pas d’équivalent en droit français et n’est donc pas précisée dans les codes de la route disponibles dans le commerce. Les écoles de conduite ne voient pas l’utilité de l’enseigner. Il reste donc les assurances, qui devraient logiquement informer leurs clients sénior dès qu’ils soufflent leur 70ème bougie. Mais ça n‘a pas été le cas pour la cliente de Me Maisonnier. L’avocate déclare « Je trouve ça scandaleux, c’est d’une hypocrisie rare. Ma cliente a renouvelé sa police d’assurance trois semaines avant son anniversaire, je trouve anormal qu’on ne l’ait pas avertie. » Malgré tout, la septuagénaire a peu de chance de se faire rembourser, son assureur ayant le droit de son côté.
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