ZURICH, 28 mars 2014 (AFP) - A la moindre erreur au Mondial, ils seront conspués par la terre entière... Aussi les arbitres sélectionnés pour le Brésil se préparent avec sérieux afin d'être à la hauteur des débats entre stars du football en juin.
"Pas un kilo de trop", se félicite Massimo Busacca, le responsable de l'arbitrage à la Fédération internationale (Fifa), qui supervise cette semaine à Zurich un des trois derniers séminaires de préparation pour les 25 trios et 8 duos de réservistes retenus pour la Coupe du monde.
Sa tâche ressemble à celle d'un sélectionneur national qui n'a son équipe que quelques jours par an à disposition: "Comme à un grand joueur, on ne va pas lui dire comment il doit jouer, mais la position, oui".
L'idée est de travailler sur la lecture du jeu. "Cela veut dire compréhension du jeu, communication, anticipation. Les règles on les connaît, il faut savoir comment les appliquer sur le terrain. Et quand la situation n'est pas claire, il faut convaincre tout le monde et pas seulement toi-même", expose l'ancien arbitre suisse, dont l'idée n'est "pas de faire des robots".
Certaines figures sont bien connues, voire très connues comme l'Anglais Howard Webb, qui avait eu le privilège de "siffler" la finale entre l'Espagne et les Pays-Bays du dernier Mondial en 2010. Il y avait distribué 14 cartons jaunes et un rouge.
"Je ne pense pas que les joueurs me craignent. Plus les joueurs vous connaissent, plus ils vous voient, plus ils vous font confiance peut-être", estime Webb.
"Pour arriver en finale de Coupe du monde, il faut pas mal d'expérience. Cela n'arrive pas en une nuit. Nous sommes des sportifs depuis longtemps, qui développons nos compétences, ce qui nous permet rester au niveau du football actuel", souligne le quadragénaire.
- Autorité naturelle -
Ce policier de formation, dont l'autorité naturelle transpire dans son regard clair, impressionne certains de ses confrères aux antipodes de lui, et pas seulement géographiques.
Norbert Hauata, de Polynésie française, qui fait partie des réservistes, n'est pas un professionnel. La plus grande star du ballon rond avec laquelle il a partagé le terrain en match officiel est un attaquant néo-zélandais... dont il a oublié le nom.
"Moi, je n'ai pas eu l'habitude de ce niveau à Tahiti. Depuis ma sélection en janvier, j'ai dû redoubler d'efforts pour être performant pour le Mondial", raconte ce travailleur du bâtiment, louant son patron qui lui donne deux heures pour aller s'entraîner quand il a besoin.
Pour mieux apprendre des meilleurs, il enregistre les grands matches européens: "la référence, c'est Howard, il a déjà fait la finale du Mondial. C'est un privilège de copier ce qu'il fait et d'être avec lui à ce séminaire et au Mondial."
"Mais pourquoi pas être un jour comme lui? Qui sait ce qui va se passer au Mondial en juin et si je n'aurai pas la chance d'arbitrer et de prouver devant des milliers de personnes que j'ai ma place?", avance celui qui sera l'unique arbitre français de ce Mondial.
Alors que l'entraîneur de Manchester City Manuel Pellegrini n'avait pas hésité à déplorer qu'on confie le sifflet à un Suédois pour un 8e de finale de Ligue des champions entre son équipe et le Barça - un arbitre retenu d'ailleurs pour le Mondial -, Massimo Busacca fait valoir qu'"il faut respecter les arbitres d'où qu'ils viennent, s'ils sont bons".
"J'ai vu le niveau s'améliorer partout", souligne le Suisse. Mais en préparant ses hommes pour le grand rendez-vous, la Fifa n'oublie pas, selon lui, les différences de niveau entre les championnats, ni le fait que les arbitres, dans certaines Confédérations, n'ont pas la possibilité d'officier autant à l'étranger que les joueurs.
"Pas un kilo de trop", se félicite Massimo Busacca, le responsable de l'arbitrage à la Fédération internationale (Fifa), qui supervise cette semaine à Zurich un des trois derniers séminaires de préparation pour les 25 trios et 8 duos de réservistes retenus pour la Coupe du monde.
Sa tâche ressemble à celle d'un sélectionneur national qui n'a son équipe que quelques jours par an à disposition: "Comme à un grand joueur, on ne va pas lui dire comment il doit jouer, mais la position, oui".
L'idée est de travailler sur la lecture du jeu. "Cela veut dire compréhension du jeu, communication, anticipation. Les règles on les connaît, il faut savoir comment les appliquer sur le terrain. Et quand la situation n'est pas claire, il faut convaincre tout le monde et pas seulement toi-même", expose l'ancien arbitre suisse, dont l'idée n'est "pas de faire des robots".
Certaines figures sont bien connues, voire très connues comme l'Anglais Howard Webb, qui avait eu le privilège de "siffler" la finale entre l'Espagne et les Pays-Bays du dernier Mondial en 2010. Il y avait distribué 14 cartons jaunes et un rouge.
"Je ne pense pas que les joueurs me craignent. Plus les joueurs vous connaissent, plus ils vous voient, plus ils vous font confiance peut-être", estime Webb.
"Pour arriver en finale de Coupe du monde, il faut pas mal d'expérience. Cela n'arrive pas en une nuit. Nous sommes des sportifs depuis longtemps, qui développons nos compétences, ce qui nous permet rester au niveau du football actuel", souligne le quadragénaire.
- Autorité naturelle -
Ce policier de formation, dont l'autorité naturelle transpire dans son regard clair, impressionne certains de ses confrères aux antipodes de lui, et pas seulement géographiques.
Norbert Hauata, de Polynésie française, qui fait partie des réservistes, n'est pas un professionnel. La plus grande star du ballon rond avec laquelle il a partagé le terrain en match officiel est un attaquant néo-zélandais... dont il a oublié le nom.
"Moi, je n'ai pas eu l'habitude de ce niveau à Tahiti. Depuis ma sélection en janvier, j'ai dû redoubler d'efforts pour être performant pour le Mondial", raconte ce travailleur du bâtiment, louant son patron qui lui donne deux heures pour aller s'entraîner quand il a besoin.
Pour mieux apprendre des meilleurs, il enregistre les grands matches européens: "la référence, c'est Howard, il a déjà fait la finale du Mondial. C'est un privilège de copier ce qu'il fait et d'être avec lui à ce séminaire et au Mondial."
"Mais pourquoi pas être un jour comme lui? Qui sait ce qui va se passer au Mondial en juin et si je n'aurai pas la chance d'arbitrer et de prouver devant des milliers de personnes que j'ai ma place?", avance celui qui sera l'unique arbitre français de ce Mondial.
Alors que l'entraîneur de Manchester City Manuel Pellegrini n'avait pas hésité à déplorer qu'on confie le sifflet à un Suédois pour un 8e de finale de Ligue des champions entre son équipe et le Barça - un arbitre retenu d'ailleurs pour le Mondial -, Massimo Busacca fait valoir qu'"il faut respecter les arbitres d'où qu'ils viennent, s'ils sont bons".
"J'ai vu le niveau s'améliorer partout", souligne le Suisse. Mais en préparant ses hommes pour le grand rendez-vous, la Fifa n'oublie pas, selon lui, les différences de niveau entre les championnats, ni le fait que les arbitres, dans certaines Confédérations, n'ont pas la possibilité d'officier autant à l'étranger que les joueurs.
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