PAPEETE, 22 mars 2014 – L'intersyndicale à l'origine du mouvement de grève des agents communaux appelle à une suspension de la mobilisation sans lever la grève. Plusieurs rencontres sont programmées lundi avec le Haut-commissariat, le président Flosse et le Président du CESC.
"Ceux qui le souhaitent peuvent réintégrer leur poste jusqu’à ce qu’on fasse appel à vous", a déclaré samedi en fin de matinée Vatea Heller, à la centaine d’agents présents sur l’esplanade du Monument aux morts de l’avenue Pouvanaa’a Oopa.
La décision venait d’être prise quelques instants plus tôt à la suite de longs pourparlers des représentants de l’intersyndicale, dans un contexte où la piste d’un durcissement du mouvement n'a pas été envisagée comme une issue favorable.
Les leaders syndicaux semblent autant redouter le dérapage que le fatal épuisement du mouvement, la semaine prochaine. D'où cette issue de secours qui offre l'opportunité à tout le monde de sortir par la grande porte.
Mais l’option de la suspension du mouvement est très contestée par la base. Après quatre jours de manifestation, certains grévistes ne voient aucune avancée sur le fond de leurs revendications. Ils dénoncent des incohérences dans l’application en Polynésie française du statut unique de la fonction publique communale. Aucune engagement pour y remédier n'est acquis. Notamment en ce qui concerne le très contesté article 73 de l’ordonnance du 4 janvier 2005, qui se traduit à l’horizon 2015 par une intégration forcée au statut unique des 4800 agents communaux. D'autre part, aucune négociation n'a été faite avec les maires pour une prise en charge partielle des quatre jours de grève.
La décision est prise de poursuivre le mouvement au niveau institutionnel. Une rencontre avec le président Flosse pourrait avoir lieu ce lundi 24 mars, l’heure n’étant pas encore fixée par la Présidence.
Le Haut-commissariat accepte de mettre sur pied une réunion technique dès ce lundi, 14 h 30, en préparation d'une rencontre avec l'intersyndicale le 2 avril prochain. Option que réitère ce samedi le représentant de l'Etat, à la demande des leaders du mouvement.
Lundi toujours, une rencontre avec Angelo Frébault pourrait avoir lieu pour inciter le Conseil économique social et culturel à se saisir de la problématique que connaissent les 4200 agents non titulaires de la fonction publique communale, afin de produire un rapport de synthèse et un avis qui pourraient donner lieu à une prise de position de l’Assemblée de Polynésie française. Un résolution interpellant Paris.
Lundi enfin, le sénateur Richard Tuheiava annonce déposer au Sénat une proposition de modification de l’article 73 de l’ordonnance du 4 janvier 2005 portant statut général des fonctionnaires des communes et des groupements de communes de la Polynésie française ainsi que de leurs établissements publics administratifs.
Un pas chassé institutionnel des manifestants, qui leur offre le double avantage d'interpeller l'Etat par les voies régulières sur les aléas de la mise en place forcée du statut unique de la FPC, et le Pays sur la situation difficile à laquelle sont confrontés 4200 famille polynésiennes, sept agents communaux sur huit.
"Ceux qui le souhaitent peuvent réintégrer leur poste jusqu’à ce qu’on fasse appel à vous", a déclaré samedi en fin de matinée Vatea Heller, à la centaine d’agents présents sur l’esplanade du Monument aux morts de l’avenue Pouvanaa’a Oopa.
La décision venait d’être prise quelques instants plus tôt à la suite de longs pourparlers des représentants de l’intersyndicale, dans un contexte où la piste d’un durcissement du mouvement n'a pas été envisagée comme une issue favorable.
Les leaders syndicaux semblent autant redouter le dérapage que le fatal épuisement du mouvement, la semaine prochaine. D'où cette issue de secours qui offre l'opportunité à tout le monde de sortir par la grande porte.
Mais l’option de la suspension du mouvement est très contestée par la base. Après quatre jours de manifestation, certains grévistes ne voient aucune avancée sur le fond de leurs revendications. Ils dénoncent des incohérences dans l’application en Polynésie française du statut unique de la fonction publique communale. Aucune engagement pour y remédier n'est acquis. Notamment en ce qui concerne le très contesté article 73 de l’ordonnance du 4 janvier 2005, qui se traduit à l’horizon 2015 par une intégration forcée au statut unique des 4800 agents communaux. D'autre part, aucune négociation n'a été faite avec les maires pour une prise en charge partielle des quatre jours de grève.
La décision est prise de poursuivre le mouvement au niveau institutionnel. Une rencontre avec le président Flosse pourrait avoir lieu ce lundi 24 mars, l’heure n’étant pas encore fixée par la Présidence.
Le Haut-commissariat accepte de mettre sur pied une réunion technique dès ce lundi, 14 h 30, en préparation d'une rencontre avec l'intersyndicale le 2 avril prochain. Option que réitère ce samedi le représentant de l'Etat, à la demande des leaders du mouvement.
Lundi toujours, une rencontre avec Angelo Frébault pourrait avoir lieu pour inciter le Conseil économique social et culturel à se saisir de la problématique que connaissent les 4200 agents non titulaires de la fonction publique communale, afin de produire un rapport de synthèse et un avis qui pourraient donner lieu à une prise de position de l’Assemblée de Polynésie française. Un résolution interpellant Paris.
Lundi enfin, le sénateur Richard Tuheiava annonce déposer au Sénat une proposition de modification de l’article 73 de l’ordonnance du 4 janvier 2005 portant statut général des fonctionnaires des communes et des groupements de communes de la Polynésie française ainsi que de leurs établissements publics administratifs.
Un pas chassé institutionnel des manifestants, qui leur offre le double avantage d'interpeller l'Etat par les voies régulières sur les aléas de la mise en place forcée du statut unique de la FPC, et le Pays sur la situation difficile à laquelle sont confrontés 4200 famille polynésiennes, sept agents communaux sur huit.
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