PAPEETE, mardi 18 mars 2014. Dans un communiqué, envoyé ce mardi après-midi aux rédactions, Charles Maoni, vice-président délégué de la Fédération Tahoeraa de Papeete signe un texte très critique contre le maire sortant Michel Buillard, investi par le Tahoeraa Huiraatira. Charles Maoni, conseiller municipal de Papeete sortant déclare avoir choisi -avec 90 présidents de section Tahoeraa de Papeete- de soutenir Jules Ienfa de la liste Papeete A Tu (soutenue par le parti A Ti’a Porinetia). Le vice-président de la Fédération Tahoeraa de Papeete ne vise dans ses critiques acerbes que le maire sortant, Michel Buillard, accusé d’avoir été une girouette politique depuis 2007, quittant le Tahoeraa pour flirter avec Gaston Tong Sang voire même jusqu’à Oscar Temaru, avant de revenir vers le parti orange pour les élections territoriales de 2013, allant ainsi jusqu’à recevoir l’investiture officielle du Tahoeraa Huiraatira à Papeete alors qu’elle aurait dû, selon Charles Maoni, revenir au président de la Fédération Tahoeraa de Papeete, à savoir René Temeharo.
Les expressions du communiqué sont parfois très dures. «Buillard se sert du Tahoeraa et profite de nous, comme avant. E, tant que Tahoeraa Huiraatira, nous ne nous reconnaissons plus en Michel Buillard. Il y a eu trop de trahisons (…) Nous militants, nous n’avons plus confiance dans ce leader trop instable». Au total le vice-président de la Fédération Tahoeraa de Papeete dit représenter 90 sections (sur les 147 que compte le parti orange à Papeete) et estime rassembler près de 1800 militants Tahoeraa de la capitale polynésienne, soit un peu plus de la moitié des effectifs encartés (3080 membres). Le maire sortant de Papeete est également critiqué sur sa gestion, «marquée par l’immobilisme» en 19 ans de mandat et sur la distribution, parfois obscure, des subventions aux associations. Dernière pique soulevée par ce communiqué : la non résidence du maire sortant dans sa commune, affirme Charles Maoni. «Le désintérêt de Michel Buillard pour la ville réside aussi par le fait qu’il n’habite plus Papeete depuis longtemps : qu’est-ce qui le retient encore à Papeete» s’interroge encore le communiqué du vice-président délégué de la Fédération Tahoeraa Huiraatira de Papeete.
Ironie de ces municipales 2014 à Papeete, René Temeharo président de la Fédération Tahoeraa de la capitale polynésienne et Charles Maoni, vice-président délégué figurent ainsi sur deux listes concurrentes. Le premier derrière le maire sortant, Michel Buillard ; le second derrière Jules Ienfa. Mais tous deux ont été placés en 5e position sur leurs listes respectives, en position certainement éligible -et avec un poste d’adjoint à la clé- si leur tête de liste remporte ces élections municipales. Mais l’un des deux passera certainement à la trappe du conseil municipal de Papeete à l’issue du scrutin.
Joint par la rédaction de Tahiti Infos, René Temehao, président de la Fédération Tahoeraa de Papeete n’a pas souhaité «ajouter à la polémique» à quelques jours du premier tour des municipales, ni répondre aux accusations lancées contre sa tête de liste. «Pour moi, ces militants sont toujours Tahoeraa. Ils ne se sont juste éloignés que dans le cadre des municipales, certains étant déçus que je ne sois pas moi-même la tête de liste ici. Mais, il faut savoir parfois s’en tenir à l’esprit de groupe du parti. Je suis encore jeune» précise René Temeharo.
Les tensions et dissensions entre membres d’un même parti aux municipales sont des phénomènes classiques en Polynésie française. Pour ces municipales de 2014, c’est le Tahoeraa Huiraatira qui se distingue particulièrement en la matière. Ainsi on a vu à Mahina, la présidente de la fédération Tahoeraa quitter avec fracas sa famille politique orange d’origine quand l’investiture officielle sur la commune a été déléguée par le président du parti à une nouvelle recrue, Nicole Sanquer et se présenter aux municipales en son nom propre après avoir démissionné du Tahoeraa. De même à Paea, Jacquie Graffe, maire depuis quatre décennies sous les couleurs orange s’est vu préférer pour l’investiture officielle du parti, un candidat plus jeune et ministre de surcroît avec Marcel Tuihani Jr. Le premier, qui n’a pas quitté sa famille politique proclame même que sa liste est la seule à être «entièrement Tahoeraa sur la commune» puisque celle de son adversaire de même obédience est une liste d’ouverture. «Tout cela est absolument normal sur le territoire. Ce sont des choses qui ont toujours existé. Après tout le monde s’embrasse» témoigne un proche du parti orange.
Pour lire le communiqué en entier de Charles Maoni, CLIQUER ICI
Les expressions du communiqué sont parfois très dures. «Buillard se sert du Tahoeraa et profite de nous, comme avant. E, tant que Tahoeraa Huiraatira, nous ne nous reconnaissons plus en Michel Buillard. Il y a eu trop de trahisons (…) Nous militants, nous n’avons plus confiance dans ce leader trop instable». Au total le vice-président de la Fédération Tahoeraa de Papeete dit représenter 90 sections (sur les 147 que compte le parti orange à Papeete) et estime rassembler près de 1800 militants Tahoeraa de la capitale polynésienne, soit un peu plus de la moitié des effectifs encartés (3080 membres). Le maire sortant de Papeete est également critiqué sur sa gestion, «marquée par l’immobilisme» en 19 ans de mandat et sur la distribution, parfois obscure, des subventions aux associations. Dernière pique soulevée par ce communiqué : la non résidence du maire sortant dans sa commune, affirme Charles Maoni. «Le désintérêt de Michel Buillard pour la ville réside aussi par le fait qu’il n’habite plus Papeete depuis longtemps : qu’est-ce qui le retient encore à Papeete» s’interroge encore le communiqué du vice-président délégué de la Fédération Tahoeraa Huiraatira de Papeete.
Ironie de ces municipales 2014 à Papeete, René Temeharo président de la Fédération Tahoeraa de la capitale polynésienne et Charles Maoni, vice-président délégué figurent ainsi sur deux listes concurrentes. Le premier derrière le maire sortant, Michel Buillard ; le second derrière Jules Ienfa. Mais tous deux ont été placés en 5e position sur leurs listes respectives, en position certainement éligible -et avec un poste d’adjoint à la clé- si leur tête de liste remporte ces élections municipales. Mais l’un des deux passera certainement à la trappe du conseil municipal de Papeete à l’issue du scrutin.
Joint par la rédaction de Tahiti Infos, René Temehao, président de la Fédération Tahoeraa de Papeete n’a pas souhaité «ajouter à la polémique» à quelques jours du premier tour des municipales, ni répondre aux accusations lancées contre sa tête de liste. «Pour moi, ces militants sont toujours Tahoeraa. Ils ne se sont juste éloignés que dans le cadre des municipales, certains étant déçus que je ne sois pas moi-même la tête de liste ici. Mais, il faut savoir parfois s’en tenir à l’esprit de groupe du parti. Je suis encore jeune» précise René Temeharo.
Les tensions et dissensions entre membres d’un même parti aux municipales sont des phénomènes classiques en Polynésie française. Pour ces municipales de 2014, c’est le Tahoeraa Huiraatira qui se distingue particulièrement en la matière. Ainsi on a vu à Mahina, la présidente de la fédération Tahoeraa quitter avec fracas sa famille politique orange d’origine quand l’investiture officielle sur la commune a été déléguée par le président du parti à une nouvelle recrue, Nicole Sanquer et se présenter aux municipales en son nom propre après avoir démissionné du Tahoeraa. De même à Paea, Jacquie Graffe, maire depuis quatre décennies sous les couleurs orange s’est vu préférer pour l’investiture officielle du parti, un candidat plus jeune et ministre de surcroît avec Marcel Tuihani Jr. Le premier, qui n’a pas quitté sa famille politique proclame même que sa liste est la seule à être «entièrement Tahoeraa sur la commune» puisque celle de son adversaire de même obédience est une liste d’ouverture. «Tout cela est absolument normal sur le territoire. Ce sont des choses qui ont toujours existé. Après tout le monde s’embrasse» témoigne un proche du parti orange.
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