![Fraude en provenance de Chine : des blocs de ciment au lieu de la paraffine Fraude en provenance de Chine : des blocs de ciment au lieu de la paraffine](http://www.tahiti-infos.com/photo/art/default/6422448-9691296.jpg)
PAPEETE, lundi 17 mars 2014. Une entreprise tahitienne a eu exceptionnellement recours à un fournisseur basé en Chine pour importer de la cire de paraffine. Mais au lieu des blocs de cire, ce sont des blocs de ciment qui ont été découverts dans le container, à l’arrivée de la marchandise. Un préjudice évalué à 2 millions de Fcfp et au moins trois mois de retard pour la production de cette société.
Stupéfaction la semaine dernière pour ce chef d’entreprise qui découvre la marchandise qui lui a été expédiée dans un conteneur en provenance de Chine. En lieu et place de 20 tonnes de cire de paraffine, il découvre 20 tonnes de blocs de ciment ! L’affaire avait pourtant bien commencé : le chef d’entreprise découvre ce fournisseur chinois via Internet, sélectionné par ses soins parmi une vingtaine d’autres, «le groupe avait l’air solide et sérieux». Il en veut pour preuve que les échanges par mail sont rapides : les courriers qu’il envoie arrivent à destination et on lui répond. Il interroge son interlocutrice sur les prix (trois fois moins chers que son prestataire italien habituel), le mode de transport et de règlement, et obtient des réponses fiables à chacune de ses questions. Il est convenu que 30% de la commande sera payé, en avance, par virement bancaire effectué au nom de la société sitôt le devis accepté et les 70% restants une fois la marchandise chargée dans le container. Jusqu’ici tout va bien.
Il y a trois semaines, le conteneur est parvenu à destination sur le port de Papeete. Problème : l’entreprise tahitienne n’a pas reçu, dans l’intervalle par courrier postal, le dossier complet comprenant le contrat de transport maritime et le bon de fret avec lequel, le chef d’entreprise va pouvoir retirer sa marchandise, après le passage en zone sous douane. La situation est identique dans tous les ports du monde : le retrait de la marchandise ne peut se faire que sur présentation de l’original de ce dossier. A partir de ce moment-là, la situation s’envenime franchement et tous les contacts effectués par la société tahitienne vers le fournisseur chinois s’avèrent vains, l’entreprise tahitienne ne reçoit plus aucune réponse aux mails envoyés et le téléphone sonne dans le vide. Or, après sept jours en zone douanière, le port peut commencer à faire payer au destinataire des pénalités de stationnement pour l’encombrement du quai. Trois semaines plus tard, le chef d’entreprise, qui commence à avoir de sérieux doutes sur la fiabilité de son fournisseur chinois, se décide donc à aller vérifier le contenu de son container. Il obtient un permis d’examiner qui permet seulement d’ouvrir le container. C’est là qu’il découvre des blocs de ciment au lieu de la paraffine espérée et surtout payée.
Si l’entrepreneur admet aujourd’hui qu’il a été victime d’une escroquerie, il peut néanmoins se réjouir de n’avoir pas eu, en plus, à payer des droits de douane sur une marchandise qui n’était en rien conforme avec sa commande ! Mais le préjudice est important. «Ces 20 tonnes de marchandise correspondent environ à 8 à 10 mois de ma production, j’ai un vrai manque à gagner. En plus de l’argent perdu pour ce container, je vais perdre au moins trois mois de travail le temps de me fournir ailleurs pour ma matière première» détaille ce chef d’entreprise. Lequel estime avoir pris toutes les précautions nécessaires : «l’argent du paiement que j’ai effectué a bien été versé sur un compte qui est au nom de l’entreprise. J’ai suivi la procédure comme il le faut, avec des lettres de crédit et des virements officiels à la banque».
Face à une telle escroquerie, le consul de Chine en Polynésie française pourrait être alerté, car il semble évident que c’est dès le départ que le container a été chargé de blocs de ciment plutôt que de la cire de paraffine. «On a déjà vu des containers arrivés à Papeete vidés, pillés de leur contenu par des transporteurs peu scrupuleux, mais personne ne remplace la marchandise volée par autre chose faisant exactement le même poids ! Là, il paraît évident que le transporteur lui-même a été trompé» estime un professionnel du fret maritime. Pour éviter d’être piégé sur ces affaires d’importation, il est recommandé, lorsqu’on a recours à un fournisseur que l’on ne connaît pas, de ne payer qu’en lettres de crédit à réception ou à l’embarquement, mais après vérification de la marchandise.
Stupéfaction la semaine dernière pour ce chef d’entreprise qui découvre la marchandise qui lui a été expédiée dans un conteneur en provenance de Chine. En lieu et place de 20 tonnes de cire de paraffine, il découvre 20 tonnes de blocs de ciment ! L’affaire avait pourtant bien commencé : le chef d’entreprise découvre ce fournisseur chinois via Internet, sélectionné par ses soins parmi une vingtaine d’autres, «le groupe avait l’air solide et sérieux». Il en veut pour preuve que les échanges par mail sont rapides : les courriers qu’il envoie arrivent à destination et on lui répond. Il interroge son interlocutrice sur les prix (trois fois moins chers que son prestataire italien habituel), le mode de transport et de règlement, et obtient des réponses fiables à chacune de ses questions. Il est convenu que 30% de la commande sera payé, en avance, par virement bancaire effectué au nom de la société sitôt le devis accepté et les 70% restants une fois la marchandise chargée dans le container. Jusqu’ici tout va bien.
Il y a trois semaines, le conteneur est parvenu à destination sur le port de Papeete. Problème : l’entreprise tahitienne n’a pas reçu, dans l’intervalle par courrier postal, le dossier complet comprenant le contrat de transport maritime et le bon de fret avec lequel, le chef d’entreprise va pouvoir retirer sa marchandise, après le passage en zone sous douane. La situation est identique dans tous les ports du monde : le retrait de la marchandise ne peut se faire que sur présentation de l’original de ce dossier. A partir de ce moment-là, la situation s’envenime franchement et tous les contacts effectués par la société tahitienne vers le fournisseur chinois s’avèrent vains, l’entreprise tahitienne ne reçoit plus aucune réponse aux mails envoyés et le téléphone sonne dans le vide. Or, après sept jours en zone douanière, le port peut commencer à faire payer au destinataire des pénalités de stationnement pour l’encombrement du quai. Trois semaines plus tard, le chef d’entreprise, qui commence à avoir de sérieux doutes sur la fiabilité de son fournisseur chinois, se décide donc à aller vérifier le contenu de son container. Il obtient un permis d’examiner qui permet seulement d’ouvrir le container. C’est là qu’il découvre des blocs de ciment au lieu de la paraffine espérée et surtout payée.
Si l’entrepreneur admet aujourd’hui qu’il a été victime d’une escroquerie, il peut néanmoins se réjouir de n’avoir pas eu, en plus, à payer des droits de douane sur une marchandise qui n’était en rien conforme avec sa commande ! Mais le préjudice est important. «Ces 20 tonnes de marchandise correspondent environ à 8 à 10 mois de ma production, j’ai un vrai manque à gagner. En plus de l’argent perdu pour ce container, je vais perdre au moins trois mois de travail le temps de me fournir ailleurs pour ma matière première» détaille ce chef d’entreprise. Lequel estime avoir pris toutes les précautions nécessaires : «l’argent du paiement que j’ai effectué a bien été versé sur un compte qui est au nom de l’entreprise. J’ai suivi la procédure comme il le faut, avec des lettres de crédit et des virements officiels à la banque».
Face à une telle escroquerie, le consul de Chine en Polynésie française pourrait être alerté, car il semble évident que c’est dès le départ que le container a été chargé de blocs de ciment plutôt que de la cire de paraffine. «On a déjà vu des containers arrivés à Papeete vidés, pillés de leur contenu par des transporteurs peu scrupuleux, mais personne ne remplace la marchandise volée par autre chose faisant exactement le même poids ! Là, il paraît évident que le transporteur lui-même a été trompé» estime un professionnel du fret maritime. Pour éviter d’être piégé sur ces affaires d’importation, il est recommandé, lorsqu’on a recours à un fournisseur que l’on ne connaît pas, de ne payer qu’en lettres de crédit à réception ou à l’embarquement, mais après vérification de la marchandise.
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