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La communauté internationale applaudit la démission du Contre-amiral Bainimarama

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La communauté internationale applaudit la démission du Contre-amiral Bainimarama
SUVA, mercredi 5 mars 2014 (Flash d’Océanie) – Plusieurs partenaires majeurs de développement des îles Fidji, mercredi, ont rapidement réagi à la passation de pouvoir du Contre-amiral Franck Bainimarama, qui dirige ce pays depuis son putsch du 5 décembre 2006, en saluant ce qui est qualifié d’ « étape majeure » dans le processus de retour à la démocratie et des élections toujours annoncées pour septembre 2014.
Voisin proche, la Nouvelle-Zélande, par la voix de son ministre des affaires étrangères Murray McCully, a estimé que la démission du Contre-amiral de son poste de commandant en chef des forces armées fidjiennes constituait un nouveau « pas vers la démocratie.
« La séparation entre le gouvernement et l’armée est un pas important en vue de tenir des élections crédibles à Fidji, à la fin de cette année », a déclaré le chef de la diplomatie néo-zélandaise.
« La Nouvelle-Zélande fournit déjà une assistance à Fidji pour ces élections et elle se tient prête à apporter des soutiens supplémentaires, au besoin », a-t-il ajouté.
La passation de pouvoir a eu lieu mercredi, dans la capitale fidjienne, du Contre-amiral au Général de brigade Mosese Tikoitoga, qui commandait jusqu’ici l’armée de terre de l’archipel.
Le Contre-amiral, pour sa part, quitte les forces armées après près de quarante années de carrière, dont quinze en tant que Commandant en Chef.
Il entend ainsi se conformer aux exigences de la nouvelle Constitution (promulguée en septembre 2013) qui interdit à tout fonctionnaire de faire de la politique.
M. Bainimarama a plusieurs fois annoncé son intention de se présenter aux élections prévues pour cette année, censées marquer le retour de Fidji dans le giron de la démocratie.
Il devrait, courant mars, annoncer la formation, pour ce faire, d’un parti politique, et se déclare d’ores et déjà persuadé de remporter ces élections.

Julie Bishop, ministre australienne des affaires étrangères au sein d’un gouvernement de droite arrivé au pouvoir à l’issue des législatives de septembre 2013, a pour sa part voulu voir dans ce départ de M. Bainimarama des forces armées « une nouvelle évolution positive » dans une série d’autres déjà survenus ces derniers mois.
« Je félicite le Colonel Mosese Tikoitoga à l’occasion de sa nomination en tant que Commandant en chef de l’armée fidjienne. Le Colonel Tikoitoga est diplômé de l’Université des Forces Armées Australiennes (Australian Defence Force Staff College) et je me réjouis à la perspective de rétablir une coopération militaire pleine avec Fidji », a-t-elle ajouté.
Mme Bishop, mi-février 2014, avait effectué un voyage officiel à Fidji.
Outre sa participation à une mission ministérielle de « contact » organisée par le Forum des Îles du Pacifique (FIP), elle s’était aussi entretenue, en mode bilatéral et pour la première fois à ce niveau depuis 2006, avec M. Bainimarama.

L’Australie et la Nouvelle-Zélande, depuis fin 2006, à la suite du putsch, avaient mis en place des sanctions à l’encontre de Fidji, sous forme d’interdiction de visas pour les personnalités proches du régime qui a succédé au gouvernement précédent, démocratiquement élu et renversé.
Canberra et Wellington, ces derniers mois, ont néanmoins lancé des messages laissant entendre un revirement et un assouplissement progressif des sanctions, au fur et à mesure de l’avancement des préparatifs pré-électoraux.
D’autres réactions sont venues, entre autres, de Londres, où le ministre Hugo Swire, depuis le Foreign Office, a aussi applaudi les « progrès » de Fidji en matière de retour à la démocratie.
M. Swire a lui aussi noté, parmi les récentes évolutions jugées « positives », la nomination d’une commission électorale et le processus d’enregistrement des électeurs (à la fois sur le territoire national mais aussi ceux, expatriés, notamment en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni) sur les listes électorales.
« Le Royaume-Uni souhaite accueillir à nouveau Fidji dans la famille du Commonwealth, une fois que des élections satisfaisant aux normes démocratique internationales auront été tenues et que la démocratie aura été rétablie », a ajouté le ministre britannique.
Fidji a été exclu du Commonwealth fin septembre 2006, cinq mois après qu’une sanction similaire ait été imposée par le Forum des Îles du Pacifique.
Dans son dernier discours
http://www.fiji.gov.fj/Media-Center/Speeches/PRIME-MINISTER’S-ADDRESS-AS-HE-HANDS-OVER-COMMAND-.aspx?feed=news

devant ses troupes, lors de cérémonies retransmises en direct sur les télévisions et radio nationales, mercredi, M. Bainimarama a quant à lui qualifié son départ de l’armée pour se lancer dans la politique de « début d’une nouvelle ère pour l’armée fidjienne et pour Fidji ».
Il a aussi réitéré sa volonté de poursuivre, à plein temps en politique et par la voie démocratique, la « révolution » entamée par son coup d’État en vue de faire de cet archipel « un Fidji meilleur ».
M. Bainimarama a toutefois réitéré sa conviction selon laquelle l’armée fidjienne est « le gardien de la nation » et se doit de protéger et de faire respecter chacun de ses citoyens, ainsi que la Constitution.
Il a par ailleurs renouvelé toute sa confiance en son successeur, en estimant que désormais, Fidji s’est éloigné d’une culture de « nécessité » des putschs.
L’archipel en a connu quatre depuis son indépendance : deux en 1987, un en 2000 et le plus récent en décembre 2006.
« Je pense que maintenant, nous avons dépassé cette ère et que nous n’y reviendrons pas », a affirmé le nouveau chef des armées, considéré comme proche de son prédécesseur.

Un décret relatif à la tenue des élections est annoncé pour les prochains jours.

Retour aux sources pour le Parlement

Le gouvernement fidjien a par ailleurs annoncé mardi qu’en prévision de ce retour à la démocratie annoncé, le lieu où siègeront les députés ne sera plus le complexe du Parlement, qui fut le théâtre d’un long siège entre mi-mai et début juillet 2000, pendant le coup d’État manqué d’un ethno-nationaliste, George Speight, mais que les débats reprendraient pour scène l’ancienne chambre de l’assemblée, non loin du siège du gouvernement, en plein centre de la capitale Suva.
Depuis le milieu des années 1990, cet hémicycle, qui fut aussi le siège de l’assemblée législative avant l’indépendance de Fidji en 1970, avait été reconverti en salle d’audiences de la Cour Suprême.
Cette première chambre avait aussi été le théâtre du premier putsch de l’histoire de Fidji, en 1987 : c’est là que les militaires, alors dirigés par le Colonel Sitiveni Rabuka (qui demeura ensuite Premier ministre jusqu’en 1999), ont fait irruption et déposé le chef de l’exécutif de l’époque, Timoci Bavadra et son gouvernement.
Pour justifier ce changement d’emplacement, l’Attorney General Aiyaz Sayed-Khaiyum a évoqué l’aspect pratique de ce choix et un coût de fonctionnement moindre que pour le complexe parlementaire désaffecté depuis 2006.
Par ailleurs, selon la nouvelle Constitution promulguée en septembre 2013, le nombre de députés, qui n’avait cessé de croître depuis l’indépendance de Fidji pour atteindre 71, est ramené à 50, rendant cet espace à nouveau propre à accueillir les élus.

pad

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