PAPEETE, 24 février 2014 – La cour d'assises de Papeete a eu à juger ce lundi l'assassinat à l'arme blanche de Mareva Kessiano, le 21 juin 2012 à Huahine. L'accusé risquait la réclusion criminelle à perpétuité. Il écope de 16 ans. Un jugement prononcé à 19 h 30 et qualifié de "relativement clément", par Dominique Antz, l'avocat des parties civiles.
Dans le box des accusés, Angelo Tsong Tson Kouei, 41 ans, a passé la journée le visage plongé dans les mains quand assis, il se tient recroquevillé sur lui-même. Parfois, il se tape doucement le milieu du front avec le poing gauche. Lorsqu’il se redresse et se lève pour répondre à la cour, il parle d'une voix fluette, timide et hésitante : jamais il n’a nié avoir tué sa concubine, la pimpante Mareva Kessiano de 17 ans son aînée, en cette nuit tragique du 20 au 21 juin 2012, à Huahine.
La cour d’assise s’est penchée ce lundi sur les faits qui se sont produits lors de ce que l’avocat général va qualifier de "nuit de l’horreur". Et alors que la culpabilité de l’accusé ne fait pas de doute, la question à laquelle doivent répondre les jurés est celle de la préméditation. C’est elle qui définira le quantum de la peine. Angélo risque jusqu’à perpétuité. "On ne peut pas le nier : il existe un plan, imaginé par Angelo et dans lequel Mareva sera la victime", a estimé le représentant du ministère public, avant de requérir une peine de 18 ans de réclusion criminelle. Les jurés l'ont condamné à 16 ans ; il en a presque déjà fait deux en préventive. Il peut espérer sortir d'ici un peu plus de six ans.
"Nuit de l'horreur"
Lorsque les gendarmes arrivent sur la scène du crime, ce jeudi 21 juin 2012 vers 10 h 30, Angelo vient de se donner cinq coups de couteau. Il avait téléphoné aux forces de l’ordre pour annoncer le massacre à l’aube. Il a la trachée artère perforée, deux plaies à l’abdomen et une plaie soufflante au thorax. Il vient de tenter sans succès de mettre le feu à la maison de sa concubine. Par terre, le corps de cette dernière, Mareva, baigne dans le sang. Le médecin légiste comptera 29 plaies à l’arme blanche, sur la victime. Une dizaine sur le cou dont la plus large mesure 15 cm. Une douzaine d’estoc ou de taille sur les mains et les bras, démontrant qu’elle a tenté de se protéger, d'autres à l'abdomen ou sur une jambe. Vers 5 heures, ce matin-là, l’assassinat aura pu durer de 15 à 20 minutes. Le premier coup est appliqué dans la gorge de la victime, alors que celle-ci est plongée dans son sommeil. Elle va se lever, se débattre, tenter de se protéger. Angélo va frapper jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus.
Le couple a bu jusque tard, la veille. D’abord à Fare, sur le port, puis au domicile de Mareva, qui vit dans un bungalow sur le terrain de son fils. Un couple que tout oppose mais qui se fréquente de manière irrégulière depuis plusieurs mois. "Une relation médiocre, fondée sur l’alcool", décrit simplement l’avocat de la famille de la victime, Me Antz. Lui, le SDF, jardinier à ses heures, une scolarité stoppée au niveau CM2 ; elle, flamboyante, polyglotte, aimée de tous.
Dans la soirée du 20 juin, des amis ont rendu visite à Mareva. Elle aime séduire. Elle se dandine devant l’un d’eux. Angelo a une crise de jalousie. Une bagarre éclate et probablement aussi bientôt le projet funeste de mettre fin aux jours de sa compagne. Il va ruminer toute la nuit et commettra l'irréparable au petit matin.
"J’étais possédé par le mal", déclare l’accusé à la barre. "Je ne comprenais pas bien ce que je faisais". "Il était pleinement responsable", estime de son côté l’expert psychiatre entendu par la cour. Le médecin pense aussi que le risque de récidive est "non négligeable" dans la mesure où Angélo, s’il "regrette sincèrement" la mort de sa concubine ne "remet nullement en cause son passage à l’acte".
Dans le box des accusés, Angelo Tsong Tson Kouei, 41 ans, a passé la journée le visage plongé dans les mains quand assis, il se tient recroquevillé sur lui-même. Parfois, il se tape doucement le milieu du front avec le poing gauche. Lorsqu’il se redresse et se lève pour répondre à la cour, il parle d'une voix fluette, timide et hésitante : jamais il n’a nié avoir tué sa concubine, la pimpante Mareva Kessiano de 17 ans son aînée, en cette nuit tragique du 20 au 21 juin 2012, à Huahine.
La cour d’assise s’est penchée ce lundi sur les faits qui se sont produits lors de ce que l’avocat général va qualifier de "nuit de l’horreur". Et alors que la culpabilité de l’accusé ne fait pas de doute, la question à laquelle doivent répondre les jurés est celle de la préméditation. C’est elle qui définira le quantum de la peine. Angélo risque jusqu’à perpétuité. "On ne peut pas le nier : il existe un plan, imaginé par Angelo et dans lequel Mareva sera la victime", a estimé le représentant du ministère public, avant de requérir une peine de 18 ans de réclusion criminelle. Les jurés l'ont condamné à 16 ans ; il en a presque déjà fait deux en préventive. Il peut espérer sortir d'ici un peu plus de six ans.
"Nuit de l'horreur"
Lorsque les gendarmes arrivent sur la scène du crime, ce jeudi 21 juin 2012 vers 10 h 30, Angelo vient de se donner cinq coups de couteau. Il avait téléphoné aux forces de l’ordre pour annoncer le massacre à l’aube. Il a la trachée artère perforée, deux plaies à l’abdomen et une plaie soufflante au thorax. Il vient de tenter sans succès de mettre le feu à la maison de sa concubine. Par terre, le corps de cette dernière, Mareva, baigne dans le sang. Le médecin légiste comptera 29 plaies à l’arme blanche, sur la victime. Une dizaine sur le cou dont la plus large mesure 15 cm. Une douzaine d’estoc ou de taille sur les mains et les bras, démontrant qu’elle a tenté de se protéger, d'autres à l'abdomen ou sur une jambe. Vers 5 heures, ce matin-là, l’assassinat aura pu durer de 15 à 20 minutes. Le premier coup est appliqué dans la gorge de la victime, alors que celle-ci est plongée dans son sommeil. Elle va se lever, se débattre, tenter de se protéger. Angélo va frapper jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus.
Le couple a bu jusque tard, la veille. D’abord à Fare, sur le port, puis au domicile de Mareva, qui vit dans un bungalow sur le terrain de son fils. Un couple que tout oppose mais qui se fréquente de manière irrégulière depuis plusieurs mois. "Une relation médiocre, fondée sur l’alcool", décrit simplement l’avocat de la famille de la victime, Me Antz. Lui, le SDF, jardinier à ses heures, une scolarité stoppée au niveau CM2 ; elle, flamboyante, polyglotte, aimée de tous.
Dans la soirée du 20 juin, des amis ont rendu visite à Mareva. Elle aime séduire. Elle se dandine devant l’un d’eux. Angelo a une crise de jalousie. Une bagarre éclate et probablement aussi bientôt le projet funeste de mettre fin aux jours de sa compagne. Il va ruminer toute la nuit et commettra l'irréparable au petit matin.
"J’étais possédé par le mal", déclare l’accusé à la barre. "Je ne comprenais pas bien ce que je faisais". "Il était pleinement responsable", estime de son côté l’expert psychiatre entendu par la cour. Le médecin pense aussi que le risque de récidive est "non négligeable" dans la mesure où Angélo, s’il "regrette sincèrement" la mort de sa concubine ne "remet nullement en cause son passage à l’acte".
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