PAPEETE, lundi 24 février 2014. Faute de moyens financiers suffisants pour couvrir le territoire, les rapports détaillés sur la qualité des eaux de baignade en mer et en eau douce effectués par le Centre d'hygiène et de salubrité publique (CHSP) ne sont disponibles en Polynésie française, pour l’instant, que tous les deux ans. Pourtant le service a volontairement limité ses points de contrôle à neuf îles seulement. «Ces points de baignade, dits points de contrôle, sont choisis en fonction de l’importance de la fréquentation, de la nature des lieux et des risques particuliers de pollution pouvant exister ». Seules 9 îles sont actuellement concernées par ces contrôles : Tahiti, Moorea, Bora Bora et Raiatea (pour l’importance de leur population et de leurs activités touristiques) ainsi que Nuku Hiva, Hiva Oa, Rurutu, Tubuai et Raivavae, grâce à la présence d’agents du CHSP dans les antennes déconcentrées des îles Marquises et Australes. Le dernier rapport du Centre d’hygiène et de salubrité publique (CHSP) sur la qualité des eaux de baignade date de janvier 2012 et concernait les années 2010 et 2011. Celui pour les années 2012 et 2013 devrait être publié dans les prochaines semaines. Mais ce n’est pas certain qu’on y verra du mieux.
Car, il ressort très clairement des derniers rapports sur la qualité des eaux de baignade que la Polynésie a d’énormes progrès à accomplir selon les critères de classements européens établis par une directive datant de 2006. En 2010 la qualité des eaux de baignade en mer était excellente à Bora Bora (100%), moyenne à Moorea (58%) et Tahiti (53%). En 2011, la qualité des eaux de baigande en mer était toujours excellente à Bora Bora (100%), bonne à Moorea (77%) et moyenne à Tahiti (62%). Des résultats globaux qui ne laissent que peu apercevoir l’ampleur du problème à résoudre, particulièrement en ce qui concerne Tahiti. Ainsi, sur les 54 points contrôlés en mer sur Tahiti (à raison en moyenne d’un contrôle mensuel), 46% sont de qualité insuffisante en 2010 et 38% en 2011.
Or, une eau de qualité insuffisante est normalement impropre à la baignade. «Aussi, la mise en place de mesures interdisant l’accès à la baignade devrait également être envisagée» précise le rapport du CHSP. Les principales causes de pollution des eaux de mer sont l’absence de réseau d’assainissement collectif public dans les zones fortement urbanisées ; les rejets pirates d’eaux usées domestiques et industrielles dans les rivières et réseaux d’eaux pluviales ; les rejets non conformes de certaines stations d’épuration autonomes ; les exutoires d’eaux pluviales aboutissant à la mer ; les apports en terre après de fortes pluies ; les rejets de lisier des élevages dans les rivières ou encore les déversements d’ordures ménagères ou autres déchets dans les rivières et sur les plages. La situation n’est pas meilleure pour les eaux de rivière, Ainsi, sur les 23 points en eau douce contrôlés sur Tahiti, 88% étaient de qualité insuffisante en 2010 et 70% en 2011. Le seul point de baignade en eau douce dont la qualité était excellente lors du dernier rapport reste la source Vaima.
A la lecture du rapport, on comprend le gouffre à combler entre la réputation touristique des eaux transparentes de l’océan Pacifique en Polynésie et la réalité sur leur qualité. Dans le souci d’un développement du tourisme, il y a donc une urgence à se saisir de la problématique de l’amélioration de la qualité des eaux de baignade et de l’information transmise au public. Il précise en effet : "En 2010 et 2011, il est important de noter que 100% des eaux de baignade en zone urbaine (Papeete, Faa’a, Punaauia, Paea, Mahina, Arue et Pirae) sont de qualité insuffisante. La mise en place de mesures permettant la réduction des sources de pollution devient urgente et, la prise de mesures interdisant la baignade devrait également être envisagée".
Car, il ressort très clairement des derniers rapports sur la qualité des eaux de baignade que la Polynésie a d’énormes progrès à accomplir selon les critères de classements européens établis par une directive datant de 2006. En 2010 la qualité des eaux de baignade en mer était excellente à Bora Bora (100%), moyenne à Moorea (58%) et Tahiti (53%). En 2011, la qualité des eaux de baigande en mer était toujours excellente à Bora Bora (100%), bonne à Moorea (77%) et moyenne à Tahiti (62%). Des résultats globaux qui ne laissent que peu apercevoir l’ampleur du problème à résoudre, particulièrement en ce qui concerne Tahiti. Ainsi, sur les 54 points contrôlés en mer sur Tahiti (à raison en moyenne d’un contrôle mensuel), 46% sont de qualité insuffisante en 2010 et 38% en 2011.
Or, une eau de qualité insuffisante est normalement impropre à la baignade. «Aussi, la mise en place de mesures interdisant l’accès à la baignade devrait également être envisagée» précise le rapport du CHSP. Les principales causes de pollution des eaux de mer sont l’absence de réseau d’assainissement collectif public dans les zones fortement urbanisées ; les rejets pirates d’eaux usées domestiques et industrielles dans les rivières et réseaux d’eaux pluviales ; les rejets non conformes de certaines stations d’épuration autonomes ; les exutoires d’eaux pluviales aboutissant à la mer ; les apports en terre après de fortes pluies ; les rejets de lisier des élevages dans les rivières ou encore les déversements d’ordures ménagères ou autres déchets dans les rivières et sur les plages. La situation n’est pas meilleure pour les eaux de rivière, Ainsi, sur les 23 points en eau douce contrôlés sur Tahiti, 88% étaient de qualité insuffisante en 2010 et 70% en 2011. Le seul point de baignade en eau douce dont la qualité était excellente lors du dernier rapport reste la source Vaima.
A la lecture du rapport, on comprend le gouffre à combler entre la réputation touristique des eaux transparentes de l’océan Pacifique en Polynésie et la réalité sur leur qualité. Dans le souci d’un développement du tourisme, il y a donc une urgence à se saisir de la problématique de l’amélioration de la qualité des eaux de baignade et de l’information transmise au public. Il précise en effet : "En 2010 et 2011, il est important de noter que 100% des eaux de baignade en zone urbaine (Papeete, Faa’a, Punaauia, Paea, Mahina, Arue et Pirae) sont de qualité insuffisante. La mise en place de mesures permettant la réduction des sources de pollution devient urgente et, la prise de mesures interdisant la baignade devrait également être envisagée".
Bora Bora tient à conserver son Pavillon Bleu
Pour assurer sa réputation de «perle du Pacifique», Bora Bora est lauréate depuis 2001 du Pavillon Bleu. Ce label de la qualité des eaux de baignade et de l’environnement sain de ses plages assoit encore plus sa renommée internationale. Pour être certaine d’être lauréate année après année de ce label, la commune de Bora Bora procède, elle-même à la surveillance de la qualité de ses eaux de baignade en plus des contrôles effectués par le CHSP. En 2010 et en 2011, l’ensemble des points en mer analysés sur Bora Bora présentait une qualité excellente. «Pour une île aussi touristique que Bora Bora, il est très important de préserver ce capital baignade» soulignait le rapport du CHSP qui explique que ces résultats excellents sont le résultat de «la mise en place du réseau de collecte des eaux usées pour les traiter en station d’épuration. On ne peut qu’encourager les autres communes à en faire autant».
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