NOUMÉA, 11 février 2014 (AFP) - Le syndicat USTKE manifestait mardi devant le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pour protester contre un redressement fiscal de 5 milliards CFP (42 millions euros), qui vise la société minière (nickel) gérée par les indépendantistes kanaks, a constaté l'AFP.
"Il y a une volonté politique de tuer la SMSP (Société minière du sud Pacifique), qui est une société kanake indépendantiste", a déclaré à l'AFP Charles Ngaiohni, chargé des mines au sein de l'Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités.
"La situation de l'entreprise est déjà difficile et on lui réclame en plus près de 5 milliards CFP. 1200 emplois sont menacés, c'est du racket", a-t-il également indiqué.
Environ 200 personnes avec une trentaine de camions de roulage étaient regroupées mardi devant le gouvernement, tandis que les responsables de l'USTKE annonçaient une montée en puissance du mouvement la semaine prochaine.
Les services fiscaux du gouvernement calédonien réclament cette somme à la SMSP, majoritairement détenue par la province nord indépendantiste, au motif que la société n'est plus une entreprise minière imposable à 35% mais une holding financière.
Selon un spécialiste, les dirigeants de la SMSP ont souhaité en 2008 obtenir le statut de holding et le redressement fiscal porte notamment sur les provisions pour recomposition de gisements déduites par l'industriel après cette date alors que son statut fiscal ne le lui permettait plus.
"Le fisc veut nous imposer à plus de 65%! La SMSP est une société mère, à prépondérance minière et métallurgique, toutes ses activités y sont liées. Nous ne sommes pas une holding financière", a déclaré Dominique Nacci, porte-parole de la SMSP, qui a déposé un recours devant le tribunal administratif.
Il a en outre dénoncé un système "à deux vitesses", affirmant que la Société Le Nickel (SLN), filiale du groupe français Eramet à Nouméa, n'était imposable qu'à hauteur de "35,4% au titre d'une convention fiscale entre la Nouvelle-Calédonie et la Métropole".
Créée au début des années 1990, la SMSP a marqué l'entrée des Kanak dans l'industrie minière du nickel, jusqu'alors entre les mains des Européens.
En 25 ans, l'entreprise s'est considérablement développée, devenant actionnaire à 51% d'une usine métallurgique de taille mondiale avec le géant suisse Glencore dans le nord de l'archipel, puis en construisant en Corée du sud, une autre usine avec le groupe Posco. Des développements en Chine sont également en projet.
La SMSP est cependant fortement endettée et souffre du repli des cours du nickel.
"Il y a une volonté politique de tuer la SMSP (Société minière du sud Pacifique), qui est une société kanake indépendantiste", a déclaré à l'AFP Charles Ngaiohni, chargé des mines au sein de l'Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités.
"La situation de l'entreprise est déjà difficile et on lui réclame en plus près de 5 milliards CFP. 1200 emplois sont menacés, c'est du racket", a-t-il également indiqué.
Environ 200 personnes avec une trentaine de camions de roulage étaient regroupées mardi devant le gouvernement, tandis que les responsables de l'USTKE annonçaient une montée en puissance du mouvement la semaine prochaine.
Les services fiscaux du gouvernement calédonien réclament cette somme à la SMSP, majoritairement détenue par la province nord indépendantiste, au motif que la société n'est plus une entreprise minière imposable à 35% mais une holding financière.
Selon un spécialiste, les dirigeants de la SMSP ont souhaité en 2008 obtenir le statut de holding et le redressement fiscal porte notamment sur les provisions pour recomposition de gisements déduites par l'industriel après cette date alors que son statut fiscal ne le lui permettait plus.
"Le fisc veut nous imposer à plus de 65%! La SMSP est une société mère, à prépondérance minière et métallurgique, toutes ses activités y sont liées. Nous ne sommes pas une holding financière", a déclaré Dominique Nacci, porte-parole de la SMSP, qui a déposé un recours devant le tribunal administratif.
Il a en outre dénoncé un système "à deux vitesses", affirmant que la Société Le Nickel (SLN), filiale du groupe français Eramet à Nouméa, n'était imposable qu'à hauteur de "35,4% au titre d'une convention fiscale entre la Nouvelle-Calédonie et la Métropole".
Créée au début des années 1990, la SMSP a marqué l'entrée des Kanak dans l'industrie minière du nickel, jusqu'alors entre les mains des Européens.
En 25 ans, l'entreprise s'est considérablement développée, devenant actionnaire à 51% d'une usine métallurgique de taille mondiale avec le géant suisse Glencore dans le nord de l'archipel, puis en construisant en Corée du sud, une autre usine avec le groupe Posco. Des développements en Chine sont également en projet.
La SMSP est cependant fortement endettée et souffre du repli des cours du nickel.
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