Julia Overton est pour la seconde année membre du jury du FIFO. Un rôle qui lui tient à cœur. Productrice mais aussi manager et responsable des investissements à l’agence nationale Screen Australia, cette fervente adepte du Festival répond à nos questions :
Vous participez pour la seconde fois au FIFO, quelle est la différence entre ces deux éditions ?
Cette année, il n’y a aucun film français, la sélection est plus axée sur la Nouvelle Calédonie. La problématique de l’identité et de l’authenticité semble très importante dans cette édition du FIFO. J’ai le sentiment qu’aujourd’hui la question autour des origines des réalisateurs est capitale. La portée du documentaire peut être complètement différente s’il a été tourné par une personne native du pays ou étrangère. Lequel doit-on privilégier ? A mon sens, lorsqu’on vient de l’extérieur, notre point de vue n’est pas tout à fait juste. Certains réalisateurs, pour être au plus près de leur reportage, s’installent dans la région, je trouve que c’est une bonne idée. Il ne faut pas aller puis revenir, il faut aller et rester, ou alors être tout simplement originaire de la région.
Est ce que vous privilégiez des auteurs locaux lors de vos choix ?
D’abord, je regarde tous les films, le plus important reste l’histoire, et, ensuite seulement, je vais m’intéresser aux réalisateurs. Ensuite, si j’hésite entre deux films, alors là, oui, j’aurai tendance à privilégier celui qui est du pays. Tout comme je choisirai plutôt un jeune réalisateur à quelqu’un de déjà expérimenté et primé. Je m’attache aussi beaucoup au côté novateur des films. Vous savez, dans le jury, nous avons nos propres critères de sélection, certains regardent l’aspect technique, d’autres vont se pencher sur l’esthétisme et le message du film. Nous avons des discussions, des divergences d’opinions mais dans l’ensemble on reste d’accord.
Sur les films que vous avez déjà visionnés, avez-vous eu un coup de cœur ?
Un film m’a interpellée : Naissance d’une Nation. Ce documentaire raconte, à travers le regard de jeunes étudiants et de personnalités politiques, une partie de l’histoire douloureuse de la Nouvelle-Calédonie. Au delà du fond et de la forme, ce qui est aussi intéressant dans ce film est le profil de son réalisateur : Ben Salama, un journaliste français d’origine algérienne. Son regard, marqué lui aussi par une histoire de colonisation et de décolonisation, apporte ici une valeur supplémentaire aux images. Même si cela peut être contradictoire avec ce que je vous ai expliqué plus haut, cela montre que le rôle et le regard du réalisateur sont fondamentaux dans le message du film.
Le FIFO a t-il une résonnance en Australie ?
La population est peu au courant. Vous savez, au delà de notre pays, on ne considère pas vraiment le reste du monde ! C’est dommage. Mais, heureusement, pour la première fois cette année, les films du FIFO seront intégrés aux programmes des French Film Festival Australiens et Néo-Zélandais en mars prochain, et, également au Doc Week d’Adelaïde en Australie.
Vous participez pour la seconde fois au FIFO, quelle est la différence entre ces deux éditions ?
Cette année, il n’y a aucun film français, la sélection est plus axée sur la Nouvelle Calédonie. La problématique de l’identité et de l’authenticité semble très importante dans cette édition du FIFO. J’ai le sentiment qu’aujourd’hui la question autour des origines des réalisateurs est capitale. La portée du documentaire peut être complètement différente s’il a été tourné par une personne native du pays ou étrangère. Lequel doit-on privilégier ? A mon sens, lorsqu’on vient de l’extérieur, notre point de vue n’est pas tout à fait juste. Certains réalisateurs, pour être au plus près de leur reportage, s’installent dans la région, je trouve que c’est une bonne idée. Il ne faut pas aller puis revenir, il faut aller et rester, ou alors être tout simplement originaire de la région.
Est ce que vous privilégiez des auteurs locaux lors de vos choix ?
D’abord, je regarde tous les films, le plus important reste l’histoire, et, ensuite seulement, je vais m’intéresser aux réalisateurs. Ensuite, si j’hésite entre deux films, alors là, oui, j’aurai tendance à privilégier celui qui est du pays. Tout comme je choisirai plutôt un jeune réalisateur à quelqu’un de déjà expérimenté et primé. Je m’attache aussi beaucoup au côté novateur des films. Vous savez, dans le jury, nous avons nos propres critères de sélection, certains regardent l’aspect technique, d’autres vont se pencher sur l’esthétisme et le message du film. Nous avons des discussions, des divergences d’opinions mais dans l’ensemble on reste d’accord.
Sur les films que vous avez déjà visionnés, avez-vous eu un coup de cœur ?
Un film m’a interpellée : Naissance d’une Nation. Ce documentaire raconte, à travers le regard de jeunes étudiants et de personnalités politiques, une partie de l’histoire douloureuse de la Nouvelle-Calédonie. Au delà du fond et de la forme, ce qui est aussi intéressant dans ce film est le profil de son réalisateur : Ben Salama, un journaliste français d’origine algérienne. Son regard, marqué lui aussi par une histoire de colonisation et de décolonisation, apporte ici une valeur supplémentaire aux images. Même si cela peut être contradictoire avec ce que je vous ai expliqué plus haut, cela montre que le rôle et le regard du réalisateur sont fondamentaux dans le message du film.
Le FIFO a t-il une résonnance en Australie ?
La population est peu au courant. Vous savez, au delà de notre pays, on ne considère pas vraiment le reste du monde ! C’est dommage. Mais, heureusement, pour la première fois cette année, les films du FIFO seront intégrés aux programmes des French Film Festival Australiens et Néo-Zélandais en mars prochain, et, également au Doc Week d’Adelaïde en Australie.
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