PARIS, 22 janvier 2014 (AFP) - L'aï, paresseux des forêts d'Amérique latine, ne descend de son arbre qu'une fois par semaine, pour faire ses besoins, une activité à risque pour l'animal mais bénéfique pour ses amis, les papillons et les algues qui jonchent sa fourrure et contribuent à le nourrir.
Cet étonnant phénomène de symbiose, digne d'un coup de billard à trois bandes, a été découvert par des chercheurs américains qui ont observé, capturé et analysé sous toutes les coutures ces petits mammifères arboricoles.
Environ une fois par semaine, l'aï quitte le sommet des arbres - où il passe l'essentiel de sa vie à manger et dormir - pour déféquer. Il creuse un petit trou, y dépose sa crotte puis retourne vite se mettre à l'abri en hauteur.
Non seulement l'opération le rend particulièrement vulnérable aux prédateurs, mais elle lui coûte "environ 8% de l'énergie qu'il ingurgite en une journée".
Pourquoi se fatiguer et ne pas simplement faire ses besoins en altitude?
C'est que le paresseux y gagne au bout compte, selon une étude publiée mardi dans la revue Proceedings of the Royal Society B.
Le cycle commence avec les papillons qui vivent sur le pelage de l'animal. Pour les femelles papillons sur le point de pondre, la crotte d'aï est la pouponnière rêvée puisque les larves la consomment une fois écloses. Parvenus à l'âge adulte, les femelles papillons n'ont qu'à voleter dans l'arbre au pied duquel elles ont vu le jour pour trouver l'aï et renouveler le cycle.
L'aï n'en retire rien directement mais les chercheurs ont découvert que plus il attirait de papillons, plus la concentration de son pelage en azote augmentait.
C'est là que les algues entrent en jeu. Grâce à la structure unique des poils de l'aï, dont les fentes recueillent une grande quantité d'eau de pluie, les algues peuvent s'y installer et sont ensuite nourries par l'azote qui leur sert d'engrais.
Lorsqu'il lèche sa fourrure pour se nettoyer, le paresseux ingère à son tour ces algues - "particulièrement riches en glucides et en lipides digestes" - qui viennent compléter son régime alimentaire de feuilles, très peu nourrissantes.
"Cette source alimentaire jusqu'à présent inconnue pourrait expliquer pourquoi les aïs sont si difficiles à nourrir correctement en captivité", notent les auteurs de l'étude.
"Outre cet apport nutritif, il est aussi possible que ces cultures d'algues augmentent les chances de survie du paresseux en le camouflant des prédateurs aériens" au milieu de la végétation.
Cet étonnant phénomène de symbiose, digne d'un coup de billard à trois bandes, a été découvert par des chercheurs américains qui ont observé, capturé et analysé sous toutes les coutures ces petits mammifères arboricoles.
Environ une fois par semaine, l'aï quitte le sommet des arbres - où il passe l'essentiel de sa vie à manger et dormir - pour déféquer. Il creuse un petit trou, y dépose sa crotte puis retourne vite se mettre à l'abri en hauteur.
Non seulement l'opération le rend particulièrement vulnérable aux prédateurs, mais elle lui coûte "environ 8% de l'énergie qu'il ingurgite en une journée".
Pourquoi se fatiguer et ne pas simplement faire ses besoins en altitude?
C'est que le paresseux y gagne au bout compte, selon une étude publiée mardi dans la revue Proceedings of the Royal Society B.
Le cycle commence avec les papillons qui vivent sur le pelage de l'animal. Pour les femelles papillons sur le point de pondre, la crotte d'aï est la pouponnière rêvée puisque les larves la consomment une fois écloses. Parvenus à l'âge adulte, les femelles papillons n'ont qu'à voleter dans l'arbre au pied duquel elles ont vu le jour pour trouver l'aï et renouveler le cycle.
L'aï n'en retire rien directement mais les chercheurs ont découvert que plus il attirait de papillons, plus la concentration de son pelage en azote augmentait.
C'est là que les algues entrent en jeu. Grâce à la structure unique des poils de l'aï, dont les fentes recueillent une grande quantité d'eau de pluie, les algues peuvent s'y installer et sont ensuite nourries par l'azote qui leur sert d'engrais.
Lorsqu'il lèche sa fourrure pour se nettoyer, le paresseux ingère à son tour ces algues - "particulièrement riches en glucides et en lipides digestes" - qui viennent compléter son régime alimentaire de feuilles, très peu nourrissantes.
"Cette source alimentaire jusqu'à présent inconnue pourrait expliquer pourquoi les aïs sont si difficiles à nourrir correctement en captivité", notent les auteurs de l'étude.
"Outre cet apport nutritif, il est aussi possible que ces cultures d'algues augmentent les chances de survie du paresseux en le camouflant des prédateurs aériens" au milieu de la végétation.
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