PAPEETE, mercredi 15 janvier 2014 – "Attention ! C’est le cœur qu’il faut regarder", prévient en se tapant sur la poitrine un matelot assis à l’ombre à l’entrée d’un quai flottant où sont garés au mouillage six des neuf navires de la flottille Tahiti Nui Rava’ai mis en vente.
La SEML TNR avait annoncé la semaine dernière la vente de dix thoniers sur les 16 qu'exploite sa filiale SAS Avai'a, mais devra en proposer un de moins après avoir constaté que le navire était encore sous régime de défiscalisation. Elle publie officiellement un appel à candidature ce mercredi.
Sur le port, on se frotte les mains à l’odeur de la bonne affaire : même les épaves ont un juste prix. Aujourd’hui, d’aspect extérieur ces palangriers semblent avoir été l’objet d’un entretien négligé et beaucoup n’ont navigué qu’épisodiquement ; mais "il faut compter une trentaine de millions pour les remettre en état", estime à la louche un observateur du port de pêche.
Faimanu IV, Meherio I, II, V, VI et VII, Tubuai Ravai, Miss Uerii et Tauraa Tua II : ces navires ont été construits en 2003 et 2004, indique la SEM qui annonçait il y a quelques jours vouloir les céder entre 20 et 25 millions Fcfp l’unité.
A l’annonce de ce prix moyen, on figure son étonnement sur le port de pêche de Papeete : "Attention, Rere en offre 6 millions Fcfp l’unité", affirme l’air informé un habitué de la zone qui nous prend pour un acheteur. "Alors c’est pas la peine de placer les offres trop haut".
Sur le port, on connait l’histoire de ces thoniers de 23,80 mètres de fabrication chinoise et coréenne. Ils ont été acquis par la SEML TNR à un prix moyen de 121,4 millions Fcfp l’unité, incluant leur convoyage sur Tahiti mais sans compter les droits de douane.
Presque tous ont été dès leur convoyage victimes d’avarie mettant en évidence des vices de fabrication : "panne du groupe électrogène ; vérin bâbord de l’appareil à gouverner bloqué ; fuite de gasoil en l’absence de joint sur les raccords de tuyaux ; panne d’alimentation gasoil moteur principal ; fuite au niveau du condenseur du tunnel de congélation ; safran bloqué ; panne sur appareil à gouverner et circuit hydraulique ; panne sur appareil à gouverner et circuit hydraulique", peut-on lire pêle-mêle dans le rapport d’observations définitives publié par la Chambre territoriale des compte en juillet 2007 : des "frais supplémentaires ont été supportés par la société Tahiti Nui Rava’ai", rapporte aussi la CTC : "Au conseil d’administration du 16 mars 2006, la remise en état de ces thoniers, ainsi que des 5 premiers livrés en 2003, a été estimée à 49,7 MF, soit environ 3 MF CFP par thonier".
Les investisseurs intéressés ont jusqu'au 28 février pour faire une offre.
La SEML TNR avait annoncé la semaine dernière la vente de dix thoniers sur les 16 qu'exploite sa filiale SAS Avai'a, mais devra en proposer un de moins après avoir constaté que le navire était encore sous régime de défiscalisation. Elle publie officiellement un appel à candidature ce mercredi.
Sur le port, on se frotte les mains à l’odeur de la bonne affaire : même les épaves ont un juste prix. Aujourd’hui, d’aspect extérieur ces palangriers semblent avoir été l’objet d’un entretien négligé et beaucoup n’ont navigué qu’épisodiquement ; mais "il faut compter une trentaine de millions pour les remettre en état", estime à la louche un observateur du port de pêche.
Faimanu IV, Meherio I, II, V, VI et VII, Tubuai Ravai, Miss Uerii et Tauraa Tua II : ces navires ont été construits en 2003 et 2004, indique la SEM qui annonçait il y a quelques jours vouloir les céder entre 20 et 25 millions Fcfp l’unité.
A l’annonce de ce prix moyen, on figure son étonnement sur le port de pêche de Papeete : "Attention, Rere en offre 6 millions Fcfp l’unité", affirme l’air informé un habitué de la zone qui nous prend pour un acheteur. "Alors c’est pas la peine de placer les offres trop haut".
Sur le port, on connait l’histoire de ces thoniers de 23,80 mètres de fabrication chinoise et coréenne. Ils ont été acquis par la SEML TNR à un prix moyen de 121,4 millions Fcfp l’unité, incluant leur convoyage sur Tahiti mais sans compter les droits de douane.
Presque tous ont été dès leur convoyage victimes d’avarie mettant en évidence des vices de fabrication : "panne du groupe électrogène ; vérin bâbord de l’appareil à gouverner bloqué ; fuite de gasoil en l’absence de joint sur les raccords de tuyaux ; panne d’alimentation gasoil moteur principal ; fuite au niveau du condenseur du tunnel de congélation ; safran bloqué ; panne sur appareil à gouverner et circuit hydraulique ; panne sur appareil à gouverner et circuit hydraulique", peut-on lire pêle-mêle dans le rapport d’observations définitives publié par la Chambre territoriale des compte en juillet 2007 : des "frais supplémentaires ont été supportés par la société Tahiti Nui Rava’ai", rapporte aussi la CTC : "Au conseil d’administration du 16 mars 2006, la remise en état de ces thoniers, ainsi que des 5 premiers livrés en 2003, a été estimée à 49,7 MF, soit environ 3 MF CFP par thonier".
Les investisseurs intéressés ont jusqu'au 28 février pour faire une offre.
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