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Back To School, pour que la rentrée soit aussi une fête

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Back To School, pour que la rentrée soit aussi une fête
PAPETE, le 17 août 2017- L'association des commerçants du quartier sous l’appellation Fare Toa No Cathédrale organise la 5ème édition de Back To School ce samedi 19 août à la Cathédrale.
Cette année 64 stands (contre 52 l’an passé) seront installés dans les 2 ruelles qui encadrent la Cathédrale.
Des prestataires de services qui oeuvrent dans la para et péri scolarité seront présents et les enfants et leurs parents pourront choisir ensemble leurs activités extra scolaires.
On peut noter la présence des écoles de danse tahitienne, danse classique et moderne, de judo, de aikido, de karaté, de surf, de voile, des ateliers de travaux manuels, de soutien scolaire, des cours de langues étrangères, des écoles de musique, etc…
La journée sera ponctuée par des animations et démonstration sur une scène située à l’arrière de la Cathédrale.
Chaque année, près de 3.000 visiteurs profitent de cet évènement pour organiser les activités extra scolaires de leurs enfants.
La journée commencera à 9 heures et se terminera à 17h
Aux alentours de la cathédrale, les commerçants proposeront des promotions. D'autres surprises et des animations sont prévues au programme...
Il y aura un concours du plus beau stand qui gagne un emplacement gratuit pour l’édition 2018. L’an passé c’était l’Ecole de danse Tauariki qui avait gagné…

Back To School, pour que la rentrée soit aussi une fête

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DSP : La police félicite ses agents méritants

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DSP : La police félicite ses agents méritants
PAPEETE, le 17 août 2017 - Une dizaine de fonctionnaires de police de la direction de la sécurité publique (DSP) de Papeete ont reçu, jeudi, des lettres de félicitation du directeur national de la police nationale pour leur engagement au cours de l'année écoulée.

En présence du commissaire divisionnaire François Perrault, dont c'était l'une des dernières apparitions, et du directeur de cabinet du haut-commissariat Frédéric Poisot, les policiers mis à l'honneur l'ont notamment été pour leur implication dans l'organisation à Tahiti du dernier Pacific Island Chiefs of Police, cette réunion internationale d'échange entre les chefs des polices de 21 pays du Pacifique.

A noter que deux policiers ont aussi été félicités pour des renseignements essentiels qu'ils ont su exploiter, en collaboration avec la gendarmerie qui menait l'enquête, dans l'élucidation de la tentative d'enlèvement d'une adolescente de 13 ans en avril dernier à un arrêt de bus de Papara.

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Rairama Holozet intègre le Pôle France d'Orléans

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Rairama Holozet intègre le Pôle France d'Orléans
PAPEETE, le 17 août 2017 - Grâce à de très bonnes performances, le jeune sportif Rairama Holozet va rejoindre le Pôle France d'Orléans, l'une des pépinières qui forme et prépare les judokas au niveau international. Originaire de Papara, l'athlète âgé de 15 ans a fait un véritable tour de force.

Il y a encore cinq ans, Rairama Holozet ne pratiquait pas le judo. Aujourd'hui, il est sur le point de s'envoler vers la métropole pour intégrer le prestigieux Pôle France d'Orléans et ce, sans être passé par une section sport étude. C'est suite à ses belles performances métropolitaines que le jeune homme, qui s'entraîne au club à Manu Ura, a été approché pour rejoindre les pôles espoir en métropole. Mais c'est finalement au pôle France d'Orléans qu'il a postulé avec succès. Désormais, il suivra sept séances minimum d'entraînement par semaine à hauteur de 40 semaines par an. Rairama, 1 m97, 100 kilos, fait la fierté de sa famille. Comme nous l'a expliqué son père, "toute sa famille est très fière de lui. Ses deux frères de 8 et 6 ans qui pratiquent également le judo, mais aussi ses grands-parents. Notre fils a toujours été gentil de nature. Il est imposant par la taille mais il a profondément bon cœur. Nous avons poussé nos enfants à faire du sport car nous estimions qu'il était important d'en acquérir les valeurs. Lorsque nous avons su qu'il était accepté au pôle France d'Orléans, je lui ai dit: il faut y aller, c'est une opportunité à saisir " Rairama Holozet s'envolera donc samedi pour la métropole où il sera hébergé en internat. Ses parents l'attendront au mois de décembre pour célébrer les fêtes en famille.

Fierté
Moana Badie, Président du club de judo AS Manu Ura et Frédéric garcia, son professeur qu'il assiste depuis deux ans, ont exprimé leur grande fierté suite à la nouvelle: "Les valeurs de courtoisie, de respect, d’engagement qu’il représente désormais et qu’il transmet en font un précieux collaborateur de confiance. Et sa gentillesse, comme ses succès en compétition ont naturellement fait de lui un modèle à suivre pour ces jeunes judokas dont il est très proche. Nous lui souhaitons tout le succès qu’il mérite tant sur le plan sportif qu’humain. Nous pensons qu’il continuera d’être ce modèle pour nos jeunes judokas en faisant vivre les valeurs du code moral du judo et du sport. Nous pensons aussi qu’il portera haut les couleurs du judo polynésien et de la Polynésie en général."


Palmarès
- Médaille d'or de l'Open International d'Auckland en Juin 2015 (Minime), individuel et en Open (1ère participation)
- Médaille d'or au Tournoi d'Île de France Mînimes en Avril 2016 (1ère participation)
- Cinquième à la Coupe de France Minime en Octobre 2016 (1ère participation et meilleure performance obtenue de la sélection de Tahiti)
- Septième au Championnat de France Cadet en Avril 2017 (1ère participation et meilleure performance obtenue de la sélection de Tahiti).

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Cyclisme : Taruia Krainer vainqueur au Prix Marcel Bergereau

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Cyclisme : Taruia Krainer vainqueur au Prix Marcel Bergereau
Le Tahitien Taruia Krainer a remporté ce week-end, la 10e édition du Prix Marcel Bergereau. Une compétition de niveau Elite Nationale disputée à Saint-Georges-des-Coteaux en Charente-Maritime. Après 154 kilomètres de course, il a devancé son coéquipier Marlon Gaillard de la team Vendée U - Pays de la Loire, et Clément Mary  du Team U - Nantes Atlantique.
 
Notre Aito succède à Florian Maître au palmarès de cette course à laquelle a participé une cinquantaine de coureurs Elite de la catégorie Elite nationale. TM / Sport Tahiti - CC /Direct Vélo
 
Classement :
 
1 Taruia KRAINER - VENDEE U PAYS DE LA LOIRE, 1e Catégorie, les 154 km en 3h33’2’’ (moy. 43,28 km/h)
2 Marlon GAILLARD - VENDEE U PAYS DE LA LOIRE, 1e Catégorie, à + 15’’
3 Clément MARY - TEAM U NANTES ATLANTIQUE, 1e Catégorie, à + 19’’
4 Clément SAINT MARTIN - OCEANE TOP 16, 1e Catégorie, à + 1’50
5 Aurélien MOULIN - OCEANE TOP 16, 1e Catégorie, à + 2’48

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Triathlon : Raphaël Armour-Lazzari s’impose dans le grand nord

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Afin de garder le rythme entre les jeux du Canada et un probable championnat du monde à Rotterdam, Raphaël Armour-Lazzari, triathlète du vélo club de Tahiti sponsorisé par la compagnie Air Tahiti Nui, s’est aligné le dimanche 13 août sur le triathlon sprint d’Hecla, au nord du Manitoba au Canada.
Triathlon : Raphaël Armour-Lazzari s’impose dans le grand nord
Cette épreuve mineure est relativement importante pour la région. Sorti de l’eau très en avance sur une faible concurrence après 800 mètres de natation, l’ancien champion de cyclisme sur route cadet du Fenua a montré qu’il n’a rien perdu de ses qualités de cycliste en posant le vélo avec près de 5 minutes d’avance sur les poursuivants.
 
Après un parcours de 20 kilomètres peu sélectif, il n’a pas eu à forcer son talent sur les cinq kilomètres de course à pied. Son coach de l’AS Aorai Léo Brinkfield ne lui en voudra pas, puisqu’il établit un nouveau record pour l’épreuve. C’est probablement quand l’effort sur le vélo est individuel que le protégé de Benoit Rivals réussit ses meilleures performances.
 
Raphaël attend maintenant avec impatience la publication de la startlist des championnats du monde qui auront lieu fin septembre à Rotterdam, Pays-bas. TM / Sport Tahiti

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Va’a – Mata Are Race : Kyle Taraufau, Ricky Aitamai, Niuhiti Buillard et Jonathan Savigny vainqueurs

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Va’a – Mata Are Race : Kyle Taraufau, Ricky Aitamai, Niuhiti Buillard et Jonathan Savigny vainqueurs
La dixième édition de la Mata Are Race s’est déroulée samedi avec un départ dans la rade de Papeete. 169 athlètes se sont affrontés dans plusieurs sports de glisse.
 
En va’a, Kyle Taraufau s’est imposé chez les séniors avec un temps de 1H23’. Chez les juniors, Sly Li Sao a terminé le parcours en 1H25’. Hikutini Chevalier a, lui, terminé le parcours en 1H29’. Chez les dames, Marguerite Temaiana est arrivée première avec un temps de 1H41’.
 
Ricky Aitamai est sorti vainqueur en prone (1H45’), Niuhiti Buillard est arrivé premier en stand up paddle (1H31’) et Jonathan Savigny  a remporté la première place en kayak (1H18). Sport Tahiti

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Trail Rautoa : Le duo Cédric Wane / Samuel Aragaw s’impose

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Trail Rautoa : Le duo Cédric Wane / Samuel Aragaw s’impose
Elles étaient près de 267 équipes, soit près de 534 athlètes à se lever très tôt ce samedi matin pour prendre le départ du TRAIL RAUTOA dans les belles hauteurs de la vallée de MAHAENA, sur la côte est de Tahiti.
 
Au final, c’est le tandem Cédric Wane WANE-Samuel ARAGAW qui s »est imposé, franchissant l’arrivée en tête avec un chrono de 2H20’03’’. Le parcours de la course Elite était de près de 18KM. Sur la course FUN de de 8KM, c’est l’équipe Ervin AVAEMAI et Joinville TUPUAI qui franchit l’arrivée en 1H01’44’’. TM / Sport Tahiti

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Tennis de Table : Tahiti 2e par équipe à la Coupe des Outre-mer

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La semaine dernière, une délégation de pongistes polynésiens était à Nouméa pour participer à la Coupe des Outre-Mer. Menée par le champion Alizé Belrose, Matteo DAMESIN (12 ans-club de Dragon), Enzo TEAUROA (14 ans-club de Dragon) et Tom HEO (16 ans-club de KMT) ont défendu les couleurs du Fenua face aux meilleures espoirs des Outre-Mer.
Tennis de Table : Tahiti 2e par équipe à la Coupe des Outre-mer
Si les calédoniens, à domicile ont fait une véritable razzia sur les médailles d’Or, nos aito décrochent la médaille de bronze par équipe. Retour sur cette aventure avec leur coach Alizé Belrose.
 
Parole à Alizé Belrose :
 
Comment s’est passé votre tournoi à Nouméa ?
 
« Notre tournoi à la salle Jean Noyant s’est très bien passé. Nous avons affronté une quarantaine de pongistes issus des équipes de Calédonie, Wallis et Futuna, Guadeloupe et Martinique. Nous décrochons la deuxième place par équipe, ce qui une super performance, sachant que c’est la première compétition internationale de Matteo Damesin et Enzo Teauroa, les jeunes pensionnaires de Dragon. La pression est dure à gérer pour eux mais ils s’en sont bien sortis. Même si je peux compter sur mon Junior, il fallait que les deux jeunes gagnent des matchs pour accéder à la 2e place. »
 
« En double homme, nous obtenons une 3e place en junior, donc une avec la paire Enzo et Tom. Et nous décrochons une 3e place en cadet, avec Matteo et Enzo. Bon, malheureusement en simple nous ciblions la première place pour Tom, car il a battu en poule le meilleur du Tournoi, le calédonien Arthur Mas. Mais il tombe avant les phases finales. »
 
Le niveau des autres délégations ?
 
« Les favoris étaient les calédoniens, ils sont plus forts que les autres délégations. Seul Tom Heo, qui jouait dans la catégorie des meilleurs pouvait réellement les menacer. Matteo Damesin est sur le podium en minime. C’est déjà très bien, il a fait une belle performance contre le guadeloupéen pour en arriver là. »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
 
« Merci à tous ceux qui nous soutiennent, ce fut une très belle expérience pour aguerrir nos jeunes pongistes. Maintenant, place à la détente pour notre dernière journée, nous allons visiter Nouméa, les Baies et l’Aquarium, avant de reprendre l’avion pour le Fenua. »

Tennis de Table : Tahiti 2e par équipe à la Coupe des Outre-mer

Tennis de Table : Tahiti 2e par équipe à la Coupe des Outre-mer

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Les SMS passent à l'illimité avec les offres Vodafone Prestige

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Les SMS passent à l'illimité avec les offres Vodafone Prestige
PAPEETE, le 17 aout 2017 - Vodafone vient de dévoiler ses nouvelles offres prestiges, destinées à remplacer les offres Elites. Au programme : une baisse de prix, une augmentation de l'internet mobile, mais surtout les SMS en illimité vers tous les opérateurs, 24h sur 24.

"Nous avons signé un accord en avril qui a fait chuter les coûts des SMS entre opérateurs mobiles, et nous faisons profiter à nos clients de nos baisses de coût, comme toujours" explique Thomas Lefebvre-Segard, directeur de Vodafone Polynésie.

Et quand il s'agit de faire un cadeau à ses clients, Vodafone y va franchement : les quatre nouveaux forfaits Prestige dévoilés par l'opérateur le mercredi 16 aout incluent tous les SMS en illimité vers l'ensemble des opérateurs locaux, 24h sur 24. Les nouvelles offres sont également très généreuses sur la data, comprenant entre 3 Go et 6 Go d'internet mobile.

La migration de l'opérateur vers les SMS illimité avait commencé en avril avec la refonte de ses offres Smile et Vodacard : désormais toutes les recharges prépayées à 2000 Fcfp ou plus offrent automatiquement les SMS illimités vers tous les opérateurs pendant un mois. Les offres Prestige comprennent donc ce bonus par défaut.

TOUS LES CRÉDITS RESTANTS SONT TRANSFÉRÉS AU MOIS SUIVANT

Pour Patrick Moux, vice-président et fondateur de Vodafone Polynésie, ces offres sont dans la logique de ses engagements en faveur du pouvoir d'achat des Polynésiens : "Nous le disons depuis le lancement, plus nous seront nombreux, plus nous pourrons faire baisser nos tarifs grâce à l'effet de masse. C'est ce que l'on voit aujourd'hui, et comme je m'y étais engagé en 2013, toutes ces baisses de coûts sont offertes à nos clients. Nous étions déjà imbattables sur les forfaits à moins de 4500 Fcfp avec Smile, et maintenant avec Prestige nous avons les quatre offres les plus impressionnantes du marché. Regardez le comparatif, la différence est évidente ! Et contrairement à Vini, tous les crédits restant à la fin du mois, minutes d'appel ou données internet, sont reportées au mois suivant."

Ces nouveaux forfaits offrent donc une multitude de petits bonus sympathiques :
- Tous les forfaits incluent des appels illimités vers les téléphones Vodafone les soirs (20h-6h) et les week-ends
- Tous les crédits restants sont reportés au mois suivant, voix comme données internet mobile
- Les forfaits Prestige sont rechargeables avec les même cartes de recharge que les forfaits Smile et les Vodacard, et profitent des même bonus (jusqu'à 30% pour une recharge de 5000 Fcfp valable trois mois)
- Les heures d'appel et les SMS illimités sont utilisables vers tous les opérateurs

Le directeur de Vodafone précise aussi que "contrairement à une étrange rumeur, ce n'est pas plus cher d'appeler un client Vodafone depuis un forfait Vini, c'est simplement faux." Pas d'inquiétude à avoir donc pour ceux qui voudraient passer à Vodafone et profiter de ces nouvelles offres.

Enfin concernant les évolutions techniques des réseaux mobiles, Patrick Moux promet une belle surprise pour les mois à venir : "Le déploiement de notre réseau 4G suit son cours, et vu les tests il va vous épater ! En attendant, nous avons amélioré notre réseau 3G, qui est désormais en 3,75G. Il est beaucoup plus rapide que chez nos concurrents, faites le test, vous verrez ! Mais je suis ravi que notre annonce du lancement prochain de la 4G ait fait bouger Vini et l'ait poussé à enfin activer son réseau. Encore une fois Vodafone permet d'améliorer la téléphonie polynésienne pour tout le monde, même les clients de notre concurrent !"


Comparatif entre les offres Vodafone Prestige et les offres Vini Premium
Les SMS passent à l'illimité avec les offres Vodafone Prestige

Les SMS passent à l'illimité avec les offres Vodafone Prestige

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Carnet de voyage - Cannibal Jack, premier Pakeha chez les Maoris

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Carnet de voyage - Cannibal Jack, premier Pakeha chez les Maoris
NOUVELLE-ZELANDE, le 17 août 2017. Quand un Blanc en rébellion permanente contre l'ordre établi fait souche dans un pays quasiment vierge, en l'occurrence un fils de bagnard australien débarquant en Nouvelle-Zélande, il y a de fortes chances que sa tête étant mise à prix dans son propre pays, il fasse tout pour rester là où il a choisi de fuir. Ce fut le cas de Jacky Marmon, devenu, au fil de ses exploits et de son intégration dans le monde Maori, Cannibal Jack, un homme qui vécut dans la violence, n'hésitant pas à manger ses contemporains quand l'occasion se présentait. Ce qui ne l'empêcha pas de mourir à 80 ans de sa belle mort, la conscience en paix…

La vaste mer du Sud a abrité des tempéraments peu ordinaires et John Marmon, alias Jacky Marmon, alias Cannibal Jack, fait incontestablement partie de ceux-là. Car si un homme blanc peut se vanter d'avoir eu une existence hors normes dans le Pacifique Sud, c'est bien Jacky Marmon, qui passa plus de soixante ans à vivre au milieu des Maoris cannibales, s'adonnant lui aussi à cette tradition de la “Terre du long nuage blanc”.

Père bagnard et mère inconnue
Qui fut donc cet Européen anthropophage (occasionnel, la légende ne devant pas dépasser la réalité) passé à la postérité et qui servait, des années après sa mort, à effrayer les petits enfants à qui l'on promettait de rencontrer Cannibal Jack s'ils n'obéissaient pas ?

John Marmon naquit en Australie, probablement le 5 juin 1800, même si certaines sources assurent qu'il a été mis au monde en 1798 ou en 1799, de mère inconnue (de ses biographes) et de Patrick Marmon, un bagnard d'ascendance irlandaise. De ce fait, John Marmon fut baptisé dans les règles de l’art, ce qui lui permit de faire son entrée dans le monde dans la peau d'un bon chrétien catholique...

Compte tenu du statut de son père, le petit John ne risquait pas de faire de longues études. A 5 ans, il aurait fait son premier voyage en Nouvelle-Zélande. Discutable. Mais en revanche, à 11 ans, il embarquait comme mousse pour apprendre le dur métier de marin sur des bateaux qui, à cette époque, offraient des conditions de vie extrêmement pénibles à ceux qui y travaillaient. De 11 à 23 ans, il ne fit pas parler de lui et accomplit sa tache sans faire de vagues, si l'on ose l'expression pour parler d'un marin, apparemment exclusivement sur des bateaux de commerce assurant la liaison entre l'Australie et le reste des terres connues et inconnues du Pacifique, dont la Nouvelle-Zélande.

Condamné, mais criant son innocence
Que se passa-t-il un jour à bord, ou en escale à Sydney ? L'histoire ne le dit pas avec certitude, mais le jeune homme fut reconnu coupable de vol en avril 1823 et à ce titre puni de deux années en mer à bord des vaisseaux de la colonie, non plus comme marin, mais comme prisonnier purgeant une peine. De pénibles, ses conditions de vie devinrent, à ses yeux, insupportables, d'autant qu'il ne cessa jamais de clamer son innocence.

On comprend mieux qu'il ait alors décidé de quitter la “HMS Elizabeth Henrietta” en novembre 1823, alors que le navire entrait dans les eaux de la Nouvelle-Zélande, en provenance de Port Jackson (Sydney).

Par expérience, il savait qu'il posait les pieds sur les terres de féroces tribus maories pratiquant toutes le cannibalisme et que se risquer à terre lui vaudrait de terminer dans un four très vite, si ses hôtes ne décidaient pas de le torturer avant. Le navire était peu surveillé, les officiers sachant très bien que pas un homme ne se risquerait à déserter dans de tels parages. C'était bien mal connaître John Marmon, qui était aussi têtu que belliqueux et qui, par-dessus tout, ne voulait pas payer pour une faute qu'il estimait ne pas avoir commise.

Sous la protection de Muriwai
A peine ancrée au large du district de l’Hokianga, la “HMS Elizabeth Henrietta” perdit donc un de ses hommes d'équipage, Marmon gagnant subrepticement le rivage et se plaçant sous la protection des Maoris, notamment, assure la tradition, sous celle du chef Muriwai.

Pourquoi celui-ci ne le fit-il pas mettre à mort ? Pourquoi ne fut-il pas mangé comme tant d'autres le furent ou le seront encore sur cette rude terre de Nouvelle-Zélande ? Il faut croire que sans parler un mot de Maori, John Marmon avait des arguments plaidant en sa faveur. Il aurait amené à terre un pistolet ou un fusil, voire plusieurs, et il aurait promis à ceux qui le protégeraient de se ranger à leurs côtés avec sa puissance de feu. Redoutables manieurs de casse-tête, les Maoris ne durent pas lui laisser beaucoup de temps pour s'expliquer, mais le fait est que, contre toute attente, il fut épargné. Son savoir-faire en matière d'armes, son désir d'apprendre le Maori le plus vite possible, sa faculté à servir d'intermédiaire entre les Maoris et les bateaux en escale, négociations qu'il menait toujours au profit des indigènes, furent autant d'éléments qui le firent très vite accepter par les clans de la région auxquels il finit par s'intégrer.

Guerrier et mangeur d’hommes
Non seulement le grand chef le protégeait, mais un autre cacique, Hone Kingi Raumati, lui donna sa fille, Ihipera (entendez Isabella) en 1835. Il eut d'ailleurs d'autres compagnes maories au long de sa longue vie en terre kiwie.

Comment se fit le basculement de John à Jack ? Il est probable que la prononciation de ce dernier prénom était plus facile pour ses nouveaux compatriotes.

Quant aux Européens de passage, c'est très vite de Cannibal Jack qu'ils parlèrent, puisque celui qui avait définitivement renoncé à la Nouvelle Galles du Sud et à la « civilisation » avait adopté toutes les coutumes de sa tribu, y compris l'anthropophagie, que les Maoris pratiquaient essentiellement sur les ennemis vaincus au combat.

John ou Jack, qu'importe le prénom, devint à son tour un redoutable guerrier et un tout aussi convenable mangeur d'hommes, ne refusant jamais de se mêler aux banquets qui suivaient les victoires de son clan, ne serait-ce que pour ne pas susciter l’ire de ses hôtes.

A noter, à ce point de notre récit, que d'autres versions narrant l'installation de John Marmon en Nouvelle-Zélande circulent, mais elles font à l'évidence partie de tous les récits que sa vie aventureuse a inspiré après sa mort. Dans une de ces versions, il est dit que John était à bord d'un bateau qui vint faire naufrage à Hokianga et que tout l'équipage périt, sauf trois hommes. A terre, les Maoris en tuèrent et dévorèrent deux, épargnant John pour des raisons imprécises (blessé sur son bateau, il aurait eu une minerve autour du cou, ce qui l’aurait fait passer pour un chef aux yeux des Maoris ; et il aurait été obligé de participer au repas durant lequel ses deux compagnons furent mangés). Une autre version indique que Cannibal Jack était à bord d'un baleinier, le “Mercury” lorsqu'il fut fait prisonnier par les Maoris en mars 1825, mais là encore, on est très probablement plus dans une aventure romancée que dans la vérité historique tant le personnage suscita de récits après sa disparition.

Un catholique devenu « sauvage »
L'histoire, revenons-y justement avec la suite des aventures de Cannibal Jack. Au fur et à mesure de ses exploits en tant que guerrier, mais aussi à cause de son tatouage facial, le “moko” (controversé, certains auteurs affirmant qu’il était certes tatoué, mais pas sur le visage), de son Maori parlé couramment et de sa faculté à négocier les escales des navires sur les côtes kiwies, il devint vite une célébrité locale.

Il fut, en définitive, le tout premier Blanc (appelé Pakeha en langage maori), à véritablement s'installer dans ce qui deviendra la Nouvelle-Zélande et il ne fut suivi, plus tard, que par des missionnaires qui ne le portaient pas dans leurs cœurs, le jugeant plus proche du Diable que de leur paradis.
En effet, non seulement Jack vivait comme un « sauvage », mais en plus, initialement, il était catholique, ce qui, pour les pasteurs wesleyens était le pire des crimes. D'autant que pour faire bonne mesure, Jack donna un coup de main à Monseigneur Pompallier, évêque catholique, lorsqu’il s'installa à son tour en Nouvelle-Zélande, en 1838-1839.

Ayant su se rendre indispensable aux Maoris, intermédiaire obligatoire pour les navires en escale, puis pour les premiers Européens s'installant sur cette nouvelle terre encore indépendante, Jack dirigea si bien ses affaires qu'il devint riche et propriétaire d'un domaine de 523 acres de la plus belle terre.

Contre le traité de Waitangi
En 1840, il se fit remarquer des autorités britanniques en incitant les chefs Maoris à ne pas signer le traité de Waitangi, ce qu'ils firent malgré tout et qui permit à la Grande-Bretagne de mettre la main sur tout le pays.

Pour autant, durant les révoltes qui suivirent quelques années plus tard, avec des colons européens et de nombreux Maoris, Jack se rangea aux côtés des troupes anglaises. Il se fit même remarquer en allant récupérer dans le camp adverse les corps des morts et des blessés à l'issue d'une dure bataille ; sans son intervention, tous ces soldats auraient été impitoyablement achevés et mangés.

Malheureusement pour notre héros, le commerce très lucratif du bois dans la région de l’Hokianga connut une forte crise dans les années 1840 alors que la propriété de Jack à Rawhia, qui s'était lancé dans l'élevage, déclinait. Jack eut alors à nouveau besoin de se tourner vers les Maoris, “ses” Maoris, avec lesquels il n'avait jamais cessé d'entretenir des relations très privilégiées, familiales même ; sur la fin de sa vie, il partagea son temps entre Rawhia et les clans de la région de l’Hokianga, les chefs n'ayant jamais oublié qu'il avait été le premier Européen à se ranger à leurs côtés, une alliance indéfectible, jusqu'à son dernier soupir.

Tranquillement mort de vieillesse
Malgré sa vie mouvementée, son caractère emporté, sa violence, et son tempérament belliqueux, Cannibal Jack s'éteignit dans le calme, le 3 septembre 1880, à l'âge de 80 ans (peut-être plus, puisqu'il ne confirma jamais sa date de naissance). Le Pakeha Maori, cannibale parmi les cannibales, ne commenta par ailleurs que fort peu ses activités d'anthropophage, même s'il laissa derrière lui un récit de sa vie dans lequel il ne nia pas ses pratiques, certes très maories, mais pas très catholiques…

Daniel Pardon

Encadré
Un autre Cannibal Jack
Notre Cannibal Jack ne doit pas être confondu avec un beahcomber anglais du nom de William Diaper, ou Diapea (1820-1891,) qui avait déserté à Maré (en Nouvelle-Calédonie) et qui sévit dans tout le Pacifique, notamment sur les côtes calédoniennes. Il se faisait appeler John Jackson, et fut aussi surnommé Cannibal Jack, Jack the cannibal killer ou Silver Eyes.
Tatoué sur le visage, il se vantait d'avoir eu une trentaine de femmes canaques quand il vivait à Koné. Il aurait servi d'appât à certaines tribus calédoniennes pour attirer à terre des équipages de baleiniers ensuite massacrés. Il fut aussi soupçonné de trafic d'armes. Lorsqu'il mourut, il laissa derrière lui 38 enfants et rédigea sa biographie publiée en 1928, intitulée “Cannibal Jack, the true autobiography of a white man in the South Pacific”, dans laquelle les dates et lieux cités sont en cohérence ; en revanche, les faits sont très exagérés, voire inventés de toute pièce.

Carnet de voyage - Cannibal Jack, premier Pakeha chez les Maoris

Carnet de voyage - Cannibal Jack, premier Pakeha chez les Maoris

Carnet de voyage - Cannibal Jack, premier Pakeha chez les Maoris

Carnet de voyage - Cannibal Jack, premier Pakeha chez les Maoris

Carnet de voyage - Cannibal Jack, premier Pakeha chez les Maoris

Carnet de voyage - Cannibal Jack, premier Pakeha chez les Maoris

Carnet de voyage - Cannibal Jack, premier Pakeha chez les Maoris

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Chez les Vilchez le piano est une passion familiale

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Chez les Vilchez le piano est une passion familiale
PAPEETE, le 17 aout 2017 - Felix Vilchez est pianiste professionnel en Polynésie depuis 20 ans. Aujourd'hui c'est son fils, Felix Terahiti Vilchez, qui prend le relai en suivant des études de pianiste concertiste à Montréal. Une de ses ambitions est de faire découvrir la musique classique aux Polynésiens.

Chez les Vilchez le piano est une passion familiale
Felix Vilchez est un pianiste bien connu au Fenua. Ce Péruvien est arrivé en Polynésie au début des années 1990. Son parcours est, comme souvent, lié à une histoire d'amour : "je suis venu à Tahiti participer à un festival de musique qu'ils organisaient à l'époque sur le modèle de l'Eurovision, avec des artistes de tout le Pacifique, dont l'Asie et l'Amérique. Nous étions une vingtaine de participants, et on a gagné le deuxième prix… J'ai surtout rencontré l'organisatrice, qui est devenue ma femme et la mère de mes deux enfants. Mes enfants sont nés au Pérou, où nous avons vécu presque 7 ans, avant de finalement revenir ici. Là ça fait 20ans je travaille comme musicien, surtout comme animateur jazz dans les hôtels, et je joue également lors d'événements avec les musiciens locaux et les invités internationaux. Je joue donc surtout de la musique internationale ou locale avec les groupes locaux, qui sont très talentueux."

Quand on lui demande quelle est la différence entre la musique du Pérou et celle de Tahiti, on comprend pourquoi cette famille d'artistes a finalement choisi de faire sa vie au Fenua : "La question est un peu provoquante. Sans doute que la musique polynésienne reflète d'une certaine manière le vécu ici à Tahiti, la beauté, la paix, l'équilibre entre l'activité humaine et la nature généreuse. Au Pérou c'est différent, c'est un pays qui s'est construit sur 500 ans de conflits, qui compte 30 millions de personnes divisées en plusieurs nations. La musique y reflète ces conflits et les cultures très opposées de ces différents groupes."

Aujourd'hui, il voit son fils se plonger à corps perdu dans la musique classique et le piano de concert, au point d'être reçu en doctorat à l'École de Musique de l'Université de Montréal. Cette réussite l'emplit de satisfaction : "c'est génial ce qu'il a accompli. On a toujours laissé nos enfants décider ce qu'ils veulent faire, il a pris son temps pour choisir, il a travaillé et il y est arrivé. C'est une grande satisfaction de voir son fils accomplir ses propres rêves."



Chez les Vilchez le piano est une passion familiale
Felix Terahiti Vilchez, en doctorat de piano classique à l'université de Montréal
"Je suis sûr que le peuple Tahitien peut vraiment apprécier la force de ces morceaux classiques"


"Moi et ma sœur avons grandi en écoutant et en jouant de la musique. Partout où on a habité il y avait une pièce qui ressemblait à ça (Terahiti balaie la salle de répétition d'un geste) : plusieurs claviers, des basses, des guitares, de nombreux autres instruments, des ordinateurs, de quoi enregistrer… Et on a été exposés à tous ces styles, la musique latino-américaine, le jazz… C'est à 11 ans que j'ai vraiment voulu apprendre un instrument sérieusement en prenant des cours, je travaillais avec un petit carnet et à l'oreille pour reprendre des morceaux populaires, salsa, boleros, de tout.

Mais ça n'a pas duré longtemps. Quand mon père m'a inscrit au Conservatoire, j'ai démarré dans le classique et ça m'a vraiment plu. Au départ j'aimais bien la précision, le fait que chaque note ait une façon d'être jouée bien indiquée sur la partition. Puis les pièces et la sensibilité des œuvres m'ont vraiment touché, il y a une sensibilité dans les œuvres classiques qui est particulière et plus intense que dans les autres morceaux. Dans le répertoire classique il y a vraiment des chefs d'œuvres, et on se rend vite compte que ces morceaux sont à la base de tout ce qu'on entend aujourd'hui, ils ont vraiment influencé le jazz, la musique latine, tout.

Du coup j'ai fait tout le cursus au Conservatoire et j'ai continué. Là je viens de terminer ma maitrise en "performance" à l'École de Musique de l'Université de Montréal, et j'y retourne pour la rentrée pour continuer sur un doctorat. J'encourage en passant les étudiants Tahitiens qui vont venir à la rentrée à prendre contact avec l'AEPF de Montréal, on est vraiment soudés, c'est une grande famille. Sinon mes cours à l'École de Musique mélangent à la fois la théorie et la pratique de mon instrument, le piano classique. Chaque année je dois présenter un répertoire d'une heure qui permet de passer à l'année suivante. Ce programme vise surtout à former des pianistes concertistes classiques. C'était ce que je visais au départ, mais aujourd'hui je pense que je préfèrerais jouer dans des orchestres ou former moi-même des ensembles pour avoir notre répertoire propre, toujours dans la musique classique. Et j'adorerai pouvoir jouer à Tahiti pour faire découvrir ce répertoire aux Polynésiens.

Je comprends que de voir un Tahitiano-péruvien se lancer dans la musique classique puisse surprendre. Ici on n'est pas très exposés à ce style, surtout les jeunes. Même pour les musiciens qui sont au Conservatoire, c'est rarement une option qui est poursuivie. Mais je pense vraiment que cette musique a beaucoup de choses à apporter. La formation à la musique classique apporte une vraie discipline et une ouverture d'esprit à un musicien. Et à l'écoute, je suis vraiment sûr que le peuple Tahitien peut vraiment apprécier la force de ces morceaux. Je vais vous raconter une anecdote. Quand j'ai joué un concerto à la Maison de la Culture avec les autres élèves en dernière année du Conservatoire, juste avant de partir au Canada, ma mamie qui est une vraie Paumotu-Chinoise était vraiment touchée par la musique, elle ressentait cette émotion que le compositeur voulait transmettre. Et c'est vrai que le classique c'est vraiment mieux de l'écouter en live, donc j'espère pouvoir revenir ici jouer pour partager cette passion avec tout le monde !"

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"Sauvons Makatea" : une matinée d'informations et de débat le 26 août

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PAPEETE, le 17 août 2017 - L'association Fatu Fenua no Makatea souhaite "éveiller les consciences par la mobilisation et la sensibilisation" quant au projet de reprise d'exploitation du phosphate sur l'île de Makatea. Pour ce faire, elle organise un rassemblement samedi 26 août à Faa'a, à partir de 9 heures.

"Il faut faire un choix. Il faut faire le bon choix", martèleSylvanna Nordman,présidente de Fatu Fenua noMakatea. L'association regroupe les propriétaires terriens et ayant-droits de Makatea qui s'opposent au projet de reprise de l'exploitation minière sur l'île de la SAS Avenir Makatea, dont le P-dg est l'Australien Colin Randall.

Près d'un mois après la visite gouvernementale sur cet atoll soulevé des Tuamotu, Fatu Fenua no Makatea, entourée de la Fape (fédération des associations de protection de l'environnement) et plusieurs de ses membres, a organisé une conférence de presse hier matin au CESC. Ils ont présenté le programme de leur prochain "rassemblement/ débat" à Faa'a.

Samedi 26 août, l'association Fatu Fenua no Makatea veut sensibiliser la population au projet d'exploitation minière à Makatea. "Pour nous, il est urgent de réagir, reprend la présidente. Cette matinée du 26 août a pour objectif d'éveiller les consciences autour du projet. Il faut sauver Makatea!"

Foncier et impact du projet sur la vie des habitants et la biodiversité seront abordés, tout comme l'enquête publique et les différentes pétitions contre le projet qui circulent sur internet. Enfin, un débat sera organisé. L'association estime qu'il devient urgent de donner tous les éclairages à la population avant l'enquête publique. Celle-ci devrait être lancée avant la fin de l'année, selon le gouvernement. Le projet de l'australien Colin Randall pourrait ensuite être validé par la commission des mines. L'extraction du phosphate sur Makatea serait relancée.

UN "APPEL AU BON SENS"
Pour étayer leurs arguments, les associations s'appuient sur le rapport d'experts. "Concernant le projet de réhabilitation, j'aimerais faire appel au bon sens de la population, interpelle Fred Jacq, ingénieur écologue et membre de l'association des propriétaires. Une telle restauration et coûteuse et laborieuse. Ici, avec le projet qui est présenté, nous sommes dans l'artisanat le plus complet. Certains experts parlent de propos fantaisistes et de supercherie."

Lettres de plusieurs chercheurs à l'appui, les associations se dressent contre le projet de reprise de l'exploitation. Ils estiment le projet de réhabilitation peu sérieux et que les recherches sur la faune et la flore n'ont pas été suffisamment entreprises. "La SAS Makatea n'a jamais pris contact avec la SOP Manu, alors que nous avons effectué plusieurs campagnes de recherches", regrette Philippe Raust, vétérinaire à la retraite et vice-président de la Société d'ornithologie de Polynésie, Manu.

Ces différentes questions et arguments seront présentés au public le 26 août prochain. L'association espère "sauver Makatea".

Michel Huet souhaite rencontrer Nicolas Hulot
A l 'occasion de la conférence de presse, hier, l'association Fatu Fenua no Makatea a fait intervenir le réalisateur Michel Huet, qui est en métropole. Naturaliste de formation, Michel Huet a déjà réalisé un documentaire sur Makatea en 2007. Il reste un fervent opposant au projet de la SAS Makatea et a de nouveau exposé ses arguments pour dénoncer ce qu'il qualifie "d'arnaque intellectuelle".

Michel Huet a envoyé plusieurs courriers au président du Pays, restés pour l'heure sans réponse. Il a envoyé une lettre au ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, dans laquelle il lui propose de visiter à Makatea. Le naturaliste attend une réponse et espère le rencontrer prochainement. Il entend aussi donner un écho en métropole sur le projet qu'il décrit comme "démentiel et stupide" de reprise d'extraction dans la presse de l'Hexagone. "Je vais remuer ciel et terre", a-t-il assuré.

PRATIQUE
Rassemblement/débat organisé par l'association Fatu Fenua no Makatea à 9 heures, à la salle omnisport Piafau à Faa'a, le samedi 26 août.

Les thématiques abordées : le foncier, l'impact sur l'espace vie des habitants et de la biodiversité, l'enquête publique, les pétitions. Un débat sera organisé avant de clôturer l'événement.

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L'assemblée de Polynésie adopte le schéma directeur des transports collectifs de l'île de Tahiti

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L'assemblée de Polynésie adopte le schéma directeur des transports collectifs de l'île de Tahiti
PAPEETE, le 17 août 2017 - L'assemblée de Polynésie française a approuvé hier à 47 voix le schéma directeur des transports collectifs et déplacements durable de l'île de Tahiti.

Le schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables de l'île de Tahiti a été adopté jeudi 17 août à 47 voix pour et 10 abstentions.

Ce schéma directeur identifie "trois problèmes majeurs" actuels : "la congestion des réseaux", "l'absence d'aménagements facilitant la circulation des transports en commun" et "l'insuffisance de moyens alloués au réseau des transports publics ce qui conduit l'opérateur à privilégier les services pour lesquels la fréquentation est la plus élevée".

Ainsi ce schéma directeur définit quatre axes de travail répartis en 22 actions. A savoir "engager un projet de transports publics viable et répondant au besoin de la population"; "réaliser les aménagements nécessaires à la mise en œuvre du projet de transports"; "Mettre en place le dispositif matériel facilitant l'usage des transports publics"; "Programmer, suivre et accompagner la mise en œuvre du schéma directeur."

FIABILITE DES HORAIRES
Lors de cette assemblée, Sylvana Puhetini, présidente du groupe Rassemblement pour une majorité autonomiste (RMA) rappelle que "l’application de ce schéma directeur est suspendue à la fin de la délégation de service public qui est prévue en décembre de cette année. Autrement dit, on est déjà en retard mais les derniers détails sont en train de se régler par le dialogue avec les trois opérateurs de DSP" [délégation de service public, NDLR]. La Présidente du groupe s'est également prononcée en faveur d'un accompagnement des délégataires du service public "car il faut que le Pays accompagne ces délégataires sinon, on se retrouvera dans la situation que l’on connaît aujourd’hui où l’opérateur privé ne renouvelle pas ses bus car son premier souci reste la rentabilité – ce qui est normal – et c’est la qualité de service public qui en pâtit et les usagers qui sont lésés." L'élue s'est également prononcée en faveur de l'aménagement d'une voie de bus ou encore d'un travail sur la fiabilité des horaires.

"IL NE S'AGIT QUE D'AMELIORER LE SYSTEME QUI EXISTE"
De son côté l'UPLD s'est abstenu. Tina Cross, représentante du groupe, explique "depuis les commissions nous nous sommes toujours abstenus, parce que bien que nous partagions les constats du gouvernement : c’est-à-dire que le service public attendu par les usagers n'est pas à la hauteur, que les problèmes des transports en communs, non seulement, pèsent sur les usagers, mais cela pèse aussi sur les autres usagers en saturant le réseau routier. Là où nous ne sommes pas d'accord, c'est que dans leur schéma directeur, il ne s'agit que d'améliorer le système qui existe c’est-à-dire améliorer les bus, acheter plus de bus. Nous nous demandons pourquoi n'il y a t-il pas eu plus d'imagination à ce sujet ? Si c'est juste pour améliorer le système actuel et redéfinir la délégation de service public, cela ressemble un peu à une volonté de reconduire le monopole des actuels délégataires du service public des transports collectifs."
Jean Temauri représentant du Tahoeraa Huiraatira a voté pour le projet de délibération portant approbation du schéma directeur. "Nous ne connaissons que trop bien la situation pour y être confronté chaque matin. Le littoral de Tahiti est en effet devenu, au fil des années, un vaste territoire urbain sous l’influence de la grande ville de Papeete. Toute l’île porte dès lors, les stigmates d’une urbanisation non maîtrisée qui a été accompagnée par une politique des transports uniquement basée sur la mise en place d’infrastructures de types "voies rapides".Il faut ajouter à cela, une faillite générale des transports collectifs urbains, totalement "non attractif" et un déficit d’aménagement de base - trottoirs, traversées, jalonnement, éclairage. A charge dès lors au pays, d’offrir toutes les garanties nécessaires, pour permettre le lancement de ces projets … un énième appel à projet, dont est si friand d’ailleurs notre gouvernement…"

C'est ainsi que plus d'un an après que le texte ait été examiné et qualifié de " trop schématique sur le long et moyen terme et pas assez directif sur le court terme" par le Conseil économique, social et culturel (CESC), le schéma directeur a été adopté par l'assemblée de la Polynésie française.

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Études en métropole : le parcours du combattant pour les familles

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Études en métropole : le parcours du combattant pour les familles
PAPEETE, le 17/08/2017 - Tessa Mariteragi, 21 ans, a quitté le fenua pour poursuivre ses études en master d'anglais, à l'université de Nîmes. Et pour ses parents, le challenge est de taille : entre le billet d'avion à prendre en charge, les frais d'inscription à payer ou encore l'hébergement à trouver… Le plus dur pour eux, est de laisser partir leur fille seule, parce qu'ils n'ont pas les moyens pour l'accompagner.

Si la rentrée scolaire a bien démarré pour le premier et le second degré, elle se fera bientôt pour les universités. Beaucoup de filières sont ainsi proposées à celles et ceux qui veulent poursuivre leurs études après le baccalauréat. Et pour certains, pas d'autre choix que de partir dans l'Hexagone. C'est le cas de Tessa Mariteragi, 21 ans.

Après trois années en licence d'anglais, la jeune femme s'est vue obligée de quitter le fenua pour faire son master, "parce que le master d'anglais sur le territoire a été fermé. Ça nous aurait bien arrangé qu'elle poursuive ici. Comme ça, nous aurions eu moins de dépenses à supporter", explique Tepurotu Mariteragi, la mère de Tessa.

Et les dépenses peuvent être dures à supporter s'il n'y a qu'un parent qui travaille. "Son inscription en Master 1 est de 115 000 francs, il y a aussi le billet d'avion. On a fait les démarches auprès de la continuité territoriale, il y a des dispositifs pour ça, c'est le passeport mobilité. 50% est pris en charge par l'État et le reste c'est à nous de supporter, après nous serions remboursés. Et à son retour, 100 % du prix de son billet est pris en charge", précise Tepurotu Mariteragi.

Les parents ont donc payé le billet d'avion de leur fille, mais il reste encore le logement. "Actuellement, elle est chez mon petit-frère. Il l'aide à trouver un appartement pas loin de l'université", poursuit la mère de famille de 47 ans.

DIRECTION L'UNIVERSITÉ DE NÎMES

Avant de quitter Tahiti, la jeune étudiante "a reçu quatre vœux des universités où elle pouvait postuler (Paris-Sorbonne, Montpellier, Toulouse et Nantes). À Tahiti, elle a passé le concours d'admission. Lorsqu'elle est arrivée en France, elle a eu les résultats et elle a réussi. Donc, elle pouvait postuler dans toutes les universités de France. La semaine dernière, elle m'a dit qu'elle irait à Nîmes", explique Tepurotu.

Et pour l'aider dans ses démarches, les parents de Tessa lui ont donné de l'argent pour qu'elle puisse "payer son logement, son inscription, sa nourriture, son compte en banque et sa mutuelle".

"Depuis janvier, nous étions en contact avec l'association des étudiants Polynésiens en métropole, c'était bien, on discutait beaucoup. Ils me rassuraient en me disant de ne pas m'inquiéter, ils se chargeront de ma fille. Et au final, nous n'avions rien eu. Donc, il ne faut pas compter sur les autres, mais que sur soi-même. Heureusement que mon petit-frère est là-bas."

"Ce n'est pas toujours facile pour des parents de laisser partir leurs enfants, surtout qu'elle est partie seule, parce que ça nous revenait trop chère de l'accompagner, et on n'a pas vraiment eu d'aides. Nous avions frappé à toutes les portes et on nous a dit de faire un prêt étudiant bonifié, ce que ma fille a refusé. À ce moment-là, nous vivions dans une maison à louer, et nous avions apporté tous les justificatifs de ce que nous payons par mois, mais en vain. Certaines fois, on nous fermait les portes et nous nous sommes débrouillés. Nous avons pris sur nos économies", assure Tepurotu.

INSCRIPTION LE 23 AOUT

Alors que Tessa profite encore de ses derniers jours de vacances chez son oncle, le jour de l'inscription avance à grand pas. "C'est le 23 août. J'aurai aimé qu'elle fasse toutes ses démarches, surtout que son inscription est la semaine prochaine et on lui demande son compte bancaire, le logement… Et maman doit faire de Tahiti, elle n'a pas l'air de s'en inquiéter, de même que mon frère. J'espère qu'elle sera inscrite", s'inquiète la mère de famille.

Surtout que Tepurotu et son mari doivent aussi s'occuper de leur cadette de 18 ans.

Tessa, quant à elle, reviendra au fenua dans trois ans. "Elle fera sa première année à Nîmes. Et si elle la valide, elle ira à Londres pour sa deuxième année. Après, elle reviendra en France pour valider sa deuxième année de Master."

Tepurotu espère rejoindre sa fille l'année prochaine. Mais la mère de famille a dû suivre des formations pour trouver un emploi. "Je commence en septembre", déclare-t-elle. "Et ce matin (hier, NDLR), ma fille m'a dit qu'elle avait trouvé un petit boulot, en tant que vendeuse de légumes. Je lui ai dit que je ne voulais pas qu'elle travaille. Je veux qu'elle consacre son temps à ses études. Et si je vais travailler, c'est pour aider mon mari à payer les études de ma grande fille. Elle m'a dit que si elle n'arrivait pas à jongler, elle démissionnerait."

Pour l'heure, "mon frère a trouvé un appartement. Mais ce sera en colocation, et la part de Tessa est de 400 euros. Mais si elle trouve moins cher tant mieux."

Tous les mois, les parents de Tessa lui enverront de l'argent pour assurer ses dépenses durant ses trois années scolaires.

Elle fera sa rentrée à l'université de Nîmes, en septembre.




Études en métropole : le parcours du combattant pour les familles
Tepurotu Mariteragi, 47 ans
Maman de Tessa

"Si les parents peuvent partir avec leurs enfants, eh bien qu'ils le fassent"


"Il faut se préparer psychologiquement, financièrement, être fort mentalement et moralement. Si les parents peuvent partir avec leurs enfants, eh bien qu'ils le fassent. Pour moi, c'est dur parce qu'on ne sait pas ce qui peut arriver. Il faut aussi préparer l'assurance, sait-on jamais. S'il y a un décès, il ne faut pas faire de demande d'aide par facebook. Quand je vois un décès d'un enfant polynésien, il y a des cagnottes qui sont mises en place pour rapatrier le corps. Et grâce à ça, nous avons frappé à toutes les portes pour voir quelles sont les assurances qui sont prêtes à prendre en charge. C'est toujours mieux."




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Le voleur à la roulotte reste en prison

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Le voleur à la roulotte reste en prison
PAPEETE, le 17 août 2017 - Multirécidiviste, il explique avoir volé par nécessité. Il a écopé de 9 mois de prison dont 3 mois avec sursis ce jeudi en comparution immédiate.

Le tribunal correctionnel a condamné à 6 mois de prison ferme, ce jeudi, un jeune homme de 28 ans interpellé lundi dernier en flagrant délit de vol à la roulotte, rue Jeanne d'Arc à Papeete. C'est un témoin de la scène qui a discrètement appelé la police. Jugé en comparution immédiate, le voleur, qui avait brisé la vitre d'une voiture pour s'emparer d'un sac, a été reconduit en prison après l'audience pour y purger sa peine en raison d'un casier judiciaire déjà bien chargé.

Multirécidiviste, gros consommateur de paka et d'alcool depuis l'âge de 13 ans, il vit depuis des années entre la rue et Nuutania. "Toutes les mesures de suivi socio-judiciaire qui ont été tentées se sont soldées par des échecs", n'a pu que constater le président du tribunal. Le jeune homme, sans repères, a été élevé de foyer en foyer depuis son enfance.

Condamné pour la dernière fois il y a à peine trois mois, il a expliqué avoir volé dans la voiture par nécessité pensant trouver de l'argent dans le sac. Il devra indemniser le propriétaire du véhicule à hauteur de 45 000 francs.



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Tatutu : Un détenu frappe un maton en formation

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Tatutu : Un détenu frappe un maton en formation
PAPEETE, le 17 août 2017 - Jugé ce jeudi en comparution immédiate, le prisonnier a écopé de 6 mois de prison ferme supplémentaires pour ces violences sur un agent de l'administration pénitentiaire.

Une altercation a opposé samedi dernier un surveillant du centre de détention de Papeari à un détenu de 32 ans qui refusait de réintégrer sa cellule individuelle, après la promenade du matin. L'intervention de trois autres matons et du chef d'équipe a été nécessaire pour calmer l'individu qui a dû être mis au sol, après avoir asséné trois coups de poings au surveillant, en stage de formation, qui tentait de le pousser dans sa chambre. Les blessures sont légères.

Condamné à de multiples reprises pour stupéfiants, vol, recel, délit de fuite, conduite en état d'ivresse, atteintes sexuelles sur mineur et, déjà, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, le trentenaire en état de récidive légale a écopé de 6 mois de prison ferme supplémentaires pour avoir voulu défier l'autorité du personnel pénitentiaire.

Commission de discipline

Jugé ce jeudi en comparution immédiate, le trentenaire, présenté comme un caïd influent sur les autres détenus, a expliqué s'être fait manquer de respect par sa victime qui l'aurait provoqué verbalement. Il précise aussi avoir reçu des coups de genoux. Le détenu a aussi mis son énervement du moment sur le compte d'une fouille au corps complète effectuée un peu plus tôt, humiliante, la troisième en deux semaines a-t-il raconté.

Connu pour avoir introduit du paka du temps où il était incarcéré à Nuutania, les surveillants l'avaient aperçu en train de fumer pendant la promenade avec d'autres détenus et voulaient procéder à des vérifications. La peine de prison prononcée aujourd'hui vient s'ajouter aux sanctions de la commission de discipline du centre de détention.

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Philippe Prudhomme signe un ouvrage sur le navigateur Samuel Wallis

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Philippe Prudhomme signe un ouvrage sur le navigateur Samuel  Wallis
PAPEETE, le 17 août 2017 - "Il y a 250 ans, le 19 juin 1767, Samuel Wallis était le premier navigateur européen à découvrir les charmes et les mœurs du peuple de Tahiti", rappelle Philippe Prudhomme dans un ouvrage sur l’explorateur. À cette occasion, l’auteur "rétablit les choses" sur cette période de l’histoire qu’il considère comme un "choc culturel".

"Ils se sont comportés comme des pillards, des soudards et des paillards", assure Philippe Prudhomme, l’auteur de Samuel Wallis, explorateurs de l’Océanie du siècle des Lumières, en parlant de l’équipage du HMS Dolphin et de son capitaine. Avec son ouvrage, il veut "remettre les pendules à l’heure". Il n’entend pas rendre hommages aux faits et armes du célèbre navigateur mais "rétablir les choses" avec un texte, "peut-être un peu à charge".

Samuel Wallis, fidèle serviteur de la Couronne, est un navigateur anglais qui est arrivé en Polynésie le 19 juin 1767, il y a 250 ans. À cette occasion, Philippe Prudhomme revient sur l’homme, sur la préparation de l’expédition, sur l’expédition en elle-même, parlant de la médecine et de l’hygiène, de l’astronomie et de la navigation, puis, dans un second temps de l’arrivée dans la baie de Matavai, de la rencontre entre deux civilisations.

"L’équipage du Dolphin est arrivé dans la baie de Matavai dans des conditions dramatiques", rapporte Philippe Prudhomme. "Ils étaient tous plus ou moins malades, y compris Wallis et son second. Ils ont failli s’échouer sur le récif et ils avaient la trouille car l’île était peuplée. Il faut se remettre dans le contexte, ils arrivaient sur cette île un peu comme on arrive sur la lune, ils ne savaient rien."

L’auteur assure que "la réalité a été tragique et que l’on a interprété la découverte". D’après lui, Samuel Wallis et son équipage ont "pillé les ressources tahitiennes. Et je ne parle, en plus, des maladies vénériennes qu’ils ont apportées".

"C’est un événement historique crucial" car il correspond à "l’entrée de la Polynésie française dans l’histoire", explique celui qui s’étonne de la confidentialité des commémorations sur le territoire. "C’est un choc des cultures qui ne s’est pas bien passé", résume-t-il.

Philippe Prudhomme, "grand voyageur", comme il se décrit lui-même a enseigné l’histoire dans plusieurs îles françaises de l’océan Pacifique et Indien. Il a été professeur d’histoire et géographie en lycée professionnel. Pour rédiger le livre qu’il dédicacera vendredi et samedi matin, il s’est notamment appuyé sur La Relation des voyages de Hawkesworth.

Philippe Prudhomme signe un ouvrage sur le navigateur Samuel  Wallis
Dédicaces

Philippe Prudhomme dédicacera son ouvrage le vendredi matin à la librairie Klima et samedi matin à la librairie Odyssey.

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‘Ānāpape éditions publie Les Carnets d’aventures de Toareva

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‘Ānāpape éditions publie Les Carnets d’aventures de Toareva
PAPEETE, le 17 août 2017 - Toareva est un jeune polynésien qui emmène ses lecteurs à la découverte des points remarquables de son fenua. Pour le premier numéro de la collection, il sillonne Tahiti. Mais déjà, un carnet sur Raiatea est annoncé.

"Les Carnets d’aventures de Toareva sont des carnets touristiques", indique Hinavai Brillant qui a réalisé les illustrations. "Toareva est un guide polynésien qui fait découvrir les sites d’intérêt du fenua." Les sites d’intérêt sélectionnés sont des sites accessibles gratuitement.

Ce sont par exemple les jardins de Vaipahi, le marae Arahurahu mais aussi La place Vaiete. Tous ces sites sont localisés, ils décrits chacun leur tour sur une double page. Ainsi les lecteurs peuvent-ils découvrir des légendes, des informations sur la restauration des lieux, sur l’histoire. "Nous avons choisi un guide jeune pour pouvoir attirer le maximum de lecteurs et les inciter à découvrir ou redécouvrir leur patrimoine."

Hinavai Brillant est étudiante à Montréal. Elle est rentrée en Polynésie pour les vacances saisissant une opportunité. Elle est inscrite à l’université française Rubika où elle a déjà suivi deux années de graphisme. Elle s’oriente vers une troisième année animation 3D. "J’ai toujours rêvé de faire une bande dessinée. Lorsque l’on m’a proposé ce projet de carnet d’aventures, j’ai accepté sans hésiter. D’autant plus que cela parlait de Tahiti, de ma culture."

Elle a eu deux mois pour terminer sa mission car elle repart à Montréal à la fin du mois d’août. Un challenge pour la jeune femme qui la conforte dans ses choix. "À la fin de l’année, j’aimerais sortir une bande dessinée que je concevrai toute seule sur l’une de nos légendes."

Aux côtés d’Hinavai Brillant se trouvent Mélinda Bodin, présidente de l’association des hôtels de famille de Tahiti et ses îles, l’auteure, et Arnaud Simmonet, graphiste qui a créé pour l’occasion la maison d’édition ‘Ānāpape.

Pour préparer le premier de la série Les Carnets d’aventures de Toareva, le trio a parcouru Tahiti iti et Tahiti nui pour s’imprégner des lieux et les photographier. Ils ont conçu, écrit, illustré et mis en page le carnet. Sa sortie (il a été tiré à 5 000 exemplaires) est prévu le 22 août.

Le deuxième de la série est déjà annoncé, il sera consacré à l’île de Raiatea. "Nous espérons ainsi couvrir toute la Polynésie en réalisant des carnets sur chacune des îles ou, parfois, sur des regroupements d’îles, en fonction des sites."

Contacts et informations pratiques

Facebook : ‘Ānāpape Éditions
Tél. : 87 21 50 68
Sortie prévue le 22 août
Disponible dans les Carrefour et au Gie Tahiti Tourisme

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Le Prairial est en arrêt technique jusqu'au 8 décembre

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Le Prairial est en arrêt technique jusqu'au 8 décembre
PAPEETE, le 17 août 2017 - La frégate de surveillance Le Prairial est sur le dock flottant depuis ce mercredi. Le navire est en arrêt technique majeur. Au programme : installation d'un nouveau bossoir, visite de la tourelle de 100 mm, mise en place d'un nouveau système de sécurité incendie… Le chantier, réalisé par Naval group (ex-DCNS), va employer entre 60 à 80 personnes au pic de son activité.

Ce mercredi matin le Prairial effectue des mouvements dans la rade de Papeete. L'équipage est à bord, mais il ne manœuvre pas. Le bâtiment est en poids mort, il ne peut plus se déplacer de lui-même. Il va entrer au dock, préalablement immergé pour l'opération. "À l'avant se trouve un bateau pousseur", décrit le commandant Joffrey Guerry en pointant son doigt vers un petit bateau fixé au Prairial. "Ce bateau pousseur tient le nez pour s'assurer que la frégate se mette dans l'axe. À L'arrière il y a un remorqueur."

"On est les yeux sous l'eau."


Le Prairial glisse sur l'eau. Non loin, des plongeurs se préparent pour une mise à l'eau. Ils sont cinq, trois d'entre eux assurent la sécurité des deux autres. Lesquels participent à la manœuvre du jour. C'est André Puairai et Daniel Teatiu, personnels civils. Ils vont passer près de deux heures sous l'eau, à 5 ou 6 mètres maximum de profondeur. "On est les yeux sous l'eau."

Le placement d'un navire sur un dock flottant s'effectue en plusieurs étapes. Après avoir été placé dans l'axe puis poussé à l'intérieur, le bateau doit être posé sur la ligne de tin avant que le dock ne sorte de l'eau pour la mise au sec. L’installation sur la ligne doit être parfaite, sans quoi le navire risque de se briser.

C'est à ce moment précis qu'André Puarai et Daniel Teatiu interviennent. Sous l'eau ils peuvent voir la position précise du bateau et envoyer des indications en surface pour ajuster son positionnement. Ils communiquent avec l’équipe du dock grâce à un bout. Ils ont des codes. "On fait trembler le bout, on le fait se décaler à bâbord ou tribord puis, quand il est bien placé, on tire fort."

Plusieurs milliards de Fcfp de travaux

Le Prairial sera en arrêt technique (ATM) jusqu'au 8 décembre officiellement. Des essais en mer seront réalisés en novembre. La maitrise d'œuvre est donnée à Naval Group (ex-DCNS) pour "plusieurs millions d'euros", rapporte Pierre Copeaux directeur de l'antenne du service de soutien de la flotte de Polynésie française sans préciser toutefois le montant total des travaux.

Il poursuit : "l'arrêt technique en cours est un arrêt technique majeur. Il a lieu en général tous les trois ans pour le Prairial. Nous profitons de cette occasion pour concentrer tous les travaux de modernisation." Pour cet arrêt 2017, un nouveau bossoir (dispositif de levage utilisé sur les navires pour hisser ou mettre à l'eau une annexe, embarcation de sauvetage…) va être installé, ce qui n'est pas en soi une opération technique mais du gros œuvre.

"Nous allons aussi mettre en place un nouveau système de détection incendie (en 2014 un incendie s'était déclaré sur la frégate de surveillance Nivôse affectée à l'île de la Réunion entraînant un renouvellement des systèmes de détection incendies sur les six navires basés en outremer, ndlr), faire la visite de la tourelle de 100 mm (le canon, ndlr), travailler sur les radars et antennes, refaire les peintures,…", indique Yaouen Lecoublet, chef de chantier pour Naval group.

Un ATM particulier

Le capitaine de frégate Luc Phol précise que l’arrêt technique en cours est particulier. "En 2014, il a été décidé de prolonger la durée de vie du Prairial. Nous allons donc effectuer des travaux qui vont permettre le maintien en vie du navire et notamment la remise à niveau de l’osmoseur, le changement des circuit d’eau à consommation humaine."

Au total, deux mille lignes de travaux sont prévues, c'est-à-dire 2000 opérations. L'équipage du Prairial en réalisera une partie, le reste sera assuré par Naval group et ses sous-traitants. Au pic des travaux 60 à 80 personnes travailleront sur le chantier. Le Bougainville (qui est lui aussi en arrêt depuis mercredi pour 10 jours) et l'Arago vont assurer les missions de surveillance en attendant le retour du Prairial.

À la fin de l’ATM, "nous devront relever le défi de la reprise de navigation et donc se remettre aux entrainements individuels pour que les hommes soient opérationnels le plus rapidement possible. En quatre mois à terre on va rouiller", plaisante le capitaine de frégate Luc Phol. Le prochain ATM est prévu en 2021 ou 2022.


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Canada: une précieuse bague perdue retrouvée autour d'une carotte

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Canada: une précieuse bague perdue retrouvée autour d'une carotte
Ottawa, Canada | AFP | jeudi 17/08/2017 - Une octogénaire canadienne, qui croyait avoir perdu à tout jamais sa bague de fiançailles, vient de la retrouver treize ans plus tard, le précieux bijou ayant refait surface autour d'une carotte tirée de son ancien potager.
Mary Grams, 84 ans, a raconté aux médias canadiens avoir perdu en 2004 la bague qu'elle portait depuis 1951 en faisant du désherbage sur la ferme familiale en Alberta.
Embarrassée par cette perte, elle était allée jusqu'à acheter une bague de rechange pour cacher le secret à son mari. Seul son fils était dans la confidence. 
Son mari est décédé après leur soixantième anniversaire de mariage, en 2012.
Cette semaine la belle-fille de Mary Grams, Colleen Daley, qui vit sur la ferme, a retrouvé la bague en lavant une carotte qu'elle avait récoltée au potager.
Difforme, la carotte était écrasée au milieu, ceinturée par l'anneau.
"Je n'avais jamais vu cela", a déclaré Colleen Daley à la chaîne CBC. "J'ai demandé à mon mari s'il reconnaissait la bague, et il m'a dit que oui. Et elle est réapparue sur cette carotte", a-t-il ajouté.
Mme Grams ne s'attendait jamais à revoir sa bague de son vivant. "Elle me va encore", a-t-elle dit à la CBC.
Etrangement, cette histoire n'est pas sans précédent. Une Suédoise avait retrouvé sa bague de mariage sur une carotte poussant dans son potager en 2011, seize ans après l'avoir perdue.

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