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Le projet de commission d’enquête reçoit un avis favorable de l’assemblée

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Le projet de commission d’enquête reçoit un avis favorable de l’assemblée
PAPEETE, 31 août 2015 – La proposition de délibération portant création d’une commission chargée d’enquêter sur la réforme de la fiscalité communale et de la Protection sociale généralisée (PSG) a reçu un avis favorable en commission législative à l’assemblée. Elle pourrait être présentée en session plénière dès le 17 septembre prochain.

La commission de l'Economie a prononcé un avis favorable concernant la proposition de délibération portant création d'une "commission d'enquête chargée de recueillir tous les éléments d'information sur la réforme fiscale y compris l'évolution de la fiscalité communale et le financement de la protection sociale généralisée" introduite à la demande de Marcel Tuihani, courant août.

Avec le soutien des deux membres souverainistes et des quatre voix du groupe Tahoera'a, cette proposition de délibération a recueilli lundi matin l'avis favorable de six élus sur les neuf qui siègent à la commission de l'Economie.

Le texte devrait être soumis à l'examen de la représentation polynésienne dès la séance d'ouverture de la session budgétaire, jeudi 17 septembre.

Le gouvernement Fritch a saisi la semaine dernière le tribunal administratif pour avis au sujet de la validé d'une telle instance, au sein de l'assemblée, au regard du statut d'autonomie et du règlement intérieur de la 3e institution polynésienne.

Le groupe Tapura et le gouvernement Fritch, voient dans cette initiative une démarche réglementaire scélérate ourdie à l’appel du Tahoera’a. Le but inavoué de la création d’une telle commission d’enquête est d’installer un processus dilatoire préjudiciable à l’avancement de réformes reconnues comme urgentes par tous. Ils estiment que l'intention est de créer un "gouvernement bis" à l'assemblée, sous l'influence de Gaston Flosse.

"Elle n’a pas lieu d’être, si ce n’est pour entraver et ralentir l’action de l’exécutif", estime la représentante Tapura Huiraatira Virginie Bruant, à propos de cette commission d’enquête voulue par le groupe orange. "Le gouvernement, sur la question de ces réformes travaille déjà avec tous les partenaires sociaux et les groupes politiques. Tout le monde est déjà dans cette réflexion depuis des mois. (…) La démarche est très fine ; mais le but on le connait : il s’agit de ralentir l’action du gouvernement, il ne faut pas se voiler la face".

Marcel Tuihani, l’instigateur de cette proposition de délibération se réjouit de l’avis favorable prononcé en commission législative lundi. "Je l’ai souhaité. J’ai dû expliquer les raisons de cette proposition à l’ensemble des élus présents à la commission de l’Economie. Six ont voté favorablement affirme-t-il avant d'insister : il n’y a pas de démarche inquisitoriale, avec la création de cette commission d’enquête. Il s’agira de collecter des informations, de les analyser et de formuler des préconisations qui seront adressées au président de l’assemblée de Polynésie française. Mon devoir sera alors de les présenter à l’ensemble des élus".

Sur le principe, la création de commissions d’enquêtes est prévue par la loi organique de 2004, portant statut d'autonomie. Le texte en stipule notamment les contours dans son article 132. Une commission d’enquête avait notamment été créée en 2005 pour recueillir des informations permettant de mieux comprendre les circonstances liées à la disparition, lors d’un déplacement aux Tuamotu en 2002, de trois élus de l’assemblée dont le leader autonomiste Boris Léontieff, le père du Fetia Api, et Lucien Kimitete. Une autre en 2007, sur les conditions de la création de la SEM Maeva Nui alors qu’elle était sur le point d’être privatisée. En 2012, une commission d’enquête avait été chargée d’évaluer l’impact, sur la réussite éducative des expériences de scolarité hors noyau familial.

Historiquement, il n’est pas très habituel en somme que de telles instances soient constituées pour enquêter sur des projets encore à l’étude. C’est un peu là tout l’objet des critiques formulées par l’exécutif Fritch : que pourrait bien faire une commission chargée d’enquêter sur des réformes qui sont encore à l’étude ? Quoi, si ce n’est, par un dévoiement de ses attributions statutaires, changer la teneur de ces réformes en s’appuyant sur la compétence législative de l’Assemblée ?

Questionné sur la production de "préconisations" par cette instance, Marcel Tuihani reconnait que le terme commission d’enquête est "mal choisi". "Je pense que ça a plutôt vocation à s’appeler une « commission d’information ». (…) A aucun moment cette commission aura le pouvoir de bloquer l’avancement du gouvernement. Et d’ailleurs je veillerai à ce que cela n’arrive pas", assure-t-il.

Encore une fois lundi l’avis favorable n’a été obtenu que grâce au soutien du camp souverainiste. Antony Geros s’en explique : "Cette démarche nous convient parfaitement, affirme le président du groupe UPLD à l'assemblée. Pour nous il s’agit d’être dans une commission impliquée dans la réflexion relative aux deux grandes réformes en cours, celle de la fiscalité communale et celle de nos comptes sociaux. Nous ne voulons pas être seulement destinataires des projets de texte avant leur présentation en séance. Nous souhaitons participer à l’effort de structuration de ces réformes. A travers cet outil institutionnel, on contraint le gouvernement à nous impliquer dans la réflexion. (…) Nous avons un point de vue à défendre. Il n’est pas forcément le même que celui du gouvernement et des autonomistes. (…) Ces réformes sont fondamentales. On ne peut pas rater le coche. Si on échoue dans ces réformes, le pays va s’enliser un peu plus et ce n’est pas bon pour notre économie. Au-delà de nos appartenances politiques, on doit s’assurer que les décisions qui seront prises seront matures".

Une première enveloppe de 3,5 millions Fcfp doit être allouée par l'assemblée pour les besoin de fonctionnement de cette future commission d'enquête. Une fois sa création validée par l'assemblée, cette instance pourrait se réunir dès le 28 septembre prochain.

La composition de cette commission d'enquête

Présidente : Teura Iriti (Tahoera'a)
V.-présidente : Sandra Levy-Agami (Tahoera'a)

Membres :
UPLD : Antony Géros ; Chantal Flores
Tahoera'a : Elise Vanaa ; Alice Tinorua ; Vaiata Perry-Friedman
ATP : Gaston Tong Sang
Tupura : Sylvana Puhetini : Henri Flohr ; John Toromona ; Dylma Aro

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Annelise Heurtier en lice pour le prix des Incorruptibles

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Annelise Heurtier en lice pour le prix des Incorruptibles
PAPEETE, le 31 août 2015 - L'album Babakunde d'Annelise Heurtier, paru chez Casterman, a été sélectionné pour le fameux prix des incorruptibles. Le premier prix de littérature jeunesse décerné par les jeunes lecteurs. Ce prix se décline en animations dans les établissements scolaires de métropole et des outremers.

Après Sweet sixteen, paru chez Casterman en 2013 et sélectionné pour le prix Incorruptibles en 2014, c'est au tour de Babakunde de susciter l'intérêt du prix de littérature jeunesse décerné par les jeunes lecteurs. Pour les élèves du fenua c'est une aubaine car ils pourront travailler sur un album rédigé par une Polynésienne de cœur.

Une vingtaine d'ouvrages

Annelise Heurtier, romancière en littérature jeunesse, est installée au fenua depuis quatre ans. Son premier ouvrage, Sidonie Quenouille est paru aux éditions du Rouergue en 2008. Depuis, une vingtaine de romans et albums se sont succédé.

Babakunde, sélectionné dans la catégorie CE2/CM1, est le prénom d'un homme. Pas n'importe quel homme puisqu'il est le plus riche du village. "Cet homme n'est pas ingrat", insiste Annelise Heurtier, "mais il n'a pas de temps". Dans son village, des hommes et des femmes décèdent. Babakunde est invité à chacune des sépultures auxquelles il ne se rend jamais. Malgré la peine, il répond aux invitations par des présents, prétextant des rendez-vous. Et puis un jour la femme de Babakunde quitte le monde des vivants...

Les vainqueurs du prix des Incorruptibles seront dévoilés en juin. D'ici là, de nombreux rendez-vous sont prévus. Car le prix n'est pas seulement une sélection et une reconnaissance d'ouvrages. C'est aussi un ensemble d'animations autour du livre. En Polynésie, ces animations sont gérées par le Centre de lecture de Pirae qui pourra à loisir faire intervenir l'auteure d'un album sélectionné.

Annelise Heurtier en lice pour le prix des Incorruptibles
À paraître !

L'ouvrage "Danse, Hinatea !" d'Annelise Heurtier pour le texte et Elice pour les aquarelles paraîtra à l'occasion du prochain salon du livre de Papeete (19 au 22 novembre). Édité par Au vent des îles, il conte l'histoire d’une petite fille qui se prépare à ses premiers examens de danse tahitienne. Inquiète à l’idée d’affronter cette épreuve, Hinatea décide de recourir à l’aide de son arrière-grand-mère, ancienne danseuse de talent. Grâce à la malice et à la sagesse de cette dernière, Hinatea apprendra que la réussite ne se nourrit pas de magie ou de hasard, mais bien de travail et de confiance en soi. "Tous mes romans sont des supports pour véhiculer des messages, des valeurs. À chaque fois il y a une morale", conclue l'auteur.

Annelise Heurtier en lice pour le prix des Incorruptibles

Renseignements :

http://histoiresdelison.blogspot.com
wwws.lesincos.com
www.cle.dep.pf

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Les Ateliers de Cyp : de l'éveil musical à la Maison de la culture

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Les Ateliers de Cyp : de l'éveil musical à la Maison de la culture
PAPEETE, le 31 août 2015 - Lors des vacances scolaires, la Maison de la culture propose des activités aux enfants à partir de 3 ans. Pour la première fois, il est question d'éveil musical.

Échecs, théâtre, création artisanale, ori Tahiti, éveil corporel, conte créa ou bien encore écriture ou arts plastiques : les ateliers de vacances proposés à la Maison de la culture sont variés. Ils s'adressent aux enfants à partir de 3 ans et durent en moyenne une à deux heures. La liste va s'enrichir d'une activité supplémentaire : l'éveil musical avec Cypraea Pagnon, professeur de violon. "J'ai créé les Ateliers de Cyp pour faire découvrir aux enfants la notion de musique. C'est de l'éveil musical pour les tout-petits à partir de 3 ans. Auparavant je m'adressais aux plus âgés, à partir de 7 ou 8 ans mais quand mes propres enfants ont eu 3 ans je me suis aperçue qu'il n'y avait rien pour eux, ou très peu de choses. D'où mon initiative."

Donner envie d'apprendre

Pour Cypraea Pagnon, l'éveil musical "c'est donner envie aux enfants de faire et d'apprendre la musique". Son prochain atelier, prévu lors de la prochaine semaine de vacances, aura pour thème le rythme et la manipulation. "On écoutera des rythmes et on utilisera de la pâte à modeler pour les visualiser et les concrétiser". En parallèle à ses ateliers, Cypraea Pagnon, travaille aussi avec Inga Pan à l'école de musique les Arpèges. "J'y propose de l'éveil musical toute l'année, les vendredis."

Les Ateliers de Cyp : de l'éveil musical à la Maison de la culture
En pratique

École de musique Les Arpèges : 87 29 28 06 ou Facebook : Les Arpèges.
Les stages de Cyp : 89 21 89 21 ou Facebook : les stages de Cyp.
Ateliers de vacances de la Maison de la Culture : 40 54 45 36 ou activites@maisondelaculture.pf


Les Ateliers de Cyp : de l'éveil musical à la Maison de la culture

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Cinquième réunion de la commission solidarité du monde combattant de Polynésie française

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Cinquième réunion de la commission solidarité du monde combattant de Polynésie française
PAPEETE, le 31 août 2015. (COMMUNIQUE) Jeudi dernier la commission solidarité du monde combattant de Polynésie française s’est réunie pour la cinquième fois depuis le début de l’année.

Cette commission, présidée soit par monsieur le Haut-commissaire de la République, soit par le vice–président du Conseil des anciens combattants et victimes de guerre de Polynésie française, a pour vocation d’attribuer des aides ou secours aux ressortissants de l’Office National des Anciens Combattants résidants en Polynésie française en situation difficile ou précaire.

-Situation d’urgence
-Difficulté financière
•Factures impayées (loyer, EDF, impôts locaux, fonciers, etc.)
•Dépenses exceptionnelles (frais d’hospitalisation, frais médicaux, frais d’obsèques, frais de lunetterie, frais dentaires, etc.)
•Charges spécifiques (maintien à domicile, travaux pour l’amélioration de l’habitat, etc.)

Pour prétendre il convient avant tout d’être ressortissant de l’ONACVG, d’où l’importance de se faire connaitre du service.

Conformément à l’article D432, modifié par décret n°2009-1757 du 30 décembre 2009.art.6 du Code des Pensions Militaires d’Invalidités et des Victimes de Guerre, sont ressortissants de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre les :

•Invalides pensionnés de guerre ;
•Anciens combattants ;
•Combattants volontaires de la Résistance ;
•Veuves pensionnées
•Ascendants de militaires ou de civils morts pour la France ;
•Pupilles de la nation et orphelins de guerre ;
•titulaires du titre de reconnaissance de la nation
•Veuves de titulaires de la carte du combattant ou de bénéficiaires du présent code ;

Au niveau du Fenua, depuis 2009, le budget du service de Polynésie n’a cessé de progresser, passant de 477 327 FCP en janvier 2009 à 3 374 891 FCP fin 2014. Depuis six ans et demi ce ne sont pas moins de 474 ressortissants qui ont pu bénéficier de l’aide sociale de l’ONACVG de Polynésie française.

La commission du 27 août s’est clôturée par la remise de 10 cartes d’anciens combattants aux nouveaux ayants-droits.
En matière d’attribution de la carte du combattant, 2015 sera un tournant dans le domaine de la reconnaissance, puisque dans le cadre de la mise en œuvre de l'article 87 de la loi de finances pour 2015, tous les militaires ayant effectué au moins 120 jours en Opérations Extérieures, peuvent prétendre à la carte du combattant.

M. Philippe LEYDET
Directeur Office National Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Polynésie française

Contact : Maison du combattant 213 Bvd POMARE V Vaininiore Papeete Tahiti
Tél : 40 42 03 24
email : onac-vg@mail.pf

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Rivières : deux discours, un même constat sur le silence du ministère

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Rivières : deux discours, un même constat sur le silence du ministère
PAPEETE, le 31 août 2015. Depuis ce lundi matin, les associations de protection des rivières organisent un sit-in pacifique autour du rond-point de Tahiti Nui à l'entrée Ouest de Papeete. Ce lundi matin également, la Chambre syndicale des métiers du génie civil et des travaux publics organisait à quelques centaines de mètres de là une conférence de presse. Manif et contre-manif.

Le rassemblement d'une cinquantaine de personnes portant, pour la plupart, des T-shirts noirs barrés du slogan Aara Atu (levez-vous) a démarré comme prévu ce lundi matin, à l'aube, sur ce rond-point stratégique à l'entrée ouest de Papeete. Quelques pick-ups sur lesquels on s'assoit, une toile de tente pour faire un peu d'ombre, mais surtout des banderoles, des pancartes, des drapeaux, des planches de surf parfois, que l'on agite ou que l'on brandit au nez des automobilistes, nombreux, qui empruntent cette voie. "Halte au massacre", "Non à la destruction de Taharuu", "Nos rivières notre patrimoine", "Pas de barrage hydro-électrique, pas d'expropriation"… les slogans écrits en grosses lettres ne peuvent pas être ignorés.

Sur place l'ambiance est bonne enfant. Beaucoup se sont levés très tôt pour être à l'heure au point de rendez-vous. Mais ils n'auraient raté ce rassemblement sous aucun prétexte. "Moi ce que je vois depuis que les travaux ont démarré à la Taharu'u c'est que l'eau est boueuse au point que certains parents ont interdit à leurs enfants d'aller jouer sur la plage à l'embouchure de la rivière. Ce qui me choque dans les travaux qui sont faits, c'est que l'on creuse ! Le lit de la rivière est aujourd'hui très large en aval, mais en abaissant le lit de la rivière on risque de l'assécher. Enfin, comme ils enlèvent tous le sable et les cailloux pour les stocker un peu plus haut, la plus grosse crainte c'est que la plage risque de disparaitre". Cette riveraine de la Taharu'u a donc quitté Papara ce lundi matin très tôt pour rejoindre le cortège de la manifestation des "tricots noirs".

PAS DE BLOCAGE

Une manifestation "d'information" à destination du grand public qui ne doit pas surprendre les autorités du Pays, gouvernement en tête, en raison de la multiplication des messages et des demandes d'audiences adressées par le syndicat Te Aru Tai Mareva depuis plusieurs mois. Le syndicat regroupe les associations de protection des rivières et de défense des vallées de Tahiti et souhaite, depuis sa création, instaurer un dialogue constant entre les riverains, les décideurs du ministère de l'Equipement. Mais il déclare avoir beaucoup de mal à avancer dans ce sens-là : les comités de suivi dans les rivières où des curages sont effectués ou des travaux d'aménagement sont en cours comme à la Taharu'u de Papara ne sont pas effectifs. Pour la Taharu'u, la première réunion du comité de suivi a eu lieu le 28 juillet dernier, deux ans après l'annonce des travaux, alors que la première tranche des aménagements était terminée et surtout, le jour où les élections municipales ont été officiellement annulées dans cette commune ! Aussi le calendrier prévisionnel avec une réunion mensuelle n'a pas été respecté. "Ce comité de suivi, c'était de la poudre aux yeux" commente avec amertume Claudine Tuarau, la présidente de l'association Ia Ora Taharuu.

Aussi, plus question désormais de dialoguer avec Albert Solia (le ministre de l'Equipement) ou ses techniciens, c'est directement au président du Pays, Edouard Fritch, que le syndicat Te Aru Tai Mareva veut avoir affaire. "On ne veut plus rencontrer Albert Solia. Il dit des choses mais n'arrive pas à faire respecter ce qu'il dit" explique Denis Helme. Alors, sur le rond-point de Pouvana a Oopa, comme l'appellent ces riverains des rivières et des vallées de Tautira, Teahupoo, Afaahiti, Pueu, Mahaena, Papenoo, Mahina, Papeete, Faa'a, Papeete auxquels se sont joints quelques résidents des îles (Tuamotu et Australes) on tient le siège. "Nous allons rester ici durant trois jours pour voir ce qui se passe du côté du gouvernement. On a prévu de dormir ici" poursuit Denis Helme.

Pour faire passer le temps, les manifestants discutent entre eux, échangent leurs témoignages, amorcent la conversation avec les piétons qui s'arrêtent pour comprendre leur démarche. Les associations de protection des rivières espèrent qu'en trois jours d'occupation pacifique de ce rond-point leur message aura pris de l'ampleur au point que l'écho au moins de leur manifestation sera entendu jusqu'à la Présidence. Au même moment, pointés du doigt depuis tout aussi longtemps, les professionnels de la Chambre syndicale des métiers du génie civil et des travaux publics (CSMGCTP) tenaient une conférence de presse pour justifier aux yeux du grand public, les travaux de curage qu'ils mènent dans les rivières. "Nous faisons un travail de service public. S'il n'y avait pas de curage il y aurait des inondations" affirme Jean-Marc Bernière, secrétaire de la chambre syndicale. Leur point commun avec les manifestants du rond-point qui luttent contre ces curages : le silence du ministère…

Rivières : deux discours, un même constat sur le silence du ministère

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Curage des rivières : "On dénonce le dénigrement fait à notre sujet"

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Curage des rivières :
PAPEETE, le 31 août 2015. Les entreprises qui effectuent des opérations de curage dans les rivières réalisent "une mission de service public pour le compte du Pays" dans le but de protéger les berges et les habitations en cas de crue. Pas question par conséquent de passer pour des "pilleurs". C'était le sens de leur message délivré en conférence de presse ce lundi en réponse à la manifestation des associations de protection des rivières, présentes sur le rond-point de Tahiti Nui à l'entrée Ouest de la ville.

Extractions, curage… Depuis quelques années tout le débat est là sur le territoire. Les extractions de matériaux dans les rivières ou sur le littoral sont interdites en Polynésie française. Mais, les curages effectués ponctuellement et sur des zones prédéfinies dans le domaine public fluvial sont régulièrement réalisés après qu'une autorisation a été délivrée par le ministère de l'Equipement. L'interrogation qui reste en suspens est celle que posent les associations de défense des rivières : ces "curages" ne répondent-ils qu'à des exigences de sécurité des biens et des personnes ? Ou au contraire à des besoins de matériaux de construction ? Depuis le début de l'année (et jusqu'au 20 août dernier), 66 autorisations "portant autorisation d'extraction de matériaux dans le cadre du curage du domaine public fluvial" ont été délivrées par le ministère de l'Equipement pour des extractions de quelques centaines à un millier de m3 en général d'agrégats.

C'est en tout cas derrière cet argument empreint de caractère officiel que les entrepreneurs se défendent : il s'agit d'une mission de service public, réalisée selon les exigences du ministère de l'Equipement dont le but est la protection des berges et des habitations. "S'il n'y avait pas de curage dans les rivières il y aurait des inondations" explique Jean-Marc Bernière, porte-parole de la Chambre syndicale des métiers du génie civil et des travaux publics. Et sans agrégats récupérés dans les rivières, il n'y aurait pas de constructions. "On répond à un besoin du public. Depuis le cyclone de 1983, la plupart des gens construisent en dur, nous répondons à la demande… Malheureusement on ne peut pas faire d'immeubles ou de collèges en bois. Il faut du béton" poursuit-il.

Fiu d'être accusés d'être des destructeurs de la nature généreuse de Tahiti, de piller les ressources du patrimoine naturel, ces entrepreneurs de travaux publics ont décidé de prendre la parole en public, directement. "Nous sommes de petites entreprises, avec entre 70 et 80 salariés en tout, nous contribuons au développement, nous payons des taxes, des charges, des impôts. Nous sommes là pour bâtir ce pays pas pour le détruire, ce n'est pas notre intérêt" poursuit Jean-Marc Bernière. Ce dernier reconnait toutefois que la réglementation est bien plus exigeante depuis "trois ou quatre ans" et admet qu'il a pu y avoir, par le passé, des "extractions sauvages". Mais tout ceci est bien terminé à présent : les contrôles du nombre de camions qui sortent d'un point de curage, du calibrage des matériaux emportés et même des méthodes de travail sont devenus la norme, affirme-t-il.

"Quand nous effectuons un curage nous effectuons une mission de service public que nous payons" explique encore Jean-Marc Bernière. Effectivement, pour chaque m3 prélevé, l'entreprise autorisée à effectuer ce curage doit payer au Pays une redevance de 400 Fcfp qu'elle répercute bien entendu ensuite sur le prix de vente de ces agrégats. Pour se laver des accusations portées contre la profession, la Chambre syndicale des métiers du génie civil et des travaux publics aurait bien aimé avoir le soutien du ministère de l'Equipement, son donneur d'ordre unique en la matière, "malheureusement, ils ne font rien"...

Lire aussi : Rivières : deux discours, un même constat sur le silence du ministère, CLIQUER ICI

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Près d'une centaine d'armes à feu détruites à Faa'a

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Près d'une centaine d'armes à feu détruites à Faa'a
FAAA, 31 août 2015 - Un premier lot d’armes et de munitions récoltées par les forces de l’ordre, dans le cadre de la campagne "Déposez les armes" a été détruit ce lundi.

La campagne "Déposez les armes" devait s'achever mardi 1er septembre. Cette opération, lancée en mai dernier et visant à mettre hors-circuit pistolets, fusils et autres munitions qui traîneraient illégalement dans les foyers polynésiens, sera finalement prolongée d'un mois, jusqu'au 5 octobre, a confirmé lundi Marie Baville, directrice de cabinet au haut-commissariat. Les résultats sont concluants.

Lundi après-midi un premier lot de 86 armes de toutes catégories a été détruit à la disqueuse, dans l’enceinte de l’armurerie de la brigade de gendarmerie de Faa’a, où les spécimens récoltés lors de la première phase de la campagne "déposez les armes" sont stockés.

Expérimentée pour la première fois en Polynésie française, cette initiative déjà tentée dans d'autres départements d'outremer a permis aux forces de police et de gendarmerie de collecter, en quatre mois, 86 armes (73 en zone gendarmerie et 13 en zone police) et 3 800 munitions (2 900 en zone gendarmerie et 900 en zone police).

Pistolets, fusils, balles et cartouches, tout cet arsenal fera l'objet d'une destruction médiatisée lundi après-midi, à l'armurerie de la gendarmerie au camp de Faa'a. Seules quelques armes qui pourraient encore être exploitables sur le plan judiciaire, et pourquoi pas rattachées à des enquêtes en cours, ont été préservées à des fins d'analyse par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), en métropole.

En Polynésie française, 1500 armes sont officiellement enregistrées pour 1000 propriétaires identifiés.

Près d'une centaine d'armes à feu détruites à Faa'a

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Centre de détention de Papeari : les premiers détenus attendus pour début 2017

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Centre de détention de Papeari : les premiers détenus attendus pour début 2017
Papeete, le 31/08/2015- Gilbert Marceau est le directeur du futur centre de détention de Papeari. Depuis 2014, il coordonne le projet de ce nouveau centre et le recrutement du personnel. Il a travaillé auparavant comme directeur de la maison centrale de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées, à Perpignan, à Mayotte ou encore en Nouvelle-Calédonie. Interview.

Que va apporter un nouveau centre de détention à Tahiti ?

"La construction de Papeari est destinée à remédier à la surpopulation de Nuutania (449 détenus pour 165 places). C'est un grand projet construit sur les principes fondamentaux d’une prison, respectueuse de la dignité des personnes incarcérées, accueillante pour la famille et les visiteurs et qui offre des conditions de travail de grande qualité pour le personnel. Les détenus vivront dans des conditions très correctes. C’est un projet qui respecte aussi les règles de sécurité pénitentiaire.

Sur le plan économique, 58 millions d'euros sont injectés dans l'économie polynésienne, la construction de la prison fait travailler une vingtaine d'entreprises locales. De plus, près de 200 familles des salariés du centre de détention arriveront dans la région de la presqu'île, cela donnera un coup de fouet à l'économie locale. Nous étudions également avec la municipalité de Papeari plusieurs formes de partenariat."

Quand est-ce que le centre de détention accueillera ses premiers détenus ?

"L’établissement sera livré normalement en octobre 2016, les premiers détenus devraient arriver au premier trimestre 2017. Le chantier a démarré le deuxième semestre 2013. En 2014, nous avons réalisé le gros-œuvre : 80 % des travaux ont été confiés à des entreprises locales. La superficie de la prison sera de 24 000 mètres carrés de surface utile. 320 emplois sont mobilisés pendant la phase de chantier. 30000 heures d’insertion sont dédiées aux candidats éligibles par le Sefi. En fin de chantier nous devrions dépasser de 20 % ces 30 000 heures d'insertion. "

Décrivez-nous la cellule-type.

C'est une cellule de 10,5 m², équipée d'une douche, d'un WC, d'un lavabo, d'un lit, d’une liseuse, d’une table et d'une chaise, le détenu y vit seul.


Centre de détention de Papeari : les premiers détenus attendus pour début 2017
En quoi le centre de détention de Papeari est-il plus moderne que Nuutania ?

L’établissement est construit selon les caractéristiques métropolitaines avec une adaptation polynésienne. Par exemple, les portes de cellules dites "tropicalisées" favorisent la circulation d’air. Cet établissement intègre les améliorations apportées par la loi pénitentiaire de 2009. Comme les unités de vie familiale (UVF), appartements où les détenus peuvent recevoir leur famille pour une durée qui ne peut excéder 72 heures. Ainsi, l'établissement disposera de 3 appartements : un T3 et deux T2. Le maintien du lien familial est renforcé, c'est une condition fondamentale à la réinsertion des détenus.

Outre la détention, on peut trouver des services communs à toutes les prisons : salle de classe, une unité de consultation et de soins ambulatoires (UCSA), une salle multi-cultuelle, des ateliers et des parloirs. L'établissement sera aussi équipé d'une cellule de prévention suicide, dite cellule de protection d’urgence (CEPROU). C'est une cellule sans "point d'accroche" où l'on peut placer un détenu en crise suicidaire pour une durée qui ne peut excéder 24 heures. En aucun cas, ce n'est une cellule disciplinaire ou d'isolement.

De plus, nous aurons un quartier des arrivants d'environ une vingtaine de places. C'est un lieu qui leur permettra de rencontrer tous les services de la prison : le médical, les travailleurs sociaux, les enseignants, le chef de détention, etc. Ensuite, ils rejoignent le quartier de détention après une réunion de la "commission pluridisciplinaire".
Le centre de détention aura aussi son quartier disciplinaire et d'isolement de 20 places.

Vous avez également un objectif de formation professionnelle au sein de la prison ?

Nous avons déjà commencé à travailler avec le vice-Recteur et la Ministre de l’éducation nationale afin qu’à l’ouverture de l’établissement, le centre scolaire soit opérationnel et que les enseignants nécessaires y soient affectés. Parmi les projets, nous allons créer un fa’apu pour former 9 à 12 détenus à l’agriculture maraîchère. Nous disposons également d’ateliers (environ 600 m²).

Centre de détention de Papeari : les premiers détenus attendus pour début 2017
RECRUTEMENT

Le concours des surveillants de Papeari a mobilisé beaucoup de monde à Tahiti.

Oui, c'est un recrutement d'une grande envergure : 4502 personnes ont passé les épreuves sur 16 centres d'examen. 794 personnes sont admissibles à l'oral. Les épreuves orales se dérouleront du 7 au 25 septembre. Le concours suscite de l’engouement car il offre une sécurité d'emploi et un statut assez favorable. Nous allons générer au total plus de 200 emplois au niveau du centre de détention.

D'autres concours sont-ils prévus ?

Des concours internes sont prévus pour le personnel déjà en place à Nuutania. Un autre concours de catégorie C devrait également avoir lieu pour recruter du personnel administratif en fin d'année ou début d'année prochaine. Une quinzaine d'emploi devraient être ouverts. Toutes les personnes recrutées pendant les concours n'ont pas vocation à venir travailler à Papeari car nous donnons la possibilité aux agents de Nuutania de demander une mutation, environ 35 % d'entre eux seraient intéressés.

Centre de détention de Papeari : les premiers détenus attendus pour début 2017
Le centre de détention de Papeari compte 410 places avec deux bâtiments centraux de 200 places. Ce sont des détenus hommes, majeurs et soumis à de longues peines qui y seront accueillis.

Centre de détention de Papeari : les premiers détenus attendus pour début 2017

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Des habitants de Outumaoro relogés dans une résidence neuve

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Des habitants de Outumaoro relogés dans une résidence neuve
Punaauia, le 31/08/2015 - La résidence Vairai, au-dessus de l'Université, a été inaugurée hier à Punaauia par le président du Pays Edouard Fritch. Les familles ont pu prendre possession des lieux le même jour.

La résidence flambant neuve "Vairai "est prête à accueillir ses premiers locataires. Pour la remise des clés, ce lundi, Edouard Fritch était accompagné du ministre du Logement, Tearii Alpha, de la ministre du Travail, Tea Frogier et du ministre de l’Equipement, Albert Solia.
Ces 24 logements sociaux ont été attribués en priorité aux habitants du quartier Outumaoro, principal emplacement où le complexe touristique Mahana Beach va se construire. Pour Tiare, nouvelle résidente du Vairai, ce n'est pas forcément une aubaine mais elle "n'a pas le choix". " Je vais m'installer ici avec mon concubin et mon petit frère, je pense qu'on y sera bien même si c'est un vrai pincement au cœur de quitter mon ancien quartier", commente-t-elle.

Equipés d'un chauffe-eau solaire, le président Fritch a qualifié ces logements de " décents" et "dignes" qui permettront aux enfants de cultiver "le respect de soi et l'envie de travailler." La résidence dispose également de plusieurs aires de jeux, d’espaces dédiés aux jardins familiaux, d’un local associatif et d’un parking de 44 places, répartis sur deux parcelles de terre de plus de 3000 m². Elle se situe en contrebas du centre de rééducation de Te Tiare. Ce fut l'occasion pour le maire de Punaauia de demander aux familles qui vont s'installer de "respecter les voisins".

Des habitants de Outumaoro relogés dans une résidence neuve
POLITIQUE DU LOGEMENT

Edouard Fritch est revenu sur les grandes orientations de la politique du logement : "nous voulons développer l'offre tout en améliorant la qualité des constructions. C'est un enjeu crucial pour la cohésion sociale dans notre Pays", a-t-il indiqué. D'ici à la fin de l'année 2015, 124 familles seront ainsi logées en résidence. L'immeuble Motio à Faa'a sera d'ailleurs inauguré le 16 septembre.

Le Contrat de projets 2015-2020 prévoit 3,4 milliards de francs à injecter dans les programmes de construction de logements qui débuteront d'ici à la fin de l'année. Une annonce qui doit désormais tenir ses promesses quand on sait que seulement 37 logements ont été livrés l'an passé pour quelques 3 500 demandes. " C'est vrai que l'ancien contrat de projets a été un vrai gâchis", reconnaît Edouard Fritch. "Mais aujourd'hui, nous travaillons sur de bonnes bases, il faut que tout le monde s'entende", rassure-t-il.

En chiffre
Des habitants de Outumaoro relogés dans une résidence neuve
Les travaux de construction, débutés en janvier 2014 ont été achevés en juillet 2015, pour un montant total de près de 500 millions Fcfp.
Les prix des logements sociaux varient entre 36 350 Fcfp sans les charges pour un F2 à 67 200 Fcfp pour un F4 sachant que le prix du loyer pourra être diminué grâce à l'aide familiale au logement.

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Une houle de 5 à 6 mètres prévue mardi et mercredi aux Australes

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Une houle de 5 à 6 mètres prévue mardi et mercredi aux Australes
FAA'A, le 31 août 2015. Météo France a émis ce lundi après-midi un avis de vigilance en raison d'une forte houle attendue particulièrement sensible dans le sud du territoire. Un vaste système dépressionnaire affecte le large Sud du Pays qui affecte les Australes, placées en vigilance orange pour les prochaines 24 heures.

Dans les Australes Ouest, Centre et Rapa : la houle de Sud Ouest atteint 3,50 mètres dans le courant de lundi à mardi, et pendant toute la journée de mardi. Elle atteindra 5 mètres sur le Nord de l'archipel et 6 mètres sur Rapa dans la journée de mercredi. Toujours aux Australes, la météo est agitée avec un fort vent de Sud-Ouest ce mardi avec des pointes à 80 jusqu'à 100 km/h par effet côtier vers Rapa. Il vire au Sud Est assez fort mercredi au Nord, au secteur Sud à Rapa.

En raison de cette vigilance orange, Météo France rappelle que des phénomènes météorologiques dangereux sont prévus. Les habitants des îles concernées par cette forte houle doivent se tenir informés de l'évolution météorologique et suivre les consignes particulières éventuellement émises par le Haut-Commissariat.

On retrouve enfin une situation météorologique compliquée sur les Tuamotu et les Gambier. Au Nord, vent de Nord Est faible à modéré ; au Centre Tuamotu, Nord à Nord Ouest modéré à assez fort, rafales 60 kilomètres/heure ; au Sud Tuamotu/Gambier, Nord-Ouest modéré à assez fort, rafales à 70 kilomètres/heure sous grains. Mercredi, il se généralise au Sud à Sud Est avec des rafales à 70 kilomètres/heure. De même la houle s'amplifie jusqu'à 3,50 mètres dans le sud des Tuamotu Gambier mardi et 4 mètres ce mercredi.

Pour en savoir plus et suivre ces phénomènes au plus près avec Météo France, CLIQUER ICI


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Demain les paiements cash ne pourront plus dépasser 119 300 Fcfp

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Demain les paiements cash ne pourront plus dépasser 119 300 Fcfp
PAPEETE, le 31 aout 2015 - C'est fait, dès demain les paiements en espèces ne pourront plus dépasser 1000 euros, soit 119 300 Fcfp. Pour la majorité de la population, cette mesure n'aura aucun effet. Pour ceux qui n'ont pas de compte bancaire par contre, c'est une sacrée complication qui s'annonce, d'autant que l'administration n'est pas du tout prête…

Dès demain il deviendra illégal pour les résidents de Polynésie française de régler toute transaction de plus de 119 300 Fcfp en espèces. Cette règle s'applique à toute opération où au moins un professionnel est concerné, et donc aussi au versement des salaires. Mais pour contourner ce problème, les employeurs qui règlent leurs salariés en cash prévoient de les payer toutes les semaines au lieu de chaque mois, comme c'est déjà souvent le cas. Du côté des commerces, ce sont les gros achats qui seront les plus affectés : véhicules, produits de luxe, etc. Là encore, certains commerçants annoncent déjà qu'ils vont simplement diviser le paiement en plusieurs échéances, toutes inférieures à la limite… Impossible pour l'instant de trouver un interlocuteur dans l'administration capable de nous dire si ces petits arrangements seront autorisés (voir encadré).

Jusqu'à hier une limite existait déjà, mais elle était fixée à 358 000 francs. Le changement est causé par un arrêté pris à Paris le 24 juin dernier, mais applicable partout en France ainsi qu'en Polynésie, en Nouvelle Calédonie et à Wallis et Futuna. L'idée est de lutter contre les trafics, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Ceux qui espèrent qu'un bug administratif permettrait au Fenua d'être épargné quelques mois de plus en seront pour leurs frais : l'arrêté d'application a bien été publié au JOPF le 10 juillet.

LES TOURISTES AURONT DROIT À 1,2 MILLION FCFP

Pour les non-résidents, c'est-à-dire principalement les touristes étrangers, le maximum est lui aussi revu à la baisse, de 15 000 à 10 000 euros, soit 1 193 000 Fcfp. De quoi acheter encore pas mal de souvenirs, on pense notamment aux bijoux et aux perles de Tahiti.

Mais le secteur perlier craint tout de même les effets négatifs de ce décret, à cause de la façon dont les grossistes et bijoutiers de Tahiti s'approvisionnent. Ils ont pour habitude de se rendre chez les perliculteurs et de leur acheter leurs perles en espèces. Car, comme pour le coprah (voir encadré), le problème d'accès aux services bancaires dans les Tuamotu est universel et les fermes perlières payent toutes leurs charges en numéraire… Une source proche d'un des GIE de producteurs nous confirme que les professionnels comptent bien contourner cette loi sans état d'âme. "Et qui viendra nous contrôler ?" nous glisse-t-on.



Des exceptions pour les particuliers et les administrations

La loi prévoit trois exceptions à cette limite :
1- Les paiements réalisés par des personnes qui sont incapables de s'obliger par chèque ou par un autre moyen de paiement, ainsi que par celles qui n'ont pas de compte de dépôt
2- Les paiements effectués entre personnes physiques n'agissant pas pour des besoins professionnels
3- Les paiements des dépenses de l'État et des autres personnes publiques

Ceux qui n'ont pas de compte en banque ne devraient donc pas être affectés (à condition peut-être de demander une attestation à l'IEOM, voir encadré). Il en va de même pour les transactions entre particuliers, par exemple une voiture achetée d'occasion par les petites annonces.

La dernière exception concerne toutes les personnes publiques et s'applique donc à toutes les administrations, sauf celles sous droit privé comme la CPS. Il faut donc en déduire qu'elles ne sont pas concernées par "l’objectif de cette mesure (qui) est de limiter la part des transactions anonymes dans l’économie qui peuvent correspondre à des actions de fraude, de blanchiment voire de financement du terrorisme", selon les mots utilisés par le ministre des Finances Michel Sapin pour justifier la nouvelle limite des paiements en espèces.


Demain les paiements cash ne pourront plus dépasser 119 300 Fcfp
Aux Tuamotu ils ne sauront pas quoi faire des chèques

Ethode Rey, président de la Confédération des armateurs de Polynésie (qui représente 60% des bateaux assurant la liaison des îles avec Tahiti), nous explique le problème très pratique que va causer ce décret pour les coprahculteurs : "Le kilo de coprah leur est acheté à 140 francs. Là il ne faut pas dépasser 120 000 francs, donc ça équivaut à 850 kilos de coprah à peu près. Or, souvent ils ont des productions supérieures, qui peuvent valoir jusqu'à 300 000 francs… Comment les payer ? Alors ça ne pose pas de problème pour nous, on peut leur faire des chèques, mais eux ils n'ont pas de compte en banque, et il n'y a même pas d'agences bancaires dans la plupart de ces îles pour les encaisser. Nous avons alerté le ministère des Archipels il y a déjà un mois et demi. Bon ils ne veulent rien faire. Ça ne fait rien, on fera des chèques, c'est un moyen légal de paiement, ils ne peuvent pas les refuser. Et au ministère ils auront des retours des îles disant 'qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse avec ces chèques-là ?'."

La seule solution pratique serait de diviser les chargements de coprah en lots de moins de 850 kilos et de faire autant de factures… "Mais de notre côté il faut qu'on soit clair. Il faut voir la position des autorités, est-ce qu'ils vont laisser passer ça ?"




Comment prouver que l'on n'a pas de compte en banque ?

D'après l'IEOM, en l'absence d'un fichier central officiel comme en Métropole (le Ficoba), il sera possible pour les particuliers de demander une attestation "de non-inscription au Ficom", le fichier interbancaire utilisé pour recenser les interdits bancaires et qui contient la liste de tous les comptes ouverts en Polynésie. Il faudra écrire à l'IEOM (IEOM Papeete, BP 583, 98713 Papeete) ou se rendre à leurs bureaux (21 rue du Docteur Cassiau à Papeete), avec une lettre demandant d'exercer son droit d'accès au Ficom et une photocopie d'une pièce d'identité.

Qui va faire appliquer le texte ?

La question est de savoir si ce décret sera effectivement appliqué sur le terrain, et donc si des agents du Pays ou de l'État seront chargés de contrôler les entreprises. La DGAE est persuadée que c'est l'IEOM qui est en charge de ce volet. L'Institut, lui, explique qu'elle est en charge de la politique économique, pas des contrôles, et redirige vers la DGAE et l'administration fiscale. A la direction des impôts, on explique que leur rôle n'est pas de vérifier les paiements, mais d'encaisser les impôts, et que les contrôles relèvent plutôt de la DGAE…

Une expertise de la direction juridique des impôts serait aussi en cours pour savoir si oui ou non il est encore possible de payer ses impôts en espèces, au-delà des fameux 119 300 Fcfp…

Les monnaies électroniques également concernées

La limite de paiement s'applique aussi aux "monnaies électroniques", un concept juridique extrêmement vague qui peut concerner aussi bien les paiements sur Internet en général, les services d'entreprises comme PayPal, ou bien les crypto-monnaies anonymes à l'instar des Bitcoins. Une ambiguïté qui ne sera levée que par la jurisprudence. En attendant, prudence donc…

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En tentant de s'introduire chez un policier municipal, le cambrioleur choisi mal sa victime

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En tentant de s'introduire chez un policier municipal, le cambrioleur choisi mal sa victime
PAPEETE, le 31 août 2015 - Un jeune monte-en-l'air de 30 ans a été condamné pour la quinzième fois, ce lundi après-midi par le tribunal correctionnel. Ses vols à répétition lui ont déjà valu de passer 4 ans et demi derrière les barreaux.


Douze mois de prison, dont 4 avec sursis. Si le jeune cambrioleur de 30 ans condamné cet après-midi en correctionnelle a échappé au mandat de dépôt, synonyme d'aller simple pour Nuutania, il a enrichi son casier judicaire déjà bien chargé d'une ligne, la quinzième, et 8 mois de prison ferme à effectuer en liaison avec le juge de l'application des peines.


"Le temps est venu d'arrêter la collection", n'a pu s'empêcher de sermonner le président du tribunal. Le jeune homme, qui n'a quasiment été condamné que pour des faits de vols dans sa déjà longue carrière, cumule à seulement 30 ans plus de 4 ans et demi de prison. Mais il promet qu'on ne l'y reprendra plus…

"Il a craqué", lance son avocate. "Il a très, très mal vécu ces années de détention et il n'avait qu'une peur avant l'audience, y retourner. Il a été reconnu travailleur handicapé par la Cotorep. Il a effectué toutes les démarches pour trouver un emploi depuis sa sortie de prison en fin d'année dernière mais on ne lui a toujours pas trouvé de travail. Il a perdu patience".

Le policier aperçoit une ombre forcer sa porte-fenêtre

Les faits remontent à début juillet. Après une soirée passé à boire, le jeune tane est rattrapé par ses démons et se lance dans ce qu'il sait faire de mieux : la cambriole. Vers 3 h du matin dans une rue de Papeete, il s'introduit au domicile de sa première victime qui dort à poings fermés, vole un trousseau de clés qui traîne et s'enfuit avec le scooter du malheureux.
Une heure plus tard, il fait une seconde victime à qui il dérobe de l'outillage. Sa nuit à filouter s'achèvera par un flagrant délit au domicile d'un policier municipal, à Faa'a. Le mutoi est debout quand il aperçoit le monte-en-l'air qui force sa porte-fenêtre. Il appelle les collègues qui signent la fin de la récréation.


"C'est pas de chance, il était réveillé et c'est un policier", ironise le président du tribunal. "Je voulais essayer de me faire un peu d'argent…" avoue le prévenu, qui explique une nouvelle fois qu'on ne l'y aurait jamais repris si les services sociaux lui avaient dégoté ce précieux travail auquel il aspire. "Je ne sais pas si vous vous levez tôt pour aller chercher du travail, mais en tout cas vous vous lever tôt pour aller voler", n'a pu que constater le président du tribunal.

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Gaston Flosse se prépare à exclure Edouard Fritch du Tahoera'a

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Gaston Flosse se prépare à exclure Edouard Fritch du Tahoera'a
PAPEETE, 31 août 2015 - Le Tahoera’a Huiraatira provoque un conseil politique ce mardi à Erima. Le principal objet est de statuer sur l’avenir d’Edouard Fritch au sein du parti politique et d'organiser le congrès qui entérinera cette sanction.

La convocation est arrivée par huissier lundi matin, à la Présidence. Dans le même mouvement, un courrier de quatre pages a été remis par voie d’huissier à Edouard Fritch. Courrier dans lequel Gaston Flosse expose à l’attention de son président délégué un ensemble exhaustif de griefs, en invitant l'intéressé à venir assurer sa défense, mardi soir à Erima.

Dans des termes flutés, à commencer par un "Cher compagnon", la convocation "prie" Edouard Fritch de "bien vouloir assister à la réunion du conseil politique (du) mouvement dont l’ordre du jour comportera les points suivants".

C’est dans l’ordre du jour que les intentions se précisent : exposé du "comportement d’Edouard Fritch à l’égard des élus du Tahoera’a Huiraatira", par Teura Iriti (point 2) ; projets de "sanctions prévues par l’article 39 (des) statuts à l’encontre de M. Edouard Fritch, président délégué du Tahoera’a Huiraatira" (point 8).

Un ordre du jour qui ne laisse que peu de doute sur les intentions de Gaston Flosse. Le président du parti orange souhaite provoquer l'exclusion de son président délégué et voir cette décision être entérinée régulièrement. Un grand conseil devrait être convoqué assez rapidement.

Cela devra être définitivement régularisé lors d'un congrès. Et justement, c'est prévu à l'ordre du jour.
CLes points 5, 6 et 7 du conseil politique annonce l’organisation d’un congrès extraordinaire, qui devrait se tenir vraisemblablement avant la date du 28 novembre annoncée dernièrement par Gaston Flosse.

Le 14 août dernier, Edouard Fritch a engagé une procédure civile en référé demandant à la justice de constater l’incapacité de Gaston Flosse à occuper la présidence du parti depuis le 23 juillet 2014, et sa condamnation à une peine de privation de ses droits civils et civiques. Le président délégué demande au tribunal de nommer un administrateur judiciaire à la tête du parti. L’audience a été renvoyée au 14 septembre.

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Semaine du microcrédit de l'Adie jusqu'au 4 septembre 2015 : agriculture, pêche et artisanat mis en avant

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Semaine du microcrédit de l'Adie jusqu'au 4 septembre 2015 : agriculture, pêche et artisanat mis en avant
PAPEETE, le 31 août 2015. (COMMUNIQUE) Hinatea Tama-Georges, cinquième adjointe au maire de Papeete, a assisté ce lundi 31 août 2015 à l'ouverture de la 5e édition de la semaine du microcrédit en Polynésie française, aux côtés du ministre de la relance économique, Teva Rohfritsch, de Gilles Cantal, secrétaire général au haut commissariat, d'Armelle Merceron, représentante à l'Assemblée de la Polynésie francaise, des représentants des banques et du secteur agricole, de la CCISM, de la Sofidep, de la Cagest ainsi que du Contrat de ville.

Jusqu'au vendredi 4 septembre 2015, l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) mettra à l’honneur trois secteurs d’activité très représentatifs et marquant le savoir-faire du Fenua : l’agriculture, la pêche et l’artisanat. Cette manifestation sera l’occasion en outre pour l’association d’informer le public sur ses missions ainsi que de mettre en avant les porteurs de projet. A cet effet, quelques porteurs de projet de l’Adie tiendront un stand pour présenter leur activité et leur parcours. Les partenaires seront également présents.

En 2014, ce sont 1 800 microcrédits qui ont été accordés et un peu plus de 2 300 personnes qui ont été accompagnés depuis la création de l'Adie en 2009 en Polynésie française. L'association pour le droit à l'initiative économique aide les porteurs de projet exclus du marché du travail et du système bancaire à financer leur entreprise grâce à un microcrédit.

Pour l'année 2014, près de 600 microcrédits ont été accordés et plus de 500 entreprises ont été créées. Au total, l'association a versé plus de 239 millions Fcfp à de jeunes entrepreneurs. En 2015, l'Adie estime que plus de 275 millions Fcfp pourront être versés pour près de 695 microcrédits accordés.

Yoann Capmas, délégué territorial des Îles du Vent, n'a pas manqué de remercier les partenaires financiers : l'Etat, le Pays, les banques et les communes, ainsi que d'autres organismes financiers. Il a également salué le dévouement des bénévoles qui contribuent à la réussite des actions de l'Adie.

L'Adie est également implantée aux îles Sous le Vent, aux Tuamotu et aux Australes.

Semaine du microcrédit de l'Adie jusqu'au 4 septembre 2015 : agriculture, pêche et artisanat mis en avant

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Bernard Di Rollo a été élu président de la fédération polynésienne de judo.

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Berdard Di Rollo est le nouveau président de la fédération polynésienne de judo. Le président du Venus Judo Club de Mahina est un ‘touche à tout’ dynamique, il a été, entre autres, à l’origine du premier championnat de jiu jitsu brésilien et du premier championnat itinérant de lutte sur sable.
Bernard Di Rollo a été élu président de la fédération polynésienne de judo.
Le 31 août 2015. Bernard Di Rollo, le président du Vénus Judo Club de Mahina, vient d’être élu au poste de président de la fédération polynésienne de judo. Lui et son équipe seront en poste pour quatre années. L’ancien président de la fédération était Antony Lallut.
 
Bernard Di Rollo est bien connu dans le monde des arts martiaux. En dehors d’apporter son soutien lors de l’organisation des diverses compétitions fédérales de judo, il a pu faire preuve de plusieurs initiatives depuis 2014, comme l’organisation du premier championnat de jiu jitsu brésilien ou encore d’un championnat itinérant de lutte sur sable.
 
Ce président de club de judo dynamique a su faire preuve d’ouverture en s’adaptant au goût local prononcé pour le jiu jitsu brésilien, sans pour autant délaisser sa discipline, le judo. Il a toujours milité pour un décloisonnement des disciplines incitant les pratiquants à s’essayer à des disciplines différentes. Il a organisé diverses manifestations en s’associant avec Dany Gerard de la Tahitian Top team.
 
Son initiative de championnat de lutte sur sable n’a pas manqué d’originalité. Elle a permis aux judokas de sortir un peu de leur salle pour se retrouver sur les plages du fenua, tout en permettant également à des champions de jiu jitsu de plusieurs clubs tahitiens de s’affronter sur le sable, créant ainsi un parallèle avec la lutte.
 
Bernard Di Rollo a également joué un rôle important dans la redynamisation de la fédération de lutte et disciplines associées, présidée par Hiro Lemaire. Il a été élu samedi lors de l’assemblée générale élective de la fédération polynésienne de judo. SB

Bernard Di Rollo a été élu président de la fédération polynésienne de judo.

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Rugby à XV – Coupe de l’Océanie : La sélection tahitienne 2e du tournoi.

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Enfin un bon résultat pour la sélection tahitienne de rugby à XV lors de la Coupe d’Océanie, un tournoi entre 4 équipes du Pacifique qui se sont affrontées en Papouasie du 20 au 30 août. Après les désillusions du rugby à 7 tahitien, cela devrait redonner du baume au cœur aux passionnés de rugby en vue des prochaines échéances.
Rugby à XV – Coupe de l’Océanie : La sélection tahitienne 2e du tournoi.
PAPOUASIE, le 31 août 2015. Comme nous l’évoquions dans un précédent article, la sélection de Tahiti de Rugby à XV s’est déplacée du 20 au 30 août en Papouasie Nouvelle Guinée pour la Coupe d’Océanie, un tournoi de rugby à XV entre quatre nations : La Papouasie Nouvelle Guinée, les îles Salomon, les Samoa Américaines et la Polynésie Française.
 
Les équipes ‘leader’ de la zone Pacifique comme Fidji, Tonga ou Samoa n’étaient pas présentes car elles évoluent à un niveau de compétition supérieur, la Coupe du Pacifique. Tahiti avait à cœur de bien faire suite à sa 4e place en 2013 lors de cette même compétition, qui se déroule tous les deux ans.
 
On se souvient également de la 12e et dernière place lors du championnat d’Océanie de Rubgy à 7 en octobre 2014, face aux équipes du Pacifique pour qui, pour certaines, le rugby est le sport-roi : La problématique était ici différente avec la variante à XV et avec de surcroît pour Tahiti le renfort de nombreux joueurs évoluant en métropole. Les espoirs de bons résultats se sont concrétisés, puisque la sélection de Tahiti a pu remporter 2 matchs sur 3.

Rugby à XV – Coupe de l’Océanie : La sélection tahitienne 2e du tournoi.
Le tournoi n’avait pourtant pas commencé de manière idéale puisque lors du premier match, Tahiti s’est inclinée face à la Papouasie Nouvelle Guinée sur le score de 32 à 10. Après une vingtaine de minutes lors desquelles les deux équipes avaient fait jeu égal, le pays hôte avait pu prendre le dessus.
 
Lors du 2e match opposant Tahiti aux îles Salomon, une revanche d’un match qui avait été perdu deux ans auparavant d’un seul point, Tahiti a pu cette fois-ci s’imposer 36 à 12, démontrant ainsi la nette progression de l’équipe par rapport à la précédente édition.
 
C’est Tahiti qui a ouvert le score grâce à un essai de Jean Tautu, avant que les Salomonais ne réussissent à revenir au score à 5-5. La sélection Tahitienne reprendra l’avantage et mènera ensuite jusqu’à la fin du match, grâce aux essais de Andoni Gimenez et de Christopher Guillain, qui réalise un doublé.
 
Cela faisait bien longtemps que la sélection tahitienne n’avait pas remporté de match international. Cette belle victoire allait stimuler les rouges qui devaient affronter les Samoa Américaines lors du dernier match, après quelques jours de repos.

Rugby à XV – Coupe de l’Océanie : La sélection tahitienne 2e du tournoi.
L’équipe a dû faire face à plusieurs absents : Martin Taetae suspendu suite au premier match, Vincent Perez blessé et Christopher Guillain ne jouant pas le dimanche. Rappelons également que l’équipe avait dû être privée, avant le départ pour la Papouasie, du capitaine Tunui Anania et du coach Teiki Dubois, qui n’avaient pas pu faire le déplacement pour raisons professionnelles et/ou familiales.
 
C’est le talonneur David Lahille qui ouvrit le score sur une magnifique percée, suivi par un 2e essai de Manuarii Richmond transformé par Antony Tesquet qui permet à Tahiti de mener 12-0. Les Samoans, piqués à vif, réduisirent le score à 12-5 grâce à un essai, le score évolua ensuite grâce à des pénalités de chaque côté : 15 à 8 à la mi temps.
 
En 2e mi temps, les deux équipes se livrèrent une bataille terrible, se rendant coup pour coup, mais le score n’évoluera pas. Il faudra attendre les dernières minutes pour que Ralph Teriitaohia, le capitaine remplaçant, marque en coin et réduise à néant les espoirs des Samoans. Résultat final : 20 à 8 pour Tahiti.
 
Avec deux victoires et une défaite, Tahiti obtient la 2e place du tournoi derrière la Papouasie Nouvelle Guinée, un résultat de bon augure pour la suite de l’évolution du rugby tahitien. Dans deux ans, le gagnant de la Coupe d’Océanie 2017 affrontera en match de barrage le moins bien classé de la Coupe du Pacifique 2015 (Fiji, Samoa ou Tonga). Le vainqueur de ce barrage sera qualifié pour la Coupe du monde 2019. SB

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Exposition de Fu Xiaolan : la Chine à l'honneur

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Exposition de Fu Xiaolan : la Chine à l'honneur
PAPEETE, le 31 août 2015 - Dans le cadre de la commémoration des 150 ans de l’arrivée des Chinois au fenua, l'association Si Ni Tong a invité l'artiste Fu Xiaolan. Cette virtuose chinoise de la peintre à l’huile expose 48 œuvres, du 1er au 12 septembre, dans la salle Muriavai.


Te Fare Tauhiti Nui – La Maison de la Culture accueille une peintre hors du commun dans la salle Muriavai, du 1er au 12 septembre. Venez découvrir l'exposition de Fu Xiaolan, qui se décline en deux volets et fait suite à celle de juin qui apportait un éclairage sur les mille Chinois d’Atimaono arrivés en 1865. La première partie, historique, reviendra sur la faillite de la plantation de cannes à sucre d’Atimaono, à partir d’un document méconnu, "Mémoire de 50 patentés chinois", présenté par Auguste Goupil en 1898. Quant à la deuxième partie, artistique et contemporaine, elle dévoilera des œuvres de l'artiste.

Fu Xiaolan vient pour la première fois en Polynésie et n'était jamais sortie d'Asie. Aujourd'hui, elle nous fait l'honneur de nous présenter 48 peintures à l'huile (notamment des portraits et des paysages) afin de rendre hommage à la mémoire des ancêtres et de leurs descendants. En effet, l'association Si Ni Tong, qui représente l'ensemble de la communauté chinoise au fenua, et celle des Polynésiens originaires de Dong Guan (créée par Robert Wan) ont invité cette ambassadrice de choix pour célébrer comme il se doit le 150e anniversaire de l'arrivée des premiers Chinois à Tahiti.

La virtuose peint à deux doigts

Fu Xiaolan est originaire de Meizhou, dans la région de Shenzhen, au sud de la Chine, d’où sont partis les premiers Chinois pour Tahiti. Spécialiste de la peinture à l’huile, cette jeune femme, qui parle le hakka, manie par ailleurs le pinceau avec virtuosité et rapidité. Diplômée de l’Université des Arts et des Métiers de Shenzhen, elle enseigne également la peinture et tient depuis 2003 une galerie d’art à Dafen, le "poumon artistique" chinois. A trente ans seulement, cette artiste aux talents multiples s'est déjà vue récompensée à maintes reprises pour la qualité de ses œuvres et a même obtenu un prix national.

Pourtant, la jeune femme partait dans la vie avec un lourd handicap. A l’âge de quatre ans, Fu Xiaolan a été brûlée et a perdu l’usage de ses mains suite à l’accidentel incendie du domicile familial. Un drame dont elle a su tirer une véritable force et qui lui permet de réaliser des prouesses… avec seulement deux doigts. Soyez nombreux au vernissage ce soir, mardi 1er septembre, à 18 heures. Le haut-commissaire de la Polynésie et le consul de Chine, ainsi que plusieurs autres personnalités du fenua compteront parmi les convives. Ce sera en outre l'occasion pour Fu Xiaolan de rencontrer les artistes locaux et d'échanger avec eux sa passion de l'art.

Infos pratiques

Exposition du 1er au 12 septembre
Vernissage : mardi 1er septembre, à 18h00

Salle Muriavai, de 9 heures à 17 heures (midi le samedi)
Renseignements au 40 544 546

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Tahiti Pacifique Hebdo a bonne presse

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Tahiti Pacifique Hebdo a bonne presse
PAPEETE, le 31 août 2015 - Depuis le 14 août, le magazine créé par Alex W. du Prel en 1991 a changé de périodicité mais aussi fait peau neuve. De mensuel, il est passé en version hebdomadaire, et si son ADN est resté le même, la ligne éditoriale vise aujourd'hui une plus grande portée pédagogique. Après trois semaines de lancement, quel premier bilan peut-on tirer ?



"Changement de formule, mais pas de recette" annonçait le slogan du magazine lors du lancement de sa version hebdomadaire le 14 août dernier. Alors, la promesse a-t-elle été tenue et les lecteurs sont-ils satisfaits du Tahiti Pacifique Hebdomadaire ? Oui, au vu des premiers chiffres de diffusion et des 5 000 exemplaires imprimés sur la nouvelle rotative Pacific Press d'Albert Moux.

L'effet nouveauté a suscité la curiosité de beaucoup d'entre vous, impatients de découvrir le Tahiti Pacifique nouveau. Le succès est donc au rendez-vous ; preuve s'il en faut le nombre de nouveaux abonnés qui ne cesse de croître mais également de "ré-abonnés" qui se retrouvent davantage dans cette formule api.

Plus de 120 points de vente

Si l'équipe du magazine, menée par Bertrand Parent (lire interview), a fait peau neuve, Alex W. du Prel reste le directeur de publication. L'ADN de Tahiti Pacifique Hebdo est donc la même, avec toujours la volonté d'informer le plus grand nombre au fil des 56 pages, enrichies de nouvelles rubriques. N'hésitez pas à faire part de vos remarques constructives, la rédaction est plus que jamais à l'écoute de ses lecteurs.

Pour se le procurer, rien de plus facile, Tahiti Pacifique Hebdo est distribué tous les vendredis, dans plus de 120 points de vente : à Tahiti et Moorea, bien sûr, mais aussi à Raiatea, Taha'a, Bora Bora. Par ailleurs, le réseau est en passe de s'agrandir et de s'étendre encore plus aux îles, comme prochainement à Ua Pou, aux Marquises. En outre, le portage à domicile est possible pour les personnes désirant le recevoir en zone urbaine. Parmi les prochains projets de développement, le feuilletage numérique du magazine reste la priorité du groupe Fenua Communication pour offrir un service encore plus de qualité à ses abonnés.

Bertrand Parent, rédacteur en chef : "C'est un démarrage plein d'envie"

Les résultats des trois premiers numéros de cette nouvelle version sont-ils satisfaisants et à la hauteur de vos attentes ?
C'est en tout cas à la hauteur des attentes de nos lecteurs, puisque nous avons pas mal de retours positifs. J'ai encore envie de faire mieux, il y a eu quelques imperfections, des petits problèmes de forme et nous essayons de régler tout ça. C'est un démarrage plein d'envie. Nous essayons d'être à la fois prescripteur, en révélant des sujets, mais aussi d'apporter un retour analytique sur l'actualité grâce à notre rythme hebdomadaire et à l'espace du support.

Quel est le retour des internautes sur la Toile ?
Nous avons beaucoup de messages d'encouragements et de satisfaction, nous avons besoin de cela. Nous avons aussi des critiques, mais c'est bien, cela nous permet d'avancer. Nous sommes un magazine d'opinion ; on peut critiquer donc on accepte à notre tour d'être critiqués, et on répond aux remarques. Cela fait partie de la vie d'un journal qui a un ton. Dans l'ensemble, c'est très encourageant.

Qu'en disent les confrères autour de vous ?
Je pense que nos confrères sont avant tout heureux d'avoir ce nouveau produit à lire. Ce qui est important de souligner, c'est qu'il n'y avait plus d'hebdomadaire d'information ; Tahiti Pacifique était un mensuel et cela pouvait créer un peu d'impatience chez les lecteurs.

Le prix du TPH à Moorea a-t-il bien été aligné finalement sur celui de Tahiti ; les résidents de l'île sœur peuvent se procurer désormais le TPH au même prix, soit 250 Fcfp ?
De façon assez légitime, les lecteurs de Moorea ont ressenti comme une injustice de payer plus cher leur Tahiti Pacifique Hebdo, d'autant qu'il payaient le même prix à l'époque du mensuel. Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, la donne est différente, il y a plus de frais, les coûts sont plus importants, mais nous avons décidé de nous réaligner à 250 Fcfp. J'espère comme ça que nous allons tripler nos ventes et que cet effort financier sera absorbé (rires) !

D'autres changements aussi positifs sont-ils prévus ?
Nous avons déjà fait quelques ajustements et nous essayons de revenir à un prisme plus local, notamment dans les pages humour qui étaient des pages uniquement sur le web ; elles sont plus ouvertes. En outre, nous travaillons toujours sur la recherche de gros dossiers.

Vous avez obtenu des entretiens avec Gaston Flosse, puis Oscar Temaru, qui étaient un peu restés dans leurs réserves ces derniers temps et que l'on n'avait pas vus dans les colonnes des journaux depuis quelque temps. Quels autres mastodontes de la politique avez-vous prévu d'interviewer prochainement ?
Ce qui est intéressant est de constater les réactions politiques par rapport à ce magazine ; pendant longtemps du Prel a quand même été un ennemi assez juré de la classe politique – et pour moi c'est plutôt un compliment parce que cela veut dire qu'il n'hésitait pas à parler de tout et de tout le monde, ce qu'on continue de faire – mais l'effet nouveauté fait que les hommes politiques sont contents d'être chez nous. Nous avons fait l'interview de Gaston Flosse, d'Oscar Temaru, et d'autres encore réclament d'être dans le magazine. Nous souhaitons rencontrer également les "petits" qui sont sous pression, veulent s'exprimer et arrêter avec cette guerre des chefs.

Selon votre slogan "Changement de formule, mais pas de recette", la recette est-elle bien toujours la même que celle d'Alex W. du Prel ? Utilisez-vous les mêmes ingrédients ou y avez-vous apporté vos propres épices ?
La patte d'Alex est bien présente, il écrit toujours beaucoup pour le magazine, et c'est formidable. J'espère que le mélange du Prel et le changement qu'impulse la nouvelle équipe de journalistes font un cocktail qui intéresse les gens et que les lecteurs seront encore plus nombreux. Tous ces nouveaux ingrédients consistent à élargir le débat en veillant à expliquer toujours plus.

L'opinion publique décrit souvent le magazine comme le "poil à gratter" dans le paysage médiatique local… Est-ce bien le credo de la rédaction ? Quelle ligne éditoriale souhaitez-vous développer ?
En plus du ton irrévérencieux, nous avons à cœur de développer les aspects pédagogiques et analytiques des dossiers et offrir davantage de décryptage des arcanes et coulisses. Notre rôle est de lever l'opacité, rendre les choses plus transparentes.

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Nous sommes officiellement 271 800 Polynésiens

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Nous sommes officiellement 271 800 Polynésiens
PAPEETE, le 31 août 2015 - Les chiffres de la démographie polynésienne pour 2015 sont tombés : nous étions officiellement 271 800 habitants au 31 décembre 2015.

La population de la Polynésie française a donc augmenté de 1300 personnes sur l'année. Il y a eu 4 161 naissances pour 1 424 décès. Le reste est dû à l'important déficit migratoire qui frappe la Polynésie en même temps que la crise économique, et atteint 1550 départ par an depuis 2007, alors qu'il était négligeable auparavant.

Le rapport de l'ISPF qui nous donne ces chiffres regorge d'autres informations. Ainsi, le taux d'accroissement naturel de notre population, à 0,5% par an, a pratiquement rejoint celui de la métropole (+0,4%), alors que le'indice de fécondité, à 1,96 enfant par femme, est passé sous celui de la métropole (1,98). Notre transition démographique est donc bien terminée.

Par rapport à la métropole, d'autres chiffres sont intéressants à noter. Le taux de nuptialité s'établit à 5,5 pour mille, largement au dessus de la France (à 3,6).

Du côté négatif, notre espérance de vie est en retrait : les hommes nés en Polynésie aujourd'hui peuvent espérer vivre jusqu'à 73,8 ans en moyenne (si les conditions restent exactement les même qu'aujourd'hui), contre 79,3 ans en métropole. Pour les femmes, cette espérance de vie est de 78 ans en Polynésie contre 85,5 ans en métropole. En Polynésie, l'espérance de vie stagne depuis 2011, "du fait d’une mortalité plus importante".

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Série noire à Raiatea : un homme tabassé à mort pendant une beuverie

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Série noire à Raiatea : un homme tabassé à mort pendant une beuverie
PAPEETE, le 31 août 2015 - Une bagarre sur fond d'alcool s'est terminée de la plus tragique des façons, dans la nuit de samedi à dimanche à Avera, commune de Taputapuatea à Raiatea. Une information judiciaire pour meurtre a été ouverte par le parquet et le suspect écroué.


Un jeune homme de 21 ans a été déféré devant le procureur de la République, lundi à Papeete, et placé en détention provisoire pour le meurtre présumé d'un homme de 37 ans, le week-end dernier à Raiatea, a appris la rédaction de Tahiti Infos.
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet pour tenter d'en savoir un peu plus sur les conditions dans lesquelles s'est produit ce drame. La rixe mortelle a éclaté en pleine nuit, dimanche dernier vers 2 h du matin, dans la commune de Avera.

L'alcool coule à flots, le mobile inconnu

Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux hommes, sans profession, en seraient venus aux mains dans le contexte d'une soirée très alcoolisée. La victime aurait été hébergée de temps à autre dans la famille de l'auteur présumé des faits et des tensions étaient déjà apparues entre eux.
Mais le motif de ce soudain déchaînement de violence reste encore très flou eu égard aux quantités d'alcool absorbées.

L'auteur présumé des faits a été interpellé puis conduit sous escorte à Tahiti à l'issue de sa garde à vue chez les gendarmes. Il a été mis en examen pour homicide volontaire. De sources proches du dossier, il se serait particulièrement acharné sur le visage de sa victime, caractérisant l'intention de tuer retenue par les enquêteurs.
Les pompiers, la police municipale et la gendarmerie sont intervenus pour constater les faits à l'aube. Une autopsie a été ordonnée. L'auteur présumé de l'agression n'était pas connu des forces de l'ordre.

Trois homicides en deux mois à Raiatea
La série noire se poursuit à Raiatea. Fin juin, un homme ivre de komo avait passé sa femme à tabac. Elle était décédée dans la nuit après avoir ressenti de vives douleurs.

Le même jour, le corps sans vie d'un sexagénaire était retrouvé chez lui par les forces de l'ordre, victime de coups de marteau à la tête quelques jours plus tôt.

Le suspect, un voisin, déjà condamné pour assassinat par le passé, sera retrouvé quelques jours plus tard du côté de Bora Bora. Il avait avoué le meurtre aux gendarmes sans plus de précisions. Les deux hommes sont en détention provisoire depuis les faits.

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