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La sécheresse menace le trafic maritime dans le Canal de Panama

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La sécheresse menace le trafic maritime dans le Canal de Panama
Panama, Panama | AFP | mercredi 25/04/2023 - La sécheresse menace le trafic maritime dans le Canal de Panama, passage obligé pour 6% du trafic maritime mondial entre océans Atlantique et Pacifique.

Deux lacs artificiels, celui d'Alhajuela et le lac Gatun, fournissent le canal en eau, nécessaire au fonctionnement des écluses. Mais leur niveau a drastiquement baissé en raison de la sécheresse qui frappe le bassin hydrographique.

"Le lac Alhajuela manque d'eau chaque jour davantage", constate Leidin Guevara, 43 ans, qui vient y pêcher deux fois par mois. C'est sur le gigantesque lac Gatun que naviguent les navires qui transitent d'une côte à l'autre.

Face à cette situation, l'Autorité du Canal de Panama (ACP), pour la cinquième fois durant cette saison sèche, a dû limiter l'accès à la voie interocéanique par où passent 6% du commerce maritime mondial, principalement des Etats-Unis, de Chine et du Japon.

Les deux lacs fournissent l'eau permettant le fonctionnement des énormes écluses qui, côté Pacifique comme côté Atlantique, hissent les navires jusqu'au niveau du canal, ou les font descendre à celui des océans. A chaque passage de navire, ce sont ainsi environ 200 millions de litres d'eau douce qui sont déversés dans la mer.

"L'absence de pluies impacte d'abord nos réserves d'eau", explique à l'AFP Erick Cordoba, le directeur en charge de l'eau à l'ACP. En conséquence, les navires de classe Neopanamax -les plus grands, avec un tirant d'eau d'un peu plus de 15 mètres en eau douce, et qui acquittent les péages les plus chers-, ne peuvent plus passer, ajoute-t-il.

Durant l'année fiscale 2022, plus de 14.000 embarcations transportant un total de 518 millions de tonnes de cargaison, sont passés par le Canal, rapportant 2,5 milliards de dollars à l'Etat du Panama.

Les voyants au rouge

Tous les voyants sont passés au rouge pour la première fois en 2019 : le Canal ne disposait plus que de trois milliards de mètres cubes d'eau douce alors qu'il lui en faut un peu plus de 5,2 milliards pour fonctionner.

Depuis, les autorités panaméennes craignent que des armateurs ne recherchent d'autres routes alternatives en raison des incertitudes qui planent sur la possibilité de passer par le Canal.

L'administrateur du Canal, Ricaurte Vasquez, a reconnu récemment auprès du média panaméen d'information sur internet SNIP Noticias que le manque d'eau est la principale menace pour le trafic par la voie transocéanique.

"Sans une réserve qui apporte de nouveaux volumes d'eau, cette situation empêchera la croissance" de l'activité du Canal, dit à l'AFP Jorge Quijano, ancien administrateur de la voie maritime.

"C'est essentiel de trouver de nouvelles sources d'eau alors que le changement climatique se fait déjà sentir, non seulement dans notre pays, mais partout dans le monde", ajoute-t-il.

Manifestations pour l'eau potable 

Le bassin hydrographique du Canal fournit également de l'eau douce à plus de la moitié des 4,3 millions d'habitants du Panama.

Déjà, la sécheresse a causé des coupures d'eau courante dans plusieurs zones du pays. Des habitants ont manifesté et les experts craignent des conflits entre les usagers et le Canal autour duquel la ville se développe sans réel plan d'urbanisme, faisant exploser les besoins en eau potable.

"Nous ne voulons pas en arriver à un conflit philosophique entre l'eau pour les Panaméens et l'eau pour le commerce international", avertit Ricaurte Vasquez.

Le Bureau du médiateur du Panama a exhorté mardi dans un communiqué le gouvernement à "garantir l'accès à des services de distribution d'eau abordables et fiables" car il s'agit de "droits humains fondamentaux".

Certes, le Canal a souffert d'un "déficit de précipitations comme le reste du pays, mais dans les limites normales d'une saison sèche" tropicale, affirme à l'AFP Luz de Calzadilla, directrice de l'Institut météorologique de Panama.

Cependant, prévient-elle, "il est hautement probable" que le Panama sera touché durant la seconde moitié de l'année par le phénomène climatique du Niño, caractérisé par une baisse de la pluviométrie.

"A dire vrai, l'administration du Canal fait des miracles afin de maintenir l'activité commerciale tout en faisant face à sa responsabilité sociale qui est de fournir de l'eau potable pour la consommation humaine", remarque Mme de Calzadilla.

De son côté, Leidin Guevara, le pêcheur du lac Alhajuela, avertit sur fond de chants d'oiseau : "cette année c'est la pire sécheresse que j'ai vue".

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Fin des plus grandes manoeuvres militaires conjointes entre les Philippines et les Etats-Unis

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Fin des plus grandes manoeuvres militaires conjointes entre les Philippines et les Etats-Unis
San Antonio, Philippines | AFP | mercredi 25/04/2023 - Les Philippines et les Etats-Unis ont réalisé mercredi leur dernier exercice dans le cadre de leurs plus grandes manoeuvres militaires conjointes en mer de Chine méridionale contestée.

Lors de cet exercice, une salve de roquettes a été tirée en direction d'un navire de guerre représentant l'ennemi, une première dans ces eaux contestées dont Pékin revendique la quasi-totalité.

"Il s'agit d'un entraînement à l'ancienne", a précisé Nick Mannweiler, qui travaille au sein des relations publiques des marines américains.  

L'exercice à munitions réelles a débuté par une série de tirs du système de roquettes de précision américain HIMARS sur une corvette déclassée de la marine philippine, ancrée à environ 22 kilomètres de la côte avec pour objectif de la faire couler.

Ces exercices annuels, baptisés "Balikatan" ("Côte à côte" en philipin), visent à renforcer la capacité militaire de Manille et permettent aux Etats-Unis d'affirmer leur présence dans la région, où la Chine s'affirme de plus en plus.

Quelque 18.000 soldats, soit environ le double de l'an dernier, ont été mobilisés pendant deux semaines. Parmi eux, quelque 12.200 militaires américains, 5.400 Philippins et un peu plus d'une centaine d'Australiens.

C'est la première fois que ces exercices ont lieu sous le mandat du président philippin Ferdinand Marcos Jr, qui cherche à améliorer les relations de son pays avec Washington, mises à mal par son prédécesseur Rodrigo Duterte.

Ces derniers mois, Manille et Washington ont relancé leurs patrouilles maritimes conjointes en mer de Chine méridionale, et ont conclu un accord visant à accroître la présence militaire américaine aux Philippines.

En vertu de cet accord, les troupes américaines seront autorisées à utiliser quatre bases militaires philippines supplémentaires, dont une base navale située non loin de Taïwan.

La proximité avec Taïwan pourrait faire des Philippines un partenaire-clé des Etats-Unis en cas d'invasion par la Chine de l'île démocratique qu'elle considère comme faisant partie de son territoire.

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Les candidats aux territoriales interrogés sur l'avenir de la fonction publique

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Les candidats aux territoriales interrogés sur l'avenir de la fonction publique
Tahiti, le 26 avril 2023 – Le syndicat de la fonction publique a adressé une lettre ouverte, vendredi dernier, aux trois listes encore en lice pour le second tour des élections territoriales. Il leur adresse une série de dix questions pour comprendre quel avenir elles envisagent pour la fonction publique et ses agents.
 
Le syndicat de la fonction publique en Polynésie – Aupupu nō te Tura ō te Ti'a-'ohipa ā te Hau a adressé une lettre ouverte, vendredi dernier, aux trois listes encore en lice pour le second tour des élections territoriales, qui aura lieu dimanche. Il dénonce une "situation sinistre et peu reluisante" faisant part du "mal-être" des agents et du sentiment de "discrimination" qui les habite en raison de "l’impunité dont jouissent certains responsables", auxquels s'ajoute "une "absence de transparence" au sein de l'administration.
 
Le syndicat regrette de ne pas avoir été associé au programme de modernisation de la fonction publique. "Nous n’en connaissons ni les motivations, ni les objectifs et encore moins les implications pour les agents publics", écrit-il. Il déplore également de ne pas arriver à "lire la vision pour l'avenir" de la fonction publique des différents candidats aux élections territoriales. Il leur adresse donc une série de dix questions pour "comprendre ce que pourrait être l’avenir des agents publics" :
1. Êtes-vous favorable à la transparence de l’administration vis-à-vis des agents qui la composent, mais également de tout concitoyen ? Si oui, comment comptez-vous la garantir ?
2. Quelles réformes proposeriez-vous pour mettre fin à l’instrumentalisation de notre administration ?
3. Comment comptez-vous résorber l’importante perte de pouvoir d’achat subie par les fonctionnaires territoriaux ?
4. Comment pensez-vous résoudre le problème des inégalités flagrantes qui pèse dans notre administration ?
5. Comptez-vous réellement donner la priorité à l’emploi local ?
6. Êtes-vous déterminé à mettre fin à l’intégration, sur simple demande, des fonctionnaires d’État détachés dans notre administration, comme ce fut rendu possible en 2022 ?
7. Comptez-vous développer le télétravail dans notre administration ?
8. Selon vous, les chefs de service sont-ils passibles de sanctions devant une commission de déontologie indépendante lorsqu’ils dérogent aux règles administratives ou lorsqu’ils ne remplissent pas leurs obligations ?
9. Êtes-vous favorable à la création d’une instance de règlement amiable des litiges ?
10. Comment pensez-vous redonner de la motivation à bien des agents publics aujourd’hui blasés par tant de partialité ?

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Le lycée Diadème leader du e-learning avec Erasmus

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Le lycée Diadème leader du e-learning avec Erasmus
Tahiti, le 26 avril 2023 – L'équipe Erasmus du lycée Diadème se trouve actuellement au Portugal dans le cadre de son projet "Next Generation Digital Learning". Il s'agit d'un projet de coopération stratégique de formation des enseignants en outils numériques, coordonné par le lycée de Pirae et qui associe des établissements de Croatie, du Portugal et de Turquie.
 
C'est l'aboutissement de deux années de travail pour l'équipe Erasmus du lycée Diadème. Elle a mis en place en 2020 un projet de coopération stratégique de formation des enseignants en outils numériques, réparti entre cinq établissements de quatre pays : la Croatie, le Portugal, la Turquie et la France via la Polynésie française. Ce projet, intitulé "Next Generation Digital Learning", est né à la suite du confinement en raison de la crise sanitaire, une période particulièrement compliquée pour les enseignants qui devaient assurer la continuité pédagogique sans forcément maîtriser les outils numériques.
 
Les équipes des cinq établissements impliqués dans le projet se sont donc formées aux outils numériques pendant deux ans, par visio-conférence. Ces outils ont ensuite été présentés aux enseignants des autres pays et testés auprès des élèves. Chaque pays partenaire a reçu les autres nations à tour de rôle. Au mois de février, les équipes des différents pays étaient à Tahiti, et depuis lundi, elles se sont retrouvées au Portugal pour présenter l'aboutissement de ce projet. Il s'agit d'un livre numérique, rédigé en cinq langues (anglais, français, turc, portugais et croate) et mis gratuitement à disposition des équipes pédagogiques de tous pays.

19,8 millions de Fcfp
Le projet "Next Generation Digital Learning", qualifié d'"ambitieux et complexe" par le lycée Diadème, est cofinancé par l'Union européenne à hauteur de près de 19,8 millions de Fcfp, répartis entre les cinq établissements, dans le cadre du programme Erasmus+. Selon un communiqué du lycée Diadème, la Commission européenne a en effet été séduite par "l'intérêt pédagogique, la transdisciplinarité, l'urgence de la situation et les disparités entre les territoires en termes de fraction numérique, de niveau d'équipement et de niveau de vie".
 
La dernière rencontre des équipes enseignantes, jusqu'à vendredi au Portugal, est également l'occasion pour le lycée Diadème de "présenter les nouveaux axes d'ouverture internationale de l'établissement et d'informer de l'engagement de la Polynésie française dans les dispositifs Erasmus", le pays étant "à la fois si loin et si proche de l'Europe".

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Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023

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Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
Tahiti, le 26 avril 2023 – Mercredi matin à l'Intercontinental, le comité Miss Tahiti a dévoilé pour la première fois le visage des dix candidates à l'élection Miss Tahiti 2023. Âgée de 18 à 26 ans, elles viennent des quatre coins de Tahiti et de la Polynésie.

Numéro 1 : Matahii-Hoturau Taaviri, 18 ans, 159 cm
Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
“Ia ora na, je suis Matahii-Hoturau Taaviri, je suis originaire de Faa'a. Toute mon enfance, j'ai été bercée dans la culture polynésienne, le chant mais surtout la danse tahitienne et le ukulele. A deux mois de l'élection, je suis stressée, excitée mais j'ai hâte d'y être”

Numéro 2 : Heinarei Tama, 20 ans, 167 cm
Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
“Bonjour, je suis Heinarei Tama, je viens de Pirae et je suis Miss Heiva Arue 2023. Moi je suis également passionnée de 'ori Tahiti, je suis actuellement au conservatoire artistique de Tipaerui. Pour l'instant j'appréhende un peu le reste de l'aventure, mais on se soutient énormément entre nous et j'ai hâte de la suite”.

Numéro 3 : Ravahere Silloux, 24 ans, 172 cm
Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
“Ia ora na, je suis Ravahere Silloux, je suis d'Arue. Je suis étudiante en marketing digital. Ce qui m'anime, c'est vraiment le voyage. Ces dernières années, j'ai pu visiter et vivre dans de nombreux pays d'Afrique comme le Sénégal, le Togo, la Côte d'Ivoire. Découvrir de nouvelles cultures qui sont très différentes de la nôtre, ça m'enrichit beaucoup. Je suis très heureuse d'avoir été retenue parmi les candidates de cette année”.

Numéro 4 : Korail Vernaudon, 24 ans, 176 cm
Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
“Bonjour à tous, je suis Korail Vernaudon et je suis originaire de Arue. Je suis actuellement étudiante en master science de l'éducation avec l'université Paris 8. Moi ce que j'aime au quotidien, c'est la danse. Je suis membre depuis quatre ans d'une troupe professionnelle. Je suis très heureuse de faire partie de cette promotion”.

Numéro 5 : Terevanui Tautu, 24 ans, 177 cm
Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
“Ia ora na, je m'appelle Terevanui Tautu, je viens des Tuamotu. Mes passions sont tournées vers la culture polynésienne, le chant, la danse, l'artisanat... Ça me fascine. A l'approche de l'élection forcément je suis un peu stressée, mais aujourd'hui je ressens également beaucoup de fierté d'être ici”.

Numéro 6 : Poeiti Yule-Poroi, 23 ans, 178 cm
Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
“Bonjour, je suis Poeiti Yule-Poroi, je viens de Moorea. J'adore la cuisine depuis toute petite et surtout la cuisine végétale. J'adore également le surf. Je me sens chanceuse de pouvoir participer à l'aventure, on a déjà fait des choses extraordinaires et rencontré des gens formidables, j'ai hâte de la suite”.

Numéro 7 : Anavai Cojan, 26 ans, 177 cm
Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
“Bonjour à tous, je m'appelle Anavai Cojan, je suis de Moorea. Étant une enfant du Heiva, ma passion première c'est la danse. Je vais essayer de relever le défi Miss Tahiti 2023 le mieux possible et tenter de me surpasser”.

Numéro 8 : Teipotemarama Cabral, 23 ans, 173 cm
Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
“Ia ora na, je suis Teipotemarama Cabral et je viens de Moorea. Je suis très proche de la nature, j'adore les randonnées et je suis passionnée de longboard et de surf. C'est un challenge pour moi d'être ici et je suis très reconnaissante d'être parmi les dix candidates de cette année”.

Numéro 9 : Hinanui Salmon, 18 ans, 170 cm
Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
“Ia ora na, moi c'est Hinanui Salmon, je représente ma commune en tant que Miss Arue 2023. J'étudie en 1ère année de licence d'information et de communication. Même si j'ai un emploi du temps chargé avec mes études, j'aime particulièrement pratiquer la danse tahitienne. Étant la plus jeune du groupe, c'est assez intimidant d'être avec des femmes plus mûres que moi, mais j'espère réussir et prendre confiance en moi”.

Numéro 10 : Vaiterupe Mugnier, 24 ans, 167 cm
Le visage des 10 candidates à l'élection Miss Tahiti 2023
“Bonjour, je m'appelle Vaitarupe Mugnier et je suis originaire de la Presqu'ile. Je détiens un master en psychologie du travail. J'ai deux passions, la cuisine, que je pratique avec ma mère et les voyages. Je ressens de l'excitation à faire partie de cette l'aventure et j'ai hâte de rentrer dans le vif du sujet”.

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'Aravihi, une plateforme numérique pour faciliter le recrutement temporaire dans la fonction publique

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'Aravihi, une plateforme numérique pour faciliter le recrutement temporaire dans la fonction publique
Tahiti, le 26 avril 2023 – Le Pays lance, à compter de ce vendredi, 'Aravihi, une plateforme en ligne pour faciliter le recrutement temporaire des agents de la fonction publique.
 
“Faire simple et rendre accessible.” Tel est l'objectif affiché par le ministère de la Modernisation de l’Administration, en charge du Numérique, et la direction générale des ressources humaines, qui lancent, dès ce vendredi, 'Aravihi, la “première plateforme de gestion des talents de l'histoire du Pays”. Cette plateforme, dédiée au recrutement temporaire des agents de la fonction publique, vise à rendre la fonction publique “plus accessible et plus attractive”. Elle propose de connecter l'offre et la demande. Ainsi, les candidats pourront y trouver la liste des postes à pourvoir ainsi que les métiers associés. Ils pourront créer leur profil, télécharger leur candidature et activer les notifications qui leurs permettront d’être informés lors de la publication d’une offre d’emploi correspondant à leur domaine de compétences. Dès le lancement de la plateforme, plus de 200 offres d'emploi temporaire seront mises en ligne, indique un communiqué de la présidence. À noter que si la plateforme principale recense la totalité des recrutements temporaires du territoire, la Direction de la santé a souhaité déployer une version spécifique au personnel de santé, secteur qui connaît actuellement un grand besoin.
 
Mais la plateforme ne s'adresse pas uniquement aux candidats. Les référents en ressources humaines (RRH) y seront associés afin d'identifier les besoins en matière de recrutement. “Ce nouvel espace de sourcing collaboratif permettra aux RRH de visualiser et d’interagir sur l’offre comme sur la demande”, poursuit le communiqué. Et dans une deuxième phase de déploiement, cette interface permettra aux étudiants en cours de formation de s’inscrire, afin d'apparaître dans “ce vivier de repérage des talents” et de mettre en relation les offres et les demandes de stages.

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Un Australien passe par-dessus bord du Quantum of the Seas

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Un Australien passe par-dessus bord du Quantum of the Seas
Tahiti, le 26 avril 2023 – Un Australien serait passé par-dessus bord du Quantum of the Seas, dans la nuit de mardi à mercredi, rapportent nos confères de Radio 1. Le paquebot de croisière naviguait en direction de Hawaii après s'être arrêté à Tahiti et Moorea la semaine dernière.
 
Un Australien serait passé par-dessus bord, dans la nuit de mardi à mercredi, alors qu'il effectuait une croisière à bord du paquebot Quantum of the Seas. C'est ce qu'indiquent nos confrères de Radio 1 qui relayent l'information rapportée par plusieurs médias anglophones. L'homme effectuait une croisière Brisbane (Australie) – Honolulu (Hawaii). Le bateau avait fait escale à Tahiti et Moorea les 20 et 21 avril et se trouvait à 14 000 km des côtes hawaiiennes quand l'accident est survenu, vers 23 heures, indiquent nos confrères.
 
Selon un porte-parole de la compagnie Royal Caribbean Cruise Line, qui opère le Quantum of the Seas, interrogé par SkyNews, “l'équipage a immédiatement lancé les recherches et une opération de sauvetage, en travaillant en étroite collaboration avec les autorités américaines”. Les recherches ont duré deux heures et ont été arrêtées à 1h30 du matin. Un passager a rapporté au Daily Mail Australia que l'homme disparu “était le compagnon d'une personne décédée sur le bateau à la suite d'une urgence médicale” une heure et demie auparavant. Une information non confirmée par la compagnie qui confirme toutefois qu'un de ses clients était bien passé par-dessus bord, indique Radio 1.

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Le Salon du tīfaifai fait son grand retour

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Le Salon du tīfaifai fait son grand retour
Tahiti, le 26 avril 2023 – La 22e édition du Salon du tīfaifai s'est ouverte ce mercredi, au Hilton Hôtel Tahiti, à Faa'a. Le public est invité à venir y découvrir les créations de 22 artisans jusqu'à samedi.
 
Cela fait trois ans qu'il n'avait plus eu lieu. Le Salon du tīfaifai, organisé par l’association Te Api Nui o te Tīfaifai, fait son grand retour avec la 22e édition, qui se déroule depuis ce mercredi et jusqu'à samedi, de 8 à 17 heures, à l'hôtel Hilton de Faa'a. Vingt-deux artisans sont sur place pour faire découvrir au public leurs créations et leur savoir-faire. À leurs côtés, on retrouve quatre artisans de l'association Artisanat d'art, invités pour une rencontre des univers de la bijouterie et du tissu.
 
Tout au long de ce salon, les artisans pourront participer à deux concours, l'un de confection d'un abat-jour, l'autre d'un paravent à trois panneaux. La remise des prix aura lieu samedi, à 14 heures. Et cette année encore, les visiteurs auront la possibilité de s'exercer à cet art qui demande patience et minutie, au cours d'ateliers mis en place jeudi et vendredi. Ils pourront alors confectionner un chemin de table.

Ateliers
Ateliers de confection d'un chemin de table, jeudi 27 et vendredi 28 avril, de 9 à 11 heures et de 13 à 15 heures, à l'hôtel Hilton, à Faa'a.
Tarif : 5 000 Fcfp/personne
Renseignements : 87.72.96.30 (Béatrice Legayic)

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Comment effectuer une procuration

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Comment effectuer une procuration
Tahiti, le 26 avril 2023 – Le haut-commissariat rappelle la démarche à suivre pour effectuer une procuration, alors que le second tour des élections territoriales aura lieu ce dimanche.
 
À quatre jours du second tour des élections territoriales, le haut-commissariat rappelle comment faire une procuration pour les électeurs qui ne peuvent pas se déplacer dans les bureaux de vote le jour du scrutin. La personne choisie pour voter à la place de l'électeur indisponible doit obligatoirement jouir de ses droits électoraux. Elle peut être inscrite dans un bureau de vote différent. En revanche, elle ne peut détenir qu'une seule procuration établie en France ou en Polynésie, et une seule établie à l'étranger. La démarche peut être effectuée au commissariat de police, à la brigade de gendarmerie, au tribunal de première instance ou directement en ligne sur www.maprocuration.gouv.pf et doit être faite par la personne qui donne sa procuration. Cette dernière doit être munie de sa carte d'identité ainsi que du formulaire de demande sur lequel doit figurer son numéro national d'électeur ainsi que celui du mandataire. La demande est ensuite envoyée aux mairies concernées. Le haut-commissariat rappelle que ces formalités nécessitent un délai d'instruction mais aussi de transmission. Il invite donc les électeurs à effectuer leurs démarches le plus rapidement possible afin d'éviter qu'elles ne puissent aboutir. Il rappelle enfin que la procuration peut être établie soit pour un scrutin donné, pour un ou deux tours, soit pour une durée de son choix dans la limite d'un an.

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Une élection Miss Tahiti 2023 sous le thème des femmes guerrières

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Une élection Miss Tahiti 2023 sous le thème des femmes guerrières
Miss Tahiti 2023 - 
Tahiti, le 26 avril 2023 – Lors de la présentation des dix candidates à l'élection Miss Tahiti 2023 mercredi, la présidente du comité Miss Tahiti, Leīana Faugerat, a dévoilé le thème de cette année, le triangle polynésien et les femmes sacrées. Elle a également annoncé, avec le directeur régional de Polynésie la 1ere, Jean-Philippe Lemée, la sortie d'une mini-série quotidienne sur les coulisses de l'organisation de l'élection. Cette “téléréalité” sera diffusée tous les jours à partir du 12 juin, jusqu'au soir l'élection, le 23 juin.
 
Les visages des dix candidates à l'élection de Miss Tahiti 2023, qui se déroulera le 23 juin prochain, ont été dévoilés mercredi par le comité Miss Tahiti, à l'occasion d'une conférence de presse organisée à l'Intercontinental. Les participantes sont à découvrir en pages 8-9. “Comme chaque année, je trouve les trouve toutes magnifiques, par leur physique ou par leur personnalité”, s'est également réjouie Leīana Faugerat, la présidente du comité après la présentation. Pour cette édition, 25 candidatures ont été reçues, dont la plupart étaient libres, une chose rare comparée aux précédents castings., “On a eu beaucoup de candidates libres pour la simple raison qu'avec les territoriales, les communes n'ont pas voulu organiser d'élections de miss. Donc nous n'avons pas eu de Miss Marquises, Moorea...”, a expliqué la présidente. Lors de cet événement, Leīana Faugerat a notamment présenté les grandes lignes du déroulement de l'élection, mais également le thème de cette année : les femmes guerrières et le triangle polynésien. “On voulait vraiment prendre un cap culturel pour cette édition et faire en sorte que les candidates puissent porter ce thème à travers l'aventure. L'idée, c'est vraiment de mettre en avant les femmes sacrées du triangle polynésien. On va donc, à travers ce triangle et les mythes qui l'entourent, comme la pieuvre Tumu Rai Fenua, retracer le chemin des étoiles et des îles. On va parler des Samoa, de Rapa Nui... Il y aura vraiment beaucoup de surprise”, a expliqué Hinatea Colombani, membre du comité. Le comité Miss Tahiti qui d'ailleurs accueille cette année deux nouvelles personnes et plus précisément deux anciennes miss : Tumateata Buisson et Matahari Bousquet. Elles ont notamment en charge le coaching des candidates et une partie de la communication.
 
Le thème du gala annuel qui se tiendra le 26 mai prochain à l'Intercontinental, sera lui plus glamour. En effet, il se basera sur le principe du MET Gala, qui est un bal historique new-yorkais créé en 1948. Il est l'un des événements des plus chics et exclusifs du monde de la mode.
 
Une série de “télé-réalité”
 
Parmi les nouveautés de cette année, l'une d'elles a retenu l'attention du public. En effet, présent lors de la conférence, le directeur régional de Polynésie la 1ere, Jean-Philippe Lemée, a annoncé le lancement d'une mini-série sur les coulisses de l'élection : “Il y aura pour cette édition un événement qui sera je l'espère fédérateur. Nous allons réaliser et diffuser une mini-série sur cette élection Miss Tahiti 2023. Elle s'intitulera : La naissance d'une reine. La série sera diffusée à partir du 12 juin tous les soirs en prime time. Elle va nous accompagner jusqu'au soir de l'élection et sera une sorte de téléréalité. Nous allons également développer le numérique avec des contenus exclusifs qui seront proposés pour suivre le parcours et cette aventure”. Selon Leīana Faugerat, cette série serait “une demande du public”“nous avons de nombreuses personnes qui nous ont sollicité depuis quelques années en nous disant : On ne voit que les strass et les paillettes et on ne voit pas les backstages, les coulisses, la préparation des candidates, toute l'organisation.... Donc on a décidé de développer ce projet avec Polynésie la 1ere, qui va nous suivre au quotidien pendant tous les shootings, les tournages et les répétitions”. Et si pour l'instant le rythme n'est pas encore trop élevé pour les candidates, il devrait vite s'intensifier. “Depuis le mois de mars, elles sont sollicitées tous les deux jours, mais ça va bientôt s'accélérer, avec des répétitions quotidiennes”, a précisé la présidente du comité Miss Tahiti.
 
Et l'élection Miss Tahiti 2023 démarre dès aujourd'hui puisque les votes sont d'ores et déjà ouverts. Pour voter, il faudra envoyer “Miss Tahiti” suivi du numéro de votre candidate préférée au 7588.
 

Matahari Bousquet, nouvelle coach des candidates : “Si je devais leur dire quelque chose, ce serait de profiter de chaque instant”.

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Pas de nouvelle prise en charge des cancers pendant cinq semaines

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Pas de nouvelle prise en charge des cancers pendant cinq semaines
Tahiti, le 26 avril 2023 – En raison de la panne d'un des deux appareils de radiothérapie du CHPF, aucun nouveau traitement contre le cancer ne pourra débuter sur le territoire pendant cinq semaines, délai nécessaire pour la réparation de l'appareil. Les patients déjà pris en charge au CHPF pourront quant à eux continuer leur traitement, grâce à un élargissement des horaires du service durant cette période.
 
Un des deux appareils de radiothérapie utilisé pour le traitement de maladies cancéreuses au Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) est tombé en panne en fin de semaine dernière. Dans un communiqué, la présidence indique qu'il ne pourra être réparé avant près de cinq semaines. Ce délai est notamment dû au temps nécessaire pour la réception des pièces utiles à sa réparation, mais aussi à la venue sur le territoire d'un technicien spécialisé et à la mise à jour des paramétrages de l'appareil.
 
Les patients en cours de traitement en radiothérapie continueront à être accueillis. Pour pallier le manque du second appareil, les horaires du service ont été élargis de 6 à 23 heures. En revanche, aucun nouveau patient ne sera admis au cours de cette période et ne pourra donc être traité sur le territoire. Il sera alors proposé aux malades une évacuation sanitaire, avec l’appui d’une cellule de coordination et d’accompagnement, en partenariat avec la Caisse de prévoyance sociale, l’Institut du cancer de Polynésie française, l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale et les services du haut-commissariat, afin de faciliter les démarches préparatoires pour le patient et son entourage, tout en assurant un soutien psychologique, indique le communiqué.

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Le MMA intègre le brevet professionnel polynésien d’éducateur sportif

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Le MMA intègre le brevet professionnel polynésien d’éducateur sportif
Tahiti, le 26 avril 2023 – Le conseil des ministres a créé, ce mercredi, une nouvelle mention du brevet professionnel polynésien d’éducateur sportif (BPPES) : “MMA”. Il répond ainsi à une demande de la Fédération polynésienne de lutte, arts martiaux mixtes, jiu-jitsu brésilien et disciplines associées (FPLAJDA), qui a obtenu fin 2019 la délégation de service public pour la discipline, qui connaît depuis quelques années un très fort engouement. Cette nouvelle mention vient répondre à un besoin d'encadrement et de sécurisation de la pratique.
 
À la demande de la Fédération polynésienne de lutte, arts martiaux mixtes, jiu-jitsu brésilien et disciplines associées (FPLAJDA), il est créé une nouvelle mention du brevet professionnel polynésien d’éducateur sportif (BPPES) : “arts martiaux mixtes”, plus communément appelés “mixed martial art” ou MMA. Il s’agit de la 13e mention du BPPES après celles déjà créées :
- “Basket-ball” et “Va’a” en 2016 ;
- “Karaté et disciplines associées”, “Judo-jujitsu”, “Tennis”, “Volley-ball et volley-ball de plage” en 2017 ;
- “Golf” et “Lutte et disciplines associées” en 2019 ;
- “Voile multi-supports jusqu’à 6 milles nautiques d’un abri” en 2021 ;
- “Aviron indoor” et “Jiu-jitsu brésilien” en 2022 ;
- “Activités subaquatiques” en février 2023.
 
 
Pour information, cette fédération, présidée par Hiro Lemaire, a obtenu la délégation de service public pour la discipline des arts martiaux mixtes par arrêté du 27 décembre 2019. Depuis cette date, le MMA constitue une discipline sportive à part entière reconnue en Polynésie française. Rendue très médiatique grâce aux organisations ou ligues professionnelles telles que l’Ultimate fighting championship ou UFC, Bellator, One championship, Cage warrior, cette activité s’est rapidement développée en Polynésie française, sous la vigilance de la FPLAJDA. Depuis la fin de la crise sanitaire liée au Covid-19, la fédération a vu le nombre de clubs doubler et compte actuellement 54 clubs affiliés. Le nombre de licenciés est également en forte progression avec une augmentation de plus de 30% des effectifs, atteignant 890 personnes à ce jour.
 
Dans sa mission d’organisation, la FPLAJDA met au centre de ses préoccupations la sécurisation de la pratique. À ce titre, son cadre technique, Yannick Hartmann, a très tôt identifié le besoin de former l’encadrement en initiant une filière de formation fédérale. Ainsi, dans sa structuration, la création d’une qualification professionnelle est la suite logique, en répondant à deux objectifs majeurs : d’une part, garantir l’intégrité physique et morale des pratiquants en s’assurant que les encadrants détiennent les compétences requises, et, d’autre part, ouvrir des perspectives professionnelles aux éducateurs sportifs qui pourront envisager une pratique d’encadrement rémunérée, lors de séance de découverte, d’initiation, d’apprentissage ou d’entrainement, auprès de tout public.

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“On a toujours dit que les élections locales n'étaient pas des référendums”

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“On a toujours dit que les élections locales n'étaient pas des référendums”
Tahiti, le 26 avril 2023 – Député et futur président du Pays en cas de victoire du Tavini aux territoriales, Moetai Brotherson a accordé un entretien à Tahiti Infos pour détailler le programme du Tavini avant le second tour : Géopolitique, environnement, fiscalité, autodétermination et coût de la vie au programme…
 
La géopolitique du Pacifique est peu présente dans cette campagne des territoriales. Le sujet est pourtant particulièrement important pour le Tavini, sur le fait de savoir comment on garantit la sécurité et la souveraineté de la Polynésie dans un contexte de tensions dans le Pacifique, notamment si on est indépendant demain ?

“Il faut aussi d'abord poser la question à la France, qui est la patrie des droits de l'Homme. C'est un grand pays avec de grandes valeurs, qui est intervenu dans des zones où elle n'avait pas de colonies, ni de territoires. La question que je pose à la France, c'est est-ce que vous avez uniquement une approche patrimoniale du sens commun et de l'Humanité ? Ou est-ce que la France joue son rôle de grande puissance humaniste et prête à défendre même des peuples qui ne sont pas sous son administration ? La réponse a déjà été donnée dans un passé récent. Aujourd'hui, la France est une grande puissance humaniste. C'est la conception que moi j'en ai.”
 
C'est à dire qu'on garde un lien avec la France dans votre vision de l'indépendance de la Polynésie ?

“Bien sûr. Les indépendances aujourd'hui ce ne sont pas les indépendances des années 60. On n'est plus dans le même contexte. Le monde a évolué. Il y a une mauvaise compréhension, alimentée par nos adversaires, de la réflexion du Tavini huiraatira. S'il y a un parti qui, depuis sa création, réfléchit en termes de géopolitique mondiale, c'est le Tavini. À l'époque des essais nucléaires, il fallait internationaliser le combat et cela fait très longtemps qu'on a été les premiers à aller aux États-Unis. On a des relations avec tous les pays du Pacifique. On a rencontré tous les grands leaders du monde. On n'est pas pour une indépendance autarcie, refermée sur elle-même, où on va retourner aux champs, habiter dans des grottes à manger des tubercules. Ce n'est pas ça l'indépendance. La compréhension de la géopolitique mondiale existe depuis toujours au Tavini. Notre vision des choses, par contre, c'est un peu celle des mouvements non-alignés qui s'est créée dans les années 60 au sein des Nations Unies. C'est de dire qu'on n'a pas envie d'être assimilés à un bloc ou l'autre. On veut pouvoir avoir des relations avec tout le monde. Dans notre bassin naturel, il y a un ensemble de grandes puissances. La France, historiquement, est présente alors qu'elle n'a pas de frontières directes hexagonales avec le Pacifique. Mais c'est aujourd'hui la seule puissance européenne qui est encore présente dans le Pacifique. Nous avons l'intention de garder de bonnes relations avec la France. On n'est pas dans un réflexe anti-français, ce n'est pas du tout ça.”
 
Est-ce qu'on peut résister à des pressions financières, économiques ou sécuritaires quand on est non-aligné ?

“Il faut un sens des responsabilités de la classe politique. Il faut avoir aussi une vraie volonté de développer ce pays par ses ressources propres et pas simplement en faisant financer des espèces d'éléphants blancs, des projets pharaoniques par des puissances extérieures pour pouvoir dire : ‘Vous voyez on a des milliards et on va créer des milliers d'emplois.’ Alors que si on regarde bien ce qu'a fait la Chine avec sa politique de la dette, ce n'est pas ce qui s'est produit. Tous les projets d'infrastructures financés par la Chine dans le Pacifique, ce sont des ouvriers chinois qui sont venus travailler, des entreprises chinoises et il y a eu très peu d'embauches locales sur ces grands projets. Ce n'est pas ce qu'on veut.”
 
Le Tavini ne tient-il pas deux discours avec d'un côté Oscar Temaru qui souhaite vendre les droits d'exploitation des ressources marines profondes de la Polynésie aux puissances étrangères et vous qui signez un moratoire contre l'exploitation de ces ressources ?

“Non, là-encore c'est une incompréhension. Il n'y a qu'un seul discours au Tavini, c'est le même depuis le début. Pendant des années, on a voulu nous faire croire qu'il n'y avait rien au fond de nos océans. Et comme pendant des années Oscar Temaru a crié dans le désert que les essais nucléaires étaient dangereux. On l'a traité de fou, pendant des années alors qu’il disait qu'il y a du cobalt, des terres rares, énormément de ressources au fond de l'océan, on l'a aussi traité de fou… Aujourd'hui, tout le monde reconnaît qu'il y a cette énorme fortune potentielle au fond de notre océan. Partant de là, on dit qu'en l'état actuel de la technologie, il est hors de question d'exploiter ces ressources. Car ce serait tuer l'océan. Et tuer l'océan, c'est tuer le berceau de l'humanité et on n'est pas dans ce schéma-là. Contrairement aux autres, on est allé voir en Papouasie-Nouvelle Guinée, on est allé voir ce qu'a fait la société Nautilus. Et c'est absolument atroce ce qui est fait aujourd'hui en termes environnementaux… Maintenant se pose la question dans 50 ans, 100 ou 200 ans. Est-ce que la technologie atteindra un niveau suffisant pour pouvoir éventuellement aller chercher ces ressources sans détruire l'océan ? Aujourd'hui, on n'en sait rien. Ce qui est sûr, c'est qu'on diffère de nos camarades autonomistes. Le statut dit qu'on est compétent en matière d'exploration et d'exploitation. Mais ils oublient la virgule : “À l'exception des ressources stratégiques.” Ces ressources stratégiques, c'est la France. Et c'est là que le discours d'Oscar Temaru dit qu'aujourd'hui cela ne nous appartient pas et qu'on rappelle qu'on est souverain sur ces ressources. Cela ne veut pas dire que parce qu'on est souverain, on veut aller exploiter. La réalité c'est que si, demain, brisant ses engagements, l'État français décidait d'aller exploiter ces matières premières stratégiques, nous, on n'aurait que nos yeux pour pleurer. Statutairement et constitutionnellement aujourd'hui, c'est la France qui a la main sur ces matières premières stratégiques.”
 
Il y a bien une vente de droits de pêche dans la ZEE pour le projet aquacole ?

“Bien-sûr, ce projet aquacole, tant qu'on n'a pas la maîtrise du cycle complet depuis l'écloserie, il faut bien aller chercher des juvéniles. Donc, les droits de pêche dont il est question là-dedans ne concernent que la récupération de juvénile pour alimenter et ensuite élever les posions. Mais il faut arrêter les mensonges.”
 
Autre sujet absent de la campagne, l'environnement et surtout l'urgence climatique. Comment est-ce qu'on éveille les consciences et qu'est-ce qu'on fait sur ce sujet ?

“Il y a deux questions, l'environnement en général, avec le traitement des déchets – la pollution qu'on subit directement – et le réchauffement climatique. Une question très compliquée car on pourrait être le pays le plus vertueux du monde, ce n'est pas nous qui allons changer les équilibres atmosphériques et géo-climatiques du monde. Tant que la Chine continuera à avoir des centrales au charbon, l'Australie, etc. En attendant, il faut essayer d'être nous-mêmes le plus vertueux possible. Il faut s'y préparer d'abord en termes agricoles. Si d'ici 10 ans on se prend 1,5 degré dans la vue en termes de température ambiante, l'agriculture ne va pas fonctionner de la même manière qu'aujourd'hui. Il y a des espèces qui ne vont plus pousser, d'ailleurs. Il faut se poser ces questions-là de la résilience de notre modèle agricole par rapport à cette augmentation prévisible de la température. (…)”
 
Sur la question de la fiscalité, vous souhaitez la suppression de la TVA sociale. Comment remplace-t-on cette ressource financière ?

“On n'a pas dit que c'était simple. On n'a pas dit, contrairement au Amuitahira'a, qu'on allait la supprimer au premier conseil des ministres. On a dit qu'on allait la supprimer de manière programmée. Comment est-ce qu'on compense les 9 milliards ? Il faut réfléchir globalement. Aujourd'hui, c'est l'équilibre des comptes sociaux qui est en jeu. C'est quoi ? C'est un ensemble de prestations, les cotisations, et en face c'est des régimes, vous avez les prestations familiales, la retraite, l'assurance maladie. Sur chacune de ces branches-là, il y a des choses à faires qui permettront d'équilibrer les comptes sociaux sans qu'on ait besoin de cette TVA sociale. Donc ce n'est pas forcément 9 milliards de Fcfp qu'il faut substituer. Une étude a été faite en 2021 sur les retraites. Les chiffres démontrent que pour arriver à équilibrer les retraites, il faudrait 4 000 actifs de plus. Nous on veut développer l'emploi. Maintenant sur les 4 000 actifs, vous avez des gens qui sont au RNS. Et on va se poser la question d'ici quelques années de leur départ à la retraite. Si on ne fait rien, on va se retrouver ans quelques années face à un mur qui s'appelle le moni rū'au. (…) Maintenant si on fait évoluer le régime de retraite, on arrive à inclure le RNS dans un système plus globalisé, on augmente le nombre de cotisants et on peut équilibrer le régime des retraites. (…) On va prendre l'assurance maladie. On a, à peu près, un peu moins de 12 000 fonctionnaires d'État. Ils cotisent à la sécurité sociale à la fois pour leur retraite et pour la maladie. Sauf qu'on peut comprendre qu'ils soient attachés à rester à la sécurité sociale pour leur retraite. Mais, en revanche, on peut quand même se poser la question pour l'assurance maladie. Aujourd'hui un fonctionnaire d'État tombe malade, se soigne ici et s'il est évasané il l'est par les moyens de la Polynésie.”
 
Vous proposez d'augmenter la CST sur les hauts salaires au-dessus de 600 000 Fcfp. Combien allez-vous récupérer de recettes fiscales ?

“Là-dessus, la discussion va se porter sur les tranches et les taux. Encore une fois quand on parle d'imposition, il y a un proverbe qui dit, ‘trop d'impôt tue l'impôt’. Il faut discuter avec les partenaires sociaux, les syndicats, pour dire : qu'est-ce qui est acceptable et qu'est-ce qui reste efficace ? Si je vous dis aujourd'hui qu'à partir de deux millions de Fcfp, ce sera 80%. Est-ce que cela va fonctionner ? Non. Il faut des discussions avec les partenaires sociaux. Ici, il n'y a pas marqué Macron.”
 
Une question anime cette campagne, c'est celle de la vie chère. Que proposez-vous pour atténuer les effets de l'inflation ?

Là-aussi, il ne faut pas mentir aux Polynésiens. Si demain, je vous dis que je vais faire baisser le prix du caddy de 50%, ce serait mentir. Il faut agir partout où on peut agir. Le premier levier, c'est cette TVA sociale, qui n'a de TVA que le nom puisqu'elle n'est pas reversée. Donc, contrairement à ce que nous disent nos copains d'en face, ce n'est pas juste 1% d'inflation qui est provoqué par ce 1% de TVA sociale. Ça dépend du nombre d'intermédiaires. Si vous en avez 5, c'est 5%... Ensuite, il y a des facteurs exogènes. Le prix de tout ce qui est importé, ce n'est pas nous qui le fixons. Il y a des coûts de production, de transport et des marges. Nous disons qu'il faut contrôler mieux les marges. Parce qu'aujourd'hui, pour le même produit, force est de constater que dans différents établissements vous avez des différences qui sont inexplicables. Il y a des gens qui se comportent bien et il y a des gens qui se comportent moins bien. Sauf qu'on a dépeuplé la DGAE et qu'il n'y a plus suffisamment de contrôleurs, d'une part, et que les procédures qui sont utilisées font que c'est tout juste si on ne fait pas de publications dans les journaux pour prévenir qu'on arrive, d'autre part. Forcément, les commerçants qui vont être contrôlés, ils s'adaptent.”
 
À ceci près qu'on ne peut pas imposer les marges ?
“On ne dit pas imposer les marges, on dit contrôler les marges. On agit sur le contrôle des marges. Ensuite, sur les produits importés, on ne peut pas contrôler les coûts de production. On ne peut pas non plus imposer nos désirs à CMA-CGM et toutes les grandes compagnies qui importent nos produits. L'élément sur lequel on peut agir, c'est la taxation sur le prix CAF. Certains ne veulent agir que sur le “F” et ne taxer que sur le coût-assurance. Nous disons que c'est dangereux. En revanche, on dit qu'on avait un coût du fret avant que l'inflation ne décolle et qu'on peut, peut-être, figer ce coût du fret et appliquer la taxe là-dessus. Sur le prix CAF, mais avec un “F” figé avant que les prix ne décollent. (…) Ces mesures mises bout-à-bout vont avoir une modification à court terme sur le prix du caddy. Ensuite, il y a une réflexion à avoir sur les PPN. Aujourd'hui, on se retrouve avec des produits nocifs sur la santé en PPN et avec un panier défini de manière uniforme alors que les habitudes alimentaires ne sont pas les mêmes à Tahiti, aux Tuamotu ou aux Marquises. Et il faut arriver, comme cela a été préconisé par l'APC, à une liste très réduite de PPN (…). Mais sur le long terme, si on veut s'exonérer des facteurs exogènes, il faut favoriser la production locale.”
 
Sur la question de l'autodétermination, votre discours est de dire qu'en cas de victoire vous irez voir l'ONU pour dire que les indépendantistes sont désormais majoritaires en Polynésie. Vu le repositionnement de Gaston Flosse, comment expliquer à l'ONU que vous êtes majoritaires avec 35% des voix ?

“Je pense qu'on va attendre les résultats du 30 avril. Mais, là-aussi, je pense qu'il faut être honnête vis-à-vis des Polynésiens et des Nations Unies. Quand nous avons fait le lobbying pour la réinscription et que nos adversaires nous opposaient le fait qu'ils gagnaient les élections locales, on a toujours dit que les élections locales n'étaient pas des référendums. Ce sont des élections locales. On ne peut pas aujourd'hui aller voir l'ONU et dire l'inverse. Dire que parce qu'on a gagné les élections territoriales, tout le monde est devenu indépendantiste. Non, ce serait faux. Je pense que le Tavini va l'emporter dimanche, ça ne veut pas dire que tout le monde est devenu indépendantiste. Nous allons dire à l'ONU qu'aujourd'hui, il y a trois députés indépendantistes élus par le peuple polynésien. Ça veut dire que cette peur de l'indépendance et que ce plafond de verre a été brisé. Vous avez un exécutif issu du parti indépendantiste. Tout ça pour aller, non pas imposer l'indépendance, mais demander à l'État, comme on le fait depuis 2013, de venir à la table des négociations.”
 
Nuihau Laurey du A Here ia Porinetia ou même Teva Rohfritsch du Ia Ora te Nuna'a disaient encore tous deux cette semaine que la question de l'autodétermination devrait nécessairement être posée un jour, mais à échéance 15 ou 20 ans et en tout cas lorsque la Polynésie aura les moyens de son indépendance. Est-ce que ce n'est pas ça le nouveau discours de vérité du Tavini sur l'indépendance ?

Mais c'est ce qu'on dit depuis le début.”
 
Vos adversaires vous reprochent d'avoir été moins mesurés par le passé sur ce sujet ?

Nos adversaires nous prêtent des propos qui ne sont pas les nôtres. (…)”
 
Quand Oscar Temaru dit qu'une victoire aux élections vaudra référendum, ce sont bien ses propos ?

Je l'ai dit en meeting. C'est une question de vécu et de perception. La manière dont on s'exprime dépend de la manière dont on s'est construit. Oscar Temaru s'est construit dans la lutte dure contre un système qui avait fait de lui l'ennemi de l'État parce qu'il disait la vérité. Donc, il a un vécu que je n'ai pas. Quand je suis né, il y avait encore trois ou quatre essais atmosphériques. J'ai cinq enfants qui tous sont nés après le dernier essai nucléaire. On n'a pas le même vécu, mais on a le même objectif.”
 

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Entraînement tactique à la recherche en mer avec la 25F

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Entraînement tactique à la recherche en mer avec la 25F
Tahiti, le 26 avril 2023 – L'équipage de la Flottille 25F des Forces armées en Polynésie française s'est envolé mercredi matin à bord de l'un de ses cinq Falcon 200 Gardian afin de procéder à un vol d'entraînement au sauvetage en mer au large de Moorea puis de Tahiti. Un exercice délicat qui constitue la “mission socle” de la Flottille. Tahiti-Infos a pu monter à bord. 

Après le traditionnel largage des bulletins électoraux mardi au large de Rapa, Hereheretue et Tematangi, l'équipage de la Flottille 25F des Forces armées en Polynésie française (FAPF) a quitté le GAM de Faa'a mercredi matin pour procéder à un vol d'entraînement au sauvetage en mer dit “SAR/SECMAR” –Search and rescue/ Secours maritime– à bord d'un Falcon 200 Gardian. Dans le cadre de cet exercice de simulation, l'avion s'est tout d'abord rendu au large de Moorea pour rechercher un poti marara en panne de moteur à vue et au radar. Après avoir déterminé la position du bateau, les six membres de l'équipage sont passés sur la recherche à vue d'homme à la mer. Une fois l'identification simulée, le largage de la chaîne SAR, soit d'un canot de sauvetage, a été réalisé à basse altitude. 
 
Mais avant de larguer le canot, les militaires de la 25F ont, tel que l'explique Philippe Kiffer, capitaine de corvette et commandant en second de la 25F, lancé des fumigènes : “Afin de trouver la bonne position pour le largage de canot, de garder l'homme à la mer en vue et d'avoir un bon axe de largage à proximité de la personne ou de l'objet, nous utilisons des fumigènes qui durent dix minutes et des marqueurs composés d'un colorant qui restent un certain temps. Cela nous permet de marquer l'axe de progression vers la personne.”

​Aérologie et dérive des navires
Entraînement tactique à la recherche en mer avec la 25F
S'il y a “toujours des contraintes particulières quel que soit l'endroit” en matière de sauvetage en mer, Philippe Kiffer explique qu'en Polynésie, ces contraintes peuvent relever de l'aérologie, notamment avec les îles hautes où il peut y avoir des turbulences avec des recherches un peu compliquées, ou de courants marins difficiles dans les zones lagunaires”. Les marées peuvent également “rapidement faire varier les dérives des navires et des naufragés”. 
 
Le sauvetage en mer est la première mission de la Flottille 25F en Polynésie. Mais outre cette “mission socle”, elle participe à l'action de l'État en mer et à la surveillance des pêches, de la Zone économique exclusive (ZEE) et de la zone polynésienne. Elle participe également à “tout ce qui relève des évacuations sanitaires et du suivi des atolls”, précise le capitaine Kiffer. “Nous prenons régulièrement des photos des atolls pour que nous puissions y retourner en cas de catastrophe naturelle et procéder à un état des lieux des infrastructures”.

​Flottille renouvelée
Entraînement tactique à la recherche en mer avec la 25F
Pour mener ces missions à bien, la 25F dispose donc de cinq Falcon 200 Gardiandes jets d'affaires construits par Dassault Aviation à la fin des années 1980 qui ont été “fortement modifiés par la marine pour pouvoir faire du sauvetage en mer en priorité”. Cet avion a été choisi par l'armée en raison, notamment de sa rapidité puisque sa vitesse de croisière atteint 800 km/h. Et tel que le rappelle Philippe Kiffer, cette puissance qui s'accompagne d'une autonomie de cinq heures, permet une grande capacité de projection sur le territoire : “Cet avion va vite mais il va aussi loin contrairement à un avion à hélices qui irait aussi loin mais en prenant beaucoup plus de temps. Il présente une mise en œuvre rapide puisque nous avons un délai maximal pour décoller de quatre heures et ce, de jour comme de nuit. Nous couvrons l'ensemble de la Polynésie en deux heures. Ensuite, si l'on doit aller en fond de ZEE, on devra s'arrêter aux Marquises pour faire un plein.”
 
Ces avions, qui peuvent atterrir sur 35 pistes en Polynésie de jour et une grosse dizaine de nuit, seront remplacés dès l'année prochaine. En janvier dernier, le commandant des FAPF, le contre-amiral Geoffroy d'Andigné, et le haut-commissaire, Éric Spitz, ont en effet annoncé que les “vieux Gardian” allaient être remplacés, en 2024 et en 2025, par des Falcon 50 qui disposeront notamment de meilleures capacités de surveillance nocturne. 

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Caroline Blanvillain : “il n’y a pas de luttes vaines”

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Caroline Blanvillain : “il n’y a pas de luttes vaines”
TAHITI, le 27 avril 2023 - Elle est entrée en 1998 à la Société d’ornithologie de Polynésie (SOP) Manu. Elle a participé à la sauvegarde du Monarque de Tahiti, est partie à la recherche d’oiseaux disparus, a porté l’opération de translocation du ‘upe ou bien encore mis en place des mesures de biosécurité à Rimatara et Ua Huka. À l’entendre, les résultats de toutes ces actions sont extrêmement positifs. L’urgence environnementale est bien là, mais “le monde bouge !”.

Son truc, depuis qu’elle a 5 ou 6 ans, ce sont les espèces en voie de disparition. Les animaux aux populations réduites qui sont menacés. En Polynésie, Caroline Blanvillain participe depuis vingt-cinq ans à la sauvegarde des oiseaux. Arrivée à Tahiti en 1997, cette docteure vétérinaire et docteure en science n’a pas attendu pour s’atteler à la tâche. Dès 1998, elle a rejoint la Société d’ornithologie de Polynésie (SOP) Manu pour mettre son expérience et son savoir au profit de la défense de l’avifaune.

Douceur de vivre

Née à Paris en 1966, elle a vécu au milieu des immeubles avec “un vieux papa, un papa libre, un papa poète”. La poésie est un fil directeur qu’elle suit depuis lors et qui lui fait dire que “ce qui paraît insignifiant est en fait essentiel”. À propos du Monarque de Tahiti, elle insiste sur “l’innocence” de cet oiseau, son accueil. “Quand on arrive sur son territoire, il vient nous saluer”, affirme Caroline Blanvillain. “Il y a une douceur de vie en Polynésie, dans la nature, avec les oiseaux. C’est tendre et d’une extraordinaire beauté. Et c’est cela que je veux léguer à mes enfants !

Caroline Blanvillain a déclaré très jeune vouloir devenir vétérinaire. Elle a été sensibilisée très tôt aux menaces qui pèsent sur la nature grâce, notamment, à la lecture du Royaume des animaux - Encyclopédie universelle des animaux de Maurice et Robert Burton. L’ouvrage décrivait bon nombre d’espèces disparues. “J’ai depuis, et toujours, donné toute mon énergie à la sauvegarde des espèces en danger.”

Caroline Blanvillain : “il n’y a pas de luttes vaines”
Après deux années de préparation, elle est entrée à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort où elle a étudié cinq ans. Comme elle ne pouvait pas se rendre en pleine nature, dans de grands espaces, elle a travaillé dans des zoos ainsi qu’au Museum d’histoire naturelle sur des programmes de recherche. Elle s’intéressait à l’époque aux cervidés. Elle a par exemple élucidé le cycle de reproduction du Pudu puda, le plus petit des membres de la famille des cervidés. Elle a réalisé sa thèse vétérinaire sur le transfert d’embryon interspécifique pour sauver les espèces en voie de disparition. Elle a enchaîné avec un Diplôme d’études approfondies (DEA) sur la reproduction, toujours dans un souci de sauvegarde, a réalisé une thèse de quatre ans sur l’Oryx d’Arabie, un ongulé proche de l’antilope.

Pour financer tous ces travaux, elle a travaillé pour la Société de protection des animaux (SPA). “Car il n’y a pas de financements pour les travaux sur les espèces en voie de disparition”, déplore Caroline Blanvillain.

Les oiseaux en danger

En 1997, en arrivant en Polynésie, elle n’a trouvé ni cervidés, ni mammifères natifs menacés. “Par contre, il y avait six espèces d’oiseau en danger critique d’extinction”. Quelques mois plus tard, l’activiste est entrée à la SOP Manu. Entre 1998 et 2002, elle a consacré six mois par an, chaque année, à la sauvegarde du Monarque de Tahiti, l’un des oiseaux les plus menacés au monde. Il y avait alors moins d’une vingtaine d’individus. Plusieurs actions ont été menées, avec des volontaires : élimination des menaces (petite fourmi de feu, merle des Moluques, bulbul) ; arrachage de plantes invasives ; plantation d’espèces natives… Plus de 4 000 personnes bénévoles ont participé à la restauration de l’habitat du monarque et 4 000 plantes ont été mises en terre. Au dernier recensement, les monarques de Tahiti étaient 136. Il a fallu plus de vingt ans pour obtenir cet effectif, mais l’espèce est “très paresseuse en termes de reproduction”, justifie Caroline Blanvillain.

Caroline Blanvillain : “il n’y a pas de luttes vaines”
La vétérinaire est aussi partie à la recherche d’un oiseau porté disparu : la Gallicombe érythroptère. Elle a arpenté une dizaine d’îles inhabitées des Tuamotu-Gambier qui n’avaient pas été explorées depuis les années 1920. Elle a fini par découvrir au moins cinquante Gallicolombes et plus d’un millier du très rare Chevalier des Tuamotu. Aux marquises, elle a entrepris la réintroduction du Carpophage des Marquises (le ‘upe). Des couples, vivant à Nuku Hiva, où ils étaient chassés et en voie d’extinction, ont été déplacés à Ua Huka. “Les habitants n’avaient pas conscience qu’ils côtoyaient des oiseaux qui ne vivaient que sur leur île et qui étaient donc uniques au monde !” Aujourd’hui, les ‘upe vivent paisiblement à Ua Huka et à Nuku Hiva. Leur population augmente.

J’ai aussi porté beaucoup d’attention à la biosécurité. C’est une grande préoccupation”, témoigne Caroline Blanvillain. Rimatara est, avec Ua Huka et Rapa, une des trois seules îles de la Polynésie française indemne du rat noir. Dans les deux premières vivent le Vini’ura ou Lori de Kuhl, une perruche aux couleurs vives, et le Oroma’o ou Rousserole de Rimatara, des petits passereaux jaunes, ou vert olive à Rimatara, et le Pihiti ou Lori Ultramarin à Ua Huka, une perruche de couleurs bleu et blanc. Caroline Blanvillain assure que ces espèces ne survivraient pas à l’arrivée du rat noir. Elle a donc mis en place des gestes de biosécurité.

Caroline Blanvillain : “il n’y a pas de luttes vaines”
Sur tous les fronts

Caroline Blanvillain est l’une des sept salariés de la SOP Manu. Elle reste en charge de la sauvegarde du monarque de Tahiti. Elle est toujours très attachée à la biosécurité à Rimatara et Ua Huka et assure des missions ponctuelles au besoin comme à Fatu Hiva auprès du monarque endémique de cette île des Marquises.

Le Monarque de Fatu Hiva fait l’objet d’une grande attention. Il restait 920 individus en 2002 mais seulement 24 dans une zone protégée en 2018. Les causes de cette chute rapide et sans appel sont aujourd’hui élucidées. Le rat noir est une menace ; mais n’est pas la seule. L’oiseau est aussi victime de la malaria aviaire. “On fait un battage médiatique sans précédent à ce sujet.” Un projet de centre d’élevage se concrétise pour sauver l’espèce, tandis que des opérations de piégeage des moustiques et de nourrissages des juvéniles ont été lancées. “Il y a une telle urgence, qu’on lance toutes les actions en parallèle.” Des spécialistes d’Australie, de France, d’Allemagne, du Danemark doivent porter main forte. “C’est un très gros chantier, mais l’espèce est d’importance.” Elle a un rôle environnemental mais aussi patrimonial, voire touristique. Le birdwatching n’est pas à négliger. “Le monarque de Fatu Hiva était considérée comme le messager des dieux. Il alertait les hommes des dangers à venir. Des vieux du village disent que le monarque de Fatu Hiva est capable d’imiter l’homme, comme le perroquet.

Caroline Blanvillain : “il n’y a pas de luttes vaines”
En plus d’être sur le terrain, Caroline Blanvillain écrit. Fin 2022, elle a signé le “Guide des oiseaux de Polynésie française” paru aux éditions Haere Pō. C’est le fruit de 20 ans de terrain. Avec cet ouvrage, l’activiste veut “remettre les oiseaux dans le cœur des Polynésiens”. En effet, elle a constaté que nombre d’oiseaux endémiques sont finalement si peu ou mal connus, qu’ils ont été oubliés. “Certaines personnes s’imaginent désormais que les oiseaux introduits sont des oiseaux endémiques. Il y a eu un glissement.” Elle veut redonner toute sa place aux ptilotes, aux salanganes, aux martins-chasseurs ou bien encore aux rousserolles. Le guide naturaliste traite des oiseaux terrestres endémiques de Polynésie, des oiseaux terrestres à large répartition, des oiseaux introduits, des oiseaux de mer nichant en Polynésie. Chaque espèce a sa fiche illustrée de photographies avec : l’aspect, la voix, la distribution, l’habitat et le comportement, l’alimentation, la reproduction, la longévité mais aussi sa place dans la culture polynésienne. En annexe se trouvent des données sur les habitats de l’avifaune polynésienne décrits par Jean-François Butaud, consultant en foresterie et botanique ; un texte sur les oiseaux disparus ; un lexique et bien sûr une riche bibliographie pour celles et ceux qui auraient l’envie d’aller plus loin.

Caroline Blanvillain : “il n’y a pas de luttes vaines”
Elle a également, et plus récemment, participé à la rédaction du livre “Urgence écologique au fenua, petit guide pratique pour tous” paru chez ‘Api Tahiti. “Je suis très heureuse d’en être co-auteure car l’ouvrage donne des pistes pour agir.”

Des résultats encourageants

Caroline Blanvillain est extrêmement positive. Toutes ses initiatives et leurs résultats sont encourageants. “Un certain nombre de choses a changé en profondeur comme la prise de conscience à Rimatara et Ua Huka des indispensables gestes de biosécurité.” Caroline Blanvillain raconte qu’au début de ses actions, des souris allaient nicher dans les pièges à rat car personne ne s’en préoccupait. Aujourd’hui, la population est “vent debout” derrière ses chiens capables de débusquer les rats.

Pour elle, il n’y a pas de luttes vaines. Même si l’urgence environnementale existe bel et bien, “le monde bouge !” “Si l’on n’y croit plus, alors, on n’a plus l’envie d’agir.” Une question reste toutefois en suspens : “Réussirons-nous à temps ? Gagnerons-nous la course de vitesse ?” Pour gagner la course, elle ne ménage pas ses efforts. Elle se bat au quotidien.

Caroline Blanvillain n’a pas vécu en Polynésie sans interruption depuis 1997. Elle a fait quelques années en France, à contre-cœur. “À présent, je creuse mon sillon ici. Je ne partirai plus et j’irai jusqu’au bout.

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"David contre Goliath": une collision entre des vaisseaux philippin et chinois évitée de justesse

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A bord du BRP Malabrigo, Philippines | AFP | jeudi 27/04/2023 - Dans les eaux disputées de Chine méridionale, un vaisseau des garde-côtes chinois a coupé la route d'un navire philippin qui a évité de justesse la collision, a constaté une équipe de l'AFP.

"Nous serions entrés en collision sur la proue si je n'avais pas coupé le moteur et enclenché la marche arrière", lâche Rodel Hernandez, commandant du BRP Malapuasca, un navire des garde-côtes philippins.

Pendant six jours, une équipe de l'AFP a été conviée à bord du BRP Malabrigo, un autre bâtiment philippin, pour participer à une patrouille sur 1.670 kilomètres, passant par une dizaine d'îles et de récifs.

Pendant cette période, des navires et garde-côtes chinois sont apparus à plusieurs reprises, les ont suivis et leur ont ordonné de quitter les lieux.

L'épisode, que le commandant Hernandez a décrit comme un affrontement entre "David et Goliath", est survenu dimanche en mer de Chine méridionale dont Pékin revendique la quasi-totalité.

Les Malabrigo et Malapuasca se dirigeaient vers le récif Second Thomas Shoal, où la marine philippine est stationnée pour y faire valoir ses revendications territoriales.

Le Malapascua, de 44 mètres de long, était proche du récif quand, tout à coup, un navire des garde-côtes chinois de plus de deux fois sa taille lui coupe la route.

La distance entre le navire chinois et le vaisseau philippin n'est à ce moment-là que de 45 mètres, relate le commandant Hernandez. C'est la première fois qu'il assiste à une telle scène: la collision était à deux doigts.

Seule sa rapidité d'action a permis d'éviter ce drame, a-t-il assuré. 

L'AFP a observé, au bord du Malabrigo à moins d'un kilomètre de là, le déroulé des événements. 

Un second vaisseau chinois se trouvait à proximité.

Selon le commandant Hernandez, les bateaux chinois s'interposent régulièrement, mais dimanche les vaisseaux rivaux étaient "le plus proche" d'une collision.

"Rester à l'écart"

Le Malapascua et le Malabrigo avaient pourtant signalé leur intention de naviguer dans ce secteur, précisant qu'ils voulaient y effectuer une "étude de site". Ils avaient demandé aux navires chinois de "rester à l'écart".

Une demande ignorée par les garde-côtes chinois qui ont rétorqué que les deux vaisseaux naviguaient illégalement et les ont exhortés à partir.

Le récif Second Thomas Shoal se trouve à environ 200 kilomètres de la grande île philippine de Palawan et à plus d'un millier de kilomètres de l'île chinoise de Hainan.

"Si nous relâchons notre surveillance, ils prendront bientôt le contrôle d'Ayungin (nom philippin du récif, ndlr). Nous devons donc être présents en permanence et défier leur harcèlement", insiste Rodel Hernandez.

L'incident s'est produit au lendemain de la visite à Manille du ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang, qui visait justement à désamorcer les tensions dans ces eaux contestées.

Les contentieux en mer de Chine méridionale ne sont pas rares. Pékin revendique la quasi-totalité de cette mer, y compris les îles Spratleys, faisant fi d'un jugement international selon lequel ses prétentions n'ont pas de fondement légal.

Ainsi la Chine a-t-elle réaménagé et militarisé, ces dix dernières années, des milliers d'hectares de récifs de l'archipel où ont poussé pistes d'atterrissage, ports et systèmes radar.

100 vaisseaux chinois

Samedi, les garde-côtes philippins ont identifié plus de 100 vaisseaux chinois amarrés sur le récif de Whitsun, que Manille considère comme faisant partie de sa zone économique exclusive. 

Ces vaisseaux ont été priés de battre retraite, en vain. 

Depuis son arrivée à la présidence philippine en juin dernier, Ferdinand Marcos Jr "Bongbong" a juré qu'il ne laisserait pas la Chine empiéter sur ses droits maritimes. 

Pour ce faire, il cherche à améliorer les relations avec les Etats-Unis, son allié de longue date, mises à mal par son prédécesseur Rodrigo Duterte.

La coopération entre Manille et Washington en mer de Chine méridionale s'est, en conséquence, intensifiée: début avril, les Philippines ont mis à disposition des Etats-Unis quatre nouvelles bases militaires, dont une base navale non loin de Taïwan, au grand dam de Pékin. 

De leurs côtés, les garde-côtes philippins se mobilisent pour attirer l'attention internationale sur les activités de la Chine dans cette mer contestée.

Mais avec seulement trois patrouilleurs pour surveiller ces vastes étendues d'eau, c'est un défi, souligne Jay Tarriela, porte-parole des garde-côtes philippins pour la mer des Philippines occidentales.

Naviguant en haute mer, le capitaine du Malabrigo, le commandant Julio Colarina, ne veut pas se laisser décourager. 

"Les Philippines sont peut-être une petite nation, mais notre pays possède des garde-côtes au grand cœur, désireux de servir le peuple philippin, (tout en) faisant preuve d'une loyauté et d'une bravoure extraordinaires pour protéger" l'archipel, assure-t-il.

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Quelles règles pour la fin de campagne des territoriales

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Quelles règles pour la fin de campagne des territoriales
Tahiti, le 27 avril 2023 – La campagne des territoriales s'arrête officiellement samedi, mais les règles du code électoral imposent plusieurs restrictions sur la communication des candidats dès vendredi soir à minuit.
 
Le haut-commissariat a rappelé jeudi matin les règles de fin de campagne électorale pour les élections territoriales. Officiellement, la campagne pour le second tour des élections qui aura lieu le dimanche 30 avril prendra fin le samedi 29 avril au soir à minuit. Toutefois, dès le vendredi 28 avril au soir, à partir de minuit, conformément à l'article L 49 du code électoral, il sera interdit de distribuer ou faire distribuer des bulletins, circulaires et autres documents ; diffuser ou faire diffuser par tout moyen de communication au public par voie électronique tout message ayant le caractère de propagande électorale ; procéder, par un système automatisé ou non, à l'appel téléphonique en série des électeurs afin de les inciter à voter pour un candidat ; tenir une réunion électorale.
 
Les bureaux de vote ouvriront dimanche à 8 heures et fermeront entre 18 et 20 heures. Ce qui signifie que les premiers résultats provisoires issus du dépouillement des premiers bureaux de vote à avoir été dépouillés ne pourront être diffusés qu'à partir de 20 heures dimanche soir.
 

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Aijun Zhang grand maître tai chi au fenua

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Aijun Zhang grand maître tai chi au fenua
Tahiti, le 27 avril 2023 - L'expert en arts martiaux, Charles Laux, a invité cette semaine à Tahiti le grand maître de tai chi, Aijun Zhang. Ce dernier a notamment été instructeur au célèbre monastère taoïste du Mont Wudang. Il a dispensé son savoir à une quinzaine de stagiaires tout au long de la semaine au temple Kanti de Mama'o. 

Des enchainements lents, précis, souples et des postures à tenir pendant quelques secondes, le tout accompagné d'une profonde respiration sur chaque mouvement. Depuis lundi au temple Kanti, à Mama'o, une quinzaine de stagiaires suivent l'enseignement du grand maître de tai chi, Aijun Zhang. Ce dernier a été invité au fenua par l'expert en arts martiaux, Charles Laux. “Il est maître de tai chi, de kung-fu et il a été instructeur au temple Shaolin et au temple Wudang. Il avait aussi un salon de massage à Paris où il prodiguait des soins. Aujourd'hui il a vendu son salon et il sillonne le monde pour partager son savoir. On a la même passion pour les arts martiaux et c'est pour ça qu'il a accepté mon invitation”, indique Charles Laux. 

Aijun Zhang grand maître tai chi au fenua
“Avoir l'esprit guerrier”

Le sifu Zhang est en effet une référence. Originaire du Henan, Zhang Aijun a été baigné dès son jeune âge dans la tradition des arts martiaux. Titulaire de nombreux diplômes et titres, Zhang a donc formé des élèves au monastère taoïste du mont Wudang. “Quand j'ai commencé les arts martiaux c'était avant tout pour être en bonne santé”, confie le maître qui a enseigné cette semaine à ses stagiaires le tai chi dans le style Zhao Bao. “C'est ce qui a de plus pur dans la pratique et qui se rapproche le plus des origines du tai chi”, souligne le sifu Zhang. 

Pendant deux heures l'intéressé va donc répéter inlassablement les mêmes mouvements, même si certains enchainements sont plus compliqués à saisir pour les élèves, “mais en général ils ont tous l'envie d'apprendre et de bien faire les choses”, explique le maitre tai chi. “Il y a une bonne énergie ici.” 

Dans le groupe on retrouve une majorité de personnes âgées. Mais comme le rappelle Charles Laux, “le tai chi ce n'est pas forcément que pour les personnes d'un certain âge. On a tous cette vision occidentalisée du tai chi où l'on voit des personnes âgées, mais il convient à tout le monde (...). Le tai chi à l'origine est une forme de kung-fu. Les moines pratiquaient le kung-fu parce qu'ils avaient une santé très fragile et vivaient dans des conditions difficiles. Le kung-fu leur a permis d'améliorer leur état de santé (...). Ce qui est important pour moi c'est toujours d'avoir l'esprit guerrier. L'esprit guerrier ça ne veut pas dire pour moi aller se battre. Pour moi avoir l'esprit guerrier c’est chercher à être en forme, être en bonne santé. En quelque sorte on revient à l'origine de la pratique des arts martiaux qui étaient de maintenir les gens en bonne santé”. 

Le maitre Zhang dispensera ses derniers enseignements ce vendredi au temple Kanti. Et samedi les candidates à l'élection de Miss Dragon auront en outre l'opportunité de partager un moment avec le sifu. 

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De l'argent et du bronze pour les fines lames aux championnats de Nouvelle-Zélande

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De l'argent et du bronze pour les fines lames aux championnats de Nouvelle-Zélande
Tahiti, le 27 avril 2023 - Une sélection tahitienne a pris part le week-end dernier à Auckland aux championnats d'escrime de Nouvelle-Zélande. En individuel au fleuret, Laura-Téa Louison-Grepin (U17), Louis Marie Sanchez (U17) et Alexie Lamalle (U15) ont décroché des médailles de bronze. Et en équipe, au fleuret également, la délégation tahitienne s'est parée d'argent chez les garçons et de bronze chez les féminines. 

Une délégation tahitienne a participé le week-end dernier à Auckland, aux championnats nationaux d'escrime de Nouvelle-Zélande, dédiés aux cadets et aux juniors. Lors de leur dernière participation en septembre 2022, la sélection polynésienne avait ramené une médaille d'or au fleuret grâce à Laura-Téa Louison-Grépin qui évoluait chez les cadets. La jeune Espoir était repartie également de ces championnats avec une médaille d'argent décrochée chez les juniors.  
Louison-Grépin était donc attendue à Auckland, le week-end dernier. Pas d'or ni d'argent cette fois-ci pour la sociétaire du 'Aito Papeete, mais du bronze décroché en U17. Ses camarades en sélection, Louis Marie Sanchez chez les U17 garçon et Alexie Lamalle en U15 fille se sont également parés de bronze chez les Kiwis. 

En équipe, les fines lames du fenua se sont aussi distinguées. Toujours au fleuret, les garçons se sont emparés de la médaille d'argent et chez les féminines Laura-Téa Louison-Grépin et ses partenaires ont décroché le bronze. 

“Ces résultats sont une preuve éclatante que l'escrime de Tahiti est en train de s'affirmer comme une force à prendre en compte dans le Pacifique”, indique Arnaud Bellanger, directeur technique de la fédération tahitienne d'escrime. “Il est clair que les escrimeurs de Tahiti ont travaillé dur pour arriver à ce niveau de compétition et cela a été clairement démontré par leurs performances sur le terrain. Leur engagement, leur détermination et leur talent ont été mis en évidence tout au long de la compétition, et ils ont fièrement représenté leur pays avec leur prestation.” 

À noter que ces jeunes talents auront l'occasion de s'exprimer à domicile lors des prochains Ocenia d'escrime cadet qui seront organisés au fenua fin septembre. 

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Quatre artistes polynésiens en résidence à la Cité des arts à Paris

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Quatre artistes polynésiens en résidence à la Cité des arts à Paris
Tahiti, le 27 avril 2023 – Evrard Chaussoy, Orama Nigou, Jonathan Mencarelli et Vahaeinui Doom alias Vashee sont les quatre artistes polynésiens lauréats du concours de résidence des artistes. Ils s'envoleront début août pour Paris pour effectuer une résidence de trois ou quatre mois à la Cité internationale des arts. Une expérience qu'ils attendent avec impatience pour s'enrichir à la fois sur le plan personnel et artistique.
 
La direction de la culture et du patrimoine a dévoilé, ce jeudi, les quatre artistes qui profiteront d'une résidence à la Cité internationale des arts à Paris, pour une durée de trois à quatre mois, à partir du 3 août prochain. Il s'agit du peintre Evrard Chaussoy, de l'artiste textile spécialisée en plumasserie Orama Nigou, du sculpteur Jonathan Mencarelli et de l'illustrateur Vahaeinui Doom, connu sous le pseudonyme de Vashee. Tous attendent ce moment avec impatience, et notamment de rencontrer les 325 artistes venus du monde entier et issus de toutes disciplines, avec des techniques différentes, en résidence à la Cité des arts. Ils espèrent ainsi s'enrichir humainement et artistiquement. “Ce qui me plaît le plus dans cette perspective de résidence, ce sont les rencontres sur place avec les artistes du monde entier et l'émulation qui va pouvoir en ressortir”, confie Orama Nigou. Mais la jeune artiste de Raiatea souhaite également explorer d'autres facettes de son travail. “J'aimerais explorer un aspect peut-être plus performance, que je ne développe pas beaucoup ici.” Le sculpteur Jonathan Mencarelli souhaite, lui, profiter de cette résidence pour “faire de la recherche plastique, esthétique dans le domaine de la sculpture”. “Ça passe par des rencontres, des discours avec d'autres artistes ou des gens qui sont dans le domaine professionnellement. Ça peut être avec des institutions, que ce soit publiques ou privées, et ça passe aussi par aller voir des expositions, des galeries, et trouver d'autres idées et d'avoir le temps de s'y consacrer pleinement.” Car en étant immergés pendant plusieurs mois à Paris, les artistes sélectionnés seront au cœur de ce que Vashee considère comme “la capitale de l'art”. “Je veux aussi pouvoir me nourrir les yeux. Paris et ses expositions, ce sont ces espaces-là que j'espère aller visiter.

Quête intellectuelle

Pour Evrard Chaussoy, en revanche, il s'agit plutôt d'une quête personnelle et intellectuelle. J'attends de voir où je veux en venir avec ce que j'ai à dire. Ma démarche artistique –ça fait trois ans que j'y travaille–, j'essaye de la remettre en question, d'évoluer vers quelque chose de plus profond, d'essayer de sortir du schéma où je peins un tableau et le tableau est fait. J'aimerais que le tableau ne soit plus une finalité et que mes projections soient un fragment de ma démarche, d'un message global. Je ne sais pas comment je vais y arriver, mais je suis persuadé qu'en étant immergé quatre mois et en étant ouvert aux autres, ça va me changer.”
 
Pour les artistes polynésiens, résider pendant plusieurs mois en France leur permet de s'ouvrir à d'autres horizons. Mais c'est également l'occasion de se faire connaître à l'international. “On attend tous d'avoir des opportunités, de rencontrer des personnes et pourquoi pas de faire des expositions sur Paris”, confie Jonathan Mencarelli. “Je suis en train de construire ma carrière artistique, cette résidence peut devenir une véritable opportunité de lancement de carrière pour moi si je fais ce qu'il faut pour que ça arrive”, ajoute Orama Nigou. Quant à Vashee, il indique qu'“un des objectifs est de pouvoir confronter son travail à l'extérieur et le valoriser. On espère avoir l'occasion aussi de se démarquer au milieu de cet océan d'artistes, qui j'imagine sont aussi chevronnés les uns que les autres.” Evrard Chaussoy, lui, est plus philosophe : “Je me suis déjà posé la question de savoir si j'aimerais exposer et être reconnu à l'étranger. Oui, c'est tentant, mais ça, c'est l'ego qui parle. Pas juste pour le prestige, à moins d'avoir une profonde démarche sincère et un impact plus large qui trouverait tout son sens.”

De nouvelles perspectives

Si les quatre lauréats sont les seuls à s'être présentés cette année à cette troisième édition du concours de résidence, ils ont tout de même dû passer l'épreuve du jury de sélection, présidé par le ministre de la Culture Heremoana Maamaatuaiahutapu et composé de huit membres, parmi lesquels deux anciennes résidentes de la Cité des arts : Taina Calissi, artiste pluridisciplinaire (peinture, photo, vidéo...) lauréate de la première édition, et Leia Chang Soi, illustratrice et réalisatrice de courts-métrages animés, lauréate de la deuxième édition. Pour ces dernières, l'expérience a été extrêmement enrichissante. “J'ai pu confronter mon travail et me remettre en question en fonction de ma démarche artistique parce que je me suis rendu compte qu'à travailler que sur des commandes ou les projets des autres, je n'avais pas forcément de démarche artistique”, explique Leia Chang Soi. La jeune femme a également beaucoup apprécié les différentes formations qui lui ont été dispensées, que ce soit la sérigraphie, la sculpture ou encore la gravure. “Maintenant, j'ai l'impression d'être perdue parce que j'ai envie de faire plein de choses”, plaisante-t-elle. “Ça m'a nourrie suffisamment pour que j'aie envie de plus. Et j'ai envie de m'essayer et d'expérimenter.”
 
Taina Calissi retient, quant à elle, avoir trouvé des réponses à ses questions. “On se demande toujours est-ce que je suis artiste, qu'est-ce qu'un artiste, est-ce que c'est quelqu'un qui réalise bien, quel que soit son domaine ? Eh oui, effectivement, on l'est. C'est la première réponse que j'ai eue sur le plan personnel. Parce que je suis quelqu'un de très pluridisciplinaire. J'ai rencontré une artiste plasticienne coréenne, j'ai échangé avec des architectes, des photographes, des vidéastes, une comédienne qui faisait des performances... Ça me conforte dans l'idée que l'art ne se résume pas qu'à la peinture et la sculpture.” Elle a également vu des opportunités professionnelles s'ouvrir à elle. “Ça m'a confortée dans l'envie de faire un peu plus à l'international. J'avais déjà donné un go avant avec une expo simultanée Tahiti-Toulouse avec le collectif que j'ai monté un an avant. Et j'ai poursuivi dans cette dynamique avec une expo à Miami et une expo à Dubaï en mars dernier.”
 
Les quatre artistes sélectionnés profiteront d'un accompagnement artistique et professionnel dispensé par la Cité internationale des arts, d'une bourse de vie et de production de 190 000 Fcfp par mois, d'un atelier-logement à la Cité des arts et d'un billet d'avion aller-retour pour Paris.

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