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Iles Salomon: Pékin renforce son influence dans le Pacifique Sud avec un contrat portuaire

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Iles Salomon: Pékin renforce son influence dans le Pacifique Sud avec un contrat portuaire
Sydney, Australie | AFP | mercredi 21/03/2023 -Une société chinoise soutenue par l'Etat a remporté un contrat pour développer un port clé aux Îles Salomon, une victoire majeure dans la quête de Pékin pour obtenir une emprise stratégique dans le Pacifique Sud.

Le gouvernement des Îles Salomon a annoncé mardi que la China Civil Engineering Construction Corporation avait été choisie pour diriger un projet de 170 millions de dollars américains visant à développer le port international de la capitale Honiara.

Les Îles Salomon sont devenues l'épicentre inattendu d'un bras de fer diplomatique entre la Chine et les Etats-Unis, après avoir signé en 2022 un vaste accord de sécurité, aux contours flous, avec Pékin.

La Chine et les Îles Salomon ont toutes deux nié que le pacte conduirait à l'établissement d'une base navale chinoise permanente, mais les détails de l'accord n'ont jamais été révélés.

Les grands projets d'infrastructure dans l'archipel du Pacifique Sud dépendent de plus en plus des investissements chinois, notamment la construction d'un nouveau stade pour les Jeux du Pacifique cette année à Honiara.

L'entreprise chinoise avait déjà remporté un contrat de 7 millions de dollars en 2020 pour la construction d'un nouveau terminal à l'aéroport international de Munda, dans la province occidentale des Îles Salomon, selon les avis de marché du gouvernement.

La société a été créée par le gouvernement chinois dans les années 1970 et a joué un rôle essentiel dans le projet des "Nouvelles routes de la soie", une initiative gigantesque visant à renforcer l'influence de Pékin dans les pays en développement dans le monde entier.

Elle détient des contrats pour des projets d'infrastructure dans toute l'Afrique, le Moyen-Orient et le Pacifique, selon le site web de l'entreprise.

Le contrat du port d'Honiara a été révélé le jour même où l'envoyé de la Maison Blanche, Kurt Campbell, s'est rendu à Honiara, dans le cadre des dernières mesures prises par Washington pour lutter contre l'empreinte économique et diplomatique croissante de la Chine.

M. Campbell a rencontré le Premier ministre Manasseh Sogavare, qui a joué un rôle déterminant dans le rapprochement des Îles Salomon avec la Chine après avoir rompu les liens diplomatiques avec Taïwan.

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La Corée du Nord tire plusieurs missiles de croisière

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La Corée du Nord tire plusieurs missiles de croisière
Séoul, Corée du Sud | AFP | mercredi 22/03/2023 - La Corée du Nord a tiré plusieurs missiles de croisière mercredi, a annoncé l'armée sud-coréenne qui mène en ce moment des exercices conjoints de grande ampleur avec les Etats-Unis. 

"L'armée sud-coréenne a détecté plusieurs missiles de croisière lancés en mer de l'Est" par la Corée du Nord, a indiqué l'état-major interarmées sud-coréen (JCS), en référence au nom coréen de la mer du Japon.

"Les caractéristiques détaillées sont en cours d'analyse par les services de renseignement sud-coréens et américains", a ajouté le communiqué.

Après une année record d'essais d'armes et de menaces nucléaires croissantes de Pyongyang, Séoul et Washington ont renforcé leur coopération en matière de défense et ont donné le 13 mars le coup d'envoi de leurs exercices militaires conjoints les plus importants depuis cinq ans.

Baptisées "Freedom Shield", ces manœuvres doivent s'achever jeudi.

L'armée sud-coréenne a affirmé qu'elle "mènerait à bien les exercices conjoints prévus dans le cadre de Freedom Shield, en adoptant une position de défense conjointe ferme".

La Corée du Nord considère tous les exercices de ce genre comme les répétitions d'une invasion de son territoire et a averti à plusieurs reprises qu'elle y répondrait de manière "écrasante".

Le lancement de mercredi intervient environ une semaine après que Pyongyang a procédé au tir d'essai de son missile le plus puissant, le Hwasong-17, son deuxième test de missile balistique intercontinental (ICBM) en 2023.

Les médias d'Etat du Nord ont décrit le lancement de l'ICBM comme une réponse aux exercices "frénétiques" en cours entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.

En 2022, Pyongyang a qualifié d'"irréversible" son statut de puissance nucléaire. Le leader nord-coréen Kim Jong Un a récemment appelé à une augmentation exponentielle de sa production d'armes, y compris d'armes nucléaires tactiques.

Début mars, il a également ordonné à son armée d'intensifier ses manœuvres militaires en vue d'une "guerre réelle".

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Aux assises, le “baroud d'honneur” de la défense

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Aux assises, le “baroud d'honneur” de la défense
Tahiti, le 21 mars 2023 – Au deuxième jour du procès d'assises d'appel du jeune homme de 22 ans poursuivi pour avoir assené un coup de pied mortel à un quinquagénaire le 13 décembre 2019 à Moorea, la défense a vainement tenté de demander une nouvelle reconstitution de la scène. Alors que l'accusé, qui avait écopé de 12 ans de prison lors de son premier procès, encourt la perpétuité, le procès doit s'achever mercredi. 
 
Le procès en cour d'assises d'appel du jeune homme de 22 ans poursuivi pour avoir porté un violent coup de pied à la tête d'un quinquagénaire, il y a un peu plus de deux ans dans la commune de Papetoai à Moorea, s'est poursuivi mardi. Alors que le premier jour d'audience avait été consacré aux auditions des cousins et du petit frère de l'accusé, la parole a été donnée mardi aux témoins oculaires du drame. Un homme et une femme, qui travaillaient à l'époque dans le snack se trouvant en face du bord de route où la victime avait été agressée, sont de nouveau venus à la barre pour expliquer qu'ils avaient formellement reconnu l'accusé le soir des faits. 
 
Alors que le femme témoin expliquait qu'elle avait vu l'accusé se diriger vers la victime, lui demander “Papy, t'as 500 ?” et lui porter un coup “très rapide” au visage, les avocats de la défense ont longuement remis en cause les photos prises lors de la reconstitution en affirmant que ces clichés ne permettaient pas de déterminer si les témoins avaient pu identifier leur client de nuit. Entendu à son tour, l'enquêteur de la gendarmerie qui avait procédé à la seconde reconstitution effectuée dans le cadre de cette affaire a quant à lui assuré qu'au regard de la distance entre l'accusé, la victime et les témoins oculaires, ces derniers avaient été en parfaite capacité de reconnaître le mis en cause qu'ils connaissaient déjà.
 
“Multiplicité de preuves”
 
Face à ces auditions accablantes pour leur client, les avocats de la défense ont décidé de déposer des conclusions pour demander à la cour d'assises d'appel de procéder à un nouveau “transport” sur les lieux. Une demande comparable, selon l'avocat de la partie civile, Me Loris Peytavit, à un “baroud d'honneur” après une “série de témoignages particulièrement clairs” et “limpides”. Après en avoir délibéré, la cour a estimé qu'il n'était pas nécessaire de répondre à cette demande dans la mesure où une “multiplicité” de preuves avaient été apportée lors de l'instruction en ce début de procès. 
 
Mardi après-midi, la cour d'assises d'appel a finalement abordé la personnalité de l'accusé, un jeune homme déscolarisé à l'âge de 12 ans, issu d'un milieu précaire et dont l'enfance a été marquée par les violences de son père et les problèmes d'alcool de sa mère. A la barre, cette dernière, particulièrement volubile et émotive, a montré l'image d'une femme vulnérable. Une image qui a visiblement ému l'accusé qui, depuis le début de son procès, n'avait jamais montré aucun signe apparent de fragilité. Le procès doit s'achever mercredi avec les réquisitions de l'avocat général. Lors de son premier procès, le jeune homme avait été reconnu coupable de vol avec violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner et avait été condamné à 12 ans de prison ferme. 
 
 

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La propagande des sept listes validée

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La propagande des sept listes validée
Tahiti, le 22 mars 2023 – Le tirage au sort pour l'ordre d'apparition des sept listes engagées dans la course aux territoriales a été effectué ce mercredi matin au haut-commissariat. S'en est suivi une réunion de la commission de propagande qui a validé les bulletins de vote et les professions de foi des différentes listes.
 
On connaît désormais l'ordre d'apparition des différentes listes pour les prochaines élections territoriales. Le tirage au sort a été effectué ce mercredi matin par le secrétaire général du haut-commissariat. Dans l'ordre d'apparition, on retrouve en pole position la liste Amuitahira'a o te Nuna'a Ma'ohi menée par Bruno Sandras, suivie de Tapura Huiraatira menée par Édouard Fritch, Ia Ora te Nuna'a de Teva Rohfritsch, Tavini Huiraatira menée par Oscar Temaru, A Here ia Porinetia de Nuihau Laurey, Hau Ma'ohi menée par Tauhiti Nena, et enfin, Heiura-Les Verts de Jacky Bryant. C'est donc dans cet ordre que seront placardées les affiches des différentes listes, mais aussi que seront positionnés les bulletins sur la table de décharge à l'intérieur des bureaux de vote. À noter que dans l'éventualité d'un second tour, cet ordre est conservé. Et en cas de fusion entre plusieurs listes, l'ordre retenu est celui des listes dites “d'accueil”.
 
Après cette formalité de quelques minutes seulement, s'en est suivi une réunion de la commission de validation de la propagande. En présence des mandataires des différentes listes, il s'agissait de vérifier la conformité de l'ensemble des bulletins de vote et circulaires de profession de foi. “Pour les circulaires, les règles sont très simples : la seule condition c'est de ne pas utiliser les trois couleurs du drapeau français, donc bleu, blanc, rouge”, explique Corinne Cury, la directrice de la réglementation et des affaires juridiques. “Pour les bulletins, c'est plus complexe, parce qu'il faut qu'on veille à ce que les caractères soient en noir, sur une couleur unique qui correspond bien à ce qui a été déclaré au moment du dépôt de la liste. Nous vérifions que les noms marqués sur les bulletins de vote soient bien ceux qui ont été déclarés, qu'il n'y ait pas de mention interdite et que tous les critères de police soient respectés.”

Publication de l'arrêté vendredi
L'ensemble des bulletins ont été validés. Quelques détails ont été relevés par la commission. Pas de nature cependant à remettre en cause la validité des listes. “C'étaient des différences de caractères entre les suppléants, les titulaires. C'étaient des remarques mineures”, poursuit Corinne Cury qui explique que les candidats ont jusqu'au 30 mars – date de livraison de la propagande au haut-commissariat qui prend en charge la mise sous pli – pour effectuer les modifications. “Mais sachant qu'ils doivent être imprimés avant, tous les candidats ont intérêt à ce que les modifications soient faites rapidement. Ils nous ont promis de nous les envoyer dans la journée, pour qu'on puisse les vérifier.”
 
L'arrêté de validation définitive des sept listes doit être pris ce jeudi puis publié vendredi au Journal officiel de la Polynésie française. Prochaine étape : l'impression de l'ensemble des documents par les imprimeurs, qui seront réceptionnées par le haut-commissariat jeudi 30 mars à midi. “Là, nous contrôlerons que les documents livrés sont bien les mêmes que ceux que nous venons de valider”, explique la directrice de la réglementation et des affaires juridiques. La mise sous pli durera trois jours.

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Vanessa Pesquié, gardienne du trésor

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Vanessa Pesquié, gardienne du trésor
TAHITI, le 22 mars 2023 - Vanessa est la fille de Lucien Pesquié, disparu en mars 2019 alors qu’il travaillait sur un ouvrage de photographies. En 2020, elle a repris le flambeau et s’occupe aujourd’hui des archives de son père qu’elle valorise en Polynésie comme en métropole.

C’est un projet de longue haleine.” Voilà comment Vanessa Pesquié commence par décrire le livre Vahine Tātau. Cet ouvrage concentre un ensemble de photographies prises par Lucien Pesquié, son père. Sur chaque page se trouve la partie d’un corps de femme tatouée. Le visage des modèles n’apparaît jamais, de même que leur nom. En revanche, celui des tatoueurs est toujours mentionné pour mettre en valeur leur travail.

Le photographe, fidèle du Heiva, envisageait de compiler ses images prises lors du fameux concours de danse. Au fil du temps, il a constaté que sur scène les vahine étaient de plus en plus tatouées, et que les pièces d’encre qui couvraient leur peau étaient de plus en plus imposantes. “Il a changé son fusil d’épaule pour documenter cette tendance”, explique Vanessa Pesquié. “Il a préféré montrer la reconquête du tatouage par les femmes.”

Au-delà du témoignage, le livre porte la mémoire d’une histoire de famille. Il est le fruit d’un homme, tombé amoureux de la Polynésie et de sa fille, dévouée et reconnaissante, qui veut aujourd’hui honorer la mémoire de son père et promouvoir sa terre d’adoption. Vanessa Pesquié admet s’être longtemps posé la question de sa légitimité dans cette aventure. “Mais un jour une amie polynésienne m’a dit : ‘tu es des nôtres’, ma grand-mère polynésienne de cœur a ajouté ‘tu dois le faire’. Cela réchauffe le cœur.” Encouragée dans sa démarche, Vanessa Pesquié a pris le relais de son père après sa disparition en mars 2019. “Je suis là où je dois être, et je fais ce que je devais faire.” Les doutes persistent, mais s’amenuisent.

Vanessa Pesquié, gardienne du trésor
Élevée par son père

Vanessa Pesquié est née en 1977, à Nice. “Mais j’ai grandi en Corse, à Solenzara”, ajoute-t-elle aussitôt. Son père, Lucien Pesquié était plongeur d’élite dans l’armée de l’air. Son affectation de base était sur l’île de beauté. L’homme a élevé ses deux filles, Vanessa et Virginie, seul. “Nous vivons tous les trois depuis que j’ai trois ans.” La famille s’est déplacée au gré des mutations militaires plus ou moins longues, en Provence, à Djibouti, en Polynésie où elle est arrivée en 1994 pour deux ans. Un véritable coup de foudre partagé par le trio.

À cette époque, Vanessa Pesquié était adolescente, elle a été scolarisée au lycée Paul Gauguin en seconde et première. Elle garde un souvenir ému de ses années passées au fenua. Elle revient sur l’un des épisodes qui l’a profondément marqué. “C’est mon père, passionné de tatouage, qui m’a initiée. J’avais 16 ans et demi pour le premier, on était à Moorea, et c’est Chime qui s’en est chargé avec une machine confectionnée à partir d’un rasoir. Ça se méritait !” Chime est aujourd’hui installé à Bordeaux. “Il est booké sur un an et demi et compte parmi ceux qui ont amené le patutiki en Europe.” Vanessa Pesquié, quant à elle, a changé de tatoueur, mais continue de dire sa vie à l’encre dans sa peau. “Le tatouage est quelque chose d’intime, de personnel qui me donne une certaine force.” Elle en porte de très nombreux qui restent couverts par ses vêtements, même légers. “En Polynésie, on fait confiance au tatoueur car on ne sait jamais ce qu’il sera avant la fin de la séance, et c’est ce que j’aime. Ce qui me plaît c’est l’échange que cela implique.”

Ni avocate, ni institutrice

Au tout départ, Vanessa Pesquié envisageait de devenir avocate. “Mais je ne voulais pas défendre les méchants”, plaisante-t-elle. Elle a ensuite imaginé devenir institutrice. “Mais mon niveau de patience et d’exigence avec les enfants n’était pas du tout en adéquation avec ce projet.” Elle s’est finalement inscrite en Deug de droit. “Un diplôme que ne n’ai finalement jamais utilisé.”

Après la Polynésie, la famille a dû aller s’installer en Normandie. “C’était comme une punition”, se rappelle Vanessa Pesquié. Elle a obtenu son baccalauréat, puis son Deug, elle a travaillé trois ans pour une association de commerçants à Evreux. “Je m’occupais des relations entre les commerces et la municipalité.” Un jour, l’un des membres de l’association, un bijoutier, lui a proposé un emploi. “Et c’est ainsi que je suis tombée dedans. J’ai aimé la relation avec les gens.” Le milieu de la bijouterie, l’horlogerie et la joaillerie “est plutôt sympa”, commente Vanessa Pesquié. “On manipule de beaux produits et l’intention des clients est de se faire plaisir, on peut prendre le temps.

Vanessa Pesquié, gardienne du trésor
Passion d’une vie

Au fil du temps, Vanessa Pesquié a monté les échelons, pris de plus en plus de responsabilités jusqu’à devenir responsable de magasin. Elle s’est fait des amis, a construit sa vie de famille. “On finit par s’enraciner un peu, même si j’ai été habituée à voyager.” Elle réside encore aujourd’hui en Normandie, malgré l’appel toujours plus fort de la Polynésie.

Lucien Pesquié, quant à lui, a cédé à cet appel peu après son séjour. La photographie a toujours fait partie de sa vie. Ses parents lui ont offert un appareil photographique alors qu’il était adolescent. “Il pensait que pour réussir, il fallait faire des études dans le domaine. C’est donc resté un loisir.” Il est entré dans l’armée et a conservé son emploi de très nombreuses années sans jamais oser sauter le pas pour devenir photographe professionnel. “Je pense qu’il l’a regretté, mais il a préféré la sécurité pour nous élever, d’une certaine manière il s’est sacrifié”, raconte Vanessa Pesquié avec le recul. La photographie toutefois a pris de plus en plus de place tout au long de sa vie.

Lors d’une mutation à Djibouti en 1982/1983, il a rencontré des photographes professionnels venus en reportage. “Ils ont eu un problème avec leur matériel, ont contacté les plongeurs de l’armée pour savoir s’ils n’avaient pas des images. Mon père a montré les siennes, ils les lui ont achetées. La passion, déjà prenante à tout point de vue s’est vue renforcée.” Un déclic a eu lieu plus tard, lors de sa mutation en Polynésie. À Bora Bora, Lucien Pesquié a rencontré par hasard une équipe de l’émission Ushuaïa. Il a été intégré pour encadrer les prises de vue sous-marine. Il en a profité pour montrer ses photos qui ont remporté un vif succès auprès des professionnels. Ce qui l’a encouragé à se lancer.


Vanessa Pesquié, gardienne du trésor
Après la Polynésie, il a donc été muté en Normandie. Pendant quatre ou cinq ans, il s’est organisé pour travailler non-stop toute l’année et partir un mois et demi en juillet en Polynésie. Il était un fidèle du Heiva. Mais il a fini par démissionner et s’installer à Tahiti où il a pu enfin se consacrer pleinement à sa passion. Il est décédé en 2019, des suites d’une crise cardiaque. “Cela a été bouleversant”, confie sa fille qui a toujours été proche de lui. “Il était également très investi dans la vie de mon fils, il était très présent pour lui.” Aussi, Vanessa Pesquié s’est-elle étonnée lorsque son père n’a plus, à partir du 19 mars 2019, répondu à ses appels. Tout en respectant son silence, elle s’est laissée gagnée par l’inquiétude, jusqu’à ce qu’elle reçoive un appel des gendarmes pour lui annoncer le drame. Quelques jours s’étaient écoulés, et “aujourd’hui encore je m’en veux de ne pas avoir réagi plus vite”.

Une année éprouvante

L’année qui a suivi a été très éprouvante, moralement et émotionnellement. Vanessa Pesquié s’est chargée de tout l’administratif, elle n’a pu se plonger dans les archives de son père, ni reprendre le travail qu’il avait engagé, même si le livre, Vahine Tātau, était quasiment terminé. En février 2020, la mère de Lucien Pesquié est à son tour décédée. “Elle était mon dernier lien, cela m’a fait réfléchir, je me sentais orpheline, je me suis dit : ‘mais qu’est-ce que je vais devenir ?’.” Et le confinement est arrivé.

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Vanessa Pesquié, gardienne du trésor
Pendant l’isolement, Vanessa Pesquié s’est mise à poster une photographie de son père par jour sur sa page Facebook. “Je me suis dit que j’allais faire voyager les gens de cette manière.” Ses amis et sa famille ont réagi, ils ont partagé les publications, une petite communauté est née, elle a accueilli l’initiative avec beaucoup d’enthousiasme et poussé Vanessa Pesquié à faire toujours plus. Cette dernière a créé une page dédiée aux photographies de son père, puis est née officiellement la société Lucien Pesquié Photography. “C’est le seul moyen que nous ayons trouvé pour pouvoir finaliser le livre et partager les photos qui ne nous appartenaient pas.” Elle est l’actionnaire principale, mais elle a, à ses côtés, sa sœur et ses deux filles, son fils, la sœur de Lucien Pesquié et sa fille. La société vend le premier tome de Vahine Tātau (un deuxième tome est prévu), des calendriers, parapluies, foulards… En parallèle, Vanessa Pesquié a fondé une microentreprise pour diffuser en métropole des produits d’artisanat polynésien. Membre de l’association Pacifique France, elle participe à des événements comme le Grand Pavois de la Rochelle pour promouvoir la culture polynésienne. “Cela me permet de garder un pied au fenua.” En attendant, un jour peut-être, comme son père avant elle, de céder pour de bon à l’appel de la Polynésie

Vanessa Pesquié, gardienne du trésor
Rendez-vous

Dédicaces le samedi 25 mars à la librairie Klima de 9 heures à midi et le mercredi 29 mars au Teavanui Shop à Bora Bora aux mêmes horaires.

Vanessa Pesquié, gardienne du trésor
Contacts

FB : Lucien Pesquié photography
Insta : Lucien Pesquié photography

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Les jeunes artisans créateurs font salon jusqu’à samedi au Hilton

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Les jeunes artisans créateurs font salon jusqu’à samedi au Hilton
Tahiti le 22 mars 2023 – Le salon des jeunes artisans créateurs se tient jusqu’à samedi au Hilton de Faa’a. L’événement présente le travail d’une sélection de 17 jeunes créateurs avec l’objectif de montrer un autre aspect de l’artisanat traditionnel.

Le salon des jeunes artisans créateurs a ouvert ce mercredi dans la salle de réception de l’hôtel Hilton de Faa’a où il se poursuit jusqu’à samedi, de 9 heures à 18 heures, sous l’égide du service de l’artisanat traditionnel et avec le soutien du ministère de la Culture. Cette troisième édition de l’événement s’intéresse au travail de 17 jeunes créateurs sélectionnés parmi les 33 artisans ayant candidaté pour participer à ce salon. Pour cette nouvelle édition, le public peut découvrir une variété de créations autour de quatre univers : le tissu, la sculpture-gravure, la vannerie et la bijouterie traditionnelle : les stands sont riches en couleurs et les matériaux utilisés sont variés. En outre, le public est invité à participer à des ateliers payants proposant de transmettre les techniques pour la réalisation de boucles d’oreilles en coquillage, ou encore des initiations à la sculpture marquisienne.
 
Le principe d’un salon réservé aux jeunes créateurs est porté depuis 2015, même si la première édition s’est tenue en 2019. “J’ai mis du temps à convaincre mes équipes de réaliser ce salon”, explique Heremoana Maamaatuaiahutapu, le ministre de la Culture. “Je pense qu’aujourd’hui, il faut changer l’image de l’artisanat. On a l’impression que c’est un métier uniquement destiné aux personnes âgées et aux retraités. Mais on forme encore des artisans, par exemple au centre des métiers d’art, au CJA et ailleurs encore.” C’est dans ce cadre qu’un concours a été mis en place pour récompenser le meilleur artisan du salon. Cette année, le thème est “Réinventer la tradition”. “L’innovation est là. Il y a de très belles choses. C’est une fierté de voir autant de jeunes se lancer, être à fond et passionnés. Ça va être très compliqué de les départager”, estime Heremoana Buchin, membre du jury. La sélection du vainqueur de ce concours aura lieu samedi à 15h30. Lors d’un vote, le gagnant sera sélectionné à 40 % par le public, et à 60% par le jury. Le lauréat repartira avec une “belle somme d’argent et plusieurs autres lots”.

Tremplin de carrière
Les jeunes artisans créateurs font salon jusqu’à samedi au Hilton
À l’ouverture du salon, mercredi matin, le ministre de la Culture s’est dit “bluffé” par les créations présentées. “À un moment donné, il faut que ces jeunes artisans aient de la visibilité. Dans les grands salons, ils sont avec d’autres associations. Nos jeunes sont noyés dans le nombre. Le salon des jeunes artisans créateurs est là pour les pousser à sortir du système associatif et à se mettre en avant. On veut aussi faire en sorte que les jeunes se réinventent aussi dans leur pratique, dans leur métier, par rapport à leur époque”, poursuit Heremoana Maamaatuaiahutapu.

Hikutini Keanu, fait partie des 17 jeunes créateurs sélectionnés pour ce salon. Il présente des accessoires faits de pierres, de bois et de nacre. Un jeune diplômé du Centre des métiers d’art. “Je fais de la lutherie expérimentale”, explique-t-il. “Je réinvente les formes et les matières des ‘ukulele ou des guitares locales. J’essaie de créer des nouvelles sonorités, des nouveaux styles de jeu.” Depuis 2 mois maintenant, Hikutini Keanu essaie de monter son propre atelier pour ouvrir un commerce. Et il le reconnait volontiers : “Pour moi ce salon, c’est un tremplin. J’en attends beaucoup pour la suite de ma carrière et pour que mon travail se fasse connaître.” Un peu plus loin, Tamana Itchner, le fondateur de l’atelier du fenua, propose des boucles d’oreilles en nacre, incrustées de bois aux essences diverses. “Je n'ai pas de boutique officielle. Je vends mes produits via Facebook, et Instagram. Ce salon, c’est pour moi l’occasion de booster ma visibilité et de me faire connaître dans le milieu. Les clients de l’hôtel Hilton peuvent aussi être intéressés par mes produits. C’est l’un des avantages d’exposer ici”, se réjouit le jeune artisan.

Pour la première fois cette année, une nocturne est organisée vendredi de 18h30 à 20 heures. À cette occasion, le groupe de Moya et Tuhiva Morgan donnera une prestation musicale. Un spectacle de danses sera aussi proposé au public par le groupe de danse traditionnelle Manohiva.

Les jeunes artisans créateurs font salon jusqu’à samedi au Hilton

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​Un hôpital des nounours ouvre à Nuku Hiva

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​Un hôpital des nounours ouvre à Nuku Hiva
Nuku Hiva, le 22 mars 2023 - Un hôpital des nounours ouvre pour quatre semaines au sein de la Maison de l’enfance de Taiohae, avec l’objectif de familiariser les plus petits avec l’univers hospitalier.
 
Familiariser les enfants avec le monde hospitalier, diminuer leur angoisse face à la maladie et aux traitements : pour y parvenir, la Maison de l’enfance et l’hôpital Louis Rollin ouvrent pendant quatre semaines un “hôpital des nounours” au sein de l’établissement de santé de Taiohae. Les enfants viennent avec leur nounours et un jeu de rôle se met en place dans lequel la peluche est confrontée à la rigueur de l’univers hospitalier. Un pas de côté qui vise à diminuer l’angoisse que pourrait éprouver l’enfant face à la maladie et aux traitements. La structure éphémère se donne ainsi pour vocation de dédramatiser les soins et l’univers hospitalier auprès des plus petits. Elle vise aussi à impliquer les familles aux côtés des soignants lorsqu’un enfant doit avoir affaire à une “blouse blanche”. Mais cette opération a également pour but de mobiliser l’enfant sur sa santé à travers l’éducation à l’hygiène quotidienne, toujours par le truchement de sa peluche.

C’est la sage-femme Lisa Postec qui est à l’origine de cet événement. “L’hôpital des nounours existe en métropole”, explique-t-elle. “J’avais participé à cet événement quand j’étais étudiante sage-femme à Brest. Puis c’est en faisant les consultations de protection infantile à l’hôpital de Taiohae que j’ai eu l’idée de décliner cette action pour les enfants marquisiens : d’une part pour qu’ils aient moins peur de venir à l’hôpital ; mais aussi pour combattre le syndrome de la blouse blanche.”

Ainsi, pour animer les ateliers de santé reconstitués dans l’enceinte de la Maison de l’enfance de Nuku Hiva, et y accueillir les familles mais aussi les enfants de toutes les écoles primaires de Taiohae, les médecins, dentistes, sage femmes, infirmiers, kinésithérapeutes hospitaliers et libéraux de Nuku Hiva ont accepté de venir bénévolement. Chaque enfant a pour mission d’accompagner son doudou malade à “l’hôpital des nounours” en passant par la régie, le bureau de prises de constantes, puis le cabinet du taote pour une consultation complète du doudou. Enfin, l’enfant et son doudou sont dirigés vers un spécialiste en fonction des soins recommandés par le médecin.

Un parcours de quarante minutes au cours duquel les personnels de santé expliquent leurs gestes aux enfants et mettent tout en œuvre afin de diminuer l’angoisse des enfants, mais aussi des familles, face à la maladie et aux traitements médicaux.

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Le punu pua'atoro redevient PPN

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Le punu pua'atoro redevient PPN
Tahiti, le 22 mars 2023 – À partir du 1er avril, le punu pua'atoro, qui était devenu un produit de grande consommation (PGC) en 2019, redevient un produit de première nécessité (PPN). Les couches pour bébés et adultes, également PGC, deviennent, elles aussi, des PPN. Enfin, la liste des PPN s'agrandit avec les protections hygiéniques féminines à usage unique ainsi que le substitut du lait maternel 3e âge standard.
 
Conformément aux engagements pris par le président de la Polynésie français et dont la mise en œuvre a été retardée du fait du recours intenté contre la loi du Pays du 19 décembre 2022 relative aux conditions d’encadrement des prix de certains produits ou services et portant modification de la partie législative du livre Ier du Code de la concurrence, le conseil des ministres a adopté, mercredi, un arrêté relatif aux Produits de première nécessité (PPN) et aux Produits de grande consommation (PGC). Il s’agit de prendre les mesures d’application nécessaires à cette loi du Pays en vue de moderniser, sans les modifier substantiellement, les dispositions déjà existantes et de les intégrer dans le Code de la concurrence.
 
Cet arrêté reprend la liste des PPN et des PGC qui préexistait, cependant, conformément aux engagements du président de la Polynésie française, sont intégrés à la liste des PPN :
- les protections hygiéniques féminines à usage unique : la marge moyenne observée sur ce type de produit est d’actuellement 135%, elle sera abaissée à 8 Fcfp par protection, soit une marge moyenne de 35% environ. L’exonération de la TVA et de la CPS contribuera également à la diminution du prix de ces produits ;
- le substitut du lait maternel 3e âge standard (en plus des laits 1er et 2e âge qui étaient déjà PPN) ;
- les couches pour bébés et pour adultes (anciennement PGC) ;
- le punu pua’atoro (anciennement PGC).
Les mesures indiquées entrent en vigueur le 1er avril 2023 avec des mesures transitoires pour traiter la situation des produits mis sur le marché avant cette date.
 
Le conseil des ministres rappelle que les PPN sont des produits dont la marge maximale de vente est réglementée, exonérés de droits de douane et de taxes y compris TVA et CPS, et dont le fret interinsulaire est pris en charge par le Pays. Les marges fixées en valeur absolue de la plupart des PPN ont contribué à contenir les effets de l’inflation. Les PGC sont, quant à eux, des produits dont la seule la marge maximale de vente est réglementée. Seulement certains d'entre eux ont leur fret interinsulaire pris en charge et sont exonérés de TVA et de CPS.

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La télérelève s'implante sur le réseau d'eau de Papeete

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La télérelève s'implante sur le réseau d'eau de Papeete
Tahiti, le 22 mars 2023 – Pour célébrer la journée mondiale de l'eau, la Polynésienne des eaux a organisé une matinée d'information dans ses locaux mercredi. Cet événement a été l'occasion de présenter le lancement de la télérelève sur Papeete. Ce système va permettre de contrôler en temps réel le réseau d'eau de la ville et ainsi identifier plus rapidement et précisément les éventuelles fuites.
 
A l'occasion de la journée mondiale de l'eau ce mercredi, la Polynésienne des eaux a organisé, dans ses locaux, une matinée d'information et de sensibilisation à la préservation de l'eau. Devant des élèves du collège de Taunoa conviés pour l'événement et quelques curieux, les techniciens de l'entreprise ont pris le temps, à travers trois ateliers, d'expliquer pas à pas leur métier et les différentes installations et innovations de la société. Ainsi, les visiteurs ont pu participer à un atelier de détection de fuite mais ils ont également eu l'opportunité de découvrir le “centre visio”, d'où sont surveillées les installations de traitement d'eau et d'assainissement ainsi que les réseaux de distribution. L'activité principale a quant à elle été la présentation du sujet phare de la journée, la télérelève.
 
Pour la journée mondiale de l'eau, on souhaite mettre en avant les innovations qui sont mises en place par nos équipes pour préserver la ressource. On lance donc aujourd'hui officiellement le déploiement de la télérelève sur Papeete”, s'est félicité le directeur de la Polynésienne des eaux, Mathieu Desêtres. Ce nouveau dispositif permettra un contrôle en temps réel du réseau de la ville pour améliorer les détections de fuite et les différents problèmes. Les clients pourront également avoir accès à leur consommation. “Les émetteurs sont déjà en place et la télérelève fonctionne déjà depuis quelques mois, nous attendions juste de finaliser les derniers détails. On en a installé 10 000 sur toute la zone de Papeete, tous les foyers ayant une facture d'eau de la Polynésienne des eaux pourront donc profiter de ce service gratuit”, a expliqué Mathieu Desêtres. Le maire de Papeete Michel Buillard avait également fait le déplacement pour cet événement. L'eau dans sa globalité étant de compétence communale, il s'est également réjoui de l'arrivée de ce dispositif dans sa commune. “Après Bora Bora, on est les seconds à mettre en place ce système. Dans un contexte de sobriété énergétique, je crois qu'il faut qu'on adopte un comportement d'autocontrôle sur tout ce qu'on fait. On a de la chance d'avoir de l'eau à Tahiti et il nous appartient de bien la traiter et de ne pas la gaspiller” a-t-il souligné. Pour lui, la télérelève fera faire “des économies” à la population et facilitera le travail de la ville sur les canalisations.
Signe du progrès de la gestion de l'eau au fenua, depuis 1992, la production d'eau est passée de 18 millions de m3 à seulement 6, tandis que la consommation par abonné a elle aussi diminuée, passant de 600 à 205 m3 par an.
 
“On passe à l'étape supérieure”
 
La Polynésienne des eaux collabore avec les dix communes de Polynésie qui distribue 100% d'eau potable toute l'année. “Nous sommes une entreprise de service qui travaille pour les collectivités locales dans le cadre d'une délégation de service public” a précisé Mathieu Desêtres. L'entreprise peut accompagner les communes sur des “thématiques diverses” ou alors “exploiter la totalité du réseau” comme c'est le cas à Pirae, Papeete, Moorea ou Bora Bora. Elle fournit également des services de traitement, d'assainissement et d'alimentation d'eau pour des “lotissements et des zones industrielles".
 
La télérelève va vraiment nous faire passer à l'étape supérieure en matière de contrôle de consommation. On va pouvoir encore améliorer le taux de rendement (la part de l’eau qui est réellement utilisée par les consommateurs, ndlr) du réseau de Papeete qui est déjà l'un des meilleurs du fenua avec 75%” a expliqué le directeur de la Polynésienne des eaux. “Avant, il y avait des relevés de compteur seulement une à deux fois par an. Imaginez qu'une fuite se déclare le lendemain du contrôle, on va atteindre plusieurs mois avant de la détecter et le client va se retrouver avec une facture d'eau de plusieurs millions de Fcfp. Bien que dans ces cas des aides soient disponibles, elles ne couvrent pas totalement la somme et certains foyers ne peuvent pas les assumer. C'est comme ça que l'on se trouve dans des situations d'impayés et de précarité hydrique”. Avec ces nouveaux émetteurs, les fuites seront donc détectées en seulement quelques jours, “on contrôle les volumes d'eau la nuit, car c'est le moment où on ne consomme pas. Si le débit est constant sur 24 heures pendant deux ou trois jours, c'est qu'il y a une fuite”. Une fuite de 80 m³ par jour a d'ailleurs déjà été identifiée sur le compteur communal de l'école de Paofai.
 
Chlore et turbidité
 
Cette matinée a également été l'occasion pour Mathieu Desêtre de s'épancher sur les problèmes que rencontre la Polynésie en matière de gestion et de production d'eau. Le principal problème reste la difficulté qu'ont les communes de fournir une eau potable toute l'année à leur population. “Beaucoup de collectivités ne sont pas encore prêtes à mettre du chlore dans leur canalisation. Sans ça, même si l'eau que l'on met au départ est propre, elle ne sera plus potable à l'arrivée. C'est le mode de fonctionnement que nous utilisons et c'est selon l'OMS, la plus grande avancée en matière d'accès à l'eau potable”. Outre ce souci-là, la difficulté majeure quant à la captation de l'eau en Polynésie, réside dans les eaux de “couleur chocolat”, “nous captons notre eau dans les rivières qui deviennent sales quand il pleut. Nous n'avons malheureusement pas les traitements nécessaires ici pour enlever cette turbidité et toutes ces matières qui peuvent constituer cette l'eau”. Un système-pilote est actuellement en train d'être mis en place à Moorea afin de pouvoir capter, traiter et rendre potable l'eau malgré la turbidité.

Tapu, “chercheur de fuite” de la Polynésienne des eaux
La télérelève s'implante sur le réseau d'eau de Papeete
En quoi consiste ton métier ?

“Je suis chercheur de fuite à la Polynésienne des eaux depuis 2015. Moi, je me repose beaucoup sur les méthodes de détection acoustique. Avec des appareils, je vais percevoir les bruits que font les fuites, et en fonction des sons, je vais pouvoir déterminer leur position sur le réseau que j'étudie. Si j'ai de bonnes connaissances de réseau d'eau sur lequel je travaille, c’est-à-dire du matériau de la canalisation, de la profondeur ou encore son diamètre, je peux être assez précis.”
 
Tu as gagné un prix dans le cadre de ton travail ?

“Oui effectivement, je suis allé représenter la Polynésienne des eaux à la conférence des entreprises de l'eau et de l'assainissement du Pacifique qui s'est déroulé cette année à Fidji. J'ai été élu à cette occasion jeune professionnel de l'eau de l'année 2023. C'est toujours gratifiant de recevoir ce genre de prix, mais l'important c'est de savoir que je fais bien mon métier car il me passionne. Ce que je préfère, c'est les rencontres avec les personnes, les défis du quotidien et la satisfaction des collègues et des clients quand tu trouves une fuite recherchée depuis longtemps.
 

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Air Tahiti reprend ses vols vers Rarotonga

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Air Tahiti reprend ses vols vers Rarotonga
Tahiti, le 22 mars 2023 – Le programme de vols pour la saison IATA "été" 2023, du 26 mars au 28 octobre, a été approuvé mercredi en conseil des ministres. Cette saison sera notamment marquée par la reprise des vols à destination de Rarotonga par Air Tahiti au mois de juin, ainsi que l'absence de la compagnie américaine Delta Airlines qui n'opérera pas durant cette période.
 
Le conseil des ministres a approuvé le programme de vols pour la nouvelle saison IATA été 2023, définie comme la période allant du dernier dimanche du mois de mars au dernier samedi du mois d’octobre, soit du 26 mars 2023 au 28 octobre 2023, soit 31 semaines.
 
Malgré, d’une part, un 1er trimestre 2022 morose, et d’autre part, la suspension des routes Papeete-Santiago et Papeete-Narita, ainsi que la reprise progressive de la route Papeete-Auckland à compter de juin 2022, l’activité aérienne international en Polynésie française a retrouvé 90% de son niveau de trafic de 2019.
 
L'année 2022 aura été marquée par l’augmentation des fréquences de vol de United Airlines et Air France, passant toutes les deux de 3 à 5 rotations hebdomadaires, la reprise des vols vers Auckland et Rarotonga, l’ouverture de la ligne Seattle par Air Tahiti Nui, et enfin l’arrivée de Delta Airlines en décembre.
 
Conformément à ce qu’elle avait annoncé lors de ses échanges avec le Pays, Delta Airlines n’opèrera pas durant cette saison. On notera également le retour d’Air Tahiti sur la route Papeete-Rarotonga à compter de juin 2023. Enfin, certaines compagnies utiliseront un mixte d’appareil en raison de modification de leur flotte.
 
Pour l’été 2023, le programme de vol présente une évolution de 10% de l’offre en siège comparé à l’été 2022, s’expliquant notamment par la desserte en saison pleine des routes Seattle, Auckland et Rarotonga, cette dernière qui sera opérée par deux compagnies. Air Tahiti Nui reste le premier transporteur de la destination avec 44% de l’offre en siège.

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L’avion loué par Air Tahiti baptisé Heturere

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L’avion loué par Air Tahiti baptisé Heturere
Tahiti le 22 mars 2023 - Le nouvel avion loué de la compagnie Air Tahiti a été baptisé mercredi sur le tarmac de l’aéroport de Faa’a. L’occasion pour l’appareil d’obtenir son nom polynésien, Heturere ou Étoile filante.

Air Tahiti a annoncé mercredi avoir baptisé son nouvel ATR 72-600 sur le tarmac de l’aéroport de Faa’a. Le baptême s’est déroulé sous la forme d’une cérémonie œcuménique. Lors de cette célébration, l’avion a reçu son nom tahitien, Heturere ou Étoile filante. L’avion, qui a atterri le 19 mars dernier à l’aéroport de Faa’a en provenance de Kuala Lumpur, a été loué par la compagnie locale pour une durée de deux ans. Cette location intervient pour “renforcer les capacités” de la compagnie dans un “contexte de croissance”. Au total, Air Tahiti est désormais détenteur de 2 ATR42-600 et 9 ATR72-600.
Heturere est arrivé sans aucune décoration de Malaisie, et sera peint aux couleurs de la compagnie tahitienne du 23 au 27 mars. Il arborera notamment des motifs tatau, comme les autres appareils de la flotte. Avant de pouvoir embarquer des passagers, il devra d’abord passer un contrôle technique. Ses premiers vols sont prévus pour le 31 mars.

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12 ans ferme pour le coup de pied mortel à Moorea

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12 ans ferme pour le coup de pied mortel à Moorea
Tahiti, le 22 mars 2023 – Au terme de trois jours d'un procès marqué par les dénégations constantes de l'accusé et à l'issue de quatre heures de délibéré, la cour d'assises d'appel a condamné mercredi le jeune homme de 22 ans poursuivi pour avoir mis un coup de pied mortel à un quinquagénaire à 12 ans de prison ferme.  Lors de son premier procès, le jeune homme avait écopé de la même peine. 
 
Deux ans après avoir été condamné à 12 ans de prison ferme pour un vol avec violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner – commis le 13 décembre 2019 à Moorea sur un homme de 54 ans – l'accusé jugé depuis lundi par la cour d'assises d'appel de Papeete a de nouveau été condamné mercredi à la même peine. Ce jeune homme, âgé de 22 ans, a été reconnu coupable d'avoir, après une journée de beuverie, mis un coup de pied à un passant qui circulait au bord de la route après lui avoir demandé de l'argent. Il aura fallu un peu plus de quatre heures aux jurés de la cour d'assises d'appel pour s'entendre sur la culpabilité du jeune homme. 
 
Plus tôt dans la journée, l'avocat de la mère de la victime, Me Loris Peytavit, avait jugé que la position de la défense, selon laquelle les témoignages recueillis dans cette affaire n'étaient pas clairs, n'étaient pas “tenable” puisque les témoins sont venus “précisément” expliquer ce qu'ils avaient vu. Des témoignages qu'il a opposés à l'“amnésie” et aux “variations” des déclarations des proches de l'accusé entendus à la barre sur la soirée des faits. “Ce soir-là, Charley était comme d'habitude, gentil, pas agressif, et je viens vous parler de ce qui est arrivé avec un grand sentiment d'indignation car c'est inacceptable.” Pour l'avocat, il est évident que l'accusé a eu cette volonté de “porter un coup” sur la tête de la victime même s'il n'a pas “voulu les conséquences finales de cet acte”. Il n'en demeure pas moins pour maître Loris Peytavit que l'on ne saura jamais pour quelles raisons Charley a perdu la vie juste parce qu'il “passait par là”.
 
La perpétuité, une peine “excessive”
 
Succédant à l'avocat de la partie civile, l'avocat général a ensuite rappelé que son “but”n'était pas de “mettre un innocent en prison” mais d'aboutir à un “bon fonctionnement de la justice” pour éviter les décisions injustes qui créent des “débordements” nocifs pour la “démocratie”. Tout comme Me Loris Peytavit, le représentant du ministère public a fustigé les “techniques” utilisées par la défense pour semer le doute alors qu'il existe, dans cette affaire, des “charges solides et sérieuses” contre l'accusé malgré “l'absence d'aveux”.
 
Pour l'avocat général, la personnalité de l'accusé, décrit par les psychiatres comme un jeune homme antisocial qui “méprise le droit de l'autre”, ne repose pas que sur des “rumeurs”puisqu'il avait déjà eu affaire à la justice et qu'il a été suivi “des années durant” par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) lors qu'il n'était encore qu'un adolescent. 
 
Sur la peine, l'avocat général a assuré qu'au regard du jeune âge de l'accusé, il ne pouvait se “résoudre” à se dire qu'il “allait passer sa vie en prison” et qu'il serait “excessif” de requérir la perpétuité encourue. Tout comme lors du premier procès, le représentant du ministère public a cependant requis vingt ans de prison ferme contre le jeune homme puisque si “une vie ne vaut rien, rien ne vaut une vie”.
 
“Coupable idéal”
 
Du côté des avocats de la défense, il ne s'agissait pas mercredi de mettre un “écran de fumée” devant les faits mais de démontrer qu'il n'y a pas d'“évidences” dans ce dossier. Avocate de la première de l'accusé, Me Sarah Da Silveira a ainsi dénoncé la “création d'un coupable idéal”, “défavorablement connu à Papetoai” alors que son client est certes un garçon “pas parfait” mais qu'il a “grandi dans la violence” et qu'il avait été déscolarisé dès la classe de sixième alors qu'il avait des capacités. Face aux jurés, l'avocate a de nouveau affirmé qu'elle croyait fermement à l'innocence de son client : “Il crie son innocence et personne ne veut l'entendre mais je ne serais pas là en train de plaider si j'avais un doute ou si je pensais avoir été baladée.”
 
Lui aussi constitué pour la défense du mis en cause, Me Smaïn Bennouar est revenu sur les témoignages accusant son client dans un “dossier fragile où chacun voit ce qu'il veut”.Rappelant qu'un supplément d'information avait été ordonnée entre les deux procès pour qu'une nouvelle reconstitution soit organisée, il a axé sa plaidoirie sur ce qu'il estime être des “variations” dans les propos tenus par les témoins. 
 
Après en avoir délibéré durant quatre heures, les jurés de la cour d'assises d'appel ont finalement estimé que ces témoignages permettaient d'asseoir la culpabilité de l'accusé. Alors que le jeune homme est incarcéré depuis 2018, ils l'ont condamné à la même peine que celle prononcée lors du premier procès devant la cour d'assises, soit 12 ans de prison ferme.
 

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​Les jeunes jaunes de Teva

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​Les jeunes jaunes de Teva
Tahiti, le 22 mars 2023 – Dernière liste présentée pour les élections territoriales des 16 et 30 avril prochain, l'équipe de Ia Ora te Nuna'a, menée par le sénateur Teva Rohfritsch, s'est dévoilée mercredi matin. Une liste jeune qui prône un “renouvellement” de la classe politique.
 
Moins en vue ces derniers jours avec les différents congrès organisés par les autres partis en lice pour les prochaines territoriales, le sénateur Teva Rohfritsch et son jeune parti Ia Ora te Nuna'a ont présenté, mercredi matin à l'hôtel Le Tahiti de Arue, la composition de la liste jaune et bleue pour les élections des 16 et 30 avril prochain. Entouré de 40 de ses colistiers et d'une vingtaine d'autres militants, l'ex-numéro deux du Tapura huiraatira a présenté en détails une liste relativement jeune, avec 45 ans de moyenne d'âge, et globalement renouvelée, avec 96% de nouveaux visages. “Ce n'est pas du jeunisme, mais un renouvellement”, défend Teva Rohfritsch, qui ambitionne d'attirer “cette jeunesse qui s'est désintéressée de la politique”.
 
Surtout, la liste Ia Ora te Nuna'a est la seule à avoir choisi de présenter une majorité de cinq femmes pour trois hommes en têtes de sections. “Bien sûr que ce n'était pas qu'une question de sexe, mais une question de volonté d'investissement. Mais je pense que le symbole est important.”
 
Nouvelles têtes
 
Entouré des deux représentantes, Nicole Bouteau et Teura Tarahu, Teva Rohfritsch et ses partenaires ont présenté la liste, section par section. Dans la première (Papeete, Pirae, Arue, Moorea), c'est Nicole Bouteau qui a égrené les noms du jeune élu de la CCISM, Jean-René Suard, de la basketteuse, Audrey Lhies, du président de l'association Cousins-Cousines, Karel Luciani ou encore de Marevareva Teuira, récente gagnante de l'émission Hot Fridge. “Une liste qui représente la proximité, la diversité, la société civile dans tous ses horizons”, vante Nicole Bouteau. Sur la deuxième section (Mahina à Paea, par la Presqu'île) c'est le jeune personnel navigant Dan Pihaatae, originaire de Mahina, lancé en politique aux municipales de 2020, qui mènera les troupes.
 
Sur la troisième section (Faa'a, Punaauia), c'est Teva Rohfritsch qui conduira la liste, devant Teura Tarahu. La troisième place revient au jeune Jason Vii de Punaauia. On y retrouve le médiatique président du syndicat des médecins libéraux, Didier Bondoux, cinquième, l'ex-directrice du budget, Sandra Shan Sei Fan, dixième, ou encore l'ancien ministre et directeur de l'enseignement catholique Michel Leboucher en dernière place honorifique. Aux îles Sous-le-Vent, c'est la belle prise du Ia Ora te Nuna'a, Teha Temarii, qui mènera la section. La candidate de Bora Bora avait claqué la porte du A Here ia Porinetia il y a plusieurs semaines. La troisième place est occupée par Murielle Faatau, fille de l'ancien représentant et maire Félix Faatau. Le plus jeune candidat de la liste est aux Raromata'i, Teraiarii Tanerii, 19 ans.
 
Dans les archipels éloignés, la chanteuse et agent d'escale de Puka Puka, Irma Porutu, est en tête aux Tuamotu de l'Est et Gambier. Aux Tuamotu de l'Ouest, c'est un fonctionnaire et ex-élu communal de Takapoto, Gilbert Maa, qui conduira la section. Aux Marquises, Loïse Nanua de Nuku Hiva mènera une section constituée exclusivement de chefs d'entreprises de l'archipel. Et enfin, aux Australes, c'est la sexagénaire Bella Hauata, retraitée de l'éducation originaire de Tubuai, qui est tête de section. “Certains s'enorgueillissent d'avoir 30 maires. Moi je suis pour les maires, mais dans leurs mairies, au contact de leur population, comme certains s'y sont d'ailleurs engagés aux municipales”, a conclu Teva Rohfritsch.
 
Aperçu du programme
 
Côté programme, Teva Rohfritsch a annoncé qu'il détaillerait ultérieurement celui du Ia Ora te Nuna'a, mais s'est tout de même lancé dans un “résumé” de près de 20 minutes balayant les secteurs de la fiscalité, de l'emploi, de l'éducation et même les questions statutaires. Suppression de la TVA sociale, baisse des taxes, nouveaux contrats aidés pour l'emploi et la post-formation, décentralisation des archipels avec transfert des compétences à l'image de la communauté d'archipels demandée par les Marquises… Accusé d'être le parlementaire qui a voté la réforme des retraites, Teva Rohfritsch affirme qu'il a le mérite “d'assumer” son soutien aux réformes menées par le Président Emmanuel Macron, à la différence des élus du Tapura. Et surtout, il prend le contre-pied en annonçant le remplacement du fameux “et” par le “ou” dans les conditions actuellement cumulatives de départ à la retraite à 62 ans et 38 annuités en Polynésie.
 
Bus à 100 Fcfp, projet de tram entre Paea et Mahina, accueil périscolaire… Le sénateur rase gratis, mais affirme qu'il peut financer ses mesures en pointant du doigt l'épargne non utilisée par le gouvernement Fritch ces dernières années. Enfin, Teva Rohfritsch appelle à une réforme statutaire pour avoir “pleinement usage de l'autonomie”, en faisant inscrire un titre sur les “Pays autonomes” dans la Constitution. Ia Ora te Nuna'a, même s'il s'en défend, chasse ses voix en terres Tapura.
 

​La liste de Ia Ora te Nuna'a
Section des îles du Vent 1 (Papeete, Pirae, Arue, Moorea) : Nicole Bouteau, Jean-René Suard, Rosemonde Hururau-Gerst, Francis Tihoti Tahutini, Audrey Lhies, Karel Luciani, Marevareva Teuira, Léonard dit "Kiki" Siou, Charlène Maoni, Carmélo Ebb, Yvannah Vong, Romain Polverel, Maeline Estall, Mickael Hofen, Alvina Urarii
 
Section des îles du Vent 2 (Mahina, Hitia'a o te Ra, Taiarapu Est et Ouest, Teva i Uta, Papara, Paea) : Dan Pihaatae, Camélia Taupo, Tom Tefaaora, Roina Faua, Heimata Wolher, Marie-Rose Flores, Judex Angot, Moeata Poroi, Ariihoarai Pifao, Yolanda Faua, Matuanui Paitia, Herenui Marurai, Matahi Masson, Evaline Raipuni, Albert Suard
 
Section des îles du Vent 3 (Punaauia, Faa'a) : Teva Rohfritsch, Teura Tarahu-Atuahiva, Jason Vii, Tiare Pater-Pothier Bonardi, Didier Bondoux, Rereata Iotefa-Scholermann, Robert Ueva, Hiritiauira Aro, Michel Tehoiri, Sandra Shan Sei Fan, Norbert Pansi, Alma Mare, Michel Leboucher
 
Section des îles Sous-le-Vent : Teha Temarii, Tehaunui Maitere, Murielle Faatau, Miguel dit "Tatate", Hoatai-Ariitaata, Justine Taumi, Tati Salmon, Asmigue Heiata, Teraiarii Kim Tanerii, Maire Lo Yat, Christian Teihotaata-Tati
 
Section des Tuamotu de l'Ouest : Gilbert Maa, Juliana Tinomoe, Jamet Torohia, Adeline Teheiura, Willy Richmond
 
Section des Tuamotu de l'Est-Gambier : Irma Porutu, Maehanga Fulbert Tuata, Vaitiare Fournier, Martial Temano, Veronika Maro
 
Section des Australes : Bella Hauata, Paul Tamarino, Ginette Teuruarii, Heifara Moe, Haniley Moe
 
Section des Marquises : Loïse Nanua, Manoa Didelot, Tahia Hikutini, Jérôme Simonneau, Mehiti Falchetto

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"Le Tapura n'a pas compris le message des législatives"

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Tahiti, le 22 mars 2023 - Incisif contre le Tapura, Teva Rohfritsch défend son projet et le "renouvellement" porté par sa liste pour les prochaines territoriales, estimant qu'il faut en finir avec les vieilles pratiques politiques de la majorité sortante.
 
On a l’impression que Ia Ora te Nuna’a concentre beaucoup de ses critiques sur le Tapura. Est-ce que c'est une stratégie électorale ?

“Absolument pas. Nous proposons beaucoup de choses nouvelles qui n’ont pas été imaginées au Tapura. Par contre, nous sommes beaucoup critiqués par le Tapura dans tous ses meetings, à chaque intervention publique… Mais nous ne sommes pas du tout concentrés sur le Tapura. On est concentré sur les électeurs. Et je peux vous dire que depuis deux mois, on fait tous du porte-à-porte dans plusieurs communes. Et pour ma part, je n’ai pas eu une seule personne qui m’a dit : ‘Teva tu as mal fait de quitter le Tapura’. Les gens veulent comprendre et une fois qu’on leur a expliqué, ils nous disent qu’il faut du changement. Je crois que le Tapura malheureusement, et c’est toute la discussion qu’on a eue avant de partir, n’a pas compris le message des Polynésiens aux législatives, n’a pas compris le ras-le-bol des Polynésiens après cette crise éprouvante du Covid. Il n’a pas compris qu’il fallait changer la manière de faire la politique et changer la politique. C’est en ce sens peut-être que la comparaison est faite. Mais nous, ce que nous souhaitons maintenant, c’est parler de notre programme. Vous avez vu qu’il est riche. Je n’ai pas pu tout développer encore. Et j’espère marquer la différence par ce biais-là. En tout cas, nous sommes au contact de la population dans les quartiers. Notre approche politique est de faire du porte-à-porte, au contact et pas en meetings de type Las Vegas. Au contact, c'est-à-dire en toute simplicité et humilité.”
 
Une critique vous colle à la peau depuis quelques semaines, c'est votre soutien à la réforme nationale des retraites. Aujourd'hui vous annoncez votre volonté, en Polynésie française, de faire cette fameuse réforme du “et/ou” qui va venir alléger les conditions de départ en retraite. C'est un contre-pied ?

“Non, pas uniquement. Je ne suis pas Président de la République. J’appartiens à une majorité et je suis loyal. Effectivement, nous avons entendu les discussions qui ont eu lieu. Macron a été élu président. J’ai fait campagne pour lui avec ça au programme. Je concrétise ce qu’il y avait au programme. Je ne suis pas du genre, comme certains d’ailleurs du Tapura, à dire 'votez Macron' et on n’est pas avec Macron. Les Polynésiens ont besoin de gens qui soient droits dans leurs bottes et qui soient en toute logique avec ceux pour qui ils ont appelé à voter. Après cela ne veut pas dire que je vais appliquer ici en Polynésie les mêmes recettes qu’Emmanuel Macron. J’ai aussi voté à l’époque avec Édouard Fritch la retraite à 62 ans et les 38 ans de cotisations, ce qui nous a valu des portes cassées à l’assemblée et le mécontentement populaire. Mais je n’étais pas Édouard Fritch qui était président. Aujourd’hui, je suis candidat pour être président avec mon équipe. Et si je suis président, on mettra un “ou” là où les autres ont mis un “et”, car il est important que chacun puisse disposer, lorsqu’il a fait sa carrière complète, de son droit à la retraite. Et ça, on le fera en Polynésie. En métropole, j’ai un autre combat. C’est l’ITR, que j’ai commencé à mener parce qu'à 62 ou 64 ans, le sujet c’est le taux de remplacement pour les retraites de nos fonctionnaires, qui vont gagner moins que le Smig alors qu’ils ont servi l’État en Polynésie pendant toute leur carrière. Donc le débat pour moi, ce n’était pas 62/64 ans, car je en peux pas le changer. Par contre, je vais me battre jusqu’au bout pour que nous ayons une retraite digne de ce nom pour nos fonctionnaires qui auront eu des surprimes en Polynésie du fait du coût de la vie. On a l’impression que ces surprimes disparaissent quand ils arrivent à la retraite. C’est justement là qu’il faut continuer d’aider les fonctionnaires qui ont servi et qui, à 62 ou 64 ans, ont besoin de gagner encore pleinement leur vie. Parce que bien souvent, il y a encore des enfants qui font des études, il y a des prêts à payer, etc. Donc, il y a un faux procès qui est mené contre moi sur cette question de l’âge. J’ai 48 ans et d'autres se présentent à la présidence et ont 72 ans. Donc vous voyez, ils sont encore dans la force de l’âge… Bon, je ne veux pas railler là-dessus, je veux simplement dire que je n'étais pas Président de la République et que je n’étais pas président de la Polynésie lors des deux dernières réformes que j’ai dû voter. Mais la prochaine, si je suis élu, c’est moi qui la mènerais. Et ce sera 62 ans “ou” 38 ans de cotisation.”
 
Cette réforme des retraites coûtera cher. Vous proposez également la suppression de la TVA sociale, une baisse des taxes, des contrats aidés… Ça coûte beaucoup d'argent. Comment allez-vous financer tout ce que vous annoncez ?
 
“D'abord, le Pays n’est pas là pour thésauriser. 21 milliards en deux ans, hors recette de la TVA sociale, c’est énorme ! Ces 21 milliards doivent être réemployés pour financer les dispositifs que je viens d’évoquer. Sur les emplois aidés, je prends la somme qui a été mis en place pour les CAE et qui est utilisé aujourd’hui à fonds perdus. Et c'est cette quote-part qui va financer nos 60% pour les entreprises. À l’inverse, on va réunir les entreprises pour leur dire qu'il faut qu’on participe tous à l’effort de réinsertion, de formation. Vous aurez demain une main d’œuvre qui vous coûtera 40% et cela peut être intéressant. Par contre, un jour par semaine on vous les prend et on vous les met en formation. Mais vous, vous assurez la paie de cette main-d’œuvre, parce que nous on fera les virements à l’entreprise qui paiera la main d’œuvre. Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises ne veulent pas prendre de CAE, car on leur dit que c’est pas nous les patrons, c’est le Pays qui paie et ils nous le disent. Demain, il faut aussi que ces jeunes ou moins jeunes réapprennent le savoir-faire et la savoir-être en entreprises. Il y a un patron et c’est le chef d’entreprise. Par contre, il aura une obligation, c’est de les libérer et de déterminer un parcours de progrès pour le jeune –ou moins jeune– qui sera sous cette formule-là. On entre dans l’entreprise avec un niveau d’insertion qui sera autre, mais on va en sortir avec une qualification et, si possible, une embauche.”
 
Sans nécessairement anticiper sur votre présence, ou non, au second tour des territoriales. Vous appeliez il y a quelques mois à l'union des autonomistes, est-ce que ce sera toujours le cas au second tour si une liste indépendantiste fait face à une liste autonomiste ?

“Franchement, je pense être le premier à avoir appelé à l'union autonomiste de tous mes vœux. Nous avons demandé à voir tout le monde avant le premier tour. Entre les deux tours, il y a 48 heures. Comment voulez-vous modifier une liste en 48 heures ? Qui allez-vous enlever ? À qui je vais demander sur ma liste de partir ? Non, nous avions dit qu'il fallait s'unir avant le premier tour parce que c'est ça qui donne du sens. Maintenant, entre les deux tours, nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout. Il faut qu'il y ait une autre autonomie qui soit présente à l'assemblée. Je suis convaincu que certains sont sur les vieilles recettes et qu'ils pensent qu’elles vont continuer à les amener à l'assemblée. Parce qu'ils estiment que finalement, les Polynésiens se sont trompés aux législatives et qu'ils vont revoter pour eux parce qu'aujourd'hui il pleut de l'argent public partout. Il pleut de l'argent public dans toute la Polynésie. Les quais des Tuamotu et des Marquises sont encombrés de kits, de bons en matériaux de l'OPH. Il y a des gens qui n'avaient plus de nouvelles de leurs demandes depuis deux ans et qui ont reçu leurs bons en matériels… Ça suffit. Nous, on dit à tous ceux qui reçoivent ces bons : prenez-les parce que c'est votre argent. Ce sont vos impôts. Mais par contre, il faut changer de politique. (…)”
 
On a l'impression que cette critique du clientélisme n'est portée que par les candidats dans l'opposition. Vous avez été dans la majorité, pourquoi ce système n'a pas changé après votre passage aux affaires ?

“Parce que moi, je ne le fais pas. Je vous ramènerai juste aux sénatoriales. J'ai démissionné un mois avant de mon poste de vice-président de la Polynésie française pour me présenter aux sénatoriales. Quand bien même j'étais du parti majoritaire, je ne voulais pas qu'on m'accuse d'utiliser les moyens de la vice-présidence pour pouvoir me faire élire. Et je crois que tout le monde devrait en faire autant.”
 

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Le Vanuatu espère une résolution "historique" pour le climat à l'ONU

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Le Vanuatu espère une résolution
Nations unies, Etats-Unis | AFP | jeudi 23/03/2023 - Le ministre du climat du Vanuatu a espéré jeudi l'adoption la semaine prochaine à l'Assemblée générale de l'ONU d'une résolution "historique" dans la lutte contre le changement climatique qui demande l'avis de la Cour internationale de Justice sur les "obligations" des Etats.

"Nous sommes en état d'urgence nationale après avoir été frappé il y a trois semaines par deux cyclones de catégorie 4 en moins de cinq jours, un événément météo sans précédent pour nous en ligne avec ce que dit la science", a déclaré Ralph Regenvanu du petit Etat du Pacifique lors d'une conférence de presse en ligne.

Dans ce contexte, son initiative de demander un avis de la CIJ sur la lutte climatique arrive mercredi 29 mars devant l'Assemblée générale de l'ONU.  

Cette résolution "est une initiative historique pour faire respecter le droit international, qui ambitionne de faire face de manière plus globale et plus ambitieuse à l'urgence climatique", a-t-il ajouté, anticipant un "grand moment d'espoir pour tous ceux d'entre nous frappés par les dévastations causées par le changement climatique".

Le texte, qui demande à l'organe judiciaire de l'ONU de préciser "les obligations qui incombent aux Etats" pour la protection du système climatique, est déjà co-sponsorisée 119 Etats. Elle devrait donc sauf surprise être adoptée, par consensus comme l'espère le Vanuatu, ou par un vote à la majorité.

Alors que les engagements nationaux des Etats à réduire les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas contraignants dans le cadre de l'Accord de Paris, la résolution fait référence à d'autres instruments, comme la déclaration universelle des droits de l'Homme ou la Convention des Nations unies sur la mer.

"L'accord de Paris est un élément essentiel du cadre légal international pour l'action climatique, mais certainement pas le seul (...) ni le plus exécutoire", a commenté le ministre, assurant que la résolution ne "vise aucun Etat, n'est pas destinée à blamer, faire honte ou demander un jugement".

Le texte fait toutefois référence aux "actions" d'Etats responsables du réchauffement et à leurs "obligations" envers les petits Etats insulaires ainsi que les peuples d'aujourd'hui et les générations futures frappés par les impacts.

Les avis de la CIJ sont consultatifs mais ils portent un poids légal et moral important, et sont souvent suivis par les tribunaux à travers le monde, de plus en plus saisis par les ONG et citoyens sur les questions climatiques.

Le gouvernement du Vanuatu avait lancé cette initiative en 2021, après une campagne initiée par des étudiants de l'Université du Pacifique sud aux îles Fidji en 2019.

"C'est encourageant de voir que la voix de la jeunesse est entendue par nos dirigeants", a commenté Cynthia Houniuhi, une de ses étudiantes, présidente de l'ONG Pacific Islands Students Fighting Climate Change (PISFCC).

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Canberra et Pékin tiennent leur première réunion officielle sur la défense depuis 2019

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Canberra et Pékin tiennent leur première réunion officielle sur la défense depuis 2019
Sydney, Australie | AFP | jeudi 22/03/2023 - L'Australie et La Chine ont tenu des discussions sur la défense, ont indiqué des responsables jeudi, quelques jours après que Pékin a condamné le projet de Canberra de déployer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire.

Les entretiens, "menés dans une atmosphère professionnelle" selon la partie australienne, constituaient la première réunion officielle des représentants de la Défense des deux pays depuis 2019.

Les responsables australiens ont accueilli une délégation de l'Armée populaire de libération (APL) pour un dialogue axé sur les questions de sécurité régionale à Canberra mercredi, a rapporté un porte-parole de la Défense australienne.

Ces échanges d'une demi-journée sont le dernier signe en date de la reprise des relations entre la Chine et l'Australie après un gel diplomatique, et ce malgré les querelles liées à l'influence diplomatique et militaire croissante de la Chine dans le Pacifique.

La Chine a averti l'Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis qu'ils s'engageaient sur "une voie d'erreur et de danger" après l'annonce, le 13 mars, d'un accord à long terme visant à équiper l'Australie de sous-marins à propulsion nucléaire armés de missiles de croisière.

La conclusion de l'alliance baptisée AUKUS entre les trois pays, avec pour corollaire l'annulation par Canberra du contrat d'acquisition de 12 sous-marins français, avait par ailleurs donné lieu en 2021 à une crise diplomatique avec la France, qui avait crié à la "trahison".

L'Australie prévoit d'acheter jusqu'à cinq sous-marins nucléaires américains, puis de construire un nouveau modèle à partir de technologies américaines et britanniques.

Le contrat a suscité un débat sur son coût - des centaines de milliards de dollars sur trois décennies - et sur la stratégie consistant à lier étroitement l'avenir de la défense australienne aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne.

Le gouvernement de centre-gauche australien s'est efforcé de rétablir les relations avec la Chine depuis son arrivée au pouvoir en mai 2022.

Le ministre de la Défense, Richard Marles, qui s'est entretenu à deux reprises en 2022 avec le général chinois Wei Fenghe en marge de réunions régionales, s'est félicité de la reprise d'un "dialogue normal" sans donner davantage de détails sur les discussions.

Pékin a suspendu des réunions diplomatiques de haut niveau et a imposé des droits de douane élevés sur des exportations australiennes clés telles que l'orge, le bœuf et le vin en 2020, au plus fort d'un conflit avec l'ancien gouvernement conservateur.

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​Air Moana se pose en Terre des hommes

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​Air Moana se pose en Terre des hommes
Nuku Hiva, le 22 mars 2023 - La nouvelle compagnie domestique Air Moana effectue cette semaine ses premiers vols commerciaux sur l’archipel des Marquises.

Alors que le vol inaugural marquisien d’Air Moana avait lieu mardi entre Tahiti et Hiva Oa, mercredi à 12h30 c’est sur la piste de l’aéroport de Terre déserte à Nuku Hiva que l’ATR 72-600 de la compagnie aérienne inter-îles atterrissait pour la 1ère fois. À son bord, une trentaine de passagers parmi lesquels le directeur général de la compagnie, Raitini Rey, et le directeur de l'aviation civile, Georges Puchon. Au départ de Tahiti, la nouvelle compagnie aérienne locale desservira désormais les deux îles principales de l’archipel marquisien à raison de trois rotations par semaine, les mercredis, vendredis et dimanches sur Nuku Hiva et les mardis, jeudis et samedis sur Hiva Oa.
 

​Air Moana se pose en Terre des hommes
Dans un premier temps ces vols seront des directs depuis Tahiti, mais d’ici quelques mois Air Moana envisage de mettre en place des vols triangulaires afin de desservir les deux îles le même jour. Les rotations d’Air Moana viennent renforcer celles d'Air Tahiti qui effectue en moyenne sept vols hebdomadaires vers les Marquises. Une aubaine pour les populations de l’archipel. “Ça fait des années qu’on attendait cette nouvelle compagnie aux Marquises”, explique Teiki Teikiteetini habitant de Nuku Hiva, venu assister à l’arrivée du vol d’Air Moana. “Ne serait-ce que pour obliger Air Tahiti à revoir sa copie. Il y a 3 mois pour un aller-retour Tahiti/Nuku Hiva il fallait compter 90 000 Fcfp. Aujourd’hui Air Moana propose des billets entre 30 000 et 55 000 Fcfp, du coup Air Tahiti a dû baisser ses tarifs aussi. Comme quoi c’est possible. Pareil au niveau du confort : depuis plusieurs année Air Tahiti a remplacé ses sièges classiques par des sièges très légers, ultra fins et vraiment inconfortables, pour pouvoir mettre plus de fret dans les avions. Air Moana arrive et nous offre du confort grâce à de meilleurs sièges et un service à bord de qualité Ça c’est aussi un vrai argument de vente : un vol pour les Marquises ça dure plus de 3 heures.”
 

​Air Moana se pose en Terre des hommes
Les passagers du 1er vol commercial d’Air Moana sur Nuku Hiva ont été accueillis à la mi-journée au son des pahu et du mave marquisiens. Ils se sont également vu offrir un cocktail et une dégustation de fruits locaux puis ont pu profiter d’un haka de bienvenue, orchestré par la troupe Mana Haka. L’adjointe au maire de Nuku Hiva, Jeanne-Marie Kautai, a quant à elle remercié publiquement les intervenants d’Air Moana ainsi que le Pays pour la mise en place de cette nouvelle offre aérienne : “C’est une nouvelle opportunité pour les Marquises. Merci de nous offrir ce choix. Je souhaite de tout cœur une longue vie à Air Moana”, a-t-elle dit. Après une courte escale de deux heures, le nouvel avion d’Air Moana est reparti sur Tahiti.
 

Éléonore Lirzin, gérante d’un hébergement touristique de Nuku Hiva
“Air Moana est une très bonne opportunité qui va permettre de voyager plus facilement entre Tahiti et les Marquises car jusqu’à présent, les vols d’Air Tahiti étaient toujours complets et on avait beaucoup de mal à choisir des dates de voyage précises. De plus Air Moana propose des vols directs ce qui est très appréciables car avec une escale le vol pour les Marquises passe de 3h15 à presque 5 heures. Et puis au niveau du tourisme, la concurrence à vraiment du bon puisqu’avec les vacances d’avril qui arrivent et les tarifs d’Air Moana – qui sont très avantageux – je constate que les touristes ne s’y sont pas trompés. Nous avons déjà pas mal de réservations liées à cela. Du coup, tout ce que j’espère c’est que dans l’avenir ces tarifs intéressants le resteront.”
 

​Air Moana se pose en Terre des hommes

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L’intersyndicale des fonctionnaires d’État ne baisse pas les bras

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L’intersyndicale des fonctionnaires d’État ne baisse pas les bras
Tahiti le 23 mars 2023 – Une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites a eu lieu jeudi devant le haut-commissariat. Au total, les centrales FO, FSU et Unsa fenua ont réuni plus de 250 personnes. Malgré des chiffres de mobilisation en baisse, les différents syndicats affirment « continuer les mobilisations tant que la réforme n’est pas retirée ».

Ce jeudi 23 mars, les trois centrales syndicales des fonctionnaires d’état, FO, FSU et Unsa fenua, ont réuni plus de 250 grévistes devant le haut-commissariat. L’intersyndicale des fonctionnaires d’État en Polynésie répondait à l’appel national de mobilisation contre la réforme des retraites. Le 16 mars dernier, le gouvernement d’Élisabeth Borne avait usé de l’article 49.3 pour forcer le passage de la réforme. Ce lundi, la motion de censure brandie au parlement a été rejetée à 9 voix près. Malgré tout, les différents syndicats restent « mobilisés tant que la loi n'est pas passée devant le Conseil constitutionnel ».

Les centrales FSU et FO lancent donc un appel à la mobilisation mardi prochain, qui prendra la forme d’un sit-in devant le haut-commissariat. De son côté, l’Unsa fenua attend un retour de sa centrale nationale avant de se prononcer. « Nous sommes solidaires avec les actions menées en métropole, qui sont plus violentes. Mais à ce jour, nous ne voulons pas en arriver à ce point en Polynésie. Nous savons que les décisions ne relèvent ni du haut-commissaire, ni du président du Pays », constate Melba Kaua , secrétaire générale adjointe d'Unsa Éducation.

La réponse d’Emmanuel Macron passe mal
Depuis quelques semaines, le constat est le même pour ces représentants syndicaux : « Les mobilisations s’essoufflent ». Ils étaient un peu plus de 30% ce jeudi à faire grève sur l’ensemble des établissement du fenua. 41,76% de grévistes dans le 1er degré et 20,07% dans le 2nd degré. « Le taux de grévistes est important en Polynésie, mais les gens n’ont pas tendance à venir se mobiliser. On appelle, et chacun prend ses responsabilités », soutient John Mau, secrétaire général du SNUipp-FSU. Pour sa part, Maheanuu Routhier le secrétaire général du Snetaa-Fo, espère qu’ « en fonction de ce qui arrivera, on pourra sûrement remobiliser ».

Deux jours après l’adoption de la réforme des retraites par l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron s’est exprimé au 13h de TF1 et de France 2. « S'il faut endosser l'impopularité, je le ferai », a-t-il notamment affirmé. « Au regard de sa réponse, le président est dans un déni total de ce que les travailleurs et les fonctionnaires d’État de la Polynésie attendent. C’est-à-dire un retrait de cette loi », estime Melba Kaua. Pour Maheanuu Routhier, Emmanuel Macron est « complétement déconnecté ». « Le discours que le président a eu, c’est le discours de quelqu’un qui est complétement en dehors de toutes les réalités. Au niveau national, ils ont des millions de personnes dans la rue. À un moment donné, il faut qu’il ouvre les yeux. Son projet de réforme est refusé par une grosse partie de la population. Venir dire qu’il a été élu sur son programme, c’est affligeant. Lui-même avait dit après son élection qu’il était conscient que s'il avait été élu, ce n'est pas parce que son programme avait plu mais parce qu’il fallait faire barrage à l’extrême droite », développe le secrétaire général du Snetaa-Fo.

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Pirae fixé sur son groupe en Ligue des champions

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Pirae fixé sur son groupe en Ligue des champions
Tahiti, le 23 mars 2023 - Le tirage aux sorts des groupes de la phase finale de la Ligue des champions de l'OFC s'est tenu ce jeudi. Le triple champion en titre de Ligue 1, Pirae, a été renversé dans le groupe B et affrontera les Calédoniens du Tiga Sport, les Papous du Hekari United et les Ni-Vanuatu d'Ifira Black Bird. La compétition débutera le 14 mai au Vanuatu.  

Vainqueur en février du barrage national face à Dragon, Pirae connait désormais l'identité de ses adversaires pour la phase finale de la Ligue des champions de l'OFC. La confédération océanienne a effectué, ce jeudi, le tirage aux sorts des groupes. Le triple champion de Ligue 1 est donc renversé dans le groupe B. Les orange croiseront ainsi la route du champion de Nouvelle-Calédonie en titre, Tiga Sport, qui a dominé lors de son barrage national le vainqueur de l'édition 2019, Hienghène Sport. Autre adversaire de choix pour Raimoana Bennett et ses protégés, les Papous du Hekari United, vainqueur en 2010 de la compétition océanienne. Et le groupe est complété par les Ni-Vanuatu d'Ifira Black Bird, qui auront l'avantage de jouer à domicile. 

Objectif pour Pirae, qui retrouve la Ligue des champions huit ans après, décrocher l'une des deux premières place du groupe pour entrevoir les demi-finales. Rappelons que Vénus avait disputé la finale de la dernière édition en août 2022 et s'était incliné face à Auckland City. 

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56 cas en 2022, la tuberculose circule toujours en Polynésie

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56 cas en 2022, la tuberculose circule toujours en Polynésie
 Tahiti, le 23 mars 2023 – À l'occasion de la Journée mondiale de la tuberculose le docteur Ngoc Lam Nguyen, responsable du centre de consultation spécialisé en maladies infectieuses et tropicales (CCSMIT) au CHPF, revient sur la situation de la maladie au fenua. En 2022, 56 nouveaux cas ont été identifiés.
 
Elle est aussi appelée “peste blanche”. En 2022, 56 nouveaux cas de tuberculose ont été identifiés en Polynésie. Depuis vingt ans, la prévalence de cette maladie infectieuse ne diminue plus au fenua et s'est stabilisée à 20 cas pour 100 000 habitants. À l'occasion de la Journée mondiale de la tuberculose ce vendredi, l'épidémiologiste Ngoc Lam Nguyen, responsable du centre de consultation spécialisé en maladies infectieuses et tropicales (CCSMIT) au CHPF est revenu sur cette bactérie contagieuse qui se transmet par voie aérienne. “C'est une maladie que l'on pense être apparu avec l'arrivée des Européens. Depuis une vingtaine d'années, on a stabilisé le nombre de nouveaux cas détectés par an sur le territoire qui reste relativement bas. Mais on se base seulement sur le nombre de malades recensés, donc c'est un chiffre forcément en-deçà de la réalité : il y a certainement plus de cas”, estime le Dr Nguyen. “Malheureusement, c'est présomptueux de penser pouvoir l'éradiquer. C'est comme une courbe logarithmique : elle n'attendra jamais vraiment zéro.”

Si le nombre de malades chaque année reste peu élevé, ce qui inquiète vraiment le docteur Nguyen, ce sont les souches multirésistantes qui ont déjà fait leur apparition au fenua : “Si elle est prise en charge à temps – et bien que le traitement soit long –, on guérit facilement de la tuberculose. Et sans séquelles. Mais on voit depuis quelques années des souches que l'on appelle multirésistantes. Elles résistent aux antibiotiques qui sont habituellement prescrits, ce qui complique considérablement la prise en charge. Heureusement nous n'avons pas encore vu de souches ultrarésistantes en Polynésie.” La tuberculose, malgré son statut de maladie ancienne, reste l'une des plus meurtrières. En 2022, 1,6 million de personnes en sont mortes dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dont trois en Polynésie.
 
Une prévalence plus importante qu'en France
 
Alors que la France métropolitaine recense, en valeurs relatives, deux fois moins de cas avec 10 malades pour 100 000 habitants, le docteur Nguyen souligne que nous ne sommes pas pour autant des “mauvais élèves” en Polynésie : “Nous sommes dans la moyenne des pays développés. D'autant que si l'on compare la prévalence avec les grandes villes de métropoles, où il y a beaucoup de passagers et d'immigration, on se rend compte que nous avons quasiment le même ratio qu'elles.”  Les pays en voie de développement, comme l'Inde, le Nigéria ou encore le Bangladesh et l'Indonésie concentrent le plus important nombre de cas, en raison semble-t-il de la conjonction d'éléments socioéconomiques. “Au fenua, la plupart des gens que l'on traite ne viennent pas d'un milieu social élevé. La précarité, la promiscuité mais également la malnutrition sont des facteurs qui accroissent les chances d'attraper la tuberculose. Mais ça ne veut pas dire que le reste de la population ne peut pas l'attraper.” D'autant que l’on peut être infecté par la bactérie sans que, pour autant, la tuberculose se déclare. Statistiquement, la maladie se déclare chez 10% des porteurs : “Ce sont les personnes âgées, immunodéprimées... qui ont le plus de chance de la déclencher”.
 
Dans un souci de prévention, le responsable du CCSMIT tient cependant à mettre en garde la population : “Si vous avez un peu de fièvre tous les jours, des sueurs, une toux chronique, des douleurs dans la poitrine et si vous remarquez que vous vous amaigrissez, il faut venir consulter à l'hôpital.” Car, avec une prévalence constante depuis des années de 20 cas pour 100 000 habitants, pour les autorités sanitaires de Polynésie, la tuberculose “reste un problème de santé publique majeure sur le territoire".


 

56 cas en 2022, la tuberculose circule toujours en Polynésie

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