Quantcast
Channel: TAHITI INFOS, les informations de Tahiti
Viewing all 46402 articles
Browse latest View live

Papouasie: trois otages retenus par un groupe armé libérés

$
0
0
Papouasie: trois otages retenus par un groupe armé libérés
Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée | AFP | dimanche 26/02/2023 - Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée a annoncé dimanche la libération d'un archéologue néo-zélandais et de deux guides, otages d'un groupe armé dans une région reculée pendant une semaine. 

"Ce fut une semaine stressante pour toutes les personnes concernées et enfin revoir les otages sains et saufs sous la garde de notre personnel de sécurité est très important pour nous en tant que pays", a déclaré le Premier ministre James Marape.

L'archéologue Bryce Barker et ses deux collègues papouanes-néo-guinéennes ont été vus dimanche escortés par la police sur le tarmac de l'aéroport de Port-Moresby, la capitale. 

M. Barker, professeur à l'université du Queensland du Sud en Australie, ainsi que les deux guides, étaient retenus depuis dimanche dernier dans une région montagneuse reculée, à environ 570 kilomètres au nord-ouest de la capitale. 

L'homme avait au départ été identifié par erreur comme un ressortissant australien. 

Une quatrième otage, également papouane-néo-guinéenne et qui faisait partie du même groupe d'universitaires, avait été relâchée mercredi.

Les ministres australien et néo-zélandais des Affaires étrangères ont salué la nouvelle et remercié les autorités de Papouasie. 

Les collègues d'université de M. Barker ont aussi exprimé leur "soulagement", a rapporté la vice-présidente de l'établissement, Geraldine Mackenzie.

Le professeur "très respecté" était en voyage de recherche dans ce pays qu'il connaît bien. 

Les ravisseurs demandaient une rançon d'un million de dollars, une somme colossale pour ce pays parmi les plus pauvre de la région. Les preneurs d'otages ont ensuite revu leurs exigences à la baisse, au cours d'une semaine de négociations tendues avec la police.

La somme initiale n'a pas été payée, a affirmé M. Marape, qui a mentionné des "opérations secrètes" pour délivrer les otages.

Les autorités de Papouasie ont peu d'influence dans l'arrière-pays montagneux, recouvert de jungle, où les conflits tribaux et le trafic d'armes ont augmenté ces dernières années.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

12 millions de Fcfp pour la mobilité des jeunes

$
0
0
12 millions de Fcfp pour la mobilité des jeunes
Tahiti, le 27 février 2023 – Douze millions de francs sont alloués, en 2023, pour la mobilité des jeunes de moins de 30 ans dans le cadre d'échanges à but éducatif, culturel ou sportif. Un appel à projets vient d'être lancé, ayant objectif de financer les frais de transport à destination de la métropole ou du bassin Pacifique. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 28 avril.
 
Dans le cadre du Fonds d'échange à but éducatif, culturel ou sportif pour les jeunes, auquel la Polynésie française est éligible depuis fin 2019, une enveloppe de 12 millions de Fcfp est mise à disposition des associations pour l'année 2023, indique un communiqué du haut-commissariat. Elle vise à aider ces dernières à financer les dépenses liées aux frais de transport à destination de la métropole et du bassin Pacifique, pour les jeunes âgés de moins de 30 ans.
 
Un appel à projets vient donc d'être lancé. Sont éligibles les associations dont le projet concerne le domaine du sport (participation aux compétitions nationales ou régionales), de la culture (manifestation privilégiant la découverte de nouveaux talents ou le transport de jeunes artistes pour favoriser l'accès de leurs œuvres) ou encore les échanges éducatifs (classe lauréate d'un concours ou d'un prix). L'aide ne pourra pas dépasser 80% du coût du billet (en classe économique) et le montant maximum de la subvention par projet est fixé à 1 789 976 Fcfp.
 
Les porteurs de projet ont jusqu'au vendredi 28 avril, à 11h59 heure de Tahiti, pour déposer leur dossier, exclusivement en ligne via la plateforme "Démarches simplifiées". Plus de renseignements par téléphone au 40.46.84.22 ou par mail à [bami@polynesie-française.pref.gouv.fr]mail:bami@polynesie-fran%C3%A7aise.pref.gouv.fr .

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

7 ans ferme pour 700 grammes d'ice

$
0
0
7 ans ferme pour 700 grammes d'ice
Tahiti, le 27 février 2023 - Le tribunal correctionnel a condamné, vendredi soir, les six personnes jugées la veille en comparution immédiate pour des faits de trafic d'ice et de blanchiment. Les principaux prévenus ont écopé de peines comprises entre quatre et sept ans de prison ferme. 
 
Au terme de l'audience de comparution immédiate qui s'est tenue jeudi, le tribunal correctionnel a rendu son délibéré vendredi soir dans l'affaire portant sur l'importation de 700 grammes d'ice en avril 2022 ainsi que sur la revente de cette drogue et le blanchiment de l'argent issu du trafic. Sur les six personnes jugées –quatre hommes et deux femmes– trois mandats de dépôt ont été prononcés. Le tribunal a ainsi condamné le couple qui s'était rendu aux États-Unis pour importer 700 grammes d'ice à cinq ans de prison dont un avec sursis. L'homme qui avait revendu la drogue à Tahiti, déjà condamné dans le cadre de l'affaire Sarah Nui à cinq ans de prison ferme, a quant à lui cette fois écopé de sept ans de prison ferme. Son frère, qui avait blanchi 27 millions de Fcfp issus de la revente de la drogue en achetant des choses aussi diverses que variées telles qu'une rôtissoire ou des voitures, a été condamné à trois ans de prison ferme. Les prévenus ont dix jours pour faire appel.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Au procès en appel de Radio Tefana, la défense demande l'annulation des poursuites

$
0
0
Au procès en appel de Radio Tefana, la défense demande l'annulation des poursuites
Tahiti, le 27 février 2023 – Après avoir été renvoyé à cinq reprises, le procès d'Oscar Temaru dans le cadre de l'affaire Radio Tefana s'est ouvert lundi matin devant la cour d'appel alors qu'un peu plus de 150 personnes étaient venues soutenir le leader indépendantiste. Cette première journée a été entièrement consacrée aux exceptions de nullité plaidées par les avocats qui estiment que les droits de la défense ont été “irrémédiablement atteints” dans cette affaire. Ces exceptions de nullité ont été jointes au fond du dossier qui devrait être abordé mardi matin.

Le procès en appel de l'affaire Radio Tefana s'est ouvert lundi matin au palais de justice de Papeete en présence, selon les forces de l'ordre, d'un peu plus de 150 personnes qui se sont rassemblées devant le palais de justice pour soutenir le maire de Faa'a et leader indépendantiste, Oscar Temaru. Si la cour d'appel a proposé à la défense de demander un renvoi du procès en raison de la prochaine tenue des élections territoriales, Oscar Temaru a fait savoir par la voix de ses avocats qu'il souhaitait être jugé. Cette première journée d'audience, qui intervient après cinq renvois obtenus par la défense au motif qu'elle ne pouvait pas défendre son client sereinement, a été entièrement consacrée aux exceptions de nullité plaidées, pour la plupart, par les deux avocats d'Oscar Temaru, Mes Thibaud Millet et David Koubbi, dans le cadre de cette affaire où il est reproché à leur client d'avoir financé, sur fonds publics, la radio associative de sa commune.
 
Les deux avocats ont tout d'abord demandé à la cour d'appel d'annuler la garde à vue d'Oscar Temaru au motif, tel que l'a précisé l'avocat parisien, Me David Koubbi, que “la jurisprudence établit” que si cette mesure n'est pas l'unique moyen d'entendre quelqu'un, elle doit être annulée. Pour la défense du leader indépendantiste, qui a rappelé que son client avait été convoqué pour une audition libre puis placé en garde à vue, il n'était pas nécessaire d'user de cette mesure puisque “rien en procédure ni dans la personnalité” du maire de Faa'a ne venait démontrer qu'il avait “cherché à se soustraire à ses responsabilités”.
 
“Milieu restreint”
 
Alors qu'il est apparu, tout comme en première instance, que la défense allait attaquer le procureur de la République, Hervé Leroy, pour les décisions prises dans le cadre de ce dossier, l'avocat général a affirmé qu'il est “bien difficile pour l'institution judiciaire de n'apparaître que pour ce qu'elle est”. “C'est délicat car, dès lors que l'on agit dans un milieu restreint – je n'évoquerai même pas le classement de la Polynésie française dans le domaine de la corruption – on nous accuse de faire de l'idéologie politique”. Sur l'annulation de la garde à vue, le représentant du ministère public a par ailleurs affirmé que le procureur de la République avait été “tout à fait en droit” de décider d'une garde à vue dans le cadre de cette affaire.
 
Succédant à ses confrères pour la défense de l'ancien président du conseil d'administration de Radio Tefana, Vito Maamaatuaiahutapu, Me Vincent Dubois a, pour sa part, affirmé que la cour ne pourrait pas “aller au fond” du dossier. Il a demandé que les avocats aient la copie d'un échange entre l'ancien procureur général qui demandait à l'ex-procureur de la République d'engager, “de nouveau”, des poursuites contre Oscar Temaru. Me David Koubbi a également demandé que la défense puisse avoir accès au rapport rédigé par l'ancien procureur de la République, José Thorel, qui aurait constaté, selon lui, “l'absence d'environnement infractionnel” dans cette affaire.
 
Procédures “parasites”
 
S'ils n'ont pas demandé de renvoi cette fois, les avocats d'Oscar Temaru ont cependant largement repris les arguments qu'ils avaient utilisé pour obtenir les derniers renvois du procès, à savoir les procédures “parasites” : l'enquête pour détournements de fonds publics après l'octroi, par la mairie de Faa'a, de la protection fonctionnelle à Oscar Temaru pour les procès de première instance et d'appel et la saisie de 11 millions de Fcfp opérée sur le compte du leader indépendantiste dans le cadre de cette affaire (qui a été annulée par la chambre de l'instruction et qui fait l'objet d'un pourvoi devant la Cour de cassation). Rappelant que les avocats avaient été entendus dans l'enquête liée aux frais de défense, Me David Koubbi a ainsi assuré qu'il plaidait “sous contrainte” et que la défense de son client avait “explosé en vol”. “Le secret professionnel, pilier de notre démocratie, et le secret de la défense ont, tous deux, été violés.”
 
Pour Me Thibaud Millet, qui estime que ce procès est “celui de l'État français” et du “ministère public”, il est anormal que l'enquête sur les frais de défense soit intervenue entre le procès de première instance et celui d'appel car le ministère public est, de ce fait, “entré dans la défense et a violé son secret”. Au terme de cette longue journée, la cour d'appel a joint les exceptions de nullité au fond du dossier. Les débats doivent reprendre mardi matin sur l'exposé des faits.
 
Rappelons qu'au terme du procès de première instance en septembre 2019, Oscar Temaru avait été condamné à six mois de prison avec sursis et cinq millions d'amende. L'ancien président du conseil d'administration de Radio Tefana, Vito Maamaatuaiahutapu, avait écopé de trois mois de sursis et un million d'amende quand Heinui Lecaill, l'actuel président de la radio, avait été condamné à un mois de prison avec sursis et 500 000 Fcfp d'amende. La radio avait quant à elle été condamnée à payer une amende de 100 millions de Fcfp.

 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Fonds de transition énergétique, les communes en fer de lance

$
0
0
Fonds de transition énergétique, les communes en fer de lance
Tahiti, le 27 février – Sous le fare potee du haut-commissariat, Éric Spitz et Édouard Fritch ont signé lundi matin la convention relative au fonds de transition énergétique annoncé par Emmanuel Macron en 2021. Cette subvention ira au bénéfice des entreprises privées mais surtout des communes qui souhaiteront lancer des projets de transition écologiques.
 
Deux années après avoir été promis par Emmanuel Macron, la convention relative au fonds de transition énergétique (FTE) a enfin été signée lundi matin au fare potee du haut-commissariat. En présence du président du syndicat de protection des communes (SPC), Cyril Tetuanui, du ministre de l'Économie et de Finances, Yvonnick Raffin et de la secrétaire générale du haut-commissariat, Cécile Zaplana, Éric Spitz et Édouard Fritch se sont serré la main pour entériner définitivement ce projet et le rendre désormais applicable dans toute la Polynésie. Cet accord tripartite entre le Pays, le haut-commissariat et les communes quant à la mise en œuvre de cette subvention, s'est fait naturellement selon Éric Spitz : “J'ai obtenu le mandat de négociation pour parler avec la Polynésie mi-novembre 2022. Nous avons travaillé main dans la main avec la SPC et le Pays et nous avons trouvé un accord pour définir comment ce fonds sera utilisé, dans un temps record. Le partenariat a été exemplaire. Le plus long a été d'atteindre la validation de l'administration centrale”.
 
Le fonds de transition énergétique, est doté d'une enveloppe de 7.1 milliards de Fcfp donné par l'État, à pourvoir jusqu'en 2026. Pour en profiter, un appel à projet sera mis en place chaque année par le haut-commissariat. Il sera en priorité applicable pour les collectivités locales qui en seront le fer de lance, mais il sera également disponible pour les entreprises privées. “On a ajouté le Medef et les syndicats d'entreprises dans la discussion, car elles seront également éligibles” a expliqué Éric Spitz.
 
La main aux communes
 
Ce fonds a pour objectif de décarboner la production d'électricité en Polynésie, notamment pour les îles éloignées en finançant les projets d'énergies renouvelables qui ne seraient pas finançables sans cette subvention”, a rappelé en préambule le haut-commissaire. Cette subvention sera prioritairement adjugée aux communes, notamment dans les îles éloignées. Les collectivités locales seront les principales bénéficiaires de ce fonds en raison de leur vocation à être d'importants porteurs de projet. Ainsi, les subventions pourront atteindre la quasi-totalité des coûts représentés par les projets, dans certains archipels. “La difficulté des communes lointaines, notamment dans les Tuamotu-Gambier, c'est qu'elles sont limitées en capacité financière. J'ai donc réussi à obtenir un financement à hauteur de 95% pour elles”, a souligné Éric Spitz.
 
Cependant, les collectivités locales ne seront pas les seules à pouvoir bénéficier du FTE. Les entreprises privées pourront également en bénéficier, mais dans une mesure moindre. “Bien évidemment, le taux de financement ne sera pas le même pour le privé. Il sera bien plus faible, puisqu'il pourra atteindre au maximum de 70%. Mais on regardera aussi le taux de rentabilité du projet. En fonction de ce taux, le financement sera plus faible” a détaillé le haut-commissaire.
 
Subvention sous forme d'appel à projet
 
Cette subvention sera donc distribuée avec un appel à projet organisé chaque année. Le premier devrait être lancé en avril. Les opérations qui seront éligibles au FTE seront : Les installations de production d'énergie électrique ayant recours aux énergies renouvelables comme des centrales solaires, hydroélectricité..., Les installations de production d'énergie renouvelable thermique comme les chauffe-eau solaire, biomasse ou encore les Swac, les investissements d'infrastructures de réseaux et stockage tel que des batteries ou des retenues d'eau et enfin les installations de production hybrides dont la part d'énergie renouvelable est supérieure à 50%.
 
Pour assurer le suivi et la bonne mise en œuvre du FTE, un comité de pilotage co-présidé par le haut-commissaire et le président de la Polynésie aura à charge de définir la programmation annuelle des opérations. Un autre comité, cette fois-ci technique, sera lui co-présidé par le secrétaire général du haut-commissariat et le ministre du Pays en charge de l'énergie. Cette deuxième entité devra instruire les dossiers déposés dans le cadre de l'appel à projet mais également proposer une programmation au comité de pilotage. Selon Éric Spitz, il y aurait déjà “un certain nombre de projets sur la table, notamment dans le domaine du photovoltaïque dans les Tuamotu, à Hao”.
 
Vers l'indépendance énergétique
 
La signature de ce fonds, lundi, s'inscrit bien évidemment dans le programme de transition énergétique du Pays. “Grâce à ce fonds promis il y a deux ans, nous allons devenir de moins en moins dépendant des énergies fossiles” a commenté Édouard Fritch. Un fonds qui arrive à point nommé selon lui : “cette signature arrive au bon moment, car nous avons de plus en plus d'îles qui font pression pour devenir moins dépendantes du pétrole”. Le président a également cité l'exemple de Reao, où une centrale solaire, installée depuis 2010, a permis d'économiser 80% de fioul. L'application de cette subvention et la construction d'installations de production d'énergie renouvelable permettra d'apporter un mix énergétique plus important à la Polynésie et ainsi de ne plus souffrir des fluctuations des prix du pétrole qui peuvent être très importantes. “In fine, la répercussion ira sur le prix de l'électricité qui est vendu par les communes à leurs habitants”, a également commenté Édouard Fritch, “dans la logique, le prix baissera, puisque le coût de production sera moins élevé que le prix du fioul”. Pour rappel, la Polynésie est encore dépendante des énergies fossiles à 71% dans sa production d'électricité.

 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Éric Spitz parle transition énergétique à Moorea

$
0
0
Éric Spitz parle transition énergétique à Moorea
Tahiti, le 27 février 2023 – Éric Spitz s'est rendu vendredi à Moorea pour visiter les services publics environnementaux de l'île. Il a ainsi assuré du soutien de l'Etat pour aider Moorea sans sa transition énergétique.
 
Éric Spitz s'est intéressé aux services communaux environnementaux (eau, assainissement, déchets, électricité) de Moorea, lors d'une visite officielle sur l'île vendredi dernier. Lors de son déplacement, il a d'abord assisté à la traditionnelle cérémonie de levée des couleurs en compagnie d'Evans Haumani, le maire de Moorea-Maiao. Le haut-commissaire a ensuite commencé sa tournée officielle par une visite des installations du service d'électricité de l'île. Depuis le début de l'année, le service de l’électricité de Moorea est assuré en régie, avec un souci affiché pour la décarbonation de la production électrique pour l'île. À l’occasion de la visite des installations, Éric Spitz a assuré “du soutien pérenne de l'État” pour aider la commune de Moorea-Maiao à répondre aux enjeux et aux besoins en matière de services publics environnementaux” comme “l'extension du réseau d'eau potable” ou “la gestion optimisée des déchets qui présente des problématiques spécifiques liées au coût de leur transport sur Tahiti”. Le haut-commissaire a également rappelé l'importance de développer le tourisme en associant “développement économique, tranquillité publique et transition écologique”. Au cours de la journée, Éric Spitz a aussi pu visiter le dispensaire de Haapiti, futur lieu de la brigade mobile de gendarmerie, qui partagera l'infrastructure avec le service de santé déjà en place.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Les surfeuses et les bodyboarders lancent la Rairoa Horue

$
0
0
Les surfeuses et les bodyboarders lancent la Rairoa Horue
Rangiroa, le 27 février 2023 - La deuxième édition de la Air Tahiti Rairoa Horue a démarré, ce lundi, à Rangiroa sur le spot de Avatoru. La série ondine, avec trois surfeuses engagées, et les bodyboarders ont lancé la compétition. Kahili Simon, 15 ans, a dominé la première manche chez les filles. Et en bodyboard, le tenant du titre, James Noho Omitai, a tenu son rang en s'offrant la meilleure note de cette première journée. 

Les hostilités ont démarré lundi sur le spot de Avatoru, à Rangiroa, théâtre de la deuxième édition de la Air Tahiti Rairoa Horue. Après la cérémonie d'ouverture organisée dans la matinée, les premières séries ont été lancées en début d'après-midi. La série ondine, avec trois surfeuses engagées, a officiellement lancé la compétition sur le reef-break paumotu. A l'eau donc l'une des espoirs de la glisse tahitienne, Kahili Simon, 15 ans, qui a notamment disputé en mai dernier les championnats du monde ISA juniors au Salvador. Face à la jeune Simon, une locale du spot de Avatoru, Vaiarii Ho, et la série était complétée par Louise Lamotte. 

Il n'y a pas eu photo entre les concurrentes. Sur un spot encore timide ce lundi, Kahili Simon a néanmoins trouvé les meilleures vagues et a dominé les débats avec une note totale de 13.60 (7.27 + 6.33), le tout en mettant en situation de “combo” ses adversaires. “Il fallait prendre les vagues qui ouvraient le plus et bien s'engager. Ce sont des vagues de récif et il ne faut pas hésiter à s'engager”, a indiqué Kahili Simon. Louise Lamotte a décroché pour sa part la deuxième place avec 4.50 (2.50 + 2.00) et Vaiarii Ho finissant troisième de la série avec un score global de 3.00 (1.67 + 1.33). A noter que les filles s'affronteront encore dans une autre série pour déterminer la gagnante de cette édition de la Rairoa Horue. 

Les surfeuses et les bodyboarders lancent la Rairoa Horue
James Noho Omitai déjà bien en jambes, les locaux répondent présent

Les bodyboaders étaient donc ensuite à l'eau. 19 sont engagés dans cette catégorie. On retrouve notamment le tenant du titre, Noho Omitai, qui avait scoré il y a deux ans le seul 10 de toute la compétition. Et le surfeur de Papara n'a pas déçu pour son entrée en lice à Rangiroa. Engagé dans la première série, aux côtés de Tahiri Tehei, Maxime Tereopa et Tokerani Pouira, Omitai s'est offert la meilleure note de cette première journée de compétition avec un 13.60. Sur sa première vague un back-flip, un petit tube puis un petit “rollo” en sortie pour s'offrir 6.67. Et sur sa deuxième vague, encore un back-flip bien engagé récompensé par la note de 6.83. La série était pliée et James Noho Omitai se qualifiait directement pour les quarts de finale. 

On retiendra également de ce premier tour en bodyboard, le retour de Jacky Hutia, 34 ans. Ce dernier s'était blessé au dos sur le spot de Avatoru il y a deux ans lors de la première édition. “Je n'ai pas d'appréhension particulière en revenant ici. On connait les risques de notre sport. Mais surfer ici ce n'est que du plaisir et en plus il y a du beau monde”, a confié le bodyboarder. Et Hutia a marqué son retour en s'offrant la première place de sa série avec un total de 12.13 (6.13 +6.00). 

Dans le même heat que Jacky Hutia, deux des neuf locaux du spot inscrits à la compétition, Vaimanu Rochet et Tevahitua Pohue, se sont livrés un beau duel. Une empoignade qui a vu Vaimanu Rochet prendre le meilleur sur son plus jeune camarade grâce à une note totale de 9.83 (6.23 + 3.60) arraché en fin de série. Tevahitua Pohue a lui culminé à 7.03 dans la série et est reversé en repêchage. Dans les autres séries en bodyboard, on note les qualifications pour les quarts de finale de Farahei Vaiho, d'Albéric Pai et de Heiarii Etaia. 

Les surfeuses et les bodyboarders lancent la Rairoa Horue
32 surfeurs en course pour succéder à Kauli Vaast

Les ondines et les bodyboarders ont donc lancé cette deuxième édition de la Rairoa Horue. Ce mardi les séries de la catégorie reine du surf seront lancées. 32 compétiteurs sont en course pour tenter de succéder à Kauli Vaast victorieux il y a deux ans aux Tuamotu. Parmi les favoris, on retrouve l'un des finalistes de la première édition Enrique Ariitu. Parmi les surfeurs expérimentés inscrits pour cette compétition on retrouve Heiarii Williams, Heifara Tahutini Jr et Tereva David qui auront leur mot dire.

Face à eux, les jeunes loups du surf polynésien sont également en force du côté de Avatoru. Parmi eux Eimeo Czermak, Teiva Tetahio, Manakei Kahiha, Tamahei Temu ou encore le frère cadet de Kauli Vaast, Naiki. Tout ce beau monde devrait offrir un magnifique spectacle sur la droite de Avatoru. Les premières séries en surf devraient être lancées ce mardi dès 8 heures. 

Les séries

 


Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Tiare Tahiti s’accroche en tête à Moorea

$
0
0
Tiare Tahiti s’accroche en tête à Moorea
Moorea, le 27 février 2023 - À l’issue de la cinquième journée de la phase 2, Tiare Tahiti reste en tête du classement après avoir battu facilement Tiare Anani (11-0). Mira profite de sa victoire contre Temanava (6-2) pour rester à un point du leader. En venant à bout de Tiare Hinano (3-1), Tohiea se replace à la troisième place et fait rétrograder les mauves de Pihaena à la quatrième place.

Le week-end dernier s’est jouée la cinquième journée de la phase 2 du championnat de Moorea. Pour le premier match, Tiare Hinano recevait Tohiea samedi au stade de Pihaena. On a plutôt assisté à un début de rencontre costaud et équilibré entre les deux formations. Les attaquants de Afareaitu se sont tout de même montrés menaçants au fil des minutes et ont assez logiquement ouvert le score peu avant la demi-heure de jeu par Lorenzo Kokauani. L’attaquant des blancs de Tohiea a profité d’un débordement sur la droite, puis d’un centre de Herehaunui Ferrand pour marquer de la tête (1-0). 

La formation de Afareaitu s’est ensuite installée dans le camp des mauves, mais en se heurtant à chaque fois à la défense adverse. Les attaquants de Tiare Hinano ont pour leur part tenté de jouer à fond les contre-attaques. Il a fallu que Ruben Wajoka, le défenseur central de Tohiea, réalise quelques gestes défensifs de classe pour empêcher les attaquants mauves de marquer, à l’instar d’une interception réalisée face à  Guys Aroquiame (38e) ou encore d’un tacle décisif contre Albert Mairau (41e). 

Mais à force de subir, Tohiea a finalement concédé l’égalisation juste avant la pause, lorsque son gardien Faahei Vaite a détourné un tir de Toahiti Germain dans les pieds de Uramea Teihotaata. Le milieu de terrain des mauves n’a ensuite pas manqué l’occasion de marquer grâce à une frappe imparable (1-1).  Les deux équipes sont ensuite rentrées aux vestiaires avec ce score d’un but partout. 

Tohiea déroule en deuxième période

Dès le début de la seconde période, Tohiea a fait preuve de plus de maîtrise collective et a gardé le monopole de la balle pendant le reste du match. Herehaunui Ferrand en a profité pour percer la défense adverse sur son flanc droit avant d’adresser un centre millimétré pour Vaitua Teraitua. Ce dernier n’avait alors plus qu’à pousser de la tête la balle dans le but des mauves (2-1). 

Peu de temps après Rainui Nordman, l’attaquant de Tohiea, avait l’occasion d’accentuer l’écart pour son équipe, mais sa tête a été repoussée par Nahiti Germain, le défenseur des mauves, sur sa ligne de but (61e). C’est ensuite Vaitua Teraitua qui a été dangereux en dribblant les défenseurs adverses avant de voir son tir arrêté par le gardien de Tiare Hinano (69e). Vaitua Teraitua a finalement marqué le troisième but de Tohiea en reprenant de la tête un centre de Raimana Vii à un quart d’heure de la fin du match. Malgré un coup-franc de Toahiti Germain en toute fin de match, le score n’a plus bougé jusqu’au coup de sifflet final. L’équipe de Tohiea réalise donc une très bonne opération avec ce match puisque cette sa lui permet de se replacer à la troisième place au classement en devançant du même coup son adversaire du jour.  

Tiare Tahiti et Mira en balade

Dans le deuxième match du week-end, le leader Tiare Tahiti a battu facilement Tiare Anani dimanche sur la pelouse du stade de Maharepa avec un score sans appel de 11 buts à 0. À la lutte avec Tiare Tahiti en tête de classement, Mira se devait absolument de l’emporter face à Temanava dimanche à  Maatea afin de ne pas se faire distancer. La formation de Papetoai a ouvert le score en début de match grâce à un but de son attaquant Jamaes Dufau (1-0). 

Temanava a ensuite offert une belle résistance à son adversaire pendant la première mi-temps et a même égalisé au début de la deuxième période par Yann Vivi (1-1). Peu de temps après, Francis Tchen a redonné l’avantage à Mira en marquant sur penalty (2-1).  Les bleus de Papetoai ont profité de la baisse de régime physique de leurs adversaires pour accentuer l’écart après l’heure de jeu grâce à des nouvelles réalisations de James Dufau (3-1) et de Mihirau Germain (4-1). Après la réduction du score de Youri Hanaia pour Temanava (4-2), Mihirau German a enfoncé le clou en marquant deux nouveaux buts en fin de match (6-2). Avec cette victoire, Mira conserve donc sa deuxième place et reste à un point du leader Tiare Tahiti. 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Une 8e édition de "Vahine tu as des talents"

$
0
0
Une 8e édition de
TAHITI, le 27 février 2023 - L’association Uffo-Polynésie organise le vendredi 3 mars la 8e édition de la journée Vahine, tu as des talents. Cette journée célèbre les femmes. L’objectif ? Faire vivre le droit à l’autonomie économique et à l’épanouissement créatif.

Cette année encore, l’association Uffo-Polynésie organise Vahine tu as des talents. L’Uffo-Polynésie est l’antenne polynésienne de l’Union des Femmes Francophones d’Océanie (UFFO) dont l’objectif est de promouvoir l’égalité effective des hommes et des femmes dans les pays et territoires francophones du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Vanuatu, Polynésie française).

L’événement en est à sa 8e édition. Son objectif est d’améliorer l’autonomisation des femmes polynésiennes en les encourageant dans leurs initiatives économiques, sources d’indépendance financière et de réalisation personnelle. Son but est de valoriser les talents et les savoir-faire des femmes exprimés sous la forme de produits ou de services modernisés, selon le principe “Je crée, je produis, je vends”. Le volet commercial est complémentaire d’une démarche principale qui vise la mise en pratique réelle des droits des femmes, notamment leur autonomie économique et l’épanouissement de leurs talents créatifs.

Vahine tu as des talents est une journée d’entraide, de partage d’expériences. Elle s’adresse prioritairement à des femmes qui se lancent, ont besoin d’acquérir de la notoriété et d’être encouragées par l’exemple d’autres… et par les visiteurs.

Une 8e édition de
Bien dans leur tête, bien dans leur corps

L’association accompagne les exposantes qui le souhaitent par des journées de sensibilisation aux aspects de gestion, de communication et commercialisation, et de développement personnel. D’autres seront animatrices d’ateliers dans les mois à venir. Cette année, elles seront près de 70 à tenir des stands. “Nous constatons une tendance de fond parmi les exposantes”, indique Armelle Merceron, référente pour l’événement. “Il y a une part importante de femmes qui proposent des massages, des conseils en nutrition, du coaching… Le bien-être tient une place de choix cette année et c’est très bien. Car si les femmes sont bien dans leur tête et bien dans leur corps, elles auront plus de facilité à exercer leurs droits et à prendre des initiatives.

Changeons les règles (du jeu) !

L’Uffo-Polynésie va saisir l’occasion de cette journée pour faire la lumière sur l’une de ses actions en cours, à savoir briser le tabou des règles. “C’est un sujet dont on ne parle jamais, on fait comme s’il n’y avait pas de difficulté”, regrette Armelle Merceron. Aussi, depuis plusieurs mois, l’Uffo-Polynésie sensibilise, informe et agit en faveur des femmes et jeunes filles du territoire afin de leur proposer des produits d’hygiène (serviettes hygiéniques…). Plusieurs distributeurs offrant des produits gratuitement et en libre accès ont d’ores et déjà été installés. “Nous avons déjà touché plus de 1 300 filles de collèges à Faa’a, Papara et Taunoa, en lycée à Taravao et à l’internat du Diadème ainsi que dans la maison de quartier de Outumaoro”, détaille Armelle Merceron. Il est maintenant question d’équiper d’autres établissements pour la rentrée prochaine et d’organiser des ateliers pour fabriquer des serviettes et culottes hygiéniques réutilisables. Agir pour les règles, c’est agir pour l’équité, la dignité et la solidarité hommes / femmes.

Les “Poerava” dévoilées ultérieurement

D’habitude, huit femmes (en référence au 8 mars) sont récompensées chaque année lors de l’événement Vahine tu as des talents. Ce sont les Poerava de l’année. La constitution de la liste est en cours, elles ne seront dévoilées qu’au mois de mai prochain.


Numérique : lutter contre la fracture

L’ONU plaide en faveur d’un avenir numérique plus sûr et plus inclusif. Instagram et Facebook permettent de toucher des femmes ou jeunes filles pour qui ce média instantané est désormais usuel et représente des outils indispensables dans la vente et la communication sur leurs produits et services à travers le monde. Les visio conférences au sein de l’association ont permis de fédérer, rassembler et échanger même à distance et dans des situations sanitaires difficiles.

L’Uffo est une association de son temps qui utilise les réseaux sociaux pour échanger et accompagner les femmes et ses partenaires sur les événements qu’elle propose tout au long de l’année et sur son temps fort le 3 mars 2023. Cependant c’est lors de ces événements que l’Uffo a pu constater que les femmes du territoire n’ont toujours pas accès à la totalité ou à une partie des outils numériques basiques. Il faut continuer à lutter contre la fracture numérique.



Une 8e édition de
Pratique

Le vendredi 3 mars dans les jardins de l’assemblée de la Polynésie française autour du Bassin de la Reine (et dans le hall central en cas d’intempéries).
De 8 à 16 heures, entrée libre.
Programme :
Dès 8 heures : accueil des personnalités et invités – Cérémonie d’ouverture
8h15 : Discours et chants interprétés par le ténor polynésien Peterson Cowan, professeur d’art lyrique au Conservatoire en hommage à Maeva Bougues et Esther Tefana, accompagné par l’école de musique Ninirei.
De 8 à 12 heures : ouverture des stands et animation musicale par l’école de musique Ninirei (ukulele, guitare, chants).
11 heures : Défilé de mode avec les créations des exposantes (vêtements, bijoux, accessoires,…).
De 12 à 15 heures : Animation musicale par des membres de l’association
15 heures : Tirage de la mini-tombola et remise de prix aux stands les plus remarqués.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Quand la Codim et le Pays ont du mal à dialoguer sur le développement des Marquises

$
0
0
Quand la Codim et le Pays ont du mal à dialoguer sur le développement des Marquises
Tahiti, le 27 février 2023 – La Chambre territoriale des comptes vient de publier son rapport sur le contrôle des comptes et la gestion de la communauté de communes des îles Marquises. Elle met notamment en lumière le “blocage de dialogue institutionnel” entre la Codim et le Pays sur la question de répartition des compétences, illustré par le projet d'aire marine protégée.
 
Après un premier contrôle effectué en 2017, la Chambre territoriale des comptes (CTC) vient de publier un nouveau rapport sur le contrôle des comptes et la gestion de la communauté de communes des îles Marquises (Codim). Créée en 2010, cette dernière regroupe l'ensemble des îles de l'archipel, soit 12 îles dont six habitées.
 
La chambre note en premier lieu que la Codim “intervient dans un cadre contraint” compte tenu de “la double insularité, de statuts obsolètes et de l'échec depuis 2017 des rapprochements avec le Pays pour déterminer un nouveau périmètre d'activité et de nouveaux financements”. Dans ce contexte, la CTC souligne que la Codim n'est jusqu'à présent intervenue que dans le cadre des compétences optionnelles, à savoir celles exercées à la place des communes. Il s'agit du soutien aux actions culturelles et sportives par le biais de subventions et l'assistance à maîtrise d'ouvrage, en l'occurrence dans le domaine de l'énergie. Les compétences optionnelles “eau potable” et “assainissement” n’ont jamais été initiées, tout comme aucune action n’a été menée pour “la promotion d'une agriculture durable, de qualité, de labellisation des produits et respectueuse de l'environnement”, alors que “la protection et la mise en valeur de l’environnement” figurent dans les statuts de la communauté de communes. Quant au traitement des déchets, il semble que les communes membres souhaitent “assumer individuellement” cette compétence compte tenu du particularisme de chaque île, précise la CTC. Les compétences complémentaires (acquisition, gestion et maintenance des parcs de matériel informatique des communes et des écoles ou encore conseil juridique et appui administratif aux communes) n'ont guère été sollicitées non plus par les communes membres, indique la CTC.
 
La CTC rappelle qu'au moment de la création de la Codim, l’intercommunalité avait vocation à gérer des compétences économiques sous réserve des compétences du Pays et dans le respect de la loi organique. Or, la Codim a élaboré un plan de développement économique dès 2012, mais aucun projet de loi du Pays n'est venu concrétiser la mise en œuvre d'actions de développement. La CTC souligne que les actions de développement économique ou d'aménagement de l'espace n'ont pu être réalisées, faute d'avancée avec le Pays sur les modalités de délégation. Selon la chambre, le Pays privilégierait désormais un principe de partage de compétence et non plus de transfert définitif, avec un fonctionnement sous forme de convention pour encadrer l’objet et la durée. Et pour la CTC, le projet d'aire marine protégée est l'illustration même des limites de la répartition des compétences entre la Codim et le Pays.

D'une aire marine protégée à gérée
En effet, la Codim a initié dès 2012 un projet d'aire marine protégée, l’AMP Te Tai Nui a Hau. Un projet souhaité à la fois par les élus et la population des îles Marquises et finalisé en 2018, bien que cela ne soit “pas prévu expressément dans les actions susceptibles d’être menées dans le cadre de la compétence ‘aménagement de l’espace’ (compétence obligatoire) ou ‘préservation de l’environnement’ (compétence optionnelle)”, souligne toutefois la CTC. Or, alors que cette AMP de 430 000 km2 “avait vocation à devenir officiellement la plus grande zone de protection de Polynésie française et se positionner parmi les 10 plus grandes AMP du monde”, tout en ménageant à la fois “les revendications environnementalistes des associations et le développement de la pêche hauturière”. Mais la CTC souligne que le projet n'a jamais vu le jour, car “jamais reconnu par le Pays”, qui a préféré créer une aire marine gérée : l’AMG Tai Nui Atea. L’adaptation polynésienne du concept d'AMP, pourtant reconnu sur le plan national et international, avec une gestion centralisée. Au demeurant, dans un autre rapport publié en 2022, la CTC soulignait que trois ans après sa création, l'AMG était “toujours en construction, sans action concrète mise en œuvre ni de plan stratégique défini”. Par ailleurs, malgré sa “demande expresse”, la Codim ne fait pas partie en 2022 de l'instance de consultation de la société civile dans le cadre de la gestion de l'AMG.
 
Parallèlement à son projet d'aire marine protégée, la Codim a initié le concept “innovant” d'aire marine éducative. Une première à l'échelle de la Polynésie, mais aussi à l'échelle de la France, qui a depuis été reprise en métropole et même à l'étranger (Hawaii, île de Pâques...), souligne la CTC, qui note qu'au moment de son instruction en 2022, “il n'existe plus d'aire marine éducative pour les trois îles du sud des Marquises”. Selon la Codim, cette disparition est imputable au Pays, en raison de “l'absence de budget dédié pour financer des opérations concrètes pour les élèves et les enseignants, mais aussi assurer la sécurité des participants”.
 
L'exemple des aires marines aux Marquises illustre donc bien le “blocage de dialogue institutionnel” entre la Codim et le Pays sur la question des compétences économiques. À tel point, indique la CTC, que les maires des Marquises et la Codim se tournent désormais vers la métropole et demandent un projet d'évolution statutaire de l'archipel des Marquises en une “communauté d'archipel” – entité non prévue par la Constitution, souligne la CTC – mais “seule solution selon eux pour développer leur archipel"

Un fonctionnement à optimiser et une fiabilité des comptes à renforcer
Dans son rapport sur le contrôle des comptes et la gestion de la communauté de communes des îles Marquises, la Chambre territoriale des comptes a décelé plusieurs anomalies quant aux règles de gouvernance : un règlement intérieur qui aurait dû être rédigé il y a deux ans, un conseil communautaire qui se réunit plus souvent que le minimum prévu, entraînant des frais de fonctionnement, un bureau qui dispose de peu de délégations, mais aussi un président de la communauté de communes qui cumule plusieurs mandats (président de la Codim, maire de Nuku Hiva, représentant à l’assemblée et président de commission à l’APF) et dont le montant total des indemnités dépasse le seuil maximal fixé en cas de cumul des mandats. En réponse à la chambre, ce dernier a indiqué qu'il régulariserait sa situation lors du prochain conseil communautaire.
 
Quant à la gestion de la Codim, la CTC note une “faible exécution budgétaire mettant en exergue un budget peu sincère”. En effet, si des produits de gestion plus élevés que les charges de gestion ont permis de dégager systématiquement, entre 2017 et 2020, une capacité d'autofinancement, cette situation est à relativiser, selon la CTC, car elle s'explique en premier lieu par “un manque d'activités au regard des ressources institutionnelles consenties” (dotation générale de fonctionnement et contributions communales).

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Nouvelle-Calédonie: mobilisation contre un projet de réforme du système de protection sociale

$
0
0
Nouvelle-Calédonie: mobilisation contre un projet de réforme du système de protection sociale
Nouméa, France | AFP | mardi 28/02/2023 - Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mardi dans les rues de Nouméa et devant les centres administratifs du reste de l'archipel afin de protester contre un projet de réforme du système de protection sociale en Nouvelle-Calédonie.

Le Régime unifié d'assurance maladie et maternité (RUAMM) de Nouvelle-Caléonie, qui assure la santé des près de 90.000 salariés du privé, du public ainsi que des travailleurs indépendants de l'archipel du Pacifique sud, connaît un déficit de près de 116 millions d'euros (14 milliards de francs CFP).

Les manifestants étaient 7.000 selon la police, et 9.000 selon les organisations patronales et les chambres consulaires, qui avaient appelé à défiler contre le projet de réforme du RUAMM.

Il prévoit d'homogénéiser les taux de cotisation de l'ensemble des travailleurs et modifie les allègements de charges sociales sur les bas salaires et pour les secteurs aidés. Les nouveaux taux de cotisation, qui pèsent davantage sur les plus hauts revenus, doivent combler l'intégralité du déficit du régime.

Les manifestants demandent le retrait pur et simple du texte, qui doit être examiné prochainement par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie.

"Aujourd'hui, plus vous gagnez d'argent, moins vous cotisez. Ce n'est pas normal", a plaidé Milakulo Tukumuli, le président de l'Eveil océanien (EO), qui a déposé ce texte et forme une majorité au Congrès avec les groupes UC-FLNKS et UNI.

Le groupe des Loyalistes estime lui le projet dangereux. "Nous sommes prêts à construire une véritable proposition de réforme qui pourrait ainsi regrouper différentes dispositions", a fait savoir le groupe, qui espère rallier une majorité du Congrès pour amender le texte. 

Une position soutenue par le groupe Calédonie ensemble, qui juge le projet "inepte pour notre système de santé, injuste pour les salariés modestes et les travailleurs indépendants, dangereuse pour nos entreprises et nos emplois".

Ces trois dernières années, le gouvernement, qui compense une partie du déficit du régime, a contracté pour 410 millions d'euros de prêts auprès de l'Agence française de développement (AFD), faisant bondir son taux d'endettement à 255%.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Encore une gagnante au Keno

$
0
0
Encore une gagnante au Keno
Tahiti, le 27 février 2023 – Une femme a remporté le jackpot au tirage du Keno le 21 février dernier. Elle a empoché la somme de 60 millions de Fcfp.

Après un premier gagnant au début du mois, une nouvelle joueuse vient de remporter le jackpot au tirage du Keno le 21 février dernier. Cette habitante de Punaauia a gagné la somme de 60 millions de Fcfp grâce à sa grille flash de 9 numéros. Selon la Pacifique des Jeux, elle a déclaré avec émotion avoir “du mal à réaliser. Bien sûr tout le monde joue pour gagner mais on ne s'attend pas forcément à une telle somme”. L’heureuse gagnant a également avoué : “Avec mon mari, nous n'avons pas pris de vacances depuis 2009, c'est quelque chose que nous allons enfin pouvoir nous offrir.” La gagnante a choisi d'empocher immédiatement la totalité de son gain plutôt que d’avoir une rente annuelle de 3 millions de Fcfp à vie.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Deux mois de sursis et deux millions d'amende requis contre Me Outin

$
0
0
Deux mois de sursis et deux millions d'amende requis contre Me Outin
Tahiti, le 28 février 2023 – L'avocat au barreau de Papeete, Me Marc Outin, a comparu devant le tribunal correctionnel mardi pour répondre d'injure publique en raison de la religion et pour avoir divulgué les coordonnées d'une journaliste sur les réseaux sociaux. Deux mois de prison avec sursis et une amende de deux millions de Fcfp ont été requis à son encontre. Le tribunal rendra sa décision le 7 mars.
 
“Une plainte commandée par l'ambassade d'Israël en France”. À la barre du tribunal correctionnel mardi, l'avocat du barreau de Papeete, Me Marc Outin, a dénoncé un complot ourdi à son encontre alors qu'il était jugé pour avoir diffusé, le 2 septembre dernier, une vidéo dans laquelle il avait fait le lien entre un fumoir barbecue et les méthodes utilisées par le troisième Reich pour exterminer les personnes de confession juive. L'avocat était également poursuivi pour avoir diffusé des informations personnelles concernant une journaliste de Tntv sur les réseaux sociaux.
 
Tout d'abord interrogé à propos de la diffusion, sur sa page Facebook, de ladite vidéo, Me Marc Outin a tenté d'expliquer au tribunal qu'elle était en fait destinée à son fils avec lequel il semble se trouver en conflit. L'avocat, qui s'est ouvertement livré à la supposition selon laquelle quelqu'un avait volontairement fait “tourner” cette vidéo, a ensuite expliqué qu'il avait tenté de la supprimer et qu'il avait même demander de l'aide au conseil de l'ordre. “À 64 ans, je suis meilleur écrivain que facebookeur”, a-t-il déclaré avant de supposer que s'il se rendait au Mur des Lamentations à Jérusalem, il n'était pas certain d'en sortir “indemne”. Alors qu'il est accusé d'avoir tenu des propos à caractère antisémite, Marc Outin s'est défendu de toute haine en expliquant qu'il sait “tout le courage que porte le peuple israélien”, citant au passage Golda Meir et Moshe Dayan, des figures majeures de l'histoire de l'État israélien.
 
 Fragilité personnelle
 
Concernant la journaliste dont il avait diffusé les coordonnées sur les réseaux sociaux, Marc Outin a ensuite assuré qu'il pensait que le numéro de téléphone était celui de la rédaction de Tntv et non son numéro personnel. Il a indiqué au tribunal qu'une information judiciaire aurait dû être ouverte afin qu'il puisse “s'expliquer”. Des arguments peu convaincants pour l'avocat de la journaliste, Me Robin Quinquis, qui, après avoir expliqué qu'il était très “désagréable” de plaider contre un confrère et qu'il ne reviendrait pas sur le “caractère abject” des propos tenus dans la vidéo, a déploré que sa cliente ait été “jetée en pâture sur les réseaux sociaux”.
 
Côté parquet, le procureur de la République a souligné, à juste titre, la “fragilité personnelle” de l'avocat qui peut expliquer ses “dérapages”. Estimant qu'il avait porté une injure publique à “une communauté humaine” et qu'il avait “publiquement exposé” la journaliste, il a requis deux mois de prison avec sursis et une amende de deux millions de Fcfp. Ayant choisi de ne pas être assisté d'un avocat, Marc Outin a dénoncé pour se défendre avoir été “présenté comme un coupable dès le début” et s'est de nouveau interrogé quant au fait de savoir “qui” avait fait “tourner” la vidéo. Délibéré le 7 mars.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​Sanction annulée pour Avvenenti

$
0
0
​Sanction annulée pour Avvenenti
Tahiti, le 28 février 2023 – Le tribunal administratif a annulé mardi la sanction de deux ans d'interdiction de compétitions qui avait été prononcée par la fédération tahitienne de surf à l'encontre du surfeur Lorenzo Avvenenti. Il a estimé que la fédération n'avait pas respecté les procédures.
 
Dans une décision rendue mardi matin, le tribunal administratif de la Polynésie française a annulé la sanction de deux ans d'interdiction que la fédération tahitienne de surf (FTS) avait prise à l'encontre du surfeur tahitien Lorenzo Avvenenti le 17 juin dernier et qui avait été confirmée le 21 juillet suivant par la commission d'appel de la fédération.
 
Tel que le rappelle le tribunal administratif dans sa décision, Lorenzo Avvenenti avait été sanctionné pour un incident ayant eu lieu lors de la Tataura’a Hōrue Pererure Teahupo’o qui s'était déroulée début juin 2022 sur la vague mythique de la Presqu'île. Bien que non-inscrit à cette compétition, Lorenzo Avvenenti était “resté dans la zone de compétition alors qu'il lui avait été demandé de la quitter”. Après l'intervention de la police municipale, le surfeur tahitien avait finalement quitté les lieux. Le 17 juin, la commission disciplinaire de la fédération tahitienne de surf l'avait donc lourdement sanctionné pour cet incident.
 
Demande d'indemnisation rejetée
 
Estimant que la fédération n'avait pas respecté les modalités prévues dans la procédure, Lorenzo Avvenenti avait saisi le tribunal administratif qui lui a donc donné raison mardi. La justice a en effet constaté que la fédération n'avait pas respecté le délai réglementaire de convocation de 15 jours et a rappelé que le surfeur n'avait eu droit qu'à trois jours. Le tribunal a également relevé qu'en outre, “si la convocation mentionnait la possibilité d'être assisté par une personne de son choix elle précisait que cette personne devait être licenciée de la FTS alors que le règlement disciplinaire de la fédération ne prévoit pas cette restriction”. Par ailleurs, “la convocation ne comportait aucune des mentions prévues par le règlement disciplinaire, en particulier celles informant son destinataire qu'il pouvait présenter des observations, accéder au dossier disciplinaire et citer des témoins”.
 
S'il a annulé la sanction, le tribunal administratif a cependant rejeté la demande d'indemnités formulée par Lorenzo Avvenenti au motif qu'il n'avait “pas présenté de réclamation” devant la FTS “de sorte qu'aucune décision susceptible de lier le contentieux n'a pu naître”. Bien que nous n'ayons pas réussi à le joindre mardi, le président de la FTS, Lionel Teihotu, a indiqué à nos confrères de Tntv que “rien ne change sur le fond” et que la fédération allait “reprendre la procédure” et, “s'il le faut”, “reconvoquer Avvenenti”.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​60 “car bass” contrôlés à Hitia’a o te Ra

$
0
0
​60 “car bass” contrôlés à Hitia’a o te Ra
Tahiti, le 28 février 2023 – Dans la nuit de samedi à dimanche, les gendarmes ont procédé au contrôle de 120 personnes et de 60 véhicules équipés de dispositifs ‟car bass”. Un délit a été relevé pour trouble à la tranquillité d’autrui par agression sonore avec saisie du matériel d’émission et d’amplification de la musique.
 

Dans un post diffusé mardi sur sa page Facebook, la gendarmerie indique qu'elle “poursuit son action déterminée dans la lutte contre les agressions sonores, et notamment les rassemblements de type ‘car bass’” qui sont une “source de nuisance importante régulièrement dénoncée par les riverains”. Dans la nuit de samedi à dimanche à Nivee sur la commune de Hitia’a o te Ra, une opération a donc mobilisé une trentaine gendarmes de la compagnie des îles du Vent ainsi qu’une équipe cynophile. Ces derniers ont procédé au contrôle de 120 personnes et de 60 véhicules équipés de dispositifs ‟car bass”. Un délit a été relevé pour trouble à la tranquillité d’autrui par agression sonore avec saisie du matériel d’émission et d’amplification de la musique.
 
Aux abords du site, les gendarmes ont également procédé à des contrôles de police de la route avec notamment 70 dépistages de l’alcoolémie et 10 dépistages de stupéfiants. Vingt infractions ont été relevées dont 6 conduites sous influence de l’alcool, 1 défaut de permis de conduire, 1 défaut d’assurance. Huit immobilisations de véhicules ont été réalisées. Cinq procédures ont été diligentées pour détention et/ou usage de produits stupéfiants.
La gendarmerie rappelle par ailleurs que les agressions sonores en vue de troubler la tranquillité d'autrui sont passibles d'un an d'emprisonnement, de 1,8 million de Fcfp d'amende “et que l'ensemble du matériel ayant servi à commettre le délit peut être saisi, y compris le véhicule”.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

La délinquance de Pirae “maîtrisée”

$
0
0
La délinquance de Pirae “maîtrisée”
Tahiti, le 28 février 2023 - La 10e réunion annuelle du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance Pirae s'est déroulée mardi matin en présence du haut-commissaire, Éric Spitz et du président du Pays et maire de la commune, Édouard Fritch. À cette occasion, le représentant de l'État a affirmé que délinquance à Pirae était “maîtrisée notamment grâce à une politique de prévention offensive et une bonne articulation avec la DTPN au travers de la police de proximité”.
 
À l’invitation du président du Pays et maire de la commune de Pirae, Édouard Fritch, la 10e réunion annuelle du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance de la commune s’est tenue en présence du haut-commissaire Éric Spitz, de la ministre de l’Éducation, Christelle Lehartel, du ministre de l’Économie, Yvonnick Raffin et du procureur général près la cour d'appel de Papeete, Thomas Pison.
 
Tel que le rappelle le haut-commissariat dans un communiqué diffusé mardi, Le CLSPD est “l'organe de concertation qui définit les priorités de la prévention de la délinquance et de la lutte contre l'insécurité à l’échelle communale”. Cette année, il a également le lieu de la première signature du protocole de rappel à l’ordre du maire en Polynésie française. Ce cadre permet aux tāvana d’apporter “une réponse institutionnelle simple et rapide à des faits susceptibles de porter atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité ou à la salubrité publique, dès lors que ceux-ci ne constituent pas un délit”. Ce dispositif offre l’opportunité de donner des réponses progressives aux diverses infractions constatées.
 
Politique de “prévention offensive”
 
Si le premier magistrat de Pirae a insisté sur les “efforts de la commune en matière d’accompagnement éducatif auprès des jeunes et sur la collaboration efficiente entre les services de la police municipale et la Direction territoriale de la police nationale”, le procureur général, Thomas Pison a salué “l’investissement de la commune dans la mise en œuvre d’un travail en partenariat décloisonné entre les différents services de l’État, du Pays, de la commune mais également des différentes associations au bénéfice de la population”.
 
Le haut-commissaire de la République, Éric Spitz s’est quant à lui réjoui que le CLSPD de Pirae soit, depuis 10 ans maintenant, un “lieu actif d’échange et de partage”. Le représentant de l’État a aussi déclaré que la délinquance à Pirae était “maîtrisée notamment grâce à une politique de prévention offensive et une bonne articulation avec la DTPN au travers de la police de proximité qui portent leurs fruits”. Il a réaffirmé “l’accompagnement et le soutien de l'État sur le terrain mais également en matière financière”.
 
Enfin, L'équipe municipale a présenté son bilan et les travaux de ses quatre groupes de travail qui répondent aux objectifs du plan territorial de prévention de la délinquance et sont centrés sur la sécurité publique, la persévérance scolaire, la vie sociale et le dialogue social. 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Maud Fontenoy : “J’ai choisi de montrer ceux qui font”

$
0
0
Maud Fontenoy : “J’ai choisi de montrer ceux qui font”
TAHITI, le 28 février 2022 - Maud Fontenoy a présenté lundi soir son documentaire Un océan de solutions à l’université de la Polynésie française. Mardi matin, il a été projeté pour 800 enfants à la Maison de la culture. Il s’agit du premier film d’une série de dix. La navigatrice et ambassadrice de la mer a choisi la Polynésie comme point de départ de ses propos, faisant la lumière sur les solutions qui participent à la transition écologique des territoires.

La série documentaire Un océan de solutions de Maud Fontenoy compte dix épisodes. Le premier a été tourné en Polynésie, il a été projeté en avant-première lundi soir à l’université de la Polynésie française dans le cadre du cycle de conférences Savoirs pour tous. “Cette série montre des femmes et des hommes qui consacrent leur vie à mieux comprendre l’océan pour mieux le protéger”, a expliqué Maud Fontenoy. Pour elle, une question se pose au quotidien dans le cadre de l’urgence climatique : “Comment être efficace ?”. Que faire et comment le faire pour répondre à cette urgence ? De nombreuses pistes sont possibles. “J’ai choisi de montrer ceux qui font.”

La conscience écologique doit être globale mais “chacun doit prendre une part, chacun doit apporter une partie de la solution”. Elle a fait référence à la légende amérindienne du colibri. Cet oiseau minuscule qui, un jour que la forêt brûlait, entreprit d’aller chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour éteindre le feu. Ce geste paru insignifiant aux yeux des autres animaux qui restaient immobiles. “Je le sais, avoua le colibri, mais je fais ma part”. Maud Fontenoy est convaincue que “nous avons besoin d’entrepreneurs, de chercheurs et de tous ceux qui font à leur échelle”. Certes ils ne solutionneront pas le problème à eux seuls, “mais ils insufflent l’envie de faire en agissant, ils donnent de l’espoir”.

Maud Fontenoy : “J’ai choisi de montrer ceux qui font”
Exploits

Née en 1977, Maud Fontenoy a embarqué sur la goélette familiale dès l’âge de 7 ans. Elle a passé les 15 premières années de sa vie au large, marquée par l’apprentissage de la navigation, la connaissance de la nature et de la mer. À 25 ans, elle a décidé de concrétiser ses rêves en repartant vers le grand large et en s’engageant dans cinq années d’aventures maritimes et humaines. En 2003, elle a traversé l’Atlantique Nord à la rame, en solitaire et sans assistance. Une première féminine qu’elle boucla en quatre mois. “Je voulais montrer que c’était possible.” Deux ans plus tard, en 2005, elle réussi un nouvel exploit dans le Pacifique en ralliant les îles Marquises depuis le Pérou, toujours à la rame et en solitaire. En 2007, elle quitta de la Réunion pour un tour du monde à contre-courant, à la voile et sans assistance qu’elle acheva 150 jours plus tard, après trois caps franchis et un démâtage dont elle s’est sortie in extremis. Elle insiste : “À chaque fois, une personne est mise en lumière, mais ces exploits n’ont été possibles que grâce à un travail commun. C’est une équipe qui a réussi ensemble”. Et c’est ce qu’elle veut montrer avec la série documentaire Un océan de solutions.

Maud Fontenoy : “J’ai choisi de montrer ceux qui font”
Services rendus

En Polynésie, ce territoire “si cher à mon cœur”, Maud Fontenoy est allée à la rencontre d’Hinano Murphy, mémoire de l’île de Moorea, d’Éric Clua, chercheur au Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe), spécialiste des requins. Elle s’est entretenue avec Richard Bailey pour mieux comprendre le Swac, avec Larry Tchiou qui s’est lancé dans une production d’algues, avec Michaël Poole qui observe baleines et dauphins ou encore avec les chercheurs Laëtitia Hédouin spécialiste des coraux et Serges Planes, spécialiste des cônes ou bien encore avec Cécile Gaspar, vétérinaire, spécialiste des tortues.

Notre environnement est composé d’écosystèmes qui fournissent des services, ce sont les services écosystèmiques. L’océan est source de nourriture, il piège le carbone, et donc régule le climat, il s’agit même du plus important régulateur du climat, il fournit de l’oxygène, il protège les côtes, prévient l’érosion… Ses services sont inestimables. “Il est notre avenir”, indique Maud Fontenoy dans le documentaire. Pourtant, il est menacé de toute part.

Quand un défi se présente, “il faut s’accrocher”. Il ne faut pas poser son regard sur le haut de la montagne mais regarder la base. “Alors, pas après pas, jour après jour, coup de rame après coup de rame, on finit par traverser le plus grand océan du monde.” Le défi peut être relevé. Depuis plus de 20 ans, Maud Fontenoy se bat pour la sauvegarde de l’environnement et plus spécifiquement des océans et du littoral. Son souci ? Informer et sensibiliser le plus grand nombre à la protection de la planète. Elle a créé une fondation, écrit des livres, elle lance aujourd’hui une série documentaire. Elle souhaite que le rêve de chacun se réalise, que le défi commun puisse un jour être relevé. La planète est à l’agonie, des solutions existent.

Le deuxième documentaire de la série sera tourné au pôle Nord. La diffusion de la série sur Canal + devrait démarrer en septembre prochain.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Bataille de tubes à la Rairoa Horue

$
0
0
Bataille de tubes à la Rairoa Horue
Rangiroa, le 28 février 2023 - De belles conditions ce mardi à Rangiroa pour la deuxième journée de compétition de la Rairoa Horue. Les surfeurs ont enchaîné les tubes sur la droite de Avatoru et l'on retiendra notamment la performance de Heiarii Williams qui a obtenu une note de 9.83 sur 10 pour un total de 17.83 lors du premier tour. Les locaux du spot de Avatoru ont également assuré.

Après les filles et les bodyboarders lundi, c'était au tour des surfeurs de faire leur entrée, ce mardi à Rangiroa, à la Rairoa Horue. Et ces derniers ont eu droit à de très belles conditions sur le spot de Avatoru. Les compétiteurs ont pu enchaîner les tubes pendant une bonne partie de la journée donnant lieu à de belles batailles durant les séries. 

Et l'on retiendra notamment de cette deuxième journée de la performance de Heiarii Williams. Le double vainqueur des Trials à Teahupo'o a démontré une nouvelle fois qu'il était un redoutable compétiteur et un surfeur de tube d'exception. Sur sa troisième vague Williams s'engageait sur un tube très profond récompensé d'un 9.83 combiné à une note de 8.00 pour un total de 17.83, soit le meilleur total de cette journée de compétition. “Sur cette série, c'était que du plaisir”, a indiqué Heiarii Williams à l'issue de son heat. “Il y avait plus de swell aujourd'hui du coup il y a plus de vagues et plus de tubes. J'ai eu les deux grosses bombes, après tu es plus à l'aise et tu profites.” 

Dans la même série que Williams, Maxime Ratia a également eu droit à sa bombe. Un tube profond mais sur une vague un peu moins formée noté 7.50. Un petit back-up de 1.33 pour un total de 8.83 lui a permis de prendre la deuxième place de la série derrière l'intouchable Heiarii Williams. 

Bataille de tubes à la Rairoa Horue
Les locaux répondent présents

Autre performance notable de cette deuxième journée de compétition, celle du finaliste de la dernière édition de la Rairoa Horue, Enrique Ariitu, qui a signé une belle note de 15.67 pour son entrée en lice. Un beau tube également pour le surfeur de Taapuna récompensé d'un 8.50 et une deuxième note de 7.17 lui permettait de décrocher la première place de sa série. Derrière Ariitu, Naiki Vaast s'est offert la deuxième place avec un total de 8.94 (6.73 + 1.50). 

Du côté des locaux du spot de Avatoru, on attendait notamment l'entrée en lice de Teare Teinaore. Lors de la première édition en 2021, le Paumotu avait été éliminé en quarts de finale. Et ce mardi, l'intéressé a montré qu'il faudra bien compter sur lui. Un petit tube noté 7.03 pour se lancer avant d'enchainer sur un second barrel récompensé par un 5.00 pour un total de 12.03. A l'arrivée la deuxième place de la série pour Teare Teinaore battu par Jocelyn Poulou et son 12.17 (6.67 + 5.50). Mais l'essentiel est ailleurs pour Teinaore qui s’est qualifié directement pour le round 3. 

Autre local du spot à surveiller, Ludo Horoi. S'il a été moins flamboyant que son camarade, il s'est néanmoins offert la première place de sa série avec un total de 8.67, avec également pour lui un petit tube et une manœuvre en fin de vague récompensés par une note de 5.67. “La série a été un peu lente et il y avait aussi du courant. J'ai eu un peu de chance de trouver la bonne vague”, a déclaré le surfeur paumotu qui se qualifie directement pour le troisième tour. Un troisième tour en surf où l'on retrouvera également Tereva David, Kevin Bourez, Manakei Kahiha, Teiva Tetahio ou encore de Maunakea Hioe. 

Bataille de tubes à la Rairoa Horue
Les quarts de finale complétés en bodyboard

Les bodyboarders étaient également à l'eau ce mardi avec les séries de repêchages. L'un des favoris à la victoire finale, Tehei Tahiri qui s'était raté lundi au premier tour, s'est bien rattrapé en décrochant une belle note de 15.50, devant les 12.33 du Paumotu, Tevahitua Pohue. Dans la deuxième série des repêchages, l'expérimenté Tunui Tepa s'est également qualifié pour la suite de la compétition grâce à un total de 14.10. Maxime Tereopa l'accompagne avec une note globale de 6.26. Et enfin on a assisté aux qualifs de Temauiarii Pifao et de Paul Meneau. Les séries des quarts de finale de bodyboard sont donc complétées et l'on suivra notamment le premier heat avec le tenant du titre, James Noho Omitai. 

A noter que la Rairoa Horue se poursuivra ce mercredi avec le round 3 de la catégorie surf. Un call est prévu à 7 heures sur le spot de Avatoru. 

 


Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Le procès de l'affaire Radio Tefana entre dans le vif

$
0
0
Le procès de l'affaire Radio Tefana entre dans le vif
Tahiti, le 28 février 2023 – Au deuxième jour du procès en appel de l'affaire Radio Tefana, les avocats de la défense ont, comme la veille, plaidé des exceptions en nullité. Celles-ci vont être jointes au fond du dossier qui a ensuite été abordé. Les trois prévenus, Oscar Temaru, Vito Maamaatuaiahutapu et Heinui Lecaill, ont notamment été entendus sur l'idéologie de la radio et le contenu à l'antenne, leur rôle au sein de la radio et les financements de celle-ci. Le procès doit se poursuivre ce mercredi.
 
Quelques militants Tavini étaient de nouveau réunis, mardi matin, devant le palais de justice de Papeete, au deuxième jour du procès en appel de l'affaire de la radio Te reo o Tefana, dans laquelle le maire de Faa'a et leader indépendantiste Oscar Temaru est poursuivi pour prise illégale d'intérêt. Il lui est reproché d'avoir financé la radio sur fonds publics pour porter l'idéologie du Tavini. La journée de mardi a débuté avec les plaidoiries des avocats de la défense sur des “exceptions de nullité”, comme cela avait déjà été le cas la veille. Me David Koubbi, l'avocat d'Oscar Temaru, a demandé que le ministère public fournisse une bande sonore d'au moins “30 secondes” pour apporter la preuve des propos idéologiques et a soulevé le fait que le ministère public n'était pas dans la capacité d'indiquer le temps d'antenne qui y aurait été consacré sur la période qui s'étale de 2009 à 2017. Mais pour l'avocate générale, qui reconnaît ne pas disposer de tels enregistrements, cet acte ne lui apparaît “pas utile”. Il ne s'agit pas, selon elle, de savoir s'il y a eu propagande sur l'antenne, mais de savoir s'il y a eu un lien entre les décideurs et l'association.
 
L'avocat de la défense a également demandé une audition de la personne en charge des outre-mer au sein du Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui a eu, selon lui, le programme détaillé de la radio entre les mains et n'aurait rien trouvé à y redire. Une audition qui “n'apparaît pas indispensable”, pour l'avocate générale qui dénonce une manœuvre de la défense “pour alourdir l'audience”, car cela prendrait des mois pour réunir les éléments si la cour répondait favorablement.
 
Enfin, Me Koubbi a demandé à avoir un rapport, effectué par l'ancien procureur de la République José Thorel, dans lequel il serait indiqué qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre dans cette affaire. “Qu'y a-t-il dans ce rapport qu'on veut à ce point nous cacher ?”, a lancé Me Koubbi. Et d'ajouter : “À force de persister dans cette voie, ça va commencer à ressembler à une escroquerie au jugement”. Mais pour l'avocate générale, en revanche, ce rapport est un “document interne” destiné à “l'autorité hiérarchique”. “Il ne s'agit pas d'une pièce de procédure pénale.” Après en avoir délibéré, la cour a indiqué qu'elle rendrait sa décision sur les exceptions de nullité en même temps que sur le fond. Le procès s'est donc poursuivi avec les auditions des trois prévenus, le maire de Faa'a, Oscar Temaru, l'ancien président du conseil d'administration de l'association Te reo o Tefana, Vito Maamaatuaiahutapu, également ancien vice-président du Tavini, et l'actuel président de la radio, Heinui Lecaill, lui aussi militant du parti indépendantiste.

“Dire la vérité au peuple”
À la barre, Oscar Temaru a expliqué que la radio était née dans un contexte où il était tabou de parler des essais nucléaires, que le seul message véhiculé par les médias de l'époque était celui d'essais “propres” et que la parole a pu se libérer avec l'arrivée des radios libres en 1981. L'objectif de Radio Tefana était, selon lui, de “dire la vérité au peuple” avec la volonté, dès sa création, que “tout le monde puisse s'exprimer”. Comme lui, l'actuel et l'ancien président de Radio Tefana soutiendront que les personnalités de tous bords politiques sont invitées à l'antenne, ainsi que les pro comme les contre essais, dans un souci de faire avancer le débat sur la question du nucléaire. Mais aussi –et malgré la modification de l'objet de l'association en septembre 2008 en y inscrivant la promotion de la lutte antinucléaire et l'accession à la souveraineté– que la programmation de la radio est loin d'être consacrée uniquement à ce sujet : elle est à 90% musicale et les 10% d'antenne restant servent à l'information, la communication de la mairie, les résultats sportifs des équipes de la commune... “Lorsque vous habitez Faa'a, vous habitez une commune indépendantiste et antinucléaire (...) vous avez une radio à Faa'a, c´est une radio indépendantiste et antinucléaire, ce n'est pas autrement”, a expliqué l'ancien président de la radio, Vito Maamaatuaiahutapu au sujet de l'idéologie de la radio. “Mais vous imaginez Vito parler de l'indépendance de 6 heures à 20 heures ? Les auditeurs vont éteindre leur radio”, a-t-il lancé à la cour.
 
Interrogé sur les sept personnes employées par la mairie au service de la voirie et mises à disposition de la radio, qui avaient déclaré lors de l'enquête que Vito Maamaatuaiahutapu avait procédé à leur recrutement et les avait reçues individuellement dans son bureau, ce dernier a rétorqué qu'il ne faisait pas partie de la commission de la voirie, ajoutant : “De quel droit je me permettrais de faire signer un contrat d'embauche ? Seule la commission d'embauche de la commune a ce pouvoir.”
 
Enfin, sur la question des subventions de la mairie à la radio, Oscar Temaru affirme que si l'objet de l'association était mentionné chaque fois en conseil municipal, c'était dans un souci de “transparence avec l'opposition”. L'avocate générale a fait remarquer que les sommes versées à Te reo o Tefana étaient bien supérieures à celles versées aux autres associations de la commune. Me Koubbi a indiqué pour sa part que deux alternatives s'offraient aux radios associatives pour leur financement : les subventions ou la valorisation du temps d'antenne. Avec 5 200 diffusions pour la commune par an selon Heinui Lecaill, il apparaît que le subventionnement revienne malgré tout moins cher à la mairie. L'actuel président a toutefois précisé que l'association était en train de redresser ses comptes pour moins dépendre de la mairie de Faa'a. Mais qu'en revanche, si la peine prononcée en première instance était confirmée, à savoir une amende de 100 millions de Fcfp pour la radio, celle-ci disparaîtrait. Rappelons que les autres peines prononcées en première instance étaient de six mois de prison avec sursis et 5 millions d'amende pour Oscar Temaru, trois mois de sursis et un million d'amende pour Vito Maamaatuaiahutapu et un mois de sursis et 500 000 Fcfp d'amende pour Heinui Lecaill. Le procès doit se poursuivre ce mercredi.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Le Fare Iamanaha dévoile ses trésors avant sa réouverture

$
0
0
Le Fare Iamanaha dévoile ses trésors avant sa réouverture
Le musée de Tahiti et des îles a ouvert pour la première fois ses portes à l'occasion d'une pré-visite ce mardi. En présence du directeur du musée de Cambridge, Sir Nicholas Thomas, de la conservatrice du British Museum, Julie Adams et de la directrice du musée Miriama Bono, plusieurs œuvres comme le costume de deuilleur ont été présentées. Des retours sous forme de prêts ou dépôts, qui sont le premier pas vers une dynamique d'échange entre la Polynésie et les musées européens.
 
Le musée de Tahiti et des îles est fin prêt à rouvrir ses portes le 4 mars prochain, après presque cinq années de fermeture. Mardi matin, une pré-visite a été organisée dans la nouvelle salle d'exposition permanente, en compagnie du directeur du musée de Cambridge, Sir Nicholas Thomas, de la conservatrice du British Museum, Julie Adams et de la directrice du musée Miriama Bono. À l'occasion de cet événement, toutes les nouvelles pièces, prêtées par les musées anglais et le musée du Quai Branly, annoncées depuis plusieurs années, ont enfin pu être dévoilées. Trônant sous leur cloche de verre, elles seront exposées dans cette immense et nouvelle salle de 1 400 m², dédiée à la culture polynésienne. “C'est un moment important, car c'est un projet sur lequel je travaille depuis mon 1er jour au gouvernement qui aboutit. Je suis vraiment très heureux, car on rapporte l'histoire de la Polynésie en Polynésie” s'est réjoui le ministre de la culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu en marge de cette pré-visite.
 
Un retour sous forme de prêt
 
Cette collaboration signe surtout le retour de pièces emblématiques de la culture locale, comme le costume de deuilleur, la statuette du dieu A'a, le fragment de la ceinture de chef maro'ura, la sculpture du dieu Rongo ou encore une coiffe en plume de coque taavaha provenant des Marquises. C'est la toute première fois que tous ces objets sont réunis au même endroit. “C'est très important pour nous de voir ces œuvres ici en Polynésie. C'est un moment historique”, a ajouté Sir Nicholas Thomas lors de la visite. Des œuvres qui reviennent de manière provisoire sur le territoire sous forme de prêt ou de dépôt. “C'est difficile de réclamer leurs retours définitifs puisque ce ne sont pas des œuvres qui ont été pillées comme en Afrique. Elles ont été échangées avec le capitaine James Cook par nos anciens grands chefs. Qui sommes-nous pour revenir sur leurs décisions ?” a observé Heremoana Maamaatuaiahutapu. “De plus, peut-être qu'elles n'existeraient plus si elles n'étaient pas parties en Europe”. Pour profiter de ses œuvres incarnant la culture polynésienne, des opérations seront menées pour rendre accessible cette exposition aux communautés des archipels. “L'idée est de rendre disponible aux communautés leur patrimoine. On a donc mis en place un système qui donnera un accès gratuit pendant un an, aux associations culturelles et artisanales, comme celle de tissages aux Australes ou aux Marquises” a indiqué Miriama Bono. La conservatrice du British Museum, Julie Adams, a d'ailleurs déjà planifié une visite du musée ce vendredi en compagnie des communautés de Rurutu pour qu'ils puissent découvrir le ti'i A'a.
 
Créer une dynamique d'échange
 
L'installation de toutes ses œuvres au musée de Tahiti et des îles marque également le premier pas d'un partenariat entre la Polynésie et les musées européens. “Ces prêts ou dépôts sont une première étape. Maintenant les musées ne sont plus du tout fermés à l'échange, a souligné Miriama Bono, l'objectif est de pouvoir entretenir une dynamique d'échange. Il ne faut pas voir le patrimoine comme quelque chose de statique”. Une perspective que valide Sir Nicholas Thomas, le directeur du Museum of Archaeology de Cambridge : “On voudrait continuer les échanges. Nous sommes notamment intéressés par les artistes polynésiens contemporains avec l'art du tissage et du tifaifai.”

 Pour le ministre de la Culture, au demeurant, créer et poursuivre l'échange d'œuvres polynésiennes avec différents musées dans le monde, est un moyen d'entretenir le soft power du pays en diffusant sa culture à travers des “objets ambassadeurs” : “On est déjà en discussions avec le musée Te Papa Tongarewa de Wellington en Nouvelle-Zélande mais également celui d'Hawaii et du Vatican. On espère parvenir à instaurer des partenariats avec eux aussi”, a souligné Heremoana Maamaatuaiahutapu.
 
Déplacer des œuvres centenaires
 
Déplacer des œuvres centenaires, nécessite bien évidemment des précautions quant à leur protection. “Ce sont des pièces qui n'ont jamais été déplacées. C'est leur premier voyage depuis leur arrivée en Angleterre, il y a presque 250 ans”, commente Julie Adams, la conservatrice du British Museum qui s'est occupée du transport, de la conservation et même du réassemblage des œuvres ayant fait le voyage depuis le musée londonien. “Le plus compliqué à transporter a été le costume de deuilleur car il est composé de plusieurs pièces dont certaines extrêmement fragiles comme la partie couverte de plumes” a-t-elle expliqué : “Nous avons dû la transporter dans quatorze boites différentes. Pour la partie plumée, nous avons dû trouver une nouvelle méthode. On a mis la boite dans laquelle nous l'avions entreposé dans une autre caisse remplie de ressort pour atténuer au maximum les vibrations et les secousses”. Le processus d'échange est très règlementé puisque les pièces circulent toujours en compagnie du conservateur du musée préteur. “Nous venons seulement en soutien logistique, mais ce sont eux qui les installent. C'est normal car ce sont eux qui les connaissent et c'est la même chose quand nous prêtons nos œuvres. Tout ça est une question de sécurité et d'assurance”, détaille la directrice du musée de Tahiti et des îles, Miriama Bono. D'autres œuvres ont également nécessité une vigilance renforcée lors de leur voyage, comme le taavaha (coiffe en plume de coq) ou encore la ceinture de chef maro'ura.
 

Les pièces prêtées au musée de Tahiti et des îles
Le Fare Iamanaha dévoile ses trésors avant sa réouverture
Au total, ce sont 17 nouvelles pièces qui ont été prêtées ou mis en dépôt au Musée de Tahiti et des îles. Le musée du Quai Branly a fourni quatre œuvres : Maro 'ura, un fragment de ceinture de chef, Too mata, un aide-mémoire fabriqué à partir de bourre de cocotier tressées provenant des Marquises, taavaha, une coiffe de plume de coq et un penu, un pilon en basalte.

Du côté du British Museum, ce n'est pas moins de six pièces qui ont été prêtées : le ti'i A'a, provenant de Rurutu, le Maro Kura, une ceinture des Tuamotu, Taumi, un ornement pectoral, une sculpture du dieu Rongo, le costume de deuilleur, et le ti'i du costume de deuilleur.

Le Museum of Archeology de Cambridge a, lui, prêté des plus petites pièces telles que des ornements d'oreilles en nacres, un linteau sculpté, un maillet à tatouer, une lampe en basalte, un to'o et un tambour.

L’allégorie du voyage scénographiée
Dans la toute nouvelle salle d'exposition du Musée des îles, la scénographie a une grande importance. “La manière dont est organisée la pièce est très symbolique car on met en évidence une allégorie du voyage à travers les îles et du parcours de l'océan”, a expliqué Miriama Bono. Ainsi, une place propre est dédiée à chaque archipel. “C'est ce qui nous différencie d'avant. Là nous avons des parcours spécifiques aux îles”, a-t-elle rajoutée. Pour le scénographe du musée, Adrien Gardère, cette nouvelle mise en perspective est due à sa volonté d'inviter les visiteurs à la découverte : “Les gens ont envie de comprendre par eux-mêmes. Il faut inviter à la découverte de ces œuvres et de leur histoire qui j'espère étonnera. Arriver à ça quand on est dans un parcours très coercitif, très fléché, où on est obligé de voir ça ou voir ci, c'est plus difficile. De plus, dans l'histoire de la Polynésie, il n'y a pas de récit définitif. Ils sont multiples car différents en fonction des personnes. Ici a fortiori, puisque c'est un territoire extrêmement étendu, varié, riche mais aussi meurtri. Il faut donc apporter une multiplicité des regards et tout invite ici à mettre en avant des moments de l'histoire, où le visiteur peut mettre en corrélation des œuvres, des matériaux, des similitudes... ”

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti
Viewing all 46402 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>