Quantcast
Channel: TAHITI INFOS, les informations de Tahiti
Viewing all 46351 articles
Browse latest View live

Miss et Mister université de Tahiti bientôt couronnés

$
0
0
Miss et Mister université de Tahiti bientôt couronnés
Tahiti, le 22 février 2023 – L'élection de Miss et Mister université de Tahiti se déroulera le 10 mars au Grand théâtre de la Maison de la culture. À l'issue de la soirée, on saura qui succèdera à Abel Hauata et Teururai Toamiriura, respectivement Miss et Mister université en titre.
 
Ils sont neufs candidats, cinq jeunes femmes et quatre garçons à se présenter à la prochaine élection de Miss et Mister université de Tahiti. Elle se déroulera le vendredi 10 mars au Grand théâtre de la Maison de la culture. À l'issue de la soirée, les heureux gagnants succèderont à Abel Hauata et Teururai Toamiriura, Miss et Mister en titre.
 
L'événement placé sous le signe de la force, te pūai, et de la jeunesse promet plusieurs passages des candidats dont celui en tenue de ville, végétale ou encore de soirée, chacun rappelant un thème tel que l'entrepreneuriat, le mannequinat ou la danse traditionnelle.

Pratique
Miss et Mister université de Tahiti bientôt couronnés
Élection de Miss et Mister Université de Tahiti

Vendredi 10 mars à partir de 19h30

Au grand théâtre de la Maison de la culture


Billets à partir de 1 500 Fcfp

Informations sur la page Facebook Miss & Mister Université de Tahiti 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Carole et Florent Atem, l’inséparable fratrie

$
0
0
Carole et Florent Atem, l’inséparable fratrie
TAHITI, le 22 février 2023 - Maîtres de conférences à l’université, Carole et Florent Atem ont suivi le même parcours étudiant. Ils ont partagé des scènes en Polynésie ou encore à Hawaii, elle au piano et lui à la guitare, ils ont enregistré plusieurs albums. Ensemble toujours, ils organisent le colloque international Henry Adams et les Mémoires de Ariitaimai qui démarre lundi prochain. Un thème cher à leur père Felix Atem qui y avait consacré sa thèse dans les années 90.

Le colloque international intitulé “Henry Adams et les Mémoires de Ariitaimai” démarre lundi prochain à l’Université de Polynésie française (UPF). Il réunira une quinzaine de spécialistes de Polynésie mais aussi du continent nord-américain et de Hawaii. Le français, l’anglais et le tahitien ont été choisis comme langues officielles de cet événement original.

Le colloque est organisé par Carole et Florent Atem qui seront aussi des intervenants. Carole Atem est maître de conférences en langue et littérature françaises, spécialiste de l’écriture des mémoires et pseudo-mémoires. Florent Atem est, lui, maître de conférences en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes, spécialiste de la civilisation américaine. Il s’intéresse tout particulièrement à la période de la jeune république américaine.

L’idée du colloque prend sa source dans les travaux de leur père Felix Atem qui, en 1996, a soutenu une thèse intitulée Henry Adams et le Pacifique sud : de l'expérience tahitienne aux Mémoires d'Ariitaimai. “Toutefois”, insiste Carole Atem, “tout cela n’est pas seulement quelque chose de familial”. Elle rappelle que de nouveaux travaux sont venus éclairer le sujet qui permet de faire “dialoguer” et de “fédérer” des disciplines diverses, d’interroger des thématiques très contemporaines, de traiter de faits de société et d’actualité.


Carole et Florent Atem, l’inséparable fratrie
Enjeux et intérêts

L’originalité de cet événement réside dans son caractère inclusif puisqu’il établira une discussion entre des spécialistes de Henry Adams et de Ariitaimai, des chercheurs, des doctorants, des descendants de l’illustre cheffesse des Teva et de la reine Marauta’aroa. Ceux-ci dévoileront des éléments extraits de leur patrimoine familial, jusqu’à présent absents de l’historiographie polynésienne.

L’exploitation ultérieure des travaux du colloque permettra une réflexion sur l’adaptation des manuels scolaires en vue d’y intégrer des éléments mis au jour dans le cadre des échanges pour que “la jeunesse polynésienne puisse se réapproprier son histoire”.

Enfin, le colloque fera l’objet d’une restitution en langue tahitienne à Papara, le fief des Teva, à l’attention des membres descendants des Teva qui ne maîtriseraient pas (ou peu) les langues française et anglaise, ou ceux qui n’auraient pas eu la possibilité d’assister au colloque. “C’est là aussi la première fois qu’une telle démarche est entreprise dans le cadre d’un colloque organisé localement, afin d’établir un véritable pont entre des chercheurs du plus haut niveau et la population directement concernée par l’épisode historique étudié.

Voilà plusieurs années que Carole et Florent Atem travaillent sur la mise en place de ce colloque reporté pour cause de Covid. C’est un projet commun de plus pour cette sœur et ce frère qui partagent bon nombre de passions.

Carole et Florent Atem, l’inséparable fratrie
Un “amour total” pour l’ancien français

Carole Atem est née en 1982 à Tahiti où elle a grandi et étudié. “Je suis un pur produit du Taaone, si l’on peut dire”, plaisante-t-elle. Mis à part son rêve de devenir astronaute “rapidement oublié”, elle rapporte avoir toujours voulu enseigner. Au lycée, elle s’imaginait professeure en sciences dures car les mathématiques, la physique, la chimie ou encore l’astrophysique qui restent des passions en dilettantes, ont longtemps été ses matières préférées. Cela a duré jusqu’en terminale. “J’ai bifurqué cette année-là en littéraire et je ne regrette absolument pas !” Elle a rencontré “de très bons professeurs de lettres” et fait le choix d’un changement d’orientation. “La littérature a toujours été très présente dans ma vie.”

Au cours de son cursus, elle a “rencontré l’ancien français” pour qui elle a “un amour total”, mais aussi la littérature médiale qu’elle affectionne particulièrement. En 2000, elle est entrée à l’UPF pour suivre un Deug puis une licence de lettres modernes. En 2004, elle a passé le Capes. Elle est entrée dans la vie professionnelle en devenant professeure. Elle a été stagiaire au collège du Taaone en 2003 tout en donnant des cours d’ancien français en tant que vacataire à l’université dès 2005. Cette année-là, elle a été mutée au lycée du Taaone. Elle a passé, en candidate libre et par correspondance, l’agrégation de lettres modernes en 2007 “que j’ai eu la chance d’avoir du premier coup”.

En 2008, elle a été prise en tant que titulaire à l’UPF et, dès 2009, a entamé un master de recherche en littérature médiévale à l’université Sorbonne nouvelle – Paris 3. En 2014, elle a soutenu sa thèse intitulée Les mémoires apocryphes de Courtilz de Sandras : émergence et triomphe d’une forme romanesque à l’âge classique (1687-1758). Ses travaux ont été publiés en 2018 par la très fameuse maison d’édition Honoré Champion. Une reconnaissance pour tout chercheur qui se respecte.

Carole et Florent Atem, l’inséparable fratrie
Aujourd’hui, elle est affectée à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE). Celui-ci forme aux métiers du professorat, de l’éducation et de la formation. “Cela me plaît beaucoup”, confie-t-elle, “même s’il y a toujours beaucoup à faire”. Elle est très engagée, en plus de l’enseignement et de la recherche, dans l’établissement. Elle œuvre dans “une perspective d’amélioration de la formation”. Elle est membre de nombreux conseils.

Carole Atem, en plus, pratique toujours le karaté, une activité démarrée dès son plus jeune âge, et la musique. Elle s’efforce de continuer le sport “car c’est nécessaire” et regrette d’avoir dû ralentir sa pratique de la musique. Elle joue du piano depuis qu’elle a 8 ans, et chante depuis ses 14 ans. Avec son frère, Florent Atem, elle a enregistré plusieurs albums de musique. “Notre père jouait de la musique, on a été influencé par cela.” Carole et Florent ont d’abord joué séparément avant de se retrouver au milieu des années 1990. “On a fait de nombreuses scènes en Polynésie, mais également à Hawaii où l’on a passé de très nombreuses vacances. On s’est lié d’amitié là-bas avec des musiciens de renoms comme Henry Kapono, Jerry Santos du groupe Olomana ou John Cruz.”

Florent Atem, né lui en 1979, raconte : “Je me suis mis à la musique tout naturellement, Carole était ma voisine de chambre, j’ai posé quelques notes de guitare ici et là.” Dès l’âge de 8 ans, il suivait son père qui jouait dans les bringues. “Pendant un temps, je me suis désintéressé de la musique, préférant le foot, mais j’y suis revenu vers l’âge de 15/16 ans avec une guitare électrique”. Il dit être l’inventeur du slide picking, une technique de jeu de guitare originale. “Je n’ai, en tous les cas, pas eu de messages de personnes disant pratiquer cette technique alors qu’une vidéo la présentant est en ligne depuis plusieurs années.”

Carole et Florent Atem, l’inséparable fratrie
Nominé aux Grammy Awards

Après une année de cours de guitare auprès d'un ancien élève diplômé de l’école de musique de Los Angeles, le Musicians Institute, il a décidé d’effectuer un stage de deux mois en 1997 au Guitar Institue of Technology à Hollywood. Lors de séjours sur le continent américain, il est monté sur quelques scènes à Los Angeles ou Las Vegas, invité par des amis musiciens. Il a eu le privilège d'entrer en contact avec un guitariste de renommée mondiale, Michael Angelo. “Avec Joe Satriani, Eric Johnson et Steve Vai, il est l’un des guitaristes que j’admire le plus”.

En mai 2003, après avoir entendu l'un de ses enregistrements, John Cuniberti, producteur de Joe Satriani, lui a proposé de travailler avec lui sur un nouvel album à Sausalito en Californie. “Carole a également été de la partie aux claviers et aux chœurs.” En juillet 2003, le frère et la sœur ont enregistré quelques titres avec Jeff Campitelli, batteur de Joe Satriani, et le bassiste Michael Manring au studio d'enregistrement The Plant. “Là, j’ai rencontré Joe Satriani, qui s'apprêtait lui-même à enregistrer un nouvel opus avec John Cuniberti et Jeff Campitelli !” Carole et Florent se sont rendus à nouveau à Sausalito en août 2004 pour y achever l'enregistrement de l'album, toujours accompagnés par Jeff Campitelli à la batterie mais avec, cette fois-ci, Matt Bissonette à la basse, soit la section rythmique du moment de Joe Satriani. Exclusivement composé de titres originaux Dreamtown, produit par John Cuniberti et Bob St John, est devenu le premier album solo de Florent Atem.

Plus tard, en 2006, il a signé un titre qui a été intégré à la compilation de guitare hawaiienne, Hawaiian Slack Key Kings nominée aux Grammy Awards en 2007 dans la catégorie “Album de musique hawaiienne de l'année”. Un autre de ses titres a été intégré à une nouvelle compilation nominée elle aussi aux Grammy Awards en 2009.

Carole et Florent Atem, l’inséparable fratrie
"C’est l’esprit de recherche qui m’anime"

En parallèle, Florent Atem a suivi un parcours universitaire en langues. Il précise et complète les propos de sa sœur : “On est un pur produit du système scolaire d’ici ! J’ai toujours voulu prouver qu’on pouvait se réaliser en restant sur le territoire. Avec du travail personnel, c’est possible !” Il a étudié à l’école primaire Raitama, au collège du Taaone puis au lycée Paul Gauguin. Il avait de meilleures notes en sciences, mais son domaine d’intérêt a toujours été les langues en général, l’anglais en particulier. “C’est la filière que j’ai choisie, au grand désespoir de mes enseignants. On a toujours été cadré à la maison, mais on n’a jamais été poussé dans une quelconque direction, on a pu suivre notre intuition.” Il a obtenu un Deug puis une licence à l’UPF avec l’objectif de devenir professeur. “Mes parents enseignaient, j’ai vu la vie de professeur de l’intérieur. Petit, je jouais à faire le prof avec des cousins et cousines. J’ai toujours voulu faire cela.”

En 2001, il a obtenu son Capes. Il a travaillé au lycée du Taaone et a obtenu l’agrégation en candidat libre et à distance en 2006. Il a été pris à l’UPF en 2007. Il s’est lancé dans un master puis une thèse qu’il a soutenue en 2015 sur les Silences et dissidences des journaux de l’expédition de Lewis et Clark. “Dans la musique, comme dans ma vie professionnelle, c’est l’esprit de recherche qui m’anime.” Et c’est sans doute cela aussi qui le lie à sa sœur.

Carole et Florent Atem, l’inséparable fratrie
Pratique

Colloque international “Henry Adams et les Mémoires de Ariitaimai”, du 27 février au 2 mars dans l’amphithéâtre Hina-marama (A1) de l’Université de la Polynésie française.
Entrée libre.


Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Te Fare Iamanaha, le musée des îles change de nom avant sa réouverture

$
0
0
Te Fare Iamanaha, le musée des îles change de nom avant sa réouverture
Tahiti, le 22 février 2023 – Depuis le 16 février, le musée de Tahiti et des îles, Te Fare Manaha, change son appellation tahitienne pour se nommer “Te Fare Iamanaha” à quelques jours de sa réouverture, le 4 mars.
 
Peu avant sa réouverture, le 4 mars prochain, le musée de Tahiti et des îles - Te Fare Manaha change de nom pour s’appeler désormais Te Fare Iamanaha. Une modification décidée en conseil des ministres le 16 février dernier. Ce changement d’appellation s’appuie sur une subtilité linguistique comme on l’explique volontiers du côté l’établissement culturel de Punaauia : “Le ‘ia’ renforce la grandeur du fare et donc les trésors qu'il renferme. Manaha sans la distinction ‘ia’, ça laisse penser que c'est un fare classique, sans importance”. De plus, l’appellation complète de l’établissement donne dorénavant la préséance à son nom en tahitien : Te Fare Iamanaha - Musée de Tahiti et des îles. Un choix fort pour une institution qui recèle une part majeure de l'histoire et de la culture traditionnelle cinq archipels de Polynésie française, à travers les 600 pièces de ses collections. D’autant que le musée des îles vient tout juste de recevoir une vingtaine de pièces archéologiques en prêt, dont deux pièces maîtresses avec la sculpture du dieu A’a et le costume de deuilleur (heva), prêtées pour trois ans par le British Museum.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​Air Tahiti Nui primée pour ses vins en classe Affaires

$
0
0
​Air Tahiti Nui primée pour ses vins en classe Affaires
Tahiti, le 22 février 2023 – La compagnie Air Tahiti Nui a remporté la médaille d'or pour les meilleurs Champagne et rosés servis dans sa classe affaires aux Business Traveller's Cellars in the sky pour l'année 2022.
 
À l'occasion du concours Business Traveller's Cellars in the sky 2022 qui récompense les meilleurs vins servis en classe affaires et en première classe, la compagnie au tiare, Air Tahiti Nui, a remporté deux médailles d'or pour le Champagne (Champagne Charles Heidsieck brut réserve NV, France) et le rosé (Château des Demoiselles – Côtes de Provence, 2021, France) qu'elle propose à ses passagers voyageant en classe Affaires.
 
Tel que l'explique le site Airjournal qui a rapporté l'information, 22 transporteurs ont concouru en 2022 aux Business Traveller's Cellars in the sky parmi lesquels on retrouve donc Air Tahiti Nui mais aussi Aircalin qui a remporté la médaille d'or en catégorie vin doux business class. Les compagnies Singapore Airlines, Qantas ou encore British Airways ont également été primées.

 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

-10 Fcfp sur l'essence et -5 Fcfp sur le gazole au 1er mars

$
0
0
-10 Fcfp sur l'essence et -5 Fcfp sur le gazole au 1er mars
Tahiti, le 22 février 2023 – Le gouvernement a annoncé mercredi une baisse des prix du carburant à hauteur de 10 Fcfp pour l’essence et de 5 Fcfp pour le gazole, à compter du 1er mars, dans un contexte baisse des cours du pétrole depuis le début de l'année.
 
Le compte-rendu du conseil des ministres de mercredi indique que la tendance générale de l'évolution du prix du pétrole, associée au cours du dollar, conduit à une baisse, depuis le début de l’année, du prix de nos hydrocarbures. Plombées par les craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale, alors qu'un gonflement des stocks américains est encore attendu, les perspectives des cours mondiaux restent orientées vers un moindre coût du pétrole. Dans ce contexte, comme s’y était engagé le gouvernement, le conseil des ministres a décidé de répercuter cette tendance générale sur les prix à la pompe, à hauteur de -10 Fcfp pour l’essence et de -5 Fcfp pour le gazole, à compter du 1er mars. L’évolution des paramètres est une préoccupation constante du gouvernement, indique le compte-rendu du conseil des ministres. Si ces tendances baissières devaient se confirmer sur l’année 2023, de nouvelles répercussions sont à prévoir, au profit des consommateurs.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Le Tavini lance sa compagne avec le procès Radio Tefana

$
0
0
Le Tavini lance sa compagne avec le procès Radio Tefana
Tahiti, le 22 février 2023 – Alors que le procès en appel de l'affaire Radio Tefana doit s'ouvrir lundi au tribunal de Papeete, le Tavini Huiraatira appelle ses sympathisants à se rassembler devant le palais de justice en soutien au président du parti, Oscar Temaru, principal mis en cause dans ce dossier. Les responsables du parti dénoncent également une obstination de l'État contre le leader indépendantiste ainsi que la date choisie pour le procès, à seulement deux mois des élections territoriales.
 
À quelques jours de l'ouverture du procès en appel de l'affaire Radio Tefana, lundi, le Tavini Huiraatira a tenu une conférence de presse, mercredi, pour soutenir les mis en cause dans cette affaire de “prise illégale d'intérêts”, parmi lesquels le président du parti, Oscar Temaru. À moins de deux mois des élections territoriales, on notera l'absence du leader indépendantiste lors de la conférence, ainsi que du député Moetai Brotherson. C'est le vice-président du Tavini, Antony Géros, qui a mené la rencontre avec les journalistes, entouré deux autres députés indépendantistes, Steve Chailloux et Tematai Le Gayic. À leurs côtés, les représentantes à l'assemblée, Éliane Tevahitua et Minarii Galenon.
 
Dans cette affaire, il est reproché au maire de Faa'a d'avoir organisé, entre 2010 et 2017, le financement sur fonds publics de la radio de l'association communale Te Reo o Tefana afin de “promouvoir” l'idéologie de son parti. Fait qui a valu une condamnation en première instance du leader indépendantiste à six mois de prison avec sursis et 5 millions de Fcfp d'amende, de l'ancien président et de l'actuel président de l'association (3 mois de sursis et un million pour le premier et un mois de sursis et 500 000 Fcfp d'amende pour le second) ainsi que de l'association Te reo o Tefana, qui a écopé d'une amende de 100 millions de Fcfp. Mercredi, le Tavini a dénoncé “l'obstination” de la part du ministère public, “pour ne pas dire de l'État”, à “ternir l'image” du Tavini Huiraatira. Un acharnement dont le point de départ serait, selon le Tavini, la communication faite en 2018 contre l'État pour crime contre l'humanité devant la Cour pénale internationale de La Haye. “On se pose la question de savoir si le président du Tavini a bien fait de porter plainte pour crime contre l'humanité. Parce que c'est ça l'objet de la démarche de l'État", a déclaré Antony Géros. "Ça embête l'État français parce qu'au niveau international, on ne pensait pas que la France puisse être un jour accusée de crime contre l'humanité [en raison des essais nucléaires en Polynésie, NDLR]. Et Oscar Temaru a osé faire ça” Selon le vice-président du parti, l'action en justice qui a suivi a été “très rapide”. Soulignons cependant que l'affaire Radio Tefana avait été initiée par la justice avant la communication devant la CPI.

Appel à la mobilisation
Et encore une fois, le Tavini est allé jusqu'à comparer le traitement qui est fait à Oscar Temaru à celui qu'avait connu auparavant Pouvana'a a Oopa. Selon les responsables du parti, il y a un “mimétisme” entre ces deux personnages politiques, “qui sont des opposants et qui ont été condamnés à tort”. “Est-ce qu'il nous faudra attendre 60 ans pour qu'Oscar Temaru soit réhabilité ? C'est aujourd'hui qu'il faut bouger”, a déclaré devant la presse Steve Chailloux. Le Tavini Huiraatira appelle donc tous ses membres à se mobiliser, lundi matin, dès 8 heures devant le palais de justice, pour soutenir Oscar Temaru. “Parce que cette condamnation, si elle prenait effet, elle impacterait tous les membres du Tavini Huiraatira. C'est l'ensemble du Tavini qui est condamné”, a indiqué Antony Géros, qui dit attendre “un millier” de personnes à ce rassemblement. Mais les responsables du Tavini n'appellent pas seulement les membres du parti, mais l'ensemble des personnes “qui trouvent cette méthodologie injuste” ainsi que les différentes formations politiques. Car pour eux, il est aussi question de liberté de la presse. Steve Chailloux soutient qu'il n'y a aucune preuve matérielle qui démontre que la radio faisait l'apologie exclusive de la politique du Tavini Huiraatira. “Pendant des années, il y a eu des invités sur Radio Tefana de tous bords politiques.” Et Tematai Le Gayic de poursuivre : “Ce n'est pas parce qu'il y a un financement public que ce média est rattaché à son financeur public.” Rappelons que la décision en première instance s'appuie sur des témoignages qui sont venus “mettre en évidence qu'il s'est agi, dès l'origine, d'une radio militante, destinée à promouvoir l'idéologie du parti politique Tavini Huiraatira”, sur la modification de l'objet social de l'association en 2008 ainsi que sur la mise à disposition de la radio de militants du parti.

Mauvais timing ou aubaine politique ?
Les dirigeants du parti bleu dénoncent également le timing de l'ouverture du procès en appel – déjà renvoyé cinq fois à leur demande – juste avant les élections territoriales, s'interrogeant si leurs réponses aux questions relatives au procès vont leur être retirées de leur temps de parole. Mais le timing, justement, peut également représenter une aubaine pour le parti. “Effectivement, si on voit les choses de manière purement politicienne, on peut instrumentaliser ce procès et en faire notre terreau politique”, répond Steve Chailloux. “Ce serait une mauvaise stratégie, parce que notre peuple, aujourd'hui, a soif de travail, de pouvoir se nourrir, se loger. Il est alpagué par les préoccupations de son quotidien. On en parlera, mais dans une proportion moindre que les préoccupations du peuple.”
 
À deux mois des élections territoriales, se pose également la question de savoir si Oscar Temaru – condamné en première instance – figurera sur la liste. Car le Tavini a fait de l'atteinte à la probité son combat. On se souvient de la marche organisée en 2018 pour dénoncer le manque d'intégrité des élus. Et plus récemment, en septembre dernier, alors que l'adhésion au Tavini de Putai Taae, condamné en 2019 pour prise illégale d'intérêt et abus de confiance, avait secoué le parti, Tematai Le Gayic avait déclaré au sujet des territoriales : “Nous ferons en sorte de ne pas mettre sur la prochaine liste des personnes qui ont eu des problèmes aux yeux de la loi”. Mais lorsque la question est posée, mercredi, les leaders du Tavini bottent en touche. “Wait and see”, répond Antony Géros. “Qu'il ne faille pas être condamné, c'est vrai que c'est vite dit”, ajoute-il. “Aujourd'hui, c'est le fait qu'il y ait des gens qui ont détourné de l'argent qui sont élus à l'assemblée sans qu'ils soient inquiétés qu'il faut dénoncer. Ce n'est pas le petit maire d'une commune qui a été condamné pour prise illégale d'intérêts. Il a simplement subventionné une radio communale. Qu'est-ce qu'il y a d'illégal ? Il ne faut pas nous mélanger aux crapules qui ont détourné de l'argent.” La liste du Tavini pour les prochaines élections territoriales devrait être dévoilée lors du congrès du parti, le 18 mars.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Un concours de création de logo made in fenua pour soutenir l'Ukraine

$
0
0
Un concours de création de logo made in fenua pour soutenir l'Ukraine
Tahiti, le 22 février 2022 – A l'occasion du triste premier anniversaire de l’attaque de l’Ukraine par les troupes de Poutine, Alekseï Petrov, un Russe installé à Tahiti, a lancé un concours de création de logo made in fenua en soutien à l'Ukraine.
 
Depuis maintenant presque un an, Alekseï Petrov, un Russe installé à Tahiti depuis quelques années, est à la tête de, comme il le nomme, une “communauté informelle” avec laquelle il mène des petites actions de soutien. Avec des membres de la communauté ukrainienne présente à Tahiti mais également de compatriotes russes, il essaye ainsi d'aider, à son niveau, le peuple ukrainien, en récoltant des fonds par exemple. Pour célébrer le premier anniversaire de l’agression russe, il a entrepris de créer un concours de création de logo “anti-guerre” made in fenua en soutien à l'Ukraine. “Nous avons invité des gens, professionnels ou non, à nous envoyer des logos. Ils seront après soumis à un vote via notre site web”, a expliqué Alekseï, “nous imprimerons sous forme d'autocollants celui qui sera le plus populaire, pour que les gens puissent l'acheter en ligne et le mettre à l'arrière de leur voiture par exemple”. Tous les logos seront disponibles au vote sur son site web mauruu.ru. Ils sont douze à être en compétition. Cette nouvelle action de solidarité est née d'un ressenti : “beaucoup de Polynésiens ne se sentent pas touchés par cette guerre. Notamment parce qu'elle se déroule très loin de nous”. Ainsi, il souhaite créer un vrai mouvement de solidarité en Polynésie. “Je souhaite que les gens prennent conscience de ce qui se passe vraiment là-bas. C'est un message de solidarité entre les peuples, ukrainien et polynésien”.
 
Alekseï a également indiqué que l'entièreté de l'argent récolté avec cette vente sera reversée à l'Ukraine : “Nous allons entièrement redistribuer les bénéfices à l'Ukraine. L’argent ira directement à des gens vivant en Ukraine et qui habitent les zones les plus dévastées et éloignées comme Marioupol ou Bucha. La somme ne passera donc pas par les grandes banques. Ça sera bien évidemment une petite contribution comparée à ce qui peut être récolté en France ou en Allemagne, mais ça sera celle des Polynésiens.”
 
Une année de guerre
 
Alekseï organise également une manifestation à Papeete ce samedi devant l'assemblée de la Polynésie française. Pour cet événement, il espère rassembler “le plus de monde possible, polynésiens, russes, ukrainiens... C'est important d'y participer et de montrer notre soutien psychologique”. Une manifestation qui pourrait être dangereuse pour lui et ses compatriotes : “Il y a de la peur chez les Russes du monde entier qui sont contre la guerre. Car manifester et montrer notre soutien à l'Ukraine peut provoquer des conséquences pour nos familles restées en Russie. Si des photos ou nos vrais noms apparaissent sur le net, les autorités russes peuvent remontrer jusqu'à nos parents, frères ou sœurs et aller taper à leurs portes, peu importent qu'ils habitent à Saint Pétersbourg, Vladivostok ou ailleurs en Russie. Ça peut paraître fou, mais c'est réellement ce qui se passe”. Malgré ça, Alekseï Petrov compte bien continuer d'aider, comme il le peut, le peuple ukrainien.

 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Quatre morts aux Philippines dans le crash d'un avion sur un volcan

$
0
0
Quatre morts aux Philippines dans le crash d'un avion sur un volcan
Manille, Philippines | AFP | jeudi 22/02/2023 - Les corps des quatre personnes qui se trouvaient à bord d'un petit avion qui s'est écrasé sur un volcan actif dans le centre des Philippines en fin de semaine dernière ont été retrouvés, ont annoncé les autorités jeudi. 

Une équipe de secouristes a atteint le site du crash mercredi et confirmé qu'il n'y a aucun survivant, a expliqué Carlos Baldo, maire de la commune de Camalig dont le territoire couvre le site de l'accident.

Quatre personnes dont deux Australiens étaient à bord de l'appareil, un Cessna 340 parti samedi dernier pour Manille depuis l'aéroport international de Bicol, dans la province centrale d'Albay et non loin du volcan Mayon.

L'avion avait disparu peu après son décollage. Il s'est écrasé sur les pentes occidentales du cratère, à une altitude de 1.070 à 1.200 mètres, selon l'aviation civile. 

Une équipe de 179 personnes a été mobilisée pour descendre les corps, a dit M. Baldo. Elle pourrait arriver au pied du Mayon jeudi soir. 

"C'est un terrain très difficile" et la récupération des corps risque de prendre plus d'un jour, a prévenu Cedric Daep, un responsable de la gestion des catastrophes à Albay.

"C'est très escarpé et il y a des crêtes où seule une personne peut monter à la fois", a-t-il ajouté. 

Les débris de l'avion ont été localisés dimanche mais la pluie, les nuages et le risque d'éruption compliquent l'accès au site de l'accident.

Une autre équipe de secours, avec des grimpeurs confirmés, a entamé l'ascension du Mayon à pied dès mardi.

L'appareil appartenait à l'entreprise Energy Development Corporation, basée à Manille et qui employait les deux Australiens tués dans le crash.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Nouvelle-Calédonie: tensions autour des listes électorales

$
0
0
Nouvelle-Calédonie: tensions autour des listes électorales
Nouméa, France | AFP | mercredi 22/02/2023 - Des élus non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont boycotté mercredi une réunion des groupes politiques du Congrès en vue de la révision de la liste électorale spéciale pour les élections provinciales qui doivent se tenir en 2024.

Au sein des non-indépendantistes, seuls les élus du groupe Calédonie ensemble étaient présents, aux côtés des représentants indépendantistes des groupes UC-FLNKS et UNI, pour ce groupe de travail réuni par le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie.

Les élections provinciales se tiennent tous les cinq ans et permettent de renouveler les assemblées de province ainsi que la représentation du Congrès, qui concentre le pouvoir législatif de la Nouvelle-Calédonie.

Sous la présidence de Jacques Chirac, en 2007, ce corps électoral avait été "gelé", c'est-à-dire limité aux personnes résidant sur le territoire avant 1998.

L'accord de Nouméa prévoyait également deux autres corps électoraux, le corps général pour les élections nationales et municipales ainsi que la liste électorale spéciale pour les consultations.

Trois référendums ont rejeté l'indépendance mais la légitimité du dernier, organisée en décembre 2021 en pleine épidémie de Covid-19, est contestée par le camp indépendantiste.

Depuis, les deux camps s'opposent quant à l'interprétation de la sortie de l'accord de Nouméa et du maintien ou non des corps électoraux. Pour les Loyalistes, la question a été tranchée avec le résultat de la troisième consultation.

Quatre représentants des Loyalistes, la coalition non-indépendantiste majoritaire et la plus radicale, se sont rendus à la réunion pour lire une déclaration avant de quitter la salle. "Soit nous trouvons un accord politique sur un corps électoral glissant de trois ans, soit le corps électoral des prochaines élections sera totalement dégelé", a affirmé Gil Brial à l'AFP, l'un des représentants des Loyalistes.

Les indépendantistes, qui n'ont pas participé au troisième référendum, considèrent que les dispositions de l'Accord de Nouméa, gel du corps électoral compris, continuent de s'appliquer.

Sauf accord politique, "les prochaines élections se dérouleront avec un corps électoral gelé", a fait savoir le Haut-commissariat à l'AFP. Mais cette affirmation, venant d'une source interne au Haut-commissariat, a été démentie peu après auprès de l'AFP par le Haut-commissaire.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

“Il y a une volonté d'orienter la défiscalisation sur la transition énergétique”

$
0
0
“Il y a une volonté d'orienter la défiscalisation sur la transition énergétique”
Tahiti, le 22 février 2023 – Le président de la Fédération des entreprises d'outre-mer et ancien ministre des Outre-mer, Hervé Mariton, va terminer dix jours de mission en Polynésie française marqués par un séminaire consacré à la transition énergétique. Il répond aux questions de Tahiti Infos sur les enjeux de la décarbonation des territoires ultra-marins, les leviers et les actions à porter pour faire avancer les initiatives privées des entreprises polynésiennes et ultra-marines dans ce domaine.
 

 
Vous avez lancé cette semaine en Polynésie le premier séminaire d'un cycle consacré à la transition énergétique dans les outre-mer, pourquoi cette démarche de la Fedom ?

“Nous avons initié cette démarche, un, parce que la transition énergétique est un enjeu de société et un enjeu économique majeur qui s'impose à nous, qu'il est important de traiter, de réussir et non pas de subir. Deux, parce que dans cette transition énergétique, il faut que les économies des outre-mer soient pleinement motrice et non pas en paragraphe annexe d'une préoccupation mondiale ou nationale. Les enjeux insulaires des transitions écologique et énergétique ne sont pas un enjeu annexe de l'ordre du jour de la planète. Et puis, il y a une troisième dimension, c'est que c'est un enjeu de transformation des entreprises. C’est-à-dire que la transformation des entreprises est un enjeu en tant que tel, mais c'est aussi un vecteur puissant pour que les entreprises bougent et s'interrogent sur leur avenir. On est sur des systèmes économiques qui sont en mouvement, avec des entreprises innovantes et un développement de la tech dans nos régions… Et justement, la transition énergétique, c'est aussi une manière de développer l'économie marchande sur des régions où elle n'est pas à ce point développée. On est sur un nouveau domaine d'activité et d'opportunités. Enfin, la transition énergétique est un sujet porteur qui peut intéresser les jeunes. Et donc c'est un domaine d'affaires qui peut encourager des jeunes du pays à se former, à rester ou à revenir. Dans des territoires qui sont en déclins démographiques, comme les Antilles ou la Nouvelle-Calédonie, ou qui ont du mal à garder des jeunes sur place, on est là sur des domaines attractifs.”
 
Est-ce que les enjeux de la décarbonation sont sensiblement les mêmes dans les différents territoires d'outre-mer et est-ce que votre démarche peut faire émerger des solutions communes aux territoires d'outre-mer ?

“Une partie de notre approche consiste d'abord à respecter les spécificités des collectivités locales, y compris dans les compétences. Ici, l'énergie est de la compétence du Pays. Mais l'État ne doit pas être indifférent, parce que ces territoires peuvent eux-mêmes apporter leur pierre à la transition énergétique nationale globale. Le Fonds Macron démontre que l'État n'est pas indifférent, mais au-delà c'est une affirmation globale qu'on souhaite avoir. Ensuite, il y a certes des réponses spécifiques mais il nous paraît aussi important d'identifier un certain nombre de problématiques et d'enjeux communs, ainsi que des réponses communes. Je pense d'ailleurs que c'est prudent d'essayer de mobiliser un certain nombre d'outils communs sur la transition énergétique, parce que quelle que soit la capacité de l'État à gérer des attentions et des actions absolument différentes et indépendantes d'un territoire à l'autre, elle ne sera jamais au rendez-vous. Vous n'aurez jamais les troupes pour gérer ça dans l'infinie subtilité nécessaire. Ce n'est pas une question de bonne volonté, c'est une question de ressources humaines.”
 
Vous dites qu'il y a quand même des spécificités communes, notamment sur la dépendance de ces territoires aux hydrocarbures ?

“Il y a un élément qui est assez évident et très important et qui souligne l'intensité du sujet ici. C'est qu'on est quand même en effet sur des territoires très carbonés. Il faut démarrer par un constat d'humilité, c'est qu'on est sur des économies et des territoires dont l'empreinte carbone est très élevée. C'est une donnée très objective, liée à l'économie et à la géographie, mais qui justifie des réponses attentives. C'est la question du niveau d'importation, qu'il s'agisse de l'importation du produit alimentaire ou de l'importation du tourisme. Quand on parle de tourisme durable, il faut savoir comment la climatisation de l'hôtel est établie, comment est-ce qu'on a des avions qui consomment moins de carburants ou un carburant moins polluant. Ce sont des choses essentielles ici.”

“Il y a des initiatives intéressantes qui ont atteint ici un plus grand degré de maturité”
“Il y a une volonté d'orienter la défiscalisation sur la transition énergétique”

Est-ce qu'au bout de cette démarche vous avez déjà identifié des leviers que vous souhaitez actionner. On pense à la défiscalisation pour les initiatives permettant la décarbonation notamment ?

“Là-dessus, les démarches de la Fedom et de l'État se rejoignent. Quand le Président Macron est venu ici en juillet 2021, il m'avait fait l'honneur de m'inviter dans sa délégation. J'avais participé à la préparation de la séquence économie et il avait insisté sur les vertus de la défiscalisation. Il y a une volonté aujourd'hui d'orienter la défiscalisation en particulier sur les enjeux de la transition énergétique et de la transition écologique. On ne connaît pas le calendrier exact de cette évolution de l'État, mais ça peut venir très vite et nous préférons prévenir que guérir. Donc à la fois, on est très heureux que l'État nous dise que la transition énergétique l'intéresse, simplement il faut que le ciblage soit bien fait. Donc tout ce qu'on acquière en éléments communs, notamment à l'occasion de ces séminaires et des rencontres lors de ces missions, sert à identifier les opportunités et les écueils à éviter.”
 
Qu'il s'agisse du Swac, de l'énergie thermique des mers, des transports maritimes, de la modification du réseau électrique… On a l'impression que le secteur privé fourmille de projets, mais qu'il attend une planification du secteur public ou des évolutions réglementaires pour pouvoir avancer ?

“J'ai l'impression que le public et le privé travaillent assez bien ensemble. Je l'ai dit hier en analysant la PPE (Programmation pluriannuelle de l'énergie), la partie réseaux est par exemple très travaillée par rapport à d'autres démarches où elle l'est moins qu'ici. Les difficultés sur le réseau ne sont pas masquées. J'ai d'ailleurs trouvé que les choses étaient dites. Les gens ne se racontent pas de belles histoires pour annoncer des chiffres. Hier, j'ai trouvé plutôt transparent que les représentants du Pays disent qu'il y a certes l'annonce de 75% d'EnR en 2030, mais qu'en réalité ce n'est pas si facile d'y arriver. Sur la mobilité électrique, sur l'incinération… Il n'y a pas la même réglementation qu'en métropole, donc il faut faire avancer les choses. L'avantage, c'est que la feuille est en partie blanche. L'inconvénient, c'est qu'il faut fixer des règles et donc savoir lesquelles on va mettre. Et ça c'est aux acteurs locaux de le faire avec le Pays, nous n'avons pas à interférer là-dessus. Ensuite, dans les domaines que vous avez cités, la navigation ou la climatisation, il y a un certain nombre d'initiatives intéressantes qui, par rapport à d'autres territoires, ont certainement atteint ici un plus grand degré de maturité, mais qui n'en sont pas encore à la phase industrielle. Et là, pour le coup, je pense que nous avons à travailler avec des acteurs locaux et nationaux pour savoir quelle est l'ingénierie financière et quelles sont les actions publiques ou privées qui peuvent être menées pour ça et sur quels délais. Ce n'est pas très original, mais on voit bien pour le Swac par exemple que le passage à un niveau supérieur ne se fait pas toujours très rapidement. Donc, il y a du monde à bousculer là-dessus.
 
Vous avez déjà identifié des freins à la concrétisation de ces projets de transitions ?

“Il faut, par exemple, que la Polynésie et les entreprises polynésiennes mobilisent pleinement les fonds nationaux auxquels ils sont éligibles. Je prends deux exemples. J'ai évoqué hier “France 2030”. S'il y a de l'innovation, il faut y aller. Et j'ai écouté attentivement le haut-commissaire, il a rappelé que le territoire est éligible au Fonds vert. Il faut, à mon avis, articuler le Fonds Macron avec d'autres dispositifs pour le mobiliser sur des projets qui ne seraient pas éligibles au Fonds vert par exemple.”
 
Plus généralement, les pouvoirs publics ont exhorté hier les entreprises locales à faire preuve d'initiative pour investir sans attendre l'impulsion ou l'aide du secteur public. Est-ce que ce vœu est réaliste dans un contexte insulaire où l'initiative privée est quasiment toujours soutenue par des dispositifs d'incitations fiscale, de surcroit dans un secteur aussi transversal que l'énergie ?

“Je pense que vous savez que je suis plutôt libéral de convictions et d'itinéraire. Mais j'ai commencé ma carrière administrative il y a fort longtemps dans le domaine de l'énergie. Et l'intervention de la puissance publique dans le domaine de l'énergie, c'est quelque chose qui se fait partout y compris aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il y a des régulations qui sont nécessaires. Il y a des monopoles de fait, comme celui du transport d'électricité. Donc, il y a une intervention publique nécessairement et il y a d'ailleurs un enjeu d'intérêt public dans la transition énergétique. Donc, est-ce qu'il faut imaginer ce secteur sans aucune intervention et aucune aide publique, la réponse est non. Ensuite, il faut fixer le curseur.”

 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Au palais de justice, hommage unanime à la greffière Moea Ateni

$
0
0
Au palais de justice, hommage unanime à la greffière Moea Ateni
Tahiti, le 22 février 2023 – La communauté judiciaire de Papeete s'est massivement réunie jeudi matin au palais de justice pour rendre hommage à Moea Ateni qui s'est éteinte mercredi après 44 ans passés au service de l'institution judiciaire. Les chefs de cour ont rappelé à cette occasion que cette femme, une greffière "douce", "dévouée" et rigoureuse, avait eu une carrière exemplaire.
 
Emotion jeudi matin dans la grande salle d'audience du palais de justice de Papeete. Magistrats, greffiers, avocats : toute la communauté judiciaire était réunie pour rendre hommage à l'ancienne greffière, Moea Ateni, qui s'est éteinte mercredi. Cette femme solaire, qui a exercé durant 44 ans au service de la justice et des justiciables, avait pris sa retraite en septembre 2021. Tel que l'a rappelé le procureur général, Thomas Pison, Moea Ateni, une "femme douce, énergique et toujours souriante", a eu un "parcours professionnel entièrement dédié au service public depuis 1976 et ce, à toutes les fonctions avant de devenir greffière en 2001". "Lorsque l'on requérait devant elle dans les dossiers les plus compliqués, son beau visage nous donnait de la force et ses quelques mimiques nous permettaient de savoir s'il avait été dans le droit chemin ou pas" a ajouté Thomas Pison, se référant au dernier poste exercé par Moea Ateni, greffière à la cour d'assises.
 
Le premier président, Thierry Polle, a ensuite pris la parole pour évoquer la longue et riche carrière de Moea Ateni qui avait été recrutée par le gouverneur de la Polynésie française en juillet 1976 alors que la cour d'appel n'était encore qu'un tribunal supérieur en appel. Nommée agent administratif de 2ème classe du Corps d'Etat de l'administration pour la Polynésie française et titularisée dans le corps des adjoints administratifs en avril 2000, elle avait tout d'abord été bibliothécaire au sein de la cour d'appel de Papeete puis avait été affectée au service de la comptabilité et de la gestion financière de la cour. Elle a ensuite assuré la fonction de secrétaire du premier président de la cour d'appel tout en exerçant de nombreuses tâches de greffe. Lauréate du concours interne de greffiers organisé en 2001, Moea Ateni a été affectée en 2003 au greffe du service pénal de la cour d'appel où elle était chargée des audiences de la cour des appels correctionnels et de la chambre de l'instruction avant de prendre en charge le service de la cour d'assises. Thierry Polle a lui aussi salué son "efficacité, sa grande rigueur, sa totale discrétion, son esprit d'initiative ainsi que son dévouement et sa disponibilité" qui ont "toujours été relevés par ses hiérarchies successives".
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Les surfeurs tahitiens reçus 4 sur 5 au Maroc

$
0
0
Les surfeurs tahitiens reçus 4 sur 5 au Maroc
Tahiti, le 23 février 2023 - Quatre Tahitiens sont encore en course au Pro Taghazout à l'issue de la troisième journée de compétition. Ce jeudi, Mihimana Braye et Kauli Vaast se sont qualifiés pour les 16es de finale. Et chez les dames Heimiti Fierro et Marion Philippe ont validé leurs tickets pour les 8es de finale. Seule Aelan Vaast est passée à la trappe ce jeudi au Maroc. 

Grosse journée de surf ce jeudi au Pro Taghazout (QS 3000). La compétition a bien avancé avec pas moins de 24 séries à l'eau passées entre les 32es de finales du tableau masculin (16 séries) et les 16es de finale chez les dames (8 séries). Et à l'issue de cette troisième journée de compétition, quatre Tahitiens sur cinq sont encore en lice au Maroc. 

Chez les messieurs, après une entrée en lice remarquée lundi¸ Mihimana Braye était de retour à l'eau ce jeudi. Le natif de Papeete, encore très efficace dans son surf, a bien maîtrisé sa série. Une première note de 4.50 pour ouvrir son scoreboard. Sur sa quatrième vague, Braye a assuré la première place de la série avec une bonne note de 7.17 et un total de 11.67. Et déjà une qualification pour le clan tahitien. 

Exempté des deux premiers tours au Maroc, Kauli Vaast a fait son entrée en lice ce jeudi. Comme son camarade tahitien, le prodige de Vairao a parfaitement contrôlé sa série. Une première note de 5.67 pour bien se lancer, puis de la patience pour le finaliste du Tahiti Pro qui décrochait un score de 7.40 sur sa cinquième vague pour un total de 13.07. Les jeux étaient faits pour Kauli Vaast qui s'offrait la première place de sa série et une qualif pour le prochain tour. 

Heimiti Fierro in-extremis, Marion Philippe élimine Aelan Vaast 

Place ensuite aux trois Tahitiennes engagées également à ce Pro Taghazout. La première à l'eau était Heimiti Fierro engagée dans la troisième série des 16es de finale. Un heat qui s'est joué dans un mouchoir de poche. Si la surfeuse de Huahine s'est en sortie avec un petit total de 7.80 (4.40 + 3.40), elle n'est pas passée loin de la sortie. L'Allemande Janina Zeitler, troisième de la série avec 7.24 et la Basque, Ariane Ochoa, quatrième avec 7.20, sont passées à rien d'éliminer la Tahitienne. 

Aelan Vaast et Marion Philippe, engagées toutes les deux dans la huitième et dernière série des 16es, ont clôturé cette grosse journée de surf. Les Tahitiennes ont eu du mal à trouver du rythme dans un heat dominé par la Portugaise Yolanda Hopkins (11.33). Aelan Vaast s'est ensuite remise en course avec deux notes de 3.87 et 5.23 pour un total de 9.10. Suffisant pour prendre la deuxième place, du moins jusqu'au réveil de Marion Philippe en fin de série. Cette dernière s'offrait deux notes de 4.57 et un total de 9.14 et reprenait cette deuxième place à sa compatriote. A l'arrivée donc une qualification pour Marion Philippe mais une élimination pour Aelan Vaast troisième de la série. 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Concours délocalisé à Hao pour l'égalité des chances

$
0
0
Concours délocalisé à Hao pour l'égalité des chances
Hao, le 23 février 2023 – C’est une première pour l’atoll. Mercredi, le collège de Hao s’est mué en centre d’examens pour accueillir 56 candidats au concours d’adjoint d’éducation mis en place par le ministère de l’Éducation et la Direction générale des ressources humaines.
 
Le ministère de l’Éducation et la Direction générale des ressources humaines (DGRH) ont organisé ce mercredi un concours pour le recrutement d’adjoints d’éducation de catégorie B de la fonction publique de la Polynésie française. Au total, 3 840 personnes se sont inscrites à cette épreuve. Dans une démarche d’égalité et de proximité pour les candidats, de nombreux centres d’examens ont été ouverts à Tahiti ainsi que six dans les archipels, notamment celui des Tuamotu. C’est dans ce cadre que, pour la première fois, les atolls de Hao et de Rangiroa ont accueilli un centre de concours. Cette délocalisation des centres d’examen est mise en place pour épargner aux candidats un déplacement superflu à Papeete et les dépenses qui vont avec.
 
À Hao les premiers candidats ont commencé à affluer dès 6 heures du matin du côté du collège, transformé en centre d’examens, à la faveur des vacances scolaires. Six salles de classe ont été aménagées pour l'occasion. 56 candidats étaient attendus pour cette matinée de concours qui a fait l’objet de deux épreuves écrites : une composition sur des thèmes de nature éducative et administrative au sein des établissements scolaires et une analyse de documents à caractère scientifique ou technique en rapport avec les spécialités du candidat. La surveillance du concours était assurée par les les professeurs du collège et les professeurs des écoles de l’atoll.
 
À l'issue des épreuves, les candidats ont paru satisfaits de cette délocalisation. C'est le cas de Delphine : “Ça c’est très bien passé. C’était bien organisé. Nous étions bien préparés pour aborder les sujets et je reste confiante quant à la suite.” Tout comme John : “J’ai pu remarquer que nous étions tous zen grâce à une bonne organisation.”
 
Après ces épreuves d’admissibilité et les corrections des copies, un jury se réunira dans la deuxième quinzaine du mois de mars 2023 pour établir la liste des candidats retenus pour les épreuves d’admission qui se dérouleront courant avril prochain. Enfin, les affectations des lauréats seront connues au mois d’août 2023.

Concours délocalisé à Hao pour l'égalité des chances
Abel Tefanau-Tonner, candidat au concours :
“Pouvoir le faire ici chez nous c’est vraiment l’idéal”
C’est super pour nous qui sommes résidents ici d’avoir ouvert un centre d’examen. On sait tous très bien que les contraintes liées au fait de se déplacer sur Papeete sont lourdes. Et déjà il faut trouver le financement pour payer… parce qu’un billet Papeete-Hao rien que l’aller ça coûte excessivement cher et puis il y a le logement également sur Tahiti qui est une grosse contrainte pour nous. Là, le fait de pouvoir le faire ici chez nous c’est vraiment l’idéal.”

Concours délocalisé à Hao pour l'égalité des chances
Tupuraa Morris, responsable du centre d’examens :
“Nous avons eu de la chance”
 
“C’est une belle opportunité pour nos candidats. Nous avons eu de la chance de pouvoir obtenir l’autorisation d’être un centre d’examens. Comme tous les autres archipels, il y a deux surveillants par salle et six salles d’examens.”

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

L'Aranui au mouillage aux Gambier

$
0
0
L'Aranui au mouillage aux Gambier
Mangareva, le 23 février 2023 – Le cargo mixte Aranui a fait escale à Mangareva, ce mercredi, dans le cadre de sa croisière spéciale en direction de Pitcairn.
 
Mercredi Mangareva accueillait le cargo mixte Aranui, qui effectue une croisière spéciale, hors Marquises. Les passagers du navire ont débarqué dès le matin sur le quai de la salle omnisports de Rikitea. Une fois couronnés, les 130 nouveaux touristes ont pu découvrir les différents stands proposés par une dizaine d’exposants avant de se voir offrir un cocktail d'accueil. Les visiteurs ont ensuite été transportés en voiture vers la cathédrale Saint-Michel de Rikitea.
 
L'Aranui a quitté l’île de Mangareva en début d’après-midi en direction de Pitcairn avant de repasser par les Gambier samedi pour, cette fois, une journée complète sur l'île agrémentée dès l’entame par un spectacle de danse spécialement préparé pour l’occasion.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Un concours d’écriture ouvert aux détenus polynésiens

$
0
0
Un concours d’écriture ouvert aux détenus polynésiens
TAHITI, le 23 février 2023 - La fondation du groupe M6 organise depuis 2016 un concours d’écriture dans des établissements pénitentiaires français. C’est la première fois qu’il est étendu à la Polynésie. Baptisé Au-delà des lignes, il aura pour thème le frisson. Une vingtaine d’apprentis écrivains sont engagés sur le territoire.

Une vingtaine de personnes détenues à Nuutania et à Tatutu se sont inscrites au concours d’écriture national intitulé Au-delà des lignes et organisé par la fondation du groupe M6.

Au-delà des lignes est ouvert aux personnes détenues dans l’un des 45 établissements pénitentiaires de France et d’outremer. Mais toutes ne peuvent pas participer en même temps. Une sélection d’établissements est faite chaque année. C’est la première fois que Nuutania et Tatutu sont retenus. Mi-février Marine Orhan, chargée de projet pour la fondation du groupe M6, était de passage en Polynésie pour y lancer officiellement le concours. L’objectif de cette opération est “de changer le regard sur les prisons et les personnes détenues”, “de redonner le goût à la lecture et à l’écriture”, “de challenger les apprentis écrivains” et “de donner un outil pédagogique aux enseignants en détention”, a-t-elle expliqué.

La fondation du groupe M6 œuvre dans l’univers carcéral depuis 2010. Elle soutient financièrement et extra-financièrement des associations engagées dans le retour à l’emploi et les alternatives à l’incarcération. Elle mène également ses propres projets comme le concours Au-delà des lignes. Il a été lancé en 2016, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse et des sports et le ministère de la Justice.

Comme les années précédentes, le concours se déroule en plusieurs étapes. Il démarre en général au mois d’octobre avec la mise en place d’ateliers d’écriture dans les centres pénitentiaires. Puis, une rencontre est organisée entre l’un des membres du jury régional et les détenus. Pour la Polynésie, c’est l’auteur Patrick Chastel qui a assuré cette étape. Il s’est rendu le 14 février à Tatutu et le 15 février à Nuutania pour s’entretenir avec les participants (lire aussi l’encadré).

Un concours d’écriture ouvert aux détenus polynésiens
Une page maximum

Les participants doivent, sur le thème du frisson (le thème retenu pour la 8e édition), rédiger un texte d’une page maximum. Ils sont inscrits dans l’une des trois catégories : débutant, intermédiaire ou confirmé mineur ou majeur. Ils “sont libres de s’exprimer comme ils veulent, c’est-à-dire avec le genre d’écriture qu’ils préfèrent”, a insisté Marine Orhan. Les textes sont soumis ensuite à un jury régional constitué de trois membres : un représentant du service pénitentiaire, un auteur ou journaliste et un inspecteur de l’éducation nationale. Ce jury doit sélectionner un quart des textes soumis. “Ils n’ont, pour ce faire, aucun critère à respecter. Il n’y a pas de grille de notation, ils font en fonction de leur ressenti”, a précisé Marine Orhan.

Une dernière sélection a lieu fin mai. Un jury national retient alors 18 lauréats dans chaque catégorie. Toutes les productions, y compris celles qui ne sont pas lauréates, sont publiées dans un recueil qui est ensuite distribué aux auteurs en herbe, aux membres du jury, aux enseignants. Selon Marine Orhan qui gère le projet depuis le début, Au-delà des lignes a permis à certaines personnes de redécouvrir la lecture, de découvrir l’écriture. Elle constate un engagement fort de toutes les personnes impliquées et assure avoir vécu de grands moments d’émotion. “Le concours valorise la parole des personnes détenues.

La parole à…Patrick Chastel, membre du jury pour la Polynésie

“Ils sont tous bien décidés à offrir le meilleur d’eux-mêmes”

Il a animé deux matinées d’échanges avec les participants au concours d’écriture le 14 et le 15 février. Patrick Chastel, membre du jury, attend à présent de recevoir les textes produits. “Ces longues interventions, tant à Tatutu qu’à Nuutania, ont été excessivement enrichissantes, il me semble, pour tous ceux qui étaient présents. Ce furent tout d’abord des rencontres, des contacts puis, très vite, des échanges, des questions, des lectures, des conseils, des encouragements. En fin de séance, nous avons savouré le plaisir d’avoir été ensemble pour vivre des instants d’une grande intensité.

Au final, grâce au fantastique travail effectué en amont par les enseignants, nous avons pu constater, Marine et moi, la réelle motivation des candidats pour participer à ce concours. Ils sont tous bien décidés à y offrir, au travers de leurs écrits, le meilleur d’eux-mêmes.

Ces contacts m’ont conforté dans l’idée, comme je le constate à chacune de mes interventions dans les établissements scolaires, que l’imagination est toujours présente et qu’elle suffit à donner l’élan nécessaire pour coucher sur le papier ses idées, ses souvenirs, ses envies, ses rêves ou ses réflexions.

Comme l’a très bien dit un candidat à ce concours : ‘Si on peut toujours trouver quelque chose à dire, alors on a toujours quelque chose à écrire !’. Je n’ai qu’une hâte : lire l’ensemble de ces textes fin avril afin d’aider à déterminer ceux qui seront sélectionnés pour représenter dignement la Polynésie auprès du jury de métropole.



Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

DCP dérivants : le Pays à l'abordage

$
0
0
DCP dérivants : le Pays à l'abordage
Tahiti, le 23 février – La Polynésie monte au créneau au niveau mondial pour se débarrasser des DCP (dispositif de concentration de poissons) dérivants. Le ministre de l'Environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu, tout juste revenu du Congrès international des aires marines protégées à Vancouver début février, a tenu une conférence jeudi à Papeete à ce sujet. Depuis 2021, plus de 600 DCP dérivants se sont échoués sur les côtes polynésiennes.
 
La Polynésie prend les devants concernant la protection des aires marines protégées dans la Pacifique et notamment la surutilisation de DCP dérivants. Le ministre de l'Environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu, de retour du Congrès international des aires marines protégées à Vancouver, a tenu une conférence de presse jeudi à Papeete concernant cette problématique. Il était accompagné de Cédric Ponsonnet, directeur de la Direction des ressources marines (DRM) et de Thibaut Thellier, travaillant également à la DRM en tant que chef de projet.
 
Ce sujet est intimement lié à la “réglementation de la pêche dans les eaux internationales et donc à la protection de l'environnement” a déclaré le ministre en préambule. En effet, l'utilisation massive de DCP dérivants dans le Pacifique (plus de 50 000 seraient déployés chaque année dans cette zone), a un impact écologique extrêmement néfaste pour les pays insulaires et notamment la Polynésie. A titre d'exemple, plus de 600 DCP se sont échoués sur les côtes des Tuamotu depuis 2021. C'est pourquoi Heremoana Maamaatuaiahutapu a annoncé que le Pays va monter au créneau, au niveau mondial, afin qu'une véritable réglementation soit mise en place concernant l'utilisation de DCP dérivants par les navires de pêche à la senne.
 
“Les eaux internationales sont une zone de non-droit”
 
Ces DCP sont lâchés dans les eaux internationales, où très peu de contrôles sont effectués, “c'est une zone de non-droit et elle représente 70% des eaux du Pacifique. Ils dérivent ensuite dans notre ZEE”, a expliqué le ministre. Depuis plusieurs années, le nombre de DCP dérivants s'échouant sur les plages polynésiennes ne cesse d'augmenter. Ces petits radeaux flottants équipés d'une bouée satellite et d'un échosondeur sont très populaires chez les thoniers senneurs grâce à leur capacité à agréger des bancs de thonidés. Leur usage est normalement règlementé à 300 dispositifs actifs pour les plus gros bateaux. Un chiffre qui est le plus souvent largement dépassé. “Ils envoient énormément de DCP éteints” a-t-il ajouté, “on ne peut donc pas savoir réellement combien ils en mettent à l'eau, où ils se trouvent et à quel bateau ils appartiennent car les données des batteries sont cryptées”. Ces dispositifs sont laissés à l'abandon pour deux raisons, quand ils pénètrent dans des ZEE étrangères et lorsqu'ils se trouvent dans une zone peu poissonneuse. D'après Thibaut Thellier, ces thoniers appartiennent à des compagnies privées provenant, “du Mexique, du Panama, parfois des États-Unis mais principalement de l'Equateur. 50% des DCP à la dérive proviennent de navires équatoriens”.
 
L'enjeu pour la Polynésie est donc d'attirer l'attention au plus haut niveau. Le Pays porte déjà depuis quelques années cette situation devant la WCPFC (Western and Central Pacific Fisheries Commission). Depuis l'an dernier, il a accéléré le pas en évoquant cette situation lors de sommets mondiaux comme au One Ocean Summit en mars 2022 à Brest, à la conférence des Nations Unis sur les océans à Lisbonne en juillet dernier ou encore au début du mois de février à l'IMPAC5 à Vancouver. Ainsi, il est “nécessaire de mettre en place une réglementation” au niveau du suivi, du marquage et de l'identification des DCP mais également lutter contre les échouages. “On ne peut plus laisser ces navires de pêche faire n'importe quoi”, a ajouté le ministre de l'environnement.
 
Le grand mur bleu du Pacifique
 
Toujours dans l'objectif de contrôler les DCP à la dérive mais plus globalement afin de protéger l'océan Pacifique, Heremoana Maamaatuaiahutapu a expliqué avoir évoqué, lors du Congrès international des aires marines protégées à Vancouver, l'idée de la création “d'un grand mur bleu du Pacifique”. Un ambitieux projet, qui serait une version marine du Great Green Wall, qui est une initiative de l'Union africaine pour lutter contre de la désertification en Afrique. Cette idée intéresserait fortement les instances mondiales de protection de l'environnement. Ce projet se base sur un tout nouveau système de protection renforcée dans les eaux internationales, qui reposerait sur un plan de transition vers une économie et une politique marine éco-responsable, mettant ainsi fin à la surpêche et donc à l'utilisation de DCP dérivants. Malgré tout, le ministre reconnait que ce projet impliquerait que nos voisins se mettent au diapason de notre filière de pêche, ce qui parait peu probable en raison des problèmes structurels et financiers qu'ils peuvent rencontrer : “Pour les aider, il faudrait les conseiller dans le développement de l'économie de leur propre pêche, notamment en diffusant notre modèle de pêche raisonné qui est fortement considéré dans le Pacifique”.
 
L'année dernière, on discutait avec un pays voisin pour la création d'une filière chez eux, mais pour des raisons économiques, ils ont été obligés de stopper le projet et de vendre des licences de pêche à ces compagnies thonières qui viennent nettoyer et ratisser leur ZEE pendant quelques mois” a-t-il rajouté, “ils ont vendu un quota de 7 000 tonnes de poissons pour seulement 776 millions de Fcfp et zéro emploi de créé car ils ont des besoins impératifs d'argent. Chez nous, 6 000 tonnes, c'est 3 milliards de Fcfp et plus de 500 emplois”.
 
De multiples impacts environnementaux
 
La raison pour laquelle la Polynésie tient tant à contrôler l'utilisation de DCP, c'est parce que ces dispositifs ont de multiples impacts négatifs sur l'environnement. Premièrement, ils ont une grave incidence sur les ressources marines. En effet, les thoniers senneurs pêchant avec ce dispositif attrapent principalement des individus juvéniles, empêchant ainsi la reproduction de l'espèce. Ils attrapent aussi trop de poissons non ciblés et parfois protégés comme “des requins, tortues, des raies...” a détaillé le chef de projet de la DRM Thibaut Thellier. L'utilisation massive de DCP participe également à la surpêche puisque grâce à eux, un thonier peut ramasser en un coup de filet plus de 100 tonnes de thon. Evidemment, ces dispositifs ne sont pas biodégradables et altèrent l'habitat lors de leur échouage en détruisant des patates de coraux. En Polynésie, une soixante de DCP fixes sont actuellement installés selon la DRM.

 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​Premiers noms pour la liste A Here ia Porinetia

$
0
0
​Premiers noms pour la liste A Here ia Porinetia
Tahiti le 23 février 2023 – Sylviane Terooatea sera la tête de liste de la section des Raromata’i pour A here ia Porinetia, Teave Chaumette pour la section 1. Quant au e tāvana délégué de Vairao Jonathan Tarihaa, il quitte le Amuitahiraa de Gaston Flosse pour être suivant de liste de Nicole Sanquer sur la deuxième section.   
 

Le conseil politique de A here ia Porinetia (AHIP) s’est réuni mercredi soir au siège du parti. L’occasion d’annoncer le nom de quelques-uns des titulaires pressentis pour la liste du parti vert et blanc pour les élections territoriales d’avril prochain. Un congrès est organisé samedi à Pirae pour entériner ces candidatures. C’est ainsi que Teave Chaumette devrait mener la liste sur la section 1 (Arue, Pirae, Papeete, Moorea-Maiao). Le maire délégué de Vairao et candidat aux législatives sous la bannière du Amuitahiraa, Jonathan Tarihaa, est quant à lui pressenti pour prendre la seconde place, derrière la tête de liste Nicole Sanquer, sur la deuxième section des îles du Vent (de Mahina jusqu’à Paea en incluant la Presqu’île). L’ancienne tāvana de Uturoa, et candidate malheureuse lors des dernières élections législatives, Sylviane Terooatea, devrait quant à elle prendre la tête de la liste des Raromatai, avec le tāvana de Maupiti, Woullingson Raufauore, en second de liste, Teha Temarii en troisième position suivie de Joël Hahe, ancien tāvana de Moorea et actuel tāvana délégué de Poutoru à Taha'a.

​“Une majorité” en faveur de Sylvianne Terooatea
À la sortie du conseil politique de mercredi, l’ancienne élue Amuitahiraa à l’assemblée de la Polynésie, Sylviane Terooatea, a esquivé, sourire aux lèvres, nos questions en nous dirigeant vers la présidente du parti, Nicole Sanquer : “Sinon cela s’est très très bien passé”, a-t-elle simplement lâché. “C’est quand-même elle qui a pris le soin de faire le choix de toutes les listes.”
De son côté, Nicole Sanquer qui, de son côté reconnaît  que le problème principal qu’a rencontré le parti ces dernières semaines, a été de compléter la liste aux Raromatai. “Nous avions eu du mal à avoir le nombre de candidats, c'est-à-dire dix. Cela fait plusieurs mois que nous essayons de compléter cette liste”.

Considérant d'autre part que la section des îles Sous-le-vent est “une section très compliquée”. La cheffe du parti vert et blanc affirme que les personnes choisies “ne sont pas inconnues” et qu'elles “ont l’habitude de travailler ensemble et connaissent la politique”. Et selon elle, c’est “une section toute rouge”, c’est-à-dire avec une forte représentation d’élus Tapura Huiraatira. Aussi considère-t-elle la nécessité d’avoir une base électorale pour affronter le parti de la majorité et le Tavini.

Nicole Sanquer explique aussi que ce casting est dicté par une forme de réalisme. Selon elle, “la situation économique et financière alarmante, inquiétante [du pays]” impose d’avoir “des personnes expérimentées pour pouvoir accompagner ces nouveaux élus”.

La présidente de A Here ia Porinetia assure au demeurant qu’une consultation a été faite auprès des équipes des îles Sous-le-vent : “une majorité” a opté en faveur de Sylviane Terooatea. Elle précise d’ailleurs que sur les 57 titulaires de la liste, ils ne sont que huit à exercer un mandat d’élu, actuellement. “C’est pour cela que l’on parle de renouvellement de la classe politique.”
“On sait que certains seront déçus” mais l’affirme : les candidats qui rejoignent AHIP viennent pour “le changement”.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Premier collectif budgétaire à l'assemblée sur fond de campagne

$
0
0
Premier collectif budgétaire à l'assemblée sur fond de campagne
Tahiti, le 23 février 2023 – L'examen du premier collectif budgétaire de l'année s'est déroulé jeudi, à l'assemblée. Les représentants ont voté le versement supplémentaire de 2,750 milliards de Fcfp au budget du CHPF, qui fait suite au protocole d'accord de sortie de grève de l'hôpital. D'autres mesures étaient également à l'ordre du jour de ce collectif budgétaire, que les élus de l'opposition n'ont pas manqué de qualifier de “mesures électoralistes” à deux mois des élections territoriales.
 
Les représentants à l'assemblée de la Polynésie se sont réunis en session extraordinaire, jeudi, pour examiner le premier collectif budgétaire portant modification du budget 2023. Celui-ci fait directement suite au protocole d'accord de sortie de grève du CHPF, fin janvier, dans lequel le Pays avait accepté de verser 2,4 milliards de Fcfp supplémentaires au budget de l'hôpital pour faire face au déficit structurel et financier de l'établissement et améliorer la qualité et la sécurité des soins. Finalement, ce sont 2,750 milliards de Fcfp qui ont été votés lors de ce collectif budgétaire.
 
L'opposition a regretté que les budgets 2023 de l'hôpital de Taaone, mais aussi de celui de Uturoa, qui a lui-même fait l'objet d'un mouvement social début février, aient été mal appréhendés. “Il aura fallu pas moins de quatre réunions du conseil d'administration de l'hôpital de Taaone et deux mouvements sociaux pour que des moyens soient débloqués”, a déclaré Nicole Bouteau, qui siège dorénavant parmi les non-inscrits. Elle a par ailleurs déploré, tout comme le Tavini Angelo Frébault, un manque de communication entre les ministres, sous-entendu de la Santé et des Finances. En réponse, le ministre des Finances, Yvonnick Raffin, a reproché à certains élus, également membres du conseil d'administration du CHPF, de s'être abstenus lors du vote du budget de l'établissement et de venir critiquer le réajustement proposé lors du collectif. De son côté, la présidente du groupe Tapura à l'assemblée, Tepuaraurii Teriitahi, a expliqué que notamment pour l'hôpital de Uturoa, où huit postes ont été créés suite à la grève, les besoins n'étaient pas remontés à la Direction de la santé. Mais elle concède que la grève aurait pu être évitée.

L'opposition dénonce des mesures électoralistes
Au total, ce ne sont pas seulement 2,750 milliards de Fcfp pour le CHPF qui ont fait l'objet de la modification budgétaire, mais 6,207 milliards de Fcfp pour la section fonctionnement du budget 2023. En effet, le gouvernement a proposé une enveloppe supplémentaire de 1,4 milliard de Fcfp pour les aides à l'emploi et de réabonder le fonds de régulation des prix des hydrocarbures de 244 millions de Fcfp ainsi que celui de la protection sociale universelle de 176 millions de Fcfp. Il prévoit également une enveloppe de 720 millions de Fcfp pour relever le point d'indice des fonctionnaires territoriaux de 3% et le barème Anfa [Agents non-fonctionnaires de l'administration, NDLR]. Enfin, des dépenses techniques, financées par des recettes affectées, sont reportées à hauteur de 322 millions de Fcfp sur la gestion de l’exercice 2023. Des mesures que l'opposition a taclées d'électoralistes à l'approche de l'échéance des territoriales. “C'est bien d'avoir cette erreur sur la dotation au CHPF. Comment auriez-vous fait, sinon, pour pouvoir voter tous les dispositifs nouveaux ?”, a ironisé Teva Rohfritsch, qui a accusé le gouvernement de “faire campagne sur fonds publics”. “Ce budget 2023 était-il à ce point insincère qu'il faille le corriger dès le mois de février ou tentez-vous le tout pour le tout ?”, a-t-il poursuivi. “On a l'impression qu'on profite de ce collectif pour distribuer à tout va ce qu'il reste”, a lancé, quant à lui, Angelo Frébault. Les élus de l'opposition dénoncent notamment un abondement du FRPH, justifié par la majorité par le fait que les recettes de l’exercice 2022 étaient inférieures au niveau anticipé dans le budget primitif, alors que le gouvernement a annoncé mercredi une baisse des prix des carburants à compter du 1er mars…
 
Mais l'objet du débat a surtout porté sur le financement de ce réajustement budgétaire. Plus de 91% (soit 5,661 milliards de Fcfp) proviennent des réserves qui étaient estimées fin janvier à 21,386 milliards de Fcfp. Des recettes qui sont le résultat, selon le ministre de l'Économie et des Finances, des taxes sur les produits importés qui ont augmenté en raison de l'inflation mondiale. Mais pour l'opposition, en revanche, ce que le gouvernement est en train de “mettre de côté provient des taxes prélevées de la poche des Polynésiens” avec la taxe CPS, comme l'a souligné la représentante A Here Nicole Sanquer. “Vous maintenez un niveau de taxe pour engranger, pour jouer au Papa Noël” et “promettez une seconde distribution si vous êtes réélu”, a poursuivi Teva Rohfritsch. Yvonnick Raffin a rétorqué que les réserves étant le résultat de “l'inflation importée”, elles sont “conjoncturelles et donc temporaires”, et qu'il convient de maintenir la CPS pour avoir des recettes “pérennes”.
 
À noter que le budget en investissement a également été modifié, en raison notamment de la participation de l'État à différents projets, comme l’opération de rénovation du phare de la pointe Vénus, dont 30 % du montant de la subvention de l’État au titre du fonds d’intervention maritime ont été versés, mais aussi pour l'achat de terrains à Temae et Haapiti, à Moorea, pour 3,5 milliards de Fcfp, pour garantir l'accès au littoral à la population, ou encore le versement d'un complément de 59,6 millions de Fcfp pour les travaux d'extension de la bibliothèque universitaire, en raison d’une augmentation supérieure à 35% du coût des travaux.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Le point d'indice des fonctionnaires bientôt relevé de 3%

$
0
0
Le point d'indice des fonctionnaires bientôt relevé de 3%
Tahiti, le 23 février 2023 – Les représentants à l'assemblée, réunis pour l'examen du collectif budgétaire, jeudi, ont voté une enveloppe de 720 millions de Fcfp pour revaloriser le point d'indice des fonctionnaires de la Polynésie, qui doit augmenter de 3% à compter du 1er mars, ainsi que le barème des agents non-fonctionnaires de l'administration.

Lors du collectif budgétaire, jeudi, les élus à l'assemblée ont voté une enveloppe de 560 millions de Fcfp en vue de réhausser la valeur du point d’indice des fonctionnaires de la Polynésie française de 3% à compter du 1er mars. Il passera ainsi de 1030 à 1060. La dernière revalorisation remonte au 1er mai dernier. Le point d'indice pour les fonctionnaires avait été relevé de 1,5%, après une augmentation de 2% en 2019.
 
La nouvelle revalorisation à compter du 1er mars, qui doit encore passer en conseil des ministres, fait suite à celle des catégories D au 1er octobre dernier pour tenir compte de l'inflation. Revaloriser en même temps l'ensemble des catégories était trop lourd à supporter pour les finances publiques. Lors de la séance à l'assemblée, la majorité a justifié la budgétisation de cette nouvelle hausse par le fait que les difficultés liées au pouvoir d'achat touchaient aussi les ménages intermédiaires.
 
Toujours au titre des dépenses de personnel, une enveloppe de 160 millions de Fcfp a également été votée pour revaloriser le barème Anfa (agents non-fonctionnaires de l'administration), suite à la récente hausse de l’indice des prix à la consommation.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

10 ha d'agrisolaire à Mataiea

$
0
0
10 ha d'agrisolaire à Mataiea
Tahiti, le 23 février 2023 – La première pierre de la ferme agrivoltaïque Manasolar du groupe Moux a été posée jeudi matin à Mataiea. Un projet sur 10 hectares qui permettra de fournir 10,8 MWc de puissance électrique et d'utiliser autant de surface en agriculture biologique et en élevage pour la SCA Vaihiria.
 
Le soleil était déjà au rendez-vous jeudi matin au PK48 à Mataiea, à l'occasion de la pose de la première pierre du projet de ferme agrivoltaïque Manasolar porté par le groupe Moux. L'un des quatre projets de ferme solaire avec stockage retenus en 2022 dans le cadre de la première tranche d'appel à projets du Pays pour 30 MWc de puissance. Alors que les élus de Tarahoi votaient dans le même temps le “Fonds Macron” à 7 milliards de Fcfp pour la transition énergétique et que la Fedom tenait cette semaine son séminaire sur la décarbonation de la Polynésie française et des outre-mer, l'exemple concret d'une innovation impulsée par le public et portée par le privé est venue conclure la semaine à point nommé.
 
Jeudi matin à Mataiea, devant un aréopage de responsables du secteur de l'énergie –EDT, TEP ou Vinci– et des représentants de la commune, de la communauté de communes Tereheamanu et du Pays –Tearii Alpha, Anthony Jamet ou René Temeharo– l'investisseur Albert Moux et le propriétaire du site et responsable de la société civile agricole (SCA) Vaihiria Tamatoa Bambridge ont profité de l'occasion pour exposer en détails les contours de leur projet d'avenir.
 

10 ha d'agrisolaire à Mataiea
9 300 tonnes de CO2 évitées
 
Sur les 18 hectares de la parcelle située en bord de mer le long de la rivière Vaihiria, pas moins de 10 hectares accueilleront à la fois une centrale photovoltaïque et les cultures et élevages de la SCA Vaihiria. Côté solaire, c'est une centrale photovoltaïque de 18 000 panneaux, avec stockage par un système de batteries, qui injectera 10,8 MWc dans le réseau électrique de Tahiti. L'équivalent de 5 170 foyers alimentés pour 9 300 tonnes de CO2 évités. “J'ai souhaité diversifier au maximum notre groupe présent dans 11 pays”, a introduit le président de Manasolar et homme d'affaires des secteurs de l'énergie (PPS – Shell), de la téléphonie (PMT – Vodafone) et des médias (Fenua Communication – Tahiti Infos), Albert Moux. “C'est tout à fait normal qu'on soit dans l'énergie renouvelable, parce qu'on sait qu'il n'y aura plus de pétrole d'ici 30 à 40 ans. On est obligé de transformer nos sociétés.”
 
Un projet à 2,26 milliards de Fcfp dont les travaux doivent se terminer fin 2023, avant une phase d'essais et une mise en service de la centrale prévue pour avril 2024. Le maire de Teva i Uta, Tearii Alpha, n'a pas manqué de le souligner, il s'agit du plus important projet d'investissement de la commune de Mataiea.
 

10 ha d'agrisolaire à Mataiea
Cultures maraichères et élevage
 
Côté activité agricole, l'anthropologue Tamatoa Bambridge avait cette fois-ci sa casquette de propriétaire foncier et de responsable de la SCA Vaihiria. Le projet Manasolar prévoit en effet de faire cohabiter des serres photovoltaïques et des structures photovoltaïques à angle fixe plus communément appelées ombrières hautes et basses. Une partie haute du terrain est déjà exploitée par 2 hectares de cultures maraichères certifiées bio. Elle intégrera trois serres photovoltaïques avec système d'arrosage automatisé par brumisateur pour la culture de fruits et légumes adaptés à cet environnement contrôlé et protégé (pépinières, cultures de plein champs, cultures suspendues, maraichage bio intensif, vanille…). Au centre, des structures hautes à 3,5 mètres du sol permettront la culture maraîchère et fruitière. Enfin, en partie basse, des structures moins élevées permettront de développer des zones de pâturage. La SCA Vaihiria ayant déjà choisi de développer un élevage de moutons de la race Martinik.
 
Tamatoa Bambridge l'explique, il a toujours refusé les projets de promoteurs immobiliers sur cette terre familiale “héritée” située sur le site d'une ancienne chefferie. “On a mis deux ans à se mettre d'accord”, poursuit-il. “Pour maintenir les rahui, pour ne pas dénaturer les paysages, mettre des contrôles, récupérer les eaux de pluie via la phytoremédiation, mettre des cultures de taro, faire un espace d'une cinquantaine de uru, etc.” Manasolar s'est également attaché les services d'un ingénieur agronome, Romain Borie, du bureau d'étude AgroDev. “Ma spécialité c'est l'agriculture biologique, les agroécologies, la vie du sol…”, explique l'ingénieur qui s'est occupé du développement du projet agricole de Guy Laliberté à Nukutepipi. “Là, on est sur un projet qui me parle parce que je reviens d'une expérience aux Tuamotu où on voit l'importance d'avoir ce type de structures pour protéger les cultures. Le challenge, c'est le contrôle du climat sous la structure.”
 

Aujourd'hui Mataiea, demain les Tuamotu…
 
Et davantage qu'une simple ferme agrivoltaïque, l'investisseur Albert Moux y voit le projet pilote d'un modèle adaptable demain aux îles éloignées et notamment aux Tuamotu. Ce que confirme l'ingénieur agronome Romain Borie : “Ça nous permet effectivement de tester ces modules-là. Et comme vous le savez aux Tuamotu, le nerf de la guerre c'est l'eau et le ma'a. Avec des modules comme ça, on pourrait imaginer que les communes ou les porteurs de projets privés pourraient imaginer un trois en un : Produire de l'électricité, stocker de l'eau de pluie et générer une agriculture en-dessous.”

Albert Moux, président de Manasolar : “Le futur, ce sont ces serres”
10 ha d'agrisolaire à Mataiea
Vous qui venez du pétrole, vous diversifiez votre activité avec cette ferme solaire ?

“C'est tout à fait normal qu'on soit dans l'énergie renouvelable, parce qu'on sait qu'il n'y aura plus de pétrole d'ici 30 à 40 ans. On est obligé de transformer nos sociétés. C'est tout à fait logique. En plus, on a bien choisi ce site avec des partenaires propriétaires du terrain qui font de l'agriculture bio.”
 
Justement ce projet particulier d'agrisolaire bio, c'est aussi une dimension qui aide à faire accepter ces projets d'installations d'énergies renouvelables par les populations ?

“Je crois oui. Ça faisait partie de la réflexion. Quand on a discuté, à un moment donné je me suis demandé pourquoi ce terrain-là, en bord de mer, était toujours nu. Et comme le dit Tamatoa Bambridge, il y a beaucoup de promoteurs qui sont venus pour essayer d'acheter ce terrain. Mais non, il voulait le laisser vierge et avoir une production bio. On a parlé du projet d'avoir une ferme solaire et aujourd'hui on a trouvé un accord avec eux dans de bonnes conditions.”
 
C'est un projet d'avenir ce qui se joue ici ?

“Je crois oui. C'est l'écriture du futur. Le futur, ce sont ces serres. Ces deux hectares de serres avec deux ingénieurs agronomes bio. Ils ont l'habitude de faire ça. On est en train de le tester ici. Et si on le réussi bien, on se dit que ce système marchera ailleurs aux Tuamotu notamment. Ici, on va chercher ce qui marche le mieux avec ce climat.”
 
L'adieu au pétrole, c'est difficile ?

“… Non. C'est tout à fait normal. On sait qu'il faut protéger l'environnement. On sait qu'aujourd'hui, on doit tourner la page du pétrole petit à petit. C'est pour ça qu'on est là pour développer et changer notre façon de voir. Je pense qu'il ne faut pas oublier que la nature a changé. Aujourd'hui, on ne peut pas continuer. Il y a le réchauffement climatique, il y a des cyclones à droite, à gauche. Je pense qu'on ne peut pas rester les bras croisés.”
 

​Tamatoa Bambridge, SCA Vaihiria et propriétaire du site : “C'est la première fois qu'on dit oui”
10 ha d'agrisolaire à Mataiea
Ce site, vous ne souhaitiez pas qu'il soit destiné à n'importe quelle activité ?

“C'est un site où on fait de l'activité agricole depuis plus d'un demi-siècle. Ça a commencé par les vaches laitières et autres. Et puis on est héritiers de ce site, qui un ancien site de chefferie. Toute la population venait là, entre cette anse et ces deux motu. On est conscient de ça. Et en fait, on est sollicité depuis plus de vingt ans pour faire plein de projets. Des projets hôteliers, de bâtiments administratifs, des projets avec des Anglais, des Russes, des Américains… Tous les ans ça change. Et on a toujours dit non. C'est donc la première fois qu'on dit oui, parce qu'on a voulu maintenir une activité agricole à long terme et puis un peu innover. On a mis deux ans à se mettre d'accord. Pour maintenir les rahui, pour ne pas dénaturer les paysages, mettre des contrôles, récupérer les eaux de pluie via la phytoremédiation, mettre des cultures de taro, faire un espace d'une cinquantaine de uru, etc. Sans compter les défis techniques et agricoles qui se posent à nous.”
 
Il y a une démarche d'expérimentation dans ce que vous faite ?

“Depuis le début oui. Depuis qu'on a été certifié en bio. Parce qu'on a commencé avec un employé, puis deux et aujourd'hui ils sont huit. Et c'est une chose de faire du bio à petite échelle. Ça en est une autre de faire du bio sur un domaine d'une vingtaine d'hectares. Parce que tout de suite on est assailli par des milliers d'insectes, par des champignons, par des milliers de problèmes… Donc on travaille sur de l'entomologie, sur des répulsifs, etc. Donc c'est sans cesse de l'expérimentation. Et ça vaut à une petite échelle, mais c'est encore plus vrai à grande échelle.”
 

10 ha d'agrisolaire à Mataiea

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti
Viewing all 46351 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>