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Tabac : le fléau grandit

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Tabac : le fléau grandit
Tahiti, le 30 novembre 2022 - À l'occasion de la publication d'un rapport de mission de l'Institut national du cancer sur la lutte contre les cancers en Polynésie française, Tahiti Infos s'est intéressé plus particulièrement à la problématique du tabagisme au fenua. Si des efforts sont faits en matière de prévention, ils restent insuffisants au regard des chiffres qui ne cessent d'augmenter.
 
L'Institut national du cancer (INCa) a publié, le 21 novembre, un rapport de mission sur la lutte contre les cancers en Polynésie française et son accompagnement opérationnel. Un rapport adressé au président de la République, Emmanuel Macron, qu'il avait commandé lors de sa visite en Polynésie en juillet 2021. La mission a été conduite par l'INCa, avec des représentants du centre hospitalier universitaire de Bordeaux et Unicancer, la Fédération nationale de lutte contre le cancer, qui se sont rendus au fenua début décembre 2021. À l'occasion de ce rapport, Tahiti Infos s'intéresse à la question du tabagisme en Polynésie.
 
On compte plus de 70 000 fumeurs en Polynésie. Selon le rapport, la prévalence du tabagisme est passée de 36,2% à 41% en quinze ans, avec 34,1% de fumeurs quotidiens. Et il souligne que le tabagisme a quasiment doublé chez les jeunes qui fument davantage que leurs aînés et chez qui l'expérience du tabac commence de plus en plus tôt. Quant aux femmes, elles fument plus (43,6%) que les hommes (38,5%). Et le rapport souligne que “comparé aux autres territoires du Pacifique, le taux de fumeurs polynésiens est parmi les plus élevés pour les femmes”. Au mois de mars, le ministre de la Santé, Jacques Raynal, avait d'ailleurs fait part de son inquiétude lors d'une communication en conseil des ministres. L'Institut de la statistique avait en effet relevé que les importations de produits du tabac avaient bondi de 130% depuis 2015 sur le territoire et qu'on observait, parallèlement, une augmentation importante des produits de vapotage.
 
En termes de cancers, celui du poumon, dont l'une des causes principales est le tabagisme, fait partie des plus importants, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. En 2017, les affections pulmonaires touchaient plus de 6 500 personnes et se plaçaient en troisième position des "longues maladies" (16,1%), derrière l'hypertension artérielle (à laquelle le tabagisme contribue également) et le diabète. Cependant, l'incidence des cancers, toutes pathologies confondues, apparaît “nettement inférieure à celle de la métropole”, notamment chez les hommes (249 cas pour 100 000 personnes par an en 2016 contre 330,2 en métropole en 2018, et chez les femmes dans une moindre mesure (266 cas pour 100 000 personnes par an en 2016 contre 274 en métropole en 2018). L'INCa souligne également que l'incidence est inférieure à celle de la population des Maori de Nouvelle-Zélande, “population la plus proche de celle de Polynésie française”, et à celle des Hawaiiens de Hawaii.

La prévention, 3% des dépenses de santé
Si les chiffres sont inquiétants, un est peut-être trop faible. C'est celui de la prévention institutionnelle qui représente seulement 3% des dépenses de santé. Cela “marque vraiment le fait que la prévention n'est pas une réelle priorité”, indique l'Institut national du cancer, même s'il souligne que “cette part réduite n'est pas propre à la Polynésie française”.
 
L'INCa note néanmoins des efforts faits par le Pays en matière de prévention et de lutte contre le tabagisme. Tout d'abord, la Polynésie est le premier pays du Pacifique à avoir adopté, en 1982, une réglementation propre à son territoire avec une délibération portant sur l'organisation de la lutte contre le tabagisme. “Depuis, cette législation a été régulièrement renforcée, y compris par une augmentation des prix”, souligne le rapport. Deux ans plus tard, le Centre de prévention et de soins des addictions a été créé, proposant notamment des accompagnements au sevrage tabagique. Un programme de lutte contre le tabac existe depuis 2003 avec divers moyens d'action, comme des campagnes d'information et de sensibilisation, des programmes d'aide au sevrage ou des hausses du prix du tabac. Si la mission souligne “la volonté réelle de s'attaquer aux principaux facteurs de risque, l'existence de programmes sur le sujet et des initiatives intéressantes”, elle considère néanmoins “nécessaire de renforcer le dispositif mis en place”. Elle recommande notamment, entre autres, d'agir encore plus sur les prix et d'encadrer les lieux de vente. Car si la Polynésie s'est fixé l'objectif de “réduire le tabagisme de 10%”, force est de constater, chiffres à l'appui, que la tendance va dans le sens contraire.

Recommandations
Le rapport de la mission de l'Institut du cancer note que les “Polynésiens ont une relation particulière à la santé, très marquée par une distance importante qui les conduit à n'y porter attention qu'une fois malades et pas avant d'être 'incapables d'aller travailler'”. Aussi, la mission recommande au Pays de renforcer son action en matière de lutte contre le tabagisme, notamment en agissant sur les prix, en encadrant les lieux de vente ainsi que les normes de qualité.
Elle recommande également d'adopter un programme de lutte qui “poserait l'objectif d'une Polynésie sans tabac”. Celui-ci pourrait, selon le rapport :
- fixer un objectif de dénormalisation totale du tabac, en mettant aussi en avant l’effet polluant très fort du tabac, et la dimension éthique ;
- renforcer les actions de communication et leur impact ;
- encadrer les lieux de vente, en particulier la vente en supermarché ;
- tenir compte de normes sur la qualité des produits commercialisés ;
- étendre les espaces sans tabac, en particulier concernant les établissements publics ;
- rendre l’accompagnement au sevrage plus accessible en associant les médecins généralistes et le CHPF ;
- rembourser les substituts nicotiniques, jusqu’ici pris en charge seulement dans le centre de santé financé par la Direction de la santé ;
- évaluer la mise en œuvre du mois sans tabac ;
- expérimenter la transférabilité de l’opération Tabado déployée en métropole au profit des adolescents et jeunes adultes fumeurs ;
- mettre en place un fonds financé par les recettes fiscales liées à la consommation du tabac ;
- mettre en place un comité de pilotage opérationnel ad hoc au niveau interministériel, sous la présidence du ministère de la Santé ;
- établir un rapport annuel de mise en œuvre du plan.

Se faire accompagner pour arrêter de fumer
Le tabac, drogue légale, fait partie des addictions les plus répandues avec l'alcool. Le Centre de prévention et de soin des addictions propose un accompagnement au sevrage, avec des consultations anonymes et gratuites.
Adresse : Direction de la santé, rue des Poilus tahitiens, à Papeete
Horaires de consultations : du lundi au jeudi, de 7h30 à 15h30, et le vendredi de 7h30 à 14h30
Tél. : 40 46 00 67
Mail : sat@sante.gov.pf

Soleil et alcool, deux problématiques importantes
Tabac : le fléau grandit
Dans son rapport sur la lutte contre les cancers en Polynésie française, l'Institut national du cancer évoque également l'alcool, qui peut être notamment à l'origine de cancers des voies digestives, de l'œsophage, du foie, du sein et colorectaux, ainsi que les risques liés au soleil.

Tout comme le tabac, la consommation d'alcool en Polynésie est elle aussi fortement en hausse. Elle a doublé entre 1995 et 2010, où elle atteint 66,8% de la population générale, note le rapport. Parmi les buveurs d'alcool, 22,9% sont des consommateurs réguliers et 73% occasionnels. La consommation moyenne en une occasion est de 10,8 verres standards (données de 2013). Contrairement au tabac, ce sont les hommes qui sont les plus concernés. L'INCa souligne que par rapport aux autres territoires du Pacifique, la Polynésie a une consommation d'alcool parmi les plus élevées. Et si les jeunes semblent consommer “moins fréquemment des boissons alcoolisées qu'en métropole”, ils le font “de manière plus excessive”.

Autre problématique importante, notamment sous nos latitudes, l'exposition au soleil. L'INCa note que les Polynésiens “ne se protègent pas particulièrement du risque solaire, alors que leur exposition est importante”. Une trop forte exposition au soleil peut notamment entraîner des cancers de la peau. L'institut recommande de concevoir et déployer des actions de lutte contre le risque solaire, “jusqu'ici inexistantes dans la politique de lutte contre les cancers de la Polynésie”.

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Moscou et Pékin effectuent des patrouilles aériennes communes en Asie-Pacifique

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Moscou et Pékin effectuent des patrouilles aériennes communes en Asie-Pacifique
Moscou, Russie | AFP | mercredi 30/11/2022 - La Russie et la Chine ont effectué des patrouilles aériennes communes en Asie-Pacifique, a annoncé mercredi l'armée russe, sur fond de conflit en Ukraine et de rivalité entre Pékin et Washington.

De son côté, l'armée sud-coréenne a annoncé avoir fait décoller des avions de combat après que six avions de guerre russes et deux chinois ont pénétré sans préavis dans sa zone de défense aérienne. Les appareils ont finalement tous quitté la zone et n'ont pas violé l'espace aérien de la Corée du Sud, a-t-elle précisé.

Selon un communiqué du ministère russe de la Défense, une escadrille de bombardiers stratégiques russes et chinois "a effectué une patrouille aérienne au-dessus de la mer du Japon et de la mer de Chine orientale".

Le vol commun a duré environ huit heures et sur certaines étapes de leur itinéraire, les bombardiers russes et chinois ont été "escortés par des avions de chasse d'Etats étrangers", a expliqué le ministère russe.

"Aucune violation d'un espace aérien étranger n'a été commise", a souligné le ministère russe, assurant que ces patrouilles ont été effectuées dans le cadre d'un plan de coopération militaire russo-chinoise pour 2022 et "ne sont pas dirigées contre des pays tiers". 

Cette annonce intervient sur fond d'un virage de plus en plus accentué de la Russie vers l'Asie, dans le contexte d'un isolement croissant de Moscou sur la scène internationale et des sanctions occidentales sans précédent la visant en raison du conflit en Ukraine.

Les patrouilles surviennent aussi alors que les rivalités entre la Chine et les Etats-Unis s'intensifient, notamment dans la région de l'Asie-Pacifique où Washington et Pékin sont en concurrence croissante. Chacun veut affirmer sont influence en particulier sur la question de la Corée du Nord dont la Chine est le principal allié alors que Washington est le principal allié de la Corée du Sud.

Réactions coréenne et japonaise 

Selon l'état-major interarmées sud-coréen (JCS), les bombardiers chinois H-6 sont entrés et sortis à plusieurs reprises de la zone d'identification de défense aérienne de la Corée (KADIZ), près des côtes Sud et Nord-Est de la Corée du Sud, tôt mercredi.

Quelques heures plus tard, ils sont revenus dans la zone depuis la mer de l'Est, également appelée mer du Japon, accompagnés d'avions militaires russes, dont deux chasseurs SU-35 et quatre bombardiers TU-95, a ajouté l'état-major sud-coréen.

"Nos militaires ont déployé des avions de chasse de l'armée de l'air avant même que les avions chinois et russes ne pénètrent dans la KADIZ afin de prendre des mesures tactiques en cas d'imprévu", a indiqué le JCS dans un communiqué.

Au Japon, l'état-major a confirmé que deux bombardiers chinois H-6 "sont entrés en mer du Japon puis ont volé vers le nord" mercredi matin. "A peu près au même moment, ce qui semble être deux avions russes ont volé vers le sud au dessus de la mer du Japon puis fait demi-tour", a-t-il ajouté en disant avoir fait décoller des avions de chasse en réponse.

L'incident survient alors que Washington pousse la Chine à user de son influence pour aider à contenir la Corée du Nord qui a procédé cette année à une série record de tirs de missiles.

Le président chinois Xi Jinping a récemment proposé au dirigeant nord-coréen Kim Jong Un de coopérer pour "accélérer la paix" dans le monde.

Washington a accusé la Chine et la Russie de protéger Pyongyang contre toute nouvelle sanction.

En mai, les deux pays ont opposé leur veto à une initiative américaine visant à renforcer les sanctions à l'encontre de la Corée du Nord, en réponse à ses précédents tirs de missiles.

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​Non-lieu confirmé pour Flosse dans l'affaire du Ranelagh

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​Non-lieu confirmé pour Flosse dans l'affaire du Ranelagh
Tahiti, le 1er décembre 2022 – La chambre de l'instruction a confirmé, le 15 novembre dernier, le non-lieu rendu par le magistrat instructeur dans le cadre de l'affaire de l'hôtel du Ranelagh. Dans ce dossier, Gaston Flosse et son fils Réginald avaient été soupçonnés d'avoir falsifié la comptabilité de la SCI par le biais de laquelle ils avaient acheté et revendu cet hôtel parisien.

Huit mois après que le juge d'instruction en charge de l'affaire de l'hôtel du Ranelagh a rendu un non-lieu dans ce dossier, la chambre de l'instruction a confirmé, le 15 novembre dernier, la décision du magistrat. Dans cette affaire, l'ancien président du Pays, Gaston Flosse, et son fils Réginald avaient été mis en examen pour "tentative d'escroquerie" et "faux et usage de faux" car soupçonnés d'avoir falsifié les comptes de la SCI via laquelle ils avaient acheté puis revendu l'hôtel particulier du Ranelagh.

Ce splendide hôtel situé dans le très chic 16ème arrondissement de Paris avait été acheté par Gaston Flosse, son fil Réginald et son ex-femme Tonita en 1994 pour la somme de 120 millions de Fcfp par le biais de la SCI Rikitea. En 2010, Réginald Flosse avait été nommé gérant de la SCI à la place de son père et l'hôtel avait été revendu un an plus tard. Le produit de cette vente avait alors été saisi par le Trésor public dans l'attente de la décision de la Cour des comptes sur le volet financier de l'affaire des "emplois fictifs" qui avait valu quatre ans de prison ferme à l'ancien président.

Pas d'intention frauduleuse coupable

Afin d'obtenir la mainlevée partielle du séquestre, Réginald Flosse avait produit des éléments comptables. Pensant que ces documents avaient été falsifiés, le Trésor public avait saisi le procureur de la République à Papeete qui avait ouvert une enquête préliminaire. En 2018, elle avait débouché sur une information judiciaire dans laquelle Gaston flosse et son fils avaient été mis en examen.

En mars dernier, le juge d'instruction avait finalement rendu un non-lieu dans lequel il avait précisé que “l'information judiciaire n'a pas permis d'établir, pour Réginald Flosse comme pour son père, une intention frauduleuse coupable, sauf à considérer que toute partie qui n'apporterait pas une preuve suffisante à une juridiction civile et qui se verrait nécessairement déboutée de ses demandes serait en infraction pénale”. Un raisonnement qui a donc été suivi par la chambre de l'instruction le 15 novembre dernier.

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​Disparition d'Adrien Beaumont

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​Disparition d'Adrien Beaumont
Tahiti, le 1er décembre 2022 – Adrien Beaumont, fondateur du restaurant Le Mandarin, est décédé jeudi, à l'âge de 83 ans.
 
Adrien Beaumont est décédé jeudi à l'âge de 83 ans comme l'a annoncé sa famille. Il était le fondateur du célèbre restaurant de Papeete, Le Mandarin. Il avait ouvert l'établissement avec son frère Auguste en 1964, rue Paul Gauguin. Après être devenu un restaurant de classe internationale, il avait été déplacé en 1973 à son emplacement actuel, rue des Écoles, entièrement décoré d'ornements spécialement venus de Chine. La direction du restaurant avait ensuite été donnée à son fils Charles en 1991.
 
Une première veillée est prévue le samedi 3 décembre de 18h à 20h chez Min Chiu. La seconde veillée est programmée le dimanche 4 décembre de 18h à 20h chez Min Chiu. Enfin, la levée du corps aura lieu le lundi 5 décembre à 10h30 chez Min Chiu, suivie de l'inhumation au cimetière du Repos Éternel à Arue.

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Meuel, Auroy et Haddad font appel dans l'affaire de la SEP

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Meuel, Auroy et Haddad font appel dans l'affaire de la SEP
Tahiti, le 1er décembre 2022 – Les principaux protagonistes condamnés dans l'affaire de la SEP le 22 novembre dernier en correctionnelle, Karl Meuel, Dominique Auroy et Hubert Haddad, ont décidé de faire appel de leur condamnation. Le parquet a également interjeté appel. 

Condamnés le 22 novembre dernier dans le cadre de l'affaire de détournement de biens publics, de prise illégale d'intérêts et de faux, dite “affaire de la Société environnement polynésien (SEP)”, les hommes d'affaires Hubert Haddad et Dominique Auroy ainsi que l'ancien président de cette société d’économie mixte, Karl Meuel, ont décidé de faire appel tout comme le parquet.

Rappelons que cette vaste affaire cumulant tout un panel d'infractions relevant d'atteintes à la probité avait éclaté suite à un rapport de la CTC publié en 2009 sur la mauvaise gestion de la SEP par celui qui était alors son président, Karl Meuel. L'enquête puis l'information judiciaire ouvertes suite à ce rapport avaient en effet permis d'établir que ce dernier s'était notamment octroyé des primes, des avances sur salaire et autres avantages injustifiés. Il était également apparu que les contrats publicitaires passés entre la SEP et les anciens dirigeants du groupe 2H, Hubert Haddad et son frère Aymé, avaient atteint des montants faramineux sans aucune mise en concurrence. Enfin, les enquêteurs avaient relevé que Karl Meuel avait signé le rachat d'une chaîne de tri hors d'usage à l'homme d'affaires Dominique Auroy, peu de temps après que ce dernier lui eut octroyé un “prêt” amical de 15 millions. 

Reconnus coupable des faits, Karl Meuel a donc été condamné le 22 septembre à cinq ans de prison dont deux avec sursis, à l'interdiction de gérer une entreprise et d'exercer dans la fonction publique. Le tout assorti de l'exécution provisoire. Hubert Haddad a quant à lui écopé de quatre ans de prison ferme dont deux avec sursis, d'une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans. Là aussi, le tribunal a ordonné l'exécution provisoire. Enfin, l'homme d'affaires, Dominique Auroy, a été condamné à trois ans de prison avec sursis. Les trois hommes auront droit à un nouveau procès. 
 

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Angélo Frébault ressort le “et/ou” sur les retraites

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Angélo Frébault ressort le “et/ou” sur les retraites
Tahiti, le 30 novembre 2022 – Comme annoncé, l'ancien élu Tapura aujourd'hui Tavini, Angélo Frébault, a déposé une proposition de loi du Pays demandant de ne plus rendre cumulatives les conditions de départ en retraite à taux plein après 38 annuités de cotisations et 62 ans.
 
L'ancien élu Tapura aujourd'hui basculé au Tavini, Angélo Frébault, a déposé une seconde proposition de loi du Pays demandant une importante réforme des paramètres de départ à la retraite. Il l'avait évoqué à demi-mot dans nos colonnes il y a quelques semaines, l'ancien syndicaliste passé dans l'opposition a ressorti des cartons une vieille revendication de 2018 à quelques mois des élections territoriales de 2023. Une revendication qui figure d'ailleurs dans la liste des 15 “doléances” des confédérations syndicales adressées au président Édouard Fritch début octobre dernier. La fameuse réforme du “et/ou”, courte à résumer et pas beaucoup plus longue à expliquer.
 
Cette proposition de réforme, qui n'a que peu de chances d'aboutir, propose de remplacer le mot “et” par le mot “ou” dans la loi du Pays du 1er février 2019 qui régit les conditions de départ en retraite à taux plein. À l'époque, houleuse, du vote de cette réforme, les partenaires sociaux s'étaient arc-boutés en toute fin de négociation sur cette distinction à même de changer toute la portée de la réforme. En effet, la loi de 2019 prévoit un départ à taux plein pour les travailleurs ayant cotisé au minimum pendant 38 annuités “et” ayant au minimum 62 ans. Les syndicats proposaient de remplacer ce mot “et” par un “ou”, pour ne plus rendre les deux conditions cumulatives, mais applicables séparément. Ainsi, tout travailleurs atteignant 62 ans aurait droit à une retraite à taux plein, indépendamment de ses années de cotisation. Et de la même façon, tout travailleurs atteignant 38 annuités de cotisation avant ses 62 ans pourrait partir directement à la retraite à taux plein.
 
Texte en attente
 
Pour justifier son action, Angélo Frébault affirme “prendre en considération l’expression de certains élus, certains maires et certains usagers qui m’ont fait part de retours d’expérience sur le fonctionnement de cette nouvelle loi du Pays sur les retraites”. Problème : cette proposition de loi du Pays n'a toujours pas été inscrite pour être étudiée en commission Santé et Solidarité à l'assemblée. Elle ne peut donc pas être inscrite en séance plénière. Ce qui est également le cas pour l'autre proposition de loi du Pays d'Angélo Frébault visant à revaloriser et déplafonner la prime d'ancienneté dans les entreprises. C’est out le problème lorsqu'on ne siège plus dans la majorité.
 

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Le Hura Tapairu pour rendre hommage et porter un message

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Le Hura Tapairu pour rendre hommage et porter un message
Tahiti, le 30 novembre 2022 - La deuxième semaine du Hura Tapairu a démarré mercredi soir au grand théâtre de la Maison de la culture. Seules cinq formations sur six se sont présentées, la troupe Taure’a Mehura n’a pu se produire pour des raisons d’organisation mais foulera la scène du grand théâtre jeudi soir. 

Le Hura Tapairu a repris cette semaine au grand théâtre de la Maison de la culture, avec sa cinquième soirée de compétition. Cinq groupes étaient programmés, dont quatre en catégorie Mehura et le dernier en Tapairu et Pahu Nui. Pour des raisons d’organisation, la troupe Taure’a Mehura du lycée hôtelier de Tahiti n’a pas pu se présenter, et reporté sa prestation à jeudi soir.
L’annonce des finalistes suivie de la remise sont au programme de la septième soirée, vendredi.
 

Manohiva mehura
Le Hura Tapairu pour rendre hommage et porter un message
Pour inaugurer cette deuxième et dernière semaine, c’est la troupe de Manohiva qui est entrée en scène pour présenter cette fois-ci un spectacle en Mehura sur le thème de la natte de l’amour, Te taura o te here, représentée par un lei pendant la prestation. Manohiva avait déjà pris place sur la scène mercredi dernier en catégorie Tapairu.
 

Tamari'i o te Teva
Le Hura Tapairu pour rendre hommage et porter un message
Au tour du groupe Tamari’i o Teva du lycée Tuianu Le Gayic de Papara de se produire sur scène avec un mehura sur le thème de la fierté des ancêtres, Te ha’apeu o te tupuna. Le groupe a souhaité honorer son identité polynésienne afin de rendre hommage aux ancêtres. Les jeunes concurrents ont également souhaité faire honneur à leur proviseurà travers leur participation au Hura Tapairu.
 

Taputea Hau
Le Hura Tapairu pour rendre hommage et porter un message
Le troisième groupe à investir la scène, mercredi, a été Taputea Hau, qui a également concouru en Mehura sur le thème de l’esprit combatif, Te varua aro. Un spectacle gracieux qui n’a tout de même pas manqué de fermeté, au niveau de la gestuelle et des pas de danse, pour véhiculer un message de détermination.
 

Te re-nui-here a here i te ora
Le Hura Tapairu pour rendre hommage et porter un message
La troupe Te Re-nui-here i te ora était le dernier groupe à concourir en Mehura. Les danseuses sont des mamans, des guerrières de la vie, qui ont choisi de faire passer un message d’amazones, Poro’i a hine vairau. Toutes de rouges vêtues, elles ont souhaité refléter l’amour et la force. Leur objectif a été de rappeler l’importance de la vie : “Quand un jour, tu prends conscience que ta vie peut s’arrêter demain, tout s’écroule. Le temps devient tout de suite une richesse inestimable.”
 

'Atoroira'i
Le Hura Tapairu pour rendre hommage et porter un message
Pour clore cette soirée en beauté, la troupe ‘Atoroira’i a raconté l’histoire d’un arbre majestueux et de ses feuilles à travers un spectacle de Pahu Nui et de Tapairu, “Que danse la feuille !”, Ia hura te rau. ‘Atoroira’i a fait son entrée sur une figure arborescente spectaculairement réaliste. Cette métaphore est utilisée pour représenter le cycle de la vie : les feuilles tombent mais se renouvellent. Si certaines se font emporter plus vite par les épreuves de la vie, représentées ici par le vent, d’autres ont la chance et le courage d’y résister avant de s’envoler naturellement.
 

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“Les Sapins du cœur” édition 2022 attendent vos dons

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“Les Sapins du cœur” édition 2022 attendent vos dons
Tahiti, le 1er décembre 2022 – L’association SOS Village d’Enfants lance l’édition 2022 de son opération “Les Sapins du cœur”. Réuni à l’hôtel Hilton Tahiti, partenaire de l’événement, les différentes entreprises participantes et l’équipe de SOS Village ont lancé le début des réjouissances. Les sapins, eux, sont déjà en place.
 
Noël approche à grands pas et avec lui, l’opération “Les Sapins du cœur”, édition 2022. Comme depuis 2016, SOS Village d’Enfants Polynésie, en partenariat avec l’hôtel Hilton Tahiti, organise ce challenge. Pour signifier le début de l’opération, les responsables de l’association, en compagnie des représentants des douze sociétés qui prennent part à l’événement cette année, se sont réunis dans les locaux de l’hôtel jeudi matin. Pour participer, chaque entreprise, a pour objectif de décorer un sapin et de l’installer dans le hall du Hilton. Sous chacun, une urne sera placée pour que le maximum de gens puisse voter pour leur sapin favori et même glisser un don. Ainsi, l’arbre de Noël le plus populaire au suffrage et en nombre de donations, d’aujourd’hui à la date butoir du 14 janvier, sera élu plus beau sapin du cœur 2022. Les fonds récoltés pendant cette période iront directement à l’association.
 
Une opération pour “être autonome financièrement”
 
“Nous organisons cet événement pour lever des fonds privés et développer une source monétaire autre que celle que l’État nous attribue déjà”, explique François Coudert, administrateur et trésorier de SOS Village d’Enfants. Il continue en expliquant que “cet argent nous aide à rénover les maisons et les locaux qui vieillissent depuis leurs constructions en 1996. Ce sont les endroits où sont accueillis les enfants, nous devons donc les garder en meilleur état possible. Les dons reçus serviront également à organiser des activités pour les 52 enfants qu’accueille actuellement le village”.

Cette année, 12 entreprises ont décidé de participer à l’événement : Petropol, Bevco, Carrefour, Jurion, Socredo, Ace, Bureautique de Tahiti, EDT, Gaz de Tahti, OPT, Ofina et Socimat. “Tous les ans depuis le lancement de cette opération, nous sommes partenaire car nous souhaitons activement participer et aider les communautés locales” se félicite Hawaiki Tehuritaua représentante de la société Carrefour, présente lors du lancement de l’opération. L’année dernière, c’est le groupe OPT qui a raflé la palme du plus beau sapin. Les dons globaux s’élevaient à 1,7 million de Fcfp.

 

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Que faire de ses anciennes pièces

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Que faire de ses anciennes pièces
Tahiti, le 1er décembre 2022 - Depuis le 30 novembre, les anciennes pièces de monnaie ne sont plus utilisables. Seules les nouvelles sont maintenant acceptées dans les commerces ou les banques. Si malgré tout quelques-unes trainaient encore dans vos fonds de tiroirs, voici quoi en faire. Vous pourrez les échanger auprès de l’Institut d’Emission d’Outre-Mer, du lundi au jeudi de 9 heures à 11 heures. Elles seront reprises selon des modalités précises et en fonction du montant ou du volume de pièces. Attention : la présentation d’une pièce d’identité sera requise.

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​Un vaccinodrome installé à la présidence samedi

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​Un vaccinodrome installé à la présidence samedi
Tahiti, le 1er décembre 2022 - Un vaccinodrome temporaire ouvrira ses portes samedi à la présidence, avenue Pouvana’a a Oopa à Papeete. Ouvert de 8 heures à 14 heures, les vaccins proposés seront ceux contre le Covid-19, pour une première vaccination ou un rappel, et contre la grippe saisonnière. Les vaccins anti-Covid sont accessibles pour tous, dès 12. Le traitement contre la grippe saisonnière est réservé aux patients de plus de 60 ans grippe, sauf personnes à risques. Avec cette opération, la Direction de la santé souhaite encourager le plus de grand nombre à venir se faire vacciner. Pour les personnes immunodéprimées et celles âgées de plus de 80 ans, recourir à ces vaccins est fortement recommandé.
 

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Le cross de Polynésie retrouve ses coureurs

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Le cross de Polynésie retrouve ses coureurs
Tahiti, le 1er décembre 2022 - Trois ans après sa dernière édition, le traditionnel championnat de Polynésie de cross scolaire a retrouvé ses coureurs, ce jeudi, sur l'hippodrome de Pirae. 2 610 jeunes athlètes, issus de 134 établissements, ont pris part à cette 30e édition. “On a vu que les enfants étaient vraiment très contents de retrouver cet événement”, a indiqué Fabrice Balland, président de la Confédération du sport scolaire et universitaire (CSSU). 

C'est un rendez-vous incontournable du calendrier sportif scolaire. Le traditionnel championnat de Polynésie de cross scolaire a fêté, ce jeudi, sa 30e édition sur l'hippodrome de Pirae. Une édition d'autant plus spéciale, puisqu'elle est la première à se tenir après l'épidémie de Covid-19. “La dernière édition du cross scolaire remontait à 2019 et on est vraiment ravi de pouvoir enfin organiser l'événement, de même que tous les cross qui se sont tenus avant ce rendez-vous à Pirae”, a indiqué le président de la Confédération du sport scolaire et universitaire (CSSU), Fabrice Balland. 

Et la crise du coronavirus n'a pas eu raison de la motivation des jeunes athlètes. Ils étaient en effet 2 610 coureurs, issus de 134 établissements, à prendre le départ des 12 courses au programme de la journée. Parmi eux, 370 élèves ont également fait le déplacement depuis les îles. “Les cinq archipels sont représentés sur ce cross de Polynésie. Et on a vu que les enfants étaient vraiment très contents de retrouver cet événement”, ajoute le patron de la CSSU. 

Le cross de Polynésie retrouve ses coureurs

Grosse chaleur sur l'hippodrome

Des poussins, aux juniors et séniors en passant par les benjamins, minimes et cadets se sont élancés sur des parcours allant de 1 300 mètres pour les plus petits, et jusqu'à 4 000 mètres pour les plus grands. Et pour ce retour sur la piste de l'hippodrome de Pirae, les athlètes en herbe se sont affrontés sous une grosse chaleur. Des conditions climatiques pas forcément évidentes à aborder quand on a que 9 ou 10 ans. “Parfois certains vont vouloir en faire trop alors qu'ils ont déjà tout donné. Mais c'est comme ça, ce sont des enfants. Ils se donnent à fond jusqu'au bout. Mais pour mon groupe, j'ai insisté sur le fait qu'il fallait qu'ils gèrent bien leurs efforts tout au long de leur parcours. On verra s'ils appliquent ou pas les consignes”, confie un instituteur de la côte est. 

“Avant ce rendez-vous de Pirae, ça a démarré dans les écoles où les gamins se sont entrainés pendant les cours d'EPS à courir sur des longues distances”, indique de son côté Fabrice Balland. “Après ce sont enchainés des cross d'établissements pour le premier degré, puis des cross de district pour le second degré et pour finir sur des sélections faites par les établissements. Sur l'ensemble de ces cross, on a 25 000 jeunes qui se sont alignés. Et aujourd'hui on a les meilleurs coureurs de l'année.”

Des coureurs qui se sont exprimés sans retenu et qui ont offert de belles bagarres dans les différentes catégories. Un retour plus que réussi pour le cross de Polynésie. 

Le cross de Polynésie retrouve ses coureurs

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La nouvelle vague de Covid-19 s'intensifie

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La nouvelle vague de Covid-19 s'intensifie
Selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire du ministère de la Santé paru jeudi, le nombre de cas a doublé depuis la semaine précédente, prouvant qu’une nouvelle vague épidémique est bien en cours.
 
Une nouvelle vague épidémique est en cours sur le territoire. Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire sur la semaine du 21 au 27 novembre, le ministère de la Santé en charge de la prévention indique clairement le regain de contamination sur le territoire polynésien, les cas recensés ayant doublé depuis le bilan précédant.
 
Deux fois plus de cas confirmés
 
Si 102 nouveaux cas avaient été comptabilisés la semaine précédente, le bulletin publié jeudi a annonce 226. Ce qui équivaut à un taux de croissance de 122%. Si le nombre de malades grimpe fortement, c’est aussi le cas pour le nombre de tests qui ont eux aussi doublé (274 pour 548). Toujours selon le ministère de la Santé, la grosse majorité des cas se concentrerait aux îles du Vent (194 sur 226). Le reste est dispersé un peu partout en Polynésie française, 27 aux îles Sous-le-Vent, 8 aux Tuamotu et 2 aux Australes. Sept patients ont dû être hospitalisés des suites du Covid-19. Trois l'ont été au CHPF, dont 1 en réanimation, 3 à Moorea et 1 à Uturoa. Aucun décès n’est à déplorer.

Toujours selon le bulletin, le plus inquiétant serait le taux de positivité qui est en hausse de 41.2% par rapport au bilan précédant. En le comparant au nombre de dépistage sur la même période (548), ce chiffre est le révélateur évidemment qu’ “une circulation virale importante est déjà en cours et qu’elle est fortement sous-estimée”.
 

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Pas de miracle pour Fierro et Braye à Haleiwa

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Pas de miracle pour Fierro et Braye à Haleiwa
Tahiti, le 1er décembre 2022 - Après leurs éliminations au deuxième tour à Haleiwa, Vahine Fierro et Mihimana Braye sont définitivement hors course pour une qualification pour le prochain CT. Michel Bourez, qui ne jouait rien de particulier à Hawaii, s'est également arrêté au même stade de la compétition. Kauli Vaast est le dernier Tahitien en lice et il s'est hissé, jeudi, en quarts de finale. 

Vahine Fierro et Mihimana Braye partaient de très loin à Haleiwa et avaient besoin d'un exploit pour valider leur première qualification pour l'élite mondiale du surf, le Championship tour (CT). Mais sur le north shore de O'ahu, théâtre de la 7e et dernière étape des Challenger series, le miracle tahitien ne n'est pas produit. 

Exemptés tous les deux de premiers tour, Braye a été le premier à se lancer dans la compétition mercredi. Dans une série relevée où l'on retrouvait notamment le Hawaiien, Ezekiel Lau, vainqueur de l'US Open en août dernier, et le Brésilien Joao Chianca, le natif de Papeete a eu du mal à trouver du rythme. Braye a attendu la fin du premier quart d'heure de la série pour s'offrir une bonne première note avec 6.67, combiné à un petit score de 1.70, pour un total de 8.37. Puis quasiment plus rien pour le Tahitien qui s'est contenté en fin de série d'une note de 3.83 pour porter son total à 10.50. 

Insuffisant malheureusement pour s'offrir l'une des deux premières places de la série qui se sont jouées à 11.73 et 11.53. Cette élimination prématurée vient ainsi clôturer une saison très contrastée pour Mihimana Braye qui a décroché son meilleur résultat au Sydney Pro en mai dernier, avec un huitième de finale. 

Kauli Vaast en démonstration

Place ensuite à Vahine Fierro qui était à l'eau ce jeudi. Dans sa série, la surfeuse de Huahine était notamment opposée à l'une des concurrentes directes pour la qualification, la Portugaise Teresa Bonvalot. Et si l'ex-championne du monde junior a bien lancé son heat, avec une première note de 5.90, elle a ensuite eu plus de mal à trouver un deuxième score aussi conséquent. Fierro s'est contentée d'un back-up de 3.60, pour un total de 9.50. Il lui aura manqué que 0.4 point, autant dire des miettes, pour ravir la deuxième place à sa rivale Portugaise qui s'est contentée d'un total de 9.54 pour passer ce tour. Une élimination cruelle pour Vahine Fierro qui a été très régulière cette année sur le circuit des Challenger series, avec deux huitièmes (en Afrique du Sud et en Californie) et un quart de finale décroché le mois dernier au Portugal. 

Mises à part Fierro et Braye qui jouaient gros à Haleiwa, Michel Bourez et Kauli Vaast, hors course pour une qualification pour le prochain CT, ont néanmoins fait le déplacement pour cette dernière étape des CS. Victorieux à deux reprises à Haleiwa, le Spartan, diminué par une blessure à un pied, s'est arrêté au deuxième tour. Quant au prodige de Vairao, ce dernier s'est hissé, jeudi, en quart de finale. Et le tout avec la manière. A chaque tour, le finaliste du dernier Tahiti Pro s'est offert des notes autour de 9 : un premier 9 tout rond au premier tour, puis un 8.17 au second et enfin un 9.10 jeudi au troisième tour et un total de 16.33 pour se hisser dans le grand huit de la compétition. Soit son meilleur résultat cette année sur les CS.

 

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Le salon du livre à Moorea jusqu’à samedi

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Le salon du livre à Moorea jusqu’à samedi
Moorea, le 1er décembre 2022 – Le salon du livre de Moorea se tient jusqu’à samedi à la salle omnisports de Afareaitu. Expositions et ateliers culturels et ludiques sont organisés avec l’objectif pour l’association Aamu, organisatrice de l'événement, de transmettre la passion de la lecture et de mettre en avant la culture polynésienne. 

L’association Aamu organise, jusqu’à samedi, un salon du livre et de la culture à la salle omnisports de Afareaitu à Moorea. Au programme : une grande variété de livres pour tous les âges, avec la présence sur place de quelques éditeurs locaux. Le public a aussi l’occasion d'y rencontrer et de discuter avec des auteurs et des peintres locaux. Jeudi, pour l'ouverture, on notait par exemple la présence du peintre Jean-Luc Bousquet ou celle de l’écrivain Isidore Hiro. “On a organisé ce salon parce que cela n’existait pas. L’enjeu est de transmettre l’envie de lire et la culture. On peut retrouver des livres écrits par des auteurs pour la jeunesse, pour les adultes ainsi que par ceux qui veulent transmettre la culture. Ils parlent des contes et légendes polynésiennes, de l’histoire de la Polynésie, de la géographie… On a beaucoup d’auteurs qui s’adressent à tout type de public et qui sont engagés pour la culture polynésienne ainsi que pour la littérature”, explique Laetitia Alpini, coordinatrice de l’association Aamu. Outre la lecture, l’association a également tenu à mettre en avant le sport traditionnel comme le pātia fā ou le tir à la corde ainsi que des activités culturelles telles des ateliers de navigation ou de fabrication de cerf-volant. Une place est également faite à la sensibilisation au respect de l’environnement. Plusieurs associations culturelles comme Faafaite ou environnementales à l’instar de Te mana o te moana ou Moorea biodiversité sont ainsi présentes pour contribuer à la richesse de cet événement.

Le salon du livre à Moorea jusqu’à samedi
“Il est important de ne pas cloisonner par matières. Il faut étaler le plus possible et toucher toutes les disciplines ainsi que toutes les envies de manière à accueillir le plus de monde possible. On a des ateliers qui demandent de la concentration avec, par exemple, de l’illustration ou du découpage. On a des choses plus vivantes avec du sport traditionnel à l’extérieur. On a aussi des ateliers de fabrication. On a plein de choses pour que les enfants ne s’ennuient pas”, ajoute Laetitia Alpini.
Le salon accueille principalement les enfants scolarisés de l’île sœur dans les journées de jeudi et vendredi. À partir de vendredi après-midi jusqu’à samedi, des ateliers de partages entre parents et enfants seront organisés avec plusieurs lots à gagner pour les plus méritants comme des billets de voyages vers les îles Sous-le-Vent. À noter que des bus sont mis à la disposition de la population le vendredi après-midi et le samedi. Pour bénéficier de ces navettes, tout est expliqué sur la page Facebook de l’association Aamu.

Le salon du livre à Moorea jusqu’à samedi
Tevaite Lo, habitante de Temae
“Je suis venue pour rencontrer les auteurs”

“J’aime beaucoup la lecture ; toutes les lectures comme les romans ou des livres documentaires… Je suis venue pour rencontrer les auteurs. J’ai acheté un livre sur la navigation traditionnelle, car j’aimerais beaucoup naviguer. J’ai aussi acheté le très beau livre intitulé De Tahiti à Shanghai. J’ai rencontré l’association Faafaite et découvert l’association Moorea biodiversité avec son action de ramassage du miconia. C’était intéressant de voir l’interaction entre les intervenants et les élèves. Ces derniers étaient très concernés par les livres au final. L’organisation de ce salon est une bonne chose. Il faudrait que ça se renouvelle.”

Le salon du livre à Moorea jusqu’à samedi
Jules Lambert, élève de 5ème au collège de Paopao
“Le salon est important pour les enfants.”

“J’ai adoré fabriquer le cerf-volant parce que c’est la première fois que j’en faisais. J’ai aussi aimé écouter la légende de Pai. Comment il est né, ce qu’il a fait et comment il a percé le mont Mou’a Puta. C’était important pour moi de connaître cette légende. Je pourrais la transmettre et connaître quelque chose d’ici lorsque je vais rentrer en France. J’aurai des souvenirs. J’ai adoré aussi les dessins et les travaux pratiques. J’ai jeté un coup d’œil aux stands de livres. Pour ma part, j’aime la lecture. J’adore particulièrement les mangas parce que je trouve que ce sont des histoires palpitantes. Il y a beaucoup de suspense. On ne se lasse jamais. Il y a des histoires tragiques, des histoires heureuses… Le salon est important pour les enfants car ça peut leur faire découvrir des livres et la culture polynésienne.”

Le salon du livre à Moorea jusqu’à samedi
Ezechias Tarati, éleve de 3ème au collège de Paopao
“Ce salon permet d’améliorer la culture générale des jeunes”

“La visite m’a plu parce qu’il y avait beaucoup de stands variés. Il y avait des livres appropriés sur la culture polynésienne comme la danse ou le tatouage. C’était très intéressant car je suis très proche et très passionné par la culture polynésienne. J’ai aussi retrouvé des livres, comme Mon ami la raie, que je lisais pendant mon enfance. Il y avait aussi des dictionnaires ou des livres de traduction tahitien-français que j’ai trouvé très intéressants vu que je suis très attaché au reo. Ma classe a tenu à faire une prestation de chants traditionnels dans ce salon parce qu’on voulait montrer qu'il n'y a pas que les matahiapo qui peuvent le faire. Il faut que la jeunesse la pratique pour ne pas la perdre. Ce salon permet d’améliorer la culture générale des jeunes et de faire des rencontres. Rencontrer les auteurs ou des peintres peut les inspirer pour leur avenir. Certains jeunes sont intéressés par la lecture, mais d’autres pas du tout.

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1942 : Quand les Japonais convoitaient le fenua

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1942 : Quand les Japonais convoitaient le fenua
Tahiti, le 1er décembre 2022 - Bruno Algan, membre de la Société des études océaniennes, propose aux lecteurs de Tahiti Infos un pan méconnu de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Un article à paraître dans le Bulletin de la SEO détaille les ambitions nippones sur le fenua pendant la bataille du Pacifique. Les recherches de la SEO expliquent les efforts des services de renseignement de Tokyo à partir de 1937 pour obtenir des informations sur les archipels et pays du Pacifique-Sud qui devront tomber un jour sous la tutelle du Japon. Ils décrivent ensuite les projets élaborés par l’Armée japonaise à partir de décembre 1941 pour gouverner les territoires à conquérir dans le Pacifique-Sud, après la victoire attendue à Midway et l’occupation des Iles Hawaii. Mais le sort des armes en a voulu autrement, et ces projets ont été heureusement abandonnés après la cuisante défaite japonaise à Midway en juin 1942. Ce qui a permis à Tahiti et à la Nouvelle Calédonie d’échapper au sort cruel subi par l’Indochine française sous la tutelle du Japon entre 1940 et 1945.
 
Bien avant son entrée en guerre en décembre 1941, le Japon convoite déjà l'ensemble du Pacifique. Les territoires français ne font bien sûr pas exception.  Le service de renseignement naval japonais a été créé par le ministère de la Marine du Japon en 1896, au sein de l’état-major général. Ce dernier comporte quatre divisions : opérations, armements et approvisionnements, communication et intelligence.
La division de l’intelligence s’occupe de l’espionnage et du renseignement humain dans quatre régions géographiques, attachées à une section spécifique. La section 5 est responsable de l’espionnage militaire aux États-Unis et en Amérique latine. Elle a été créée dès 1915 pour surveiller les mouvements de la flotte de guerre américaine, aussi bien sur le continent que dans les colonies des Philippines, de Guam et d’Hawaii. La section 6 est en charge de la Chine. La section 7 suit la situation militaire et politique en Europe et en Union Soviétique. Enfin, la section 8 collecte les renseignements sur deux blocs géopolitiques. Le premier bloc inclut la Grande Bretagne, les pays du Commonwealth (Australie, Nouvelle Zélande, Afrique du Sud…) ainsi que les colonies britanniques en Asie du Sud-est, telles la Birmanie, Hong-Kong, Singapour et autres. Le second bloc comporte les autres colonies européennes en Asie (Indochine française ; Indes néerlandaises) et dans le Pacifique-Sud (Nouvelle-Calédonie et EFO avec Tahiti) (1)
 
Les informations sont collectées à l’étranger par de multiples sources. Soit par le réseau d’attachés navals dans les ambassades, soit par des diplomates dans les consulats (le Japon a un consulat à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie), soit par les navires militaires de surface ou par des sous-marins, soit par des navires marchands du Japon faisant escale dans des ports étrangers, ou encore par des expatriés recrutés dans les firmes commerciales japonaises installées dans les différents pays. Dans les pays contrôlés par le Japon, l’Intelligence navale utilise des officiers de marine installés dans les principaux ports avec pignon sur rue.
 
Une des deux activités de la Section 8 de l’Intelligence navale consiste donc à étudier la situation de toutes les colonies européennes en Asie du Sud-est et dans le Pacifique Sud, qui devront un jour tomber dans l’orbite japonaise. Dans ce but, elle s’efforce de recenser toutes les ressources naturelles et d’établir des cartes détaillées de ces différentes régions, dont naturellement les colonies françaises de l’Indochine, de Nouvelle-Calédonie et des Établissements Français d’Océanie. Elle recherche les zones qui pourraient servir d’escales ou de bases pour la Marine japonaise au cours de son expansion future dans ces régions. La visite en 1937 d’un bâtiment de guerre de la Marine impériale dans les archipels du Pacifique-Sud, dont les îles de la Société avec Tahiti, a sans doute permis à l’Intelligence navale de préciser les cartes nautiques de ces régions. Lors de son escale à Papeete au mois de juillet 37, les marins du Nippon Maru prennent les mesures des quais, de la hauteur d’eau dans le port et dans la passe, ainsi que des installations d’approvisionnement en mazout, au vu et au su des passants. Ils prennent également de nombreuses photos. Les cargos japonais en attente de chargement de phosphates dans l’île voisine de Makatea, font aussi parfois escale à Tahiti. Leurs commandants ont des échanges avec certains résidents japonais sur l‘île. (2)
Depuis 1937, le Japon prépare son expansion dans ces territoires, riches en ressources naturelles. En Nouvelle-Calédonie, plusieurs sociétés japonaises se sont installées pour exploiter des mines de fer et de nickel, dont les sociétés Le Fer installée à Goro et la Société Minière de l’Océanie. Avec la montée des tensions internationales, ces sociétés sont soupçonnées d’être des “faux nez” de l’ambition territoriale du Japon dans la colonie. Par ailleurs, plus d’un millier de travailleurs japonais sont installée sur le territoire. Au lendemain de Pearl Harbor, et par crainte d’espionnage, les biens des sociétés minières sont saisis et tous les hommes de 18 à 50 ans sont arrêtés et déportés vers l’Australie où ils seront internés. Les membres du consulat du Japon sont expulsés vers Sydney, avant d’être rapatriés dans leur pays, après un échange avec des diplomates occidentaux.

1942 : Quand les Japonais convoitaient le fenua
Dans les Établissements Français d’Océanie, 250 travailleurs japonais avaient été recrutés en 1911 par la Compagnie française des phosphates d’Océanie, pour l’exploitation des minerais sur l’île de Makatea. Il n’en reste qu’une dizaine en décembre 1941, qui sont arrêtés et déplacés sur l’Ile de Tahiti, où ils seront en résidence plus ou mois surveillée pour la durée de la guerre. Le Japon est à l’époque le principal pays importateur de ces phosphates, pour plus de la moitié de la production, mais les exportations vers ce pays sont immédiatement interdites.
Toutefois, en dépit des soupçons des autorités locales de Nouméa et Papeete, aucune preuve d’espionnage n’a été démontrée au sein des communautés japonaises installées dans les territoires français du Pacifique.
 
En Indochine française, le Japon a dés 1940 imposé sa présence militaire et son emprise économique. Un traité du 29 août prévoit d’intégrer la colonie française dans la sphère économique japonaise, ce qui permettra à Tokyo de s’approprier la plupart des ressources naturelles, telles le caoutchouc et le riz. Un second traité paraphé le 22 septembre autorise le passage et le stationnement de troupes japonaises au Tonkin et en Annam. Puis en juillet 1941, le Japon impose le stationnement de ses troupes dans toute l’Indochine, et notamment à Saigon.(3)

1942 : Quand les Japonais convoitaient le fenua
Les projets d’occupation élaborés par l’armée japonaise
 
De son côté, le ministère de l’Armée prépare en décembre 1941, dans l’euphorie suivant la victoire japonaise de Pearl Harbor, son propre projet d’extension territoriale couvrant non seulement l’Asie du Sud-est, mais aussi de nombreux territoires insulaires dans l’Océan Pacifique. Bien évidemment, la réalisation de ce projet nécessite auparavant la conquête de Midway et l’occupation subséquente des îles Hawaii. L’état-major de l’Armée a donné l’ordre à trois divisions d’infanterie de se préparer à débarquer et à occuper Hawaii. Connu sous le nom de Land Disposal Plan, ce projet a été conçu avec le consentement du Premier ministre Tojo. L’objectif du Japon durant la guerre du Pacifique, dénommée Greater East Asia War dans ce pays, n’est pas d’annexer immédiatement et simultanément toutes les colonies des pays européens vaincus par l’Allemagne nazie, mais de les conquérir progressivement au cours de 1942 et des années suivantes. Si l’objectif stratégique du Japon est clairement affiché par le Land Disposal Plan, les plans opérationnels restent inconnus, car ils ont été sans doute détruits par les militaires japonais à la fin de la guerre. (4)
 
 Le document envisage ainsi la conquête des Samoa et des Tonga, ainsi que de tous les archipels constituant les Établissements Français de l’Océanie : îles de la Société avec Tahiti, les Marquises, les Tuamotu et les Australes. Selon le Land Disposal Plan, tous ces archipels du monde polynésien seraient regroupés, avec Hawaii, dans un Gouvernement général du Pacifique de l’Est. De leur côté, les territoires de Mélanésie, incluant la Nouvelle-Guinée, les Salomon, les Fidji, les Nouvelles Hébrides et la Nouvelle-Calédonie, seraient regroupées au sein d’un Gouvernement général du Pacifique Sud. Ces “gouvernements” régionaux seraient régis par les autorités militaires japonaises.
 
Pour les militaires nippons, le ralliement des territoires français du Pacifique au général De Gaulle dès septembre 1940 justifie les projets de conquête du Japon, puisque la France Libre est l’alliée de la Grande Bretagne depuis juin 1940, et désormais des États-Unis à partir de décembre 1941. Ils peuvent donc être considérés comme des territoires ennemis.
 
En Nouvelle-Calédonie, un mois avant le ralliement à la France Libre, le Japon avait signé en août 1940 avec le gouvernement de Vichy un accord prévoyant l’envoi de plusieurs milliers de travailleurs japonais pour y travailler dans les mines de nickel, dont la production lui serait réservée. En janvier 1942, la Marine japonaise réfléchit à une offensive contre la Nouvelle-Calédonie, avec la complicité de l’amiral Decoux, gouverneur de l’Indochine ralliée au gouvernement de Pétain. Decoux prévoit de reprendre le contrôle de ce territoire, en collaboration avec les forces aéronavales japonaises. Dans cette perspective, il propose à Vichy de constituer une Division d’Infanterie de marine, embarquée sur un navire français, avec la couverture de l’aviation japonaise. Decoux précise, dans un message du 3 février 1942, “nous ne pouvons espérer y envoyer et maintenir nos seules forces avant qu’une couverture aérienne protège les communications et qu’un appui indirect ne leur soit assuré par les forces japonaises”. Il n’y renonce que par ce que les forces aéronavales du Japon sont encore trop éloignées de la Nouvelle-Calédonie. (5)
 
Dans les Établissements Français d’Océanie, les gouverneurs successifs expriment à plusieurs reprises leur préoccupation concernant l’éventuelle convoitise du Japon pour les phosphates de Makatea, qui font craindre des projets d’occupation militaire de toute la colonie. Cette crainte est justifiée a postériori par la présence, fin 1941 et début 1942, de deux navires corsaires japonais dans la zone maritime des E.F.O (les autorités locales n’en savent sans doute rien à l’époque). Deux bateaux américains sont attaqués et coulés par les bâtiments japonais. (2 id.) Mais aucune archive n’indique, contrairement à la Nouvelle-Calédonie, de projet opérationnel de reconquête de Tahiti et des E.F.O par l’amiral Decoux avec l’aide de la Flotte japonaise.

1942 : Quand les Japonais convoitaient le fenua
Anticipation des Américains
 
On ignore si les services de renseignement militaires des États-Unis ont eu vent de ce Land Disposal Plan, qui aurait pu être révélé par les décryptages Magic. En effet, l’Office of Naval Intelligence ONI du ministère américain de la Marine possède treize stations d’écoute sur le continent et dans le bassin Pacifique, dont la station Hypo à Hawaii et la station Cast à Manille. Ces stations interceptent la plupart des messages codés japonais et leurs cryptanalystes ont réussi à casser les codes nippons. C’est grâce à ces interceptions que l’ONI est informé du projet d’attaque contre la base aérienne de Midway par la Flotte japonaise. C’est cette performance de l’Intelligence américaine qui permet à l’US Navy de couler les quatre porte-avions nippons et de gagner la bataille de Midway le 5 juin 1942. L’ONI aurait-il également eu connaissance du projet Decoux de reconquête de la Nouvelle-Calédonie de janvier 1942 ? Aurait-il découvert les ambitions du Land Disposal Plan sur les archipels polynésiens, préparé par l’état-major japonais en décembre 1941 ?
 
Simple coïncidence ou coup de maître de l’Intelligence américaine ? En tous cas, les États-Unis vont anticiper les offensives japonaises dans les deux territoires français du Pacifique et prendre les devants. Autre coïncidence ou coup de génie géopolitique du Général De Gaulle ? En tous cas, le représentant aux États-Unis de la France Libre propose le 24 décembre 1941 au Département d’État d’installer des bases militaires en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti. Cette proposition est acceptée officiellement le 8 janvier 1942 par le gouvernement américain.
 
En ce qui concerne les Établissements Français d’Océanie, l’état-major américain approuve aussitôt, ce même 8 janvier et ce n’est sans doute plus une coïncidence, un projet interarmes Marine-Armée de terre pour l’occupation et la défense de Bora Bora, destiné à protéger les lignes de communication entre les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande et permettre le ravitaillement des convois. Le premier navire américain de reconnaissance franchit la passe de Bora Bora le 22 janvier 1942. A partir du 14 février, l’US Navy investit le vaste lagon de l’île avec une flottille de deux croiseurs, deux destroyers et plusieurs bateaux de transport de troupe (près de 4 500 hommes) et de matériels. Bora Bora sera utilisée comme une base d’hydravions de surveillances et comme dépôt de carburants. Une convention est signée le 28 février entre le commandant de la flottille américaine, le contre-amiral Shafroth, et Georges Orselli le gouverneur des Établissements Français d’Océanie. Cette convention, reconnait la pleine souveraineté de la France Libre sur l’île et la cession de toutes ses installations à la France à la fin de la guerre et le départ des militaires américains.

1942 : Quand les Japonais convoitaient le fenua
Les Américains sont arrivés à temps ! Comme le révèle le récent ouvrage de JC Shigetomi, Bobcats, l’officier de renseignement Ervan Kushner, en poste à Bora Bora de février 42 à février 43, raconte qu’un sous-marin japonais a été localisé au large de Maupiti en avril 1942, et qu’un petit hydravion d’observation a été détecté un mois plus tard (6). Durant la Guerre du Pacifique, la marine impériale japonaise disposait d’une importante flotte se sous-marins (près de 170), dont certaines grosses unités avec des hydravions embarqués qui décollaient à l’aide d’une catapulte. On peut raisonnablement supposer que le Japon, informé ou non de l’arrivée des Américains à Bora Bora, s’intéressait toujours à cette époque à l’archipel des îles Sous-le-Vent.
 
 Concernant la Nouvelle-Calédonie, les États-Unis craignent que le Japon n’utilise ce territoire comme avant-poste pour attaquer l’Australie, et qu’il se saisisse de ses ressources minières. Situé à égales distances de la Nouvelle Zélande, de l’Australie et des îles Salomon, le territoire français est choisi début 1942 comme base centrale de la zone militaire du Pacifique-Sud. Par ailleurs, le Caillou possède, avec Nouméa, un vaste port bien abrité pour accueillir les porte-avions et autres navires de l’US Navy. L’Armée américaine débarque donc le 12 mars 1942 avec 17 000 hommes, sous le commandement du général Alexander Patch. Ce dernier signe une convention avec le gouverneur nommé par la France Libre, l’amiral Thierry d’Argenlieu. Nouméa devient le quartier général pour les opérations dans le Pacifique. Jusqu’en 1945, le territoire servira de base arrière des forces américaines, ainsi que pour les offensives de la mer de Corail et de Guadalcanal.
 
En conclusion, ces différentes lectures confirment que malgré leur éloignement et leur isolement au fin fond du Pacifique, la Nouvelle-Calédonie, et la future Polynésie française ont représenté un objectif stratégique évident pour le Japon en 1941 et 1942, avant que les États-Unis ne réagissent rapidement. Le destin de ces deux territoires français a été tranché par la victoire américaine à Midway le 5 juin 1942, permettant à Papeete et Nouméa d’échapper à une possible tutelle japonaise durant la Seconde Guerre mondiale.

Références bibliographiques et numériques
 
  1. NAISHO. Enquête au cœur des services secrets japonais. Roger Faligot. Éditions La Découverte 1997
  2. BOBCATS. Les Américains à Bora Bora. Jean Christophe Shigetomi. Éditions Ura 2022
  3. Vichy sous les tropiques. Eric Jennings. Grasset 2004
  4. Hawaii under the rising sun. Japan’s plan for conquest after Pearl Harbor. John Stephan. University Of Hawaii Press 1984.
  5. Wikipedia. Article Sur L’amiral Decoux.
  6. Bogged down in Bora Bora. Ervan F.Kushner. Ef Kushner Books 1984

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Les 5 milliards pour la CPS passés en force au Sénat

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Les 5 milliards pour la CPS passés en force au Sénat
Tahiti, le 1er décembre 2022 – Alors qu'Édouard Fritch est censé négocier la solidarité nationale avec Paris, la sénatrice Lana Tetuanui a fait voter jeudi un amendement au Sénat accordant 5 milliards de Fcfp aux comptes sociaux de la Polynésie française pour 2023 contre l'avis du Gouvernement central à Paris. Teva Rohfritsch tire la sonnette d'alarme contre le “risque” de braquer l'État.
 
C'est un très curieux jeu politique qui s'est déroulé jeudi au Sénat. La semaine dernière, le président du Pays, Édouard Fritch, était revenu de sa mission parisienne sans les 15 milliards de Fcfp de “solidarité nationale” pour le financement de la protection sociale généralisée, mais avec la promesse que le sujet devait être discuté entre Papeete et Paris pour aboutir à une convention établissant des engagements de réforme du Pays d'un côté et des engagements de financement de l'État de l'autre. Sauf que le sujet est revenu –en force– sur le devant de la scène politique nationale lors du vote du budget au Palais du Luxembourg.
 
Lana part “Billon”-tête
 
Au cours de la séance de jeudi, la sénatrice Annick Billon a défendu un amendement au nom de sa collègue polynésienne Lana Tetuanui –absente– pour retirer 5 milliards de Fcfp du programme emploi outre-mer et l'ajouter au programme sanitaire et social à destination de la Polynésie française. Ceci au titre de la fameuse “solidarité nationale” demandée à l'État. L'amendement a été justifié par les difficultés de la CPS “depuis l'arrêt des essais nucléaires” ou encore “l'instabilité politique”, et en raison des “charges liées aux maladies radio-induites” qui ne “font pas l'objet de compensation de l'État”. Paris appréciera, après s'être justement engagé régulièrement ces derniers mois sur son accord pour le remboursement de ces fameuses charges de la CPS liées aux maladies radio-induites.
 
Présent dans l'hémicycle, le sénateur Teva Rohfritsch est intervenu immédiatement après la présentation de cet amendement au nom de la commission des Finances. Le sénateur a recontextualisé cette demande de solidarité nationale de 5 milliards de Fcfp pendant 3 ans, en indiquant qu'elle faisait toujours l'objet de “discussions” entre le gouvernement polynésien d'Édouard Fritch et celui d'Élisabeth Borne à Paris. Mais surtout, le sénateur a précisé que ces discussions n'étaient “pas encore achevées” et estimé que cet amendement “d'appel” –destiné uniquement à attirer l'attention de l'exécutif sur une problématique– n'avait pas vocation à être voté. Il en a donc demandé le retrait.
 
Le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, est alors intervenu à son tour pour confirmer les propos du sénateur Teva Rohfritsch. Il a indiqué que le gouvernement central était “bien saisi” de la demande d'Édouard Fritch. Et il a confirmé que des discussions étaient “bien en cours”, au moins pour libérer une première quote-part de 5 milliards de Fcfp dès 2023. Le ministre a conclu, lui-aussi, en demandant le retrait de cet amendement. Mais c'était sans compter sur la sénatrice Annick Billon, qui a maintenu l'amendement de Lana Tetuanui… voté par le Sénat.
 
Rohfritsch “perplexe”
 
Si la sénatrice Lana Tetuanui s'est félicitée jeudi du vote de cet amendement sur les réseaux sociaux, le sénateur Teva Rohfritsch s'est quant à lui interrogé sur la portée de ce coup politique. “Décidément je suis perplexe sur les façons de négocier et de se comporter de la majorité et du gouvernement actuel du fenua et surtout du double langage tenu à Paris”, a tancé l'ex-numéro deux du Tapura. “Cet amendement d’appel –censé juste attirer l’attention– a été voté avec l’appui de l’opposition au Président Macron –celui que notre Président du fenua est pourtant allé voir pour demander de l’aide– et vient donc essayer de contraindre le Gouvernement.”
 
Rien n'assure maintenant que l'Assemblée nationale, qui vote en dernier ressort et qui n'a pas la même majorité, retienne ces 5 milliards. Pour Teva Rohfritsch, toujours membre du bureau exécutif du parti Renaissance d'Emmanuel Macron, le “risque” d'une telle manœuvre politique pourrait même aller jusqu'à valoir au Pays de “perdre l’aide de l’État pour notre PSG” et plus généralement “toute crédibilité sur les autres sujets pourtant attendus des Polynésiens”.
 

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Australie: pas de nouveau procès dans l'affaire du viol présumé au Parlement

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Australie: pas de nouveau procès dans l'affaire du viol présumé au Parlement
Sydney, Australie | AFP | vendredi 01/12/2022 - L'affaire de viol présumé au sein du Parlement australien, qui avait déclenché des manifestations dans le pays, ne fera pas l'objet d'un procès par crainte de ses éventuelles conséquences sur la santé mentale de la plaignante, a déclaré vendredi le parquet.

"Le traumatisme continu associé aux poursuites présente un risque significatif et inacceptable pour la vie de la plaignante", a estimé le procureur Shane Drumgold. "J'ai pris la difficile décision qu'il n'est plus dans l'intérêt public de poursuivre une action en justice car cela constitue un risque pour la vie de la plaignante".

Brittany Higgins, une ex-collaboratrice du gouvernement, avait rapporté en 2021 avoir été violée par Bruce Lehrmann, dans le bureau d'une ministre à l'issue d'une soirée arrosée en mars 2019, ce que nie l'accusé, âgé de 27 ans.

L'affaire, révélée par les médias, avait provoqué des manifestations et plusieurs enquêtes, dans le sillage du mouvement mondial #MeToo.

En octobre, le procès s'était ouvert devant un tribunal de Canberra mais il s'était brusquement clos fin octobre pour vice de procédure. Un huissier de la salle d'audience avait découvert, dans le dossier d'un jury, un document interdit, en l'occurrence un article universitaire sur les agressions sexuelles.

La révélation de cette affaire avait suscité un tollé en Australie et sa classe politique avait été mise en cause pour son sexisme. 

M. Drumgold a déclaré que la plaignante, après avoir rapporté les faits, avait fait l'objet d'un niveau de mauvais traitements sans précédent.

"Mme Higgins a fait face à un niveau d'attaques personnelles que je n'avais jamais vu en plus de 20 ans de carrière", a-t-il ajouté, soulignant son "courage" et sa "dignité". Il a dit espérer "que cela va maintenant cesser et que Mme Higgins pourra guérir". 

Après la brusque décision de clore le procès, Mme Higgins avait, en larmes, pris la parole à l'extérieur du tribunal, affirmant avoir "dit la vérité, même si elle était inconfortable ou peu flatteuse pour le tribunal".

"J'ai choisi de parler. De parler et de partager mes expériences avec d'autres", avait-elle souligné. Bruce Lehrmann "n'a jamais fait face à une seule question au tribunal concernant son histoire et les accusations criminelles".

Bruce Lehrmann, ex-collaborateur politique au sein de l'ancien gouvernement australien de centre droit, a nié toutes les accusations et plaidé non coupable pour l'accusation de rapport sexuel sans consentement. 

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Nouvelle-Calédonie: les médecins libéraux en grève face à la pénurie de professionnels

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Nouvelle-Calédonie: les médecins libéraux en grève face à la pénurie de professionnels
Nouméa, France | AFP | vendredi 02/12/2022 - Neuf cabinets médicaux sur dix sont restés fermés jeudi et vendredi en Nouvelle-Calédonie, une grève inédite pour les médecins libéraux qui s'inquiètent de la pénurie de professionnels qui devrait s'aggraver dans les années à venir.

Près d'un médecin libéral sur deux exerçant dans l'archipel français du Pacifique partira en retraite d'ici à 2030, selon le Syndicat des médecins libéraux (SML) qui a appelé à deux jours de grève pour alerter les autorités.

La densité de généralistes est ainsi de 53,8 pour 100.000 habitants dans le territoire, contre 121 médecins pour 100.000 habitants en moyenne à l'échelle de la France entière.

La densité la plus faible est enregistrée à Mayotte (51,8 médecins pour 100.000 habitants), selon le dernier "atlas démographique" de l'Ordre des médecins. En Nouvelle-Calédonie, ce chiffre tombe même à 10 pour 100.000 dans les îles Loyauté, confrontées à la double insularité.

"De plus en plus de patients sont dans la détresse face à une offre de soins qui s'effrite", souligne Marie-Laure Gaudillier, la présidente du syndicat. "Sauver la médecine libérale, c'est assurer une qualité de soins digne pour sa population et éviter des situations dramatiques".

Le mouvement de protestation a été massivement suivi, d'après les chiffres communiqués par le SML: 70% de médecins en grève et 90% des cabinets fermés.

Dans toute la France, des milliers de médecins libéraux ont fermé leurs cabinets jeudi et vendredi pour réclamer des hausses de tarifs, à l'appel du collectif "Médecins pour demain".

Le gouvernement calédonien a précisé que la continuité des soins était assurée via les établissements de santé le jour et, la nuit, via les services d'urgence et l'organisation de réquisitions.

Parmi les causes identifiées de la pénurie de professionnels dans l'archipel, selon le syndicat, une concurrence accrue entre territoires alors que partout les médecins manquent à l'appel.

Les honoraires des médecins libéraux n'ont pas été revalorisés depuis quinze ans en Nouvelle-Calédonie.

Selon le SML, qui s'appuie sur un rapport commandé à un cabinet d'audit, le pouvoir d'achat d'un médecin libéral généraliste du territoire est inférieur de près de 35% à celui d'un médecin métropolitain et de 12,9% pour les spécialistes.

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Pérou: nouvelle tentative du Parlement pour destituer le président Castillo

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Pérou: nouvelle tentative du Parlement pour destituer le président Castillo
Lima, Pérou | AFP | vendredi 01/12/2022 - Le Parlement péruvien dominé par l'opposition de droite a approuvé jeudi le débat d'une nouvelle motion visant à destituer pour "incapacité morale" le président de gauche Pedro Castillo.

Le débat de cette motion, la troisième depuis l'arrivée au pouvoir du président Castillo il y a 16 mois, a été approuvé par 73 voix pour, 32 contre et 6 abstentions, a annoncé le chef du Parlement, José Williams.

Un minimum de 52 voix était requis pour que la motion soit admise au débat, selon les règlements du Parlement péruvien.

Le débat sur le sort du président aura lieu le 7 décembre. M. Castillo est invité à se défendre devant les élus à cette occasion.

"C'est le premier pas vers une élection anticipée", a déclaré devant les élus le député Edward Malaga, à l'origine de la motion.

Au mois d'octobre, le président Castillo avait dénoncé "un coup d'Etat parlementaire" et appelé à l'intervention de l'Organisation des Etats américains (OEA), tandis que le chef du Parlement l'accusait de vouloir dissoudre l'assemblée.

Peu avant que le débat sur la nouvelle motion ne soit annoncé, depuis Washington, le groupe de l'OEA chargé d'évaluer la crise péruvienne recommandait "une trêve politique" avant un "dialogue formel" visant à trouver une solution à la lutte entre l'exécutif et le législatif péruviens.

Pedro Castillo a déjà échappé à deux autres motions similaires, dont la dernière en mars 2022.

A l'époque, l'opposition l'accusait d'être intervenu dans une affaire de corruption présumée opérée par son entourage et d'avoir commis une "trahison" en se déclarant ouvert à un référendum sur un débouché sur l'océan Pacifique pour le voisin bolivien enclavé. Elle lui reprochait également les crises ministérielles à répétition et la formation de quatre gouvernements en huit mois, fait inédit au Pérou.

Il s'agissait alors de la sixième motion de destitution du Parlement péruvien pour "incapacité morale" contre un président en exercice depuis 2017, après Pedro Pablo Kuczynski (droite) en 2018 et Martin Vizcarra (centre) en 2020.

L'éviction de M. Vizcarra avait déclenché des manifestations violemment réprimées qui avaient fait deux morts et une centaine de blessés. Son départ avait conduit le Pérou à avoir trois présidents en cinq jours.

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Australie: un groupe aborigène remporte un combat juridique contre un vaste projet gazier

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Australie: un groupe aborigène remporte un combat juridique contre un vaste projet gazier
Sydney, Australie | AFP | vendredi 01/12/2022 - Un groupe aborigène en Australie a réussi à bloquer le projet d'exploitation d'un nouveau champ gazier massif, au large de la côte nord du pays, en gagnant un procès en appel vendredi.

Dennis Tipakalippa, membre d'une communauté aborigène des îles Tiwi, est à l'origine de la plainte contre le groupe Santos, l'un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz du pays, qui souhaite lancer un programme de forage dans la mer de Timor.

M. Tipakalippa et le clan Munupi craignent que le projet de Santos nuise à leurs ressources alimentaires maritimes, mais aussi au lien spirituel qu'ils entretiennent avec la région. 

En septembre, un tribunal avait révoqué l'approbation environnementale du projet de la société gazière, en jugeant que les groupes autochtones n'avaient pas été correctement consultés. 

Vendredi, la Cour fédérale australienne a rejeté l'appel de Santos, estimant que la société était tenue de "consulter M. Tipakalippa et le clan Munupi parce que leurs intérêts pouvaient être affectés" par le projet gazier. 

"Santos et toutes les autres compagnies gazières doivent en prendre note", a souligné M. Tipakalippa dans une déclaration publiée par le Bureau des défenseurs de l'environnement. 

"Nous nous sommes battus pour protéger notre +Sea Country+ (pays maritime, un terme utilisé pour désigner leur territoire en mer, NDLR) du début à la fin et nous ne cesserons jamais de nous battre", a-t-il affirmé. 

Même si Santos devra demander de nouvelles approbations avant de pouvoir lancer des forages, il n'est pas certain que la décision judiciaire de vendredi sera suffisante pour bloquer définitivement ce projet de 3,6 milliards de dollars australiens (2,5 milliards de dollars américains).

Santos a d'ailleurs dit vendredi qu'il prévoyait toujours d'extraire du gaz de ce champ d'ici à 2025. 

Les îles Tiwi composent un archipel peu peuplé, situé à environ 80 kilomètres au large de la côte de Darwin, dans le nord de l'Australie. 

Les aborigènes australiens représentent environ 90% des 2.000 habitants de ces îles, connues pour leur art, leur langue et leur passion pour le football australien.

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