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​Entre Chine et États-Unis, les PTOM en appellent à l'Europe

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​Entre Chine et États-Unis, les PTOM en appellent à l'Europe
AFP, le 22 novembre 2022 – Réunis au Forum UE-PTOM à Nouméa, les pays et territoires d'outre-mer ont appellé l'Union Européenne à être une "alternative" à la Chine et aux Etats-Unis dans la région.

Les 13 pays et territoires d'outre-mer (PTOM) ont demandé mardi à l'Union européenne (UE) de les "aider à ne pas être pris au piège des enjeux entre grandes puissances", lors du 19e Forum UE-PTOM réuni à Nouméa. "L'Union européenne n'est pas suffisamment présente comme alternative entre les deux grands courants qui traversent le monde aujourd'hui. D'un côté, celui qui est porté par la Chine et de l'autre, celui qui est porté par les Etats-Unis", ont regretté les PTOM dans une déclaration présentée par leur président sortant, le Calédonien Louis Mapou.

Territoires aux statuts variés, les PTOM sont tous liés constitutionnellement à des États membres de l'UE : Aruba, Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Eustache et Sint-Maarten pour les Pays-Bas; la Polynésie française, les Terres australes et antarctiques françaises, la Nouvelle-Calédonie, Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna pour la France; le Groenland pour le Danemark. Les PTOM bénéficient d'un régime d'association à l'UE. Ils représentent une population d'un million d'habitants et une zone économique exclusive (ZEE) de 12 millions de km2, dont 5 millions pour le seule Polynésie française.

Ces pays souhaitent l'aide de l'UE pour remédier à leur "vulnérabilité face aux grands enjeux climatiques" et "ne pas être pris au piège des grands enjeux entre les grandes puissances", précise la déclaration du chef du gouvernement de l'archipel français du Pacifique Sud. Bruxelles "veut proposer à ces pays et territoires une solution alternative qui permette à chacun de ces territoires de ne pas avoir à choisir", a indiqué à l'AFP un membre de la délégation européenne.

Pour la période 2021-2027, l'UE entend consacrer 60 milliards de Fcfp aux PTOM, soit 20 milliards de plus que pour la période 2014-2020. Cette hausse des crédits s'explique par l'intégration du Groenland, vaste territoire danois, au dispositif. Le forum UE-PTOM a lieu une année sur deux dans le territoire qui préside l'association des PTOM, l'autre année au siège de la Commission européenne.
 

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En 2022, nous sommes 278 786 en Polynésie française

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En 2022, nous sommes 278 786 en Polynésie française
Tahiti, le 22 novembre 2022 – La Polynésie française compte cette année 278 786 habitants, selon les premiers résultats du recensement général de la population effectuée entre le 18 août et le 17 septembre derniers.
 
L’Institut de la Statistique de Polynésie française (ISPF) a rapporté mardi matin dans ses locaux, les premiers chiffres résultant du dernier recensement quinquennal effectuée entre le 18 août et le 17 septembre dernier. La Polynésie française compte 278 786 habitants cette année, contre 275 918 en 2017. Ces chiffres montrent un accroissement démographique de 1,01%, équivalant à une hausse annuelle de 0,2% soit 578 individus supplémentaires par an. L’évolution démographique est croissante, mais ralentit néanmoins depuis 2022. Si la valeur du solde naturel – c’est-à-dire la différence entre le nombre de naissances et celui des décès – est positive avec +9 350 individus sur cinq ans, elle compense à peine le déficit du solde migratoire, 6 500 individus, qui mesure la différence entre le nombre de départs et d’arrivées sur le territoire.
 

En 2022, nous sommes 278 786 en Polynésie française
3,3 personnes par logement
 
Sur un total de 102 000 logements, les agents ont dû avoir recours au voisinage pour avoir des informations sur 1 700 (1,9%) logements et se sont également trouvés dans l’obligation de procéder à une estimation pour 240 (0,3%) logements, en raison d’absences de longue durée ou de refus catégoriques de la part des occupants. En moyenne, on compte 3,3 personnes par logement. À noter que le nombre des constructions de logements (+8%) en cinq ans, n’est pas proportionnel à la croissance démographique (+1,01%). Cela est probablement lié à un phénomène de décohabitation. Aussi, les habitations mobiles sont de plus en plus nombreuses, notamment avec les voiliers qui constituaient une part de 250 habitants en 2017 et qui a quasiment doublé en cinq ans, puisque 450 habitants mobiles ont été recensés cette année.
Le recensement général, financée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) représente un coût de près de 330 millions de Fcfp, dont les deux-tiers ont servi à la rémunération des 800 agents recenseurs.
 

En 2022, nous sommes 278 786 en Polynésie française
Concentration dans l’archipel de la Société

Sans surprise, la majorité de la population est concentrée sur l’archipel de la Société. À noter que le nombre de sans-abris, principalement localisés sur Papeete, a doublé en cinq ans. Il est passé de 190 en 2017 à 360 aujourd’hui. L’étude constate également que le nombre de détenus a augmenté entre 2017 et 2022.
 
Une grande partie des habitants (75%) est concentrée dans les îles du Vent, où 209 980 résidents sont comptabilisés cette année entre Tahiti et Moorea, contre 207 333 habitants en 2017. Ce qui représente une augmentation de 2 647 (1,3%) en cinq ans. À Tahiti, si la zone urbaine compte le plus grand nombre de la population, une augmentation de 2,1 à 10,8% a toutefois été observée dans les communes de la Presqu’île, notamment à Mahaena, Faaone, Papeari et Afaahiti. Un phénomène inverse est observé dans les communes de Paea et Papeno’o. Concernant Moorea, les communes de Paopao et d’Afareaitu ont gagné en population, tandis que celles de Haapiti et de Papetoai sont en baisse.

Les îles Sous-le-Vent représentent également une “zone dynamique en terme démographique” avec un total de 36 007 (13%) habitants cette année contre 35 393 en 2017. Une augmentation de 614 habitants (+1,7%) en cinq ans, liée à l’influence des quatre îles principales de Bora Bora, Raiatea, Tahaa et Huahine. Par ailleurs, la commune de Taputapuātea, qui franchit le seuil des 5 000 habitants, élira 29 conseillers aux prochaines élections municipales, au lieu des 27 qu’elle compte aujourd’hui.
 

Déficit démographique aux Australes et Tuamotu-Gambier
 
Les Australes comptent 6 592 habitants cette année, avec une majorité située à Rimatara, tandis que l’archipel en comptait 6 965 en 2017, soit une baisse de 370 habitants (5%) en cinq ans. L’archipel revient ainsi à une population identique à celle de 1996.
 
Aux Tuamotu-Gambier, avec 16 729 habitants cette année contre 16 881 en 2017, l’archipel connaît une baisse de population de 152 (0,9%) mais sa croissance démographique reste plutôt stable depuis 2007. Le phénomène pourrait être lié à la diminution de la principale activité de l’archipel, la perliculture.
Les atolls de Rangiroa, Arutua et Fakarava situés dans le secteur des Tuamotu-Ouest sont les plus peuplés de l’archipel. Ces atolls sont aussi les mieux desservis par les transports maritimes et aériens. Inversement, les atolls du secteur des Tuamotu-Est ont pour la plupart, une baisse de population comprise entre 2 et 20%. Le secteur des Gambier affiche quant à lui une évolution démographique neutre.
La plupart des logements recensés dans ces deux archipels sont des résidences secondaires, ou le sont dernièrement devenues. Cette tendance pourrait expliquer ces baisses de population de 5% et de 0,9%. Aussi, sur le plan juridique avec le principe du franchissement de seuil, deux îles ont dû revoir le nombre de leurs élus à la baisse. L’atoll de Makemo étant passée sous le seuil de 1 500 habitants, les 19 élus passeront au nombre de 15 aux prochaines élections municipales. Quant à l’île de Rapa qui est passée sous le seuil des 500 habitants, elle devra réviser l’effectif de ses élus, de 15 à 11 conseillers, et leurs indemnités seront diminuées.
 

Population en hausse aux Marquises

Si en 2017 il y avait 9 346 habitants aux îles Marquises, il y en a désormais 9 478. En cinq ans, la population a augmenté de 130 habitants (+1,4%). Les îles les plus peuplées de l’archipel restent Ua Pou, Nuku Hiva et Hiva Oa.
 
Après la publication de ces premiers résultats du recensement général de la population 2022, l’institut de la statistique se donne jusqu’en septembre 2023 exploiter la masse d’informations recueillies en août et septembre derniers. Un bilan complet du recensement sera alors présenté. Il s’agira principalement de définir les causes de la diminution ou de l’augmentation des effectifs de population selon les secteurs. Une étude sur le statut professionnel des habitants sera également établie.
 

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Essais nucléaires en Polynésie: la majorité des archives de l'armée ouvertes

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Essais nucléaires en Polynésie: la majorité des archives de l'armée ouvertes
Paris, France | AFP | mercredi 23/11/2022 - L'"immense majorité" des archives relatives aux essais nucléaires menés en Polynésie française sont désormais ouvertes à la consultation, comme s'y était engagé le président Emmanuel Macron, souligne mercredi le ministère des Armées dans un communiqué. 

En visite à Papeete en juillet 2021, le chef de l'Etat avait affirmé que la France avait "une dette" à l'égard de la Polynésie française pour avoir réalisé près de 200 essais nucléaires dans le Pacifique pendant 30 ans, jusqu'en 1996, et avait demandé l'ouverture intégrale des archives à l'exception des données militaires les plus sensibles. 

"D'ores et déjà, 594 cartons sur les 621 identifiés dans les fonds du Service historique de la défense (SHD) ont été traités, ce qui correspond à 113.380 documents" en lien direct avec le sujet des essais nucléaires et, "à ce stade, 81.980 documents sont communicables et seulement 40 sont incommunicables", selon le ministère, précisant que "le restant des documents est en cours d'expertise" et "sera élargi par la suite à des fonds complémentaires".

En 1966, la France a transféré son champ de tir du Sahara vers la Polynésie française, sur les atolls de Mururoa et Fangataufa. Là, elle a procédé en 30 ans à 193 nouveaux essais, atmosphériques jusqu'en 1974, puis souterrains.

L'ouverture des archives sur ces essais doit permettre aux historiens d'effectuer leur travail de recherche pour éclairer ce pan toujours controversé de l'histoire de la Polynésie française.

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Séisme en Indonésie: la pluie et des répliques entravent les recherches

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Séisme en Indonésie: la pluie et des répliques entravent les recherches
Cianjur, Indonésie | AFP | mercredi 23/11/2022 - Les victimes du séisme qui a fait au moins 271 morts en Indonésie réclamaient de l'aide mercredi aux services de secours dont les efforts pour retrouver des survivants étaient ralentis par de fortes pluies et de nouvelles répliques. 

Les autorités ont averti que les décombres devaient être dégagés en urgence autour de la ville de Cianjur, la plus touchée par le tremblement de terre, pour prévenir des crues soudaines ou des coulées de boue qui risquent d'être déclenchées par les fortes pluies prévues ces prochains jours.

Une secousse de magnitude 5,6 a frappé lundi la province de Java occidentale, la plus peuplée de l'archipel d'Asie du Sud-Est. 

Le dernier bilan, annoncé mercredi soir par Suraryanto, le chef du service de gestion des catastrophes est de 271 morts, 40 disparus et plus de 2.000 blessés.

Plus d'un tiers des victimes sont des enfants, du fait de l'effondrement de plusieurs écoles, a précisé le responsable qui comme de nombreux Indonésiens ne porte qu'un seul nom, sans donner de chiffre précis.

De fortes pluies et de nouvelles répliques du séisme ont ralenti  mercredi les opérations de recherche de survivants dans une dizaine de villages où plus de 20.000 maisons ont été détruites. Les autorités ont enregistré 171 répliques au total depuis le séisme.

Deux villages, parmi les plus éloignés, restent encore isolés, a expliqué Henri Alfiandi, chef du service des secours dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

"Les gens là bas ne peuvent même pas appeler à l'aide", dit-il notant que trois hélicoptères ont été envoyés pour apporter de l'aide.

Des villageois restent pris au piège, sans eau ni électricité, et certains doivent dormir à côté de leurs morts, rapporte-t-il.

Un autre hameau dans le district de Cugenang, a été enseveli par un glissement de terrain, a indiqué à l'AFP Muhammad Wachyudin, responsable local de l'agence de gestion des catastrophes, tandis que les sauveteurs craignent qu'il y ait des victimes dans la localité de Kampung Pos qu'ils n'ont pas encore pu atteindre.

Le pape François a exprimé sa solidarité avec les victimes indonésiennes à la fin de son audience générale place Saint-Pierre mercredi et dit "prier pour les morts et les blessés".

Tout manque 

Dans les villages plus proches de Cianjur, des habitants cherchent à récupérer parmi les ruines des photos de famille, des livres religieux et des certificats de mariage deux jours après la catastrophe qui a détruit leur maison.

"On a eu de l'aide alimentaire, mais ce n'est pas suffisant. Nous avons du riz, des nouilles instantanées, de l'eau minérale, mais pas assez", explique à l'AFP Mustafa, 23 ans, un habitant du village de Gasol. 

Il fouille les décombres de la maison de sa voisine âgée, à sa demande. Revenant avec une pile de vêtements, il repart pour récupérer du riz, un réchaud à gaz et des poêles. 

"Nous n'avons pas de vêtements et nous ne nous sommes pas changés depuis des jours", confie-t-il.

"Nous avons besoin d'aide" réclament des panneaux placés devant des maisons endommagées et des tentes dans le village de Talaga. 

Plus de 61.000 personnes ont été déplacées par le séisme, selon les autorités.

Le gouvernement a déployé plusieurs milliers de militaires et policiers et apporte de l'aide alimentaire et des tentes mais les besoins sont immenses.

Sur place, tout manque, explique Yunisa Yuliani, une habitante de 31 ans.

"Mon enfant a de la fièvre et ne peut pas manger. Il y a beaucoup de personnes âgées ici et d'enfants. Les enfants ont besoin de lait, de couches, de nourriture et de médicaments", énumère-t-elle. 

Les habitants de Cianjur ont commencé à enterrer leurs proches selon les rites islamiques après avoir été autorisés à récupérer les dépouilles dans les morgues.

Risque de glissement de terrain

Les autorités ont averti du risque de nouvelle catastrophe naturelle. Pendant la saison des pluies, qui a commencé et culminera en décembre, l'archipel est sujet aux glissements de terrains et aux crues subites. 

Or, les services météo annoncent des orages, potentiellement dangereux après un tremblement de terre.

Située sur la "ceinture de feu" du Pacifique où les plaques tectoniques se rencontrent, l'Indonésie est régulièrement confrontée à des tremblements de terre ou des éruptions volcaniques.

Ce séisme est le plus meurtrier en Indonésie depuis 2018, quand la région de Palu (île de Célèbes) avait été frappée par un tremblement de terre et un tsunami qui avait causé la mort de plus de 4.000 personnes.

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L'Australie publie un rapport alarmant sur le changement climatique

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L'Australie publie un rapport alarmant sur le changement climatique
Sydney, Australie | AFP | mercredi 22/11/2022 - La hausse des températures alimente une dégradation générale de l'environnement en Australie et aggrave les catastrophes naturelles, met en garde un rapport gouvernemental publié mercredi.

Le changement climatique entraîne aussi une lente fonte au niveau des fragiles régions alpines de l'immense île-continent tout en contribuant dans le même temps à une acidification des océans et à une élévation du niveau de la mer, selon le rapport sur l'état du climat. 

Le climatologue Ian Lowe a qualifié ce rapport de "signal d'alarme" effrayant pour l'Australie, dont la croissance économique dépend en grande partie des exportations de gaz et de charbon.  

"L'ampleur des changements démontre que l'assainissement de notre consommation d'énergie est une priorité urgente", a souligné le chercheur. "Nous devons également réduire nos exportations de charbon et de gaz".

Ce rapport, qui est le fruit d'une coopération entre les services météorologiques du gouvernement et l'agence scientifique nationale, estime que le climat de l'Australie s'est réchauffé en moyenne de 1,47 degré Celsius depuis le début des relevés en 1910. 

La ministre de l'Environnement, Tanya Plibersek, a déclaré que tout cela donne donne à réfléchir. "Pour notre environnement, pour nos communautés, ce rapport renforce la nécessité d'une action climatique en urgence", a-t-elle avancé.

Ces dernière années, l'Australie a connu une série de phénomènes météorologiques extrêmes liés à la hausse des températures mondiales. 

"Rythme accru" 

Début novembre, certaines régions situées en Nouvelle-Galles du Sud ont connu des inondations soudaines qui ont emporté des bâtiments entiers dans des villes rurales.

Des dizaines de milliers d'habitants de Sydney avaient reçu en juillet l'ordre d'évacuer à la suite d'inondations en périphérie.

En mars, le littoral de la côte orientale a été frappé par de violentes tempêtes accompagnées de pluies torrentielles qui ont fait plus de 20 morts.

En 2019 et 2020, des feux de forêt dévastateurs ont ravagé pendant plusieurs mois la côte du sud-est du pays. De son côté, la Grande Barrière de Corail subit depuis 2016 un "blanchiment" dû au réchauffement de la température de la mer.

"Ces changements se produisent à un rythme accru", constate le rapport.

"La dernière décennie a été marquée par des records extrêmes qui ont conduit à des catastrophes naturelles qui sont exacerbées par le changement climatique anthropique (causé par l'homme)", selon lui. 

Le Premier ministre Anthony Albanese a annoncé la semaine dernière que son pays ce portait candidat pour accueillir le sommet de la COP en 2026, cherchant ainsi à redorer l'image de son pays qui apparaît comme étant à la traîne en matière de changement climatique. 

Le gouvernement de centre-gauche du leader travailliste vise zéro émission nette pour 2050 mais de nombreuses voix se sont élevées pour qu'il en fasse davantage. 

Andrew King, climatologue à l'Université de Melbourne, a appelé l'Australie a rapidement réduire ses émissions de carbone.

"Les conséquences de notre utilisation continue des combustibles fossiles sont claires en Australie comme ailleurs", a-t-il déclaré. "Nous devons agir rapidement pour décarboniser notre économie afin de limiter les dégâts supplémentaires causés par l'aggravation des événements extrêmes."

Ailie Gallant, du Centre d'excellence australien sur les changements climatiques extrêmes, a déclaré que la détérioration du climat du pays "se poursuivrait sans une réduction profonde et agressive des émissions de carbone".

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Une CPS cyber-fragile

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Une CPS cyber-fragile
Tahiti, le 22 novembre 2022 - Dans son dernier rapport sur les systèmes d’information de la Caisse de prévoyance sociale, la Chambre territoriale des comptes pointe du doigt le retard technique et la faible avancée de la dématérialisation au sein de l’organisme. Mais c’est surtout la question de la sécurité et l’absence de protection des données qui font l’objet des principales observations de la juridiction.
 
En juin dernier, la Chambre territoriale des comptes (CTC) avait consacré près de 200 pages à examiner la gestion de la Caisse de prévoyance sociale (CPS), sa “situation financière très précaire” et ses “retards accumulés” en termes de pilotage du financement des régimes sociaux. Cinq mois plus tard, la CTC revient à la charge et tire une deuxième sonnette d’alarme. Dans un nouveau rapport, plus spécifique, sur la qualité des systèmes d’information au sein de l’organisme, la juridiction pointe cette fois-ci les errements de la CPS dont les outils informatiques ne sont clairement pas au niveau des enjeux, avec notamment un retard dans la dématérialisation et des failles importantes en matière de protection des données.
 
Dette technique” importante
 
Qu’est-ce qu’un bon système d’information ?” La question est posée d’emblée par la juridiction. La CTC s’est ainsi penchée sur les moyens, matériels et logiciels, mis en œuvre par la Caisse pour assurer la gestion, le traitement, le transport, la diffusion et le stockage de l’information au sein de l’organisme. Si la CPS a mis en place en 2013 un schéma directeur pour perfectionner ses systèmes d’information, force est de constater que les avancées ont été faibles. Le cadre a bien changé avec une réorganisation des services et la création d’une direction dédiée, mais les méthodes font du surplace. “Cent cinquante procédures (…) sont obsolètes et nécessitent des mises à jour qui n’ont pas été programmées.”
 
Et si les effectifs ont augmenté, ils peinent toujours à répondre aux besoins de la CPS qui doit ainsi faire appel à des prestataires extérieurs – développeurs et techniciens – du fait d’un retard technique important. Le schéma directeur prévoyait en effet une refonte des applications utilisées et écrites sous COBOL, “un langage informatique qui existe depuis les années 60” maîtrisé par quelques rares spécialistes sur le fenua, pour passer sur un socle technique plus moderne. “Force est de constater que le changement d’environnement général n’a pas abouti à ce jour”, souligne la CTC qui relève que la CPS fonctionne avec pas moins de 140 applications et logiciels différents. La juridiction suggère la création d’“un système unifié permettant aux utilisateurs des différents métiers de travailler dans un environnement applicatif commun avec des bases de données communes”.
 
Encore hésitante à mettre en place un véritable data center centralisé, la CPS peine aussi à prévoir ses investissements informatiques. Les coûts pour assurer la maintenance ont ainsi quadruplé depuis 2015, une grande partie de l’activité étant consacrée “à la maintenance de l’existant” qualifié de “millefeuille technique”. Personnels insuffisants, logiciels dépassés, matériels à remplacer, autant d’éléments qui conduisent la Chambre à constater l’existence d’une importante “dette technique” à évaluer plus précisément.
 
Une dématérialisation pas matérialisée
 
Pour la CTC, “le rythme de la transformation numérique risque d’être toutefois insuffisant par rapport aux nécessités et aux enjeux à venir tels que les réformes de la protection sociale généralisée ou la dématérialisation”. Le retard technique s’accentue en effet avec les faibles avancées de la CPS en matière de dématérialisation des démarches et des procédures. Si quelques plateformes de services sont disponibles en ligne, la CPS est, sur ce point, plus dans le constat que dans l’action. La dématérialisation pourrait fiabiliser les données et faciliter les contrôles et permettre une suppression progressive du papier. Or, de nombreux contrôles manuels sont encore de mise sur les factures d’assurance maladie et, dans ses relations avec le CHPF, la CPS fait encore des “pointages chronophages” à la main. Dans son précédent rapport, la CTC avait ainsi pointé du doigt que 299 des 507 agents effectuaient à titre principal, en 2021, des tâches consistant à scanner des pièces ou à réaliser des saisies manuelles des pièces. Pour la CTC, “malgré les chantiers enclenchés, l’objectif 0 papier reste encore lointain”. Pourtant, il s’agit d’une “priorité” pour laquelle la Chambre recommande la définition d’“une feuille de route opérationnelle”.
 
Des difficultés de fonctionnement en interne qui s’accompagnent d’une relative mise à l’écart de la CPS dans l’instauration d’un espace numérique de santé prévu dans le Schéma d’organisation sanitaire (SOS). Ainsi, “aucune coordination et synergie” avec le CHPF sur les systèmes d’information des deux structures n’est constatée par la CTC qui relève également, à regret, que la CPS n’a pas été associée à la mise en place de l’Observatoire des données de santé ou le projet de dossier médical partagé avec le déploiement du dossier patient informatisé (DPI). Quant à la feuille de soins électronique, seuls 10% des professionnels de santé – les pharmaciens – procèdent à la télétransmission.
 
Pas sereins” face aux cyber-attaques
 
Mais c’est surtout sur la question de la sécurité et de la protection des données que la CTC concentre ses principales recommandations. Détentrice de données confidentielles au niveau médical mais également d’informations sensibles sur les rémunérations des cotisants, la CPS n’a pas mis en place les actions pour identifier les risques et les mesures pour les réduire. Le schéma directeur de 2013 était muet sur la politique de sécurité et la protection des données. Une cartographique des risques informatiques existe bien mais n’est plus actualisée depuis 2015. Si quelques documents généraux ont bien été rédigés par la suite, peu d’entre eux présentent des instructions opérationnelles. Pour la CTC, la CPS présente en matière de sécurité informatique “un niveau de sécurité insuffisant” avec des risques évidents. Ainsi, un “risque très fort” existe dans la divulgation ou le détournement d’informations confidentielles à travers l’accès à l’outil de production des statistiques. Parfois en interne. Le rapport relève que, “dans le but sympathique de souhaiter les anniversaires à ses collègues, un agent de la CPS a eu accès au fichier des dates de naissance des employés de la CPS. La consultation de ce type d’informations, loin d’être anecdotique, révèle une faible protection des données disponibles”. D’où la nécessité de revoir les habilitations des agents.
 
En externe, la CPS est tout autant exposée aux risques d’attaques. Des audits, tardifs, sur les plateformes en ligne ont montré un niveau de sécurité insuffisant ainsi que la faible sécurité des mots de passe. Des tests d’intrusion ne sont que très rarement réalisés et la CPS ne participe pas aux simulations de cyber-attaque. Quant au plan de reprise d’activité, qui précise les procédures à mettre en œuvre après un incident critique avec la remise en route des serveurs et l’utilisation des sauvegardes, il est enfin en cours d’élaboration mais la vulnérabilité est perceptible. Selon un cadre de la CPS, “en termes de reprise d’activité sur le backup et retour sur site de production, nous ne sommes pas sereins sur la question”. Pour la Chambre, “la protection des données ne semble pas avoir bénéficié d’une attention forte de la part de la CPS avant une période récente” alors que “ce thème aurait dû être considéré comme prioritaire compte tenu de l’activité de la CPS”.

 
 

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Traditionnelles ou modernes, des coiffes qui décoiffent au salon du chapeau

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Traditionnelles ou modernes, des coiffes qui décoiffent au salon du chapeau
Tahiti, le 23 novembre 2022 – La première édition de salon du chapeau, Tāupo’o ou l’art du chapeau et de ses accessoires, a débuté ce mercredi matin à l’hôtel Hilton de Faa’a avec une vingtaine d’exposants venus de tous les archipels, notamment les Tuamotu-Gambier et les Australes. Jusqu’au 26 novembre, sur place : des couvre-chefs pour tous les goûts et toutes les occasions.
 
Le salon du chapeau “Tāupo’o ou l’art du chapeau et de ses accessoires” a ouvert ses portes ce mercredi matin à l’hôtel Hilton de Faa’a. Les visiteurs étaient déjà présents dès l’inauguration du salon, certains vêtus de leur couvre-chef, “indispensable à chaque sortie”. Le chapeau accessoire essentiel, que ce soit pour les fêtes, aller à la messe, à la plage ou à la pêche. De multiples créations sont à découvrir au salon qui se tient jusqu’au 26 novembre dans la salle de réception du Hilton de Faa’a : des chapeaux pour femmes, hommes et enfants, courts ou longs, traditionnels ou modernes, accessoirisés avec des nacres, des perles ou des couronnes et des fleurs tressées et teintées.
 
Tous les archipels, notamment les Tuamotu-Gambier et les Australes, sont présents pour exposer leurs chefs-d’œuvre réalisés avec des matières premières locales telles que le pae’ore (pandanus), le kere (stipules de cocotier), le nī’au (palmes de cocotier), la fibre de coco, le tapa ou le ā’eho (roseau). L’artisanat s’appuie sur toute la diversité des matières premières à disposition au fenua. Une exposante originaire de l’île de Rurutu, aux Australes, s’est exprimée sur les différentes créations du salon : “Il y a beaucoup de copié-collé maintenant car on ne peut difficilement utiliser qu’un seul matériau, même si on essaie de se distinguer du mieux que l’on peut. Notre archipel se différencie généralement avec des créations artisanales en pandanus, mais pour ma part j’utilise également le kere qui est normalement une matière essentiellement utilisée par l’archipel des Tuamotu.” Les étudiants d’une classe de deuxième année du Brevet polynésien des métiers d’art du Centre des métiers d’art sont également présents pour leur premier salon. Ils exposent une trentaine de créations “modernes qui ont chacune une histoire à raconter”. Par exemple, un des chapeaux est tressé en fibre de coco de façon à ce qu’il rappelle un filet de pêche, avec des poissons représentés par des petits bouts de nacre.
 
Aussi, dès cette première journée de salon, les membres du jury – Miriama Bono, Freddy Mou et Elvis Pompilio, célèbre modiste belge invité pour l’événemet – ont commencé la notation des vingt chapeaux en concours. Les lauréats seront connus le dernier jour de salon, samedi 26 novembre. En attendant, le programme réserve au public des ateliers animés par les exposants, des performances en duo de créateurs et d’artisans, deux conférences et un défilé pour mettre en valeur un accessoire traditionnel qui fait partie intégrante de la culture polynésienne.
 


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​2 424 hectares de rāhui dans le lagon de Tubuai

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​2 424 hectares de rāhui dans le lagon de Tubuai
Tahiti, le 23 novembre 2022 – Le conseil des ministres a acté mercredi, après concertation avec la population et sur demande de la commune, la création de trois zones de pêche règlementée sur 2 424 hectares dans le lagon de Tubuai. 

C’est la première zone de pêche règlementée (ZPR) des îles Australes. Le conseil des ministres a acté mercredi la création de trois zones de pêche règlementée sur 2 424 hectares dans le lagon de Tubuai. Situées dans chacune des communes associées de l’île, ces zones seront interdites à toute forme de pêche durant 5 ans afin de préserver les ressources lagonaires et de reconstituer les stocks naturels. Il s’agit de la sous-zone dénommée “Rāhui no Mataura” d’une superficie de 405 hectares, de la sous-zone dénommée “Rāhui no Ta’ahuaia” d’une superficie de 1446 hectares et de la sous-zone dénommée “Rāhui no Mahu” d’une superficie de 573 hectares.

Ce classement est le résultat d’une volonté forte de la commune de Tubuai qui a émis le souhait par délibération municipale d’une gestion durable de ses ressources marines dès 2015. Si les stocks de poissons, crustacés et mollusques ne sont pas, à proprement parler, menacés dans ce lagon, la commune a voulu anticiper les problèmes qui pourraient découler d’une surpêche. Depuis 2018, la commune de Tubuai s’est lancée dans une consultation de la population pour la création de zones protégées à l’occasion de laquelle plus de 25 réunions ont été tenues. 

La pêche reste sous contrôle à Manihi

Toujours en matière de pêche règlementée, et après concertation avec la population de l’atoll, la zone de pêche règlementée de Manihi créée en août 2017 pour 5 ans fait l’objet d’une prorogation jusqu’en décembre 2026. Un arrêté a été adopté dans ce sens mercredi en conseil des ministres. 

Depuis la mise en place de cette ZPR, la population a pu constater très rapidement un retour progressif des poissons aux alentours du village. Après quatre ans d’application, c’est une situation d’abondance qui est observée. Les discussions auprès des villageois et la consultation publique organisée le 15 septembre dernier ont permis de recueillir un véritable enthousiasme vis-à-vis de cette zone protégée. La population s’est positionnée en faveur de son renouvellement pour une durée de 5 ans avec quelques modifications mineures qui tiennent compte de l’expérience passée. Des mesures spéciales pour renforcer la préservation de deux espèces emblématiques, à savoir le napoléon (mara) et la loche marbrée ou (kito), ont ainsi été adoptées.

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Reprise des vols réguliers vers Takume

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Reprise des vols réguliers vers Takume
Tahiti, le 23 novembre 2022 – Homologuée pour être desservie par des avions de type ATR42, la piste de Takume rouvre à la circulation aérienne. Air Tahiti envisage sa desserte à raison d’une rotation mensuelle.

Après des travaux de rénovation et d’élargissement débutés en mai 2021 et réceptionnés en janvier dernier, la piste de Takume est de nouveau opérationnelle. L’aérodrome de l’atoll vient d’être homologué en code 2C par le Service d’État de l’aviation civile. Un arrêté pris en conseil des ministres mercredi met à jour l’ouverture à la circulation aérienne publique de l’aérodrome et autorise dorénavant la compagnie Air Tahiti à le desservir avec ses ATR42. La compagnie envisage de desservir l'atoll une fois par mois, dans le cadre d’une rotation Papeete – Makemo – Takume – Raroia – Papeete.

Construite en 1995 pour une exploitation de type Dornier 228 et très dégradée avant les travaux de rénovation, la piste de Takume passe de 900 à 948 m de longueur et a été élargie de 18 m à 30 m. L’ensemble de l’infrastructure a été mis aux normes pour permettre une desserte en ATR42. 

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Les associations attaquent une nouvelle décharge illégale à Raiatea

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Les associations attaquent une nouvelle décharge illégale à Raiatea
Tahiti, le 23 novembre 2022 – À Raiatea, après la fermeture de la décharge de Tepua, puis la saturation de celle de Avera et les désastres écologiques qui en découlent, la Communauté des communes Hava'i a décidé… d'en créer une troisième. Une décision que les associations de protection de l'environnement Vai Ava et la Fape attaquent en justice, bien décidées à prouver qu'elle est illégale et à la faire annuler considérant que la ComCom ne dispose d'aucune autorisation pour stocker ainsi les déchets de l’île.
 
Les associations de protection de l'environnement passent à l'action. Elles attaquent la Communauté des communes (ComCom) Hava'i qui a acté en septembre dernier, l’ouverture d’un nouveau dépotoir sur l’île de Raiatea, en violation des dispositions du Code de l’environnement.
 
Nous l'évoquions dans nos colonnes la semaine dernière. Après la fermeture du dépotoir de Tepua en juin dernier, puis la saturation de celui de Avera, la gestion des déchets à Raiatea est devenue une urgence absolue. Pour y répondre, la Communauté des communes (ComCom) Hava'i n'a visiblement pas trouvé de meilleure solution que d'ouvrir un troisième dépotoir, en dépit des règles du Code de l'environnement.
En effet, le 9 septembre dernier, lors du conseil communautaire, une délibération a approuvé à l'unanimité la création d’un nouveau dépotoir sur l’île de Raiatea. Lors de cette délibération, le budget annexe des ordures ménagères a été modifié afin de prendre en compte le coût de l'aménagement de cette nouvelle décharge, estimé à 15 millions de Fcfp. Elle est prévue à Faaroa, dans la commune de Taputapuātea, sur le site du futur Centre d'enfouissement technique (CET), sur au moins un hectare et pour une durée comprise entre 3 et 7 ans.

Les associations attaquent une nouvelle décharge illégale à Raiatea
Absence d'autorisation
 
Un projet que les associations de défense de l'environnement, déjà alarmées par les conséquences écologiques désastreuses des deux décharges de Uturoa et Avera n'ont pas l'intention de laisser sortir de terre. Parmi elles, Vai Ava, soutenue par la Fédération des associations de protection de l'environnement (Fape) qui comptent bien ensemble faire annuler la décision. En effet, le 11 novembre, elles ont saisi le tribunal administratif considérant l'ouverture de ce nouveau dépotoir comme "parfaitement illégale". Elles rappellent que la ComCom ne dispose d’aucune autorisation délivrée par les autorités compétentes pour stocker ainsi les déchets de l’île, comme le stipule le Code de l'environnement dans son article LP 4110. Une absence d'autorisation d'ailleurs confirmée par la Direction de l'environnement (Diren) aux associations. Comme le précise Winiki Sage, président de la Fape : "C'est clairement interdit dans les textes (...) Ça fait plusieurs années que ce sujet existe, et d'aller faire un dépotoir, sur une île touristique dans un endroit aussi magnifique que la vallée de Faaroa, il y a un problème."
D'autre part, et à plus long terme, l'association Vai Ava, qui tient son nom de la source qui coule dans la vallée de Faaroa, mène aussi un combat contre le projet de CET dans la vallée qui, s'il voit le jour, serait opérationnel en 2026.
 
À lire aussi :
Raiatea sature de ses déchets
Nouvelle étape pour le CET de Faaroa
La gestion des déchets, un désatre écologique à Hava'i

Les associations attaquent une nouvelle décharge illégale à Raiatea
Winiki Sage, président de la Fape
"Ce n'est pas le moment d'aller polluer la vallée située juste avant le marae Taputapuātea !"
 
"On est conscient que ce n'est pas simple et que les mairies ont récupéré des responsabilités mais qu'elles n'ont pas toujours les moyens ni les compétences techniques. Mais sur le sujet du dépotoir de Faaroa, on voulait venir en soutien aux associations de Raiatea pour préserver cette vallée, qui aujourd'hui est extraordinaire, avec un développement touristique...On ne trouve pas normal qu'on aille y faire un dépotoir. Le développement économique est actuellement fort à Raiatea, ce n'est pas le moment d'aller polluer la vallée située juste avant le marae Taputapuātea ! De toute façon c'est condamné par le code de l'environnement. C'est ce point-là qu'on attaque. D'un autre côté, il faut aussi que la population fasse sa part. Elle doit gérer elle-même ses déchets. Ce n'est pas juste la faute de la commune ou du gouvernement, c'est un sujet qui concerne tout le monde, commençons nous-même dans chaque famille à réduire nos déchets. C'est un sujet important, c'est une prise de conscience totale et générale que nous devons tous avoir, ensemble."
 

Les associations attaquent une nouvelle décharge illégale à Raiatea
Gilles Teriitaohia, président de l'association Vai Ava à Raiatea
"On ne veut pas de décharge à cet endroit."
 
"Depuis le début, on dit que ce ne sera pas possible de faire ça chez nous. On doit préserver la vallée Faaroa. Premièrement, c'est une zone réservée aux agriculteurs. Deuxièmement, c'est un endroit touristique qu'on veut préserver. Il y a des sentiers de randonnée, le belvédère...le sentier de gabbros. C'est une très belle et très grande vallée, on ne veut pas de décharge à cet endroit."

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Aux assises, l'accusé et son “obsession” pour son ex-femme

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Aux assises, l'accusé et son “obsession” pour son ex-femme
Tahiti, le 23 novembre 2022 – Au deuxième et avant-dernier jour du procès d'un maçon poursuivi pour avoir assassiné le compagnon de son ex-femme en juillet 2020 à Pirae, l'accusé a continué de nier avoir voulu causer la mort de la victime malgré le rapport accablant du médecin légiste qui a autopsié le corps de la victime. Lors des plaidoiries, les avocats des parties civiles ont quant à eux dénoncé le geste d'un homme qui était “obsédé” par son ex-compagne qu'il prenait pour un “objet”. 
 
Poursuivi pour l'assassinat du compagnon de son ex-concubine et pour des violences commises sur cette dernière, le maçon jugé depuis mardi devant la cour d'assises a de nouveau nié le caractère prémédité de son acte au deuxième jour de son procès, mercredi. L'homme de 35 ans, qui avait mortellement poignardé son rival après l'avoir surpris en plein sommeil le 18 juillet 2020 à Pirae, a assuré qu'il n'avait jamais eu “l'intention de le tuer”, mais qu'il s'était saisi d'un couteau car il voulait l'émasculer. Face à cette affirmation, la présidente de la cour d'assises lui a opposé l'extrême violence des cinq coups de couteau et des nombreux coups de pied et poing portés à la victime, même quand cette dernière se trouvait au sol, déjà très affaiblie. 
 
Et cette violence, ce sanglant passage à l'acte, c'est ensuite la psychologue qui avait expertisé l'accusé après les faits qui est venue la décrypter à la barre. Selon la spécialiste, l'accusé a une “personnalité immature et dépendante” qui fait qu'il n'a pas “les outils pour gérer les émotions dans la relation à l'autre”. Sa perception de lui-même – son narcissisme – étant très “négativisée”, c'est alors “l'autre qui peut lui attribuer des compétences ou déclarer des échecs”. Pour la psychologue, le passage à l'acte aurait résulté d'une “accumulation de faits”. “Incapable de se détacher” de son ex-compagne, l'homme n'avait pas accepté la séparation qui était tout simplement “insupportable à accepter dans la réalité”. Cette “dynamique d'obsession” de l'accusé envers son ex-compagne aurait mené au crime car ce dernier était “l'unique échappatoire” pour que l'accusé survive “en termes d'identité”. 
 
“Phase préparatoire”
 
Une obsession de l'accusé envers son ex-compagne qui a aussi été dénoncée par l'avocate de l'ex-femme et de la fille de la victime, Me Vahinerii Tavanae, lors des plaidoiries des parties civiles. “C'était un homme bon, attentionné et aimant. Une personne pacifiste et inoffensive qui a été tuée en raison de la jalousie de l'accusé, de sa volonté de récupérer la mainmise sur son ex-compagne”. L'avocate a ensuite lu une lettre écrite par la fille du défunt, une adolescente de 14 ans, à l'attention de l'accusé : “Je m'adresse à l'accusé. Je voudrais lui dire que je lui en veux vraiment d'avoir ôté la vie de mon père, mais malgré cet acte, je suis prête à lui pardonner pour ce qu'il a fait. Je suis consciente que ce que je fais va en décevoir plus d'un dans ma famille mais selon moi, c'est ce que mon père aurait aimé. Je ne te souhaite aucun malheur, mais plutôt que tu réussisses tous tes objectifs”. Après la lecture de cet écrit, la présidente de la cour d'assises a dû suspendre l'audience car certains jurés étaient très secoués sur le plan émotionnel. 
 
Au terme d'une suspension de dix minutes, l'audience a repris avec la plaidoirie de l'avocat du frère de la victime, Me Robin Quinquis, qui a rappelé que les photos de la scène du crime étaient effroyables tant il y avait du sang partout sur les murs et le sol de la maison du défunt. L'avocat a expliqué que son client était très proche de la victime, qui était son frère mais aussi son “meilleur ami”, son voisin et son “mentor”. Il a ensuite souhaité démontrer que l'accusé, qui a toujours soutenu qu'il avait commis un meurtre et non un assassinat, avait bien prémédité son geste. “Il y a eu une phase préparatoire, des coups d'une extrême violence puis une fuite organisée”, a conclu Me Robin Quinquis. 
 
Dernier avocat à s'exprimer pour la défense de l'ex-compagne de l'accusé, qui avait été violemment battue le jour du crime, Me Bruno Loyant a soutenu qu'il s'agissait aussi d'un “dossier de violences conjugales extrêmes”. “Ma cliente a vécu dix ans avec un tyran domestique, avec un type dont l'extrême jalousie l'a amené à assassiner un homme”. Le procès s'achèvera jeudi avec les réquisitions de l'avocat général et la plaidoirie de l'avocat de l'accusé, Me John Tefan. 

La victime s'est "vue mourir"
Selon le légiste qui a autopsié le corps du défunt, ce dernier souffrait de plusieurs fractures au nez et aux sinus. Il avait des dents cassées et présentait des lésions par arme blanche de plusieurs centimètres. L'homme, qui était en bonne santé, est décédé des suites d'un “choc hémorragique” consécutif à la section de son artère humérale droite, “l'artère nourricière” du bras, qui a provoqué une perte de sang “massive”. Il souffrait d'un “important traumatisme cranio-facial” provoqué par des “coups de forte intensité”. Interrogé sur le fait de savoir ce que l'homme avait ressenti après que son agresseur l'a abandonné dans une mare de sang, le médecin légiste a affirmé mardi qu'il s'était vu mourir et avait dû ressentir une immense “angoisse”. L'expert a également rappelé que le malheureux avait lui-même essayé de se faire un garrot mais qu'il n'avait pas réussi à faire un nœud. Sur la souffrance physique relative aux fractures faciales, le médecin l'a estimée à 6 sur une échelle maximale de 7. Il a par ailleurs soutenu que pour sauver la victime, il aurait fallu intervenir dans un délai maximal de 30 minutes après la section de l'artère humérale. 

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L'athlétisme polynésien en quête de sprinteurs avec la Pātiri Race

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L'athlétisme polynésien en quête de sprinteurs avec la Pātiri Race
Tahiti, le 23 novembre 2022 - La fédération d'athlétisme de Polynésie française a organisé, mercredi au stade Pater, la première étape de la Pātiri Race avec ses “tryouts”. Des enfants des communes de Paea, Faa'a, Pirae, Arue et Mahina ont participé à un 60 mètres. Les dix meilleurs athlètes de chaque commune se sont qualifiés pour les “trials” qui se tiendront le 14 janvier à Punaruu avant les finales prévues le 20 janvier. À l'arrivée, la FAPF espère tenir son futur sprinteur et/ou sa future sprinteuse star pour les Jeux de 2027. 

“C'est vrai que l'on va plus facilement trouver un lanceur qu'un sprinteur, mais si on ne se met pas à chercher un sprinteur, on ne l'aura jamais”, a déclaré, mercredi, Tumatai Dauphin, cadre technique de la fédération d'athlétisme de Polynésie française (FAPF). Et pour y remédier, la FAPF a donc lancé, mercredi, la première étape de sa Pātiri Race (la course au tonnerre en français) avec ses “tryouts”. Des enfants des quartiers de Paea, Faa'a, Pirae, Arue et Mahina y ont participé. L'idée était de leur proposer de s'aligner sur un 60 mètres tracé sur le terrain de football. “Pour les tryouts, on est principalement sur de la sensibilisation à l'athlétisme”, précise Tumatai Dauphin. 

Toujours est-il qu'à l'issue de l'après-midi de course, les 10 meilleurs athlètes de chaque commune ont validé leur ticket pour les “trials” de la Pātiri Race prévues le 14 janvier au stade de la Punaruu. Dans la foulée, les meilleurs des “trials” se qualifieront pour les finales qui se tiendront le 20 janvier, toujours sur la piste de Punaruu. 

“Je sais que l'on a des talents qui pullulent dans les quartiers”

Et à l'arrivée, la FAPF espère tenir son futur sprinteur et/ou sa future sprinteuse star pour les Jeux de Tahiti en 2027. “L'objectif de la Pātiri Race, c'est de trouver le Polynésien le plus rapide sur 100 mètres. C'est la discipline reine des Jeux du Pacifique en athlétisme. Tu gagnes le 100 mètres, limite t'as gagné les Jeux. Fidji aux Jeux de 2019, ils ont gagné le 100 mètres et on a retenu que ça alors qu'ils n'ont décroché que trois médailles”, insiste le cadre technique de la FPAF. “On a cinq ans pour en avoir un. Pour les finales, on espère avoir quelqu'un qui gagne en dessous des 11”50 pour avoir quelque chose de sympa pour Tahiti 2027.” 

La tâche s'annonce compliquée pour la FAPF. Ces dernières années et sur les dernières compétitions, l'athlétisme polynésien a surtout brillé et a révélé des lanceurs et des coureurs de fond ou de demi-fond. Mais Tumatai Dauphin, éternel optimiste qu'il est, ne désespère pas de trouver “LA” perle rare du sprint polynésien. “Si on prend l'exemple de Raihau Maiau (médaillé d'or au saut en longueur aux Jeux de 2015, NDLR), il a fait quasiment immédiatement 7,50 mètres à la longueur et trois ans plus tard, il fait 10”50 au 100 mètres. Des gars avec ce talent, je sais que ça pullule dans les quartiers, dans les communes. Je sais qu'ils sont là et on fait en sorte de les trouver. Aujourd'hui, dans les clubs d'athlé, on a déjà des bons gars. Mais pour produire un bon sprinteur, il faut un groupe de six ou sept athlètes. Usain Bolt, c'est l'histoire et la culture du sprint qu'ils ont en Jamaïque qui a fait qu'il est devenu ce qu'il est. Il n'y a pas eu de hasard.”

Le compte à rebours est donc lancé pour l'athlétisme polynésien. 

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À quoi ressemble le budget 2023

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À quoi ressemble le budget 2023
Tahiti, le 23 novembre 2022 – Plus de recettes fiscales, des mesures contre l'inflation à financer, une dette qu'il faut désormais rembourser et quelques subventions plus conséquentes qu'à l'accoutumée pour les investissements communaux en année électorale… Le projet de budget 2023 a été transmis à l'assemblée.
 
Le gouvernement a transmis à l'assemblée son projet de budget pour l'année 2023, dernier exercice du genre pour l'actuelle mandature d'Édouard Fritch. Un budget construit pour une année électorale et dans un contexte “d'indicateurs au vert” en raison d'un “redressement inattendu de la crise en l'espace de moins de trois ans”, insiste le gouvernement dans son projet de budget. L'enjeu annoncé pour l'année à venir sera de stimuler l'activité au fenua face aux “facteurs exogènes” que sont la guerre en Ukraine, le taux de change de l'euro, les tensions sur l'approvisionnement en matières premières ou encore la fluctuation des cours du pétrole. Un contexte extérieur qui pourrait “gripper la machine économique”, met en garde le gouvernement. Les objectifs, quant à eux, sont loin d'être révolutionnaires : “poursuivre la lutte contre l'inflation et asseoir notre résilience pour consolider les fondamentaux de notre économie”.
 
+8 milliards de recettes fiscales
 
Sur les quelques chiffres globaux, le budget de fonctionnement pour 2023 s'établit à 146 milliards de Fcfp. C'est 8 milliards de plus qu'en 2022. Les recettes de fonctionnement sont d'ailleurs en hausse d'un peu plus de 8 milliards, grâce aux recettes fiscales : TVA, droits de douane, CSIS et impôts sur les plus-values immobilières notamment… Ce sont les fameux “indicateurs au vert”, qui permettent davantage de rentrées fiscales. Les dépenses, de leur côté, augmentent surtout en raison de la quote-part du FIP en hausse de 4 milliards et – dans une mesure assez notable – des charges de personnel en hausse de 735 millions. Pour le FIP, c'est l'effet attendu de deux années Covid aux recettes fiscales dégradées qui s'étaient ensuite réajustées en 2022. Pour les charges de personnel, c'est la faute aux revalorisations de salaires liées à l'inflation, indique le gouvernement.
 
Dans les dépenses de fonctionnement, on notera tout de même l'impact des mesures budgétaires pour “faire face à l'inflation”. Cette année, pas moins de 7 milliards de Fcfp ont été versés au Fonds de régulation des prix des hydrocarbures (FRPH). L'année prochaine, la participation du Pays à ce fonds n'est estimée qu'à 700 millions de Fcfp “du fait de la baisse progressive des cours du pétrole depuis le mois de juin”. C'est ce qu'on appelle de l'optimisme. Une enveloppe de 1,6 milliard – en hausse de 600 millions – est également allouée à la prise en charge du fret maritime pour les PPN et autres produits détaxés, après la hausse de ces tarifs en faveur des armateurs et l'élargissement de la liste des PPN. Enfin, le soutien au prix de la farine pour les boulangers va coûter de nouveau 800 millions de Fcfp à la collectivité en 2023. C'était déjà le cas en 2022 et c'était déjà 500 millions de Fcfp en 2021, avant la guerre en Ukraine.
 
Les communes bien servies
 
Un mot du budget d'investissement. Celui-ci s'élève à 41 milliards de Fcfp et il est marqué par une volonté “d'infléchir la trajectoire de la dette afin d'assurer sa soutenabilité sur le long terme” (lire ci-après). Hors dette, les dépenses d'investissement atteignent 35 milliards avec 362 opérations nouvelles toutes jointes en annexe au projet de budget. Et, surprise en année électorale, on y retrouve quelques nombreuses “subventions aux communes” chiffrées en plusieurs tranches pour la plupart au-delà de la centaine de millions de Fcfp. La comparaison avec le budget 2021 est éclairante. Le volet “partenariat aux collectivités” passe notamment de 3 à 9 milliards d'autorisations de programmes nouvelles entre les budgets 2022 et 2023.
 
Parmi les plus notables de ces opérations nouvelles, on relèvera 870 millions de “cessions immobilières à titre gratuit au profit de la commune de Punaauia”. Un montant de 880 millions est prévu pour le terrassement et le remblai pour le Village Tahitien, des crédits à plusieurs centaines de millions également pour la création du futur abattoir de Raiatea, la réhabilitation du terrain et de la piste du stade Pater, l'aménagement du domaine Boubée-Barrier à Raiatea pour 400 millions, la reconstruction de l'infirmerie de Tiputa pour 630 millions, ou encore la construction d'un nouveau bâtiment pour l'hôpital Louis Rollin pour 730 millions.
 
Sur les réseaux et infrastructures enfin, on y retrouve des travaux d'aménagements routiers à Moorea pour 350 millions de Fcfp et de bétonnage de la route à Mangareva pour 300 millions. Sur Tahiti, près de 800 millions de travaux routiers, auxquels s'ajoutent notamment le réaménagement du Carrefour du PK15 à Punaauia pour 300 millions. Dans les îles, figurent encore 410 millions pour l'aérodrome de Katiu, 330 millions pour l'aérogare de Rurutu, 300 millions pour celui de Tikehau, 700 millions pour l'aérodrome de Takaroa. Et enfin, toujours sur les opérations d'ampleur, on relève 400 millions pour la marina de Anau à Bora Bora, 450 millions pour la marina de Avera à Raiatea ou 360 millions pour deux hangars à Farepiti à Bora Bora… La liste étant évidemment non-exhaustive.
 

​La dette a presque doublé en trois ans
Ce n'est pas pour rien si l'objectif du gouvernement est “d'infléchir la trajectoire de la dette”. Au 31 décembre 2022, l'encours de la dette est estimé à 156 milliards de Fcfp. Entre 2017 et 2019, cet endettement de la Polynésie française était passé de 86 à 79 milliards de Fcfp. Mais depuis la crise Covid, avec les deux prêts garantis par l'État (PGE1 et PGE2) et plusieurs autres emprunts contractés par la collectivité, cette dette a grimpé à 111 milliards fin 2020, puis 116 milliards fin 2021, pour atteindre donc 156 milliards en 2022…
 
L'annuité de la dette en 2023 est estimée de son côté à 16 milliards de Fcfp. C'est la somme que le Pays va rembourser l'année prochaine pour payer ses différents emprunts. Un montant réparti en 12 milliards de frais financiers et 4 milliards de capital. D'aut   ant qu'en 2023, arriveront le remboursement de la première annuité du PGE1 et celui des intérêts de la première tranche du PGE2 pour un total de 2,2 milliards.
 

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DJ Dzer s'en est allé à l'âge de 22 ans

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DJ Dzer s'en est allé à l'âge de 22 ans
Tahiti, le 23 novembre 2022 – DJ Dzer, figure locale de la musique électro, est décédé ce mercredi des suites d'un cancer des os, à l'âge de 22 ans. Le jeune homme était l'un des pionniers de la musique mixant le rap local et le “deck”. Il avait notamment assuré la première partie de Big Flo et Oli, lors de leur venue à Tahiti en 2019.
 
Une figure dans le monde des DJ locaux est décédée ce mercredi matin à l’âge de 22 ans des suites d'un cancer. En août dernier, Heitinihau Tetauru alias Dzer avait annoncé à sa communauté qu’il était atteint d’une forme de cancer des os appelée le Sarcome Ewing. Le jeune homme faisait partie, avec Tommy Driker, des pionniers du style de musique qui séduit aujourd’hui la nouvelle génération, mixant le rap local et le “deck” (mélange de reggaeton et d'électro). Il a commencé à mixer en février 2014, à l’âge de 14 ans, en reprenant des musiques originales auxquelles il ajoutait des sons avant de se lancer dans des productions originales et dans le rap. Il a ensuite intégré le Driker System (groupe de DJ) et a commencé à être sollicité par les bars et boîtes de nuit pour des animations de soirées fin 2018. Il est monté sur scène pour la première fois au Madeson Music Festival en 2019 et s’est également produit en première partie du concert de Big Flo et Oli la même année. Sa carrière a ensuite été propulsée et il a commencé à enchaîner les animations en boîtes de nuit ou lors de festivals de musique. Il s’est également produit en Nouvelle-Calédonie en compagnie de DJ Styx. Sur la plateforme SoundCloud sur laquelle il publiait ses morceaux, il était suivi par une communauté de 38 900 abonnés.
 
Depuis l’annonce de son décès, les messages, photos et vidéos d’hommage ont défilé sur les réseaux sociaux. Sa famille, ses amis et les gérants de boîtes dans lesquelles il s’est produit pleurent tous sa disparition. Il aura marqué les esprits avec sa musique. Une première veillée est prévue ce jeudi soir, avec exclusivement sa famille et ses amis proches.

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Margaux Bigou, fan de fanzine

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Margaux Bigou, fan de fanzine
TAHITI, le 23 novembre2022 - Formée à l’animation à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, Margaux Bigou s’est finalement mise à créer des fanzines. Elle imagine des livres-objets qu’elle confectionne avec un minimum de moyens. L’un de ses titres est archivé et a intégré les collections du Metropolitan Museum of Art de New York. Son premier fanzine polynésien s’apprête à voir le jour.

Elle a 29 ans et déjà une vie professionnelle riche de couleurs, d’idées et de créations diverses. Margaux Bigou est auteure de fanzines. Les fanzines sont des sortes de livres-objets innovants, créatifs, presque uniques. Ils sont publiés en peu d’exemplaires, parfois numérotés. “L’objectif, pour un créateur de fanzine est de faire un livre avec peu de moyens”, résume Margaux Bigou. Peu de moyens, mais beaucoup d’imagination. Le fanzine relève plus de l’expérience de lecture que du livre car il n’y a pas toujours de texte. Les formats sont variés, comme par exemple cet éventail pour sécher les larmes dont chaque branche porte une partie de poème. Les feuilles qui constituent les fanzines sont pliées, agrafées, collées. Le sens de lecture n’a jamais rien de figé. “J’aime vraiment faire des pliages, imaginer des concepts de lecture.” Les fanzines sont imprimés via la sérigraphie ou la risographie qui sont des procédés particuliers d’impression. “On peut obtenir des couleurs spéciales que l’on ne retrouve pas avec les imprimantes à jet d’encre.” Le travail est artisanal. Chaque exemplaire demande une attention particulière.

Petite déjà…

Margaux Bigou naît en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa, en 1993. Ses grands-parents maternels étaient vietnamiens. Ils se sont installés sur le Caillou pour travailler dans les mines de nickel. Sa mère est donc née elle aussi en Nouvelle-Calédonie. Son père, pied noir, est né au Maroc. Ses origines, diverses, nourrissent aujourd’hui son être et son art.

Elle va à l’école en Nouvelle-Calédonie, sachant très tôt qu’elle veut “être artiste”. Elle a toujours aimé dessiner, commence enfant à faire des livres en pliant des feuilles volantes qu’elle agrafe. Elle ne saurait dire d’où lui vient cette passion car elle n’est pas d’une famille d’artistes. Son père est boucher, sa mère, secrétaire, son frère, coiffeur de formation, a décidé de devenir professeur de yoga. Margaux Bigou, elle, vise rapidement les arts appliqués. Contrairement aux beaux-arts que sont la peinture, la sculpture… qui existent pour eux-mêmes, les arts appliqués sont liés à une pratique du quotidien. C’est le design textile, l’illustration, le design d’objets…

Margaux Bigou, fan de fanzine
Margaux Bigou n’a jamais pris de cours de dessin ou d’art plastique en dehors de l’école. “Ma mère m’a plutôt encouragée à faire du sport, elle trouvait que j’en faisais assez à la maison”, dit celle qui remplissait des carnets de croquis, imaginait déjà tout un monde. “J’ai toujours trouvé cela plus facile d’inventer des formes que de reproduire celles qui existent dans la réalité

Au collège, lors d’un test d’orientation, “c’est le métier de directeur artistique qui est ressorti. Ce qui me paraissait assez flou.” Elle se fixe pour objectif d’entrer dans une école d’arts décoratifs. Les arts décoratifs sont les œuvres d’art qui sont à la fois fonctionnelles et ornementales. Au lycée, dans cette optique, elle s’inscrit en filière L option art. “Je vivais très loin de tous les établissements qui m’intéressaient, heureusement, il y avait internet. J’ai découvert une prépa privée, les Ateliers de Sèvres à Paris, pour tenter ensuite les concours d’entrée aux arts déco.”

Une année marathon


Elle a pu obtenir une bourse de la Nouvelle-Calédonie, pour son année de préparation puis pour chacune de ses années d’études. Aux Ateliers de Sèvres, “tout s’est très bien passé, sauf… que je n’ai pas eu les concours”. Elle a beaucoup appris mais rate de peu le sésame. Elle enchaîne avec une année de préparation dans une structure publique, cette fois-ci au lycée Corvisart-Tolbiac des arts graphiques, à Paris toujours. Cette année, professionnalisante, focalise son attention sur l’illustration. Elle redouble d’efforts et tente une fois de plus les concours d’entrée dans différentes écoles : l’École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris et l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg qui sont les plus connues, mais également des écoles des beaux-arts qui proposent des filières arts appliqués à Nantes, Caen, Toulouse, Lyon…


Margaux Bigou, fan de fanzine
Son année se révèle être un véritable marathon. “C’était très long, les concours s’étalaient sur trois mois”, détaille-t-elle. D’abord, les candidats doivent illustrer à l’aide de dix planches un sujet en ligne, puis passer un oral pour présenter ce travail, puis lire un livre, répondre à des questions d’analyse d’images, proposer une création à l’occasion d’une épreuve de deux heures, expliciter cette création et répondre à des questions de culture générale. Selon elle, l’année précédente, elle avait échoué car il lui était difficile de parler de son travail. “À force de faire des oraux, je me suis améliorée.” Résultat ? “Ils m’ont tous dit oui ! ” Elle choisit de rester à Paris où elle est installée depuis deux ans. En 2013, elle intègre l’École nationale supérieure des arts décoratifs pour cinq années d’étude. Elle emprunte la voie du cinéma d’animation qu’elle ne connait pas.

Les fanzines à la Parsons


En 2016, elle fait un échange de six mois dans un établissement de New York. “C’était à la Parsons”, indique-t-elle. Il s‘agit d’une école d’arts et de design, reconnue en cinéma d’animation. Et c’est là que l’aventure fanzine démarre. “Pendant ces six mois, j’avais des directives, mais j’ai été assez libre de créer, d’expérimenter. Je suis revenue à l’illustration, j’ai eu un cours de fanzine donné par un illustrateur jeunesse qui marche bien, Steven Guarnaccia. Je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette moi aussi.

Margaux Bigou n’a jamais cessé de créer tout au long de son parcours. À New York, elle laisse certaines de ses créations dans des librairies, elle participe à des festivals pour se faire connaître, mais également pour rencontrer d’autres auteurs, des éditeurs, lancer si possible des projets collectifs.


Margaux Bigou, fan de fanzine
De retour à Paris après son semestre d’échange, il lui faut rédiger son mémoire. Il s'intitule “Partir : du réel à l’invisible” et traite du voyage, ou plutôt des voyages. Elle s’interroge sur ses origines, est touchée par les questions liées au référendum qui est alors prévu en Nouvelle-Calédonie, réfléchit à la possibilité de sociétés alternatives et travaille autour de l’utopie. Le tout est baigné d’un sentiment d’éloignement. Elle vit à l’opposé de sa terre natale et des siens.

L’année suivante, la dernière de son cursus au sein de l’école, elle conçoit une installation immersive. Elle fabrique une cabane à l’image des cases kanak à base de végétaux récupérés dans les jardins de la capitale. À l’intérieur, elle place des céramiques, des porcelaines, elle projette une vague continue en 3D, lit des poèmes… Son mémoire et son installation lui permettent d’obtenir son diplôme avec double félicitation du jury.

Son diplôme en poche, Margaux Bigou souhaite rester une année plus au sein de l’établissement pour enrichir ses connaissances et compétences en utilisant les équipements disponibles. “Puis, j’ai voyagé.” Ses pérégrinations la mènent à New York, Shangaï, Barcelone… Toutes ont un seul but : participer à des festivals comme le Festival Comic Art Brooklyn, le Picnic Art Festival… L’année 2020, avec ses confinements et ses crises, met un terme aux festivals et donc au voyage de Margaux Bigou. Elle postule pour participer à une résidence d’artistes auprès des Ateliers Médicis. Elle est prise et envoyée… en Polynésie française entre mars et août 2021. L’idée ? Avoir du temps pour créer. “En échange, je devais animer des ateliers une fois par semaine auprès d’une classe de CM1 de l’école Mairipehe à Mataiea.” Une opportunité rêvée pour Margaux Bigou. “Je ne me sentais pas à ma place à Paris, je voulais revenir dans le Pacifique. Ici, je me suis sentie bien tout de suite.” Lorsque la résidence prend fin, elle fait un aller-retour en métropole pour récupérer quelques affaires, dont son précieux risographe.

Depuis bientôt deux ans, elle est installée à Tahiti. Elle fait ponctuellement des déplacements hors territoire pour participer à des festivals : New York, Toronto, San Francisco. Elle a appris récemment que l’un de ses fanzines intitulé Jérémiades avait intégré les collections du Metropolitan Museum of Art. “En octobre au New York Art Book Fair, le bibliothécaire du musée est venu à ma rencontre. Il m’a ensuite ouvert les portes du musée pour une visite guidée, j’ai pu voir et surtout toucher d’autres fanzines”, ajoute Margaux Bigou, visiblement touchée.

Par ailleurs, elle répond à des commandes d’illustrations, a donné de nouveaux ateliers toujours grâce aux Ateliers Médicis. Elle est intervenue, cette fois-ci, dans la maison de quartier de Taapuna. De cette nouvelle résidence, plus courte que la précédente, est né un projet de fanzine polynésien. Il sera composé de trois éléments faits par les enfants de la maison de quartier, par des artistes du territoire et par Margaux Bigou elle-même. Plus tard, cette dernière aimerait lancer d’autres projets collectifs, ouvrir un atelier et insuffler, par ces intermédiaires, le plaisir de créer mais aussi de lire des fanzines en Polynésie. Tout reste à faire.


Margaux Bigou, fan de fanzine
Contacts :

Site internet de Margaux Bigou.
FB : Margaux Bigou – Mxvousaime

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Un rattrapage en vue sur la hausse du Smig du 1er mai

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Un rattrapage en vue sur la hausse du Smig du 1er mai
Tahiti, le 22 novembre 2022 – À la suite d'un recours de plusieurs confédérations syndicales, la rapporteure publique du tribunal administratif de Papeete a estimé mardi que le montant de la hausse du Smig de 2% au 1er mai dernier n'était pas assez élevé au regard d'une hausse des prix de 3,65%. Elle a proposé qu'en application du code du travail, cette hausse soit réévaluée par le gouvernement sous un mois. Le tribunal rendra sa décision la semaine prochaine.
 
Le tribunal administratif de Papeete a examiné mardi matin la requête déposée par les confédérations syndicales A Ti'a i Mua, O oe to oe rima et Unsa contre l'arrêté fixant la hausse du Smig à 2% le 1er mai dernier. Les requérantes ne contestent pas le principe du relèvement mais son montant, estimant que le taux d’augmentation de 2% est inférieur à l’augmentation devant résulter de l’application des dispositions du code du travail de la Polynésie française, a rappelé dès l'entame de ses conclusions la rapporteure publique du tribunal.
 
Un problème de calcul
 
Il y a sept mois en effet, l'annonce d'une hausse du Smig limitée à 2% avait provoqué un tollé chez l'ensemble des représentants des confédérations syndicales du pays. Ces derniers demandaient d'augmenter le Smig au niveau exact de l'indice des prix à la consommation, à la lecture de l'article LP 3322-3 du code du travail de la Polynésie française : “Le Smig horaire est fixé par arrêté pris en conseil des ministres, en fonction des fluctuations de l'indice des prix de détail à la consommation familiale, établi par l'Institut de la statistique de la Polynésie française. Lorsque cet indice atteint un niveau correspondant à une hausse d'au moins 2% par rapport à l'indice constaté lors de l'établissement du dernier Smig, celui-ci est relevé dans la même proportion à compter du premier jour du mois qui suit la publication de l'indice entraînant ce relèvement. Voilà pour le texte de droit.
 
Sauf que le gouvernement n'avait fixé qu'à 2% son augmentation en l'expliquant ainsi : “0,26%” de rattrapage “réel” de l'indice des prix qui avait manqué lors de la hausse du Smig du 1er décembre 2021 + “1,08%” d'évolution de l'indice des prix de janvier à février 2022 + 0,66% d'anticipation sur les effets de l'inflation à court terme. “Ce faisant, l'augmentation n'a pas été calculée conformément aux dispositions de l'article LP 3322-3 du code du travail”, s'est bornée à constater la rapporteure publique mardi. Selon la magistrate, l'indice des prix a progressé de 3,65% entre décembre 2021 et mars 2022. Le montant du Smig aurait dû suivre à 3,65%. Pas d'autre débat.
 
Annulation et injonction
 
En conclusion et en réponse aux demandes des confédérations syndicales, la magistrate a proposé d'annuler l'arrêté du 28 avril 2021 qui avait fixé l'augmentation du Smig à 2% au 1er mai suivant, mais seulement “en tant qu'il limite à 2% l'augmentation du Smig”, dans un délai d'un mois suivant la notification du jugement. Dans ce délai, elle demande qu'il soit enjoint au président du Pays d'adopter un arrêté “portant relèvement du Smig rattrapant le retard pris par le niveau de celui-ci par rapport à l’augmentation de l’indice des prix à la consommation d’octobre 2021”. Et ceci sous astreinte de “200 000 Fcfp par jour de retard”. Le tribunal a fixé cette fois-ci sa décision à une semaine, le 29 novembre prochain.
 

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L'Équateur, nouvelle plaque tournante du marché mondial de la drogue

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L'Équateur, nouvelle plaque tournante du marché mondial de la drogue
Guayaquil, Equateur | AFP | mercredi 23/11/2022 -Par tonnes, la cocaïne colombienne s'exporte vers le monde entier depuis le port équatorien de Guayaquil. Au prix d'un bain de sang entre gangs locaux, sponsorisés par les cartels mexicains et autres mafias européennes, l'Équateur est devenu l'un des nouveaux épicentres du trafic de drogue international.

"La cocaïne qui quitte les ports équatoriens part pour le monde entier, principalement vers les États-Unis et l'Europe, mais aussi vers l'Asie et l'Australie", explique à l'AFP Chris Dalby, chercheur de l'organisation Insight Crime. 

Malgré l'absence de grandes cultures de drogue ou de laboratoires de production de cocaïne, le pays de 18 millions d'habitants est devenu la plaque tournante de la drogue produite en Colombie et au Pérou, qui produisent respectivement 1.400 et 400 tonnes de cocaïne par an, selon l'ONU.

- "Fragmentation" du marché -
L’Equateur "est un point de sortie naturel pour la cocaïne colombienne", assure Chris Dalby.

Avant l'accord de paix de 2016 entre l’État colombien et les FARC, la guérilla marxiste contrôlait les zones de culture de la coca et faisait office de médiateur entre les paysans et les narcotrafiquants. Les gangs équatoriens, quant à eux, transportaient la drogue "de la frontière (colombienne) jusqu'à différents ports" du pays, explique le chercheur.

Après l'accord de paix, les guérilleros dissidents qui le refusèrent se sont mis à produire eux-mêmes la drogue "dans le sud de la Colombie" avant de la transporter par "la rivière ou par la route en Équateur" même, poursuit-il.

Dans le même temps, les organisations équatoriennes ont noué des alliances avec les puissantes familles qui contrôlent les cultures de drogue au Pérou, selon une étude de l'Observatoire colombien du crime organisé (OCCO).

Selon un rapport de l'ONU, l'Équateur était le troisième pays à recenser le plus de saisies de cocaïne en 2020, avec 92,5 des 1.424 tonnes confisquées dans le monde, derrière la Colombie qui comptabilise 41% des saisies et les États-Unis avec 11%.

Selon l'OCCO, outre les mafias colombiennes, les cartels mexicains de Sinaloa et de Nuevo Jalisco opèrent aussi en Équateur.

Des émissaires du "Clan des Balkans", composé d'Albanais, de Russes, de Croates, de Monténégrins et de Serbes ont même été signalés.

Main dans la main avec les dissidents des FARC,la guérilla guévariste de l'ELN ou le Clan del Golfo --la plus grande bande de narcotrafiquants de Colombie--, ces trafiquants européens organisent le transport de la drogue jusqu'en Équateur, où les contrôles des autorités sont perçus comme plus flexibles.

Il y a une véritable "fragmentation" du business de la poudre blanche, avec une multitude d'acteurs, entre acheteurs et vendeurs, explique à l'AFP Mathew Charles, auteur du rapport de l'OCCO. Auparavant, le monopole du commerce de la drogue en Colombie était détenu par la mafia italienne de la "Ndrangheta".

Livraison d'armes et "micro-Etats"

Parallèlement, en Équateur, des gangs locaux tentent de se faire une place dans la cour des grands. Dans leur désir de contrôler les routes de la drogue, ils s'entretuent dans les rues et les prisons, notamment à Guayaquil. 

Chacune des 12 unités de la prison Guayas 1, principal complexe pénitentiaire de la ville, est contrôlé par des gangs différents: les Chone Killers, les Choneros, les Aguilas, les Latin Kings ou encore Los Lobos...

La guerre impitoyable que se livrent ces bandes rivales dans les prisons, d'où elles dirigent les trafics, ont fait près de 400 morts depuis février 2021.

"Les gangs locaux ont également informé l'OCCO que les Mexicains ont souvent recours à la livraison d'armes plutôt qu'au paiement en argent pour leurs services. Cela a augmenté leur capacité de violence et rendu leurs rivalités plus sanglantes", relève l'enquête.

Les ports et les villes proches du Pacifique attirent en outre la mafia. Du sud au nord, ses ramifications s'étendent le long de la côte jusqu'à la frontière colombienne: Guayaquil, Salinas, Manta, Puerto Bolivar, Esmeraldas et le noeud stratégique de Chone.

Ces bastions du narcotrafic poursuivent "une dynamique" d'attaques armées incessantes, s'alarme le colonel à la retraite Mario Pazmiño, ancien chef du renseignement des forces militaires équatoriennes. Les groupes "tentent de contrôler ces sanctuaires", souligne-t-il.

Lorsqu'elle ne les affronte pas, la mafia corrompt la police et l'armée.

"Souvent", la drogue est cachée "dans des conteneurs de bananes", le produit phare du pays, indique M. Dalby. 

L'OCCO a identifié une série de stratagèmes pour camoufler et faire sortir du pays la cocaïne: des sociétés écrans sophistiquées qui organisent à grande échelle la dissimulation de la marchandise dans les cargaisons légales, jusqu'aux petits trafiquants qui bricolent de simples trous dans des conteneurs pour dissimuler la poudre blanche.

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Un garçon de 6 ans sorti vivant des décombres deux jours après le séisme en Indonésie

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Un garçon de 6 ans sorti vivant des décombres deux jours après le séisme en Indonésie
Cianjur, Indonésie | AFP | jeudi 23/11/2022 - Un garçon de six ans, Azka, a été extrait vivant des décombres deux jours après un séisme qui a fait au moins 271 morts en Indonésie, a indiqué jeudi un sauveteur à l'AFP, se réjouissant d'un "miracle".

Le sauvetage a été filmé mercredi soir et a relancé les espoirs de sortir d'autres survivants des ruines provoquées par le tremblement de terre qui a ébranlé lundi les environs de la ville de Cianjur, à l'Ouest de l'île indonésienne de Java.

"Quand nous avons réalisé qu'Azka était vivant, tout le monde a fondu en larmes, moi compris", a expliqué le sauveteur volontaire Jeksen Kolibu à l'AFP, parlant d'"un miacle".

Une vidéo filmée par smartphone montre les secouristes sortir indemne des décombres le garçon, resté sans eau et nourriture pendant deux jours.

Un sauveteur, avec un grand sourire, porte dans ses bras le garçon vêtu d'un T-shirt et d'un pantalon bleu, tandis qu'un autre court derrière pour tenir la main de l'enfant, sur cette vidéo publiée par l'administration du district de Bogor, Java occidentale.

Le jeune Azka est filmé ensuite buvant une boisson avec une paille, tandis qu'un sauveteur lui caresse ses cheveux.

Il a été retrouvé à côté du corps sans vie de sa grand-mère, a ajouté Jeksen Kolibu, sauvé grâce à un mur qui a résisté aux secousses, empêchant une autre paroi de s'effondrer sur lui, ont rapporté les médias locaux.

"Il a été retrouvé du côté gauche de la maison, sur un lit. Il était protégé par un oreiller et il y avait un espace de 10 cm entre lui et une paroi de béton", a détaillé Jeksen Kolibu.

"C'était un endroit très étroit, sombre, chaud et l'ouverture ne laissait pas passer beaucoup d'air".

"On ne s'attendait pas à ce qu'il soit toujours vivant après 48 heures, sinon on aurait fait plus d'efforts la veille au soir" pour le retrouver, regrette-t-il.

Plus d'un tiers des victimes de ce séisme sont des enfants, qui étaient à l'école ou à la maison quand le séisme est survenu, selon les données de l'agence de gestion des catastrophes (BNPB).

Mais le temps est compté pour trouver d'autres survivants alors que la pluie et les répliques du séismes ralentissent les recherches.

"Aujourd'hui, les services de secours ont déployé 6.000 personnes. Il pleut mais nous continuons à chercher", a déclaré le chef du BNPB Suharyanto qui, comme de nombreux Indonésiens, ne porte qu'un nom.

Le dernier bilan, annoncé mercredi soir par les autorités est de 271 morts, 40 disparus et plus de 2.000 blessés.

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Roonui Tinirauarii dans la lignée des Bennett

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Roonui Tinirauarii dans la lignée des Bennett
Tahiti, le 23 novembre 2022 - Avec déjà 17 buts inscrits après seulement 4 journées de Ligue 1, l'avant-centre de Dragon, Roonui Tinirauarii, caracole en tête du classement des buteurs.  Le jeune homme de 25 ans, petit-fils d'Errol Bennett et neveu de Naea, perpétue ainsi la lignée des grands attaquants de la famille. “Quand tu as des champions de cette trempe à la maison t'as forcément envie de faire mieux”, confie le buteur de Titioro. 

Le football, et le sport en général, n'est pas qu'une question de génétique. Mais lorsqu'on se penche sur l'arbre généalogique de l'avant-centre de Dragon, Roonui Tinirauarii, on y retrouve deux des plus grands attaquants du football tahitien : Errol Bennett, son grand-père, et son oncle, Naea Bennett. Et comme ses glorieux ainés, l'avant-centre de Dragon est une véritable machine à marquer des buts. Cette saison, il en est déjà à 17 réalisations en seulement quatre journées de Ligue 1, dont un retentissant décuplé lors de la première journée. “Je marque dix buts contre une équipe d'Excelsior assez faible, mais les 10 buts il fallait les mettre quand même. J'étais évidemment très content de ma performance et à la fin du match je ne savais même plus combien de buts j'avais mis”, avoue le jeune homme de 25 ans. 

Dans la foulée Tinirauarii enchaine avec quatre buts face au Taiarapu FC, suivi par trois nouvelles réalisations contre Temanava. Et lors de la dernière journée de Ligue 1, jouée dimanche dernier, l'intéressé était absent car comme son grand-père et son oncle avant lui, sa religion lui interdisant de jouer le dimanche. Ce qui bloque pour le moment son compteur à 17 buts. 

“Tous leurs conseils, j'essaye de les appliquer devant le but”
Roonui Tinirauarii dans la lignée des Bennett
Mais l'avant-centre de Dragon n'a pas attendu cette saison pour planter des buts. Pur produit de la formation de l'AS Pirae, où il a grandi avec les conseils de son oncle Naea, Tinirauarii a participé à la conquête des titres de 2020 et de 2021 sous les couleurs orange. En 2021 notamment, il a inscrit le but du sacre pour Pirae face à Vénus. En février 2022, il est du voyage au Qatar où avec ses coéquipiers il prend part à la Coupe du monde des clubs. Et au retour au fenua le buteur décide de quitter son club de toujours et de s'engager à l'AS Dragon pour y jouer sous les ordres d'Efrain Araneda. “Il y avait pas mal de concurrence en attaque et je me suis dit que c'était peut-être le moment de partir et de m'épanouir dans un autre club. Dragon et le coach Araneda m'ont fait confiance et je suis vraiment content d'être là”, confie l'intéressé. 

Bien lui en a pris parce qu'avec le maillot du club de Titioro, Tinirauarii a enquillé but sur but entre avril et juillet dernier. Et avec 38 réalisations au compteur, il a fini deuxième meilleur buteur de l'exercice derrière l'inévitable Teaonui Tehau. “Quand je suis arrivé à Dragon je me suis donné à fond. J'ai travaillé mon efficacité devant le but, je savais qu'il fallait que je progresse dans ce domaine, et ce travail paie depuis la fin de saison dernière pour moi”, explique le buteur.

Et évidemment son grand-père et son oncle ne sont jamais très loin également pour lui glisser deux, trois conseils. “Ne pas toujours frapper en force, être lucide et plus efficace, bien assurer sa première touche parce que c'est cette première touche qui détermine tout derrière.... Tous leurs conseils j'essaye de les appliquer devant le but. J'avoue que ce n'est pas toujours facile mais je travaille tout ça à l'entrainement.”

“L'objectif principal ça reste de gagner des titres avec le club”
Roonui Tinirauarii dans la lignée des Bennett
Car si sa génétique et son talent naturel contribue à son succès, Roonui Tinirauarii n'en est pas moins un bourreau de travail. Des séances de musculation avant chaque entrainement collectif, “pour un attaquant c'est important d'être solide”, explique-t-il. “Après j'enchaine sur des séances simples devant le but avec l'idée de toujours cadrer. Et puis pendant les séances collectives j'essaye aussi de travailler au maximum mes déplacements (...). L'objectif c'est de devenir le plus complet possible.” 

Un travail qui porte pour le moment ses fruits. Tinirauarii est brillant et son club de Dragon – l'un des grands favoris pour le titre – est après cinq journées coleader de la Ligue 1 avec Vénus. Rappelons que la saison dernière, le sacre avait échappé aux joueurs de Titioro  lors de l'ultime journée face à Pirae. Ils s'étaient inclinés ensuite en finale de la Coupe de Polynésie face à leurs rivaux de Mahina. “On a raté deux titres et c'est resté en travers de notre gorge. Et quand on est footballeur c'est important de gagner des titres. Gagner le trophée de meilleur buteur c'est évidemment un objectif, mais le principal avant tout ça reste de gagner des titres avec le club”, insiste le serial buteur. “Mon grand-père aime bien me rappeler son palmarès : 8 titres de champion de Tahiti, 11 titres de meilleur buteur, des médailles d'or aux Jeux du Pacifique. Quand tu as des champions d'une telle trempe à la maison t'as forcément envie de faire mieux.” 

En attendant d'empiler les titres avec son club de Dragon, Roonui Tinirauarii continuera certainement d'empiler les buts, et cela dès vendredi face à Tamarii Punaruu. 

Du talent aussi au basket
En plus d'être très bon ballon au pied, Roonui Tinirauarii n'est pas mauvais lorsqu'il a un ballon de basket entre les mains. En plus du championnat de foot, le buteur a également disputé avec Arue la finale des play-offs en juin dernier face à Excelsior.

“Mon père Hiro Tinirauarii [également coach du club de Arue, NDLR] est basketteur et mon petit-frère Raimoana a suivi cette voie. Du coup il m'appelle pour venir aider l'équipe même si je ne m'entraine pas tous les jours avec eux, mais il compte peut-être sur mon physique. Et puis à Arue on joue qu'entre cousins donc ça fait toujours plaisir d'aller leur donner un coup de main. Après le coach à Dragon, Efrain Araneda, n'est pas content parce que je joue au basket avant les matchs de Ligue 1. Je le comprends parce que je peux me blesser ; mais le basket c'est une autre grande passion pour moi. ” 

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Le grand théâtre retrouve la magie du Hura Tapairu

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Le grand théâtre retrouve la magie du Hura Tapairu
Tahiti, le 24 novembre 2022 – Le Hura Tapairu est lancé depuis mercredi soir au grand théâtre de la Maison de la culture. Pour sa soirée d’ouverture, cinq groupes se sont présentés sur scène concourant en catégories Mehura, Tapairu et Pahu Nui. C’est Hui Tarava qui a ouvert le bal, suivi de Te Nohora’a, Tamau, Natimoe, pour finir avec Manohiva. Retour en images sur cette première soirée.
 
La 16e édition du Hura Tapairu a débuté mercredi soir au grand théâtre de la Maison de la culture. Cinq formations se sont produites sur scène, dont quatre participent pour la première fois à cette compétition. Les groupes de cette soirée d’ouverture concourraient majoritairement en catégorie Mehura, dont un en Mehura manihini, mais aussi en catégories Tapairu manihini (catégorie de groupe étranger), Tapairu et Pahu nui (percussions). Pour rappel, le jury est composé de six membres. Présidé par Moanaura Teheiura, il compte Fabien Mara-Dinard, Alexandra Holman-Mervin, Taero Jamet, Taina Tinirauarii Mou Fat et Heifara Morienne.

C’est le groupe originaire des États-Unis Hui Tarava qui a ouvert cette première soirée de concours avec un spectacle en catégories Tapairu et Mehura manihini. La troupe américaine a choisi d’illustrer le thème du Matari’i i nia. Un choix d’actualité puisque le lever des Pléiades, qui marque le début de la saison Te tau ‘ahune, d’abondance et de fertilité, s’est produit le 20 novembre dernier. Pour décliner cette thématique, Hui Tarava a choisi de faire une entrée dans le noir, à la lueur de bougies censées représenter la constellation Matari’i. Et c’est une femme enceinte qui s’est chargée du rôle d’oratrice. Ce premier groupe a laissé un public bouches bées lorsqu’ils ont présenté un ‘aparima a capella.
Le groupe Te Nohora’a a ensuite pris possession de la scène du grand théâtre. La troupe est exclusivement composé d’élèves du lycée La Mennais. Elle a présenté un spectacle sur le thème de l’identité du peuple polynésien. Également en catégorie Mehura, le groupe s’est produit sur le célèbre morceau de Stan Walker, Aotearoa, adapté en langue tahitienne. Le travail et l’implication de ces élèves ont séduit les spectateurs.

Jusqu'au 3 décembre

En milieu de soirée, le groupe Tamau est entré en scène pour embarquer le public avec un spectacle en catégorie Mehura sur le thème des navigateurs. Pour l’illustrer, la troupe a interprété une danse sur la version tahitienne de la bande originale du dessin-animé Vaiana (Moana). Les chorégraphies en canon ont apporté une touche de dynamisme et d’originalité félicitée par un tonnerre d’applaudissements de la part du public, en plein milieu du spectacle.

Puis, place à la séquence émotion avec le groupe Natimoe composé de “sœurs de la danse”, qui a justement illustré le lien (te hono) qu’il y a entre les membres de cette “famille” (Natimoe) dans un spectacle de Mehura.
Pour finir en beauté, le groupe Manohiva a attaqué d’emblée son spectacle avec une séquence de percussions, en catégorie Pahu Nui. Manohiva a enchaîné en catégorie Tapairu avec un spectacle sur le thème de la famille, “une famille mā’ohi, une famille vivante”. Un spectacle théâtral, dont le thème a été décliné lors de chorégraphies représentant la naissance et le rituel de la mise en terre du placenta pour donne vie à un arbre, “l’arbre de vie”.
 
L’édition 2022 du Hura Tapairu se poursuit chaque soir à partir de 18h30 au grand théâtre, les mercredis, jeudis, vendredis et samedis jusqu’au 3 décembre prochain, avec 31 formations en concours cette année.
 

Le grand théâtre retrouve la magie du Hura Tapairu

Le grand théâtre retrouve la magie du Hura Tapairu

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