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​Emploi local : Les greffiers reçus à la présidence

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​Emploi local : Les greffiers reçus à la présidence
Tahiti, le 8 août 2022 – Les greffiers CEAPF du palais de justice, représentés par leurs délégués syndicaux, ont été reçus lundi par la directrice de cabinet du président Fritch, Marie-Laure Denis, afin d'aborder la nomination, en Polynésie, d'une greffière métropolitaine. Au terme de cet entretien, Marie-Laure Denis a assuré que le Pays allait “solliciter le garde des Sceaux et rappeler l'importance de sanctuariser les postes CEAPF de Polynésiens”.
 
Informés, le 27 juin dernier, de la nomination au palais de justice de Papeete d'une greffière métropolitaine en provenance de Toulon, les greffiers du corps d'État de l'administration pour la Polynésie française (CEAPF) avaient manifesté leur désapprobation en demandant notamment la nomination des greffiers locaux fraîchement admis lors d'un concours qui n'avait pas eu lieu depuis huit ans.
 
Après avoir reçu le soutien des députés Moetai Brotherson et Tematai Le Gayic, les greffiers, représentés par leurs délégués syndicaux, se sont entretenus lundi après-midi avec la directrice de cabinet du président Fritch, Marie-Laure Denis. Au terme de cet entretien, le secrétaire génaral adjoint de O Oe To Rima-Justice, Angel Flores, s'est dit “confiant” : “Nous avons interpellé le gouvernement sur sa responsabilité face à l'emploi en Polynésie pour des Polynésiens. C'est à lui, maintenant, de mener la bataille. Nous défendons l'intérêt des agents de la justice, le président se doit de défendre l'intérêt des Polynésiens”.
 
Préservation du corps CEAPF
 
De son côté, la secrétaire générale de CSTP-FO Justice, Heiomui Omitai, s'est dite persuadée qu'une action allait être menée au niveau national : “Ils ont bien compris que notre préoccupation est la préservation du corps CEAPF. Nous avons eu l'assurance que le président Fritch sera informé et qu'une action sera menée au niveau national. Nous leur avons bien fait comprendre que la nomination de cette greffière avait été faite un peu en catimini car il faut savoir qu'à l'heure actuelle, nous n'avons aucune information quant aux conditions dans lesquelles elle vient. Nous ne connaissons même pas son nom de famille.”
 
Un sujet “complexe” pour la directrice de cabinet du président, Marie-Laure Denis, qui a salué un “moment d'écoute importante” à l'issue de la réunion : “C'est un sujet compliqué car il faut savoir que la Polynésie n'est pas compétente pour les fonctionnaires de la justice mais il était important pour le président qu'on les reçoive car c'est un engagement de très longue date de sa part que les postes de fonctionnaires du CEAPF soient prioritairement affectés pour des recrutements de Polynésiens”. Désormais, le Pays estime “disposer d'un certain nombre d'éléments pour pouvoir solliciter directement le garde des Sceaux, Éric Dupont Moretti, et rappeler l'importance de sanctuariser ces postes CEAPF pour des Polynésiens.” Bien que rassurés, les greffiers n'excluent cependant pas la possibilité de faire grève si la situation n'évolue pas.
 

 

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Un tribunal “bienveillant” pour un quatrième passage à la barre

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Un tribunal “bienveillant” pour un quatrième passage à la barre
Tahiti, le 8 août 2022 – Un homme de 33 ans comparaissait lundi devant le tribunal correctionnel de Papeete pour avoir conduit sous l’empire d’un état alcoolique. Il avait déjà été condamné trois fois pour des faits similaires et avait même causé un accident en 2019. Pourtant, une fois encore, il a pu bénéficier d’un aménagement de peine, avec bracelet électronique.
 
Déjà condamné trois fois pour des faits similaires, à savoir conduite sous l’empire d’un état alcoolique, le prévenu présenté lundi après-midi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Papeete n’est pas parvenu à expliquer les raisons de sa récidive. Samedi dernier, l’homme de 33 ans a été contrôlé par des policiers alors que son véhicule zigzaguait sur la route, à Papeete. L’éthylotest a révélé une concentration d’alcool de 0,99 g par litre d’air expiré, soit 0,91 g une fois déduite la marge d’erreur. Au commissariat, il a expliqué être sorti avec des amis et avoir bu entre 8 et 10 obus.
 
La présidente du tribunal a tenté d’en savoir plus sur les raisons de ce comportement irresponsable, sans succès. Le prévenu a bafouillé quelques mots et affirmé qu’il n’avait rien bu jusqu’alors depuis 2019, année de sa dernière condamnation pour blessures involontaires sous un état alcoolique. Il avait alors été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 12 avec sursis, mais avait bénéficié d’un aménagement ab initio et avait pu rentrer chez lui avec un bracelet électronique.
 
Dans ses réquisitions, le procureur a souligné “la bienveillance particulière du tribunal” en 2019 et a demandé cette fois le placement du prévenu en détention pour l’exécution de sa peine. Après 20 minutes de délibération, il semble que le tribunal ait à nouveau été clément en le condamnant à 10 mois d’emprisonnement avec un nouvel aménagement de peine ab initio, soit encore un bracelet électronique, ainsi qu’une obligation de soins en addictologie et l’annulation du permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant 6 mois.
 

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Un skipper à la barre du tribunal pour violences conjugales

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Un skipper à la barre du tribunal pour violences conjugales
Tahiti, le 8 août 2022 – Lundi après-midi, un skipper d’une trentaine d’années a été jugé pour des violences conjugales commises sur sa conjointe début juillet, à bord de son voilier. Très alcoolisé au moment des faits, il n’est pas parvenu à se souvenir exactement pourquoi ni comment il l’avait roué de coups. La victime, qui avait cru mourir ce soir-là, s’était fait délivrer une ITT de 10 jours. Le jeune homme a écopé de six mois avec sursis.
 
C’est une affaire de violences conjugales survenues dans un contexte atypique qui a été jugée par le tribunal correctionnel ce lundi après-midi. Déjà convoqués le 4 juillet, le prévenu, qui avait demandé un délai pour préparer sa défense, et sa victime se sont longuement exprimés à la barre, chacun relatant sa version des faits survenus le 2 juillet à Punaauia. En couple depuis un peu plus d’un an et travaillant tous deux dans la même compagnie de charter nautique, c’est dans le voilier de 14 mètres sur lequel ils vivaient que les faits se sont déroulés en huis-clos.
 
Certains éléments demeuraient encore flous lundi. Le prévenu, très alcoolisé le soir de la dispute, a profondément regretté à la barre son comportement mais n’est pas parvenu à l’expliquer, ni à se souvenir de tout le déroulé de la soirée. Mais les constatations médicales sont frappantes : des hématomes, des ecchymoses, des griffures et des contusions sur plusieurs parties du corps de la victime, ainsi qu’une fracture costale après que le skipper soit monté sur elle. Ce qui avait valu à la jeune femme une incapacité temporaire totale de 10 jours ainsi qu’un suivi psychologique car, selon ses mots, elle avait « cru mourir » sous les coups de son conjoint ce soir-là.
 
L’origine de la dispute n’est pas vraiment claire. Les rancœurs semblent tenaces de part et d’autre. Maître Da Silveira, avocate de la défense, a décrit une « relation toxique » entre une femme 10 ans plus jeune que son compagnon, infidèle à plusieurs reprises, qui lui avait récemment déclaré « ne l’avoir jamais estimé » et aurait versé sur lui ce soir-là le contenu d’une bière, et un homme d’une trentaine d’années, ancien ingénieur, qui s’était remis à boire de manière plus importante depuis qu’il la fréquentait mais qui était « incapable d’initier une rupture ». Une plainte avait d’ailleurs déjà été déposée pour des faits de violence physique par la victime contre ce même homme.
 
Mais ce soir de juillet, les choses ont dégénéré comme jamais et une altercation physique très violente a eu lieu dans l’habitacle du voilier, durant laquelle le prévenu a empêché la victime de remonter sur le pont avant de « l’empoigner » et de la « rouer de coups » à terre, jusqu’à se mettre debout sur sa cage thoracique malgré ses supplications. La jeune femme a profité d’un moment d’accalmie pour tenter de s’enfuir en annexe mais a vite été rattrapée, selon ses dires, par son compagnon, qui est finalement parvenu à la ramener sur le bateau après être tombé à l’eau.
 
Les hurlements de la victime ont alors alerté les embarcations voisines, dont plusieurs occupants sont venus lui porter secours avant de l’amener à terre, en sécurité. Son compagnon s’est ensuite rendu spontanément aux gendarmes, après avoir décuvé, afin de leur raconter l’altercation et d’être placé en garde à vue. Son casier judiciaire étant vierge, il a été condamné lundi à six mois de sursis probatoire, avec interdiction d’entrer en contact avec sa désormais ex-compagne.
 

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Bora Yes demande que l'affaire soit jugée à Ra'iatea

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Bora Yes demande que l'affaire soit jugée à Ra'iatea
Tahiti le 08 août 2022 - L'affaire de Bora Yes est revenue devant le tribunal de première instance de Papeete en référé lundi. L'avocat de la société estime que la juridiction n'est pas compétente en la matière et  demande à ce que l'affaire soit jugée à Ra'aitea. L'avocat des requérants estime lui au contraire que la juridiction saisie est compétente et qu'"on va perdre encore une année".

La société Bora Yes qui a effectué le creusement des lagunes, sans autorisation, sur le motu Terurumi s'est retrouvée, une fois encore au tribunal ce lundi matin. Me Quinquis considère que cette juridiction, le tribunal de première instance, n'est pas compétente pour cette affaire. Il rappelle que les faits ont eu lieu à Bora-Bora et que la société incriminée y est domiciliée et il en est de même pour l'architecte. Il demande donc que cette affaire soit jugée au tribunal de Ra'iatea soit "au plus près des justiciables".

Me Varrod soutient de son côté que "l'on va perdre encore une année car les délais à Ra'iatea sont très longs malheureusement et on va encore perdre du temps avant de savoir ce qui s'est vraiment passé sur ce motu". Ce sont des éléments juridiques pour lui "qui ne sont pas convainquant".

Me Quinquis soutient également que l'affaire Bora Yes concerne le domaine public et qu'il y a des juridictions "spécialisées" tout comme le tribunal administratif. Ensuite il a maintenu que l'eau de la lentille "était impropre  à la consommation" et que les habitants du motu buvaient l'eau de pluie récupérée grâce aux citernes. Il ajoute même que la société Bora Yes a proposé des "mesures compensatoires", en donnant accès aux habitants du motu Terurumi à l'eau potable "on sait très bien qu'on ne fait pas de construction sans porter atteinte à l'environnement (...) surtout celles sans permis, sans contrôle". Il précise également que "le tord" de la société Bora Yes a été de faire les travaux sans aucune autorisation et que tout est en règle aujourd'hui "la question ne se pose donc plus" a-t-il ajouté.

"Le motu a été coupé en deux"
Pour rappel, les requérants ont obtenu la suspension des travaux le 03 août dernier et demandent une expertise "pour décrire l'impact des travaux sur le motu (...) car le motu a été coupé en deux (...). Ces travaux ont eu une conséquence sur la lentille d'eau douce et sur la plage du motu avec le phénomène d'érosion" assure Me Edouard Varrod. Les demandeurs demandent également la cessation des travaux assortie d'une demande d'astreinte, et l'avocat rappelle que la société Bora Yes a effectué des travaux sans autorisation et "est susceptible de reprendre les travaux si elle ne se voit pas interdite de reprendre les travaux".

Me Varrod précise également que cette demande est "une question de sécurité" en attendant la décision du tribunal administratif. Il demande aussi une provision, une remise en état partielle des lieux avec notamment la fermeture de la buse d'alimentation en eau océanique et la prise en charge des frais répétitibles car "dans les requérants il y a des personnes qui ont les moyens et d'autres n'ont pas les moyens et l'expertise va coûter très cher" à hauteur de 800000 Fcfp. Le délibéré sera rendu à la fin du mois d'août.
 

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Deux nouveaux romans océaniens à découvrir

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Deux nouveaux romans océaniens à découvrir
TAHITI, le 9 août 2022 - Les éditions Au Vent des îles publient deux ouvrages traduits de l’anglais par Mireille Vignol : La Baleine tatouée écrit par Witi Ihimaera, et le livre 39 Bonnes raisons de transformer des obsèques hawaïennes en beuverie, de Kristiana Kahakauwila.

Au Vent des îles publie La Baleine tatouée (Witi Ihimaeta) et 39 Bonnes raisons de transformer des obsèques hawaïennes en beuverie (Kristiana Kahakauwila) pour inaugurer la nouvelle identité artistique de sa collection Romans. Cette nouvelle identité est l’œuvre de Gabrielle Ambryn. Cette dernière a grandi dans le Pacifique sud, au Vanuatu. “J’ai voulu mettre en correspondance un héritage graphique littéraire séculaire issu du vieux continent, les papiers dominotés et un imagier exotique, rattaché à l’insularité océanienne”, explique-t-elle. Les papiers dominotés étaient des papiers artisanaux qui couvraient jadis les livres pour les protéger. Ils ont été développés principalement en France, Italie et Allemagne.

La Baleine tatouée (Witi Ihimaeta) et 39 Bonnes raisons de transformer des obsèques hawaïennes en beuverie (Kristiana Kahakauwila) traitent de sujets différents, mais font, à leur manière, la lumière sur la vie en Nouvelle-Zélande et à Hawaii, où résident leurs auteurs. Autre point commun à ces deux ouvrages, ils ont été traduits de l’anglais par Mireille Vignol.

Mireille Vignol a vécu dix-huit ans en Australie et travaillé pendant quinze ans au sein de l’Australian Broadcasting Corporation. Depuis son retour en France en 2002, elle traduit des grands noms de la littérature australienne et océanienne (Kate Grenville, Witi Ihimaera, Kenneth Cook, Epeli Hau’ofa, Anna Funder, Alice Tawhai, Peter Temple, Evie Wyld, Russell Soaba, le poète Peter Bakowski…), des écrivains américains comme Nickolas Butler ou Steve Stern et des auteurs de polar (George Pelecanos, Walter Mosley, Lawrence Block, Roger Smith…).

Nouvelle auteure


L’ouvrage 39 bonnes raisons de transformer des obsèques hawaiiennes en beuverie a été écrit par Kritiana Kahakauwila. Il est une immersion en terres hawaiiennes. Installé dans un décor idyllique, il décrit l’envers de la carte postale. Avec élégance, mais aussi brutalité et profondeur, il capture les aspects sordides et glorieux d’un Hawaii moderne. L’auteure, nouvelle venue chez Au Vent des îles, décrit les rapports familiaux complexes tout en mettant l’accent sur les tensions contemporaines.

Deux nouveaux romans océaniens à découvrir
Au cœur du roman, se trouvent de nombreux dialogues en pidgin, le créole hawaiien ou ‘ōleho hawai’i, une langue polynésienne devenue seconde langue officielle de l’État en 1978. “Cette langue véhicule une saveur et une notion d’appartenance particulières qu’il aurait été dommage de niveler en français identique à celui de la narration”, rapporte la traductrice. Elle a donc fait le choix de remanier la traduction du pidgin en un français aux accents tahitiens, tout en conservant les termes hawaiiens souvent familiers aux lecteurs de Tahiti. Pour ce faire, elle a étroitement collaboré avec Chantal T. Spitz. “Grâce à elle, l’adaptation a pris une forme plus fidèle, plus proche de l’oralité. Nous espérons que, dans ces passages, certains lecteurs seront dépaysés sans être perdus, que d’autres retrouveront une saveur non identique mais familière et que tous apprécieront un parler singulier.”

Un classique de la littérature

La Baleine tatouée de Witi Ihimaera est le livre néozélandais le plus traduit dans le monde. Il est un classique de la littérature, devenu un classique du cinéma. En effet, l’adaptation de ce texte par Niki Caro, Paï, L’Élue d’un peuple nouveau a été distinguée dans de nombreux festivals. Il est un conte contemporain, un roman sur le courage, l’espoir, la puissance des femmes et l’importance des liens entre les générations.

Quelque part dans l’océan, une baleine sacrée pleure l’homme qui, dans les temps immémoriaux, la chevaucha et devint son ami. Quelque part en Nouvelle-Zélande, une enfant est née, mais sa condition de fille l’écarte d’une grande destinée généalogique. Cette histoire est une double quête. Celle d’une bête légendaire pour retrouver son maître ; celle d’une petite fille pour toucher au cœur son aïeul, chef maori déçu, figé dans ses croyances traditionnelles, qui repousse obstinément l’amour que lui porte l’enfant et qui refuse de voir l’évidence.

Witi Ihimaera n’en est pas à son premier roman. Il est le premier romancier maori à être édité. Il a déjà signé douze romans, six recueils de nouvelles. Il a écrit pour le théâtre et le cinéma, coproduit des films et documentaires et édité plusieurs livres sur les arts et la culture de Nouvelle-Zélande. Il a enseigné à l’université d’Auckland.

Vous pouvez écouter des extraits en ligne sur le Murmure des livres.

Contact

FB : Au vent des îles

Tél. : 40 50 95 95

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Taïwan organise des exercices militaires, accuse Pékin de préparer une invasion

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Taïwan organise des exercices militaires, accuse Pékin de préparer une invasion
Fenggang Township, Taïwan | AFP | mardi 09/08/2022 - L'armée de Taïwan a mené mardi un exercice d'artillerie à balles réelles simulant la défense de l'île contre une invasion chinoise que Taipei accuse Pékin de préparer.

Un journaliste de l'AFP sur place a constaté le début des opérations dans le comté de Pingtung (sud) peu après 00h40 GMT, avec des tirs de fusées éclairantes et d'artillerie. Les manoeuvres se sont terminées vers 01h30 GMT, a indiqué Lou Woei-jye, porte-parole du huitième corps d'armée de Taïwan.

Plusieurs centaines de soldats ont été déployés, ainsi qu'une quarantaine d'obusiers, a indiqué l'armée. Un nouvel exercice est prévu jeudi.

L'exercice de mardi a attiré de nombreux curieux.

"Nous devons avoir des contre-mesures face au blocus de la Chine continentale", a affirmé Chen, qui n'a pas donné son prénom. "Le fait de mener des exercices militaires leur fera également savoir que Taïwan est prête. J'espère que les deux parties pourront faire preuve d'une certaine retenue", a-t-il ajouté.

La Chine avait lancé la semaine dernière ses plus importantes manoeuvres militaires, aériennes et maritimes, autour de Taïwan, en réponse à la visite de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, la plus haute responsable américaine à se rendre sur l'île autonome depuis des décennies. 

Pékin "a utilisé les exercices et sa feuille de route militaire pour préparer l'invasion de Taïwan", a accusé mardi le chef de la diplomatie de Taïwan, Joseph Wu, lors d'une conférence de presse à Taipei après les manoeuvres taïwanaises.

"La véritable intention de la Chine est d'altérer le statu quo dans le détroit de Taïwan et dans toute la région", a-t-il ajouté.

"Elle mène des exercices militaires et des tirs de missiles à grande échelle, ainsi que des cyberattaques, une campagne de désinformation et une coercition économique afin d'affaiblir le moral de la population à Taïwan", a-t-il poursuivi. 

La Chine estime que Taïwan, qui compte environ 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949). 

Lou Woei-jye avait assuré lundi que les exercices taïwanais étaient déjà programmés et qu'il ne s'agissait pas d'une réponse aux manoeuvres chinoises en cours.

L'île, séparée de la Chine continentale par un détroit de 180 kilomètres de large, organise régulièrement des exercices militaires simulant une invasion chinoise. 

Biden "pas inquiet"

Les exercices taïwanais interviennent après que la Chine a prolongé lundi ses propres manoeuvres maritimes et aériennes conjointes autour de l'île.

Ils ont provoqué un avertissement, comme de coutume, de la part de Pékin.

"Toute tentative de s'opposer, par la force armée, au courant de l'histoire et à la réunification fera inévitablement face à la ferme opposition de l'ensemble du peuple chinois. Ce serait surestimer vos capacités, faire preuve de témérité et voué à l'échec", a asséné le porte-parole chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin lors d'un point presse mardi. 

L'armée chinoise a confirmé que les exercices continuaient mardi, impliquant des unités aériennes et maritimes.

Le commandement du théâtre oriental de l'Armée populaire de libération a déclaré dans un communiqué qu'il effectuait des exercices d'entraînement autour de l'île, "en se concentrant sur les opérations conjointes de blocus et de soutien".

L'armée taïwanaise a affirmé avoir détecté 45 avions et 10 navires chinois opérant dans le détroit de Taïwan mardi, 16 avions ayant franchi la ligne médiane - une démarcation non officielle entre la Chine et Taïwan que Pékin ne reconnaît pas.

Joseph Wu n'a pas manqué de remercier ses alliés occidentaux lors de sa conférence de presse, dont Nancy Pelosi, pour avoir tenu tête à la Chine. 

"Cela envoie également un message clair au monde que la démocratie ne cèdera pas face à l'intimidation de l'autoritarisme", a-t-il dit.

Aucun avion de guerre ou navire chinois n'a pénétré dans les eaux territoriales de Taïwan - à moins de 12 milles nautiques de la terre - pendant les exercices de Pékin, a souligné Taïwan.

La semaine dernière, l'armée chinoise a tout de même publié une vidéo d'un pilote de l'armée de l'air filmant la côte et les montagnes de l'île depuis son cockpit, montrant à quel point il s'était approché des côtes taïwanaises. 

Des missiles balistiques ont aussi été tirés au-dessus de la capitale taïwanaise, Taipei, lors des exercices de la semaine dernière, selon les médias d'Etat chinois.

L'ampleur et l'intensité des exercices de la Chine, ainsi que son retrait des négociations internationales autour du climat et de la défense, ont suscité l'indignation des États-Unis et d'autres pays occidentaux.

Mais Pékin a défendu lundi son comportement, le qualifiant de "ferme, énergique et approprié" face à la provocation américaine.

"(Nous) ne faisons que lancer un avertissement aux responsables" de cette crise, a fait valoir Wang Wenbin, promettant que la Chine "briserait fermement l'illusion des autorités taïwanaises d'obtenir l'indépendance par l'intermédiaire des États-Unis". 

Washington a cependant estimé que le risque d'escalade de la part de Pékin était faible. "Je ne suis pas inquiet, mais je suis préoccupé par le fait qu'ils s'agitent autant. Mais je ne crois pas qu'ils fassent davantage que ce qu'ils sont en train de faire", a déclaré lundi le président Joe Biden.

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Variole du singe : quelle stratégie pour le pays

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Variole du singe : quelle stratégie pour le pays
Tahiti, le 8 août 2022 – Les autorités sanitaires du Pays surveillent avec attention l’épidémie de variole du singe dans le monde afin d’empêcher sa propagation au fenua. Pour l’instant, aucun cas n’a été détecté en Polynésie. Si elles sont plutôt rassurantes quant à la faible dangerosité de la maladie, elles s’inquiètent néanmoins de ne pas voir arriver les vaccins, sur lesquels se base toute leur stratégie.
 
Alors que la variole du singe, ou monkeypox, continue de s’étendre dans le monde, plus particulièrement en Europe et aux États-Unis (2 423 personnes contaminées en métropole au 5 août), la Polynésie se prépare à l’arrivée du virus sur son territoire. C’est en ce sens que le conseil des ministres a autorisé, mercredi dernier, la mise sur le marché du vaccin antivariolique Imvanex. Le lendemain, Jacques Raynal, ministre de la Santé, interrogé par Polynésie la 1ère, indiquait que les doses avaient été commandées il y a déjà deux mois auprès des autorités françaises et qu’elles devraient “a priori arriver bientôt” au fenua.
 
En attendant de les recevoir, le bureau de veille sanitaire, épaulé par l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass), surveille de près la situation internationale. L’Organisation mondiale de la santé a en effet déclaré fin juillet l’urgence de santé publique de portée internationale, son plus haut niveau d’alerte. Pour l’instant, aucun cas n’a été recensé au fenua.
 
Une stratégie locale qui dépend de l’arrivée des vaccins
 
“La mobilisation est importante en Europe et aux États-Unis”, souligne Henri-Pierre Mallet, médecin épidémiologiste à l’Arass. “À ce titre, la Polynésie est prête et se mobilise, même si le risque est très faible et qu’on ne craint pas de grosse épidémie. Le mieux serait d’empêcher l’introduction du virus sur le territoire. Avec une maladie comme celle-ci, il serait intéressant de pouvoir détecter tout de suite d’éventuels premiers cas et de bloquer la transmission, ce qui était plus difficile avec une maladie hautement contagieuse comme le Covid. D’où l’intérêt de dépister et de vacciner dans un premier temps l’entourage des cas éventuels.”
 
La question du vaccin est donc l’un des enjeux principaux en cas d’introduction du virus sur le territoire, mais pourtant son approvisionnement fait toujours défaut. “On aimerait bien vacciner les personnes à risque mais on n’a rien pour le faire”, réagit Dr Lam Nguyen, médecin épidémiologiste responsable du centre de consultations des maladies infectieuses et tropicales. “On a sollicité le gouvernement et on attend. On a le suivi et les connaissances, on connaît les risques, mais on n’a pas de balles. La Nouvelle-Calédonie se débrouille mieux que nous. Ils ont reçu 80 doses, donc de quoi vacciner 40 personnes car il faut deux doses par personne. Notre stratégie dépendra du nombre de doses qu’on recevra. Si on en a très peu, on les gardera pour les personnes contacts des cas importés.”
 
Selon Henri-Pierre Mallet, “les vaccins sont très difficiles à obtenir”. Fin juillet, en métropole, il était également difficile de trouver un créneau en centre de vaccination, faute de doses disponibles. “Les stocks sont limités et on est obligé de passer par le niveau national pour l’obtenir. On n’a pas d’autres possibilités pour l’instant mais c’est en cours. On a commandé un premier stock d’une soixantaine de doses mais on n’a pas encore de date. La demande est pressante.”
 
Les homosexuels, davantage concernés en métropole
 
La vaccination ciblera donc dans un premier temps l’entourage des cas importés, afin de bloquer la diffusion du virus vers les populations à risque. Parmi celles-ci, on compte toujours les personnes susceptibles de développer une forme grave, comme les immunodéprimés, mais également la communauté homosexuelle du fait d’une plus forte probabilité d’exposition au virus. En métropole, “96% des cas pour lesquels l’orientation sexuelle est renseignée sont survenus chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes”, a relevé Santé publique France dans son dernier point épidémiologique. La Haute Autorité de santé a d’ailleurs étendu la vaccination préventive, qui concernait en premier lieu les cas contacts, aux homosexuels ayant plusieurs partenaires ainsi qu’aux travailleurs et travailleuses du sexe.
 
Si la variole du singe n’est pas une maladie sexuellement transmissible, elle se propage par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…), des conditions réunies lors de rapports sexuels non protégés. La contamination peut aussi avoir lieu par simple contact avec l’environnement du malade comme la literie, les vêtements ou la vaisselle usagée. Elle peut donc toucher tout le monde, sans distinction d’âge, de genre ou d’orientation sexuelle.
 
“Pas d’inquiétude particulière”
 
“Je ne veux pas que l’on stigmatise la population homosexuelle”, réagit Karel Luciani, président de l’association Cousins Cousines, qui lutte pour la cause des homosexuels et des transsexuels. “La liberté sexuelle concerne tout le monde et je pense que les pourcentages ne sont pas très utiles. Ils ne concernent qu’une niche de malades. Ce sont des foyers suite à des concentrations de personnes lors d’événements Gay Pride en Europe, ça n’est pas représentatif de la population globale. Mais on reste vigilant et on va communiquer sur les réseaux sociaux LGBT du fenua afin de conseiller la prudence si la variole du singe devait arriver ici. Il faudra maintenir le respect des gestes barrières et limiter les contacts, comme pour le Covid.”
 
Pour le moment, les autorités se veulent rassurantes quant à l’arrivée potentielle de l’épidémie sur notre territoire. “Pas d’inquiétude particulière au niveau de l’Arass et du Pays”, souligne Henri-Pierre Mallet. “On s’est renseigné auprès de nos collègues calédoniens qui ont eu un cas importé sans cas secondaires donc on voit bien qu’il n’y a pas de risque d’expansion rapide.” Même son de cloche du côté du responsable du centre de consultations des maladies infectieuses et tropicales : “On a des vaccins et des médicaments qui sont relativement efficaces. Il y a eu très peu de cas mortels en dehors de l’Afrique jusque maintenant. Ce n’est donc pas inquiétant sur le plan médical, on ne risque pas de saturer notre système de santé comme avec le Covid ou la grippe espagnole. Par contre, sur le plan épidémiologique, c’est autre chose.”
 

Quels sont les symptômes ?
Variole du singe : quelle stratégie pour le pays
“Il s’agit d’une infection classique qui commence notamment par de la fièvre et des céphalées, mais ce qui est vraiment caractéristique, ce sont les éruptions cutanées, qui peuvent apparaître sur tout le corps”, explique Henri-Pierre Mallet. Les symptômes ressemblent en effet à ceux des patients atteints de variole, mais en plus légers. Dans les cinq premiers jours, l'infection provoque de la fièvre, des maux de tête, un gonflement des ganglions lymphatiques, des douleurs dorsales et musculaires et de la fatigue. Les symptômes d’éruption cutanée arrivent quelques jours plus tard, avec démangeaisons. “L'incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie, généralement bénigne, guérit le plus souvent spontanément, au bout de deux à trois semaines”, souligne Santé publique France.
 

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Retrouvée blessée à Rurutu, une jeune otarie transférée à Tahiti

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Retrouvée blessée à Rurutu,  une jeune otarie transférée à Tahiti
Tahiti, le 9 août 2022 – Une jeune otarie très affaiblie a été retrouvée à Rurutu le 3 août dernier. Prise en charge par un habitant de l'île, membre du réseau local d'échouage, l'animal  a été transféré à Tahiti et prise en charge par les vétérinaires de la clinique de Fariipiti. Si elle reprend des forces, son pronostic vital est toujours engagé.
 
Dans un communiqué diffusé lundi soir, la présidence rapporte qu'une jeune otarie, "probablement" originaire de Nouvelle-Zélande, a été retrouvée le 3 août dernier à Rurutu. "Blessée, très amaigrie et très faible", l'animal a été pris en charge par un habitant de l'île, membre du réseau local d'échouage de Polynésie française. Deux jours après avoir été retrouvée, l'otarie a été transférée à Tahiti sur un vol d'Air Tahiti et immédiatement prise en charge par les vétérinaires de la clinique de Fariipiti. Son pronostic vital est toujours engagé mais elle "semble reprendre des forces". Des analyses sont en cours pour "essayer de comprendre son état de santé actuel et la raison de son échouage".
 
Il s'agit donc désormais de la soigner, de la "remettre sur pied" afin de pouvoir la relâcher" en espérant qu'elle puisse "continuer sa route vers ses congénères".
 

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Les avocats d'Oscar Temaru demandent le renvoi de son procès en appel

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Les avocats d'Oscar Temaru demandent le renvoi de son procès en appel
Tahiti, le 9 août 2022 – Alors que procès de l'affaire de Radio Tefana doit se tenir le 29 août devant la cour d'appel au terme de quatre renvois, les avocats d'Oscar Temaru ont demandé un nouveau report de l'audience. Ils estiment, tel qu'ils l'ont déjà dit à plusieurs reprises, que l'enquête ouverte sur l'octroi de la protection fonctionnelle au tāvana de Faa'a, en première instance puis en appel, porte une “grave atteinte aux droits de la défense”.

Le procès en appel de l'affaire Radio Tefana, déjà renvoyé à quatre reprises, va-t-il se tenir le 29 août, comme prévu ? Rien n'est moins sûr. L'un des avocats d'Oscar Temaru, Me Millet, a en effet indiqué mardi que l'équipe de défense du tāvana avait demandé, le 7 août dernier, un nouveau renvoi du procès en raison de l'enquête ouverte sur l'octroi par la municipalité de Faa’a de la protection fonctionnelle à leur client, pour ses procès de première instance puis d'appel.

Tel que l'explique Me Millet, cette nouvelle demande de renvoi est basée sur “les atteintes aux droits de la défense qui sont causés par l'enquête en cours sur l'octroi de la protection fonctionnelle” :Dans sa dernière décision en mars, la cour avait estimé, je cite, que compte tenu du nombre de "procédures parasites" dans ce dossier, elle n'était pas en mesure d'assurer un procès équitable à Oscar Temaru. Or, ces procédures parasites en question portent presque exclusivement et essentiellement sur l'enquête sur le financement de la défense et l'octroi de la protection fonctionnelle à notre client. Cette enquête portait surtout sur le financement de la défense en première instance et elle s'est intensifiée puisqu'aujourd'hui, elle porte aussi sur le financement des frais de défense en appel. Les gardes à vue d'Oscar Temaru et de Robert Maker qui ont eu lieu le 24 mai dernier portaient cette fois-ci sur le financement de la défense en appel. Apparemment, une enquête distincte a même été ouverte. Nous sommes donc dans une atteinte aux droits de la défense qui est encore plus grave puisque le procès en appel est en cours.”

Impasse

Face à cette situation d'impasse soulevée par la défense, Me Millet ne voit qu'une seule issue : que l'enquête se termine : “Il faudrait que cette enquête se termine. Soit il y a un avis de classement sans suite ce qui est possible puisque nous avons fourni un certain nombre d'éléments qui démontrent qu'il n'y a aucun délit dans l'octroi de la protection fonctionnelle–, soit cela donne lieu à des poursuites. Si des poursuites sont engagées devant le tribunal, nous réévaluerons la situation. Mais tant que l'enquête est en cours, il est certain que l'on ne peut pas juger ce dossier.”

Rappelons qu'en septembre 2019, Oscar Temaru avait été condamné en première instance à six mois de prison avec sursis et cinq millions d'amende pour “détournements de fonds publics”. Il avait alors été reconnu coupable d'avoir financé, sur fonds publics, la radio associative de sa commune, Te reo o tefana, pour promouvoir l'idéologie du Tavini. Deux mois après cette condamnation et alors que le tāvana avait fait appel, le parquet de Papeete avait ouvert une enquête préliminaire du chef de détournements de fonds publics afin de déterminer si l'octroi de la protection fonctionnelle –évaluée à 12 millions de Fcfp– était bien légale. L'enquête, qui a depuis été confiée à la Jirss de Paris, a valu, le 24 mai dernier, une garde à vue à Oscar Temaru qui a cette fois dû s'expliquer sur l'octroi de la protection fonctionnelle pour son procès en appel.

Notons enfin que, dans le cadre de cette enquête, 11 millions de Fcfp ont été saisis sur le compte d'Oscar Temaru. Une saisie annulée par la chambre de l'instruction. Décision qui a fait l'objet d'un pourvoi formé par le parquet général auquel la Cour de cassation n'a pas encore répondu.

 

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​En juillet, 13 personnes non admises sur le territoire

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​En juillet, 13 personnes non admises sur le territoire
Tahiti, le 9 août 2022 – Alors que l'activité aérienne a pleinement repris son cours après avoir été lourdement impactée par la crise sanitaire, la police aux frontières annonce qu'elle a “renforcé” la vigilance des contrôles aux frontières. Depuis le début de l'année, 28 personnes ont fait l'objet d'une non-admission sur le territoire dont 13 pour le seul mois de juillet.
 
“Ne rentre pas en Polynésie française qui veut, mais qui peut.” Tel est le message, on ne peut plus limpide, délivré par le service territorial de la police aux frontières (STPAF) de la Direction territoriale de la police nationale. Dans un message diffusé sur sa page Facebook mercredi, le STPAF annonce qu'au regard de l'augmentation “considérable” du nombre de passagers, elle a procédé à un “renforcement de la vigilance des contrôles aux frontières”. 
 
Les résultats ne se sont pas fait attendre puisque depuis de janvier à juillet 2022, “28 personnes ont fait l'objet d'une non-admission sur notre territoire à leur arrivée. Il y en a eu 25 pour toute l'année 2019, année de référence en matière de trafic de passagers d'avant la pandémie covid.” Rien que pour le mois de juillet, “13 mesures de non-admission ont été prises dont 12 lors d'arrivées par voie aérienne et une par voie maritime”. Dans le premier cas les passagers non-admis sont repartis immédiatement par le vol retour. Dans le second cas, un vol privé a été spécialement affrété par l'intéressé qui était resté consigné à bord de son navire. Le STPAF rappelle que “conformément à la règlementation, une amende de 1,2 million de Fcfp est alors infligée au transporteur”. Les motifs principaux de non admission sont, soit que ces personnes n'avaient pas de passeport valide, soit qu'elles n'avaient pas les visas requis pour entrer sur le territoire. 
 

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​A Moorea, un club canin pour “améliorer l'éducation des animaux”

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​A Moorea, un club canin pour “améliorer l'éducation des animaux”
Tahiti, le 9 août 2022 - Chaque dimanche après-midi, les adhérents du Club Canin de Moorea éduquent, avec l’aide des entraîneurs, leur chien sur le stade de Vaiare. Comptant dans ses rangs quelques confirmés aux concours canins locaux, le club cherche actuellement de nouveaux membres sur Moorea et fait appel aux propriétaires de chiens de l’île à venir les rejoindre afin d’améliorer l’éducation de leur animal de compagnie.

Créé il y a quelques années, le Club Canin de Moorea est l’un des plus anciens clubs du fenua. Il a notamment pour objectif d’enseigner les rudiments éducatifs aux chiens de l’île sœur tels que les positions, la réponse à un rappel à distance, le refus de tout type d’appât d’une personne autre que le maître ou encore le marcher au pied sans laisse. Fort de sa vingtaine d’adhérents, le club possède trois entraîneurs confirmés en la personne de Frédérique Marere, pour les chiots, René Chaulet, pour les chiens confirmés, ainsi que Marcel Suaz pour les chiens difficiles. Chaque dimanche après-midi, les adhérents du club et leurs chiens s’entraînent, sur le stade de Vaiare, pour la discipline de l’obéissance (exercices simples pour que le propriétaire communique avec son chien) et pour celle du ring (avec les épreuves de l’assouplissement, du saut et du mordant).

La prochaine étape sera d’organiser des entraînements pour la discipline de l’agility (parcours chronométré avec différents obstacles). “A l’origine, on ne faisait que de l’obéissance et du ring. On veut maintenant développer cette troisième discipline qu'est l’agility. On attend surtout que le club se mette en règle par rapport à la société canine de France. Dans la discipline de l’agility, le chien doit faire un parcours avec différents obstacles le plus vite possible”, explique Frédérique Marere, secrétaire et entraîneur du Club Canin de Moorea. Bien qu’il compte dans ses rangs quelques propriétaires de chien confirmés aux concours locaux, le club propose aussi de donner aux habitants de l’île l’éducation nécessaire pour dresser leur chien et invite donc toutes personnes intéressées à rejoindre ses membres chaque dimanche.
 
Maltraitance animale
 
“On aimerait avoir plus d’adhérents, pas forcément pour faire de la compétition. C’est bien qu’ils viennent au Club Canin de Moorea parce qu’on leur apprend de nouvelles choses comme le refus d’appât, c'est-à-dire éviter que le chien mange de la nourriture au sol et les empoisonnements. On essaie de diversifier au maximum les activités comme la randonnée”, explique Frédérique Marere. Elle ajoute : “On accepte tous les chiens du moment qu’ils sont en bonne santé. Concernant les chiens de première catégorie comme les pitbulls ou les rottweilers, on demande aux maîtres de les garder en laisse pour éviter les accidents”. Frédérique regrette aussi le nombre de chiens livrés à eux même sur l’île et le problème de la maltraitance animale encore trop présente. “Je vois notamment beaucoup de chiens errants sur l’île. Les gens adoptent les chiots parce qu’ils sont mignons. Une fois qu’il grandit, le chien est abandonné. Il erre à droite et à gauche. Il n’y a plus de relation avec le maître. Je trouve cela dommage. On va justement montrer l’exemple aux gens dans le club afin qu’ils développent d’autres relations avec leurs chiens. Le chien n’est pas une alarme qui aboie, mais un compagnon et un membre de la famille”, insiste-t-elle.

Témoignages d'adhérents
Angélique Semisi Hamida, de Paopao
 
“Pendant 7 ans, je n’ai pas eu de chien parce que j’ai eu ma fille. J’ai décidé maintenant de me remettre à l’éducation canine. Elle est maintenant plus positive avec des bases différentes que celles d’autrefois. J’ai du coup voulu revenir au club pour apprendre de nouvelles techniques. Je le fais par plaisir. J’aime le partage avec le chien, participer à son éducation… Cela m’apporte aussi beaucoup. On se remet en question en tant que personne avec l’éducation canine. On pense par exemple que assis, c’est assis, mais à un moment, le chien ne va pas vouloir coopérer. Il va alors falloir qu’on essaie de coopérer pour trouver des astuces et se creuser la tête pour pouvoir y arriver. Le maître n’est pas quelqu’un qui donne des ordres à son chien, mais fait des choses avec son chien.”
 
Fleur Rivière, de Maharepa

“J’ai voulu faire de l’éducation parce que je trouve que c’est ce qui fait une amitié avec son chien. Ça me fait chaud au cœur de l’emmener ici parce que ça me fait une relation avec lui. J’essaie de faire en sorte qu’il m’écoute, qu’il comprenne que je suis sa maîtresse… C’est un chien en fait qui a été à mon avis abandonné par des anciens locataires dans ma résidence. J’ai voulu qu’on le prenne parce que c’est un chien extraordinaire.”

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James Norman Hall, un siècle au fenua

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James Norman Hall, un siècle au fenua
TAHITI, le 9 août 2022- Lundi soir, les familles de James Norman Hall et de Charles Nordhoff étaient réunies à Arue dans la maison musée James Norman Hall pour honorer le centenaire de l’arrivée de l’illustre auteur à Tahiti, les 20 ans de l’ouverture du musée et la vie de sa fille Nancy Ella Hall Rugters.

Vous vous demandez peut-être qui sont ces popa'ā devant vous ?”, a interrogé Kate Hall, petite-fille de James Norman Hall dans son discours d’introduction, lundi soir, à Arue. Devant elle, se trouvaient un parterre d’invités dont les familles de James Norman Hall et de Charles Nordhoff, réunies dans la maison-musée. “Nous sommes les enfants de James Norman Hall et nous sommes honorés et très émus de venir partager cette soirée avec vous. Et malgré la peau claire de la plupart d’entre nous, nous sommes aussi les descendants d’une longue lignée de vaillantes femmes tahitiennes des familles Winchester et Richmond.”

Kate Hall a poursuivi : “Nous célébrons ce soir le centenaire de l’arrivée de notre grand-père en Polynésie et les vingt ans de ce musée. Nous célébrons aussi la vie de ma tante Nancy Ella Hall Rugters, la fille de James Norman Hall qui nous a quittés il y a deux ans. C’est grâce à sa détermination et à celle de son mari Nick Rugters et de leurs fils Jamie que cette maison vous accueille ce soir.

James Norman Hall, un siècle au fenua
Planning bousculé

James Norman Hall (Iowa 1887- Tahiti 1951) est surtout connu pour sa trilogie des Révoltés de la Bounty écrite avec Charles Nordhoff. Seul, il a signé 17 romans. En vacances au Royaume-Uni pendant l’été 1914, il s’est engagé dans l’armée britannique dès le début du conflit. Quand les États-Unis entrèrent en guerre, il était pilote et rejoignit l’U.S Air Service. Il fut blessé au combat en Europe en 1917, abattu en vol en 1918 et retenu prisonnier en Allemagne jusqu’à l’armistice.

Ses premiers écrits furent publiés en 1916, ils racontent son expérience de la guerre. Après l’armistice, il continua, avec Charles Nordhoff. Ensemble, ils s’installèrent à Tahiti en 1920 pour écrire sur le Pacifique sud. La célébration du centenaire de son arrivée en Polynésie aurait dû avoir lieu en 2020, elle a été retardée à cause du Covid. Reportée, elle a coïncidé avec la célébration de l’ouverture de la maison musée (janvier 2002).

James Norman Hall, un siècle au fenua
Construite dans les années 30, la maison a été entièrement restaurée et a retrouvé son ameublement d’origine en bois précieux, ses livres et objets de décoration pour restituer au visiteur l’univers intime du foyer de l’écrivain. Elle a obtenu le label “Maison des illustres” en reconnaissance de son intérêt patrimonial et culturel. Créé en 2011, ce label signale les lieux dont la vocation est de conserver et transmettre la mémoire des femmes et des hommes qui se sont illustrés dans l’histoire politique, sociale et culturelle de la France (Pierre Loti, Honoré de Balzac, Molière, Jean de la Fontaine, George Sand…). Il est attribué par le ministère de la Culture pour une durée de 5 ans renouvelable.

Entretenir la mémoire

Denis Meslin, un ami de Conrad L. Hall (lire aussi cet article, le fils de James Norman Hall, directeur de la photographie ayant reçu trois Oscar, est vice-président du musée. La présidence étant assurée par Kate Hall. Il explique que le jardin de la maison a été rénovée et la restauration séparée. Un projet de roulotte avec le restaurant Hei est à l’étude. Il tient à faire vivre les lieux pour entretenir la mémoire de “cet écrivain extraordinaire et très moderne”. Des conférences sont organisées ainsi que des projections de film dans l’esprit ciné-club.

Il espère que les œuvres de James Norman Hall seront étudiées un jour par les élèves du fenua qu’il aimerait pouvoir faire venir au musée. Les touristes et visiteurs du territoire restent les bienvenus. “Les tour-opérateurs apprécient particulièrement le site et la possibilité de voir une maison du siècle dernier restée comme à l’époque. C’est un lieu historique à préserver.”



Contact

FB : Maison James Norman Hall Tahiti

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Objectif bien-être et réussite au collège et au Cetad de Nuku Hiva

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Objectif bien-être et réussite au collège et au Cetad de Nuku Hiva
Tahiti, le 9 août 2022 - Après les professeurs et personnels administratifs du collège et du Cetad de Nuku Hiva, ce sont les élèves qui ont repris le chemin de l'école mardi aux Marquises. Au programme de cette nouvelle année : l’optimisation des filières du Cetad, la prise en charge d’élèves handicapés, un nouveau campus connecté et des actions environnementales liées à l’Unesco.
 
Le collège Te Tau Vae de Taiohae, sur l’île de Nuku Hiva, est la plus grande cité scolaire des Marquises avec un total de 318 élèves. Un effectif en nette augmentation depuis ces trois dernières années. La rentrée scolaire des élèves des classes de 6e du collège et de 1ère année de C.A.P du Centre d’éducation aux technologies adaptées au développement (Cetad) s'est déroulée mardi malgré une légère appréhension qui était palpable dans les rangs de ces jeunes étudiants : ils découvraient leur nouvel environnement scolaire, mais aussi le fonctionnement d’un établissement du secondaire.

Cette année, la dynamisation et la valorisation du Cetad seront au programme. Cette partie de l’établissement réservée à l’enseignement technique et professionnel propose trois formations reconnues au plan national : le C.A.P Petite et moyenne hôtellerie, qui comprend un restaurant d'application qui ouvrira à la fin du mois d’août ; le C.A.P Métiers d’art, avec une spécialisation en sculpture sur bois ; et le C.A.P Gestion et exploitation du milieu marin. Trois filières particulièrement adaptées aux enjeux économiques de l’archipel.


Nouveaux dispositifs

Au sein du collège se trouve l’unique classe de seconde générale publique de l’archipel. Alors que jusqu’à présent, cette classe concernait essentiellement des élèves originaires de Nuku Hiva, elle regroupe cette année 20 élèves dont certains étaient précédemment scolarisés à Hiva Oa et Ua Pou. L’enseignement se veut de plus en plus inclusif, c’est pourquoi deux nouveaux dispositifs ont été mis en place pour favoriser l’accessibilité pédagogique pour tous. Il s’agit d’une part d’une Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) qui concerne plusieurs élèves en situation de handicap. Cette classe sera prise en charge par Mme Tumata Amaru qui répondra aux besoins spécifiques de ces étudiants au collège comme au Cetad. Puis, dans le but de venir en aide aux élèves en grande difficultés scolaire de tous niveaux, une professeure des écoles spécialisée, Mme Valérie Collet, a été recrutée. Ce dernier dispositif devrait permettre d’éviter le décrochage scolaire.

La principale du collège-Cetad, Dominique Legros, explique : “Ce que nous souhaitons, c’est d’une part rendre plus efficients tous les dispositifs qui interviennent auprès des élèves, en particulier ceux de remédiation. Nous avons, par exemple, mis en place un soutien scolaire destiné aux élèves internes le week-end. Nous avons recruté des personnels dans le dispositif éducatif d’aide de prévention (DEAP). Des personnels volontaires du service civique interviendront également au sein de l’établissement. D’autre part, nous voulons maintenir le bien-être des élèves et des personnels. Pour cela nous mettons en place une enquête locale de climat scolaire et nous allons prioriser la détection, la prévention et la lutte contre le harcèlement scolaire. Pour ce qui est des personnels, un accompagnement personnalisé pour les enseignants et pour les adjoints d’éducation est prévu tout au long de l’année.”
 
Connaissance et préservation du patrimoine
 
Un campus connecté devrait par ailleurs voir le jour au sein du collège de Nuku Hiva à partir de la mi-août. Également proposé à la Presqu’île de Tahiti, à Raiatea et l’an prochain à Tubuai, ce campus est un cursus d’enseignement à distance orchestré par l’université de la Polynésie française. Il va permettre aux étudiants marquisiens de faire une première année d’études supérieures à Nuku Hiva avec l’ambition de les aider à choisir de façon optimale une filière d’études supérieures. Ainsi ce cursus devrait comprendre des ateliers dédiés à l'orientation, des cours de droit, d’économie et de gestion.

Enfin, les actions de l’établissement au sein de l’Unesco resteront très actives puisque le collège de Nuku Hiva fait partie depuis plus de dix ans des 8 000 établissements scolaires à travers le monde, membres du réseau des “écoles associées de l’Unesco”. Les élèves seront amenés cette année encore à travailler sur la connaissance et la préservation du patrimoine naturel et culturel des Marquises.

La rentrée scolaire sera échelonnée jusqu’à vendredi pour l’ensemble des élèves des deux établissements. Le mot d’ordre pour cette nouvelle année scolaire : “Objectif réussite pour tous les étudiants.”

 

Objectif bien-être et réussite au collège et au Cetad de Nuku Hiva

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CFPA : 6,4 millions débloqués pour la sécurité au travail

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CFPA : 6,4 millions débloqués pour la sécurité au travail
Tahiti, le 9 août 2022 – Une convention de financement d’un montant de 6 450 000 Fcfp a été signée mardi entre le Syndicat mixte en charge du contrat de ville de l’agglomération de Papeete et le Centre de formation professionnelle pour adultes. Elle bénéficiera aux stagiaires du CFPA issus des quartiers prioritaires dans le cadre de leurs apprentissages en santé et sécurité au travail.
 
Le Syndicat mixte en charge du contrat de ville de l’agglomération de Papeete (SMCDV) et le Centre de formation professionnelle pour adultes (CFPA) ont signé, mardi, une nouvelle convention de financement d’un montant de 6 450 000 Fcfp. Celle-ci permettra de faciliter les formations à la sécurité au travail des stagiaires issus des quartiers prioritaires inscrits au CFPA.
 
En 2021, l’organisme “a permis l’insertion de plus de 326 stagiaires dans les secteurs de l’industrie, du bâtiment et du tertiaire”, souligne la présidence dans son communiqué de presse. Les stagiaires y bénéficient notamment “de modules qualifiants en matière de santé et sécurité au travail, liés au travail en hauteur, aux habilitations électriques et aux gestes et postures”.
 
“La convention, soutenue à hauteur de 4 515 000 Fcfp par le SMCDV, s’inscrit dans la continuité d’un partenariat établi depuis 2018 entre les instances de l’État, du Pays ainsi que des neuf communes de l’agglomération de Papeete en matière d’accompagnement par l’emploi des personnes issues des quartiers prioritaires”, à savoir Mahina, Arue, Pirae, Papeete, Faa’a, Punaauia, Paea, Papara et Moorea.
 
Elle a été signée par Jean-Christophe Bouissou, vice-président de la Polynésie mais aussi président du syndicat mixte, Virginie Bruant, ministre du Travail, des Solidarités et de la Formation, Guy Fitzer, chef des subdivisions administratives des îles du Vent et des îles Sous-le-Vent, et Jean-Michel Blanchemanche, directeur du CFPA.
 

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Décès d'un cycliste de 45 ans à Taiarapu-Est

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Décès d'un cycliste de 45 ans à Taiarapu-Est
Tahiti, le 9 août 2022 – Un cycliste de 45 ans est décédé dimanche après avoir percuté un véhicule au niveau du PK 59 à Taiarapu-Est- Des analyses sont en cours pour déterminer si la victime et le conducteur du véhicule avaient bu et/ou consommé des stupéfiants.
 
Un accident mortel a eu lieu dimanche soir au PK 59 à Taiarapu-Est, ont rapporté mardi nos confrères de Tntv. Un cycliste originaire de Teva i Uta, ouvrier de profession, s'est déporté dans un virage avant de percuter un véhicule qui arrivait en face. Projeté à une quinzaine de mètres, l'homme n'a pas survécu au choc. Toujours selon nos confrères, le conducteur du véhicule, qui est sorti indemne de l'accident, a été contrôlé positif aux stupéfiants. Selon le parquet de Papeete, des analyses sont en cours pour déterminer si la victime et le conducteur du véhicule avaient bu et/ou consommé des stupéfiants. Ce décès porte à 18 le nombre de morts sur les routes du fenua depuis le début de l'année 2022.
 

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Obésité infantile : le Fare Tama Hau implique les familles

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Obésité infantile : le Fare Tama Hau implique les familles
Tahiti, le 9 août 2022 - Véritable enjeu de santé publique, le surpoids et l’obésité touchent plus d’un tiers des enfants et ados polynésiens. La semaine dernière, le Fare Tama Hau a lancé un nouveau dispositif de prise en charge à destination des jeunes de 3 à 25 ans concernés par cette problématique. Ce programme, adapté à chaque profil et à chaque famille, combine activités sportives et éducation à l’alimentation, tout en assurant un suivi médical et psychologique.
 
La semaine dernière, le Fare Tama Hau, la Maison de l’enfant et de l’adolescent situé à Fare Ute, a initié ses premières consultations Toū tino, toū ora à destination des enfants et des jeunes en surpoids ou obèses. L’offre de soins était jusqu’alors insuffisante dans ce domaine au vu de l’ampleur de la problématique au fenua. Les chiffres avancés par la Direction de la santé pour appuyer la mise en place de ce nouveau dispositif sont en effet inquiétants.
 
En 2014, 36% des enfants scolarisés de 7 à 9 ans étaient en surpoids, dont 16% au stade d’obésité. La même enquête révélait que les boissons sucrées étaient consommées dès le petit déjeuner pour 10% d’enfants et que 42% ne pratiquaient aucune activité physique en dehors de l’école. Côté ados, une autre enquête menée en 2015 montrait que 43% des élèves polynésiens âgés de 13 à 17 ans étaient en surpoids, dont 20% obèses.
 
Or, les problèmes de poids installés dès l’enfance ont de grandes chances de perdurer à l’âge adulte (50 à 70% de probabilité de rester obèse après la puberté). “Le surpoids et l’obésité peuvent entraîner à terme des complications importantes comme le diabète, des problèmes articulaires et osseux ou une hypertension artérielle”, explique Laurence Bonnac, pédiatre et directrice du Fare Tama Hau. “C’est une problématique importante à laquelle il faut proposer des solutions. C’est donc le but de cette consultation pluridisciplinaire qui réunit plusieurs intervenants professionnels des domaines sanitaires et sportifs pour prendre en charge ces enfants et ces jeunes. Le but n’est pas de les faire maigrir mais surtout de stabiliser leur prise de poids.”
 
Le maître-mot : la motivation
 
Le dispositif s’adresse à un public motivé, allant des enfants de 3 ans jusqu’aux jeunes adultes de 25 ans, accompagnés de leur famille si nécessaire, qui sont prêts à s’investir pour une durée d’au moins un an. Et surtout, ce programme est gratuit. “C’est un dispositif tripartite”, poursuit Laurence Bonnac. “Il regroupe le Fare Tama Hau, le CHPF (plus particulièrement le Dr Marianne Besnard pour la pédiatrie) et la Direction de la santé qui finance le dispositif via le fonds de prévention sanitaire et sociale. Comme on a commencé la semaine dernière, on a pour l’instant reçu des patients adressés par l’hôpital et le Fare Tama Hau, mais le dispositif s’adresse à tous ceux qui le souhaitent. Il faut surtout être motivé. On ne perd pas du poids en 15 jours, c’est un travail de longue haleine, qui implique de changer son comportement, son hygiène de vie, sa façon de manger et de se mouvoir…”
 
La prise en charge sera ainsi adaptée à chaque profil et à chaque situation. “L’obésité est liée à plusieurs problématiques, comme l’hygiène alimentaire et l’activité physique, mais il faut surtout prendre en compte la sphère familiale et le mode de vie de chaque personne”, explique l’infirmière coordinatrice du projet, Marie-Ange Maturier. “C’est pourquoi, lors de la première consultation que je mène avec la diététicienne, on fait le point avec les parents sur le fonctionnement de la maison, à savoir qui cuisine ou s’occupe des enfants la journée par exemple, sur la scolarité, sur l’alimentation… Puis on rencontre l’éducateur d’activités physiques adaptées et des médecins si besoin afin d’établir un programme adapté, en fonction des activités éventuellement déjà pratiquées. Le principe, c’est que l’enfant fasse deux séances d’activité physique par semaine.”
 
Soutien psychologique et accompagnement éducatif
 
Outre ces deux aspects, sport et alimentation, le suivi multidisciplinaire comporte aussi un soutien psychologique et un accompagnement éducatif des familles, car le surpoids dépend également d’éléments affectifs, comportementaux et cognitifs. Pourront donc intervenir, en renfort de l’équipe médicale, des éducateurs spécialisés, des psychologues, des assistantes sociales et des masseurs-kinésithérapeutes.
 
“On est censé avoir une filière active de 100 enfants donc on va essayer de centraliser au maximum les consultations. Mais s’il y a des problématiques particulières et qu’on doit se rendre à domicile, on le fera. Au niveau diététique et bien-être, on a également prévu des ateliers collectifs, par groupe d’âge et par secteur. On devrait également se rendre dans les maisons de l’enfance de Faa’a et de Punaauia pour aborder la question de l’alimentation et du bien-être avec les parents, mais également animer des ateliers cuisine”, conclut Marie-Ange.
 

​Marie-Ange Maturier, infirmière coordinatrice du dispositif Toū tino, toū ora : “Beaucoup de parents étaient dans l’attente de ce type de programme”
Obésité infantile : le Fare Tama Hau implique les familles
“Le projet a débuté la semaine dernière. On a déjà reçu une dizaine d’enfants en consultation mais au fur et à mesure, on va en accueillir de plus en plus. Les parents sont vraiment intéressés. Beaucoup étaient dans l’attente de ce type de programme qui permet un suivi régulier, en diététique et en activité physique. La motivation est très importante dans ce dispositif car il ne faut pas lâcher afin d’obtenir des résultats sur le long terme. Un contrat de soins va être établi en fonction du programme proposé pour que les parents et leurs enfants s’engagent pendant un an au minium. Des bilans vont être réalisés régulièrement et des statistiques transmises à la Direction de la santé. On sent déjà la motivation, surtout de la part des parents car les enfants n’ont pas toujours conscience du problème. Certains présentent des comorbidités importantes. Leurs parents ont envie de mettre en place tout ce qui est possible donc c’est encourageant, pour nous et pour eux.”
 

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Une rentrée sans contraintes sanitaires

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Une rentrée sans contraintes sanitaires
Tahiti, le 9 août 2022 – Les élèves du second degré ont retrouvé le chemin de l'école, ce mardi. Une rentrée scolaire notamment marquée par l'absence du port du masque. Un retour à la normale apprécié de tous.
 
Les élèves du second degré ont fait leur rentrée scolaire ce mardi. Une rentrée sans contraintes sanitaires, après deux années et demie marquées par le Covid et le port du masque en classe. “C'est une rentrée relativement sereine”, estime la cheffe d'établissement du collège-lycée La Mennais, Valérie Faua. “Toutefois, on reste quand même très vigilant puisqu'on sait que le Covid est toujours là. On demande quand même de maintenir quelques gestes de bon sens, comme se laver les mains, être un peu prudent. On a quelques élèves et quelques enseignants qui portent le masque par mesure de précaution, et ça aussi c'est accepté.” La ministre de l'Éducation, Christelle Lehartel, parle de “rentrée scolaire normale” et précise qu'elle continue d'échanger régulièrement avec le ministre de la Santé. “Si toutefois l'épidémie revenait –ce que nous n'espérons pas du tout– nous remettrons en place le vade-mecum qui a déjà été mis en place les années précédentes. Et nos équipes maintenant ont l'habitude et ont assimilé les protocoles.”

Voir enfin les gens
De leur côté, les élèves semblent apprécier de reprendre des habitudes de vie normales. “Je trouve ça cool de pouvoir découvrir les gens dans leur "entièreté" et de ne pas avoir à se cacher derrière un masque, même si c'était pour notre protection. Mais je suis contente de pouvoir faire une vraie rentrée en voyant les gens”, confie Marianne, élève de seconde au lycée Paul Gauguin. “C'était sympa de ne pas voir les profs avec les masques. C'est plutôt agréable de voir les expressions du visage”, estime, quant à lui, Ethan, lui aussi élève de seconde. Mais pour eux, le soulagement s'est surtout fait ressentir l'année dernière, le port du masque ayant déjà été abandonné en fin d'année scolaire. Ce mardi, les préoccupations étaient surtout celles de tout élève au début d'une nouvelle année. “Je suis super content de cette rentrée”, confie Martin, en classe de seconde. “Le passage en seconde, t'as l'impression d'être le petit dans la cour des grands !”“J'étais un peu stressée, parce que c'est une nouvelle rentrée, au lycée en plus”, poursuit Marianne. “Mais ça se passe bien et je suis contente de mon choix de filière.” Mais il n'y a pas que les élèves de seconde qui ont eu leur lot de stress pour cette rentrée. “C'est stressant, surtout quand tu passes en première. Il y a le bac de français”, confie Keheilani, élève de première. “Et je crois que pour les terminales, ça doit être encore plus stressant !”

Les effectifs en baisse
Haumata, mère d'une élève en classe de 5e au collège Anne-Marie Javouhey et d'une étudiante de BTS au lycée Diadème, se dit quant à elle soulagée par l'absence des restrictions sanitaires à l'école. “Mes filles seront moins pointées du doigt car elles ne sont pas vaccinées contre la Covid. Il faut savoir qu’un des professeurs de ma petite (en 6e l’année dernière) lui faisait des remarques par rapport à son statut vaccinal. Le problème a été vite résolu lors d’un entretien avec le directeur, le professeur et nous, parents.”
 
Les effectifs prévisionnels pour cette rentrée sont en baisse. La direction générale de l'Éducation et des enseignements prévoit un peu plus de 49 200 élèves dans le second degré. C'est plus de 700 élèves de moins par rapport à l'année dernière. Dans le premier degré, les effectifs sont également en baisse. Plus de 26 600 élèves sont attendus, soit 500 de moins par rapport à la rentrée 2021. Une décroissance continue depuis plusieurs années qui s'explique notamment baisse de la natalité. Côté professeurs, la ministre de l'Éducation assure qu'il y a de moins en moins de postes vacants. “Mon objectif principal pour la rentrée des classes, c'est un enseignant par classe. Et continuer la formation de nos enseignants, donc une brigade de formation spécifique est toujours en place, et nous avons davantage de Polynésiens qui reviennent en Polynésie pour y travailler.” Mercredi, ce sera au tour des élèves du premier degré de retrouver le chemin de l'école.

Développement du numérique
La crise sanitaire a mis en exergue des différences d'accès au numérique entre les élèves. Le développement du numérique au sein des écoles est donc un axe de travail important pour le ministère de l'Éducation. “La fracture numérique, je pense que quel que soit le temps, quels que soient les moyens, quels que soient les outils qu'on pourra mettre en place, elle existera toujours”, estime la ministre Christelle Lehartel. “Mais nous faisons en sorte de la diminuer au maximum. Donc nous continuons le développement dans les établissements scolaires pour accompagner au mieux nos équipes et nos élèves.” Ainsi, l'année 2021-2022 a été marquée par une forte progression des accès et des débits internet. 94,3% des collèges et lycées sont désormais connectés au haut débit contre 80% l'année précédente. Le projet d'environnement numérique de travail doit quant à lui entrer dans une phase de développement. Son objectif est d'offrir de nouveaux services aux élèves, à leurs parents et aux enseignants. 

Lutte contre le décrochage scolaire
Comme chaque année, la lutte contre le décrochage scolaire fait partie des priorités de cette rentrée scolaire. "On va poursuivre les efforts que nous avons faits déjà depuis plusieurs années", assure Christelle Lehartel. "Je me déplace dans les établissements scolaires pour soutenir les équipes enseignantes et non enseignantes de manière à se battre contre ce décrochage scolaire, qui s'est malheureusement accentué avec ces deux années Covid. Un de nos défis est de limiter ce décrochage et de revenir aux chiffres d'avant les années Covid." Pour accompagner cette démarche, une mission de lutte contre le décrochage scolaire a été mise en place en 2015. Un dispositif déployé à Papeete, Raiatea et Taravao qui fonctionne bien, selon la ministre. L'année dernière, 83 jeunes ont été accueillis. Il s'agit du plus petit effectif depuis la création du dispositif, qui comptait, en 2015, 92 jeunes. En 2020-2021, ils étaient 118, soit l'effectif le plus important. Le ministère indique que le nombre de retours en formation est très encourageant : 47,5 % cette même année.

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​Vénus battu par Galaxy mais sans conséquence

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​Vénus battu par Galaxy mais sans conséquence
Tahiti, le 9 août 2022 - Vainqueur de ses deux premiers matches de la Ligue des Champions d’Océanie au sein du groupe A, l’AS Vénus a connu un coup d’arrêt mardi à Stonefields en étant battus (1-0) par les Ni-Vanuatu de Galaxy. Mais les Tahitiens finissent quand même premiers du groupe et disputeront leur demi-finale samedi contre les Fidjiens de Rewa ou les Calédoniens de Hienghene.

Déjà qualifiée pour les demi-finales avant même son dernier match de groupe, l’AS Vénus pouvait aborder sa rencontre contre Galaxy sans grosse pression. L’objectif était de terminer premier du groupe A pour éviter d’affronter les favoris Néo-Zélandais en demi-finale. Les joueurs d’Auckland ont nettement dominé les débats dans l’autre et avaient la garantie de terminer en tête, sauf impensable retournement de situation lors de la dernière journée du groupe B, mardi. Central Coast ayant battu (3-2) Lae en début d’après-midi, les Solomonais comptaient six points comme Vénus mais avec un goal-average nettement moins favorable. Et pour conserver leur première place, les joueurs de Mahina pouvaient même se permettre de perdre leur rencontre face à Galaxy par trois buts d’écart, ce que l’on n’imaginait pas compte tenu de la physionomie des deux journées précédentes. En outre, les Ni-Vanuatu ne devaient pas avoir une grosse motivation au moment de rencontrer les Tahitiens dans la mesure où ils n’avaient plus aucune chance de se qualifier pour le dernier carré. Et puis les joueurs de Samuel Garcia voulaient poursuivre leur trajectoire victorieuse et rester en confiance pour la suite des événements de la Champion’s League, mais c’est raté. Samuel Garcia a procédé à quatre changements mardi, par rapport au onze titulaire des deux matchs précédents en faisant débuter Jean-Claude Paraue, Manuarii Shan, Tevaiarii Kaiha et Heiarii Tavanae pour reposer des joueurs et garder tout l’effectif concerné. 

Galaxy s’impose à 10

Les deux formations ont évolué sur un bon rythme malgré un enjeu très relatif mais restent prudentes dans l’engagement. Galaxy s’est procuré la première grosse à la 17e minute mais ses attaquants se sont montré maladroits à trois reprises dans la finition. À la 28e minute, c’était au tour de Teaonui Tehau d’avoir une bonne occasion mais le gardien de Galaxy devait s’interposer. Vénus a peut-être vu sa tâche facilitée à la 37e minute lorsque le Ni-Vanuatu Batick a écopé d’un carton rouge direct pour une grosse faute sur Kevin Barbe. Mais malgré la supériorité numérique des Tahitiens, le repos a été atteint sur un score nul et vierge. Logique vu le peu d’opportunités de buts de chaque côté et l’équilibre des forces en présence. 

Vénus a semblé augmenter son volume de jeu à la reprise mais c’est bien Galaxy qui a ouvert le score par Kolo d’une frappe de 20 mètres (1-0). À l’heure de jeu, Samuel Garcia remplaçait son gardien Teave Teamotuaitau par Anapa Debruyne et Mana Teniau faisait également son entrée. Vénus n’était vraiment pas serein à ce moment de la partie et c’est Galaxy qui tint le ballon malgré son infériorité numérique et qui domina territorialement. Une petite amélioration a semblé se produire du côté des bleus passé la 70e minute mais ce sont les Ni-Vanuatu qui se sont imposés comme les plus entreprenants en gagnant la majorité des duels. Ils l’emportent finalement 1-0 et auraient plus prétendre à mieux au score, bien que Vénus ait manqué de réussite en fin de match. 

Les Tahitiens devront évoluer à un autre niveau samedi et ne doutons pas que ce sera le cas car les circonstances seront bien différentes avec l’obligation de gagner pour les bleus ce qui n’était pas le cas mardi. Samuel Garcia relativisait d’ailleurs l’impact de la défaite : “On est en demi-finale, c’est l’essentiel. L’important aujourd’hui, c’était de ne pas avoir de blessés et de faire jouer des jeunes. L’objectif est atteint même si on ne doit pas se satisfaire d’une défaite.”

​Résultats
Groupe A
1re journée
-Galaxy (Van)-Lae (PNG) 2-2
-Vénus (Tah)-Central Coast (Sal) 3-0

2e journée
-Central Coast (Sal)-Galaxy (Van) 3-1
-Vénus (Tah)-Lae (PNG) 1-0

3e journée
-Lae (PNG)-Central Coast (Sal) 2-3
-Vénus (Tah)-Galaxy (Van) 0-1

Classement
1. Vénus (Tah)  : 6 points ; Diff. +3
2.  Central Coast (Sal) : 6 points ; Diff. 0
3. Galaxy (Van) : 4 points ; Diff. 1
4. Lae (PNG) : 1 points ; Diff. -2
 
Groupe B
1re journée
Auckland (NZ) - Hienghene (NC) 5-0
Rewa (Fdj)-Nikao (Cook) 3-1
2e journée
Auckland (NZ)-Rewa (Fdj) 3-0
Hienghene (NC)-Nikao (Cook) 1-0

3e journée (à jouer ce mercredi)
 Auckland (NZ)-Nikao (Cook)
Hienghene (NC)-Rewa (Fdj)

Classement provisoire

1. Auckland (NZ) : 6 points ; Diff. +8
2. Rewa (FDJ) : 3 points ; Diff. -1
3. Hienghene (NC) : 3 points ; Diff. -4
4. Nikao (Cook) : 0 point ; Diff. -3
 
Programme demi-finale
Samedi 13 août
-13 h 30 : Vénus (Tah)-Rewa (Fdj) ou Hienghene (NC)
-16 h 30 : Auckland (NZ)-Central Coast (Sal)
NB : jours et heures de Tahiti

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Sur l'île de Pâques, on ne veut plus du tourisme du monde d'avant

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Sur l'île de Pâques, on ne veut plus du tourisme du monde d'avant
Hanga Roa, Chili | AFP | mercredi 09/08/2022 - Les habitants de l'île de Pâques ont survécu à deux années sans la manne financière du tourisme de masse en raison de la pandémie. Si les visiteurs sont toujours les bienvenus, les indigènes Rapa Nui veulent désormais faire perdurer un mode de vie ancestral retrouvé, protéger leur île et résister à la tentation d'un retour au monde d'avant.

"Le moment que les anciens avaient prédit a fini par arriver", dit à l'AFP Julio Hotus, membre du Conseil des anciens de l'île de Pâques, isolée au milieu du Pacifique, à 3.500 km des côtes chiliennes, et mondialement connue pour ses centaines de statues monumentales, les moai.

Les anciens du peuple Rapa Nui avaient, selon lui, insisté sur l'importance d'assurer l'autonomie alimentaire de l'île. Un avertissement que les dernières générations ont feint d'écouter.

Et du jour au lendemain en mars 2020, les 7.000 habitants permanents de l'île de 24 km de long pour 12 de large ont coupé tout lien aérien avec le monde extérieur pour se protéger du SARS CoV-2.

Retour à la terre

Olga Ickapakarati avait l'habitude de vendre aux touristes de petites figurines de moai en pierre mais a dû se résoudre à retrouver les gestes de ses ancêtres et cultiver la terre.

"On s'est retrouvés sans rien alors on a commencé à jardiner" autour de la maison de bois et son toit en tôle, raconte-telle à l'AFP.

Pour que la population subvienne à ses besoins, la municipalité de l'île de Pâques avait dans l'urgence mis en place un programme de distribution de graines et Olga a planté tomates, épinards, betteraves, blettes et céleri mais aussi des aromates: basilic, origan, coriandre.

Ce qu'elle ne consommait pas, elle le donnait à d'autres familles, qui à leur tour partageaient leur récolte avec d'autres, formant ainsi un vaste réseau d'entraide.

"Tous les insulaires sont comme ça, ils ont le cœur sur la main. Si je vois que j'en ai assez (de légumes), je le donne à une autre famille", ajoute cette "Nua" ou grand-mère en langue Rapa Nui, qui vit avec ses enfants et petits-enfants.

Deux années libérés de la frénésie du tourisme de masse, les habitants de l'île ont expérimenté une vie nouvelle et aujourd'hui ne veulent plus revenir en arrière, à la période pré-pandémique qui voyait 11 avions hebdomadaires débarquer 160.000 touristes chaque année.

"Nous allons poursuivre le tourisme, mais j'espère que la pandémie a été une leçon que nous retiendrons pour l'avenir", souffle Julio Hotus.

Jeudi, après 28 mois d'isolement, un avion a atterri pour la première fois, générant l'excitation des habitants qui se languissaient de voir de nouveaux visages.

La réouverture au tourisme sera graduelle avec deux vols par semaine, mais la fréquence augmentera progressivement. Pour l'heure, les grands hôtels restent portes closes. 

Vulnérables moai

L'isolement forcé a également conduit le peuple Rapa Nui à réfléchir à l'impérieuse nécessité de prendre soin des ressources naturelles: accès à l'eau et production d'énergie verte.

La priorité sera également donnée aux habitants de l'île en termes d'emplois, en application de "codes culturels" tels le Tapu, une règle ancestrale qui favorise la solidarité, explique le maire de l'île de Pâques, Pedro Edmunds Paoa.

"Le touriste, à partir d'aujourd'hui, devient un ami du lieu, alors qu'auparavant il était un étranger qui nous rendait visite", ajoute-t-il.

Les moai sculptés qui peuvent atteindre 20 mètres de haut et peser 80 tonnes, emblèmes de l'île de Pâques avec les mystères qui les entourent, sont aussi au centre de nouvelles réflexions.

"Le changement climatique, avec ces événements extrêmes, met en danger notre patrimoine archéologique", met en garde Vairoa Ika, directrice de l'environnement de la municipalité.

"La pierre se dégrade, donc les parcs vont prendre leurs mesures et les protéger", explique-t-elle sans plus de précision.

"Le problème avec les moai, c'est qu'ils sont très fragiles (...) Nous devons laisser de côté la vision touristique et paysagère et prendre beaucoup soin de ces pièces et les protéger" car "elles ont une valeur incalculable", renchérit Julio Hotus, espérant que ses conseils d'ancien seront écoutés.

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La France projette ses Rafales en Asie-Pacifique jusqu’à Nouméa

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La France projette ses Rafales en Asie-Pacifique jusqu’à Nouméa
Nouméa, France | AFP | mercredi 09/08/2022 - Trois avions de chasse Rafales sont attendus vendredi en Nouvelle-Calédonie en provenance de Métropole, après moins de 72 heures de vol dans le cadre d’une projection des moyens de l’armée de l’Air et de l’Espace dans la zone Asie-Pacifique, a-t-on appris mercredi auprès de l’armée française.

Baptisée Pégase 22, cette mission aérienne comprend également deux Airbus A330 MRTT ravitailleurs et deux Airbus militaires A400M. La flotte se posera vendredi en fin de journée en Nouvelle-Calédonie après deux escales, en Inde et en Australie et 18.000 kilomètres parcourus.

« Cette mission entend montrer que la France est capable de protéger ses intérêts et ses ressortissants sur tous points du globe », a déclaré à l’AFP le Colonel Frédéric Puchois, chef d’état-major interarmées des FANC (Forces armées de la Nouvelle-Calédonie).

Son objectif est également « d’affirmer la présence de la France dans cette zone d’intérêt stratégique et de renforcer (les) liens avec de nombreux partenaires de la région », indique en outre le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, Stéphane Mille, dans un document de présentation de Pégase 22

Dans l’archipel français du Pacifique sud, des exercices avec les « moyens maritimes, aériens et terrestres » des FANC auront lieu jusqu’au 16 août à Koumac (nord) et à Lifou (archipel des Loyauté).

Le détachement aérien, qui mobilisera environ 160 effectifs, réalisera également des survols de différentes régions de Nouvelle-Calédonie, permettant à la population de voir les appareils. Premier pilote de chasse d’origine kanak, Johan Pidjot sera aux commandes d’un des trois Rafales.

Les avions partiront ensuite en Australie pour trois semaines où ils prendront part à l'exercice "Pitch Black", aux côtés "d'une centaine d’avions des armées de l’air alliées d’Australie, des Etats-Unis, du Canada, de la Nouvelle-Zélande ou encore d’Allemagne », a précisé le Colonel Puchois.

"Pitch Black" marque "la relance d’une coopération Air avec l’Australie après la déconvenue de l’incident lié à la vente annulée des sous-marins français", a indiqué le ministère des Armées. Canberra avait annulé en septembre 2021 un méga contrat d’achat de sous-marins français, suscitant une crise diplomatique entre les deux pays.

Les avions militaires regagneront le territoire français le 18 septembre après des escales en Indonésie, à Singapour et sur la base aérienne française aux Emirats Arabes Unis.

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