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Talent show à Hao

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Talent show à Hao
Hao le 28 mai 2022 - L'atoll de Hao célèbre la fête des mères, avec un week-end complet de festivités et, en ouverture vendredi, une soirée talent-show dédiée aux chants, danses et savoir-faire ancestraux.
 
Vendredi soir, Hao était à la fête avec la soirée talent show. Organisée par les deux congrégations de l’église de la communauté du Christ et l’association des femmes de Hao, cette soirée a eu pour but de mettre en avant les mamans à travers des chants, des danses et des présentations de savoir-faire artisanaux.
 
Face à la mairie, place Tokere, les plus belles toilettes et parures locales étaient de sortie pour cet événement annuel qui met la gent féminine à l’honneur et qui prend de plus en plus d’ampleur au fil du temps. Et pour commencer, ce sont les membres de l’église de la communauté du Christ qui ont lancé les festivités par un chant et la traditionnelle prière d’ouverture. Ensuite, sous la direction des deux talentueux présentateurs, Rouru Tepa et René N’doumbe, les prestations se sont enchaînées avec des chants, des danses et autres présentations riches en couleurs interprétés par les différents acteurs de cette soirée. Des intervenants issus pour la plupart des confessions religieuses de l’atoll (catholiques, Saints des derniers jours, protestants et communauté du Christ) ou de l’association des femmes de Hao.

Talent show à Hao
Parmi les prestations, une très belle démonstration du savoir-faire artisanal local a été présentée par māmā Maine, māmā Tehea et sa petite fille. Devant les spectateurs ravis les deux māmā ont expliqué le tressage de paeore (pandanus) et la confection de colliers en coquillages à travers le thème de la retransmission du savoir-faire artisanal entre les générations. Ce qu'explique māmā Maine : "Lorsque j’étais jeune, ma maman m’a appris ce savoir-faire, parfois 'à la dure', mais c’est ce qui me permet aujourd’hui de pouvoir gagner de l’argent grâce à ça et de retransmettre à mon tour cet art local qui doit perdurer."
 
Les animateurs ont ponctué la soirée, lors des interludes, de petits sketches et d'interactions avec le public, qui ont fait rire l’assemblée. La vahine étaient à l'honneur mais les hommes n’étaient pas absents pour autant. Ces derniers ont contribué à l'organisation et à la l’animation musicale.
 
Pour clôturer la fête, une des congrégations a entonné les derniers chants, suivis de la prière de clôture de cette première soirée en hommage aux mamans. Durant le week-end d’autres activités sont au programme, sur les thèmes culinaires, sportifs ou de l’artisanat. La manifestation prévoit de se s’achever avec une élection Miss māmā, où toutes les participantes gagneront.

Talent show à Hao

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Tour de passe-passe sur la Tahiti Pearl Regatta

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Tour de passe-passe sur la Tahiti Pearl Regatta

Raiatea, le 27 mai 2022 - Les conditions météo continuent à sourire aux concurrents de la Tahiti Pearl Regatta, qui se sont disputés la victoire ce vendredi lors de deux nouvelles étapes. Profitant d’un vent encore plus soutenu que la veille, EFTM (Division 1), Diabolic (Division 2), O’Sea Mahana Nacra 15 (Voiles légères), Viper Va’a (Pirogues à voiles) et Nikaia (Cruising) ont tous accentué leur avance au classement général provisoire dans leurs groupes respectifs.
 

La deuxième journée de la Tahiti Pearl Regatta a débuté par un parcours banane dans la baie de Haamene, à Taha’a, sous un vent d’environ 15 nœuds. Seuls les bateaux en racing étaient attendus sur la ligne de départ de cette étape au tracé ciselé, naturellement délimité par les montagnes de la baie. Le déroulé peut sembler simple sur le papier : prendre un bon départ, remonter au près jusqu’à la première bouée installée à la sortie de la baie, tirer un bord de travers pour contourner la bouée de dog leg, puis repartir sous spi et vent arrière jusqu’à une bouée sous le vent en fond de baie. Un deuxième tour vers les bouées de départ, un retour vent arrière et oti roa (terminé en tahitien).
 

Mais l’exercice est plus compliqué qu’il n’y paraît : les manœuvres sont nerveuses, la flotte très resserrée et le vent peut réserver des surprises. Le génois du voilier Scan, skippé par François-Xavier Raby, en a fait les frais. L’équipage a été contraint d’abandonner définitivement la course. Une approche musclée de la bouée sous le vent par Préparation H a aussi donné des sueurs froides à Horo Horo, Tei Tei et Hoe Hoe. “Ils ont du voir notre spi de très très près, mais c’est passé crème” rassure Gaël Lamisse, skipper de Horo Horo, après la course. Plus de peur que de mal donc pour les trois speedfeets, qui s’en sortent sans dommage. Mieux, ils terminent en tête de la division 1, devant EFTM, qui régnait jusqu’alors sur la première marche dans toutes les manches. En division 2, Diabolic enchaîne sa troisième victoire consécutive, tout comme O’Sea Mahana Nacra 15 en multi Voiles légères. 
 

Pour la seconde course de la journée, un circuit “papillon” inédit par quatre passes, les équipages inscrits en Cruising et en pirogues à voiles sont venues grossir les rangs. Tous se sont élancés depuis la baie de Haamene, en direction de la passe de Tiva, à l’ouest de Taha’a. Arrivé à la passe, la majorité des bateaux s’est offert un passage au large et de belles sensations dans une houle bien formée de plus de 2,5m, longeant le reef vers la passe Rautoanui, avant de mettre le cap vers Uturoa et la passe Teavapiti.
 

Un circuit alternatif, exclusivement dans le lagon, avait été prévu par le comité de course pour les Voiles légères, pour des raisons de sécurité. Une précaution qui n’a pas éviter quelques avaries, notamment pour les Vahine du RYC, qui ont chaviré avec leur Hobie Cat et pour le Nacra 20 Jamis Bikes, qui a cassé sa barre de liaison. L’équipe d’Imagine Promotion, elle, a su tirer parti des vents favorables du début d’après-midi pour expédier l’étape jusqu’à la passe Toahotu en à peine 2h16. Si la prouesse est réelle, elle ne lui permet pas de terminer en tête des Voiles légères. Les jeunes d’O’Sea Mahana Nacra 15, impressionnants de volonté et de ténacité, leur volent la vedette en temps compensé. C’est un sans faute pour cet équipage mixte des Yacht Club de Raiatea et Arue.
 

Une heure plus tard, le comité de course a enregistré l’arrivée des premiers monocoques partis à l’extérieur du lagon. Premier sur la ligne : Nemara-Team 66 (Cruising), suivi une bonne demi-heure plus tard par le Oyster Sea-bird, au coude à coude avec Alain Plantier et son Mama Ruau, puis les premiers monocoques des divisions 1 et 2.
 

Les pirogues à voiles, elles, ne craignent pas la houle, bien au contraire : engagées sur le circuit papillon à l’instar des plus gros bateaux, elles ont mis à profit le deuxième passage au large, de la passe de Teavapiti à celle de Toahotu, pour surfer dans les vagues et économiser les rameurs. Au bout de 30NM (environ 55km) et 4h d’efforts, c’est la team Viper Va’a d’Alex Pelou qui inscrit son nom en haut de la feuille des temps, au coude à coude avec la Schweppes Va’a Ta’ie de Teiva Véronique. “Le match des pirogues à voiles était vraiment impressionnant, arriver à quelques minutes les uns des autres après 30NM, c’est une sacrée performance” assure Aurélien Le Métayer. “Dans l’ensemble, c’était une très belle journée, avec une banane vraiment tonique suivie d’une course qui réclamait une sacrée endurance. On peut féliciter les jeunes, comme Pokesi Killer qui vit sa première grande régate, qui ont tenu bon malgré la distance.”
 

A ce stade de la compétition, EFTM (Division 1), Diabolic (Division 2), O’Sea Mahana Nacra 15 (Voiles légères), Viper Va’a (Pirogues à voiles) et Nikaia (Cruising) trustent le haut du classement général provisoire. Après une soirée de relâche sur le motu Mahaea, avec dance floor et DJ, il ne restera que deux étapes aux autres concurrents pour tenter de renverser le classement et décrocher les trophées.
 


Stéphane Haismann, Exocet

Tu participes à ta première Tahiti Pearl Regatta sur un Catamaran Outremer 40. Parles-nous de ton bateau…
 

"Je suis arrivée en Polynésie il y a deux ans, sur un monocoque. En février, j’ai acheté cet Outremer 40, mon premier catamaran. Je voulais un catamaran qui soit capable de remonter au vent, quelque chose de performant, de simple, taillé pour la course, peu importe le confort un peu spartiate. Les anciens propriétaires de ce bateau l’ont équipé pour les régates, avec des voiles carbone, un gennaker qui permet de remonter au vent jusqu’à 60°. Il est quasiment tout en manilles textile et surtout il est léger, à peine 3,7 tonnes avec les pleins. D’ailleurs l’ancien propriétaire voulait faire la TPR en arrivant des Antilles, mais il n’en a jamais eu l’occasion."
 

Et ton équipage alors ?
 

"On est 5 à bord. L’équipe est constituée essentiellement de moniteurs de clubs de voile, des gens que j’ai connus à droite à gauche. On a d’abord Jérôme, qui est moniteur laser à Taravao, Francis, un jeune de 25 ans très performant qui fait la Saga, Yannick, qui est convoyeur de bateau et qui est arrivé la semaine dernière de Nouvelle-Zélande et Isabelle, qui est moniteur de pirogues à voiles à Moorea."
 

Comment t’es venue l’envie de participer à la TPR ?
 

"Je suis un passionné de voile, j’ai travaillé dans le nautisme en tant qu’enseignant de maintenance. Quand je suis arrivé en Polynésie, j’ai cherché les manifestations qu’il y avait ici autour de la voile, et tout de suite, c’est la Tahiti Pearl Regatta qui est ressortie partout. Quand j’ai vu ça, je me suis dit : faut que je la fasse."
 

Quelles sont tes impressions après votre première journée de course hier ?
 

"On s’éclate bien, même si l’équipe est un peu atypique, parce qu’on se connaît peu finalement. On a dû apprendre à travailler ensemble en course, on a eu quelques loupés, qui pénalisent tout de suite nos performances. Lors de la course 2, on était devant les autres catamarans de notre catégorie jusqu’à la passe, où une petite incompréhension dans l’équipe nous a été fatale. On a dû faire trois bords de près quasiment à l’arrêt pour sortir de la passe, et le deuxième en a profité. Il nous a mis un vent et on ne l'a jamais remonté (rires)."
 

Tu avais déjà fait des régates comme celle-ci avant ?
 

"Seulement des régates de club locales, mais jamais une grande régate comme ça. C’est une super expérience, mon seul regret c’est qu’il n’y ai pas plus de multicoques habitables avec rating engagés pour cette édition. On n’est pas assez nombreux pour ouvrir une classe, donc on concourt en Cruising (course où le premier arrivé en temps réel gagnent, sans considération de jauge, ndlr). La procédure pour obtenir un rating n’est pas très compliqué, j’encourage les autres multicoques à le faire pour permettre l’ouverture de cette classe pour la prochaine édition."
 

Vous vous êtes entraînés sur le parcours avant la course ?
 

"On s’est réuni dimanche soir, tout le monde à dormi sur le bateau et on s’est entraîné lundi et mardi. On a notamment testé le parcours de la banane et le tour de Taha’a. Pour les autres parcours, on apprend sur le tas !"
 


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Le Punaauia RC et le RC Pirae se retrouvent en finale de la Coupe

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Le Punaauia RC et le RC Pirae se retrouvent en finale de la Coupe
Tahiti, le 29 mai 2022 - Les demi-finales de la Coupe de Tahiti ont été marquées samedi à Fautaua par les victoires de Punaauia face à Papeete (33-25) et de Pirae qui a causé la surprise en battant Manu Ura Paea (24-16) le vainqueur du championnat.

L’affiche Punaauia-Papeete ouvre les débats en début de soirée samedi. D’entrée, Papeete donne le ton en donnant du rythme à la rencontre et Nicolas Ebb ouvre le score dès la 3e minute par une pénalité. Punaauia va doucement monter en régime et c’est Stéphane Allègre qui remet les deux équipes à égalité à la 23e minute par un drop. À partir de la demi-heure de jeu, le match s’emballe totalement, les deux équipes se rendant coup pour coup au tableau d’affichage. Frédéric Pavaouau y va de son essai à la 31e minute pour donner l’avantage 10-3 à Punaauia avec la transformation de Florian Allègre, les Allègre père et fils jouant derrière la mêlée samedi. Mais Lionel Mauri va à son tour dans l’en-but de Punaauia et Nicolas Ebb transforme pour remettre les deux équipes à égalité (10-10). Et juste avant la mi-temps, André Lemaire sur une touche rapidement jouée et une combinaison avec Stéphane Allègre touche à son tour la terre promise pour redonner un peu d’air au score (15-10) à Punaauia. 

La rencontre est animée et elle l’est plus encore dès la reprise de la 2e mi-temps avec un essai de Nicolas Ebb qui remet de nouveau les deux équipes à égalité (15-15). La rencontre est de plus en plus passionnante et indécise, mais Punaauia va faire la différence en un quart d’heure avec deux essais de Florian Allègre (49e) et François Tamarono (65e), une transformation et une pénalité de l’omniprésent Florian Allègre pour mener 30-18, Papeete n’ayant marqué qu’une pénalité dans ce laps de temps. Papeete a le mérite de ne rien lâcher et de finir fort et si Allègre enquille encore une pénalité (70e), c’est Papeete qui clôture la marque finale (33-25) d’un essai d’Olivier Audibert transformé par Ebb. Thomas Lozano, l’entraîneur de Punaauia a dans l’ensemble apprécié la production de sa formation : "Les deux équipes ont livré un bon match, surtout en deuxième période. Au repos, j’ai demandé aux garçons de se livrer un peu plus et à partir du moment où on a joué sur les extérieurs, on s’est rendu le match plus facile d’autant que l’on score bien en début de deuxième mi-temps. Mais il était temps que le match se termine car les garçons sont fatigués, c’est la fin de saison et on a beaucoup de blessés". 

Pirae en reconquête
Le Punaauia RC et le RC Pirae se retrouvent en finale de la Coupe
Depuis quelques semaines, Pirae apparait en progression après avoir vécu une saison 2021 et en partie celle de 2022 bien loin de son lustre d’antan. Mais on n’imagine pas les joueurs de Marcel Coppenrath capables de battre Paea Manu Ura sacré champion de Tahiti le mois dernier. Mais dès le début de rencontre, on a senti une équipe de Pirae bien en jambe qui a obligé Paea Manu Ura à élever son niveau de jeu au fil des minutes. Les deux formations ont alterné les avantages au score agrémentés par des pénalités de Teihotu Tehuritaua pour Pirae et de Heiarii Tetuanui pour Paea.

Pirae signe deux essais (Basile Martial 12e et Adrien Mau 40e) pour un seul de Paea (Tamatoa Tauhiro 16e) et mène 18-16 au repos. Si Teihotu Tehuritaua passe un drop à la 50e minute (21-16) pour Pirae, le tableau d’affichage n’évoluera guère en deuxième période bien que les deux équipes, et en particulier Paea Manu Ura qui pousse pour revenir à la marque, donnent du mouvement au jeu. Pirae assure définitivement son succès (24-16) à la 80e minute par une pénalité de Tehuritaua. Marcel Coppenrath confirme les progrès de son équipe : "On est en pleine reconstruction mais on a beaucoup travaillé ces derniers mois et ça commence à se ressentir sur le terrain. On a des anciens qui sont revenus et il y a une bonne osmose avec les jeunes. On a livré un match plein ce soir même si tout n’a pas été parfait et ce succès contre le champion est vraiment très encourageant pour notre avenir".

Jeudi dernier, Faa’a a battu (37-23) difficilement Arue en demi-finale de la Coupe de Tahiti D2, une épreuve qui regroupe les battus des quarts de finale de la Coupe de Tahiti D1. Les finales de la Coupe de Tahiti D1 et D2 se dérouleront le 11 juin avec la rencontre Faa’a-Moorea en ouverture au titre de la D2 et la grande finale Punaauia-Pirae à suivre.


Patrice Bastian 

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Henere Tetoofa s'offre sa première ceinture au Challenge Maco Nena

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Henere Tetoofa s'offre sa première ceinture au Challenge Maco Nena
Tahiti, le 29 mai 2022 - Seul Tahitien en finale de la 8e édition du Challenge Maco Nena, Henere Tetoofa a dominé, samedi à Arue, le Néo-zélandais, Afa Mau'u, et est reparti avec la ceinture de champion dans la catégorie des poids lourds (- 91 kg). Dans l'autre finale 100% Kiwis, Uila Mau'u a lui dominé son compatriote Roma Crichton chez les super lourds (+ 91 kg).

Après deux années blanches, le populaire Challenge Maco Nena, organisé par la Polynesian boxing association (PBA), de Tauhiti Nena, s'est offert un retour sur le ring avec deux soirées de boxe, organisées à Paea et à Arue. Des boxeurs des Îles Sous-le-Vent et des Marquises avaient notamment fait le déplacement pour l'occasion. Mais le véritable enjeu de ce Challenge était de confronter dans la catégorie des poids lourds (-91 kg) et des super-lourds (+ 91 kg) des pugilistes tahitiens à des adversaires néo-zélandais.

La première soirée, qui s'est tenue jeudi, a servi notamment à déterminer les affiches des finales de samedi. Et seul le sociétaire du Vaitavatava Boxing Club, Henere Tetoofa, en poids lourd, a réussi à se qualifier en venant à bout aux points de son adversaire Timothy Doyle. Dans les autres confrontations, les Kiwis ont été intraitables en remportant à chaque fois leur combat avant la limite. Puai Taaora a dû rendre les armes dès le deuxième round face à Afa Mau'u. Quant à Temuera Tunutu et Guy Teanomarama ils n'ont pas vu la fin de la première reprise, respectivement face à Uila Mau'u et Roma Crichton.

Tetoofa contre-attaque dans les cordes
En finale, samedi à Arue, Henere Tetoofa était donc opposé à Afa Mau'u pour la ceinture de champion dans la catégorie des poids lourds. Et le protégé de Sergio Bordes a eu du mal à rentrer dans son combat face au Maori. La première reprise a notamment été compliquée pour le Tahitien qui a subi les coups, parfois en-dessous de la ceinture, de son adversaire. Dans le deuxième round, Tetoofa a ensuite montré un autre visage. S'il a été souvent envoyé dans les cordes, l'intéressé contrait parfaitement les attaques du Néo-zélandais et réussissait aussi à placer des beaux crochets.

Et dans la troisième et dernière reprise, le Tahitien est parti à l'assaut. Toujours repoussé dans les cordes, Henere Tetoofa continuait néanmoins à envoyer de beaux enchainements qui ont fait mal au Kiwis. Au gong le boxeur du Vaitavatava BC levait les bras, conscient qu'il avait réalisé une belle performance. Finalement après la délibération des juges, Henere Tetoofa était désigné vainqueur du combat. Une première victoire pour lui au Challenge Maco Nena. 

Dans l'autre finale 100% Maori, en super-lourds, Uila Mau'u a dominé son compatriote Roma Crichton. 

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Vaiani Dusserre Valleaux retrouve sa couronne

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Vaiani Dusserre Valleaux retrouve sa couronne
Tahiti, le 29 mai 2022 - Vaiani Dusserre Valleaux a dominé, samedi, en finale des championnats de Polynésie de tennis, en deuxième série, Jennifer Ly. Une victoire en deux manches, 6-4 et 6-3, pour la joueuse de Raiatea qui remporte son deuxième sacre après celui glané en 2020.

Après plus d'un mois de compétition, les championnats de Polynésie de tennis touchent à leur fin. Samedi, sur les courts de Fautaua, le tableau féminin en deuxième série a livré son verdict avec une finale opposant la joueuse de Raiatea, Vaiani Dusserre Valleaux, à la sociétaire de Chonwa, Jennifer Ly. Rappelons que la jeune espoir des Raromata'i avait déjà décroché en 2020, à 15 ans seulement, son premier titre de championne de Polynésie. Et contrairement à 2020 où elle était outsider, Dusserre Valleaux partait cette fois-ci favorite de cette finale face à une Jennifer Ly qui avait déjà vu filé un titre en troisième série après sa défaite face à Leilanie Brothers (6-2, 7-5).

Un drôle de rythme
La finale de ce samedi s'est jouée sur un drôle de rythme. Si Vaiani Dusserre Valleaux a breaké Ly dès le quatrième jeu, pour mener 3-1, la native de Raiatea a ensuite eu du mal à confirmer. Jennier Ly de son côté, en profitant des fautes de son adversaire et en étant plus solide sur son service, a enchainé trois jeux de suite pour reprendre la tête (4-3).  Mais elle aussi après sa belle série s'est effondrée en fin de set. C'était alors au tour de la championne de 2020 de reprendre l'avantage au score et de remporter cette première manche sur le score de 6-4.

Dans le deuxième set, les deux joueuses, retenues pour disputer les Mini-Jeux du Pacifique en juin prochain à Saipan, ont monté le niveau et ont offert quelques beaux échanges sur les courts de Fautaua aux quelques spectateurs présents. Dusserre Valleaux et Ly ont ainsi tenu leur service jusqu'au huitième jeu, moment choisi par la joueuse de Raiatea pour breaker à nouveau son adversaire et pour mener 5-3 avec son service à suivre.

Une mise en jeu compliquée pour Dusserre Valleaux qui a dû d'abord effacer deux balles de break avant de l'emporter sur sa première balle de match. Score finale 6-4, 6-3, pour Vaiani Dusserre Valleaux qui décroche son deuxième titre de championne à seulement 17 ans.

Osmont ou Taaroa pour le sacre chez les hommes
Dans le tableau masculin, la finale de cette édition des championnats de Polynésie, prévue ce dimanche en fin d'après-midi, propose un remake de celle de 2020. Avec d'un côté Gillian Osmont, titré cette année-là, face à Reynald Taaroa, qui atteint lui sa deuxième finale de suite. En demi-finale, samedi, Osmont n'a pas fait de détails face au vétéran Landry Lee Tham en l'emportant en deux sets secs (6-1, 6-2). Taaroa de son côté s'est défait d'un autre joueur d'expérience, Patrice Cotti, en deux sets également (7-5, 6-4).

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Le Vanuatu déclare l'état d'urgence climatique

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Le Vanuatu déclare l'état d'urgence climatique
Port-Vila (Vanuatu), 29 mai 2022 - Le Vanuatu a déclaré, vendredi, l'état d'urgence climatique et annoncé un plan de 1,2 milliard de dollars destiné à atténuer les conséquences du changement climatique.

Dans un discours devant le Parlement, le Premier ministre Bob Loughman a reconnu que la région Pacifique est déjà touchée par le phénomène de la montée des eaux et des événements climatiques violents. Cet archipel de 300 000 habitants a été frappé par deux puissants cyclones et une sécheresse dévastatrice au cours de la dernière décennie.

"La Terre est déjà trop chaude et peu sûre", a déclaré M. Loughman. "Nous sommes en danger maintenant, pas seulement dans le futur".

Le Parlement a soutenu à l'unanimité cette motion, qui fait suite à des déclarations d'urgence climatique similaires de dizaines d'autres pays, dont la Grande-Bretagne, le Canada et les îles Fidji. La responsabilité du Vanuatu est de faire en sorte que les nations responsables fassent correspondre leur action à l'importance et à l'urgence de la crise", a déclaré le chef du gouvernement."L'utilisation du terme d'urgence est une façon de signaler la nécessité d'aller au-delà des mesures habituelles".

Cette déclaration intervient alors que le Vanuatu mène une campagne diplomatique afin d'obtenir un avis légal de la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction de l'ONU, sur les conséquences du réchauffement climatique.

Le petit État du Pacifique espère, bien qu'un avis juridique de la CIJ ne soit pas contraignant, qu'il contribuera à l'émergence d'une législation internationale pour les générations à venir sur les conséquences matérielles et humaines du réchauffement climatique. Cette initiative doit être débattue lors de la prochaine assemblée générale de l'ONU en septembre.

Le Premier ministre a également fait état d'un plan d'un montant de 1,2 milliard de dollars destiné à limiter les conséquences du changement climatique. La majeure partie de son financement devra provenir de pays donateurs, a-t-il précisé.

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​Le Pacifique a accueilli "très positivement" le "ré-engagement" de l'Australie, selon Canberra

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​Le Pacifique a accueilli
Sydney, Australie | AFP | dimanche 29 mai 2022 - Les nations du Pacifique ont accueilli “très positivement” le “ré-engagement” de Canberra dans la région, a affirmé le nouveau Premier ministre australien, au moment où Pékin mène une offensive de charme auprès de ces pays.

 
Cette déclaration d'Anthony Albanese, diffusée dimanche sur Sky News, intervient au moment où le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi est aux îles Fidji pour rencontrer le dirigeant de cet archipel et des ministres des Affaires étrangères du Pacifique. M. Wang est arrivé jeudi dans la région afin de discuter d'un vaste accord et d'un plan quinquennal destinés à renforcer la coopération en matière économique et de sécurité avec ces nations. Ces projets, qui ont fuité et dont l'AFP a obtenu une copie, ont été présentés à une dizaine de nations du Pacifique. Ils suscitent l'inquiétude du camp occidental, et tout particulièrement des Etats-Unis et de l'Australie, qui redoutent que Pékin étende son influence dans la région, sur un plan économique et sécuritaire.

M. Albanese a reproché au précédent gouvernement australien d'avoir échoué dans la région, notamment pour son manque d'engagement et pour avoir réduit ses aides. “Pour nos voisins du Pacifique, la question du changement climatique est une problème de sécurité nationale”, a-t-il dit. Il a souligné que son gouvernement entendait s'engager davantage en matière de lutte contre le changement climatique mais également accroître son aide et présenter un plan pour créer une école de formation à la défense dans le Pacifique. Durant la récente campagne électorale pour les législatives, le parti travailliste de M. Albanese avait précisé que cette école comprendrait des forces de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Fidji, des Tonga, du Timor Oriental, du Vanuatu et des Îles Salomon. Cela a été accueilli “très positivement”, selon lui. 

“Un voyage de paix”

L'Australie et la Chine sont engagées dans une intense lutte d'influence dans le Pacifique. La signature en avril par Pékin d'un pacte de sécurité avec les îles Salomon a suscité un choc en Australie qui y voit un moyen pour Pékin d'installer une présence militaire dans la région. Le ministre chinois a rencontré dimanche le secrétaire général du Forum des îles du Pacifique, Henry Puna pour qui la reprise économique après la pandémie de Covid et une “action urgente et ambitieuse en matière de changement climatique” doivent être au centre des discussions. 
“Nous saluons les engagements de la Chine en matière de changement climatique”, a déclaré M. Puna.“La Chine souhaite davantage de coopération tripartite avec d'autres pays, en particulier des pays qui ont traditionnellement une influence dans la région”, a déclaré pour sa part Wang Yi, lors de cette rencontre.“C'est un voyage de paix, d'amitié et de coopération”, a-t-il affirmé, selon un communiqué diffusé par le ministère chinois des Affaires étrangères.
Dans le cadre de sa tournée dans le Pacifique, M. Wang s'est rendu aux Kiribati, où il a signé dix protocoles d'accord portant sur le changement climatique, la coopération économique et d'autres questions mais aucun en matière de sécurité. Il s'est également rendu aux îles Samoa, où il a conclu samedi un accord bilatéral en vue d'une “plus grande collaboration”. Dans le cadre de cette tournée, il doit également se rendre aux Tonga, au Vanuatu et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

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Mélanie Paul, P-dg québécoise : "Ensemble on va plus loin !"

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Mélanie Paul, P-dg québécoise :
TAHITI, le 29 mai 2022 - Elle est P-dg de Akua Nature au Québec et interviendra le 2 juin au Tahiti Congrès. Reconnue en 2020 parmi les 100 femmes d’affaires du Québec qui changent le monde, elle puise sa force dans son identité.

Mélanie Paul sait la puissance de l’impact. Elle l’incarne à titre personnel. Première entrepreneure autochtone diplômée en 2015, reconnue en 2020 parmi les 100 femmes d’affaires du Québec qui changent le monde, elle s’appuiera sur son parcours personnel pour partager sa vision. Elle montrera que son impact s’appuie sur les valeurs qui guident, depuis des millénaires, les "premières nations", à savoir la solidarité, l’entraide, le partage, le respect de soi, des autres et de la nature.

Pouvez-vous nous décrire en quelques mots votre entreprise ?
"Akua nature propose à la vente des produits de soins du corps. Ce sont des produits naturels conçus à partir de plantes médicinales utilisées par les autochtones. Nous avons des produits cosmétiques, des aliments fonctionnels, des huiles essentielles… Notre objectif est de faire le lien entre la science d’aujourd’hui et les savoirs ancestraux. Par ce biais, nous voulons redonner toute leur place aux premières nations. Nous sommes une entreprise autochtone. Nous utilisons notre identité comme une force. Nos différences doivent créer l’unicité."

Dans ce contexte, vous avez le souci d’avancer non pas seul, mais avec d’autres entreprises c’est bien cela ?
"Si l’on reste chacun de son côté, on peut réussir ; mais ensemble on va plus loin. Une synergie se met en place, 1 + 1 cela ne fait pas 2, cela fait 3. Nous voulons jumeler nos forces, co-créer, mettre en place des partenariats. "

Combien y a-t-il de premières nations au Québec ?

"Nous sommes onze nations différentes. Cela représente plus de 50 communautés autochtones. Les premières nations vivent proches de la nature. Nous avons une vision holistique. Nous respectons notre Terre-mère. Le développement durable n’est pas une stratégie selon nous, c’est notre façon de vivre, de faire, de penser. Tout développement doit être intégré, collectif, nous ne faisons rien qui puisse nuire aux générations futures. Dans l’histoire, les premières nations ont été mises de côté, il est temps de reprendre notre place, notre fierté. De fait, les premières nations sont de mieux en mieux considérées par la société en général. Le racisme existe toujours malheureusement, mais les esprits s’ouvrent."

Comment récupérez-vous le savoir ancestral ?
"Par l’intermédiaire de nos aînés, de nos communautés. Il existe un livre du savoir médicinal. Au fil du temps, nous allons au-delà de la seule vente de produits naturels inspirés des communautés. Nous allons vers la reconnaissance des premières nations. Nous faisons changer la perception que l’on avait de nous, grâce à notre authenticité. Grâce aux partenariats, la réconciliation est une réalité. Nous avons un impact économique, social, culturel."

Comment les valeurs que vous portez s’expriment-elles au sein de votre organisation ?

"Nous fonctionnons de manière très transversale au niveau des décisions, de l’avancement... Nous avons une démarche et une vision partagée, les raisons d’être personnelles, sont les raisons d’être d’entreprise, professionnelles. Les salariés sont impliqués. Ils savent qu’ils travaillent pour une entreprise qui a de l’impact. "

Pratique

Le 1er et 2 juin de 8 heures à 16h30 au Tahiti Pearl Resort. Le 3 juin, une session dédiée aux clubber’s est prévue de 8 heures à 11h30.
Le 1er juin auront lieu les formations suivantes : “Impact ? De quoi parle-t-on ?”, “RSE et impacts ?” et enfin, “Stress, santé mentale et impacts”.
Le 2 juin auront lieu les formations suivantes : “Le leadership d’Impact”, “Impact et frugalité” et “Et mon impact personnel ?”
Inscription des nouveaux membres : contact@club-ideo

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​Le chantier de Vaitupa en phase finale

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​Le chantier de Vaitupa en phase finale
Tahiti, le 29 mai 2022 – Les travaux du site de Vaitupa à Faa’a sont sur le point de s’achever, comme a pu le constater Édouard Fritch en fin de semaine dernière, lors d’une visite du chantier en compagnie de l’architecte aménageur de site.
 
 Le site de Vaitupa à Faa’a situé en bord de mer à Faa’a est régulièrement sollicité pour l’organisation de manifestations diverses telles que foires agricoles, salons et fêtes foraines. Il va prochainement pouvoir bénéficier d’un parc paysager de près de 3 hectares comprenant des espaces de détente, de loisirs, un grand Fare pote, une esplanade, un coin buvette et des espaces sportifs. L’aménagement paysager va privilégier l’utilisation de plantes endémiques, d’arbres fruitiers et d’essences nobles. Le président Édouard Fritch, accompagné du vice-président Jean Christophe Bouissou et du ministre en charge des Grands Travaux René Temeharo se sont rendus vendredi sur le chantier avec l’architecte et l’aménageur du site afin de constater l’avancée des travaux d’aménagements en cours. 

900 millions de Fcfp
 
Ce projet, en faveur de la population de Faa’a, des résidents et des touristes de passage, a été porté par le ministère du Tourisme en partenariat avec la commune de Faa’a. Il s’inscrit dans une démarche d’aménagement global de la zone qui s'étend du site de Vaitupa au futur Village Tahitien.
 Les travaux d’aménagement, cofinancés dans le cadre du Contrat de Projet n°2 pour un montant global évalué à près de 900 millions de francs , ont démarré au mois d’octobre 2020 avec une livraison attendue pour le troisième trimestre 2022. Une fois ces premiers travaux réalisés, le Pays envisage de réfléchir avec toutes les parties prenantes sur l’aménagement global de Vaitupa qui devra prendre en compte a minima l’amélioration et l’extension de la desserte routière du site.

​Le chantier de Vaitupa en phase finale

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​Le Medef Polynesie interroge les candidats aux législatives

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​Le Medef Polynesie interroge les candidats aux législatives
Tahiti, le 29 mai 2022 – Le Medef Polynésie a diffusé ce week-end un questionnaire adressé aux 27 candidats aux prochaines élections législatives sur leur vision du développement économique du fenua et sur les thèmes cruciaux des chefs d'entreprises.
 
L'organisation patronale Medef Polynésie l'avait annoncé lors du dernier renouvellement de son bureau, un questionnaire a été préparé pour les candidats aux élections législatives des 4 et 18 juin prochain. "Comme vous le savez, le Medef Pf est un partenaire attaché à coconstruire un dialogue économique et social pertinent, au plus près des réalités du terrain et en bonne intelligence avec les organisations syndicales, tout comme il est attaché au dialogue avec les pouvoirs publics", écrit le Medef dans sa Newsletter du week-end à l'adresse des futurs candidats à la députation. Le questionnaire a donc été "élaboré à partir des attentes et des propositions des chefs d'entreprises membres de l'organisation interprofessionnelle".
 
Sept questions ou thématiques, toutes développées par plusieurs sous-questions très ouvertes, sont donc adressées aux candidats pour connaître leur vision du développement économique de la Polynésie française. Cette thématique de la "vision" future de l'économie est d'ailleurs au cœur de la première proposition, avec par exemple l'épineuse sous-question de la place à donner aux investissements des "non-résidents Français" et des "non-résidents étrangers" en Polynésie française. Défiscalisation, marché du travail, schéma d'orientation sanitaire et gestion Covid, transition énergétique, économie numérique ou encore accès à la propriété ou au foncier… Le Medef Polynésie balaie plusieurs thèmes pour se forger son opinion des candidats.
 
"Nous ne sommes plus dans un mode de sollicitation, ce que l'on a fait depuis deux ans, nous sommes dans un mode d'attente de réactions des politiques au travail et aux propositions du Medef", avait expliqué il y a deux mois le président du Medef Polynésie, Frédéric Dock. Ce questionnaire élaboré à parti notamment des travaux de l'organisation patronale ces deux dernières années entend servir également "d'engagement" des candidats devant les chefs d'entreprise. Étant précisé qu'en cas de qualification au second tour, les candidats finalistes ont déjà invités par le Medef à une "rencontre afin d'échanger sur ces sujets majeurs pour notre pays".
 

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TPR 2022 : Les leaders font la course en fête

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TPR 2022 : Les leaders font la course en fête
Raiatea, le 29 mai 2022 - La Tahiti Pearl Regatta s’est achevée samedi soir après deux ultimes manches dans le lagon de Taha’a. Vent et soleil étaient au rendez-vous pour clore cette 18e édition en beauté, marquée par la visite très sportive du ministre Naea Bennett. Malgré des matchs très disputés et quelques jolies percées, les concurrents inscrits en racing n’ont pas réussi à déloger les bateaux ancrés en tête du classement général depuis le début de la compétition.

(Photos : Bertrand Duquenne)

Pour sa journée de clôture, la Tahiti Pearl Regatta a eu l’honneur de recevoir la visite du ministre en charge des Sports, Naea Bennett. Et l’ancien capitaine des Tiki Toa ne s’est pas contenté d’observer le ballet des voiliers depuis le bord : invité par l’équipe d’Imagine Promotion à régater avec elle pour la première étape du jour, le ministre s’est littéralement jeté à l’eau pour pouvoir embarquer sur le Diam 24 avant le départ.
 
Le match sur cette étape s’est révélé musclé, particulièrement pour les Voiles légères, malmenées par les clapots d’un lagon très agité. Le Nacra 20 Jamis Bikes a d’ailleurs été contraint de renoncer à l’épreuve, après un dessalage fatal pour sa dérive. La houle n’a toutefois pas eu raison des jeunes du Yacht Club de Tahiti et de l’école de voile d’Arue, qui expérimentaient pour la plupart leur première grande régate. En temps réel, Benjamin Prioux et Raphael Poirrier, sur O’sea Sailing Team, réussissent la performance de finir deux secondes devant le Diam Imagine Promotion et son équipier de marque. En temps compensé, ce sont les benjamins de la compétition, Elohim Bouregba-Vitrac et Ariitea Andreani, qui terminent avec brio en tête sur leur Hobie Dragoon.
 
En monocoque Division 1, Horo Horo (Gaël Lamisse) et Tei Tei (Bertrand Moisset) reviennent en force devant EFTM (Benoît Parnaudeau). En Division 2, Diabolic (Hervé Bride) reste indétrônable, suivi par Windfall (Roland Marti) et Raiatea Yacht Broker (Eric Panissard).
 
Un sans faute pour Diabolic et Viper Va’a


Une fois la banane consommée, le comité de course a pu donner le départ de la dernière épreuve, souvent considérée comme la plus belle étape de la TPR : le tour de Taha’a par le lagon. Thierry Hars, engagé avec son équipe en catégorie Cruising a proposé au ministre d’embarquer sur son catamaran Nemara-Team 66. Un nouveau défi relevé semble-t’il avec brio : le voilier termine premier au classement, laissant dans son sillage le magnifique Oyster Seabird, skippé par l’Anglais Mickael Huchinson, et Mama Rau (Alain Plantier).
 
En division 1, EFTM se venge de sa défaite du matin, en se classant devant Tei Tei et Horo Horo. En division 2, Diabolic reste indétrônable, suivi par le Loup (Josselin Dautel) et Windfall. C’est un sans faute pour l’équipage de Tahiti, qui termine premier sur chacune des 6 courses. Même prouesse du côté des pirogues à voiles : le podium est resté identique sur les 3 manches que devaient relever les rameurs : Viper Va’a (Alex Pelou), Schweppes Va’a Ta’ie (Teiva Véronique) et Team Tane Socredo (Jean Teipi-Roka). Jolie performance également pour la Team Vahine Socredo, barrée par Valérie L’Hostis, qui termine presque 3 minutes devant Tere Ma’ue (Fabien Breuilh). En Voiles légères, O'sea Mahana Nacra 15 (Ewen Triponel) confirme sa suprématie sur le plan d'eau, suivi de Imagine Promotion (Didier Arnould) et O’Sea sailing Team (Benjamin Prioux).
 
Une soirée festive sous les étoiles était organisée samedi soir au motu Mahaea à Taha’a pour célébrer la fin de cette 18e édition et couronner les vainqueurs de chaque catégorie.  Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la 19e, du 17 au 20 mai 2023.
 

𝗣𝗢𝗗𝗜𝗨𝗠 𝟮𝟬𝟮𝟮
𝗠𝗢𝗡𝗢𝗖𝗢𝗤𝗨𝗘𝗦 𝗗𝗜𝗩𝗜𝗦𝗜𝗢𝗡 𝟭
1 𝗘𝗙𝗧𝗠 - Benoît Parnaudeau (PF)
2 𝗧𝗘𝗜 𝗧𝗘𝗜 - Bertrand Moisset (PF)
3 𝗛𝗢𝗥𝗢 𝗛𝗢𝗥𝗢- Gaël Lamisse (PF)
𝗠𝗢𝗡𝗢𝗖𝗢𝗤𝗨𝗘𝗦 𝗗𝗜𝗩𝗜𝗦𝗜𝗢𝗡 2
1 𝗗𝗜𝗔𝗕𝗢𝗟𝗜𝗖 - Hervé Bride (PF)
2 𝗪𝗜𝗡𝗗𝗙𝗔𝗟𝗟 - Roland Marti (PF)
3 𝗥𝗔𝗜𝗔𝗧𝗘𝗔 𝗬𝗔𝗖𝗛𝗧 𝗕𝗥𝗢𝗞𝗘𝗥 - Eric Panissard (PF)
𝗠𝗨𝗟𝗧𝗜𝗖𝗢𝗤𝗨𝗘𝗦 𝗩𝗢𝗜𝗟𝗘𝗦 𝗟𝗘́𝗚𝗘̀𝗥𝗘𝗦
1 𝗢❜𝗦𝗘𝗔 𝗠𝗔𝗛𝗔𝗡𝗔 𝗡𝗔𝗖𝗥𝗔 𝟭𝟱 - Ewen Triponel (PF)
2 𝗬𝗖𝗧 𝗙𝗔𝗔𝗛𝗘❜𝗘 𝗠𝗔𝗧𝗔𝗜 - Raphaël Poirrier (PF)
3 𝗢❜𝗦𝗘𝗔 𝗦𝗔𝗜𝗟𝗜𝗡𝗚 𝗧𝗘𝗔𝗠 - Benjamin PRIOUX (PF)
𝗣𝗜𝗥𝗢𝗚𝗨𝗘𝗦 𝗔̀ 𝗩𝗢𝗜𝗟𝗘
1 𝗩𝗜𝗣𝗘𝗥 𝗩𝗔❜𝗔 - Alex Pelou (PF)
2 𝗦𝗖𝗛𝗪𝗘𝗣𝗣𝗘𝗦 𝗩𝗔❜𝗔 𝗧𝗔❜𝗜𝗘 - Teiva Veronique-Gatata (PF)
3 𝗧𝗘𝗔𝗠 𝗧𝗔𝗡𝗘 𝗦𝗢𝗖𝗥𝗘𝗗𝗢 - Jean Taiepii-Rocka (PF)
𝗖𝗥𝗨𝗜𝗦𝗜𝗡𝗚
1 𝗦𝗘𝗔𝗕𝗜𝗥𝗗 - Michael Huchinson (UK)
2 𝗡𝗜𝗞𝗔𝗜𝗔 - Hartmut Herrmann (DE)
3 𝗠𝗔𝗠𝗔 𝗥𝗨𝗔𝗨 - Alain Plantier-Boissonnet (PF)
 

Naea Bennett, ministre en charge des Sport
TPR 2022 : Les leaders font la course en fête
Tu as régaté ce matin sur le Diam24 Imagine Promotion de Didier Arnould, est-ce que tu peux nous raconter comment s’est déroulée la course ?


"Comme ils disent : « C’était très rock’n’roll ! ». Je découvrais ce monde de la voile, c’est impressionnant. J’ai voulu participer pour voir ce que ça fait d’être à bord, comprendre comment ça se passe, la relation qui lie l’équipe. C’est un sport assez technique et tactique. C’était une expérience vraiment intéressante, je suis content d'y avoir participé."
 
Qu’est-ce que tu as appris à bord de ce Diam24 ?


"D’abord, j’ai dû apprendre comment ne pas tomber ! Lorsque le bateau va vraiment vite, tu cherches une corde à laquelle t’accrocher, mais là on te dit « non, ne touche pas ça ! » (rires). Il faut trouver sa place, c’est loin d’être évident. Heureusement, j’étais avec des professionnels, qui expliquent bien, donc tout s’est vraiment bien passé."
 
Pour la deuxième étape, tu as régaté sur le catamaran Team 66-Nemera, c’était une expérience différente ?


"Oui, c’était bien parce que j’ai pu voir deux différentes façons de naviguer, la première un peu plus courte mais très vive et rapide, la seconde plus tactique. J’ai constaté que la cohésion d’équipe est très importante. Il y a eu des moments où nous nous comprenions moins bien, tout de suite le bateau ralentissait, ça ne pardonne pas. J’ai vraiment pu mesurer l’importance à bord de bien communiquer et d’avoir un fort esprit d’équipe. Dans ce sport, on peut avoir l’impression que c’est le skipper, le peperu, qui navigue, mais chacun est capital à son poste. En régate, un équipage c’est une véritable équipe sportive."
 
Vous arrivez premier sur la ligne d’arrivée, c’est la cerise sur le gâteau ?


"Forcément, c’est parfait, je suis un compétiteur, j’aime bien gagner, mais mon plus grand plaisir reste d’avoir découvert la discipline."
 
Est-ce que tu peux nous donner tes impressions après cette première expérience de la TPR ?


"C’est un événement magique. Les sensations priment : tous ces bateaux avec toutes ces couleurs, la vitesse… On est dans notre élément, vraiment : la mer, le vent, le soleil. J’ai discuté avec des internationaux, ils m’ont expliqué qu’ils ont vu des régates un peu partout dans le monde, mais que cette course a vraiment quelque chose de spéciale. Pour eux c’est la meilleure. Je veux bien les croire, parce que j’ai beaucoup voyagé également, chez nous on est vraiment bien, les paysages sont uniques. Je pense que c’est une course à faire au moins une fois dans sa vie."
 

Ewen Triponel et Amandine Jacobe, O’Sea Mahana Nacra 15, vainqueurs en Multi Voiles légères

Vous vous êtes illustrés sur le plan d’eau pendant ces trois jours. Est ce que vous avez l’habitude de régater ensemble ?

Ewen : Pas du tout, c’est tout récent ! Mais c’est assez instinctif. On avait déjà deux rôles différents sur nos anciens bateaux. On garde nos postes habituels, donc on a trouvé nos marques facilement.
Amandine : Ewel est à la barre, moi je suis à la GV (Grand voile, ndlr) et au spi. On s’entend très très bien, on se comprend vite, donc sur l’eau tout file !
 
La course doit être éprouvante, parfois, en Nacra…


Ewen : oui, c’est difficile ! Certaines courses sont vraiment longues.
Amandine : L’étape la plus dure pour moi, c’était la deuxième, la East Coast, je l’ai trouvé super longue, on avait peu de vent et il faisait chaud.
 
Et votre étape préférée ?


Ewen et Amandine : la toute première banane, dans le grand banc. On est habitué à ce type de parcours, donc on était plus à l’aise. On connait les manoeuvres par coeur, on sait quoi faire, à quel moment.
 
Est-ce que vous allez encore régater ensemble pour d’autres compétitions ?

Amandine : On va faire les championnats de Polynésie, qui servent de qualifications pour les championnats de France qui auront lieu en août.
 

Mérouane Delaporte et Amélie Grandon, Nacra 20 Jamis Bikes
Vos impressions à chaud, après cette 18e édition ?

Mérouane : Franchement, c’était trop bien. On tient à remercier l’organisation d’avoir conservé le format instauré l’année dernière, centré autour de Raiatea et Taha’a, avec des parcours adaptés aux voiles légères. On a un plan d’eau exceptionnel ici, avec souvent de bonnes conditions de vent, et les parcours sont tous variés. La banane dans la baie de Haamene, par exemple, est super tonique. Il n'y a pas beaucoup d’eau, hier il y avait du vent, plein de risées…On a fait le plein de sensations.
Amélie : Au niveau technique, ça offre des parcours hyper intéressants : les passages de passe, les reliefs qui changent… C’est moins monotone que les grandes traversées, où on voyait pas grand monde finalement, là les flottes restent serrées, il y a plus de jeu, c’est vraiment fun.
 
Vous avez rencontré pas mal d’avaries tout au long de la course…


Mérouane : En fait, ça a même commencé la veille du départ. En manipulant le bateau pour le sortir de l’eau, on a fait une petite erreur de manipulation : une risée est entrée dans la grand voile et le bateau a glissé de la remorque, qui s’est encastrée dans la coque. Heureusement, des professionnels de Raiatea ont pu venir réparer dès le lendemain matin. Ils ont fait un boulot exceptionnel, en 5 heures, ils nous ont tout réparé. On tient vraiment à les remercier. Et puis après, on a eu aussi eu une petite chute de l’équipier au trapèze, ça a fissuré la barre de liaison et on a dû rentrer. Pareil, on a pu compter sur une équipe de Raiatea, qui nous a permis de prendre le départ ce matin. Et enfin sur la banane, je sais pas si on peut parler d’une avarie, plutôt d’un clapotage ! Il y avait pas mal de bouillon dans le lagon, à un moment on allait amorcer un empannage, et je sais pas trop ce qui s’est passé, si c’était une vague ou autre, mais on est parti au tas. C’était assez impressionnant parce que c’est la première fois que le bateau se mettait à 180°, complètement sous l’eau.

Vous vous êtes fait peur, un peu ?


Mérouane : on a surtout eu peur de devoir s’arrêter là ! Ça m’est déjà arrivé sur d’autres bateaux, donc j’avais l’espoir qu’on le remette à l’endroit, mais il n’y avait pas beaucoup d’eau, on était juste à côté du grand banc central, où il y a pas mal de pièges, donc j’ai quand même eu peur de perdre le bateau. On est content parce qu’on a su garder notre sang froid, on s’est briefé, on s’est encouragé et on a réussi à le remettre à l’endroit. On a quand même perdu une dérive dans la bataille. On connaissait pas bien le bateau, ça fait peu de temps que je l’ai, donc c’est normal, mais l’année prochaine on reviendra avec plus d’entraînement et encore plus de motivation !

 

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Il y a 80 ans, le reo Tahiti au secours de Bir Hakeim

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Il y a 80 ans, le reo Tahiti au secours de Bir Hakeim
Tahiti, le 30 mai 2022 - Le Bataillon du Pacifique est dans l’histoire avec les honneurs à Bir Hakeim, fin mai, début juin 1942. Sous la plume de Jean-Christophe Shigetomi, Tahiti Infos se propose de relater les dures heures de ces combattants héroïques. Aujourd’hui, comment du 30 mai au 1er juin, les combattants français ont évité la déroute à Bir Hakeim grâce à des transmissions radio en reo Tahiti.
 
À 60 kilomètres au Nord-Ouest de Bir Hakeim dans le désert de Libye, la position tranche avec l’immensité plane et rocailleuse environnante. Rotonda Signali est un ancien carrefour caravanier bordé de formations rocheuses et de dunes escarpées. Après avoir mis en échec les premiers assauts sur Bir Hakeim, l’ordre est donné le 30 mai au Bataillon du Pacifique de couper la route de l'ennemi à Rotonda Signali. La position vient d’être abandonnée par les Italiens. Le site présente des alvéoles naturelles et la possibilité d’une défense facilitée pour les véhicules. “Le Bataillon du Pacifique constitué en jock column lourde avec quatre canons Bofors et ses antichars se met en marche vers le milieu du jour”, se souvient Benjamin Favreau. “Le groupe de fusiliers marins du Tahitien Gaspard Coppenrath les accompagne”. “Nous étions escortés par des automitrailleuses sud-africaines”, ajoute John Martin. “Sur la route nous avons immédiatement été attaqués par des avions allemands qui nous lançaient des bombes qui n’explosaient pas car ils volaient trop bas, empêchant les percuteurs de les faire exploser. Mon camion a été mitraillé mais par miracle a pu poursuivre sa route. Les canons des fusiliers marins étant tractés, ils avaient toutes les peines à riposter.”

Il y a 80 ans, le reo Tahiti au secours de Bir Hakeim
“Tenir coûte que coûte.”
 
Dès leur arrivée à Rotonda Signali, les hommes du Bataillon sont attaqués par des Messerschmitt 110 allemands, eux-mêmes relayés par des bimoteurs à la tombée de la nuit. Les dégâts matériels sont importants. Des camions flambent. Trois Pacifiens sont tués, quatre sont blessés, dont Raphael Teiho du groupe de Favreau. Le jeune Tahitien a le genou broyé dans l’attaque. Sur place, la défense s’organise, cependant. Maurihau Tamata, un volontaire originaire de Rapa, arrose de son fusil mitrailleur les avions allemands qui les survolent à basse altitude. Il finit lui aussi par être blessé de plusieurs éclats au torse, aux jambes et aux bras. Le jour tombe. La nuit passe. Le lendemain, 31 mai, un vent de sable se lève. Ces conditions météo atténuent les combats. Mais, ce faisant, l’étau se resserre sur les positions tenues par le Bataillon. Et la consigne du général Koenig reste inchangée : “Tenir coûte que coûte.” À la tombée de la nuit, le chef des automitrailleuses sud-africaines prévient le colonel Broche de mouvements ennemis vers Rotonda Signali.

Il y a 80 ans, le reo Tahiti au secours de Bir Hakeim
“Parau tahiti”
 
Sur place, le colonel Broche a une intuition. Il flaire le piège. Le gradé mesure aussi sa chance d’avoir dans le Bataillon qu’il commande des opérateurs radio tahitiens. Il a notamment auprès de lui Jean Thunot, dit Totin. À Bir Hakeim, ce dernier peut avoir un interlocuteur en la personne de André Snow, qui est au quartier général de Koenig.
 
Il demande donc à Totin de décrire la situation en reo Tahiti à son correspondant de Bir Hakeim. Charge à ce dernier d’en apporter sans attendre la traduction au général Koenig. La réponse en tahitien ne se fait pas attendre : “‘A hoi oioi mai !” (Revenez vite !). Il n’y a eu aucune transcription de cette conversation hors normes. En fait, les postes de radio étaient alimentés au moyen de batterie de véhicule. Les opérateurs avaient l’habitude de couper l’alimentation du poste dès réception de la réponse, pour économiser l’énergie. Le problème est que les Italiens, qui maitrisaient parfaitement la langue française, interféraient sur les transmissions radio. De sorte que dès que Broche interrogeait son supérieur, l’ennemi lui répondait se faisant passer pour Koenig et lui intimait de tenir la position de Rotonda Signali “ coûte que coûte”. Cette réponse reçue, le poste radio était coupé sans que le commandant de Bir Hakeim ait réellement pu informer ses troupes de la situation réelle dans laquelle se trouvait la place forte.
“Nous n’avons eu connaissance des faits qu’à notre retour à Bir Hakeim”, a expliqué John Martin. “Les Italiens avaient feint d’abandonner la position de Rotonda Signali qu’ils occupaient depuis le début de la bataille. Le Bataillon du Pacifique fut alors chargé de l’occuper. Les Sud-Africains qui patrouillaient dans notre secteur avec leurs automitrailleuses avaient pourtant prévenu le colonel Broche que les Italiens n’étaient pas partis loin et qu’ils se regroupaient.”
 
Mais l’alerte transmise par message radio en reo Tahiti provoque un échange de messages avec le QG du général Koenig. Le Tamari’i Georges témoigne : “'A teienei, tē ho'i fa'ahou nei mātou i te Bir Hakeim. Teienei rā, 'ua brouillée roa pa'i tā mātou radio nā te Purutia. Wouououou... Nā fea rā mātou e 'ite i Bir Hakeim ? E'ite nehenehe e parau farāni. 'Ua 'ite te Purutia i te parau farāni. 'E e'ita e nehenehe e parau paratāne. 'A. Teienei, i roto ia mātou, Thunot, mea 'o... 'o Snow. I roto ia Bir Hakeim, 'o Thunot, mea nā roto i te parau tahiti”. (À ce moment, nous rentrions à Bir Hakeim. Mais là, notre radio était brouillée par les Allemands. Wouououou... Comment pouvions-nous repérer Bir Hakeim ? Nous ne pouvions pas parler français. Les Allemands savaient parler français. Et on ne pouvait pas parler anglais. Ah, mais là, parmi nous, il y avait Thunot, euh non... Snow. À Bir Hakeim, il y avait Thunot. Nous avons parlé en tahitien.)
 
Georges : “Bir Hakeim, Bir Hakeim. 'A, 'Oui Pūpuhi mai na i terā ahitiri, fusée pa'i īa. 'A, 'o vai 'oe ? 'Ahani na.  'Eiaha 'oe e ha'avare mai. 'A hīmene mai na 'oe.   'A, 'ua horo te papio, fa'aoti.” (Bir Hakeim, Bir Hakeim. Ah, Oui! Tirez donc un feu d’artifice, en parlant de fusée. Ah, qui êtes-vous, précisez.  N'essaye pas de m'avoir. Chante donc un peu pour voir.  Ah, nous avons chanté 'Ua horo te papio, c'était bon.)
 
Georges : “Pūpuhi mai terā ahi ahitiri, mea matie, fusée mer. Mea vert. Fa'aea noa mātou na. Te mā'era'a ana'e te fusée. Erā Bir Hakeim ! Mea nā reira mātou te ōra'a. 'Āhani na pa'i nā roto i te parau farāni, e'ita mātou e ō, 'ua 'ite te Purutia. Hō'ē ā huru ē, 'ua āoaoa te ao tā'ato'a nei i teie reo. 'Aita hō'e ta'ata i ‘ite” (Ils ont tiré une fusée de détresse, elle était verte, fusée mer. C'était vert. Nous restions tranquilles et attendions que la fusée monte. Voilà Bir Hakeim ! C'est comme ça qu'on est entré. Si nous avions parlé français, nous ne serions pas passés, les Allemands auraient su. C'est comme si le monde entier était fou de cette langue. Personne ne la comprenait.)

Bir Hakeim assiégé
 
En réalité, Rommel avait repris l'offensive dès le 1er juin à Bir Hakeim, ne pouvant laisser sur ses positions arrières sous la menace de la 1re Brigade française libre.
 
Sur le retour, le convoi du colonel Félix Broche est divisé en plusieurs colonnes. Le lieutenant Favreau est chargé de les précéder avec ses hommes pour forcer l’ennemi en embuscade autour de Bir Hakeim à se dévoiler. L’itinéraire est plein sud jusqu’au croisement de la piste reliant M’Sous à Bir Hakeim, puis à l’est pour se jeter dans la position en comptant sur l’effet de surprise. La poussière de la tempête de sable de la veille qui couvre encore la piste empêche toute observation aérienne.
 
Déjà à l’est tonne le canon. De premiers véhicules ennemis se détachent. Le convoi du Bataillon du Pacifique suit une colonne ennemie et débouche enfin sur la position de Bir Hakeim qui est couverte de chars, de camions et d’explosions. La chicane du sud-ouest s’ouvre sur les tranchées de la compagnie Perraud. La colonne motorisée la franchit. Elle fonce, prête à écraser tous les obstacles. Des camions chargés de plus de quarante Tahitiens ouvrent la voie à vive allure. Une colonne de plus de cent véhicules, canons et chenillettes entre ainsi à toute allure dans Bir Hakeim avant que l’ennemi ne puisse réagir.
 
Ainsi, ce 1er  juin 1942, le Bataillon du Pacifique réussit à revenir dans la position malgré l'attaque de douze Messerschmitt dont quatre sont abattus par les fusiliers marins. La chicane passée, l’artillerie allemande se déchaine par ailleurs.
 
“Vers les 9 heures, ce matin notre bataillon est rentré”, témoigne Gaston Rabot. “Ils ont été mitraillés et bombardés (…). Le pauvre Marcel Kollen a été tué ainsi qu’un Tahitien. Il y a eu une dizaine de blessés. Ce carnage s’est passé dans le vent de sable, hier.” Jean Roy Bambridge ajoute : “Lorsque nous sommes revenus de Rotonda Signali, nos tranchées étant occupées par d’autres unités. J’ai couru vers la tranchée de repli : Maire, le tireur de la mitrailleuse Hotchkiss de mon groupe a été touché par un obus tombé sur le bord de la tranchée. Il est mort de ses blessures tout près de moi dans les minutes qui suivirent. La mitrailleuse est partie à l’extérieur. J’ai été touché par un petit éclat à la nuque.” Le 2e classe Tufariu Teamo Maere est blessé par un premier obus tombé sur l’arrière de la position de repli et un second sur son rebord. Maere reçoit un éclat qui lui traverse le bras gauche et lui perfore le ventre.
 
Malgré d'importants dommages humains, on retiendra de cet épisode que le piège de Rotonda Signali a pu être déjoué grâce à l’utilisation de la langue tahitienne. Et que sans elle, l'issue de la bataille et peut-être celle des combats en Afrique du nord, auraient été différents.

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​Législatives 2022 – Laurence Piercy : "La voix de l'animal"

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​Législatives 2022 – Laurence Piercy :
Tahiti, le 27 mai 2022 – Candidate aux législatives dans la première circonscription, découvrez le portrait et le programme de Laurence Piercy.
 
La candidate
 
Née en métropole, installée depuis une quinzaine d'années au fenua après plusieurs transits par d'autres territoires ultramarins, Laurence Piercy est agent immobilière et associée gérante d'un cabinet d'expert-comptable. D'un naturel assez touche-à-tout, elle termine également une licence de Droit et se lance dans un diplôme universitaire en Psychologie. Mais surtout, Laurence Piercy est une militante de longue date de la cause animale. "J'ai toujours milité pour les causes L214, Peta…", explique la candidate de la première circonscription, qui a saisi au vol l'opportunité de s'investir dans cette "cause noble" après la création du Parti animaliste au niveau national.
 
Localement, Laurence Piercy a installé une antenne du parti depuis un an et demi. "On est trans-partisans", explique la candidate. "Beaucoup de partis récupèrent la cause animale, nous nous y consacrons entièrement." Investie par le bureau national pour ces législatives, à l'instar de 577 autres candidats dans toute la France, Laurence Piercy sera épaulée par son suppléant Bernard Begliomini. "Je suis la voix de l'animal", résume-t-elle.
 
Son programme
 
Comprendre la singularité de cette candidature nécessite d'expliquer, davantage que pour d'autres candidats, sa démarche exacte. "On soutiendra tout ce qui a un rapport avec la cause animale", résume Laurence Piercy, lorsqu'on l'interroge sur sa vision de son travail de députée. "Sinon, on n'entrera pas dans le champ politique." Comprenez qu'aucun autre sujet de politique générale n'importe pour la candidate, s'il n'est pas directement ou indirectement relié à une prise en compte de la défense et du bien-être des animaux.
 
Plus précisément, le parti animaliste a développé un plan d'action en six points pour ces élections. Il propose notamment d'institutionnaliser la protection animale, avec entre autres la création d'un poste de ministre d'État à la protection animale, ou avec la "constitutionnalisation" de la protection animale. Mais le programme promeut aussi la "souveraineté alimentaire" en réduisant de 50% la production et la consommation de produits d'origine animale d'ici 2027. Le Parti animaliste entend par ailleurs créer un "véritable statut juridique pour les animaux", ou encore interdire des pratiques comme la corrida, le combat de coqs, la chasse, la détention d'animaux dans les cirques, les courses hippiques ou la pêche de loisir. Plus ambitieux encore, le programme propose la création d'une couverture médicale universelle pour les animaux, au profit des personnes ayant un revenu inférieur à un seuil.
 
Seules mesures de portée plus générale, la profession de foi de la candidate propose également l'instauration du référendum d'initiative citoyenne, la reconnaissance du vote blanc comme suffrage exprimé ou la proportionnelle aux législatives. Ceci pour "reprendre espoir en notre démocratie".
 
Où siégera-t-elle ?
 
Uniquement, si possible, au sein d'un groupe constitué d'autres députés élus du parti animaliste.
 

​Législatives 2022 – Laurence Piercy :

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​Législatives 2022 - Tati Salmon : "Le développement soutenable"

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​Législatives 2022 - Tati Salmon :
Tahiti, le 27 mai 2022 – Candidat aux législatives dans la deuxième circonscription, découvrez le portrait et le programme de Tati Salmon.
 
Le candidat
 
Enseignant dans le primaire depuis 1981, passé par Papara, Taunoa à Papeete pendant 26 ans, Papenoo et maintenant Tiarei en tant que directeur d'école, Tati Salmon est désormais un personnage connu de la scène politique locale avec le Heiura-Les Verts de Jacky Bryant. Un investissement en politique né d'une rencontre –"en bringue", précise-t-il– avec le leader écologiste en 2008. "Avant, j'avais une petite fibre écologiste, mais pas forcément de militantisme", explique le candidat qui jusque-là remplissait notamment son temps libre de sa passion pour la musique, animant notamment pendant plus de 20 ans les "Soirées merveilleuses" du Beachcomber.
 
"Je suis quelqu'un qui aime m'informer, me documenter", raconte Tati Salmon, qui insiste sur l'importance de sa rencontre avec Jacky Bryant dans son investissement en politique. "C'est quelqu'un sur qui on peut beaucoup se reposer, et pas uniquement sur l'environnement", explique le candidat qui dit avoir trouvé chez Heiura-Les Verts la "capacité à lier l'environnement à tous les autres domaines", de l'économie jusqu'à la culture. Le parcours politique de Tati Salmon débute en 2012 lors des élections législatives, déjà, puis avec une candidature aux élections municipales de Mahina en 2014 sur la liste de Denis Helme. Candidat aux législatives en 2017, sur la liste du Tau Hotu Rau avec Jacky Bryant et Tauhiti Nena aux territoriales de 2018, il se présente aujourd'hui sous sa bannière de Heiura-Les Verts sur la deuxième circonscription aux législatives.
 
Son programme
 
Structuré autour de la "transition écologique avec le développement soutenable", le programme du candidat aux législatives met au premier plan la nécessité du développement d'une autonomie énergétique pour la Polynésie. "Aujourd'hui, on est à un point de rupture. Nous ne prônons plus un développement durable, mais un développement soutenable avec comme pilier l'énergie. Toutes les autres revendications sont annexes, au second plan, pour ne pas dire banales." Le principal projet porté par le candidat est le développement de l'énergie thermique des mers (ETM). "Il nous reste à investir cinq à sept ans dans la recherche", explique Tati Salmon, qui précise que si la France reste l'un des rares pays à maintenir un effort dans ce domaine, celui-ci reste trop timoré. "L'État n'a pas vraiment d'intérêt, alors que la Polynésie oui." L'une des solutions selon Tati Salmon ? Puiser dans le Fonds de régulation des prix des hydrocarbures (FRPH) et demander le soutien de l'État pour financer la recherche sur l'ETM.
 
À plus long terme, Heiura-Les Verts développe un projet politique basé sur des "Accords de Tahiti Nui" à "négocier" avec l'État pour arriver à "un développement autonome, du moins viable". Puis, au bout de 20 ans, sur l'organisation d'un référendum pour demander à la population son avis sur une évolution statutaire d'une Polynésie davantage préparée à l'autogestion. "Avant de proposer un quelconque statut de Pays ou d'État associé, il faudrait d'abord nous expliquer comment on passe de 200 milliards (de transferts de l'État) à une quinzaine de milliards (de dotation au titre de l'association à la France) en maintenant le niveau de vie actuel", interroge Tati Salmon. Et le candidat de prendre notamment l'exemple de la protection de la ZEE. "Si l'État perd aujourd'hui la ZEE, comment on la protège, nous ?"
 
Où siégera-t-il ?
 
Au sein d'Europe Écologie-Les Verts.
 

​Législatives 2022 - Tati Salmon :

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​Législatives 2022 – Sandra Manutahi Levy Agami : "Un avenir aux jeunes"

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​Législatives 2022 – Sandra Manutahi Levy Agami :
Tahiti, le 29 mai 2022 – Candidate aux législatives sur la deuxième circonscription, découvrez le portrait et le programme de Sandra Manutahi Levy Agami.
 
La candidate
 
C'est en 1976, que Sandra Manutahi Levy Agami et sa famille reviennent au fenua pour s'installer sur leurs terres à Paea. Après avoir travaillé à Makatea, ils s'expatrient en Nouvelle-Calédonie où est née la candidate. À 5 ans, sa famille décide de revenir au fenua pour s'installer à Mara'a. Elle suit sa scolarité à Papeete, notamment à Anne-Marie Javouhey puis à La Mennais. Après son Bac en Sciences économiques et sociales en 1989, elle s'inscrit en licence de Droit, option Common Law, à l'université française du Pacifique, et fait la connaissance de son mari, Bruno Levy-Agami, avec qui elle aura deux enfants.
 
Chef de service au sein du ministère de la Justice en 1997, elle "est repérée par Gaston Flosse" et nommée directrice de cabinet en 2002 au ministère de l'Artisanat. "Je m'intéresse au statut d'autonomie (...) et me lance en 2007 avec Te Mana Toa que je fonde avec des jeunes de mon âge". En 2008 elle entre à Tarahoi avec le To Tatou Ai’a de Gaston Tong Sang et rejoindra le Tahoeraa cinq ans plus tard. Elle fonde ensuite Vahine Orama pour les droits des femmes. En 2018, elle ne siège plus à l'assemblée et retourne travailler pour le ministère de la Justice, en poursuivant son mandat associatif. Elle retourne sur les bancs de l'école, à l'Ecole Nationale d'Administration en 2021 (ENA), puis à l'Institut National du Service Public en 2022 (INSP). "Je veux le meilleur pour mon Pays", explique Sandra Levy Agami. En 2021, elle décide de revenir en politique mais sans étiquette. Car "notre Polynésie va mal et que la solution c'est de nous lever". Le Covid doit, selon elle, nous servir de leçon et surtout "préparer l’avenir sur des bases plus saines" afin de "rendre nos familles indépendantes".
 
Son programme
 
"Donner un avenir aux jeunes dans leur pays" est la priorité numéro un de Sandra Manutahi Levy Agami. Il est nécessaire selon elle d'"édifier les passerelles vers les grandes écoles pour nos étudiants et nos sportifs de haut niveau". Elle est pour l’ouverture d’un lycée, et non d'une université, de la Mer, afin de former nos jeunes à ces métiers d’avenir. Elle propose de transférer les compétences dévolues aux communes telles que la gestion des déchets, la potabilité de l'eau et le traitement des eaux usées, au Pays.

Elle affirme que “les communes portent cela difficilement” et que certains vont “supplier le Pays d'intervenir financièrement car ils n'ont pas les moyens”. C'est une “demande” des maires, qui “ont peur” d'être sanctionnés à cause de la date limite à respecter. Elle considère cela comme étant une “inégalité et une injustice (...). C'est une volonté politique et je ne serais pas étonnée que ce genre de dispositions arrive juste avant les élections territoriales”. Selon elle, le vote à l'unanimité des élus de l'assemblée pour lutter contre la spéculation immobilière au fenua –la taxe à 1 000% pour les résidents depuis moins de dix ans– est “malhonnête, complètement électoraliste et illégale”.
 
Où siégera-t-elle ?
 
Elle siégera dans le groupe qui "pourra faire avancer au mieux les dossiers polynésiens". Elle compte travailler avec les deux autres députés "en lien avec le gouvernement en place, en attendant le changement de gouvernement en 2023".
 

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Législatives 2022 - Sylviane Terooatea : "Après l'autonomie, la souveraineté"

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Législatives 2022 - Sylviane Terooatea :
Tahiti, le 29 mai 2022 – Candidate aux législatives sur la troisième circonscription, découvrez le portrait et le programme de Sylviane Terooatea.
 
La candidate
 
Sylviane Terooatea est née et a grandi à Uturoa, où elle a fait toute sa scolarité avant de quitter son île après le Bac pour aller à l'université de la Polynésie française. Elle est mère de trois enfants, dont deux filles et un garçon et a trois petits enfants. En 2001, elle fait son entrée en politique. Elle se présente sur une liste menée par Hubert Teriierooiterai aux municipales. "J'étais la dernière sur la liste", dit-elle en rigolant. "Je regardais comment faire de la politique. On allait dans toutes les maisons pour discuter avec les familles." En 2008, elle mène sa propre liste "Outuroa to tatou oire" et reste ensuite douze ans à la tête de la commune. En Juin 2020, elle perd de 10 voix d'écart face à Matahi Brotherson, depuis proche du Tapura. Après des recours au tribunal administratif puis au Conseil d'Etat, les élections sont annulées, et en juin 2021, Matahi Brotherson est plébiscité, avec cette fois-ci, près de 1 000 voix d'avance sur l'ancienne tāvana.


Sur la scène politique territoriale, l'élue fait son entrée en 2004 à l'assemblée de la Polynésie sur la liste du Tahoeraa : "Gaston Flosse m'a remarqué car j'ai toujours travaillé dans le social. Je ne savais rien de la politique." Elle était alors directrice de centres de vacances de l'association Rai Tama. "Je m'occupais beaucoup de la jeunesse." Elle a également été responsable du centre Huma Here. "Pendant les vacances, j'intégrais ces enfants dans les centres de vacances pour que les enfants normaux puissent avoir un autre œil sur les enfants du centre."
 
En 2007, elle rejoint le To Tatou Ai'a de Gaston Tong Sang et est nommée en 2009, ministre du Développement des archipels, sous le quatrième gouvernement Temaru. En 2013, elle est quatrième de liste du A Ti'a Porinetia de Teva Rohfristch aux Raromata'i. En 2017, elle retourne auprès du Vieux lion au Tahoeraa et devient tête de liste aux Raromata'i pour le parti orange. Elle a également été candidate aux sénatoriales en 2020, aux côtés de Nuihau Laurey. "J'aime ce que je fais, car ce qui valorise notre travail c'est de voir qu'on a réglé les problèmes des familles, de voir des projets naître grâce à notre engagement."
 
Son programme

Comme ses deux collègues, Pascale Haiti et Jonathan Tarihaa, Sylviane Terooatea demande le statut d’État souverain associé à la France. "On est convaincu qu'il faut le faire évoluer. Après l'autonomie, il y a la souveraineté. Nous avons un hymne, un drapeau. Tous ces attributs font que nous sommes un Pays qui est prêt à être un État souverain associé à la France." Selon elle, ce statut protégera l'emploi local et réglera le problème des ventes de terres au fenua. Elle souhaite aussi que figure sur nos passeports la précision du lieu de naissance en "Polynésie". "Actuellement, on est tous nés en France et je ne suis pas d'accord. Je ne suis pas née en France. J'ai un pays. On a effacé notre pays, on ne se reconnaît pas dans la France. On n'est pas né en France."
 
Où siégera-t-elle ?

Aucune décision n'a été prise.
 

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Miss & Mister Raromatai : Tetiareiti Taerea et Kaiva Ariitu couronnés

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Miss & Mister Raromatai : Tetiareiti Taerea et Kaiva Ariitu couronnés
Raiatea, le 30 mai 2022 – Près de 2 000 personnes étaient rassemblées samedi soir à Uturoa pour encourager leurs favoris pour le titre de Miss et Mister Raromatai 2022. Après un spectacle bien ficelé, avec les passages sous le thème de la Grèce romaine et des gladiateurs, en maillot de bain, en tenue de ville et en tenue de soirée, Tetiareiti Taerea a remporté la couronne de Miss, et Kaiva Ariitu a décroché le titre de Mister.
 
La population des îles Sous-le-Vent était au rendez-vous samedi soir, sous le grand chapiteau de la place Toa Huri Nihi de Uturoa. Ils étaient seize à se présenter pour l’élection de Miss et Mister Raromatai 2022. Huit jeunes femmes et huit jeunes hommes ont assuré le spectacle pour tenter de remporter le titre. C’est finalement Tetiareiti Taerea qui a été sacrée Miss Raromatai 2022. Nisrine Bouyahiaoui et Poenaiki Mai arrivant respectivement première et deuxième dauphine. Chez les hommes, Kaiva Ariitu remporte le titre de Mister Raromatai 2022, encadré par ses dauphins Nohorai Thuau et Teaotini Darrasse.
 
Après un premier tableau de présentation sous le thème de la Grèce romaine et des gladiateurs, les prétendants ont fait tomber la chemise et le pareo pour le tant redouté passage en maillot. Puis les candidats ont enchaîné les défilés en tenue de ville et de soirée, jouant le jeu des poses et des sourires et assurant le show devant un public en liesse. 2 000 personnes de tous les Raromatai avaient fait le déplacement. Il faut dire que Raiatea, Taha’a, Huahine et Bora Bora étaient représentés par au moins un candidat. Seule l’île de Maupiti n’était pas représentée. La soirée dînatoire a été animée par le groupe Manakoe, et s’est poursuivie ensuite jusqu’au bout de la nuit avec le DJ Raiguetss.
 
Attente après deux ans d'absence

Miss & Mister Raromatai : Tetiareiti Taerea et Kaiva Ariitu couronnés
Ulysse Amaru, du comité de Miss & Mister Raromatai, revient sur cette trentième édition d’élection : "Cela faisait deux ans qu’on attendait ce moment avec impatience. L’attente a été dure car avec la crise, toutes les soirées étaient interdites. Mais cette année, on a voulu tenter le coup. On l’a fait et ce soir c’est une belle réussite". Concernant la représentation de toutes les îles Sous-le-Vent, il explique : "Les candidats et candidates sont recrutés pour les différentes îles. Ils sont souvent en études. On a parfois des refus, donc ça peut être compliqué d'en trouver car effectivement la plupart sont mineurs. Mais quand cela les intéresse, et avec l’autorisation de leurs parents, ils sont contents de pouvoir représenter leur île."

Tetiareiti Taerea, Miss Raromatai 2022: "Ne jamais lâcher et surtout avoir de good vibes"
Miss & Mister Raromatai : Tetiareiti Taerea et Kaiva Ariitu couronnés
"Je ne m’attendais pas du tout à être élue cette année. J’ai vraiment tout donné et je suis fière de porter enfin cette jolie couronne sur ma tête. Le plus difficile pour moi a été les répétitions, tous les samedis et dimanches. C’est de la persévérance, ne jamais lâcher et surtout avoir de good vibes. Ma préparation a commencé il y a trois mois déjà, c’est du stress, des angoisses, des imprévus mais il faut que tu arrives à les gérer en restant focus. Et ce soir, je pense avoir réussi en donnant tout. Je dédie ce titre à mon papi, décédé, et à ma maman qui a tout fait pour que je sois prête ce soir. Il y aura peut-être une suite quand j’atteindrai mes 18 ans, peut-être que j’irai plus loin comme par exemple avec Miss Tahiti. Je verrai par la suite."

​Kaiva Ariitu, Mister Raromatai 2022 : "La préparation depuis un mois chaque week-end a payé"
Miss & Mister Raromatai : Tetiareiti Taerea et Kaiva Ariitu couronnés
"Ce soir c’était assez stressant au début. Mes supporters et amis m’ont bien mis en confiance ce qui m’a permis de tout donner. Je me suis présenté pensant que c’était une bonne opportunité pour la confiance en soi. Et la préparation depuis un mois chaque week-end a payé. Autant celle avec tous les candidats pour les répétitions de défilé, que la préparation physique et mentale à la maison. Le plus difficile était la gestion du stress. Bien évidemment dans des concours comme ça, avec le monde qu’il y a, on est toujours stressé. Mais il a de bonnes personnes qui sont là pour nous rassurer. Pour le futur, peut-être représenter mon archipel et mon île à Mister Tahiti. Mais ce sera avec une préparation supplémentaire."


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Week-end dédié aux mamans à Hao

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Week-end dédié aux mamans à Hao
Hao le 30 mai 2022 – À Hao, sur la place Tokere au centre du village de Otepa, les festivités se sont enchaînées tout le week-end. Après le talent-show vendredi soir, des activités EA'ttitude, des jeux et même une élection miss Māmā ont été organisés sur l'atoll autour du sport, du bien-être et de la culture.

Les baraques du tiurai déjà montées -mais pas encore ouvertes- rappellent que la période des festivités approche à grands pas à Hao. En attendant le 24 juin, la fête des mères a été ce week-end une occasion de s’amuser pour les habitants de l'atoll. Après la soirée talent-show de vendredi, les festivités se sont poursuivies samedi avec trois activités au programme : EA'ttitude organisé par les services de santé, des jeux pour les plus jeunes, et une soirée d'élection miss Māmā, avec des danses locales.

Samedi matin, pour EA'ttitude, au rythme de la musique les équipes de santé ont animé des ateliers de volley-ball, de zumba et culinaires qui ont ravi toutes les classes d’âge venues se dépenser au soleil. Le programme EA'ttitude, mis en place par le ministère de la Santé depuis 2016, s’articule autour d’activités de prévention et de promotion de la santé dans toute la Polynésie française. Les messages portés sont positifs, non moralisateurs ni culpabilisants, dans le but d’inciter la population à adopter des habitudes de vie saines notamment en termes d’alimentation et d’activités physiques.

Week-end dédié aux mamans à Hao
L'après-midi, ce sont les plus jeunes qui ont pu se divertir grâce à un grand jeu de piste organisé par les deux maîtres de cérémonie, Rouru Tepa et René N’doumbe, qui ont inlassablement animé tout le week-end avec talent. Une vingtaine d’enfants de 4 à 15 ans a ainsi pu participer à la chasse au trésor en répondant aux diverses énigmes. Le soir venu, c'était place au spectacle assuré par les māmā de l’atoll avec un défilé de tenues toutes plus belles les unes que les autres. La soirée était présentée sous forme d’élection de miss Māmā où toutes étaient gagnantes à la fin. Dans une ambiance survoltée, les vahine ont présenté leurs tenues du dimanche et de soirée, agrémentées des plus belles parures de perles et de coquillages dont les māmā paumotu ont le secret. La soirée a été ponctuée de sketches et de danses interprétées par le groupe Kauaki.

Durant tout le week-end, la maman, pilier essentiel de la culture polynésienne, a reçu de la part de la population de Haoroagai toute la reconnaissance qu’elle mérite.


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Ice : 6 et 4 ans ferme pour Manava Akau et Ariitea Putoa

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Ice : 6 et 4 ans ferme pour Manava Akau et Ariitea Putoa
Tahiti, le 30 mai 2022 – Le tribunal correctionnel a condamné, lundi, l'ancien leader du groupe All in one, Manava Akau, et l'ancien champion de boxe, Ariitea Putoa, pour trafic d'ice à des peines respectives de quatre et six ans de prison ferme. Les cinq autres prévenus, dont le trafiquant Fred Garbutt, ont écopé de peines comprises entre un et trois ans de prison ferme. 
 
Tel que cela avait été requis par le procureur de la République en comparution immédiate vendredi, le tribunal correctionnel a condamné, lundi, l'ancien leader du groupe All in one, Manava Akau, et l'ancien champion de boxe, Ariitea Putoa, à des peines respectives de six et quatre ans de prison ferme pour trafic d'ice. Les cinq autres prévenus de ce dossier, ont écopé de peines comprises entre un et trois ans de prison ferme. Manava Akau et Ariitea Putoa ont ainsi été reconnus coupables d'avoir importé 1,8 kilo d'ice en avril 2019. Le trafiquant multirécidiviste, Fred Garbutt a, quant à lui, été condamné à trois ans de prison ferme pour avoir aidé ses acolytes à conditionner la drogue, alors qu'il se trouvait en fuite aux États-Unis. 
 
L'affaire avait démarré en avril 2019 lorsque l'ex-compagne de Manava Akau avait été interpellée à l'aéroport de Tahiti-Faa'a en possession de 74 grammes d'ice. Lors de son jugement en comparution immédiate, la jeune femme avait affirmé que son compagnon n'avait jamais eu vent de cette importation. En février dernier, Manava Akau avait pourtant été interpellé auprès de son ami d'enfance, l'ancien champion de France de boxe, Ariitea Putoa, et placé en garde à vue pour être entendu sur l'importation de 1,8 kilo d'ice en avril 2019. L'ancien danseur avait reconnu les faits en expliquant –alors qu'il n'est pas consommateur d'ice – qu'il avait agi par appât du gain.
 

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Les nations du Pacifique rejettent un projet d'accord avec la Chine sur la sécurité régionale

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Les nations du Pacifique rejettent un projet d'accord avec la Chine sur la sécurité régionale
Suva, Fidji | AFP | 30 mai 2022 - Dix nations insulaires du Pacifique ont rejeté lundi un vaste accord proposé par la Chine sur la sécurité régionale et le développement économique, craignant qu'il ne les fasse tomber dans le giron de Pékin.
 
L'échec des pourparlers entre le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et les représentants de 10 nations du Pacifique, qui se déroulaient aux îles Fidji, constitue un important revers diplomatique pour la Chine.  Le projet de Pékin avait suscité de vives mises en garde, notamment de l'Australie et des Etats-Unis, sur le risque pour cette région stratégique de tomber dans l'escarcelle chinoise.
 
L'accord proposait aux pays du Pacifique une aide chinoise concernant l'entraînement de leurs forces de l'ordre, la cybersécurité, mais aussi la cartographie fine des fonds marins et une meilleure exploitation des ressources naturelles maritimes et terrestres.
Pékin leur a fait miroiter des millions de dollars d'aide financière, la perspective d'un accord de libre-échange entre les îles du Pacifique et la Chine et l'accès au vaste marché chinois.
 
Dans une lettre adressée récemment à d'autres dirigeants de la région, le président des États fédérés de Micronésie, David Panuelo, avait qualifié de “fallacieuse” cette proposition d'accord, destinée à “assurer l'influence chinoise sur le gouvernement” et le “contrôle économique” des secteurs clés. 
A l'issue de la réunion, les dirigeants ont fait des déclarations plus modérées, affirmant ne pas accepter la “vision commune de développement” proposée par Pékin en raison de l'absence de consensus régional. 
 
 Les discussions continuent
 
“Comme toujours, nous avons privilégié le consensus”, a déclaré le co-organisateur de ce sommet, le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama, à l'issue de la réunion. 
La Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Samoa et les États fédérés de Micronésie figurent parmi les pays qui s'inquiètent de ces propositions, de même que les Palaos, qui reconnaissent diplomatiquement Taïwan et n'étaient pas invités à cette rencontre.
“Nous préférons traiter de nos propres questions de sécurité avec la Chine”, a déclaré à l'AFP le ministre des Affaires étrangères de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Soroi Eoe, affirmant s'inquiéter d'un pacte régional. 
 
Les responsables chinois, qui ont tenté d'assurer un soutien à l'accord durant une offensive diplomatique de 10 jours du ministre Wang Yi dans la région, ont reconnu leur échec. “Il y a eu un soutien général de la part des 10 pays”, a déclaré l'ambassadeur chinois aux Fidji, Qian Bo, depuis Suva. “Mais bien sûr, il y a quelques inquiétudes sur certaines questions spécifiques et nous avons convenu que ces (...) documents seront discutés par la suite jusqu'à ce que nous soyons parvenus à un accord”.
A l'issue de la réunion, qui s'est tenue à huis clos, le ministre chinois, appelant à ne pas s'inquiéter des desseins de Pékin, a affirmé que les pays concernés “continueront à avoir des discussions et des consultations continues et approfondies afin de dégager un consensus plus large sur la coopération”. “La Chine publiera sa propre position”, qui évoquera “nos propres positions et celles des pays insulaires du Pacifique”, selon lui.
Sauvant la face, M. Wang a aussi annoncé que les 10 nations insulaires avaient conclu des protocoles d'accord avec la Chine dans le cadre du projet d'infrastructures chinois des “Nouvelles routes de la soie”.
 
Montée des eaux
 
De nombreux pays occidentaux sont agacés par cette offensive de Pékin, le département d'État américain mettant en garde les nations du Pacifique contre ces “accords opaques et vagues” avec la Chine. L'Australie s'est jointe aux États-Unis pour demander instamment à la Chine de cesser d'étendre son influence sécuritaire dans la région. 
 
Les nations du Pacifique restent soucieuses de maintenir de bonnes relations avec la Chine, de trouver un juste équilibre entre Pékin et Washington ou de s'en servir pour jouer l'un contre l'autre.
Alors qu'il se tenait aux côtés du ministre chinois, le Premier ministre fidjien s'en est pris à ceux qui se livrent à une “course pour marquer des points géopolitiques”. “Cela ne signifie rien pour quiconque qui est menacé par la montée des eaux, qui a perdu son emploi en raison de la pandémie ou dont la famille est touchée par la hausse des prix des produits de première nécessité”, a-t-il lancé. 
La plupart des îles du Pacifique ne s'élèvent guère au-dessus du niveau de la mer, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la montée des eaux causée par le changement climatique.

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