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Des chantiers et du bruit à Teahupoo avant les JO

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Des chantiers et du bruit à Teahupoo avant les JO
Tahiti, le 4 avril 2022 – L’étude d’impact des travaux d’agrandissement de la marina de Teahupoo et de construction d’un ponton de 80 mètres pour le village olympique, face à la passe de Havae, prévoit d’importantes nuisances sonores. La phase de chantier devrait durer 13 mois.
 
Deux aménagements d’infrastructures maritimes sont envisagés à Teahupoo, en prévision des Jeux olympiques de 2024. L’étude d’impact qui leur est consacrée est consultable jusqu’au 2 mai prochain dans les mairies annexes de Toahotu, Vairao et Teahupoo à Taiarapu Est. Le document se penche en longueur d’une part sur le projet d’agrandissement de la marina de Teahupoo et d’autre part sur la création du ponton d’accès qui desservira le village olympique.
Sur le chantier de la marina, les travaux de terrassement tablent sur 12 917 mètres cubes de terre et de roches à déplacer : 1 100 m3 de déblais, 8 800 m3 de remblai, 1 393 m3 de retrait d’enrochement et 1 624 m3 de pose d’enrochement. Le projet vise à agrandir l’actuelle marina, à la demande de la mairie de Teahupoo. Il prévoit l’élargissement en remblai du terre-plein de la voie d’accès, la reprise du trait de côte en enrochements, la réalisation d’un vaste ponton d’accostage sur pilotis, d’un quai de protection et d’accostage également sur pilotis et l’agrandissement du parking. Si la marina de Teahupoo est aujourd’hui conçue pour accueillir 19 embarcations de moins de 12 mètres à quai, les travaux prévoient à terme de doper cette capacité à 83 postes d’amarrage avec un nouveau ponton sur pieux pouvant accueillir 64 unités. Le chantier nécessitera également le dragage de 6 852 m3, pour garantir l’accès aux bateaux. La phase de travaux devrait durer 13 mois entre août 2022 et septembre 2023 avec des perturbations prévues du trafic automobile dans le secteur et un risque “fort” de production de poussières et de turbidité accrue des eaux marines dans la zone.
A quelques kilomètres de là, le ponton d’accès du village olympique, doit être construit sur le littoral du domaine Rose. Le domaine est situé à l’entrée du Fenua Aihere, à 660 mètres du “bout de la route”. Le foncier de 16 hectares est choisi pour sa situation géographique, face à la passe de Havae, où auront lieu les épreuves de surf des Jeux olympiques, et à proximité du village de Teahupoo. Le ponton en projet fera 80 mètres et donnera sur un quai d’accostage en béton armé. Le tout sera construit sur pilotis.
 
100 dB à la ronde
 
C’est la conception sur pilotis de ces deux aménagements qui sera à l’origine de la principale nuisance pour l’environnement. Des vibrations et une nuisance sonore “forte”, perceptible jusqu’à 2,6 kilomètres du chantier de la marina. Aux abords des travaux, le son atteindra des pics à 114 décibels (dB) et une moyenne estimée à 100 dB. La zone est urbanisée dans le voisinage de la mairie et compte notamment une école primaire.
Dans le secteur du ponton du domaine Rose, moins urbanisé, même si cette nuisance sonore est prévue “modérée à forte”, avec des niveaux de bruit pouvant atteindre 82 dB à 320 mètres du chantier, “les opération de dragage mais surtout de battage des pieux, vibrofonçage et trépanage seront sources de bruits sous-marins importants et nocifs pour la faune”, observe l’étude d’impact qui estime que “le battage de pieux émet des niveaux sonores d’environ 243 à 257 dB” et rappelle que le seuil de blessure des dauphins est de 180 dB. Les relevés de la faune et de la flore faits dans la zone révèlent la présence d’un “jardin corallien en très bon état” qui abrite des juvéniles de poissons de récif, des anémones, des oursins, holothuries, etc.
Dans les environs sous-marins du chantier d’agrandissement de la marina, l’étude constate un site déjà “perturbé” avec une partie des fonds marins de proximité “à forte dominance vaseuse”. Mais les prospections menées in situ révèlent aussi des “formations coralliennes d’intérêt” dans le voisinage du projet, une zone de nurserie sur un tapis algal et la présence de raies et de requins, parmi les 17 espèces de poissons observées dans cette zone de pêche “privilégiée pour les riverains”. Des nuisances sonores qui, avec l’augmentation en phase de chantier de la turbidité des eaux et le risque de pollution du milieu marin pendant les travaux, portent risque d’impact sur la pêche à un niveau jugé “fort”, selon l’analyse.
 
Précautions anti-bruit
 
Sur les deux sites, l’étude d’impact préconise la mise en place de “toutes les mesures nécessaires pour limiter l’impact des nuisances sonores sur le milieu humain” en ne travaillant qu’aux heures ouvrables et en prévenant le voisinage avant de lancer des travaux bruyants. Pour préserver le milieu marin, l’usage de dispositif d’insonorisation de type “rideau de bulles” est préconisé, lors des travaux de mise en place des pilotis, qui devra se faire hors saison des baleines.
Sur les deux sites, l’étude d’impact estime aussi que le risque de perte de la biodiversité sous-marine liée aux travaux est “fort”. Elle préconise de procéder au déplacement de “tout organisme benthique et des colonies coralliennes dans les emprises concernées par une entité spécialisée, avant la réalisation de tout travaux”.
Une phase de travaux qui s’annonce pénible pour le voisinage sur les deux sites. Mais le chantier achevé, en phase d’exploitation l’étude ne prédit aucune “nuisance significative” : “Au contraire, l’impact sera positif pour le tourisme et la pratique des sports et loisirs”. Les riverains devront donc prendre leur mal en patience avec cet espoir jusqu’en septembre 2023. Ce sera 11 mois avant le lancement des Jeux olympiques.

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Alerte cyclonique dans le nord de la Nouvelle-Calédonie menacée par la dépression Fili

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Alerte cyclonique dans le nord de la Nouvelle-Calédonie menacée par la dépression Fili
Nouméa, France | AFP | mardi 04/04/2022 - L’extrême nord de la Nouvelle-Calédonie a été placé en alerte cyclonique, en raison de la menace d’une dépression tropicale, nommée Fili, ont indiqué mardi les autorités.

Dans un communiqué, la sécurité civile a annoncé qu’à compter de 21 heures locales (12h00 à Paris), le petit archipel des Belep où vivent environ 900 d’habitants, dans l’extrême nord de la Nouvelle-Calédonie, passera en alerte cyclonique maximale de niveau 2. La population doit restée confinée à domicile tandis que toutes les activités sont interrompues.

Le reste du territoire est en pré-alerte cyclonique.

Devenue dépression tropicale forte dans la journée de mardi, Fili génère des vents pouvant aller jusqu’à 150 km/h en rafales ainsi que des pluies abondantes. Elle devrait passer à environ 180 km dans l'ouest de Bélep entre mercredi soir et jeudi matin, a indiqué Météo France-NC.

A Ouegoa, village au nord de la Grande-terre, 130 mm de pluie ont déjà été enregistrés au cours des dernières 24 dernières heures et une généralisation des « très fortes pluies » sur le Nord et la côte Est de la Nouvelle-Calédonie sont attendues à partir de mercredi.

Les autorités ont mis en garde sur les possibles débordements des cours d’eau alors que la Nouvelle-Calédonie est soumise depuis plusieurs mois à une pluviométrie exceptionnelle, due au phénomène climatique La Niña.

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Ouverture du programme XPress Master Galileo Global Education

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L'ECT vous informe
Ouverture du programme XPress Master Galileo Global Education
PUBLI-COMMUNIQUE - Tahiti, le 5 avril 2022 - Nous prévoyons d’ouvrir un programme MASTER Fast-track (Bac+5) à la prochaine rentrée de février 2023.

Objectif : Permettre aux étudiants et/ou salariés de poursuivre leurs études à moindre coût et en partie à Tahiti.

Comment : Grâce au partenariat avec Galileo Global Education, nous sommes en mesure de proposer un programme court (Fast-track) de 18 mois au lieu de 24, à savoir 6 mois à Tahiti et 12 mois dans l’une des écoles du groupe Galileo ou dans une autre école après sélection skype (Excelia La Rochelle/Niort, Audencia Nantes, Skema Nice/Paris).
Les 12 mois de MSc2 peuvent être effectués en alternance (prise en charge des frais de scolarité par l’entreprise d’accueil et rémunération pendant l’alternance).

Infos sur Galiléo

Galileo Global Education est le numéro 2 mondial des études supérieures privées, spécialiste reconnu des programmes dans les domaines "Business and Management" et "Arts and Culture".
Galileo Monde est un groupe franco-américain dont la direction est en France, avec 80 campus dans le monde, accueillant un peu plus de 90 000 étudiants. Galileo France regroupe 32 Ecoles d'enseignement supérieur reparties sur 10 villes de province, 2 villes de banlieue parisienne et 14 sites dans Paris.

Les plus connues des formations gérées par Galileo :
• Paris School of Business, ESG Management, Web School Factory pour les domaines d'études "Business and Management"
• Cours Florent (cinéma), IESA (culture), LISAA (mode), Strate (design) pour les domaines d'études "Arts and Culture - French Style"

Paris School of Business (ex-ESG PARIS fondée en 1974) est le vaisseau amiral du Groupe. L’école est aujourd’hui la 3e meilleure formation Business en 5 ans après BAC et sans Classe Prépa dans les classements français.
Paris School of Business délivre le Grade de Master à l’issue des 5 ans. Elle est accréditée AMBA dans le monde.

Aujourd’hui, Galileo Monde est implanté en Europe, aux USA, au Mexique, en Chine, en Inde et au Sénégal

Contacts
ect@ccism.pf

Odile
40.54.88.93

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Chasse sous-marine : Tefana en tête à Raiatea

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Chasse sous-marine : Tefana en tête à Raiatea
Tahiti, le 5 avril 2022 – Le club des Black fins de Raiatea organisait ce week-end une compétition de chasse sous-marine. Les deux journées étaient sélectives pour les Oceania de 2023. À l'issue de la compétition ce sont les deux équipes de Tefana qui ont pris la tête du classement provisoire.

Ce week-end, le club des Black fins organisait une compétition de chasse sous-marine à Raiatea. Les deux journées étaient sélectives pour les Oceania de 2023, qui se dérouleront en Nouvelle-Zélande. Au total neuf équipes se sont alignées, venues pour certaines des Marquises, de Rangiroa ou Tahiti.
 
La première journée a été remportée par le binôme des Black fins, représenté par le binôme père-fils Taumata et Mahana Tixier avec 32 prises. La deuxième journée a été remportée par l’équipe de Tefana représentée par Dell Lamartinière et Rahiti Buchin avec 32 prises également.

Au final, sur les deux journées, les deux équipes de Tefana prennent la tête du classement provisoire. L’équipe des Black Fins de Raiatea finit troisième mais compte bien batailler lors des prochaines étapes à Tahiti afin de participer aux Oceania. Les femmes n'ont pas démérité puisque l'équipe de Tefana composée de Onix Lebihan et Taina Orth ont également réalisé deux belles journées de pêche.

Chasse sous-marine : Tefana en tête à Raiatea

Chasse sous-marine : Tefana en tête à Raiatea

Chasse sous-marine : Tefana en tête à Raiatea

Chasse sous-marine : Tefana en tête à Raiatea

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​Ouverture officielle du parcours santé Vaihi-Vaitavere à Punaauia

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​Ouverture officielle du parcours santé Vaihi-Vaitavere à Punaauia
Tahiti, le 5 avril 2022 – Le ministre de la jeunesse, Naea Bennett, a assisté mardi à la cérémonie de bénédiction du parcours-santé Vaihi-Vaitavere à Punaauia. Les marcheurs qui empruntent déjà la route de Vaitavere pourront désormais profiter de plusieurs zones de stationnement, de points d'eau, et de plusieurs points d'arrêt avec des équipements sportifs et ludiques.
 
"Votre ville figure indéniablement parmi celles qui constituent un exemple en matière de politique de la ville, de politique de la jeunesse et de politique sportive". C'est par ces mots que le ministre de la jeunesse, Naea Bennett, a salué mardi l'ouverture officielle du parcours santé Vaihi-Vaitavere à Punaauia. Depuis son aménagement en 2016, la route communale de Vaitavere attire de nombreux sportifs qui vont, dès à présent, pouvoir profiter de plusieurs zones de stationnement en contrebas de la route, de points d'eau, de murets pour s'étirer ou bien encore d'un point de vue aménagé et d'équipements sportifs et ludiques.
 
Ce projet, dont la réalisation a coûté 115 millions de Fcfp, a été financé à parts égales entre le Pays, l'Etat, le contrat de ville et la commune.
 

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​Présidentielle : Règles sanitaires et modalités pour aller voter

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​Présidentielle : Règles sanitaires et modalités pour aller voter
Tahiti, le 5 avril 2022 - A l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle qui aura lieu samedi, le haut-commissariat précise mardi dans un communiqué que les électeurs seront accueillis de 8 à 19 heures dans les 250 bureaux de vote des 48 communes de Polynésie. Le port du masque ne sera pas obligatoire mais “recommandé”, notamment pour les personnes âgées.
 
Dans un communiqué diffusé mardi, le haut-commissariat apporte des précisions quant au déroulement du vote du 1er tour de l'élection présidentielle qui aura lieu samedi 1er avril. Les électeurs seront accueillis dans les 250 bureaux de vote des 48 communes du fenua de 8 à 19 heures.
 
Dans les bureaux de vote, des masques, du gel hydroalcoolique ou un point de lavage des mains seront mis à disposition des électeurs et des personnes participant au déroulement du scrutin. Le nombre d’électeurs susceptibles d’être présents simultanément dans les bureaux de vote n’est pas limité, mais le président du bureau pourra organiser les files d’attente pour éviter les situations de grande promiscuité.

Le port du masque ne sera pas obligatoire dans les bureaux de vote, mais il reste recommandé, notamment pour les personnes âgées ou fragiles, ainsi que pour les personnes cas contacts ou symptomatiques. Le haut-commissariat précise également qu'"il ne peut en aucun cas être exigé des électeurs et des personnes participant à l’organisation ou au déroulement du scrutin aucun document de preuve de vaccination, de rétablissement au Covid-19 ou de réalisation d’un test virologique”.

Modalités du vote
Dans les communes de 1 000 habitants et plus, les électeurs devront présenter au président du bureau, au moment du vote, un titre permettant de justifier de leur identité.
 
Les titres acceptés sont les suivants :
 
- carte nationale d'identité en cours de validité ou périmée depuis moins de 5 ans.
-  passeport en cours de validité ou périmé depuis moins de 5 ans.
- carte d’identité de parlementaire avec photographie, délivrée par le président d’une assemblée parlementaire.
- carte d’identité d’élu local avec photographie, délivrée par le représentant de l’État.
- carte du combattant de couleur chamois ou tricolore.
- carte d'invalidité civile ou militaire, avec photographie.
- carte d'identité de fonctionnaire de l’État avec photographie.
- carte d'identité ou carte de circulation avec photographie délivrée par les autorités militaires;
-  permis de conduire.
- carte vitale avec photographie et carte délivrée par la caisse de prévoyance sociale avec photographie.
 
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, l’électeur ne sera pas tenu de présenter une pièce d’identité. Il conviendra simplement au président du bureau de vote de constater qu’il connaît la personne qui se présente ou, à défaut, d’obtenir son identité par tout moyen à sa convenance.

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Rikitea au rythme d'Intervilles

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Rikitea au rythme d'Intervilles
Tahiti, le 5 avril 2022 – Rikitea a vibré ce week-end au rythme d'Intervilles. Les jeux ont réuni 120 compétiteurs répartis en 8 équipes qui se sont affrontées dans la bonne humeur au cours des différentes épreuves.
 
Le comité sportif et jeunesse de Rikitea, en partenariat avec la commune, a organisé ce week-end les premiers jeux Intervilles des Gambier. Ils se sont déroulés sur le site Teaopapa, durant trois jours. Les festivités ont démarré vendredi soir par un défilé des 120 compétiteurs représentant les 8 équipes engagées dans les jeux, comme l'a précisé la commune sur sa page Facebook. Ensuite, tout le week-end, devant un public venu très nombreux, les participants se sont affrontés dans les différentes épreuves.
 

Rikitea au rythme d'Intervilles

Rikitea au rythme d'Intervilles

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Don du sang jeudi au Manava Moorea

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Don du sang jeudi au Manava Moorea
Tahiti, le 5 avril 2022 – Le Centre de transfusion sanguine organise jeudi matin une collecte de don du sang à l'hôtel Manava Beach resort de Moorea.
 
Le Centre de transfusion sanguine (CTS) organise une collecte de don du sang jeudi 7 avril à Moorea. Elle se déroulera de 8 à 12 heures à l’hôtel Manava Beach resort & Spa de Moorea, dans la salle de conférence Poema. Il est précisé que le pass sanitaire n'est pas obligatoire.
Plus d'informations au 40 48 47 74.
 

Pour donner son sang, il faut :
  • Avoir 18 ans
  • Peser plus de 50 kg
  • Être en bonne santé
  • Ne pas être à jeun
  • Ne pas avoir fait de tatouage/ piercing dans les 4 derniers mois
  • Ne pas avoir eu d'infection ni de fièvre dans les 15 derniers jours
Si c'est un premier don, se munir de sa pièce d'identité

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Aéroport international des Marquises, quel impact ?

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Aéroport international des Marquises, quel impact ?
Hiva Oa, le 5 avril 2022 – Lundi s'est tenue à Hiva Oa une réunion publique d'information dans le cadre de l'étude d'impact du projet d'aéroport international des îles Marquises prévu à Nuku Hiva. Elle était animée par un membre du bureau d'études Dexios qui représentait la Direction générale de l'aviation civile.
 
 
Lundi, en fin d'après midi, était organisée à la salle des fête de Atuona sur l'île de Hiva Oa une réunion publique concernant le projet de création d'un aéroport international aux Marquises. C'est sur la demande de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), que le bureau d'étude Dexios a effectué une vaste enquête sur l'impact économique, culturel et technique de ce projet. L'un de ses représentants était là pour rendre compte de cette étude.
 
Les habitants de Hiva Oa ne se sont pas déplacés en masse, toutefois on pouvait noter la présence de la maire, Joelle Frébault, du directeur du seul hôtel de l'île ainsi que des prestataires de services. Peu de représentants de pension de familles étaient présents, malgré leur rôle actif dans le projet. Plusieurs plans d'aides sont pourtant proposés par le Pays afin de soutenir la rénovation ou la mise en place de nouvelles infrastructures hôtelières. En effet, si la création d'une telle infrastructure se concrétise, il sera nécessaire de mettre les moyens en place pour accueillir le surplus de population, touristes et personnels des installations aéroportuaires.
 
Les retombées économiques peuvent être très importantes, pour l'archipel, à condition que toutes les conditions soient réunies pour permettre la mise en œuvre du projet, selon l'intervenant de la société Dexios. C'est une équipe de cinq personnes qui a participé à cette étude afin de démontrer la faisabilité de l'installation d'un aéroport international sur le site de Terre déserte à Nuku Hiva. 
 
Un emplacement qui ne fait pas l'unanimité
 
Le choix du site ne fait pas l'unanimité car ce dernier est particulièrement isolé et extrêmement sec, de plus, l'éloignement de Taihoae nécessiterait la construction d'un village afin d'y accueillir les personnels nécessaires au bon fonctionnement d'une telle infrastructure d'où un coût total très important, se chiffrant à plusieurs milliards de Fcfp.
 
Le projet n'est pas nouveau, les Marquisiens en entendent parler déjà depuis plus de 20 ans sans qu'il ne soit suivi d'avancement. Durant la réunion, la question d'une éventuelle consultation de l'ensemble des habitants de l'archipel n'a pas été soulevée. ll est difficile de juger si la population marquisienne est prête au bouleversement qu'un tel projet pourrait avoir sur son quotidien, même si elle est pleine d'optimisme pour l'avenir. Certains tiennent à préserver leur mode de vie et ne sont pas forcément d'accord pour un tel développement.
 
Il faut également rappeler que ce projet ambitieux d'aéroport international intervient dans un contexte où les îles de Ua Huka et Ua Pou ne sont plus desservies par avion, faute d'autorisation accordée au Cessna Grand Caravan flambant neuf de la compagnie Tahiti Air Charter. Ces deux îles sont actuellement desservies par hélicoptère uniquement.
 

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Saisie de ​21 kilos d'ice : une nouvelle mise en examen

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Saisie de ​21 kilos d'ice : une nouvelle mise en examen
Tahiti, le 5 avril 2022 – Interpellé le 21 mars dernier avec six autres personnes dans le cadre du démantèlement d'un trafic d'ice, l'ancien leader du groupe de danse All in One, Manava Akau, a été extrait de sa cellule le 25 mars et placé en garde à vue dans le cadre, cette fois, de la saisie de 21 kilos d'ice le 17 mars sur un bateau de croisière à Raiatea. Soupçonné d'être le commanditaire de cette importation, il a ensuite été présenté devant un juge d'instruction et mis en examen pour trafic de stupéfiants.
 
Après la saisie record de 21 kilos d'ice, le 17 mars dernier sur un paquebot de croisière en escale à Raiatea, le juge d'instruction en charge de l'information judiciaire ouverte pour trafic de stupéfiants, Thierry Fragnoli, a procédé, le 30 mars, à la mise en examen de l'ancien leader du groupe de danse All in One, Manava Akau dans le cadre de ce dossier.
 
Pour comprendre les ramifications de cette affaire, encore faut-il remonter au 17 mars. Ce jour-là à Raiatea, les agents du service territorial de la police aux frontières (STPAF) avaient interpellé un homme de 25 ans qui se trouvait sur un paquebot en provenance des États-Unis. Dans ses valises, les policiers avaient mis la main sur 21 kilos d'ice, une saisie qualifiée d'"historique" par le directeur territorial de la police nationale (DTPN), le commissaire Mario Banner, qui avait alors évalué les bénéfices de cette drogue à la revente à un montant faramineux de cinq milliards de Fcfp. Au terme de 96 heures de garde à vue, la mule avait donc été mise en examen dans le cadre de cette information judiciaire ouverte pour trafic de stupéfiants.
 
L'affaire dans l'affaire
 
Quatre jours après cette saisie record et au terme d'une enquête préliminaire de plusieurs mois, les enquêteurs de la DTPN et de l'office antistupéfiants (OFAST) avaient procédé au démantèlement d'un trafic d'ice. Soupçonnés d'avoir, chacun à leur niveau, participé à l'importation d'1,8 kilo d'ice en 2019, sept individus avaient été interpellés, déférés devant le procureur de la République et placés en détention provisoire en vue de leur présentation en comparution immédiate prévue le 5 mai prochain. Parmi eux : le champion de France de boxe, Ariitea Putoa, l'ancien leader du groupe de danse All in One, Manava Akau, et le trafiquant déjà bien connu de la justice, Fred Garbutt.
 
Et c'est donc quatre jours après avoir été placé en détention provisoire dans le cadre de cette importation d'1,8 kilo que Manava Akau a, de nouveau, été placé en garde à vue pour être entendu, cette fois, sur la saisie des 21 kilos. Le 30 mars, l'ancien danseur, qui est soupçonné d'avoir commandité l'importation, a été auditionné par le juge d'instruction en charge de ce dossier et mis en examen. Il a ensuite été reconduit à Nuutania.

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Violences conjugales dans les îles, la complexe prise en charge

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Violences conjugales dans les îles, la complexe prise en charge
Rangiroa, le 5 avril 2022 - Toujours très présentes en Polynésie, les violences conjugales sont un fléau qui continue de solliciter le corps médical de façon quotidienne. Camille Metral, médecin à la Direction de la santé à Rangiroa, note aujourd'hui l'extrême nécessité d'établir un réseau de signalement sur l'île et de former les professionnels afin d'améliorer la prise en charge.
 
Les médecins exerçant sur le territoire polynésien ne cessent de faire face aux cas de violences conjugales. Affectée au centre médical de Rangiroa depuis novembre 2021, Camille Metral, la médecin de l'île, qui reçoit en moyenne une femme victime de violence par semaine, mobilise toute son énergie pour faire avancer une situation, qui semble ne pas avoir de fin, en proposant notamment l'emploi d'outils nouveaux peu utilisés jusqu'ici.

“Pour aborder la problématique de la violence conjugale avec sérénité, il faut avoir du temps, donc s'en libérer spécifiquement, et surtout être suffisamment sensible à cette problématique”, explique Camille Metral. “Je suis allée très récemment en formation à Tahiti où j'ai eu la chance de rencontrer des intervenants de la justice qui m'ont sensibilisée à cette problématique-là. On a revu ensemble toutes les démarches de signalement des majeurs vulnérables, à savoir les personnes âgées, les personnes handicapées mentales ou encore les personnes sous emprise”. Cette formation a été proposée à Camille Metral au sortir d'un récent épisode de violence auquel elle a été confrontée au dispensaire, survenu en pleine consultation avec une femme venue faire établir un certificat médical pour porter plainte contre son mari. Malgré la présence des gendarmes devant la porte, la médecin a dû s'interposer face au mari de la victime qui a surgi dans la salle pour récupérer sa femme. Un événement fort, qui a justifié une mise à l'écart nécessaire. Cet incident a conduit Camille Metral à suivre cette formation durant laquelle elle a notamment eu l'occasion de rencontrer une juriste qui l'a sensibilisée à la question. Un temps passé à Tahiti nécessaire, d'où elle est revenue armée de nombreuses idées et outils pour mieux appréhender et gérer cette problématique.
 
Signalement, confiance et secret médical
 
“On a déjà commencé à se saisir de ces éléments en équipe”, ajoute la taote de l'île. “Il y a des procédures de signalement, et il va falloir que l'on signale beaucoup plus, car s'il n'y a pas de demande d'aide dans les îles, il n'y aura pas d'offre”. Ce signalement est fait par les médecins vers le tribunal, au moyen d'un formulaire spécifique. C'est d'ailleurs un cas particulier légal dans lequel le secret médical rompu n'est pas attaquable. Une loi qui fait débat parmi les médecins, mais que Camille Metral estime “nécessaire” pour traiter des situations extrêmement complexes. Selon elle, le simple fait de parler de l'emprise dans un texte de loi est une avancée. Une loi “positive” dans le sens où elle permet de mettre en lumière des critères stricts de l'emprise. Camille Metral reste toutefois prudente : “Il faut cependant faire très attention, car en brisant le secret médical, on peut perdre la confiance des patientes qui viennent nous voir, et donc les perdre de vue”, souligne-t-elle. “C'est à la sensibilité de chacun, au cas par cas. Quels paramètres prendre en compte afin de savoir quelle situation doit ou non être signalée”.
 
Avoir de vrais outils, de vrais critères, afin d'avoir une vraie légitimité à signaler : c'est ce que Camille Metral souhaite voir se développer à Rangiroa, et dans les îles de manière générale.
 
Vers un réseau de protection
 
L'avenir, Camille le voit donc en équipe : un travail de fond qu'elle souhaite réaliser en lien avec d'autres professionnels, comme le personnel de la pharmacie, qui dans certains cas peut établir le lien entre des potentielles victimes et le corps médical. Certaines suspicions signalées peuvent en effet permettre à la médecin d'avoir une information centralisée au niveau du dispensaire, d'obtenir une identité puis d'établir le lien avec la gendarmerie. “Je pense qu'il faut mettre en place une espèce de réseau de protection”, explique-t-elle. “Et au-delà de ça, c'est la question de la formation des médecins sur le plan médico-légal qui est primordiale. Comment rédiger correctement un certificat. Avoir conscience que l'on est obligé de le rédiger à partir du moment où on nous le demande. Rien que ça, ça serait beaucoup. Pour l'instant on est sur les prémices. Je pense qu'il faut former l'équipe du centre médical dans son entièreté, moi y compris”.

Parole à
Violences conjugales dans les îles, la complexe prise en charge
Camille Metral, médecin à Rangiroa

“La promiscuité sur les îles rend les choses encore plus compliquées”
 
“Ici à Rangiroa il y a une gendarmerie, une mairie, du tourisme... On est quand même sur une île qui est dotée, avec des médecins sur place et les forces de l'ordre qui sont quand même les principaux intervenants dans les cas de violences conjugales. Lorsque qu'on se retrouve sur une île comme Makatea, où nous sommes partis en mission la semaine dernière, c'est radicalement différent. J'étais touchée. Lors des consultations, c'était une femme sur deux, et encore. Les enfants qui voient leurs parents se hurler dessus, les incestes, n'en parlons pas... Tonton, papi... Et ce sont des gens qui sont toujours sur l'île, et ça ne bouge pas, et tout le monde le sait. Il n'y a pas de gendarmes, simplement des missions de temps en temps. La promiscuité sur ces îles rend les choses encore plus compliquées. J'ai vu une femme qui avait été victime de viol et d'inceste lorsqu'elle était petite. J'étais la première personne à qui elle en parlait. Elle vit sur une petite île, elle connaît tout le monde, et elle se tait, car elle ne souhaite pas voir les gens malheureux autour d'elle. Ça, c'est très spécifique des îles.”

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Obispo à To’atā samedi

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Obispo à To’atā samedi
TAHITI, le 5 avril 2022 - Le chanteur Pascal Obispo donnera son premier concert polynésien ce samedi à To’atā. Un événement acoustique et intimiste qu’il envisage comme un partage avec le public polynésien. Un événement unique selon l’artiste car un concert dépend toujours du public.

Ce n’est pas la première fois que le chanteur Pascal Obispo séjourne en Polynésie. Il est déjà venu à Bora Bora et Moorea à trois reprises. C’est la première fois en revanche qu’il donnera un concert. Il apprécie particulièrement le territoire pour "les paysages bien sûr", "les couleurs et les odeurs" mais également pour "la gentillesse des gens". Même s’il admet ne pas bien connaître la Polynésie, il sent "des valeurs profondes, à l’instar des Japonais, un peuple que j’adore". C’est un pays "attaché à ses traditions".

Il est encore touché par tout ce qui lui a été réservé à son arrivée dimanche soir : chant, danse, musique. "Il n’y a pas meilleure manière d’accueillir." "Je n’ai pas été ému pour moi en premier lieu, mais parce que ce genre d’accueil existe encore quelque part dans le monde, c’était profondément émouvant". "Je suis vraiment hyper content de chanter ici."

"J’aime m’amuser"

Samedi, il sera à To’atā avec trois musiciens pour un concert acoustique "intimiste". Un événement unique car, affirme-t-il "aucun concert ne se ressemble jamais". "C’est une question d’état d’esprit, de public. J’aime m’amuser avec les gens, blaguer, relativiser, communiquer. Je fais avec eux ce que j’aimerais qu’un artiste fasse pour moi."

Obispo à To’atā samedi
Il démarrera avec le titre "Pendant que je chante" qu’il a chanté à l’occasion d’une soirée spéciale de solidarité à l’Ukraine diffusée sur France 2 début mars. Ce titre aborde la question de la condition d’artiste : "à qui sert-on ?", interroge-t-il. Suivra "Ma génération", sorti lorsque Pascal Obispo a lancé son application en février 2021. Il enchaînera ensuite avec des morceaux connus dont certains composés pour d’autres comme Johnny Halliday, Zazie... Il proposera une sorte de best of car il ne tient pas à faire un "exercice de style". Les titres qui s’enchaîneront seront autant de "points d’ancrage". Pour Pascal Obispo ce qui fait la différence "c’est l’inattendu et la surprise" qui se glissent entre ces ancrages. Ce sont eux qui restent gravés dans les mémoires.

Son application Obispo All Access a un an maintenant. L’idée ? "Être libre". Elle permet à l’artiste de s’affranchir de toutes contraintes et propose du contenu réservé à des abonnés qui peuvent y avoir accès sans obstacle et en continu : animations, clips, séries, lives inédits, livres, bandes dessinées, partages autour d’un piano et d’une guitare, karaokés, documentaires, interviews, masterclasses…

Amoureux de la musique

Pascal Obispo ne cesse de nourrir son application. Cette année, il a mis en ligne des reprises des années 1990, de la musique de méditation, du jazz, du reggae, de l’électro, des morceaux instrumentaux… Il se dit amoureux de la musique dont il ne peut se passer une journée. Il reconnaît avoir la chance de ne plus devoir travailler pour vivre et de garder toutes ses envies. Il ajoute que sans composer, jouer, écouter de la musique ou encore chanter, il vivrait mal. Il sait aussi l’urgence de profiter aujourd’hui de ce qui ne sera plus demain. "Ma voix change", constate-t-il.

Il prépare par ailleurs une anthologie de la musique française et pourrait exposer ses toiles. Car "quand la musique ne suffit plus", Pascal Obispo peint. Il s’agira alors, au-delà de montrer un travail, d’expliquer à quoi peut servir la peinture en particulier, l’art en général.

Obispo à To’atā samedi
Pratique

Samedi 9 avril à 19 heures à To’atā.
Tarif : à partir de 7 000 Fcfp.
Site internet de Pacific Show Tahiti

En savoir plus

Obispo All Access

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​Les "dérives" du charter nautique à la barre

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Tahiti, le 5 avril 2022 – Le patron d’un groupe de charter nautique s’est longuement expliqué à la barre du tribunal correctionnel mardi, mis en cause pour des délits qui soulèvent selon lui le problème du décalage entre les contraintes de sa profession et un contexte règlementaire inadapté. Le jugement est mis en délibéré pour une décision attendue le 3 mai prochain.
 
L’année 2019 aura été synonyme de croissance exceptionnelle pour les professionnels de l’activité de charter nautique en Polynésie. Avec une progression de 36,8% de la demande sur un an, le secteur a enregistré 10 700 clients pour des sorties charter cette année-là. La crise Covid est depuis venue doucher tous les espoirs de poursuite de ce bel élan prometteur. Et puisque les ennuis "volent toujours en escadrille", c’est précisément pour des faits constatés courant 2019 que le représentant légal de l’une des quatre sociétés de ce secteur en Polynésie comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel. Un procès qui pointe un contexte règlementaire que dénoncent depuis des mois les professionnels et pour lequel le gouvernement s’est engagé à une refonte en mars 2021.
 
L’affaire démarre à la faveur d’un contrôle de routine effectué par la brigade maritime, en mai 2019 à Tetiaroa. Deux catamarans exploités à la location sont contrôlés sans permis de navigation et avec un équipage dépourvu des qualifications requises. Ce premier constat va donner lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire. Un travail d’investigation mené pendant un an et demi et dont les conclusions seront remises au parquet de Papeete en novembre 2020.
 
Le patron du groupe de charter nautique et deux de ses entreprises étaient donc jugés mardi en correctionnelle sur citation directe, à la demande du ministère public. Les délits retenus : exploitation ou commandement d’un navire sans titre ou certificat, exécution d’un travail dissimulé, admission à bord d’un navire d’un membre d’équipage sans titre de formation correspondant à ses fonctions, mise en danger d’autrui. Une charge lourde, comme l’a relevé Me Piriou, pour le compte des mis en cause. L’avocat a d’emblée soulevé une exception de nullité de la procédure, pour manquement aux droits de la défense : "C’est un dossier enquêté à charge. Pour des raisons que j’ignore, on a décidé de se faire la peau de mon client. Nous avons une orientation dont on ne sort jamais et dont le but est de démontrer à tout crin sa culpabilité, sans jamais donner l’opportunité à la personne mise en cause de s’expliquer." Pour l’avocat, le caractère "compliqué" et "technique" de ce dossier aurait justifié la saisine d’un juge d’instruction et l’ouverture d’une information judiciaire. L’incident a été joint au fond. 
 
Statut des navires
 
L’entreprise de charter nautique exploite quatre maxi-catamarans pour des excursions organisées. Elle dispose à ce titre d’une autorisation administrative spéciale pour les navires à utilisation commerciale (NUC). Sa flotte compte par ailleurs 10 catamarans exploités en location simple, comme navires de plaisance et sans autorisation NUC. Pour ces derniers, les clients louent le catamaran et l’entreprise leur propose, s’ils le souhaitent, de profiter des services d’un skipper voire d’une hôtesse de bord. Ces interventions sont alors facturées par la compagnie sur la base d’une convention de prestation de service préalablement convenue avec les prestataires. 15 skippers interviennent régulièrement dans ce cadre et cinq hôtesses de bord.
 
Une première dérive relevée par l’enquête préliminaire et à l’origine de l’essentiel des délits retenus contre la compagnie de charter. De l’avis du parquet, un navire de plaisance qui pratique une activité commerciale d'embarquement de passagers doit être reconnu comme navire de plaisance à utilisation commerciale (NUC). Une analyse qui place de facto les 10 catamarans commercialisés en location simple, en contravention avec la réglementation et par conséquent exploités sans titre. Mais pour Me Piriou, les prestations complémentaires, skipper, hôtesses, à la prestation de location sont faites à la demande du locataire et ne changent rien au statut de navire de plaisance. La réglementation ne leur impose pas l’obtention d’un permis de navigation. Il demande la relaxe pour ce délit.
 
"C’est l’usage dans la profession"
 
Vient ensuite le cas des "prestataires" qui interviennent à bord. Et le délit de travail dissimulé. L’enquête a établi que ces 20 patentés étaient sans indépendance économique vis-à-vis de leur client unique, la compagnie de charter qui les employait sur la base de plannings et de tarifs fixés par elle. "Le lien de subordination apparait évident, ne pensez-vous pas ?", interroge le président du tribunal. "C’est l’usage dans la profession", répond à la barre le professionnel du charter nautique : "Ce sont des collègues commerciaux". "Ce sont des gens qui cherchent du travail. Ont-ils le choix ?", relance le président. "Des salariés dans notre métier du charter, il n’y en a pas. Je ne peux pas salarier quelqu’un qui va partir 15 jours en mer, alors que le droit du travail impose un jour de récupération par semaine."
 
L’enquête a aussi établi que ces prestataires n’étaient pas détenteurs des qualifications requises pour leur emploi. C’est un des délits reprochés. En effet, cinq skippers sur les 15 avec lesquels collabore la compagnie sont titulaires du brevet de capitaine 200 (BC200) avec option "voile". Les 10 autres présentent tout au plus un BC200 pour navire à moteur. Et quoi qu’il en soit, aucune de ces qualifications ne leur permet de croiser de Tahiti jusqu’aux îles Sous-le-Vent ou vers les Tuamotu. "C’est un peu inquiétant quand même", relève le président du tribunal. "La formation n’existe pas ici. Si c’était le cas, ces skippers auraient le module "voile". Ce sont des marins très compétents et expérimentés", répond le mis en cause. Et son avocat, d’ajouter un peu plus tard : "Cette carence concerne toutes les compagnies de charter en Polynésie". En outre, si la réglementation impose aux hôtesses d’être titulaires d’un certificat d’aptitude ou de formation aux premiers secours, sur les cinq avec lesquelles collabore la compagnie une ne dispose pas de cette qualification. 
 
Mise en danger ?
 
Autant de lacunes de qualifications qui seraient à l’origine d’une clause d’exception de garantie, en cas de pépin. "Ce n’est pas contesté", a plaidé Me Piriou. "Mais est-on pour autant dans le délit de mise en danger de la vie d’autrui ? J’ai du mal à considérer au plan conceptuel que l’on soit en danger de mort parce que l’on n’est pas assuré." Pour l’avocat, ce délit comme le dossier ne tiennent pas "si on se donne la peine d’analyser l’intégralité des griefs". 
 
Le ministère public a cependant requis en faveur d’une condamnation "symbolique". "La question n’est pas de cibler la société en particulier mais de s’assurer que les personnes qui décident de recourir à ses services y vont en toute sécurité", a-t-elle insisté. Elle demande au tribunal de condamner le patron de l’entreprise de charter à 4 mois de prison avec sursis, à une amende de 3 millions de Fcfp "pour l’ensemble des délits" et à la publication de cette peine dans la presse. Pour ses deux sociétés, la condamnation à une amende de 6 millions chacune est demandée avec ordre de publication de la décision dans les journaux. Mais pour Me Piriou, qui ne reconnait que le délit d’admission à bord d’un navire d’un membre d’équipage sans titre correspondant à ses fonctions, la relaxe pour tout le reste s'impose : "C’est un dossier très technique. Le contrat de travail est prévu par la loi. Un navire de plaisance est clairement défini par décret. Les concepts sont clairs et ils ont été mis en œuvre de manière erronée. Le parquet a confondu des notions juridiques."
Le jugement est mis en délibéré. La décision est attendue pour le 3 mai prochain.

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Aborigènes: les restes humains les plus anciens d'Australie seront réenterrés

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Aborigènes: les restes humains les plus anciens d'Australie seront réenterrés
Sydney, Australie | AFP | mercredi 05/04/2022 - Les restes humains les plus anciens d'Australie, datant d'au moins 40.000 ans, seront réenterrés sur les bords du lac Mungo dans l'Outback où ils ont été découverts pour la première fois, a annoncé mercredi le gouvernement australien.

Les restes de 108 ancêtres, dont les ossements les plus célèbres connus sous le nom d'homme et de femme Mungo, seront enterrés près de leur sépulture d'origine dans le parc national de Mungo, à environ 11 heures de route à l'ouest de Sydney, a déclaré James Griffin, ministre de l'Environnement de la Nouvelle-Galles du Sud.

"Si (leur) découverte a aidé les scientifiques à établir la présence des Aborigènes en Australie depuis plus de 42.000 ans, il est temps de laisser leurs esprits reposer en paix", a déclaré M. Griffin.

Les découvertes faites au lac Mungo et au lac Willandra entre 1960 et 1980 ont redéfini le consensus anthropologique qui régnait jusqu'alors en Australie, repoussant de plusieurs dizaines de milliers d'années les estimations de l'arrivée des premiers êtres humains sur le continent.

La "femme Mungo" est l'une des plus anciennes preuves de crémation au monde.

Après leur excavation, les restes ont été retirés du site pour être étudiés, sans la permission des propriétaires aborigènes des lieux.

Des décennies de campagne menée par les peuples autochtones ont abouti au retour des vestiges sur le site du parc national de Mungo en 2017.

Patsy Winch, présidente du groupe consultatif autochtone représentant les peuples Paakantji, Mutthi Mutthi et Ngiyampaa de la région, a salué la décision. 

"Enfin, après tout ce temps, la voix des anciens a été entendue, et je suis reconnaissante que ces restes ancestraux soient enfin enterrés de manière traditionnelle, dans le pays", a déclaré Mme Winch dans un communiqué.

Le gouvernement a déclaré que la décision de réenfouir les ossements avait été prise après une "consultation communautaire approfondie" et qu'elle serait appliquée conformément aux souhaits des propriétaires traditionnels du terrain.

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Use it again : un bolide à Tahiti

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Use it again : un bolide à Tahiti
Tahiti, le 4 avril 2022 - Accueil chaleureux et marquisien de rigueur, mardi, sur le quai des yachts de la marina Taina pour l'arrivée de l'un des cinq trimarans les plus rapides du monde, le Use it again, barré par Romain Pilliard. Après avoir subi une avarie dans les eaux tourmentées du Cap Horn, le bateau a donc rejoint Tahiti et doit poursuivre son tour du monde d'est en ouest destiné à promouvoir l'économie circulaire et la préservation des océans et du climat.
 
Un bolide des mers est amarré à la marina Taina depuis mardi. Le trimaran Use it again fait partie de la catégorie “Ultime” sur la Route du Rhum, aux côtés des cinq trimarans les plus rapides au monde, ceux de Thomas Coville (Sodebo), Francis Joyon (Idec), François Gabart (Macif), Armel Le Cléach (Banque Populaire), et Sébastien Josse (Banque Edmond de Rotschild). Ce trimaran, construit en 2003, est l'ancien bateau de la célèbre navigatrice Ellen MacArthur. Récupéré à l’état d’épave, il a été entièrement rénové selon les principes de l'économie circulaire (Reuse, reduce, recycle). Il a couru la célèbre Route du Rhum en 2018 et participera à l'édition 2022. 

L'équipage du bateau a entamé le 4 janvier dernier depuis Lorient une tentative de record du Tour du Monde à l'envers et sans escale. Comme l'explique le skipper Romain Pilliard, il s'agit d'un “projet très particulier au niveau sportif, car le record du tour du monde à l'envers est de 122 jours contre 40 jours pour un tour du monde dit "à l'endroit". Je pense que j'ai le bon bateau pour faire cela. Il est très robuste, a été très bien construit et n'a jamais connu de grosses avaries.”

Le rêve de record fracassé au Cap Horn
Use it again : un bolide à Tahiti
Bien que fiable, le bateau a malencontreusement subi une avarie après le passage du Cap Horn, et il est resté bloqué en réparation un mois à Ushuaia en Patagonie argentine, oubliant en même temps ses rêves de record. Malgré cette fortune de mer, l'idée est restée de poursuivre l’aventure à tout prix. Le trimaran est reparti d'Ushuaia le 16 mars pour boucler son tour du monde à l'envers, mais en trois escales cette fois-ci, puisque le projet de record était tombé à l'eau. Après Ushuaia, le bolide relâche à Papeete, puis au Cap en Afrique du Sud avant de rejoindre Lorient.
 
L'objectif de ce Tour du Monde est de promouvoir l'économie circulaire et la préservation de l’océan et du climat. “L'idée de ce projet est née avec l'histoire de ce bateau qui appartenait à Ellen MacArthur. Il a été laissé à l'abandon et n'était pas entretenu. Nous voulions montrer que quand un bateau est bien construit, il est là pour durer. Il ne faut pas le laisser moisir à quai”, raconte le skipper. Romain Pilliard et son équipe iront à la rencontre des associations locales qui agissent pour l'environnement à Tahiti et Moorea la semaine prochaine. Use it again restera trois semaines au fenua. Le navire devrait être de retour à Lorient dans le courant du mois de juillet prochain.
Grégory Boissy

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​Éric Zemmour a cette "volonté indéfectible" de vouloir "valoriser les Outremer"

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​Éric Zemmour a cette
Tahiti, le 05 avril 2022 - Statut d'autonomie, conséquences des essai nucléaires et transition énergétique. À l'approche du premier tour de l'élection présidentielle, Tahiti Infos a adressé six questions aux douze candidats nationaux dont six sont représentés localement. Tauhiti Nena, le représentant d'Éric Zemmour en Polynésie, nous répond aujourd'hui et rappelle que son candidat s’est "notamment engagé à discuter et négocier un partenariat dans les termes d’un statut d’État souverain associé à la France"
 
La Polynésie française dispose d'un statut de large autonomie au sein de la République. Comment vous positionnez-vous vis-à-vis de la situation statutaire actuelle et de son évolution éventuelle ?
 
"On peut lire sur le site internet du haut-commissariat que le concept d’autonomie a été mis au point progressivement par un dialogue constant entre les instances polynésiennes et le gouvernement national ; son application repose sur un partenariat entre l’État garantissant la solidarité nationale et la sécurité globale de la société, et la volonté des Polynésiens de mettre en valeur leurs ressources propres ; elle a permis un développement économique, social et culturel de la Polynésie sans précédent. Je n’ai donc même pas à répondre à cette question puisque les propos affichés publiquement par le haut-commissariat défendent eux-mêmes le "partenariat" avec la France que je souhaite mettre en place dans un statut d’État souverain associé à la France. Depuis 1843 où a eu lieu le premier traité, entre la France et la Polynésie, jusqu’à aujourd’hui, la vie politique du Pays a connu deux protectorats, une annexion, trois statuts d’autonomie et deux modifications majeures de la dernière loi organique de 2004. Et au vu de la situation sanitaire de ces deux dernières années découlant de la Covid-19, c’est le président de la Polynésie "française" lui-même qui a démontré à l’ensemble des Polynésiens dans ses interventions en direct sur les chaînes télévisées et dans les médias toute l’impuissance de notre autonomie en temps de crise et le sentiment d’abandon de l’État, au côté du véritable décideur politique, le haut-commissaire de la République. Faut-il encore que je rajoute autre chose ?"
 
En particulier, la Polynésie française est inscrite depuis 2013 sur la liste des territoires non-autonomes de l'ONU. Pensez-vous que la France doit prendre part à ce processus aux Nations Unies ?
 
"Le deuxième alinéa du préambule de la Constitution de la République française de 1958 stipule qu’en respect de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et qu’en vertu de ses principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d'outre-mer qui manifestent la volonté d'y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l'idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique. Je répète : "En vue de leur évolution démocratique". La souveraineté est donc un droit inscrit dans le bloc de constitutionnalité. La France ne peut pas à la fois dire une chose et faire son contraire. Dans l’élaboration de la souveraineté nationale française par les pères fondateurs de la République est inscrite la souveraineté des peuples et leur accompagnement à l’exercice de leur pleine souveraineté. Ce n’est pas l’Organisation des Nations-Unies qui le dit. Mais c’est moi qui l’affirme."
 
Sur le sujet des conséquences des essais nucléaires menés entre 1966 et 1996 en Polynésie française, le système d'indemnisation actuelle de la Loi Morin vous convient-il ? L'État doit-il accompagner davantage la collectivité sur ce dossier ?
 
"Lorsqu’en 2022, il arrive encore que l’on polémique sur le fait et la dette nucléaire, il existe alors bien la certitude qu’il y a toujours un problème à régler. La loi Morin du 5 janvier 2010 prévoit une procédure d’indemnisation pour les personnes atteintes de maladies résultant d'une exposition aux rayonnements des essais nucléaires français. C’est une procédure qui est prévue. Ce n’est pas une indemnisation pleine et entière. Rajoutons à cela le fameux amendement du millisiviert de la sénatrice Tapura rendant désormais presqu’impossible les indemnisations des victimes polynésiennes. Même l’État n’a pas été aussi méchant envers ses compatriotes. L’État a bien voulu accompagner le Pays sur ce dossier. Il a même commencé à déclassifier les archives militaires pour éclairer la commission d’indemnisation. Certains dossiers ont même vu une fin positive à leur demande. Mais je ne doute pas que l’amendement Tetuanui du Tapura est un acte de haute trahison envers les victimes et les familles des victimes qui souffrent jusque dans leurs chairs, et qui plus est, sur plusieurs générations."
 
Comment définiriez-vous le rôle de l’État dans ses compétences régaliennes en Polynésie française (armée, relations internationales, zone économique exclusive…) si Éric Zemmour est élu président de la République ?
 
"Je prévois dans le statut d’État souverain associé à la France de renforcer la présence militaire et régalienne de la France sur le territoire. Avec 117 îles réparties sur une surface comparable aux terres européennes, il est impossible de surveiller et de protéger notre Zone économique exclusive avec un seul bateau. C’est comme si l’Ukraine se battait contre les forces russes avec un seul avion. Il est bien évident qu’il faudrait une base militaire et maritime dans chaque archipel, mais aussi sur chaque île habitable si le contexte le permet. La Polynésie est riche de terres rares. C’est un fait. Plus personne ne peut le nier. Mais comment protéger notre richesse sous-marine si nous ne sommes même pas capables d’empêcher des bateaux de pêche chinois de se servir de la Polynésie comme cimetière naval tout en polluant impunément nos îles, nos lagons et nos mers ? Renforcer la présence militaire française en Polynésie française dans un partenariat privilégié de défense n’est pas seulement le fait de défendre nos terres et nos eaux, elle est aussi une force économique qui permettra d’abord de faire revenir nos jeunes militaires Polynésiens en poste en Europe pour défendre leur Pays, mais aussi d’inciter plus de jeunes à s’engager dans l’armée, tout en sachant qu’ils resteront au Fenua près de leur famille  pour servir, protéger et défendre leur Fenua."
 
Comment l'État peut-il accompagner la Polynésie française dans sa transition énergétique, notamment pour atteindre les objectifs environnementaux fixés au niveau national ?
 
"Avec le conflit en Ukraine, la dépendance au gaz russe de l’Union européenne s’est révélée d’environ 44%, à côté de cela, il y a les énergies fossile, solaire, éolienne et hydraulique à 56%. En Polynésie, nous avons la chance de vivre dans un Pays ensoleillé toute l’année. Et quand le soleil n’est pas là, nous avons encore la chance d’avoir du vent et parfois même des crues impressionnantes. La Polynésie est déjà à elle seule la transition énergétique que l’on veut atteindre. Nous avons déjà à notre disposition les énergies solaire, éolienne et hydraulique pour devenir une figure de proue mondiale dans le domaine des énergies renouvelables. Actuellement, il y a une multitude de sociétés privées qui se développe en même temps que des emplois indispensables dans une perspective de long terme et en intégrant les contraintes écologiques et sociales à l'économie. Elles n’ont pas attendu de quelconques aides ou subventions de l’État pour renforcer le développement économique du Pays. Mais il est bien évident que les choses iraient plus vite et de manière plus efficace si elles étaient accompagnées par des mesures fiscales incitatives fortes, afin de réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées, qui ont par ailleurs un impact carbone important sur l’environnement. Nul doute qu’aujourd’hui, pour un pays perdu au milieu du Pacifique sud dépendant des importations que nous sommes, il soit impossible de parler de transition énergétique sans parler de transition écologique."
 
Sur le principe d'une carte blanche offerte à tous les candidats à l'élection présidentielle, quelles sont les propositions spécifiques qu'Éric Zemmour envisage pour la Polynésie française ?
 
"Il existe chez Éric Zemmour cette volonté indéfectible de vouloir conforter et valoriser les outre-mer dans la communauté nationale. Je n’invente rien. Tout est dans sa profession de foi. Il s’agit de garantir la cohésion économique et sociale de la Polynésie, ainsi que d’en faire un moteur de croissance économique et d’emplois. C’est-à-dire créer et développer des pôles d’excellence comme l’université des métiers de la mer ou défendre et soutenir les productions agricoles traditionnelles de la terre pour atteindre l’autosuffisance alimentaire… Malgré tout ce qu’on peut dire, Éric Zemmour reste un grand défenseur de l'identité : française, certes, mais aussi de l'identité de chacun des territoires d'outre-mer. Éric Zemmour veut une France forte comme je veux une Polynésie encore plus forte. Il s’est notamment engagé à discuter et négocier un partenariat dans les termes d’un statut d’État souverain associé à la France. Mais pour cela, il faudra voter pour Éric Zemmour les 9 et 23 avril 2022 prochain. Pour le reste, je vous renvoie à sa profession de foi qui doit certainement déjà attendre chaque électeur indécis dans sa boîte postale."
 

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​Boxe thaï : la délégation polynésienne en Arizona

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​Boxe thaï : la délégation polynésienne en Arizona
Tahiti, le 6 avril 2022 – La délégation polynésienne de boxe thaïlandaise s'est envolée mardi pour la ville de Phoenix en Arizona pour participer à la compétition USMTO qui débutera jeudi.
 
Six athlètes de la délégation polynésienne de boxe thaïlandaise ont quitté le territoire mardi soir pour rejoindre la ville de Phoenix en Arizona en compagnie des cadres fédéraux et de leurs coachs respectifs. Les sportifs du fenua sont aux Etats-Unis pour participer à la USMTO, une compétition de muay thaï américaine "Open", filiale de IFMA (la fédération internationale de muay thaï amateur). Cette compétition, qui se déroulera du 7 au 10 avril, a pour but de préparer les futurs athlètes à des événements plus importants comme le championnat du monde organisé par IFMA dans l'un des pays membres.
 
 

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La vidéo d'Emmanuel Macron aux Polynésiens

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La vidéo d'Emmanuel Macron aux Polynésiens
Tahiti, le 6 avril 2022 – Emmanuel Macron s'est adressé aux Polynésiens dans une vidéo durant laquelle il rappelle son attachement au fenua, donne les axes de son programme pour le territoire et appelle les électeurs à lui faire confiance pour un prochain quinquennat. 
 
Après avoir envoyé une lettre ouverte aux Polynésiens la semaine dernière, Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a souhaité la compléter par une vidéo "avec les mots du cœur". Dans un enregistrement de quatre minutes et demi, le président s'est adressé aux électeurs polynésiens, en débutant par un "Vous me manquez". Après avoir rappelé son attachement au fenua et à ses richesses, il a détaillé le projet qu'il a pour le territoire pour "améliorer le quotidien", "faire bouger les choses" et "préparer l'avenir".
 
Le président français a ensuite souligné "la place particulière de la Polynésie à cause du fait nucléaire", répétant que "la Nation a une dette envers la Polynésie" et "assumant" le statut de puissance nucléaire de la France, prônant la transparence, "seul chemin pour avancer" selon lui.
 
Parmi les axes prévus pour le fenua dans son programme, Emmanuel Macron promet notamment un meilleur accès à la santé, la lutte contre l'augmentation des prix, le développement des énergies vertes, le développement économique avec une pêche et un tourisme durable. Il insiste également sur l'importance de conforter la présence de la France dans le Pacifique. Enfin, pour conclure, il demande aux Polynésiens, avec "humilité" et "détermination", de lui faire confiance pour un nouveau quinquennat.


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Des lots de Kinder rappelés en Polynésie pour risque de salmonellose

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Des lots de Kinder rappelés en Polynésie pour risque de salmonellose
Tahiti, le 6 avril 2022 – Dans un communiqué diffusé mercredi, la Brapac, qui distribue les produits Kinder de la marque Ferrero en Polynésie, indique qu'elle rappelle volontairement les Kinder Schoko-Bons et les Kinder Happy Moments dont les dates de péremption sont comprises entre le 7 juin et 2 août 2022. Ce rappel fait suite à la détection, en France, de plusieurs cas de salmonelle relatifs aux produits concernés.
 
C'est par "précaution" que la Brapac, qui distribue les produits Kinder de la marque Ferrero en Polynésie, a décidé mercredi de rappeler volontairement les Kinder Schoko-Bons et Kinder Happy Moments avec des dates de péremption comprises entre le 7 Juin et le 2 août 2022.
 
Après la détection, en France métropolitaine et en Europe, de plusieurs cas de salmonellose liés à la consommation de certains lots de produits Kinder, la Brapac souhaite "clarifier que tous les autres produits Ferrero et Kinder, incluant les Kinder Surprise et Mini Eggs vendus en Polynésie Française par la société Brapac, distributeur - partenaire de la société Ferrero ne rentrent pas dans le périmètre de ce rappel". Elle travaille avec les chaines de la grande distribution pour s'"assurer que les lots concernés de ces produits ne sont plus disponibles à la vente". Si vous avez l'un de ces produits, elle conseille de ne pas le consommer, de le conserver et de le retourner au magasin où vous l’avez acheté ; ou de contacter son équipe d'assistance par courriel à l’adresse consumercare.mea@ferrero.com .
 

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Naui Tepa, l'éloquent étudiant

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Naui Tepa, l'éloquent étudiant
TAHITI, le 6 avril 2022 - Il vient de remporter le prix du public au concours d'éloquence organisé le 24 mars dernier à l'Université de Polynésie française. Naui Tepa, étudiant en master de droit public des collectivités territoriales a eu à cœur de partager sa quête d'identité.

"Que suis-je ? Rien, pas encore, demain peut-être. Non, l'état civil ne me suffit plus, j'ai besoin d'une autre dimension. Mon nom s'écrit avec les lettres de l'alphabet latin mais ma vie, elle, s'écrira avec mon souffle et le souffle de tous ceux qui souffrent du manque d'être. On me dit Tahitien, mais je refuse, cette dénomination a essentiellement une vocation démagogique, touristique. Je suis Mā'ohi et c'est le programme de toute ma vie." C'est en reprenant ces mots du linguiste, écrivain et théologien Turo a Raapoto que Naui Tepa a introduit son intervention lors de la troisième édition du concours d'éloquence qui a eu lieu le 24 mars à l'Université de Polynésie française. "Je suis Naui Tepa et je suis vide de sens."

Naui Tepa est étudiant en première année de master de droit public des collectivités territoriales. Il s'est inscrit au concours "pour le fun" mais aussi "pour redire le mal-être", "pour que les mots deviennent des lances ou des flèches". Il s'est présenté sans crainte, ni stress, séduisant l'auditoire de ses pensées et de son discours choisi. Il n'a rien laissé au hasard, ni les termes, ni la construction de son texte. Pour mettre le fond en valeur, il a soigné la forme, posé chaque geste et pesé chaque silence. Il a remporté le prix du public.

Choix d'orientation
Naui Tepa, l'éloquent étudiant
Il est né en 2001, à Tahiti. Naui Tepa a grandi et a suivi toute sa scolarité à Papara. "J'aime bien ma petite brousse", décrit-il. Sa mère est couturière et son père fait les jardins. Après le lycée, il s'est inscrit en droit par curiosité d'abord et puis, "parce qu'il fallait bien quelqu'un qui ait quelques notions dans ce milieu". Sa famille comme beaucoup a "plein de soucis avec le foncier". Elle n'a "personne à qui se raccrocher" pour comprendre et démêler les situations sensibles. Mais, il aurait pu jeter son dévolu sur d'autres filières.

La philosophie et la théologie l'attiraient pour pousser ses réflexions, les lettres lui plaisaient. "J'ai aussi pensé à devenir coprahculteur aux Tuamotu ou même chauffeur de bus". Il se rappelle avoir souvent observé la fraternité et la communauté qui règnent au cœur même des transports en commun. "Chez nous les petites gens, on prend le bus tôt le matin pour aller travailler, nous n'avons pas de voiture. Je voyais les échanges qu'il pouvait y avoir avec les chauffeurs." Mais "cela ne nourrit pas". Aussi pour "assurer ses arrières", il a opté pour le droit public "et pourquoi pas un poste dans l'administration ?"

Naui Tepa, l'éloquent étudiant
Il est entré à l'université en 2018. Le droit ne le comble pas complètement. Il s'y intéresse mais c'est pour lui "de la logique et une sorte de prêt à penser". Il suit donc en plus le parcours Sciences politique mis en place par le maître de conférences Sémir Al Wardy. Ce parcours consiste en des interventions régulières de différents acteurs (députés, fonctionnaires d'État…). "Ce qui nous ouvre à d'autres horizons et nous ancre dans des sujets de société. Il ne faut pas s'arrêter aux questions scolaires." Depuis qu'il est en master, Naui Tepa participe à des conférences de méthode. "Nous préparons des exposés sur des sujets variés d'actualité, les présentons, puis quand le professeur a cerné nos fils conducteurs, il nous arrête et nous corrige." Elles ont lieu une fois par semaine et ont traité du déclin des langues, de la place d'un député indépendantiste dans la République française, de réforme de la Constitution, de la 6e République…

Sortir de sa zone de confort
Naui Tepa, l'éloquent étudiant
À l'université, Naui Tepa a participé à la fondation d'une association étudiante, Te ui hau no Porinetia. Ils étaient à l'origine une dizaine et sont désormais plus d'une centaine. Cela reste "une association apolitique et sans prétention" qui vient en aide aux étudiants dans le besoin. Elle est née en 2019, alors que des dissensions existaient au sein du syndicat Avenir étudiant. Les statuts ont été déposés en 2020. "Il faut sortir de sa zone de confort", justifie Naui Tepa qui assure des permanences quotidiennes.

Dans cette optique, il aimerait poursuivre ses études ailleurs, partir pour mieux revenir. Il lui reste une année de master. Il vient de se lancer dans un mémoire intitulé "Apports théologiques, juridiques et politiques de l'église protestante mā'ohi dans l'accession à la souveraineté" pour valider son cursus. C'est l'étudiant qui a pensé le sujet. Il veut montrer comment l'église protestante qui a d'abord éteint la culture, peut la faire revivre à présent. Il rappelle, "sans vouloir faire de prosélytisme" que le culte par exemple se fait en tahitien, ce qui participe à faire vivre la langue. Naui Tepa s'attache aux histoires d'influences. "La donne a changé, on tend maintenant vers une revalorisation de la culture."

Ensuite, dans l'idéal, il pourrait se lancer dans un autre master en langue cette fois-ci pour une meilleure connaissance du reo tahiti. Lui a appris à l'école du dimanche. Et pourquoi, ensuite faire de la théologie ? "J'ai besoin de me nourrir, il y a trop de questions et encore trop peu de réponses. On essaie de gratter toujours un peu plus."


"Alors maintenant, on fait quoi ?"
Naui Tepa, l'éloquent étudiant
Naui Tepa pense, il se nourrit, il cherche des solutions pour demain. "Nous sommes arrivés au bout du bout de notre situation statutaire, faut-il réformer ? Transférer toujours plus de compétences ?" Pour toutes ces réflexions, Naui Tepa n'a pas de solution. Selon lui "le Mā'ohi souffre". Il veut le crier haut et fort "sans tomber dans le délire extrémiste", insiste-t-il. Il ne veut pas tomber dans le "discours victimisateur", ni en vouloir à l'un ou à l'autre. "Les torts sont partagés." Il reprend les mots de l'auteure Titaua Peu, une amie : "le Polynésien est resté entre deux cultures fantomatiques. L'une n'était pas la sienne, l'autre ne l'est plus. Alors maintenant, on fait quoi ?" Rien n'est arrêté à ce stade, mais Naui Tepa mise sur l'équilibre. "Le Polynésien n'est ni le citoyen du monde, ni le Ma'ohi by Mā'ohi."


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