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Pas de base militaire chinoise sur les Ăźles Salomon, assure le Premier ministre

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Pas de base militaire chinoise sur les Ăźles Salomon, assure le Premier ministre
Sydney, Australie | AFP | vendredi 31/03/2022 - Le Premier ministre des Iles Salomon a assuré vendredi qu'il ne permettrait pas la construction d'une base militaire chinoise dans son pays, tout en défendant un accord de sécurité négocié avec Pékin.

Jeudi, les Iles Salomon ont annoncé avoir élaboré avec Pékin un accord de sécurité, suscitant l'inquiétude des alliés occidentaux de l'archipel qui redoutent qu'il n'ouvre la voie à une présence militaire chinoise dans le Pacifique Sud.

La semaine derniÚre, une version préliminaire de cet accord avait fuité: y était mentionnée l'autorisation de déploiements sécuritaires et navals chinois dans cet archipel du Pacifique.

Mais Manasseh Sogavare, le Premier ministre, a réfuté vendredi ces craintes, les qualifiant de "désinformation promue par des commentateurs anti-gouvernementaux".  

"Le gouvernement est conscient des ramifications sécuritaires pour l'accueil d'une base militaire, et il ne sera pas négligeant en permettant qu'une telle initiative ait lieu sous sa surveillance", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Si la Chine devait installer sa base militaire dans le Pacifique, "elle l'aurait fait avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée ou les Fidji", a-t-il ajouté, faisant valoir que ces nations du Pacifique Sud étaient parmi les premiÚres à établir des relations bilatérales avec Pékin. 

Toutefois, en vertu de l'accord nĂ©gociĂ© entre les Iles Salomon et la Chine, la police armĂ©e chinoise pourrait ĂȘtre dĂ©ployĂ©e Ă  la demande du pays insulaire afin d'y assurer le maintien de l'"ordre social".

Les "forces chinoises" seraient également autorisées à protéger "la sécurité du personnel chinois" et "les principaux projets" de l'archipel.

Sans le consentement écrit de l'autre partie, ni l'une ni l'autre n'est autorisée à rendre publique les missions décidées dans le cadre de l'accord.

Les déclarations de M. Sogavareh n'ont pas suffi à dissiper les craintes de ses alliés occidentaux.

"Je comprends et respecte le point de vue du Premier ministre Sogavare, mais je pense que nous devons ĂȘtre trĂšs prudents ici car les Chinois sont incroyablement agressifs", a dĂ©clarĂ© le ministre australien de la DĂ©fense Peter Dutton Ă  la chaĂźne de tĂ©lĂ©vison Sky News Australia, comparant les ambitions chinoises dans la rĂ©gion Ă  l'invasion russe de l'Ukraine.

Un tel accord pourrait également alimenter les conflits entre les ßles de cet archipel de 800.000 habitants. 

En novembre, des émeutes ont secoué ce pays à la suite de manifestations contre le Premier ministre qui trouvaient leurs racines dans la pauvreté, le chÎmage et les rivalités entre ßles.

Des forces de maintien de la paix australiennes, fidjiennes, papouasiennes et néo-zélandaises avaient été déployées pour rétablir l'ordre. 

Il était aussi reproché au Premier ministre de vouloir nouer des liens plus étroits avec Pékin aprÚs avoir brusquement rompu en 2019 ses relations de longue date avec Taïwan. 

Les dirigeants de l'ßle la plus peuplée et anti-chinoise Malaita, s'opposent farouchement à cette décision.

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​L’appellation Monoï de Tahiti a 30 ans

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​L’appellation Monoï de Tahiti a 30 ans
Tahiti, le 31 mars 2022 - L’huile de monoĂŻ fĂȘte aujourd’hui les 30 ans de son appellation d’origine. Retour sur ce qui fut une rĂ©elle avancĂ©e, le 1er avril 1992, pour la protection d’une industrie locale et d’un produit emblĂ©matique de la PolynĂ©sie sur le marchĂ© international.
 
L’huile de monoĂŻ est utilisĂ©e depuis des temps immĂ©moriaux pour ses vertus cosmĂ©tiques et mĂ©dicinales en PolynĂ©sie. Mais avec le dĂ©veloppement de son commerce Ă  l’international, il est trĂšs rapidement apparu qu’il Ă©tait nĂ©cessaire d’en protĂ©ger le prĂ© carrĂ©. Cette protection formelle ne sera acquise qu’en 1992 avec l’obtention d’un label d’origine. Une avancĂ©e qui concrĂ©tise prĂšs de 20 ans d’efforts pour que soit reconnue l’identitĂ© locale de ce produit.
 
Dans les annĂ©es 1960, le monoĂŻ acquiĂšre un succĂšs d’estime Ă  la faveur de la courant esthĂ©tique "Tiki pop". Les mots Tahiti, Tiki, etc. sont alors trĂšs Ă  la mode. Le MonoĂŻ de Tahiti se trouve naturellement et trĂšs vite victime du succĂšs que lui confĂšre ses origines. Il est contrefait, dĂ©tournĂ©, copiĂ©. Au point qu’à la fin des annĂ©es 1970, on estime que seul un dixiĂšme des flacons vendus Ă  travers le monde n’ont de "monoĂŻ" que l’étiquette, tandis que l’huile qu’ils contiennent reste trĂšs souvent d’origine inconnue. Des huiles contrefaites, souvent de mauvaise qualitĂ©. Un problĂšme pour l’image de marque de l’huile de monoĂŻ, sans parler de celle de Tahiti. De quoi saboter tous les efforts faits localement pour asseoir l’image de qualitĂ© d’un produit.
 
Aussi, pour se protĂ©ger de ces contrefaçons, les rares producteurs polynĂ©siens ont-ils l’astuce, dĂšs les annĂ©es 1980, d’ajouter systĂ©matiquement une fleur de Tiare Tahiti (gardenia taitensis) dans leurs flacons de monoĂŻ. La fleur est endĂ©mique. Pour les clients, elle permet d’authentifier d’un seul coup d’Ɠil la provenance locale de leur produit. Mais si l’astuce donne aux rares connaisseurs une clĂ© d’identification, elle n’a qu’un effet limitĂ© sur le phĂ©nomĂšne de contrefaçon. L’étape suivante de l’entreprise de protection doit donc se jouer sur le terrain de la rĂ©glementation.
 
Les limites du pré carré
 
D’abord au plan local, avec un arrĂȘtĂ© adoptĂ© le 7 avril 1988. Par ce texte, l’assemblĂ©e territoriale dĂ©finit les caractĂ©ristiques du "monoĂŻ traditionnel", artisanal, et du "monoĂŻ" de fabrication industrielle. Les rĂšgles d’étiquetage et de commercialisation de ces deux produits sont posĂ©es. ParallĂšlement, les acteurs de l’industrie locale s’entendent pour crĂ©er une marque commune : MonoĂŻ de Tahiti.
 
La prochaine Ă©tape de cette entreprise de reconquĂȘte devait se jouer au plan national, Ă  Paris au prix d’un nĂ©cessaire entregent, mais pour une cause lĂ©gitime. Et il faudra attendre le 1er avril 1992 pour que cette protection soit dĂ©crĂ©tĂ©e par gouvernement d’Edith Cresson. Issu d’un savoir-faire ancestral, conçu Ă  partir de produits typiques de PolynĂ©sie, le monoĂŻ de Tahiti dĂ©croche son appellation d’origine, MonoĂŻ de Tahiti. Une appellation "simple" attribuĂ©e aprĂšs enquĂȘte publique. La distinction lĂ©gale permet de dĂ©limiter l’aire gĂ©ographique de production et de dĂ©terminer les spĂ©cificitĂ©s du produit en se fondant sur des usages locaux, loyaux et constants, comme le prĂ©cise le code de la consommation.
 
Depuis le 1er avril 1992, en somme seuls peuvent se prĂ©valoir du label MonoĂŻ de Tahiti appellation d’origine, les "produits fabriquĂ©s en PolynĂ©sie française par macĂ©ration de fleurs de Tiare rĂ©coltĂ©es au stade de fleurs en bouton, dans de l’huile de coprah raffinĂ©e, extraite de noix de coco provenant exclusivement du cocotier 'Cocos Nucifera', rĂ©coltĂ©e dans l’aire gĂ©ographique de la PolynĂ©sie française au stade de noix mĂ»res, sur des sols d’origine corallienne." Le processus de macĂ©ration nĂ©cessite rĂšglementairement au moins dix boutons de Tiare par litre. Et les fleurs doivent ĂȘtre utilisĂ©es au plus tard le lendemain de leur rĂ©colte. ObservĂ©e en France, la protection de l’appellation d’origine est aussi en vigueur dans une quarantaine de pays Ă  travers le monde, dont la plupart des pays europĂ©ens.
 
Union des professionnels
 
Des pays dans lesquels l’usage non autorisĂ© de l’appellation d’origine MonoĂŻ de Tahiti constitue un dĂ©lit et engage la responsabilitĂ© pĂ©nale et civile de l’utilisateur contrevenant. Les poursuites sont habituellement engagĂ©es par des organismes de droit public, comme ceux qui sont chargĂ©s de veiller Ă  la loyautĂ© des pratiques commerciales, les autoritĂ©s de contrĂŽle des appellations d’origine ou les organismes de protection des consommateurs. Pour garantir le respect des obligations de cette appellation d’origine Ă  l’international, la veille des marchĂ©s est assurĂ©e depuis 2017 par un regroupement de professionnels locaux, l’association MonoĂŻ de Tahiti.
 
Cette association de professionnels constitue le dernier avatar de 30 ans d’efforts pour structurer la filiĂšre monoĂŻ en PolynĂ©sie, en faire la promotion et dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts Ă©conomiques. L’obtention du label d’appellation d’origine avait conduit, en juillet 1992, les acteurs du secteur Ă  formaliser leur union d’intĂ©rĂȘts initiĂ©e dans les annĂ©es 1980 au sein du Groupement interprofessionnel du monoĂŻ de Tahiti (GIMT). DĂšs l’origine, en 1992, cet organisme, dans lequel le Pays Ă©tait partie prenante, est chargĂ© de structurer la filiĂšre et de fĂ©dĂ©rer les producteurs autour d’un objectif commun de dĂ©veloppement. Le GIMT sera rebaptisĂ© Institut du monoĂŻ en 2004, avant d’ĂȘtre dissout en 2017 Ă  la demande du Pays.
 
Dans le mĂȘme temps, l’association MonoĂŻ de Tahiti est crĂ©Ă©e pour reprendre Ă  son compte les missions de promotion, de surveillance et de protection juridique de l’appellation d’origine. Elle est aujourd’hui prĂ©sidĂ©e par JĂ©rĂ©my Biau, producteur de monoĂŻ de Tahiti Ă  la Presqu’üle. L’organisation rassemble aujourd’hui les cinq principales entreprises productrices de monoĂŻ de Tahiti et de produits cosmĂ©tiques dĂ©rivĂ©s : La Parfumerie Tiki, la Parfumerie Sachet, le Laboratoire de cosmĂ©tologie du Pacifique sud, Heiva cosmĂ©tique de Tahiti, et la sociĂ©tĂ© Tahiti Oil factory. Pour ces entreprises polynĂ©siennes, le label appellation d’origine MonoĂŻ de Tahiti pose depuis 1992 le cadre d’un dĂ©veloppement commercial prĂ©servĂ© Ă  l’international. Une protection dont seuls quatre produits non alimentaires bĂ©nĂ©ficient en France, outre l’huile de monoĂŻ : la "dentelle du Puy" ; les "mouchoirs et toiles de Cholet" ; la "poterie de Vallauris" ; et les" Ă©maux de Limoges".

Les 30 ans célébrés sur le terrain
Plusieurs manifestations sont organisĂ©es pour cĂ©lĂ©brer les 30 ans de l’appellation d’origine MonoĂŻ de Tahiti :
 
‱ Vendredi 1er avril : Accueil polynĂ©sien Ă  l’aĂ©roport Tahiti Faa’a, grĂące Ă  une collaboration entre la sociĂ©tĂ© AĂ©roport de Tahiti (ADT), Tahiti Tourisme et l’association MonoĂŻ de Tahiti. Un flacon de monoĂŻ de Tahiti sera offert Ă  tous les voyageurs arrivant par un vol international. La distribution dans le hall d’arrivĂ©e de l’international Tahiti Faa’a.
 
‱ Vendredi 1er et samedi 2 avril : JournĂ©e portes ouvertes sur la Route du MonoĂŻ.
 
- Inauguration du Conservatoire du Tiare Tahiti, dans les jardins de Paofai. Cet espace met en valeur les diffĂ©rentes espĂšces de gardenia que l’on retrouve en PolynĂ©sie française. Projet Ă©ducatif et scientifique, ce Conservatoire a pour ambition de mieux comprendre les propriĂ©tĂ©s et origines de cette fleur entrant dans la composition du monoĂŻ de Tahiti, mais aussi de la plante la plus utilisĂ©e dans la pharmacopĂ©e polynĂ©sienne. 
 
- Diffusion des clips vidĂ©o La minute du MonoĂŻ de Tahiti. L’association MonoĂŻ de Tahiti grĂące au soutien du gouvernement de la PolynĂ©sie française, propose 10 clips MonoĂŻ de Tahiti appellation d’origine, soin rĂ©gĂ©nĂ©rant du corps et de l’ñme. Ces dix clips d’une minute Ă©voquent l’origine, la composition, les bienfaits et utilisations de cette huile de soin naturelle polynĂ©sienne. Les clips sont disponibles en cinq langues sur le site officiel du MonoĂŻ de Tahiti et diffusĂ©s par les partenaires de la filiĂšre monoĂŻ www.monoidetahiti.org

Vers une AOP MonoĂŻ de Tahiti
Si le label dont bĂ©nĂ©ficie le monoĂŻ de Tahiti est pour l’instant opposable dans la quarantaine de pays signataires de l’arrangement de Lisbonne et de l’acte de GenĂšve, pour la protection des appellations d’origine, il ne couvre pas la totalitĂ© de ceux de l’union europĂ©enne. D’ici 2024-2025, le projet est de parvenir Ă  ĂȘtre en AOP. "L’appellation d’origine a aujourd’hui 30 ans, son Ă©volution en Appellation d’origine protĂ©gĂ©e nous permettra de monter d’un cran pour la dĂ©fense de nos produits avec une couverture plus large et des rĂšgles plus prĂ©cises", justifie JĂ©rĂ©my Biau, le prĂ©sident de l’association MonoĂŻ de Tahiti. "Il faut savoir que nous avons toujours, encore aujourd’hui, Ă  combattre de nombreuses contrefaçons. Une AOP sera stratĂ©giquement plus efficace pour les procĂ©dures de contrĂŽle et de dĂ©pĂŽt de marque." "Ce qui est bien dans cette filiĂšre, c’est qu’il y a des projets et que l’on se donne une visibilitĂ© dans le temps", constate Eric Vaxelaire, directeur de l’Institut du MonoĂŻ jusqu’en 2017. "C’est une filiĂšre qui a une vision."

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Portes ouvertes sur la Route du MonoĂŻ

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Portes ouvertes sur la Route du MonoĂŻ
Tahiti, le 31 mars 2022 – Tous les arrĂȘts de la Route du MonoĂŻ sont en journĂ©e portes ouvertes vendredi 1er et samedi 2, pour les 30 ans de l’appellation d’origine MonoĂŻ de Tahiti. InaugurĂ©e en 2010, La Route du MonoĂŻ est une solution unique pour dĂ©couvrir l'huile emblĂ©matique de Tahiti sur sa terre naturelle. Sur l'Ăźle de Tahiti, ce circuit touristique ouvert toute l’annĂ©e permet d'en savoir plus sur les ingrĂ©dients naturels qui entrent dans la fabrication du monoĂŻ, sa prĂ©paration et les nombreux usages de cette huile. Visite d’un champ de fleurs de Tiare Tahiti, d’une cocoteraie, rencontre avec des artisans, visite des unitĂ©s de production des marques emblĂ©matiques du MonoĂŻ de Tahiti appellation d'origine. L’occasion aussi de s’offrir un massage traditionnel rĂ©alisĂ© dans un Spa dernier cri
  Les horaires et conditions d’accĂšs de l’ensemble des arrĂȘts de la route du MonoĂŻ sont disponibles sur le site officiel du MonoĂŻ de Tahiti www.monoidetahiti.org

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​Un conservatoire pour le Tiare Tahiti

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​Un conservatoire pour le Tiare Tahiti
Tahiti le 31 mars 2022 – Avec le Conservatoire du Tiare Tahiti, un tout nouvel arrĂȘt est inscrit sur le parcours de la Route du MonoĂŻ, pour marquer les 30 ans de l’appellation d’origine.
 
Pour l’occasion des 30 ans de l’appellation d’origine MonoĂŻ de Tahiti, le circuit pĂ©dagogique de la Route du MonoĂŻ organise deux journĂ©es portes ouvertes, ce vendredi et ce samedi, aprĂšs avoir Ă©tĂ© mis en sommeil pendant plusieurs mois en raison de la crise Covid. Cet itinĂ©raire personnalisable dĂ©diĂ© aux secrets de fabrication et aux multiples bienfaits de l’huile vertueuse recense aujourd’hui 23 escales, dont une nouvelle : le Conservatoire du Tiare Tahiti.
 
Mis en place avec le Service des Parcs et Jardins en collaboration avec l'association MonoĂŻ de Tahiti, cet espace dĂ©diĂ© amĂ©nagĂ© dans les jardins de Paofai Ă  Papeete expose les diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s botaniques de la famille du gardenia, Ă  laquelle est affiliĂ© le Tiare Tahiti (gardenia taitensis). C'est le premier conservatoire phytobiologique conçu ici en PolynĂ©sie française. L'attraction est gratuite et offre une expĂ©rience novatrice aux visiteurs du jardin public, touristes ou locaux. L’occasion d’admirer les arbustes plantĂ©s et de s’informer sur leurs origines.
 
Éducatif et scientifique
 
Le Conservatoire du Tiare Tahiti est Ă  la fois un projet Ă©ducatif et scientifique. C’est une invitation Ă  dĂ©couvrir les origines de l'espĂšce du gardenia et Ă  se renseigner sur leurs spĂ©cificitĂ©s. Au total, une douzaine d’arbustes a Ă©tĂ© plantĂ©e Ă  diffĂ©rents endroits stratĂ©giques du parc. En effet, trĂšs fragile, la floraison du Tiare Tahiti dĂ©pend de conditions particuliĂšres : une exposition au soleil, pas trop franche, et une tempĂ©rature stable.
 
Au cƓur de la dĂ©marche Ă  l’initiative du Conservatoire du Tiare, il y a la volontĂ© de rĂ©pertorier toutes les espĂšces du gardenia. L’idĂ©e Ă©tant de retracer le parcours migratoire et de lever le voile sur ses origines.
Mais il y a une dĂ©marche scientifique aussi. Avec ce projet, les organisateurs visent Ă  identifier les diffĂ©rences biologiques entre les espĂšces notamment en termes d'actifs pharmacologiques. Pour cela, diffĂ©rentes analyses vont ĂȘtre rĂ©alisĂ©es sur les multiples arbustes importĂ©s sur le territoire. Des spĂ©cimens sont conservĂ©s Ă  Papara, au sein de la pĂ©piniĂšre du service Parcs et jardins et de la propretĂ©. Les analyses effectuĂ©es vont permettre Ă  la recherche, en particulier la cosmĂ©tique, de dĂ©terminer le schĂ©ma biologique de ces plantes et de lister les diffĂ©rents actifs qui les composent. À ce jour, on ignore encore la composition de la plupart des espĂšces du gardenia. Ainsi, l’objectif sera d’identifier les plantes possĂ©dant les mĂȘmes bienfaits thĂ©rapeutiques que le Tiare Tahiti.

​Un conservatoire pour le Tiare Tahiti

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Robert Peretia, le savoir-faire du monoï de génération en génération

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Robert Peretia, le savoir-faire du monoï de génération en génération
Tahiti, le 31mars 2022 - DĂšs son plus jeune Ăąge, Robert Peretia est initiĂ© Ă  la prĂ©paration artisanale du monoĂŻ par ses grands-parents. L'artisan est trĂšs engagĂ© dans la culture polynĂ©sienne, mais aussi dans sa commune de Papara, oĂč il n'hĂ©site pas Ă  partager son savoir.
 
Il y a 57 ans, Robert Peretia, un jeune garçon de 8 ans, est initiĂ© Ă  la prĂ©paration traditionnelle du monoĂŻ par ses parents et grands-parents. Aujourd'hui, l'artisan s’applique Ă  perpĂ©tuer le savoir-faire de ses aĂŻeux en confectionnant lui-mĂȘme son monoĂŻ artisanal. "J'ai appris Ă  fabriquer le monoĂŻ, alors pourquoi aller en acheter ? Maintenant, cela fait plus de 35 ans que j'en produit", justifie-t-il.
 
De nos jours, si le monoĂŻ de fabrication industrielle a acquis ses lettres de noblesse, Robert ne jure que par la mĂ©thode de fabrication traditionnelle. Une mĂ©thode qu’il a acquise dans son enfance et dont il vante les vertus. L'artisan se souvient de l'usage thĂ©rapeutique de l'huile dont bĂ©nĂ©ficiaient les habitants de Papara. "Quand j'Ă©tais petit, je sais que quelques habitants venaient voir ma grand-mĂšre pour lui demander soit du monoĂŻ traditionnel ou du ra'au tahiti. C'Ă©tait surtout pour les bĂ©bĂ©s et jeunes filles, pour les massages ou le bain des nouveau-nĂ©s", se remĂ©more-t-il.
 
Lorsqu'on est enfant, ce qui importe c’est de s'amuser avec ses amis. Cependant, Robert Peretia a eu un tout autre parcours. DĂšs 12 ans, il commence Ă  rĂąper le coco avec ses grands-parents au lieu d'aller surfer avec ses amis. Et puis, il prend de l'Ăąge et comprend toute l'importance de la gestuelle que lui ont inculquĂ©e ses grands-parents et sa mĂšre en particulier. Mais c'est la naissance de son premier enfant qui dĂ©clenche ce retour aux sources. Il dĂ©cide alors de fabriquer sa propre huile parfumĂ©e pour sa famille afin de pratiquer le taurumi, le massage traditionnel polynĂ©sien aux multiples vertus. Par la suite, il suit le conseil d'un ami et met en vente ses bouteilles de monoĂŻ.

​Un savoir-faire reçu des tupuna
Robert Peretia, le savoir-faire du monoï de génération en génération
La prĂ©paration du monoĂŻ ne requiert aucune science particuliĂšre. Le secret est dans l'apprentissage. Dans certaines familles polynĂ©siennes, comme celle de Robert, la prĂ©paration artisanale du monoĂŻ se transmet de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Selon Robert, transmettre ce savoir-faire est comme une mission. L’artisan protĂšge l'hĂ©ritage de ses ancĂȘtres et a dĂ©jĂ  initiĂ© sa petite fille lorsqu’elle avait 5 ans. À prĂ©sent ĂągĂ©e de 14 ans, sa mo’otua aime et n'hĂ©site pas Ă  mettre la main Ă  la pĂąte, ou plutĂŽt Ă  la rĂąpe, pour aider son grand-pĂšre. Le duo s’est dĂ©jĂ  prĂȘtĂ© Ă  plusieurs dĂ©monstrations pour des touristes, des locaux, mais aussi Ă  certains Ă©lĂšves du lycĂ©e de Papara. Robert se dit fier de voir sa petite-fille trĂšs impliquĂ©e dans la prĂ©paration de ce produit. Pour lui, la culture polynĂ©sienne est une voie spirituelle qui, jusqu’à prĂ©sent, continue de briller grĂące Ă  la transmission du savoir-faire. "Je vois aujourd'hui, les jeunes aiment la danse tahitienne. C'est bien, mais il ne faut pas simplement apprendre Ă  danser. Il faut s'intĂ©resser Ă  l'accueil polynĂ©sien, au monoĂŻ, au chant etc. Il faut changer de comportement", confit-il.
 
Ce lien qui relie le PolynĂ©sien Ă  sa terre est d’ordre fusionnel pour lui. "Quand tu vois le rĂ©sultat de ton monoĂŻ, tu es content. Il y a une Ă©nergie que tu transmets Ă  l'intĂ©rieur", explique ce passionnĂ©. Une terre qu’il Ă©coute, respecte et surtout qu’il protĂšge. D’ailleurs, cet activiste ne cache pas son mĂ©contentement face aux dĂ©chets laissĂ©s bien trop souvent sur les plages. En effet, Robert a pour habitude de prĂ©parer son monoĂŻ au bord de la Taharu’u. LĂ , il est dans son Ă©lĂ©ment. L’artisan n’hĂ©site pas Ă  utiliser les matĂ©riaux naturels mis Ă  sa disposition pour parfaire son huile. Il souhaite aussi que le peuple polynĂ©sien, en particulier la jeunesse, s’intĂ©resse davantage Ă  sa culture. De mĂšre en fille et de pĂšre en fils, pour lui c’est de l’hĂ©ritage mā’ohi dont il est question.

FabriquĂ© Ă  partir de Tiare Tahiti (gardenia taitensis) et de noix de coco (vocos nucifera), le monoĂŻ est aujourd’hui un Ă©lĂ©ment emblĂ©matique de la tradition ancestrale. Cette huile parfumĂ©e n'Ă©veille pas seulement les sens par son parfum dĂ©licat et si particulier. Traditionnellement les PolynĂ©siens l'utilisaient de la naissance, pour baigner le nouveau-nĂ© au monoĂŻ dans un umete, Ă  la mort, pour embaumer le dĂ©funt et assouplir sa peau. L'intĂ©rĂȘt que revĂȘt cette huile tĂ©moigne combien la culture polynĂ©sienne est une culture qui fusionne avec les Ă©lĂ©ments de la nature. Par elle, on soulage, on guĂ©rit ou on embellit.

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Le secteur du monoĂŻ en quelques chiffres

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Le secteur du monoĂŻ en quelques chiffres
Tahiti, le 31 mars 2022 - MalgrĂ© sa notoriĂ©tĂ© internationale, la place du monoĂŻ est marginale dans l’économie polynĂ©sienne. Cette huile reprĂ©sente 2,8% du total des recettes d’exportation en 2021, mais l’industrie rĂ©alise plus de la moitiĂ© de son chiffre d’affaires sur le marchĂ© local.
 
L’industrie du MonoĂŻ de Tahiti a plusieurs originalitĂ©s. D’abord, la filiĂšre du monoĂŻ de Tahiti valorise deux produits locaux : l'huile raffinĂ©e de coprah et la fleur de Tiare (gardenia taitensis). Le processus de fabrication de l’huile de monoĂŻ dĂ©bute ainsi dans les 29 000 hectares de cocoteraies que compte le territoire polynĂ©sien, dont la plupart (86 %) sont situĂ©es aux Tuamotu-Gambier. Le coprah est acheminĂ© Ă  Papeete jusqu'Ă  l'Huilerie de Tahiti, oĂč il est pressĂ© Ă  chaud pour obtenir l'huile raffinĂ©e. Les producteurs de monoĂŻ sont dĂ©pendants de cette sociĂ©tĂ© de capitaux essentiellement publics. L’Huilerie est l’unique fournisseur d’huile raffinĂ©e en PolynĂ©sie. Elle y consacre 5 % de sa production annuelle, qu’elle Ă©coule exclusivement dans l’industrie locale du monoĂŻ Ă  un prix rĂšglementĂ©.
 
Quant aux fleurs de Tiare, on estime Ă  4,2 millions le nombre de boutons consommĂ©s annuellement par le secteur du monoĂŻ. L’appellation d’origine prĂ©cise que l’huile de monoĂŻ est obtenue par macĂ©ration de fleurs de Tiare dans de l’huile raffinĂ©e de coco. Le processus de macĂ©ration nĂ©cessite au moins dix boutons de Tiare par litre pour ĂȘtre conforme au standard imposĂ© par le label. En outre, les fleurs doivent ĂȘtre utilisĂ©es au plus tard le lendemain de leur rĂ©colte. Le respect de ce critĂšre explique que prĂšs de 90% des fleurs de Tiare utilisĂ©e dans l'industrie du monoĂŻ sont produites aux Ăźles du Vent.
 
89% vendu à l’export
 
L’autre originalitĂ© de cette industrie est qu’elle Ă©coule l’essentiel de sa production Ă  l’export, souvent avec une valeur ajoutĂ©e minime. Une fois obtenu, le monoĂŻ est ainsi vendu sous diverses formes. Le principal produit d’exportation est le monoĂŻ en vrac, en tant que matiĂšre premiĂšre entrant dans des productions de l’industrie. Un intrant pour la formulation de produits cosmĂ©tiques tels que des prĂ©parations antisolaires, des produits de bronzage, ou encore pour l'entretien ou les soins des cheveux ou de la peau. Dans une bien moindre mesure, le monoĂŻ de Tahiti est exportĂ© pur conditionnĂ© en flacons. Un produit Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e.
 
Le monoĂŻ en vrac reprĂ©sente 89 % des volumes exportĂ©s, contre 11 % pour le monoĂŻ pur conditionnĂ©. Les produits Ă  base de monoĂŻ ont quant Ă  eux un poids marginal dans les exportations, en l’absence d’une industrie cosmĂ©tique locale. En 2019, les exportations de monoĂŻ ont reprĂ©sentĂ© 425 tonnes pour une valeur de 349 millions de Fcfp. Cette activitĂ© a reprĂ©sentĂ© cette annĂ©e-lĂ  4% du total des recettes d’exportation. L'essentiel du monoĂŻ de Tahiti est exportĂ© sous sa forme en vrac Ă  destination de la France, qui demeure le premier marchĂ© consommateur en produits finis. Ce marchĂ© concentre traditionnellement 65% de la valeur totale des exportations de monoĂŻ et 91% du vrac. Le marchĂ© europĂ©en concentre globalement 70 % des dĂ©bouchĂ©s du MonoĂŻ de Tahiti, suivi par l’AmĂ©rique du nord (15 %) et par l’Asie (10 %).
 
Un marché local porteur
 
Ces derniĂšres annĂ©es, le chiffre d’affaires de la filiĂšre a pĂąti de la crise Covid. Les exportations de monoĂŻ ont reprĂ©sentĂ© autour de 270 millions de Fcfp en 2020 et 2021, et 2,8% du total des recettes d’exportation. MalgrĂ© sa notoriĂ©tĂ© internationale, l’industrie du monoĂŻ occupe ainsi une place marginale dans l’économie polynĂ©sienne, faute de rĂ©elle dĂ©bouchĂ©e pour les produits cosmĂ©tiques locaux.
 
Mais c’est sur le marchĂ© local que la filiĂšre rĂ©alise plus de la moitiĂ© de son chiffre d’affaires, avec la vente de produits Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e. Des huiles pour hydrater la peau, rĂ©parer les cheveux ou pour les massages, mais aussi des produits d’agrĂ©ments notamment pour l’industrie hĂŽteliĂšre, tels que savons, huiles ou crĂšmes aprĂšs-soleil. Difficile d’obtenir des chiffres prĂ©cis, mais on Ă©value le rendement de cette Ă©conomie sur le marchĂ© local entre 300 et 500 millions de Fcfp par an.
 
On compte cinq producteurs de monoĂŻ de Tahiti, implantĂ©s sur Tahiti et Moorea. Ces entreprises emploient prĂšs de 50 salariĂ©s. Il s’agit d’un secteur trĂšs concentrĂ© avec deux tiers des emplois salariĂ©s regroupĂ©s dans trois entreprises. Mais compte tenu des emplois indirects, on estime entre 160 et 200 le nombre de personnes qui travaillent pour la filiĂšre en PolynĂ©sie française.

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L’industrie du monoĂŻ face au dĂ©fi de l’isolement

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L’industrie du monoĂŻ face au dĂ©fi de l’isolement
Tahiti, le 31 mars 2022 - Si l’industrie du monoĂŻ rĂ©alise prĂšs de la moitiĂ© de son chiffre d’affaires sur le marchĂ© polynĂ©sien, elle dispose d’un vrai potentiel de croissance Ă  l’export. Mais il se heurte aux barriĂšres de l’isolement et d’une rĂ©glementation contraignante sur les principaux marchĂ©s.
 
Autour de 400 tonnes de MonoĂŻ de Tahiti sont commercialisĂ©e annuellement, souvent sous forme de produit en vrac, et principalement Ă  l’export. Mais le potentiel de dĂ©veloppement existe pour l’industrie polynĂ©sienne du monoĂŻ et le secteur compte bien prĂ©lever une juste part dans les productions Ă  forte valeur ajoutĂ©e de l’industrie des produits cosmĂ©tiques : laits aprĂšs-soleil, savons, crĂšmes, etc. Des produits dans lesquels l’huile exportĂ©e est utilisĂ©e comme intrant et souvent valorisĂ©e par d’autres. Mais si ce marchĂ© se dĂ©veloppe au plan local, avec diffĂ©rents types de monoĂŻ, des produits de bain, des savons, des crĂšmes, et des produits pour l’industrie hĂŽteliĂšre, Ă  l’export il se heurte aux barriĂšres de l’isolement et de la rĂ©glementation.
 
Des rĂšgles contraignantes
 
MĂȘme pour la France, l’obstacle rĂ©glementaire est compliquĂ© par le statut de PTOM de la PolynĂ©sie française. Pour s’exporter dans l’Hexagone, les produits issus de l’industrie cosmĂ©tique locale doivent au prĂ©alable montrer patte blanche dĂšs la douane, avant de dĂ©crocher une autorisation de mise sur le marchĂ©. Et ce sĂ©same n’est obtenu qu’au prix de formalitĂ©s et d’analyses coĂ»teuses. "La rĂšglementation europĂ©enne est l’une des plus stricte en matiĂšre d’exigences", observe JĂ©rĂ©my Biau, le prĂ©sident de l’association MonoĂŻ de Tahiti. "On a besoin d’une entreprise rĂ©fĂ©rente sur place. Que l’on veuille exporter du monoĂŻ coco ou vanille, Ă  chaque fois il faut faire des demandes de A jusqu’à Z." Et mĂȘme une fois autorisĂ©, le contexte peut Ă©voluer : "Quand la rĂ©glementation europĂ©enne dĂ©cide d’arrĂȘter telle ou telle molĂ©cule, les fabricants doivent reformuler leurs produits. Ils sont dĂšs lors dans l’obligation de solliciter une nouvelle autorisation de mise sur le marchĂ©. Ce qui suppose de soumettre leur nouveau produit aux analyses imposĂ©es par la validation administrative", prend en exemple cet autre observateur de l’industrie du monoĂŻ. "Dans la zone d’influence, il y a trois grands marchĂ©s : l’Europe, les États-Unis et le Japon. La rĂ©glementation en matiĂšre de santĂ© publique y est souvent utilisĂ©e pour dĂ©guiser une forme de protectionnisme. Le problĂšme, c’est que pour les producteurs polynĂ©siens ces formalitĂ©s s’avĂšrent coĂ»teuses et rĂ©dhibitoires."
 
L’isolement

 
"Et en Ă©tant au milieu du Pacifique, on est complĂštement Ă  l’écart", ajoute JĂ©rĂ©my Biau. "Seules s’en sortiront les entreprises ayant atteint une taille critique leur permettant d’absorber ces coĂ»ts." Pour lui, l’enjeu n’est rien de moins que de "savoir si l’industrie polynĂ©sienne du monoĂŻ existera encore dans 20 ou 30 ans". On peut d’ailleurs noter, dans ce contexte, le rachat rĂ©cent de la Parfumerie Sachet par la Parfumerie Tiki. Pour Daniel Langy, le directeur gĂ©nĂ©ral de la Parfumerie Tiki, deux options s’offrent aux industriels locaux dans ce contexte. L’une consiste Ă  mutualiser ces coĂ»ts le plus possible. À ce titre, l’industrie bĂ©nĂ©ficiait jusqu’à cette annĂ©e des recettes de la taxe parafiscale sur les exportations de monoĂŻ. Une aide financiĂšre de l’ordre de 40 millions de Fcfp par an en principe reversĂ©e par le Pays. Cette manne Ă©tait consacrĂ©e pour une bonne part Ă  la dĂ©fense des produits de l’industrie du monoĂŻ Ă  l’étranger, Ă  leur promotion, et accessoirement Ă  la recherche. Cette taxe est supprimĂ©e depuis le 1er janvier 2022. Pour pallier cette perte, les industriels du monoĂŻ tablent aujourd’hui sur une contribution volontaire, au prorata de leurs exportations, versĂ©e dans un pot commun et gĂ©rĂ©e par leur association professionnelle. ParallĂšlement, "il faudra peut-ĂȘtre que l’on envisage de fabriquer nos produits sur le marchĂ© europĂ©en", estime aussi Daniel Langy.
 

 et la délocalisation
 
La solution de la dĂ©localisation est celle qu’a choisie le Laboratoire de cosmĂ©tologie du Pacifique sud depuis une trentaine d’annĂ©e. Si la valeur ajoutĂ©e produite localement est minime, la solution lui offre une flexibilitĂ© apprĂ©ciable. L’entreprise est aujourd’hui le premier exportateur de monoĂŻ, Ă  l’origine de 70% des volumes qui embarquent au dĂ©part de Tahiti. Il s’agit annuellement de prĂšs de 300 tonnes de produit essentiellement expĂ©diĂ© en vrac puis transformĂ© dans une "entreprise sƓur", Le Comptoir des monoĂŻ, installĂ©e Ă  Aubagne dans la rĂ©gion marseillaise. "Cette sociĂ©tĂ© a une mission logistique, mais elle a surtout la capacitĂ© de fabriquer toute une gamme de produits sur place", explique Olivier Touboul, le fondateur du Laboratoire de cosmĂ©tologie du Pacifique sud. "C’est ce qui nous a permis d’entrer dans le rĂ©seau de la grande distribution en maitrisant l’approvisionnement dans des dĂ©lais raccourcis Ă  moins de trois semaines." Une souplesse impossible depuis la PolynĂ©sie : "Sur une commande volumineuse Ă  l’export, on a des dĂ©lais de cinq Ă  six mois. La majeure partie des composants doivent ĂȘtre importĂ©s (emballages, intrants, etc.). Cela ne nous permet pas d’ĂȘtre compĂ©titifs." Reste que la solution de la dĂ©localisation a un coĂ»t. Pour Olivier Touboul et son frĂšre, qui dirige Le Comptoir des monoĂŻ, au fil des annĂ©es cette option aura demandĂ© un investissement de "prĂšs de 10 millions d’euros" : "À un certain moment, on a eu des demandes tellement fortes et rĂ©guliĂšres que l’on a dĂ» aller de l’avant."

Une ressource Ă  surveiller
L’appellation d’origine impose l’utilisation de fleurs cueillies au stade de bouton au plus tĂŽt la veille de leur mise en macĂ©ration dans l’huile de coco. Dix fleurs par litre. On estime entre quatre et cinq millions de boutons de tiare le besoin annuel de la filiĂšre. Mais pour JĂ©rĂ©my Biau, si la fourniture en fleurs ne pose pas de rĂ©el problĂšme aujourd’hui, elle relĂšve plus d’une "question d’organisation, notamment en juin et juillet pendant les fĂȘtes du Heiva". L’autre incontournable nĂ©cessaire Ă  la fabrication de monoï est l’huile raffinĂ©e de coco. Et lĂ  aussi, les perspectives de dĂ©veloppement peuvent apparaitre bornĂ©es. La cocoteraie polynĂ©sienne est fournie, mais vieillissante et exposĂ©e au phĂ©nomĂšne de la montĂ©e des eaux. Avec un rĂ©el risque de baisse de productivitĂ© dans les annĂ©es Ă  venir. Or pour respecter l’appellation d’origine, l’huile brute employĂ©e pour le MonoĂŻ de Tahiti doit provenir de noix issues de cocotiers plantĂ©s sur des sols d’origine corallienne. Mais lĂ  encore, la problĂ©matique est toute relative pour JĂ©rĂ©my Biau : "L’industrie ne consomme aujourd’hui que 3% de la production annuelle totale de l’huilerie de Tahiti. On a encore de la marge."

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26 jeunes signent leur contrat de service civique

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26 jeunes signent leur contrat de service civique
Tahiti, le 31 mars 2022- Jeudi matin, 26 jeunes ont signé un contrat d'engagement de service civique sous l'égide de l'Union polynésienne pour la jeunesse. Ils iront accomplir leur mission dans le monde associatif du fenua.
 
Encadrés et accompagnés par l'Union polynésienne pour la jeunesse (UPJ), 26 jeunes ont signé leur contrat d'engagement en service civique, jeudi matin, au fare pote'e de l'assemblée. Ils seront missionnés auprÚs d'associations du réseau UPJ telles que Puna Reo Piha'e'ina, Fa'a Ruperupe, Te Mana o te Moana ou les Cemea. Les "engagés", car le service civique est bien "un engagement au service de leurs pairs, des collectivités", précise Tao'ahere Maono, directeur général des services de l'UPJ, percevront une indemnité d'environ 74 000 Fcfp par mois, pour la durée de leur engagement, entre six et douze mois. Le financement est assuré majoritairement par l'état, mais les associations prennent aussi en charge une partie de cette indemnité.
 
Un outil de lutte contre les inégalités.
 
Ces contrats de service civique sont ouverts Ă  tous les jeunes de 16 Ă  25 ans, sans condition de diplĂŽme. Sous l'encadrement des tuteurs, les missions assurĂ©es par les engagĂ©s peuvent ĂȘtre trĂšs variables. "Ma mission, c'est de sensibiliser les jeunes Ă  venir lire Ă  la bibliothĂšque. Je vais aussi intervenir dans les Ă©coles. Je vais travailler huit mois", explique ainsi Heinarii qui a signĂ© un contrat auprĂšs de fa'a Ruperupe. Kahealani, dĂ©jĂ  en service au sein mĂȘme de l'UPJ, nous confie avoir travaillĂ© au secrĂ©tariat de la fĂ©dĂ©ration qui regroupe 53 associations du fenua. La plupart des volontaires semblent avoir trouvĂ© les informations concernant le service civique via des appel Ă  candidatures postĂ©es sur Facebook par les associations elles-mĂȘmes.
 
Si, pour de nombreux jeunes ce service civique est vĂ©cu comme une premiĂšre expĂ©rience professionnelle, c'est surtout un "outil de formation" selon Tao'ahere Maono, qui peut quand mĂȘme parfois avoir un "dĂ©bouchĂ© concret, en terme professionnel. On a parfois rĂ©ussi Ă  maintenir des jeunes dans les structures Ă  la fin de leur service". Il se rĂ©vĂšle aussi comme un outil de lutte contre les inĂ©galitĂ©s sociales et territoriales, affirme-t-il.
 
"Une richesse pour le pays"
 
L'indemnité, si légÚre soit-elle, est un facteur de motivation non-négligeable pour les jeunes engagés :  "J'avais une patente depuis 2016 en bijouterie artisanale, mais la crise sanitaire m'a obligé à trouver autre chose pour subvenir aux besoins de ma petite famille et avoir une stabilité financiÚre", confie Tehaunui, 25 ans, en service civique auprÚs de l'UPJ depuis juillet 2021.
 
À terme, il devrait y avoir 93 jeunes engagĂ©s en service civique pour cette annĂ©e 2022, avec, pour la premiĂšre fois, des services civiques Ă  Ua Pou et aux Australes. "Ça participe au dĂ©senclavement des territoires qui sont Ă©loignĂ©s des institutions, pas forcĂ©ment au fait de toutes leurs possibilitĂ©s", insiste Tao'ahere Maono. "Aux Marquises par exemple, d'oĂč je reviens, j'ai rencontrĂ© beaucoup de jeunes qui ont envie de donner de leur temps pour les autres, pour la collectivitĂ©. C'est une richesse pour le pays".

 

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​Coupure de courant à Taputapuatea

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​Coupure de courant à Taputapuatea
Tahiti, le 1er avril 2022 – La SPL Te Uira Api no Raromatai a annoncĂ© vendredi matin une coupure de courant pour l'ensemble de la commune de Taputapuatea ce vendredi 1er avril de 12 Ă  15 heures.
 
Non, ce n'est pas un poisson d'avril. La direction de la SPL Te Uira Api no Raromatai a confirmĂ© vendredi matin l'information diffusĂ©e aux mĂ©dias Ă  11h20 pour annoncer par communiquĂ© une coupure de courant sur l'ensemble de la commune de Taputapuatea de 12 Ă  15 heures ce vendredi. Au premier jour de la reprise en main du service public de l'Ă©lectricitĂ© par la SPL, l'information est Ă©videmment du plus mauvais effet. Et la SPL prĂ©sente d'ailleurs humblement "ses excuses pour la communication tardive de cette information et les dĂ©sagrĂ©ments causĂ©s". Selon la direction, il s'agit de "travaux d'urgence" qui ne pouvaient ĂȘtre repoussĂ©s.
 

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​Un gendarme mis en examen pour tentative d'assassinat

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​Un gendarme mis en examen pour tentative d'assassinat
Tahiti, le 1er avril 2022 – Un homme de 41 ans, gendarme Ă  la brigade de Faa'a, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© devant un juge d'instruction jeudi et mis en examen pour une tentative d'assassinat commise sur son fils le 24 mars dernier. Il a ensuite Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© devant le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention qui l'a placĂ© en dĂ©tention provisoire. 
 
Au terme de 48 heures de garde à vue dans les locaux de la Section de recherches de Papeete, un gendarme de 41 ans a été présenté jeudi aprÚs-midi devant un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour tentative d'assassinat. Le 24 mars dernier, l'homme avait tenté d'étrangler son fils de 20 ans qui avait réussi à prendre la fuite. Il avait ensuite tenté de se suicider en avalant des médicaments et avait été admis au service de réanimation au CHPF. AprÚs que son état de santé se soit amélioré, l'homme avait été placé en garde à vue mardi. 
 
Mis en examen pour tentative d'assassinat, le gendarme, qui se trouvait en arrĂȘt maladie au moment des faits, a ensuite Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© devant le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention qui l'a placĂ© en dĂ©tention provisoire. Il appartiendra dĂ©sormais au juge d'instruction de faire la lumiĂšre sur ce drame familial. 
 

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​Un don pour Ă©lectrifier Maiao

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​Un don pour Ă©lectrifier Maiao
Tahiti, le 3 avril 2022 – FĂ©lix Atem, propriĂ©taire foncier de la commune de Maiao, a fait don au Pays d'une parcelle de 3400 m2 qui sera utilisĂ©e pour un projet d'Ă©lectrification collective hybride. Une sĂ©ance de signature concrĂ©tisant ce don s'est tenue samedi matin Ă  la mairie de Vaiare en prĂ©sence du prĂ©sident du Pays, Édouard Fritch. 
 
Importante avancée dans le projet d'électrification collective hybride de la commune associée de l'ßle de Moorea, Maiao, qui ne possÚde pas de distribution électrique collective : un propriétaire foncier de la commune, Felix Atem, a fait don au Pays d'une parcelle de 3400 m2. Tel que le précise la présidence dans un communiqué, une fois cette parcelle entrée au domaine privé du Pays, "celui-ci l'affectera à la commune de Moorea pour un projet d'électrification collective hybride". 
 
Samedi matin, le prĂ©sident du Pays, Édouard Fritch, le maire de Moorea, Evans Haumani, et la famille Atem, se sont donc rĂ©unis Ă  la mairie de Vaiare pour une sĂ©ance de signature concrĂ©tisant ce don. La prĂ©sidence prĂ©cise que les autoritĂ©s du Pays sont "trĂšs reconnaissantes de ce geste qui va nettement amĂ©liorer la vie quotidienne des habitants de Maiao". 

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Une foire pour l'insertion des jeunes Ă  Raiatea

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Une foire pour l'insertion des jeunes Ă  Raiatea
Raiatea, le 3 Avril 2022 – Pas moins de 80 exposants participaient ce week-end, Ă  Avera, Ă  une foire exposition organisĂ©e par l'association Taputea adventure. Une initiative qui a pour but, entre autres, d'insĂ©rer des jeunes et de valoriser leur travail.
 
Ce week-end Ă  Raiatea, vendredi et samedi, la commune de Avera a mis Ă  disposition un local pour la premiĂšre Foire aux bonnes affaires. Pas moins de 80 exposants y ont exposĂ©. L’évĂ©nement est organisĂ© par l’association Taputea adventure, dont la prĂ©sidente, Poema Moutame, en explique les objectifs : "Nous avons pour but d’insĂ©rer les jeunes, de les immerger culturellement et de les accompagner dans l’entreprenariat, c’est vraiment ce qui me tient Ă  cƓur. Pour cela, nous permettons Ă  certains exposants, qui n’ont pas beaucoup de moyens de valoriser des produits transformĂ©s bio comme le jus de noni, les bonbons Ă  la goyave, les pommes cythĂšre
"
 
L’artisanat occupait Ă©galement une place importante sur cette foire oĂč se cĂŽtoyaient des exposants coutumiers de ce genre d’évĂ©nements et d’autres, soutenus par l’association, venus exposer pour la premiĂšre fois leurs talents. Deux jeunes travailleurs du bois Ă©taient d’ailleurs trĂšs agrĂ©ablement surpris du succĂšs de leur stand. Ce sont pour ces jeunes que Poema se bat : "Je souhaite vraiment leur offrir une chance d’exposer pour qu’ils prennent conscience qu’ils ont leur place sur le marchĂ© du travail et qu’ils savent faire."
 
Jumelage avec la commune de La Rochelle
 
Le maire de Taputapuatea, Thomas Moutame, a expliquĂ© que la commune de Avera a prĂȘtĂ© cet immense hangar pour accueillir cette premiĂšre foire et que sa commune apporte, elle, un soutien logistique Ă  l’association pour l'un de ses projets : organiser, en 2024-2025, un voyage Ă  La Rochelle afin de crĂ©er un Ă©change culturel puis un jumelage entre La Rochelle et Taputapuatea. "Je voudrais que le site du marae soit davantage valorisĂ©. Il est quand mĂȘme classĂ© au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous avons des contacts avec la Nouvelle-ZĂ©lande, Hawaii, La Rochelle serait un partenaire supplĂ©mentaire", explique le tāvana. Une partie des bĂ©nĂ©fices de cette premiĂšre foire va donc servir Ă  financer les billets d’avion des participants de cette "adventure". L’école Ă©lĂ©mentaire de Puohine sera Ă©galement de la partie pour aider la commune de La Rochelle Ă  crĂ©er une aire marine Ă©ducative (AME) dĂ©jĂ  prĂ©sente Ă  l’ancienne Ă©cole Ă©lĂ©mentaire de Puohine.
 
Du cĂŽtĂ© des jeunes, ils sont actuellement Ă  pied d’Ɠuvre pour construire deux pirogues. Ce projet colossal, financĂ© par l’État, le port autonome et la commune de Taputapuatea, est rĂ©alisĂ© par les jeunes de l’association Taputea adventure afin de se rĂ©approprier les techniques ancestrales de construction pour faire naviguer la seconde pirogue en mĂȘme temps que le "bateau-atelier" de La Rochelle si tout va bien.

Une foire pour l'insertion des jeunes Ă  Raiatea

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Les collégiens de Huahine renouent avec les traditions

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Les collégiens de Huahine renouent avec les traditions
Huahine, le 31 mars – Plus d'une centaine de collĂ©giens de Huahine Ă©taient rĂ©unis jeudi, sur la place Tereva’a, pour une journĂ©e culturelle et sportive intitulĂ©e Afa’aiho mai i to Hiro’a - montre ta culture. L'occasion de renouer avec les traditions avant les vacances.
 
Cinq classes du collĂšge de Huahine, soit 122 Ă©lĂšves, ont participĂ© jeudi Ă  l'Ă©vĂ©nement culturel et sportif Afa’aiho mai i to Hiro’a - montre ta culture. C'est sous l'impulsion d’Isabelle Delcroix, principale adjointe du collĂšge de Huahine et de plusieurs professeurs, qu'a Ă©tĂ© organisĂ©e pour la premiĂšre fois cette journĂ©e culturelle dans le but de sensibiliser les Ă©lĂšves Ă  l'environnement et de renouer avec les traditions. Une compĂ©tition sportive a Ă©tĂ© organisĂ©e entre chaque classe dans diverses disciplines telles que le va’a, le pātia fā (lancer de javelot), ou encore le maiho’a (course de porteur de fruits).
 
En amont, chaque classe avait travaillé sur différentes thématiques telles que fa'ata'a te pehu (le tri des déchets), pāruru i te honu (la protection des tortues), pāruru i te moana (la protection des océans), te faufa'a o te vai (la préservation de l'eau) et pārururaa i te to'a, (la préservation des coraux).
 
Les élÚves recompensés

Les collégiens de Huahine renouent avec les traditions
Pour clĂŽturer cette journĂ©e festive, fiers de montrer leur travail, les Ă©lĂšves ont dĂ©clamĂ© un 'ƍrero, face Ă  la mer sur le thĂšme de l’eau, suivi de reprĂ©sentations de percussions et de chants, le tout rythmĂ© par les kamaka et 'ukulele. Des prix a Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă  toutes les classes pour rĂ©compenser les efforts des Ă©lĂšves.
 
Le prochain événement se déroulera le 19 mai à l'occasion de la journée internationale des langues (en léger décalage avec la date officielle du 21 février) auquel cette fois toutes les classes participeront, chaque niveau présentera une thématique et un spectacle.

Les collégiens de Huahine renouent avec les traditions

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Honoura, une nouvelle pirogue traditionnelle Ă  Moorea

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Honoura, une nouvelle pirogue traditionnelle Ă  Moorea
Moorea, le 3 avril  2022 - La pirogue double Ă  voile qui servira au tournage actuel d’un film retraçant la vie de la reine Pomare IV Ă  Moorea a Ă©tĂ© baptisĂ©e jeudi Ă  Tiahura. NommĂ©e Honoura, cette pirogue illustrera la fuite de la reine Aimata vers les Ăźles Sous-le-Vent. AprĂšs le tournage du film, Raphael Labaysse, le constructeur, la mettra Ă  disposition de tous les passionnĂ©s de navigation traditionnelle.
 
Jeudi matin a eu lieu Ă  Tiahura la cĂ©rĂ©monie de baptĂȘme de la pirogue double Ă  voile qui servira au tournage du film sur la reine Pomare IV qui se dĂ©roule actuellement Ă  Moorea. La pirogue sera utilisĂ©e spĂ©cifiquement pour la scĂšne durant laquelle Aimata, la reine Pomare IV, avait fuit son village pour partir aux Ăźles Sous-le-Vent. Construite Ă  partir d’espĂšces d’arbres locales, la pirogue fait huit mĂštres de long pour trois mĂštres de large. Les deux coques ont Ă©tĂ© moulĂ©es Ă  partir d’une pirogue Ă  voile des Australes vieille de plus de 250 ans. Les diffĂ©rentes parties avaient Ă©tĂ© assemblĂ©es la veille sur le site mĂȘme.

Honoura, une nouvelle pirogue traditionnelle Ă  Moorea
Forme et voile typiquement anciennes
 
Raphael Laybasse, constructeur et capitaine de pirogue Ă  voile n’a pas cachĂ© sa joie lors de la cĂ©rĂ©monie de baptĂȘme. "Comme cette pirogue a Ă©tĂ© construite pour la reine Pomare, on a essayĂ© de  la rendre la plus authentique possible. Je me suis inspirĂ© de croquis d’anciennes pirogues et de mes expĂ©riences de navigation avec diffĂ©rent va'a. Pour le ‘īato (piĂšce de bois qui relie le balancier Ă  la pirogue) par exemple, on a utilisĂ© du ‘aito (bois de fer). On a Ă©galement voulu avoir une forme ainsi qu’une voile typiquement anciennes. On a dĂ» quand mĂȘme le construire rapidement vu qu’on n'a eu que deux semaines et demi pour le faire", explique-t-il avant d’ajouter qu’il Ă©tait "important de construire ce va'a pour le film. Tous les participants doivent justement sentir l’importance d’avoir un bon dĂ©cor et de bien jouer les scĂšnes pour honorer notre derniĂšre reine."
 
Le nom Honura a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  la pirogue en hommage Ă  un ancien guerrier du fenua. "C’était un guerrier Ă  la base, mais qui cherchait la paix. C’était quelqu’un qui partait loin et qui, partout oĂč il allait, essayait de rĂ©concilier tout le monde," prĂ©cise Raphael Labaysse. AprĂšs le tournage du film, la pirogue sera utilisĂ©e pour des projets Ă©ducatifs, sportifs et culturels. "L’idĂ©e est que tout le monde puisse naviguer avec. À travers notre Ă©cole de voile, on va faire monter ceux qui souhaitent participer Ă  cette culture. S’ils veulent avoir un outil de partage, on mettre le va'a Ă  leur disposition mĂȘme pour ceux qui ne veulent pas forcĂ©ment naviguer", conclut-t-il.

Honoura, une nouvelle pirogue traditionnelle Ă  Moorea

Honoura, une nouvelle pirogue traditionnelle Ă  Moorea

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RTEi entre au capital de la TEP

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RTEi entre au capital de la TEP
Tahiti, le 1er avril 2022 – RTEi, la filiale Ă  l’international du gestionnaire du rĂ©seau de transport d’électricitĂ© français (RTE), entre Ă  hauteur de 20% au capital de la sociĂ©tĂ© d’économie mixte Transport d’électricitĂ© en PolynĂ©sie (TEP). L’opĂ©ration est justifiĂ©e par un apport en expertise pour atteindre les objectifs du plan de transition Ă©nergĂ©tique.

L’accord a Ă©tĂ© conclu vendredi. Pour un montant de 537 millions de Fcfp, le Pays cĂšde 20% du capital de la SociĂ©tĂ© de Transport d’Energie Ă©lectrique en PolynĂ©sie (TEP) Ă  RTEi, la filiale Ă  l’international du groupe RTE, le gestionnaire du rĂ©seau de transport d’électricitĂ© en France. Le capital de la sociĂ©tĂ© d’économie mixte TEP est aujourd’hui rĂ©parti entre quatre actionnaires : le Pays, majoritaire avec 70% des parts, RTEi qui dĂ©tient dorĂ©navant 20% des parts, la sociĂ©tĂ© OcĂ©anienne de capital investissement (OCI), filiale de la banque SocrĂ©do dĂ©tentrice de 5% du capital et l’Agence française de dĂ©veloppement (5%).


La transaction permet Ă  la PolynĂ©sie française de passer en deçà du seuil de 84,5% que fixe la rĂ©glementation pour brider sa participation dans les sociĂ©tĂ©s d’économie mixte. Ce seuil Ă©tait en effet irrĂ©guliĂšrement franchi depuis le rachat, en septembre dernier, des 39% du capital de la TEP Ă  EDT. Le pacte d’actionnaires conclu vendredi ouvre Ă©galement la porte Ă  une cession des 10% de parts dĂ©tenues par OCI et l’AFD, Ă©quitablement rĂ©parties entre le Pays et RTEi. De sorte qu’à terme, le capital de la TEP serait partagĂ© entre la PolynĂ©sie française (75%) et la filiale Ă  l’international de RTE (25%). Cet accord marque enfin l’entrĂ©e de RTEi au comitĂ© de pilotage stratĂ©gique des investissements de la TEP, tandis que son Ă©volution permettra Ă  la filiale de RTE de s’octroyer deux siĂšges au conseil d’administration de la sociĂ©tĂ© mixte.

Transition énergétique

La TEP poursuit un programme d’investissement de 12 milliards de Fcfp initiĂ© en 2017 et prĂ©vu pour arriver Ă  terme en 2023. L’intĂ©gration dans le mix Ă©nergĂ©tique tahitien d’une part croissante d’énergies renouvelables, notamment photovoltaĂŻque, contraint aujourd’hui la sociĂ©tĂ© d’économie mixte Ă  repenser le fonctionnement de son rĂ©seau pour y intĂ©grer toujours plus d’énergies intermittentes. La premiĂšre tranche de l’appel Ă  projets lancĂ© par le Pays en 2017 pour des fermes solaires avec stockage sur l’üle de Tahiti vient d'ĂȘtre attribuĂ©e. PremiĂšre des trois consultations publiques prĂ©vues par le gouvernement, elle planifie dĂ©jĂ  l'injection de 30 mĂ©gawatts crĂȘte (MWc) d’énergie solaire dans le rĂ©seau Ă©lectrique de Tahiti. L'Ă©quivalent de 6 Ă  10% d’énergie renouvelable supplĂ©mentaire dans le mix Ă©nergĂ©tique de l’üle. Un nouvel appel Ă  projets pourb30 MWc supplĂ©mentaires est sur le point d’ĂȘtre lancĂ©. L’apport de cette masse d’énergies "fatales" sur le rĂ©seau, contraint la TEP Ă  adapter la gestion de son rĂ©seau.


RTEi est prĂ©sentĂ©, dans ce contexte, comme un "partenaire industriel naturel", par HervĂ© Dubost-Martin, P-dg de la TEP avec la promesse d’une "sĂ©curitĂ© technique" venant d’un des premiers opĂ©rateurs mondiaux de rĂ©seau de transport. "Nous sommes face Ă  un certain nombre de dĂ©fis techniques nouveaux. Notamment au niveau du dĂ©veloppement des dispositifs de stockage. Cela nous oblige Ă  repenser notre maniĂšre de gĂ©rer le rĂ©seau. C’est toute la valeur ajoutĂ©e attendue de l’expertise de RTE, dans cette collaboration pour la transition Ă©nergĂ©tique."


De son cĂŽtĂ©, le RTEi met en avant une expertise reconnue au niveau mondial, dans la gestion et l’interconnexion des rĂ©seaux. La sociĂ©tĂ© intervient depuis 2020 aux cĂŽtĂ©s de la TEP, par le biais d’une convention d’assistance. Avec son entrĂ©e au capital de la sociĂ©tĂ© d’économie mixte, le TEP gagne un "interlocuteur vers qui se tourner Ă  tout moment, Ă  chaque fois qu’on se pose des questions sur le choix d’un Ă©quipement, d’un logiciel, etc." Comme le souligne le communiquĂ© diffusĂ© par la prĂ©sidence Ă  l’heure de la prise de participations de RTEi au capital de la TEP, "l’enjeu de cette nouvelle collaboration sera notamment de contribuer Ă  identifier les pistes les plus viables pour atteindre les objectifs de transition Ă©nergĂ©tique du Pays, Ă  savoir l’atteinte de 75% d’énergies renouvelables Ă  horizon 2030."

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Permanences Ă©lectorales pour l'Ă©tablissement des procurations au tribunal de Papeete

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Permanences Ă©lectorales pour l'Ă©tablissement des procurations au tribunal de Papeete
Tahiti, le 3 avril 2022 – Dans le cadre des Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives Ă  venir, des permanences vont ĂȘtre mises en place au palais de justice de Papeete et Ă  la section dĂ©tachĂ©e de Raiatea. Elles seront ouvertes aux Ă©lecteurs souhaitant Ă©tablir une procuration de vote pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle.
 
A l'approche des Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives, des permanences vont ĂȘtre instaurĂ©es au tribunal de Papeete et Ă  la section dĂ©tachĂ©e de Raiatea. Elles seront ouvertes aux Ă©lecteurs souhaitant Ă©tablir une procuration de vote pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle. Ces formalitĂ©s pourront s'effectuer pendant toute la durĂ©e d'ouverture du greffe au public ainsi qu'aux dates indiquĂ©es sur le tableau ci-dessous.

Permanences Ă©lectorales pour l'Ă©tablissement des procurations au tribunal de Papeete
Pour établir une procuration de vote, l'électeur doit se présenter en personne avec une piÚce d'identité (prévoir l'originale ainsi qu'une photocopie). Il devra également se munir de son numéro national d'électeur qui se trouve sur la carte électorale ainsi que du numéro de son mandataire. 

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Art et Ă©cologie au diapason au Fare Natura de Moorea

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Art et Ă©cologie au diapason au Fare Natura de Moorea
Moorea, le 3 avril 2022 - Pour la troisiĂšme Ă©dition du World Art Day, des Ɠuvres d’art locales sont exposĂ©es simultanĂ©ment Ă  Tahiti et Moorea au mois d'avril. Sur l'Ăźle sƓur, 38 Ɠuvres sont prĂ©sentĂ©es au Fare Natura jusqu’au 29 avril. La JournĂ©e mondiale de l’art sera cĂ©lĂ©brĂ©e sur place le 15 avril prochain.
 
Dans le cadre de la JournĂ©e mondiale de l’art, qui aura lieu le 15 avril, trois expositions sont organisĂ©es, sur une initiative de Vamilgot (artiste ayant ƓuvrĂ© pour l’officialisation de la journĂ©e mondiale de l’art auprĂšs de l’Unesco) et de Hereiti Vairaaroa (responsable communication, artistique et technique au Fare Natura). Les Ɠuvres locales seront exposĂ©es Ă  Tahiti Ă  la galerie Winkler, du 7 au 19 avril, ainsi qu’au Fare Tauhiti Nui, du 18 au 23 avril.
 
À Moorea, ce sont 38 Ɠuvres d’art qui sont exposĂ©es Ă  l'Ă©comusĂ©e te Fare Natura depuis samedi. Le thĂšme choisi pour cette troisiĂšme Ă©dition est "Ecoh" en rĂ©fĂ©rence aux deux termes "Ă©co" et "Ă©cho" qui mentionnent respectivement l’environnement et le son. "Certaines Ɠuvres d’art vont parler de l’environnement alors que d’autres vont parler de son. Il y a toutefois des Ɠuvres qui vont agglomĂ©rer les deux mots et qui vont ĂȘtre reprĂ©sentatives. Il s’agit vraiment cette annĂ©e d’une dĂ©claration d’amour envers la musique de maniĂšre gĂ©nĂ©rale. Il est important de pouvoir cĂ©lĂ©brer l’art avec diffĂ©rents mĂ©dias et de montrer aux jeunes qu’on peut crĂ©er une Ɠuvre avec n’importe quoi", explique Hereiti Vairaaroa. Elle prĂ©cise qu’on peut ainsi "trouver dans cette exposition des photos, de l’art numĂ©rique, du collage numĂ©rique
"
 
Art et conservation des océans

Art et Ă©cologie au diapason au Fare Natura de Moorea
Parmi les artistes, on retrouve Apolline Mady qui a choisi d’exposer un tableau avec des baleines peintes sur du bois de rĂ©cupĂ©ration. "C’est super important de participer Ă  cette exposition, car je participe Ă  la base (avec l’association OcĂ©ania) Ă  la dĂ©fense des Ă©cosystĂšmes. Le thĂšme de l‘exposition m’a beaucoup parlĂ© puisqu’il s’agit aussi de faire passer un message sur la conservation des ocĂ©ans, de faire attention aux cĂ©tacĂ©s, de prĂ©server les fonds marins."
 
RĂ©sidant Ă  Moorea, l’artiste Gotz a pour sa part prĂ©sentĂ© un tableau avec des cachalots suspendus verticalement face Ă  des nageurs en position horizontale "pour inverser la donne dans le monde des humains et des animaux. Le fait que l’üle de Moorea soit mise en valeur attise chez moi une certaine fiertĂ©, mĂȘme si ce n’est pas mon Ăźle de naissance. Il n'y a en plus pas beaucoup d’évĂ©nements culturels artistiques contre le plastique ici", a-t-il rĂ©agi. À noter aussi la prĂ©sence de quelques associations comme les Bourdons de Moorea qui exposent des vieux jouets ramassĂ©s dans la nature afin de montrer leur nocivitĂ© pour nos Ă©cosystĂšmes.

Art et Ă©cologie au diapason au Fare Natura de Moorea

Exposition
Te Fare natura, Moorea, du 2 au 29 avril,
Galerie Winkler, Tahiti du 7 au 19 avril,
Te Fare tauhiti nui, du 18 au 23 avril. 

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Australie: une plage de Sydney engloutie par des vagues immenses

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Australie: une plage de Sydney engloutie par des vagues immenses
Sydney, Australie | AFP | samedi 01/04/2022 - De grandes vagues se sont abattues samedi sur la cÎte est de l'Australie atteignant des maisons et engloutissant la célÚbre Bondi Beach de Sydney.

Des alertes aux vagues dangereuses ont été émises sur la majeure partie de la cÎte de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, les vents forts provoquant des vagues menaçantes.

Sur une vidéo montrant une houle de cinq mÚtres, l'eau de la marée se précipite jusqu'aux portes des maisons et à Avoca Beach, à 90 minutes de route au nord de Sydney, des badauds fuyaient l'eau déferlante.

Peter Evans, des services d'urgence de Nouvelle-Galles du Sud, a expliquĂ© Ă  l'AFP que les Ă©quipes s'occupaient de plusieurs maisons dans la zone oĂč les vagues avaient pĂ©nĂ©trĂ© dans les propriĂ©tĂ©s, mais que les conditions s'amĂ©lioraient.

"Nous espérons que le pire est passé et que nous n'aurons pas ce soir ou demain ce que nous avons eu ce matin et cette nuit", a-t-il déclaré.

Le temps clair a aidé les équipes, mais aprÚs des mois de fortes pluies, l'eau continue de s'infiltrer dans les bassins versants, a-t-il ajouté.

"Les conditions de la mer sont encore trĂšs, trĂšs difficiles".

A Sydney, la célÚbre plage de Bondi Beach a disparu sous les vagues qui s'écrasent sur les passerelles et se déversent sur une route voisine.

Les services de météorologie ont émis un avertissement pour tout le week-end concernant des vagues dangereuses et des vents forts de la cÎte nord de Nouvelle-Galles du Sud jusqu'à la frontiÚre du Victoria.

L'est de l'Australie a connu ces derniĂšres semaines plusieurs Ă©pisodes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes, favorisĂ©s par le phĂ©nomĂšne La Nina et le changement climatique.

Des intempéries record et des inondations ont tué au moins 22 personnes depuis début février.

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Le dossier des Marquises Ă  l’Unesco "poursuit son avancĂ©e"

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Le dossier des Marquises  à l’Unesco
Tahiti, le 3 avril 2022 – Le ministre de la culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, accompagnĂ© de l'Ă©quipe en charge du dossier d'inscription des Marquises au patrimoine mondial, a prĂ©sentĂ© mercredi l'avancĂ©e du dossier aux membres de la commission du tourisme, de l'Ă©cologie et de la culture de l'assemblĂ©e ainsi qu'aux membres du bureau du Cesec et au prĂ©sident Édouard Fritch. Le dĂ©pĂŽt du dossier final auprĂšs de l'Unesco est prĂ©vu pour janvier 2023. 
 
Le dossier de l’inscription des Ăźles Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco "poursuit son avancĂ©e". Dans un communiquĂ© diffusĂ© vendredi, la prĂ©sidence indique que le ministre de la culture et de l’environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, accompagnĂ© de l’équipe projet en charge du dossier d’inscription des Ăźles Marquises au patrimoine mondial, a prĂ©sentĂ© ,mercredi, l’avancĂ©e du dossier aux membres de la commission du tourisme, de l'Ă©cologie, de la culture, de l'amĂ©nagement du territoire et du transport aĂ©rien de l’assemblĂ©e de la PolynĂ©sie française ainsi qu’aux membres du bureau du Cesec. Jeudi, les avancĂ©es du dossier ont Ă©galement Ă©tĂ© soumises au prĂ©sident du Pays, Édouard Fritch.
 
Lors de ces prĂ©sentations, le ministre Heremoana Maamaatuaiahutapu et les membres de l’équipe projet ont "pu rĂ©pondre aux questions posĂ©es par les institutions, prĂ©ciser les contours de cette inscription et annoncer la suite du calendrier jusqu’au dĂ©pĂŽt du dossier final auprĂšs de l’Unesco prĂ©vu en janvier 2023".
 
Jalons indispensables
 
La prĂ©sidence prĂ©cise que "ceci rĂ©sulte, d’une part, de la dynamique engagĂ©e depuis la derniĂšre audition, en janvier dernier, devant le ComitĂ© français du patrimoine mondial. Et d’autre part, du travail engagĂ© dans l’élaboration du plan de gestion."
 
Notons que ces rencontres ont Ă©galement Ă©tĂ© l’occasion de prĂ©senter les deux semaines d’ateliers interservices qui se sont dĂ©roulĂ©s Ă  Papeete, en prĂ©ambule des prochains ateliers participatifs prĂ©vus aux Marquises, premiers jalons indispensables Ă  la mise en place de la future gestion co-construite du bien.

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Et si Gauguin avait plagié les idées de François Hippolyte ?

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Et si Gauguin avait plagié les idées de François Hippolyte ?
TAHITI, le 3 avril 2022 - C’était un artiste. François Hippolyte a vĂ©cu Ă  Tahiti, il a Ă©tĂ© le contemporain de Paul Gauguin qu’il a rencontrĂ© Ă  plusieurs reprises au fenua. L’artiste contemporain Gaya a crĂ©Ă© des Ɠuvres qui raconte François Hippolyte mais soulĂšve une audacieuse hypothĂšse. Gauguin aurait-il plagiĂ© les idĂ©es d’Hippolyte ?

Cette semaine s’ouvre Ă  la salle Muriāvai l’exposition intitulĂ©e "François Hippolyte, Ɠuvres trouvĂ©es, 1890-1905". Plus qu’une exposition, c’est l’histoire d’une investigation. Gaya, artiste contemporain est Ă©galement le commissaire de l’exposition. Il a participĂ© Ă  l’enquĂȘte menĂ©e depuis plusieurs annĂ©es sur François Hippolyte. Il prĂ©sente des Ɠuvres originales, des tableaux, dessins, sculptures. Il aime se frotter Ă  des approches artistiques diversifiĂ©es. Ses crĂ©ations toutes en symboles et mĂ©taphores fascinent, mais peuvent aussi dĂ©router.

L’exposition a Ă©tĂ© pensĂ©e de maniĂšre chronologique depuis la dĂ©couverte de la premiĂšre Ɠuvre d’Hippolyte François par Bruno Deval, Ă  Taravao. Elle passera par les diffĂ©rentes ruptures de style de l’artiste et les diffĂ©rentes Ă©tapes de l’enquĂȘte, pour amener le visiteur Ă  s’interroger : et si Gauguin avait plagiĂ© les idĂ©es d’Hippolyte ?

Une aquarelle au marché au puce
Et si Gauguin avait plagié les idées de François Hippolyte ?
L’aventure a commencĂ© en 2013. Bruno Deval, enseignant et grand amateur d’art premier ocĂ©anien, trouve une petite aquarelle sur un marchĂ© aux puces de Taravao. En bas du dessin se trouvaient deux initiales : F.H. En ouvrant le cadre, au dos de l’aquarelle, l’enseignant lit : "Petit coin de paradis n°4" signĂ© François Hippolyte.

La vendeuse prĂ©cise alors qu’avec le tableau, donnĂ© par une voisine, elle avait reçu un tas de feuilles de cahier arrachĂ©es avec des dessins annotĂ©s semblant avoir appartenu Ă  François Hippolyte. Bruno Deval les acheta Ă©galement. À lecture de ce trĂ©sor, il dĂ©couvrit que François Hippolyte Ă©tait un artiste rĂȘvant de libertĂ© et d’exotisme. Il serait arrivĂ© Ă  Tahiti vers 1890 et il semblerait qu’il n’ait eu que trĂšs peu d’échanges avec la population d’origine europĂ©enne.

Dans ces quelques pages, François Hippolyte ne mentionne qu’une seule "vraie amitiĂ©", en l’occurrence avec un membre de la communautĂ© religieuse, le PĂšre AndrĂ©, qui lui avait laissĂ© un "fare" Ă  disposition aux abords de Papeete, en Ă©change de menus travaux et services pour la paroisse. Quel Ăąge avait-il, quelle vie avait-il auparavant, venait-il de France et de quelle rĂ©gion Ă©tait-il originaire ? Plusieurs questions restent encore sans rĂ©ponses.

Dans les feuillets, Hippolyte mentionne une rencontre avec un certain "Paul" au moment de l’exposition universelle de Paris en 1889, et enfin une seconde en 1891 à Papeete, suivie de plusieurs autres.

D’aprĂšs Bruno Deval, il est certain que ces deux artistes avaient des idĂ©es et des aspirations communes, si l’on compare ce que l’on sait de Paul Gauguin et certaines Ɠuvres retrouvĂ©es de Hippolyte. Toutes ces coĂŻncidences Ă©tonnantes incitĂšrent Bruno Deval Ă  suivre son intuition et Ă  mener plus loin son enquĂȘte afin d’en savoir plus sur Hippolyte, tout en essayant de trouver d’autres Ɠuvres.


Travail d’enquĂȘte
Et si Gauguin avait plagié les idées de François Hippolyte ?
Au cours de ces derniĂšres annĂ©es, Bruno Deval aidĂ© de quatre amis de confiance et passionnĂ©s d’art ont discrĂštement menĂ© des enquĂȘtes en PolynĂ©sie. Ils ne relevĂšrent aucune trace officielle ou presque de son passage en PolynĂ©sie : ni photos ou Ă©crits sur François Hippolyte aux archives territoriales, Ă  l’exception de son acte de dĂ©cĂšs datĂ© du 14 dĂ©cembre 1905 et son inhumation Ă  Papeete.

Mais, ils ne baissĂšrent pas les bras. Ces passionnĂ©es dĂ©couvrirent et recensĂšrent plus de 46 piĂšces signĂ©es Hippolyte ou F.H. Ă©parpillĂ©es dans les archipels de la SociĂ©tĂ© et des Marquises, ainsi qu’en France et aux États-Unis, ce qui comprend des peintures, des aquarelles, des sculptures, un meuble et mĂȘmes des cĂ©ramiques. Hippolyte aurait fabriquĂ© lui-mĂȘme le premier four de potier Ă  Tahiti !

Troublantes ressemblances
Et si Gauguin avait plagié les idées de François Hippolyte ?
Mais le plus Ă©tonnant, d’aprĂšs Bruno Deval, c’est que toutes les crĂ©ations retrouvĂ©es semblent avoir des points communs plus que troublants avec le travail et la dĂ©marche artistique de Gauguin ! Alors, Ă  la vue de certains travaux retrouvĂ©s, qui se serait inspirĂ© de qui ? Gauguin aurait-il plagiĂ© Hippolyte ou se serait-il juste "hippolytisĂ©" ? Ou est-ce François Hippolyte qui aurait plagiĂ© Gauguin ?

MĂȘme s’il est certain que le style de Gauguin Ă©tait dĂ©jĂ  bien affirmĂ© avant qu’il n’arrive Ă  Tahiti, la chose n’en reste pas moins troublante
 Peut-ĂȘtre que Gauguin, en mal d’inspiration, aurait "dĂ©robĂ©" certaines idĂ©es de Hippolyte ? D’aprĂšs Hippolyte, Paul aurait quittĂ© Tahiti pour les Marquises pour lui Ă©chapper : "MĂȘme s’il quitte Tahiti pour aller se cacher aux Marquises, je le retrouverai avec l’aide de Dieu...", "Il m’a pillĂ©, m’a volĂ© mes idĂ©es, tout mon travail et il sera puni, que Dieu m’en soit tĂ©moin !" (Extrait du journal d’Hippolyte)

Et si Gauguin avait plagié les idées de François Hippolyte ?
Pratique

Du mardi 5 au samedi 9 avril Salle Muriāvai. Horaires : 9 heures à 17 heures du mardi au vendredi et de 9 heures à midi le samedi.
Entrée libre

Contacts

TĂ©l. : 40 544 544 /
Page FB : Maison de la Culture de Tahiti

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