Quantcast
Channel: TAHITI INFOS, les informations de Tahiti
Viewing all 46551 articles
Browse latest View live

Immobilier à Moorea : la Fape frappe à toutes les portes

$
0
0
Immobilier à Moorea : la Fape frappe à toutes les portes
Tahiti, le 16 septembre 2021 - La fédération des associations de protection de l'environnement (FAPE) a tenu à interpeler les pouvoirs publics sur les problématiques engendrées par certains projets immobiliers à Moorea. Dans un courrier, elle dénonce une inadéquation de ces projets avec le pouvoir d'achat local, les difficultés d'accès au logement et les risques d'atteinte à la biodiversité qu'ils représentent.
 
Dans un courrier adressé mercredi à plusieurs institutions locales, la  FAPE a souhaité faire part de ses inquiétudes au sujet des projets immobiliers à Moorea qui, selon elle, freinent l'accès au logement des communautés locales et pour certains mettent en péril la biodiversité de l'île. Elle a ainsi interpelé tous azimuts en s'adressant au président du Pays, au maire de Moorea, à l'assemblée de Polynésie française, au ministère du Logement et de l'Environnement et au Cesec, leur demandant à chacun de passer “des intentions aux actes”.
 
Pour l'accès au logement, elle s'appuie sur les objectifs de développement durable adoptés par l'ONU et ceux du Pays, comme spécifié dans sa feuille de route de politique publique de l'habitat 2021-2030. Ainsi, la FAPE dénonce un “niveau des prix de l'immobilier (…) totalement déconnecté du niveau moyen de revenus des habitants” et des “plans d'urbanisation et d'aménagement ayant fait défaut pendant des décennies”. Elle estime “choquant de constater que les dispositifs de défiscalisation du Pays et de l'État, ayant permis de construire de nombreux immeubles, n'ont pas permis de faire baisser les prix.”

Projets inabordables

En énumérant la liste des projets en cours concernés sur l'île sœur, elle déplore que cette “vague d'achats fonciers et de projets immobiliers massifs” soient “inabordables pour la population résidente de Moorea.” Aussi, elle regrette qu'une telle situation provoque “un malaise” et que les “étrangers” ou “expatriés métropolitains” soient “pointés du doigt”.
La Fape s'inquiète du manque de concertation auprès de la population locale et d'études sur l'impact que peut avoir “l’afflux de quelques milliers de personnes en si peu de temps” et regrette aussi que des élus puissent modifier le PGA pour répondre aux exigences administratives de ces projets au détriment des demandes de la population.
 
Parmi ses demandes et les actions suggérées, la Fape n'hésite pas à prendre pour exemple la Nouvelle-Zélande qui a “eu le courage d'encadrer les ventes de biens à des non-résidents, avant qu'il ne soit trop tard”. Elle demande des mesures “pour réguler le marché (…) à travers une loi qui organiserait ou règlementerait le secteur.”

Pour une vraie stratégie de développement durable

D'autre part, elle souhaite que les projets immobiliers de grande ampleur soient présentés au public préalablement à leur autorisation et qu'une vraie stratégie de développement durable soit engagée, insistant sur le “souhait commun que l'île de Moorea ne devienne pas un gigantesque conglomérat de béton urbanisé et de lotissements fermés en bord de mer (…) appartenant à des propriétaires fortunés.”
 
Enfin, pour conclure elle s'adresse à chaque institution, leur demandant d'intervenir dans leur champ d'action respectif. Ainsi, elle demande à Édouard Fritch et ses ministres  d'adopter “une politique publique adaptée et une vigilance accrue aux nouveaux projets immobiliers.” S'adressant au Cesec, la Fape suggère une autosaisine de ses représentants. Il est demandé au président de l'Assemblée que la question soit traitée par “toute initiative que vous jugerez utile dont une proposition de loi destinée à protéger le foncier en faveur des populations locales”. Quant au maire de Moorea, elle suggère “un moratoire pour suspendre les autorisations de ces projets” avant de l'inviter à “engager un véritable dialogue avec la population.”

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

La réanimation toujours sous tension

$
0
0
La réanimation toujours sous tension
Tahiti, le 16 septembre 2021 – Depuis plusieurs jours, les chiffres transmis par la plateforme Covid-19 attestent d'une décroissance globale de l'épidémie en Polynésie française. Mais si la diminution des admissions hospitalières et des décès se confirme, les services de réanimation restent saturés.

Un pic de 426 patients accueillis en filière Covid était enregistré le 30 août dernier. Jeudi, les personnes hospitalisées dans les différents services hospitaliers du Pays n'étaient plus que 217. Les mesures de confinement mises en place il y a plusieurs semaines semblent récolter enfin des résultats. Ces derniers jours, la décroissance globale de l'épidémie se confirme à travers la diminution des admissions hospitalières donc, mais aussi des décès liés au Covid. Alors que le bulletin épidémiologique de la plateforme Covid-19 annonçait plus d'une quinzaine de morts par jour début septembre, “seuls” huit décès liés au coronavirus ont été recensés entre mardi et jeudi cette semaine. Mais si le “pic épidémique” de la seconde vague de coronavirus est franchi, les services de réanimation n'en restent pas moins saturés. Hier encore, 50 patients nécessitaient un placement en réanimation. 42 au CHPF et 8 dans les hôpitaux périphériques.
 
Une evasan vers la métropole

Nous avons passé le plus dur, mais nous ne sommes toujours pas tirés d'affaire. La situation sanitaire demeure grave et fragile”, a rappelé Dominique Sorain, lors de l'allocution État-Pays de jeudi. De son côté, Édouard Fritch a expliqué que l'objectif du moment était d'accueillir en service de réanimation le maximum de malades. Aussi, le président de la Polynésie française a précisé que le service avait atteint un tel point de saturation, qu'une dizaine de malades sont actuellement en liste d'attente pour l'intégrer. “Le Pays a demandé à l'État qu'un avion soit spécialement affrété pour réaliser une opération d'évasan et alléger l'activité de la réanimation”. Ainsi, l'envol de 8 à 10 patients est prévu vendredi en direction des services hospitaliers de la région parisienne. “Ça va permettre de désengorger le service de réanimation”, ajoute le haut-commissaire. “Actuellement, c'est sur la réanimation que se concentre le gros des moyens”.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

“Caids” de Moorea, troisième acte

$
0
0
“Caids” de Moorea, troisième acte
Tahiti, le 16 septembre 2021 - Alors que les premières décisions dans l'affaire des bagarres au Motu Tiahura, à Moorea, ont été rendues mercredi, deux des neufs jeunes impliqués dans ces rixes ont été de nouveau présentés, jeudi, en comparution immédiate. Ce volet de l'affaire portait sur les épisodes de violences qui se sont déroulés sur la plage du motu en fin d'après-midi le 26 juin. Au cours des échanges de coups, une victime avait notamment perdu connaissance. Des peines allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement ont été requises. Le délibéré sera rendu jeudi prochain. 

Le tribunal avait rendu, mercredi, les premières décisions dans l'affaire des bagarres au Motu Tiahura, à Moorea, survenues fin juin. Ces décisions concernaient les rixes qui s'étaient déroulées durant la soirée aux abords d’une pizzeria à Haapiti. Et ce jeudi, deux des neufs jeunes impliqués dans ces bagarres ont été présentés en comparution immédiate pour aborder les événements de violence qui s'étaient déroulés cette fois-ci en fin d'après-midi sur la plage du motu. 

Selon les déclarations des victimes et des témoins sur place, l'un des prévenus, âgé de 21 ans et décrit par son entourage comme un “bagarreur”, s'est mis à agresser sans raison des personnes se trouvant sur la plage. “Je ne suis pas un bagarreur, j'avais juste trop bu ce jour-là et je ne savais plus ce que je faisais”, s'est défendu l'intéressé à la barre. 

Son camarade, âgé de 23 ans, condamné déjà mercredi à quatre ans de prison, dont trois ans ferme, s'est justifié en déclarant qu'il était intervenu pour défendre ses amis impliqués dans la bagarre. “J'ai vu que mon ami se faisait taper et j'ai réagi”. Dans l'échange des coups, une victime a notamment perdu connaissance et n'est pas passée loin de la noyade. 

Pour “l'initiateur” de la bagarre, avec encore un casier vierge, le procureur a requis la peine de deux ans d'emprisonnement, dont un an ferme, et le maintien en détention. Pour son camarade une peine de trois ans de prison, dont deux ans ferme, et le maintien en détention, ont été requis. Le délibéré sera rendu jeudi prochain. 

Lire aussi >> ​Prison ferme pour les "caïds" de Tiahura

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Relaxe pour la conductrice qui avait roulé sur un homme à Huahine

$
0
0
Relaxe pour la conductrice qui avait roulé sur un homme à Huahine
Tahiti, le 16 septembre 2021 - La jeune femme mise en cause dans un accident mortel à Huahine, le 24 juillet, a été relaxée, ce jeudi, à l'issue de sa comparution immédiate. Poursuivie pour homicide involontaire, elle avait roulé accidentellement sur un homme couché au milieu d'une portion de route mal éclairée entre Fare et Fitii. 

“C'est un événement excessivement traumatisant pour ma cliente et qui aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous”, a plaidé Me Nougaro, jeudi, lors du procès de la jeune femme mise en cause dans un accident mortel, survenue à Huahine le 24 juillet. 
Aux alentours de 20 heures, la prévenue qui venait de récupérer des clients de la pension de famille de ses parents se dirige vers Fitii. Sur une portion de route mal éclairée, elle sent un petit choc et décide donc de s'arrêter. Elle se rend compte alors qu'elle vient de passer sur un homme étendu au milieu de la route, à l'issue d'une journée de beuverie. La jeune femme appelle dans la foulée les secours mais la victime décèdera d'une hémorragie interne. L'intéressée était donc renvoyée, ce jeudi, devant le tribunal correctionnel et était poursuivie pour homicide involontaire.  

“Un accident qui aurait pu être évité”

Pour le procureur et l'avocat de la partie civile, Me Teremoana Hellec, cet accident aurait pu être évité. Ces derniers ont pointé du doigt le manque d'attention de la prévenue, en précisant que deux automobilistes, arrivés dans le même temps que la jeune femme sur cette portion de route, ont vu un “obstacle”, un “paquet” au milieu de la chaussée. 

“Cet accident aurait pu être évité si la prévenue avait respecté les préconisations du code de la route. Deux automobilistes ont vu un obstacle et ont décidé de ralentir pour le contourner”, a insisté le procureur avant de requérir six mois de prison avec sursis et quatre mois de suspension de permis. Me Hellec a de son côté plaidé pour que la somme de 1,3 million de Fcfp soient versée à la mère et à la sœur au titre du préjudice moral. Le conseil demandait également le versement de la somme de 120 004 Fcfp au titre du règlement des frais funéraires de la victime. 

“En aucun cas ma cliente n'est coupable d'une quelconque violation du code de la route”, a insisté Me Nougaro. Les analyses menées sur la jeune femme, fraichement diplômée d'un Master d'architecture intérieur et design, n'ont en effet révélé aucune trace d'alcool ou de drogue dans son sang au moment des faits. “Son champ de vision était clair et ma cliente était concentrée sur sa conduite”, a ajouté Me Nougaro en sollicitant la relaxe.  Après en avoir délibéré, le tribunal a abondé dans le sens du conseil de la prévenue en relaxant la jeune femme. 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

La Chine candidate au traité de libre-échange transpacifique

$
0
0
La Chine candidate au traité de libre-échange transpacifique
Pékin, Chine | AFP | jeudi 16/09/2021 - La Chine a formellement  demandé à adhérer à l'important partenariat de libre-échange transpacifique CPTPP, a annoncé son ministre du Commerce jeudi en fin de journée, en dépit de la montée des tensions géopolitiques avec l’Australie, un des pays membres.

Signé par 11 pays de l’Asie-Pacifique en 2018, ce traité commercial transpacifique (CPTPP) est le plus important pacte de libre-échange de la région, qui pèse pour environ 13,5 % de l’économie mondiale.

« Le 16 septembre, le ministre du Commerce, Wang Wentao, a présenté la demande officielle de la Chine pour adhérer" à l’Accord transpacifique global et progressiste (CPTPP), a indiqué ce ministre dans une déclaration en ligne.

Il a ajouté que la demande avait été soumise par lettre au ministre du Commerce de la Nouvelle-Zélande, Damien O’Connor, avec qui il a  eu une conversation téléphonique au sujet du suivi de cette demande d’adhésion de la Chine.

La Chine avait déjà manifesté son souhait d'y adhérer à plusieurs reprises, et le Premier ministre Li Keqiang avait déclaré en mars que la deuxième économie du monde « envisagera activement d’y adhérer ».

Liant quelque 500 millions de personnes, l'accord rebaptisé Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) pour son sigle anglais) a succédé à un traité précédent dons les Etats-Unis s'étaient retirés en 2017, sous la présidence de Donald Trump.

L’ambassade de Chine en Australie a fait pression  cette semaine sur Canberra pour adhérer, en écrivant à une commission d'enquête parlementaire australienne que « l’adhésion de la Chine au CPTPP procurerait d’importants avantages économiques », a rapporté l'agence Bloomberg.

Cependant, les onze membres du CPTPP devront parvenir à un consensus pour permettre à Pékin d’y adhérer, une perspective délicate, sur fond de tumultueux conflit géopolitique avec Canberra qui avait vu la Chine imposer des droits de douane sur une gamme de produits australiens, y compris le vin et l’orge. 

L'Australie a ainsi demandé jeudi à l'OMC d'intervenir contre les droits de douane frappant son vin, sur ce qui était encore son plus grand marché à l'exportation.

Canberra avait dévoilé mercredi un partenariat militaire stratégique avec les États-Unis et le Royaume-Uni, pour lui fournir des sous-marins nucléaires afin de contrer l’influence chinoise dans la région Indo-Pacifique.  La Chine a qualifié cette alliance d'"extrêmement irresponsable".

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré jeudi que "l’exportation de technologies de sous-marins nucléaires hautement sensibles vers l’Australie par les États-Unis et le Royaume-Uni prouve une fois de plus qu’ils utilisent les exportations nucléaires comme un outil pour la stratégie géopolitique et l’adoption de deux normes."

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré jeudi que "l’exportation par les États-Unis et le Royaume-Uni de technologies hautement sensibles de sous-marins nucléaires vers l’Australie prouve une fois de plus qu’ils utilisent les exportations nucléaires comme un outil pour la stratégie géopolitique et l'adoption de doubles normes."

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Nouvelle-Calédonie: confinement prolongé, 7 morts du Covid en 24h

$
0
0
Nouvelle-Calédonie: confinement prolongé, 7 morts du Covid en 24h
Nouméa, France | AFP | vendredi 17/09/2021 - Le confinement en Nouvelle-Calédonie en vigueur depuis le 6 septembre est prolongé jusqu’au 4 octobre, de même que le couvre-feu, ont annoncé vendredi les autorités de l’archipel, alors que sept décès dus au Covid-19 ont été enregistrés pour la seule journée de jeudi.

Il s’agit du bilan journalier le plus lourd depuis la découverte des premiers cas autochtones de la maladie le 6 septembre. Il porte à 24 le nombre total de personnes décédées depuis cette date, a annoncé le président du gouvernement Louis Mapou (indépendantiste), lors d’une allocution conjointe avec le haut-commissaire de la République, Patrice Faure.

Un total de 211 personnes sont hospitalisées dont 29 en réanimation.

Une situation jugée extrêmement préoccupante par les autorités qui ont annoncé la prolongation du confinement jusqu’au 4 octobre prochain. Le couvre-feu de 21H00 à 05H00 est lui aussi prolongé jusqu’à la même date.

"Il ne faut pas relâcher nos efforts, (...) pour recouvrir progressivement une vie sociale qui permettrait à la Calédonie de se relancer à partir du 4 octobre. Ce combat, c'est le combat pour la vie. Il demande beaucoup de sacrifices, a lancé Louis Mapou.  

A l’issue de cette allocution, le haut-commissaire Patrice Faure a indiqué qu’il avait interdit la manifestation prévue lundi par le collectif Réinfo Covid NC, opposé à l’obligation vaccinale entrée en vigueur sur le territoire. En raison notamment du "risque de propagation du virus", le représentant de l'Etat "refuse de prendre le risque de mettre en danger la population".

Patrice Faure a par ailleurs souligné que "compte tenu de la violence des propos observés sur les réseaux sociaux", cette interdiction vise également à "éviter les débordements qui pourraient mettre en danger les organisateurs, les participants ou les passants".

Le procureur de la République avait indiqué un peu plus tôt dans la journée que des poursuites allaient être engagées, notamment pour des menaces de mort proférées en ligne à l’encontre de médecins soutenant publiquement la vaccination.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

La rivalité entre grandes puissances alimente la course folle à l'armenent dans le Pacifique

$
0
0
La rivalité entre grandes puissances alimente la course folle à l'armenent dans le Pacifique
Sydney, Australie | AFP | vendredi 16/09/2021 - Les tests de missiles et achats d'armes cette semaine dans la région Pacifique ont mis en lumière l'intensification de la course à l'armement dans cette partie du globe dans un contexte de tensions croissantes entre la Chine et les Etats-Unis.

"Il y a une petite frénésie à s'armer dans la région indo-pacifique", souligne John Delury, professeur à l'université Yonsei (Corée du Sud). "On a l'impression que tout le monde s'y met".

Cette semaine, en l'espace de 24 heures, la Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques embarqués, la Corée du Sud son premier missile balistique depuis un sous-marin et, de son côté, l'Australie annonçait l'achat de sous-marins américains à propulsion nucléaire et de missiles de croisière à la pointe de la technologie.

Cette activité exceptionnelle traduit une volonté de la région de dépenser sans compter pour se doter des dernières et meilleures technologies en matière d'armement, selon les experts.

L'an dernier, à elle seule, la région Asie-Pacifique a dépensé plus d'un demi-milliard de dollars américains en matière de défense, selon les données de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.

"On voit vraiment une tendance à la hausse depuis 20 ans", a expliqué à l'AFP Lucie Beraud-Sudreau, de cet Institut. "L'Asie est vraiment la région où cette tendance est la plus perceptible".

Mme Beraud-Sudreau souligne la concordance entre une croissance économique rapide -- qui fait entrer plus d'argent dans les caisses du gouvernement -- et un changement dans la "perception des menaces" pesant dans la région.

Big brothers

A elle seule, la Chine représente environ la moitié de ce montant, avec un budget annuel consacré à la défense en constante hausse depuis 26 ans, qui a permis de faire de l'Armée populaire de libération (APL) une force militaire moderne.

Pékin consacre désormais un montant estimé à 252 milliards de dollars par an à sa défense -- soit un budget en hausse de 76% par depuis 2011 -- ce qui lui permet de projeter ses forces dans toute la région et rivaliser ainsi directement avec les Etats-Unis.  

Les dépenses en matière de défense de l'Australie, de l'Inde, du Japon, de la Corée du Sud et dans le reste de la région augmentent également à un rythme rapide.

Michael Shoebridge, ancien responsable des services de renseignement de la défense australienne, aujourd'hui membre de l'Institut australien de stratégie politique, estime que ces dépenses sont réalisées en réaction à la Chine.

"La compétition en matière militaire est entre la Chine et les autres pays partenaires qui veulent dissuader Pékin  de recourir à la force", selon lui.

"Cette réaction ne fait que s'amplifier, notamment depuis que Xi (Jinping) est président. Il entend clairement utiliser tout le pouvoir acquis par la Chine de manière assez coercitive et agressive".

Aujourd'hui, près de 20% des dépenses dans la région en matière de défense sont consacrées aux achats d'équipement, notamment de moyens maritimes et de dissuasion à longue portée destinés à persuader Pékin - ou tout autre adversaire - que le coût d'une attaque serait trop élevé.

Pour M. Shoebridge, la décision historique de l'Australie de faire l'acquisition d'au moins huit sous-marins à propulsion nucléaire et de missiles de croisière Tomahawk illustre cette théorie de dissuasion: "Cela vise à accroître le coût d'un éventuel conflit militaire pour la Chine et permet de contrecarrer assez efficacement les moyens mis en place par l'APL".

Il estime également que les dépenses de la Corée du Sud "sont autant motivées par la Chine que par la Corée du Nord". "Il n'y a aucune explication à la décision (de Séoul de construire) un porte-avions par rapport à la Corée du Nord".

De même, "la modernisation militaire de l'Inde est clairement motivée par la puissance militaire croissante de la Chine", souligne M. Shoebridge. 

De son côté, la Chine - qui aime à qualifier sa relation avec les Etats-Unis de "rivalité entre grandes puissances" - les accuse d'alimenter la course aux armements.

Selon le Global Times, quotidien chinois au ton résolument nationaliste, Washington "polarise de manière hystérique son système d'alliance". 

Si la peur de la Chine est le moteur des dépenses de défense dans la région, les Etats-Unis semblent vouloir accélérer le processus, en aidant activement les alliés régionaux à se renforcer.

Alors que la Chine et le Japon "allaient de l'avant" avec leurs programmes de défense, M. Delury estime que Washington a "aidé et encouragé" les alliés à faire de même "sous prétexte de dissuader la Chine". 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​PSG, fiscalité, énergies… Réformes imminentes

$
0
0
​PSG, fiscalité, énergies… Réformes imminentes
Tahiti, le 16 septembre 2021 – Un an, jour pour jour, après sa prise de fonction dans un ministère très étendu de l'Economie et des Finances, en charge de la PSG, de l'Energie et de la Coordination du gouvernement, Yvonnick Raffin livre à Tahiti Infos une longue interview écrite dans laquelle il annonce pour les tout prochains mois les chantiers de la refondation de la Protection sociale généralisée, une réforme fiscale, l'ambition d'un "saut technologique" sur l'énergie avec notamment le fonds annoncé par Emmanuel Macron, mais aussi bien d'autres dossiers à boucler à courte échéance. De la compétitivité des entreprises à l'open data, de Baden-Powell au Petit Gibus, état des lieux ambitieux d'un ministre qui n'exclut pas l'être…

Le 17 septembre 2020, vous faisiez votre entrée au gouvernement en prenant la tête d’un ministère aux portefeuilles multiples et aux compétences très étendues. Quel regard portez-vous sur ces 12 derniers mois ?
 
“Ce furent sûrement les mois les plus courts de ma vie, avec des journées très longues et des nuits courtes. Nous subissons tous la dictature du temps mais je peux vous assurer qu’elle devient tyrannique lorsque vous entrez au gouvernement. C’est un premier enseignement que je tire de cette période. J’ai accepté de relever le défi et le challenge, car j’estime que nous devons, tous à notre niveau, apporter notre pierre à la reconstruction de notre Pays. Les attentes sont énormes, multiples et protéiformes. Chaque matin, en qualité de ministre de l’Économie, on me sollicite pour des exonérations d’impôts diverses et variées, tandis que chaque soir, on m’exhorte à trouver de nouvelles marges de manœuvre financière. Vu la situation sanitaire qui caractérise l’année 2021, vous imaginez les difficultés de l’équation. C’est une véritable alchimie dont il me faut trouver les ingrédients quotidiennement. Je dois continuellement faire des choix, en privilégiant l’intérêt général. Le petit Gibus dans la Guerre des Boutons disait : 'Si j’aurais su, j’aurais pas venu'. En dépit de toutes ces contraintes, contrairement au petit Gibus, si c’était à refaire, j’opterais pour le même choix opéré ce 17 septembre 2020 car j’éprouve une grande fierté à servir mon Pays au quotidien. C’est également une aventure humaine inouïe, de belles rencontres et des sujets passionnants.”
 
Commençons par l’économie. Le plan de relance a-t-il porté ses fruits ?
 
“Comme son intitulé le précise, le plan de relance 2021-2023 a été conçu selon un format triennal avec un cadencement des dépenses selon la temporalité de sortie de crise. Ainsi, la première année est davantage consacrée aux mesures de soutien à l’emploi, tandis que les deux suivantes focalisent sur l’investissement. Depuis mars dernier, la grande majorité de nos efforts a été consacrée à la sauvegarde des emplois, qui a grandement contribué à maintenir une économie endogène, nécessaire au maintien du pacte social et donc de la dignité humaine à laquelle chacun a droit. Ce plan de relance est entré dans sa phase de mise en œuvre : chaque jour, nos services, nos établissements et nos SEM font avancer les actions selon ses lignes directrices. Une première série de rencontres, associant notamment les représentants du monde économique, s’est tenue courant juillet. Sur cette base, dès que la situation sanitaire le permettra, nous réunirons le comité de pilotage qui dressera un point de situation partagé et proposera, le cas échéant, les ajustements nécessaires. Enfin, nous avons finalisé les discussions avec l’État sur le prêt garanti numéro 2 auprès de l’Agence française de développement (AFD) de sorte que nous aurons, dès cette d’année, les moyens de nos ambitions. Les jalons sont posés.”
 
Précisément, le premier PGE prévoyait des mesures relatives à la pérennité de la protection sociale généralisée (PSG). Où en êtes-vous ?
 
“Grâce à la mobilisation de tous, les employeurs, les syndicats et les experts de l’administration et du privé, sans oublier l'AFD qui a accepté de nous accompagner, nous avons bien progressé. Nous avons tout d’abord dû répondre à l’urgence : sauver nos comptes sociaux en assurant à la Caisse de prévoyance sociale les ressources nécessaires au service des prestations. Parallèlement à cette urgence, nous n’avons pas négligé le long terme. L’actuelle PSG repose sur un modèle imaginé en 1995 dans un contexte bien différent. C’est donc une page de 25 ans, un quart de siècle, qu’il nous faut tourner. Il nous faut repenser le modèle. La nouvelle protection sociale aura vocation à structurer le paysage solidaire de notre Pays pour les 25 prochaines années. Vous comprendrez ainsi le soin que j’attache à la réflexion que nous menons depuis le mois de novembre 2020 avec l’ensemble des parties prenantes. La refondation de notre protection sociale devra nécessairement passer par trois axes : l’évolution de la gouvernance afin d’aboutir à une gestion de branches en lieu et place de nos trois régimes à bout de souffle, l’identification de nouvelles ressources financières pour assurer la pérennité du service des prestations, et enfin, la revue du périmètre de couverture des risques. Je pense notamment à l’assurance maladie dont deux experts indépendants, missionnés par nos soins, s’accordent sur le constat d’un déficit de pilotage de long terme. Entendons-nous bien : cette refondation porte patience et détermination en son sein. Avec le gouvernement, nous serons au rendez-vous, c’est-à-dire avec une première pierre posée en janvier 2022, tel que je m’y étais engagé. Car nous n’avons pas le choix, au risque de se prendre le mur en pleine face.”
 

"Le modèle de la PSG, une page d'un quart de siècle qu’il nous faut tourner"
En décembre dernier, vous aviez également évoqué la nécessité de simplifier la vie des entreprises et des particuliers. Est-ce toujours d’actualité ? Quelles sont les échéances à venir ?
 
“La réforme de notre droit économique en faveur de l’emploi et de la compétitivité des entreprises demeure au cœur de l’action de mon ministère. En la matière, les observateurs avertis vous diront que jamais l’Assemblée n’a examiné autant de textes de simplification au cours des derniers mois. Je me souviens, pêle-mêle, de la réforme des sociétés par actions simplifiées, de l’évolution du code de commerce, de celui de la concurrence, des fondations, du renforcement des pouvoirs de contrôle de nos services, de la réforme des professions réglementées telles que les agents immobiliers, les architectes ou encore les huissiers. Toutes ces mesures obéissent au même principe directeur : comment libérer les énergies en levant les entraves réglementaires et législatives ? Parallèlement, nous avons veillé à renforcer la protection des consommateurs, que ce soit par un meilleur traitement des situations de surendettement ou par un partenariat actif avec l’association Te Tia Ara.
 
Depuis mai, nous avons également lancé un vaste programme de revue et d’ajustement des modalités de l’intervention publique vis-à-vis des acteurs économiques. Là encore, l’idée est de faire évoluer nos aides pour les rendre plus efficaces et mieux adaptées aux besoins d’accompagnement de nos entreprises, tout en améliorant les procédures et les délais de traitement. Je réfute cette légende, largement répandue, selon laquelle le privé serait le temple de la performance tandis que le public serait voué à l’immobilisme et au gaspillage. Il n’y a pas de malédiction pesant sur le secteur public, il n’y a que des renoncements. Prenez l’exemple de nos télé-services. En peu de temps, nous avons facilité les démarches fiscales et douanières des entreprises en offrant des services en ligne. Nous avons fait de la convergence un axe fort de notre politique économique. En d’autres termes, pour nos entreprises présentes et en devenir, il s’agit de raccourcir le processus d'apprentissage en misant très vite sur des croissances plus fortes et plus rapides. Ainsi, grâce à notre partenariat fort avec la CCISM, et en lien étroit avec les organisations patronales, nous allons créer une véritable Agence de développement économique, en procédant uniquement par redéploiement de moyens. Ça ne coûtera pas plus cher au contribuable et ça fonctionnera mieux. C’est d’ailleurs dans cette logique que nous piloterons ensemble le transfert à la Polynésie française et la modernisation du registre du commerce et des sociétés, l’une des autres belles avancées des derniers mois dont l’aboutissement, en 2022, conduira non seulement à une simplification mais aussi à un gain qualitatif certain dans la relation entre entreprises et administrations.”
 
Où en est le chantier fiscal ?
 
“Voilà un dossier passionnant ! Mais, pour bien l’appréhender, il convient de ne pas le dissocier de ses dimensions économiques et sociales. La fiscalité demeure un moyen et non une fin. Le projet de simplification et performance de notre système fiscal sur lequel nous travaillons activement poursuit trois ambitions majeures. Tout d’abord : contribuer au renforcement de la solidarité. Sans corps social solidaire, il n’y a pas de développement possible. Et pour faire société, il faut une juste répartition des efforts. Au fil du temps, le lien social s’est délité, notamment en dissociant les droits et les devoirs, et en faisant peser que sur quelques-uns le poids du financement de notre protection sociale par exemple. Ce n’est ni juste, ni efficace. La seconde ambition vise à créer un environnement fiscal favorable à la création d’emplois. Et cela passe par une progression de la compétitivité de nos entreprises et du volume d’affaires. A travers cette réforme fiscale, je veux que chaque jeune puisse renouer avec l’esprit de conquête économique qui caractérise les territoires dynamiques. Ce qui m’amène à la troisième ambition : simplifier et mieux piloter. Aujourd’hui, les Polynésiens aspirent à un modèle plus agile, plus en adéquation avec leur mode de production, d’échange et de consommation. Encourager l’esprit d’entreprise, c’est aussi réduire les irritants administratifs. Cette réforme s’y emploiera. Et les concrétisations seront rapides. Sur la base des conclusions de l’audit à 360° lancé en juin dernier, je présenterai au Conseil des ministres dans les prochaines semaines un projet de texte qui devrait entrer en résonnance avec ce discours. Dès validation collégiale, j’en partagerai le contenu avec les représentants de la société civile avant d’engager le processus de validation qui devrait aboutir à l’Assemblée en décembre. Le tout pour une entrée en vigueur progressive dès le 1er janvier prochain. Pour une fiscalité dont la refonte était attendue depuis l’ère du CEP, vous reconnaîtrez que nous sommes plutôt dans les temps.”
 
Vous vous savez également très attendu sur le front de l’énergie. Les objectifs envisagés l’an passé sont-ils toujours tenables maintenant que vous les appréhendez du côté du public ?
 
“Plus que jamais, oui. Là aussi, réussir n’est pas une option, c’est un impératif, fruit d’un engagement vis-à-vis des générations futures. Au cours des derniers mois, nous avons renforcé le cadre juridique via la modification du code de l’énergie, lancé l’appel à projets pour les fermes solaires, le projet de réglementation énergétique des bâtiments, et fait adopter le dispositif de solidarité au bénéfice de tous les Polynésiens des îles éloignées. Vais-je pour autant réduire le rythme ? Non ! Car, dans ce domaine, notre retard est important et la Polynésie est dans une position très vulnérable en cas d’évolution rapide des cours sur les marchés internationaux des hydrocarbures. J’ai donc demandé à mes équipes d’anticiper l’activation du fonds annoncé par le Président de la République et qui sera dédié au développement des énergies renouvelables dans les archipels. Les contacts sont pris, et les échanges sont en cours. J’y vois une occasion historique d’opérer un véritable saut technologique, à condition que nous y soyons correctement préparés, nous et les opérateurs privés qui ont un rôle essentiel à jouer dans cette transition. Je n’oublie pas Tahiti, avec le renforcement du rôle de la TEP comme responsable d’équilibre, ce qui implique sa neutralité, à laquelle contribue la sortie d’EDT de son capital, organisée par nos soins.
 
Plus proche de tout un chacun, j’envisage également de conduire une action de développement rapide des véhicules électriques et de carports de recharge à énergie solaire. Dans l’optique de montrer l’exemple, je vais amorcer dès 2022 un programme expérimental au sein des services placés sous mon autorité. Aujourd’hui, 50% de la dépense énergétique de Tahiti est dédiée aux déplacements. C’est considérable et cela appelle de notre part un changement rapide. Il nous faut aussi mieux mesurer pour développer nos capacités de pilotage du réseau, notamment en intensifiant notre recours à la donnée, ce pétrole du XXIe siècle, afin d’améliorer le rendement et d’éclairer nos choix futurs.”
 

"La data, une partie de la solution"
Piloter par la data est un thème récurrent dans votre discours. L’utilisation des données est-il votre remède ?
 
“Nous sommes au XXIe siècle. Le numérique occupe une part importante dans le monde où nous vivons. C’est une partie de la solution, en effet. Lorsque j’ai commencé à parler de politique de la donnée auprès de mes services, l’accueil a été plutôt mitigé, voire très mitigé. Toutes nos organisations ne sont pas encore familiarisées avec ces concepts et cette approche. Pourtant, il est essentiel que nous misions très vite sur le potentiel offert par un recours massif aux données. C’est pourquoi j’ai souhaité lancer le data lab, en lien avec les acteurs privés, et initier une réflexion sur l’open data. Je dis seulement “initier” car il s’agit d’un chantier sur lequel nous accusons un retard certain, en raison de résistances et de l’absence de compétences ; sujets qui avaient été sous-estimés.

Une vieille maxime postule que quand on a la tête en forme de marteau, on voit tous les problèmes sous forme de clou. Eh bien, confiez un chantier open data à des juristes ou à des techniciens, et vous comprendrez vite que cet adage n’a pas vieilli. Les données sont devenues essentielles pour le pilotage de l’ensemble des activités publiques et privées. C’est l’objet de nombreuses discussions avec les représentants du monde économique. Par ailleurs, il m’incombe de superviser l’élaboration du plan de convergence de la Polynésie française qui servira de base de négociation avec l’État du prochain contrat éponyme dès 2023. Pour satisfaire à l’exercice, j’ai besoin de data en conséquence, d’informations, d’indicateurs, sur de très nombreux champs de l’activité. Et les exemples sont légions : énergie, vieillissement de la population, finances, fiscalité, économie, tout repose aujourd’hui sur des systèmes d’information à la fois performants et respectueux des dispositions juridiques visant à protéger les données de nos concitoyens. Rien de très structurant ne peut se faire aujourd’hui sans un minimum d’ingénierie qui fait appel à… de la donnée.”
 
Cette performance de l’action publique semble être devenue l’Arlésienne : tout le monde en parle mais personne ne l’a encore vue…
 
“C’est un constat sévère et partiellement injustifié. Rome ne s’est pas bâtie en un jour. Je peux vous assurer que l’ensemble du gouvernement est mobilisé sur ce sujet. Notre Président a lancé de multiples initiatives en faveur de la simplification des procédures publiques. Est-ce suffisant pour autant ? Non, car nous avions accumulé un tel retard que le temps de l’ajustement sera nécessairement conséquent. A titre d’exemple, sur les systèmes d’informations du Pays, nous devons être en mesure de faire mieux et bien plus vite, en changeant de paradigme. Les temps ne sont plus à une administration qui s’appuie sur ses seuls moyens internes pour gérer ses outils informatiques et ses systèmes d’informations. L’externalisation de fonctions que nous ne sommes plus en mesure d’assumer en régie est encore un tabou pour une administration ayant bien souvent une représentation erronée de ses missions et de ses modalités d’action. L’externalisation n’est pas un renoncement à l’exercice d’une mission de service public mais bien un moyen de satisfaire les besoins exprimés.
 
Autre exemple, je souhaite résorber l’asymétrie d’informations, voire la vaine concurrence entretenue, dans ce domaine comme dans d’autres, entre les sphères publique et privée. Ayant évolué au sein d’un groupe structuré, je sais les bénéfices incroyables que chacun peut tirer de la mise en réseau, en particulier sur les fonctions à haute valeur ajoutée que sont le contrôle interne de gestion et l’audit. J’ai donc décidé de proposer, très prochainement, toujours en lien avec les partenaires économiques, le lancement d’un Institut polynésien d’expertise qui rapprochera demain les acteurs concernés. Et vous verrez que cette initiative me survivra longtemps tant son utilité sera vite démontrée. C’est cela aussi, le changement de modèle par l’innovation.”
 

"J’ai de l’ambition pour mon Pays et j’espère lui être encore utile demain"
Les 20 prochains mois seront marqués par des scrutins déterminants. Comment vous positionnez-vous par rapport à ces échéances ?
 
“J’ai à cœur de mener à terme les chantiers structurants que nous venons d’examiner ensemble car je sais, en mon fort intérieur, qu’il n’y a pas d’alternative à la réussite de ces axes. C’est cette ambition qui m’anime au quotidien. Quand je regarde le chemin parcouru, j’éprouve un sentiment de fierté envers mes services et mes équipes qui ont su répondre aux défis lancés, qui ont été au rendez-vous, quitte à bousculer de nombreuses habitudes. Après tout, comme le disait Deng Xiaoping, peu importe que le chat soit noir ou blanc, pourvu qu'il attrape la souris. Pour les vingt prochains mois, si le Président et mes équipes me conservent leur confiance, je continuerai à exercer mes fonctions avec la même énergie et la même conviction ; selon les lignes directrices que je viens de lister.”
 
On vous dit ambitieux. Serez-vous candidat à un mandat dans les prochains mois ?
 
“J’aime beaucoup Baden-Powell. Il disait, en substance, que l’ambition de faire le bien est la seule qui compte. C’est un principe directeur pour moi. Dites-vous bien que ne pas reconnaître son talent, c'est favoriser la réussite des médiocres. L’ambition n’empêche pas l’introspection, tout comme les convictions n’interdisent pas le doute. Alors, oui, j’ai de l’ambition pour mon Pays et j’espère lui être encore utile demain. Après, selon les circonstances, nous verrons.”
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback

$
0
0
1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback
Tahiti, le 17 septembre 2021 - Parcourir les siècles passés dans la vaste Océanie, c’est croiser sur son chemin des individus qui ne sont pas passés à la postérité, certes, mais dont le petit grain de folie mérite bien que l’on fasse un petit bout de chemin en leur compagnie. C’est le cas du journaliste Henri Gilbert, qui avait fait le pari fou, en 1894, de faire le tour du monde à pied, avec à la clé dix mille livres anglaises (1,560 million d’euros actuels). Sa célébrité éphémère, il la dut à sa traversée homérique de l’Australie, de Perth à Brisbane, avant de “disparaître des radars”…
 
Tout le monde a entendu parler de Phileas Fogg, héros du roman de Jules Verne "Le tour du monde en 80 jours", paru en 1872. A cette époque de nouvelles inventions technologiques, d’explorations et de consolidations d’empires coloniaux, les voyages autour de la Terre semblaient de jour en jour devenir sinon plus aisés du moins plus envisageables qu’un siècle plus tôt. La machine à vapeur et la révolution industrielle avait ouvert de nouveaux champs d’investigations et les projets les plus hardis voyaient de jour, chez tous les scientifiques notamment et chez tous les explorateurs dans l’âme, ceux qui voulaient remplir les taches encore blanches sur les cartes de géographie.

1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback
Un projet totalement fou
 
L’engouement pour les voyages était tel que le tourisme se développa lui aussi rapidement : on pense par exemple à la fréquentation d’une bourgade comme Chamonix, devenue en quelques années le temple de l’alpinisme. 
Il était logique, dans cette ambiance, que l’on tente sans cesse de repousser les limites de l’impossible et c’est en s’inscrivant dans ce schéma de pensée qu’un obscur journaliste français, Henri Gilbert, décida de se lancer dans un projet totalement fou, effectuer un tour du monde à pied, dans un délai donné. 
Autant le dire, l’affaire fit parler du bonhomme d’autant qu’en bon journaliste, Gilbert se proposait d’abreuver deux journaux de l’époque de photos et de récits de sa progression. En jeu, outre la gloire, un pari portant sur dix milles livres sterling qui provenaient de six personnes riches : trois d’entre elles soutenaient le journaliste et le donnaient gagnant, trois autres le donnaient perdant. 
Outre les dix mille livres sterling promises à Gilbert, celui-ci avait prévu de rédiger un livre narrant son immense périple, livre qui devait, escomptait-il, lui rapporter au mois vingt mille livres sterling (plus de trois millions d’euros actuels). Bref la fortune était là, sous ses semelles...

1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback
Marié, père d’une petite fille
 
Avant de se lancer à la conquête du monde dans les pas de notre aventurier, revenons sur la situation de ce personnage. 
Que sait-on de lui exactement ? Henri Gilbert était né à Nantes le 14 mai 1865 d’une famille de la classe moyenne, son père étant un commerçant de la ville, marchand de chaussures (ça ne s'invente pas). 
On ne sait pas grand-chose sur le début de la carrière d’Henri Gilbert, jeune journaliste quelque peu exalté, travaillant, afin de financer ce tour du monde, pour le journal Le Radical d’Alger et pour La Dépêche du Midi. Toutes proportions gardées, on est donc loin d’une affaire médiatique majeure, tenant en haleine tous les grands quotidiens parisiens... 
Sur le plan personnel, Gilbert avait épousé à Marseille, le 17 novembre 1888, une jeune Louise Euphrasie Brieau, avec laquelle il eut une fille, Lucie Gilbert. 
Détail important pour comprendre la fin mystérieuse de cette longue odyssée, Henri Gilbert, après son départ de Paris le 19 février 1895 (il avait donc vingt-neuf ans), ne revint jamais en France et surtout ne donna plus jamais de ses nouvelles à sa famille qu’il abandonna apparemment sans le moindre remords.

Europe, Afrique du Nord, Asie...
 
La première partie de son voyage ne présente pas un intérêt majeur ; il le documenta, pour prouver la véracité de son périple grâce à ses textes et photos envoyés régulièrement aux journaux, sachant qu’outre ses déplacements obligatoirement effectués à pied, Gilbert devait assurer sa pitance lui-même puisque l’une des clauses du défi était qu’il parte sans un sou sur lui. Il devait être auto-suffisant dans tous ses déplacements, et lorsqu’il se trouvait face à une mer, il devait négocier son voyage à bord d’un bateau de son choix.
Lors de son départ, Gilbert emporta avec lui un sac de voyage et évidemment un appareil photo et de quoi faire des clichés. 
De Paris, il gagna la frontière espagnole, traversa la péninsule ibérique, passa en Algérie, en Tunisie, en Egypte, dans l’actuel Irak (en Mésopotamie). Il parvint plus tard à Bombay, en Inde, qu’il traversa pour se rendre au Sri Lanka (alors Ceylan). De là, il s’embarqua directement pour la ville de Singapour. Il parcourut dans sa longueur l’île de Java, direction plein sud, où il trouva un navire qui le conduisit sur la côte ouest de l’Australie. 
On ignore sa date d’arrivée précise à Fremantle, probablement à la fin du mois d’août 1897, peut-être début septembre. Et c’est ici que son odyssée nous intéresse, car notre grande voisine l’Australie allait réserver bien des surprises au petit Français ne maîtrisant qu’approximativement l’anglais. Il resta sur l’île-continent suffisamment longtemps pour en apprendre plus que les rudiments, mais l’Australie, il faut bien l’avouer, sonna le glas de ses espoirs de remporter les dix mille livres sterling espérées.

1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback
Le grand départ à Albany
 
Si l’on sait bien des choses sur le périple australien du “marcheur fou de l’outback” c’est en grande partie grâce à la publication, en l’an 2000 seulement, d’un livre intitulé “A Frenchman’s walk across the Nullarbor, Gilbert’s Diary, Perth to Brisbane”. Ce texte écrit en français mais traduit en anglais par un spécialiste de la langue française, le docteur Colin Dyer, n’est autre que le journal qu’avait minutieusement tenu Henri Gilbert durant la plus grande partie de son séjour en Australie, journal qui a été retrouvé, un peu par hasard, dans une bibliothèque de la ville de Brisbane...
De Fremantle, Gilbert se rendit à quatre cents kilomètres de là environ dans la petite ville d’Albany, à l’extrême pointe sud-ouest de l’Australie. Dans son esprit, c’était à partir de ce point précis que sa véritable traversée de l’île-continent allait pouvoir commencer. Il n’allait pas être déçu !

1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback
Sans arbre et sans eau...
 
Gilbert se remit donc en marche pour ce qui fut le plus long, le plus difficile et le plus dangereux de ses trajets. Parti d’Albany avec son baluchon et son appareil photo en direction d’Adélaïde, il n’alla pas bien loin : une nuit de sommeil, un trou noir côté mémoire, et il se réveilla le second matin dépouillé de tous ses biens, après avoir, accusa-t-il, été drogué !
Retour à Albany et second départ, avec la ferme volonté de se montrer plus vigilant. Face à lui, l’outback dans toute sa splendeur ou son horreur, la plaine désertique de Nullarbor, jusqu’à Yacka en Australie méridionale. En gros, deux mille six cent vingt-cinq kilomètres à pied, sous une chaleur écrasante, sans l’ombre d’une ombre et sans assistance aucune.
Nullarbor, appellation dérivée du latin, signifie “sans arbre”. Le nom aborigène de la région, Oondiri est plus parlant encore puisqu’il signifie “sans eau”.
Le journal de Gilbert est relativement précis sur ce “very bad trip”. Son seul point de repère pour ne pas se perdre au milieu de ce no man’s land fut le fil du télégraphe qu’il suivit avec application. La faim et la soif le tenaillèrent, il s’épuisa, tomba malade et se retrouva piégé par un vaste incendie de broussailles. 
Sans l’aide de quelques rares éleveurs le long de sa route, il est vraisemblable que le Français serait mort bien avant d’avoir atteint son but. Il fut soigné dans un ranch où il effectua un petit séjour histoire de reprendre des forces et d’expliquer à ses généreux hôtes qui tentaient de le ramener à la raison qu’il devait reprendre sa route, à pied, puisque tel est l’enjeu de son pari. 

1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback
4 800 kilomètres dans les jambes à Sydney
 
Et le voilà reparti ! Comme il l’avait fait authentifier à Albany auprès du service des postes, partout où il trouva de quoi faire escale, il fit authentifier et certifier son passage ; c’est ainsi qu’il traversa les villages d’Esperance, d’Israelite Bay, d’Eucla (janvier 1898) et finalement de Port Augusta en mars 1898 ; là il fut accueilli avec enthousiasme par une foule qui applaudit un tel exploit. Gilbert avait certes parcouru seulement un peu plus de mille kilomètres (Eucla est à mille deux cent soixante-huit kilomètres de Perth), mais enfin, le plus dur, lui semblait-il, était fait. Jusqu’à Adélaïde, le pays est moins désertique, les villages et stations d’élevage plus nombreux ; il parvint finalement épuisé mais sain et sauf à Adélaïde. 
De là, il poursuivit son périple jusqu’à Melbourne où il arriva en juin 1898 et où la presse locale fit état de l’arrivée de ce singulier voyageur. Le 13 août, il parvint à Sydney où il fut très chaleureusement accueilli et quatre mois plus tard, à quelques jours de Noël, il se retrouvait à Brisbane où il faisait les gros titres de la presse : le bonhomme il est vrai avait déjà quatre mille huit cents kilomètres dans les jambes sur le seul sol australien, exploit tout à fait unique à l’époque (pas sûr d’ailleurs que l’on ait fait mieux depuis...).

1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback

Un deuxième mariage en route !

 

C’est ensuite que tout devient confus car à près de cinq cents kilomètres de Brisbane, vivait un éleveur d’origine française, Mathieu Barat, viticulteur de son état. Son vignoble était perdu dans une région du bush appelée Bungeworgorai, près de la ville de Roma. Grace à un article du Warwick Examiner and Times, on apprit qu’en 1900, Gilbert était toujours dans le Queensland. Il avait annoncé à la presse son intention de prendre un bateau pour la Chine le 7 janvier 1899, mais un an plus tard, on le retrouva... marié avec la fille du viticulteur français, Marie Marat! Celle-ci aurait décidé de le suivre à pied dans son voyage...

Adieu la Chine, adieu le tour du monde à pied en solitaire, Henri Gilbert, pourtant déjà marié en France, avait donc convolé en “justes” noces à nouveau en Australie, se gardant bien de révéler sa véritable situation conjugale.


Elle marche elle aussi”

 

Le “marcheur solitaire” remarié ? Avouez que l’on est là aux antipodes, c’est bien le cas de le dire en Australie, aux antipodes donc du pari initial, faire le tour du monde à pied, seul, en subvenant à ses besoins... 

Alors que le 24 décembre 1898 il était arrivé à Brisbane, encensé par la presse australienne et qu’il devait embarquer pour la Chine moins de deux semaines plus tard, on le retrouva à nouveau sur les routes australiennes, toujours à pied certes, mais avec une femme et un cheval pour porter leur lourd équipement.

Un article du Warwick Examiner and Times nous en apprend un peu plus sur ce qu’il advint du Français: “il sera intéressant pour nos lecteurs de savoir où se trouve M. Henri Gilbert, le journaliste français, qui a quitté Paris le 18 février 1895, afin de faire le tour du monde pour une mise de 10 000 £, et qui est passé par Warwick il y a près de deux années. Il était il y a quelques jours à Barcaldine. Il a jusqu'à présent parcouru 27 000 milles à pied et en a encore 12 000 à faire. Il est passé à Croydon, de là à Port Darwin, et par bateau il doit aller en Chine, puis en Amérique et à Paris, et espère y être avant le 31 décembre 1901, le temps imparti, qui a été prolongé pour cause de maladie. Il est maintenant marié et sa femme, qui parle à la fois le français et l'anglais, est d’une grande aide pour lui dans ses voyages. Elle marche elle aussi et, depuis leur mariage, elle a parcouru 452 milles. Les bagages qu'ils transportent pèsent 94 livres, Mme Gilbert en prenant 42. Henri Gilbert tient un journal, et y écrit son voyage chaque jour. Jusqu'à présent, ce journal représente quatre volumes reliés. Par ce bien, M. Gilbert espère gagner 20 000 £ au titre de ses droits d'auteur. Quand il est passé par Warwick, son intention était de prendre un bateau à Brisbane pour la Chine ! Depuis, il a “traîné” à travers le pays à la recherche de ce bateau !”


Madame Gilbert à deux doigts de la mort

 

Mais est-ce bien en “traînant” dans le bush du Queensland que l’on peut dénicher un bateau pour la Chine? Assurément non. L’article du Warwick Examiner and Times nous apprend toutefois une chose importante : Gilbert a été malade, suffisamment longtemps et gravement pour que son retour en France, dans le cadre de son pari de dix mille livres, soit décalé d’une année. Malade ou victime de la maladie d’amour qui lui a fait épouser une jeune femme? Nul ne sait.

Le même quotidien qui, décidément, s’intéresse alors au sort du Français, raconte dans une de ses éditions que la nouvelle Madame Gilbert a bien failli mourir durant la longue marche de son mari: selon le Warwick Examiner and Times, “Madame Henri Gilbert, dont le mari fait le tour du monde à pied pour la somme de 10 000 £, a vécu une expérience très désagréable (dit le “Cloncurry Advocate” du 2 mai); elle s’est perdue dans la brousse pendant près de deux jours et une nuit. Il semble qu'elle ait quitté l'hôtel Gregory Downs pour récupérer les chevaux, qui étaient assez proches. Elle trouva les chevaux mais partit dans la direction opposée. Comme elle ne revenait pas le soir, des équipes de recherches sont allées dans toutes les directions pour essayer de la retrouver, mais la nuit est venue et elle était toujours portée disparue. Ce n'est que tard dans la soirée suivante qu'elle a été retrouvée par Eddy Hooper, qui faisait partie de l'équipe de recherches toute la soirée précédente et qui gardait un œil attentif. Remarquant un objet blanc se trouvant à une certaine distance de la route, il est allé voir et a découvert que c'était la pauvre dame. Elle s'était dépouillée de tous ses vêtements, sauf de ses sous-vêtements, et, abandonnant tout espoir, s'était couchée pour mourir. Elle avait bien sûr perdu la raison. Elle s'est mariée il y a à peine douze mois à Warwick. Ce sera quelque chose pour M. Gilbert à mettre dans le récit de ses voyages, qu'il a l'intention de publier.”


Trois chevaux et un bébé!

 

Le “mariage à Warwick” est sans doute une erreur géographique du journal. Pour le reste du voyage, c’est le journal Burketown Telegraph qui prit le relais. Il rappelle que Gilbert avait un délai pour effectuer son tour du monde et que celui-ci était passé (cinq ans et trois mois). Il prétendit, ce qui semble plus que douteux, que le Français avait connu sa femme lorsqu’il était plus jeune, en France. 

Après six semaines passées à Burketown, bloqué par des rivières en crue, le couple reprit sa route, Madame Gilbert montée sur un cheval, le journaliste conduisant à pied deux autres chevaux chargés de tout leur équipement, dont une tente. Les deux aventuriers avaient été hébergés gratuitement dans un petit hôtel, Gilbert faisant état du plaisir qu’il avait eu d’être si généreusement accueilli partout par les Australiens. Un journal, qu’il reçut juste avant son départ de Burketown faisait état de sa mort, le voyageur notant avec humour que c’était la troisième fois qu’un quotidien le disait décédé.

Quant à la raison qui fait que des chevaux vinrent au secours des deux jeunes mariés, il tient au fait que le 20 juin 1901, à Powell’s Creek (Territoire du Nord), Gilbert avait présenté aux autorités une petite fille baptisée Marie Powell Henriette Gilbert, née de Henri Narcisse Gilbert et de Marie Barat. 

Les voyageurs, continuant leur route, seraient arrivés à Port Darwin le 21 septembre 1901. De là, le Warwick Examiner and Times, qui décidément ne lâcha pas le Français, révéla que la petite famille s’était embarquée pour Hong Kong le 19 octobre sur le Guthrie. 

L’idée originelle, celle du pari de ce tour du monde, prévoyait que le marcheur devait remonter une partie de la Chine, traverser le Pacifique jusqu’à San Francisco, descendre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, puis s’embarquer, peut-être de Buenos Aires, à destination de l’Europe, bouclant ainsi son périple. 

On va le voir, en réalité, Gilbert prit le chemin inverse avant de disparaître complètement. 

A partir du moment où il quitta l’Australie, il ne transmit plus aucune information sur ce qu’il faisait, mais sa femme continua à envoyer des courriers à ses proches en Australie et c’est grâce à ces lettres que l’on connaît la suite, et une partie de la fin de la triste histoire.


1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback

Maltraité en Chine, mal reçu et malade à Saigon

 

A son arrivée en Chine, Henri Gilbert fut apparemment maltraité et dut être hospitalisé pendant un mois.

Pendant ce temps, sa femme et sa fille furent hébergées dans un couvent italien. 

Dans une lettre Marie écrit: “Nous avons eu beaucoup de malchance depuis notre départ de Port Darwin, et j'aimerais bien que nous y retournions. Nous n'oublierons jamais le bon accueil que nous avons reçu de vous tous, bien que nous soyons Français. Mais les Anglais ont le meilleur cœur. Cela me donne envie de revoir Port Darwin. J'ai toujours voulu vous écrire, mais nous avons vécu des choses si dures et nous avons été couverts de beaucoup de problèmes”

A peu près rétablie, Gilbert fit connaître au consul de France à Hong Kong son projet de remonter à pied une partie du territoire chinois. Impossible lui répondit le consul, trop de pillards, trop de violeurs et d’assassins, pas question de vous exposer vous et votre famille à de tels dangers.Ni une ni deux, le consul les envoya directement à Saigon, dans ce qui était l’Indochine française où les Gilbert seraient plus en sécurité. 

Malheureusement pour Henri Gilbert, l’accueil qui lui fut réservé fut des plus froids. Faute d’argent, il organisa des conférences sur son odyssée, mais elles furent loin de faire salle comble et lui et sa femme ne tardèrent pas à contracter des maladies liées au climat tropical humide et aux moustiques. 

De Saigon, les autorités françaises les envoyèrent à Hanoi, plus au nord, où Henri Gilbert aurait été victime par trois fois de très fortes insolations (peut-être des fièvres dues au paludisme); à Hanoï, il passa donc le plus clair de son temps alité puis chercha du travail pour nourrir sa famille. Une lettre de Marie nous apprend que pour elle, la situation était pire; parlant de son époux cherchant un emploi, elle écrit: “J'espère qu'il le trouvera bientôt. Pour ma part, je ne suis pas mieux. La maladie m'a rendu si pauvre et faible que j'ai maigri comme une sardine dans une boîte. Je suis toujours à l'hôpital, et mon bébé aussi”.


Très pauvres et très malades...

 

Employée comme femme de ménage chez un particulier, Marie aurait connu des déboires juridiques, accusée d’avoir dérobé un accordéon alors qu’elle assurait que le plaignant lui avait donné cet accordéon pour qu’elle le vende et puisse s’acheter des robes. Affaire pas très claire mais à ce stade du tour du monde, trois choses sont limpides: les Gilbert vivent dans une extrême pauvreté; leur état de santé s’est terriblement dégradé; le pari du tour du monde est abandonné. Il leur faut donc rentrer, mais rentrer où? Dans le Queensland, chez le père de Marie? En France où plus personne ne semble attendre Gilbert qui a, pour mémoire, déjà une femme et un enfant là-bas? 

Entre 1902 et 1904, sans que l’on connaisse la date avec précision, ils purent embarquer sur un bateau se rendant en Europe. 

Gilbert voulait-il revenir en France ou se rendre à Alger puisqu’un quotidien de cette ville avait acheté ses reportages? Une seule chose est certaine; Henri Gilbert se débrouilla pour abandonner Marie Barat à Port Saïd où le couple séjourna quelque temps. 

Qu’est devenu le bébé? Comment Marie a-t-elle pu regagner ses proches en Australie? Ces questions sont sans réponses aujourd’hui encore. De même qu’à partir de Port Saïd, Henri Gilbert s’est littéralement volatilisé. 

Sa famille française ne reçut jamais la moindre nouvelle. Est-il rentré en métropole sous une fausse identité et y a-t-il vécu? A-t-il été à Alger, mais sous quel nom et pour y faire quoi? Est-il parti ailleurs? Est-il mort de maladie? Nul ne sait...


Nullarbor, le pire désert...
1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback

Lorsque Henri Gilbert entreprit de traverser le désert du Nullarbor au sud de l’Australie, il ignorait sans doute le défi qu’il s’était lancé car avant lui, personne ne s’était risqué dans une telle aventure. Seul un homme, avec un guide aborigène, avait réussi à faire le chemin inverse, Edward John Eyre, arrivé à dix-sept ans en Australie et qui, en quelques années, s’était taillé une réputation de pionnier du bush australien. 

Il avait ainsi réussi, en décembre 1937, à convoyer du bétail depuis Monaro en Nouvelle Galles du Sud (entre Sydney et Melbourne) jusqu’à Adélaïde. Il amenait mille moutons et six-cents bovins en compagnie de huit hommes. Parvenus à Adélaïde en juillet 1838, ils ramassèrent un joli magot en revendant leur bétail. 

Avec cet argent, Eyre commença à explorer l’intérieur de l’Australie du Sud. En 1839, il mena deux expéditions, l’une au nord, vers les Flinders Ranges et l’une à l’ouest, vers Cedupa. Il découvrit, lors de sa première expédition, une montagne qui fut plus tard baptisée Mont Eyre en son honneur.

En 1840, il entendit parler d’une expédition dont le but était d’ouvrir pour le bétail une route à travers le désert de Nullarbor. 

En connaisseur, il savait que c’était rigoureusement impossible faute du moindre point d’eau, mais il se porta malgré tout candidat pour tenter d’ouvrir cette route. Sa première idée était de monter le plus au nord possible en espérant trouver des terres moins sèches, et sinon, de redescendre sur la côte et de longer celle-ci, à travers cet infranchissable désert. 

Il partit avec un compagnon, John Baxter et trois guides Aborigènes. Au menu, trois mille deux cents kilomètres au moins d’absolu désert, donc de faim et de soif avant de s’offrir une bière à Albany. 

Le voyage généra des tensions et finalement, le 20 avril 1841, deux des Aborigènes tuèrent Baxter et s’enfuirent avec la plus grande partie de l’eau et des vivres. 

Avec Wylie, son seul autre compagnon, Eyre décida de continuer la route, se sachant, sauf miracle, condamné à une mort certaine. Il était trop loin de son point de départ pour revenir en arrière. 

Extraordinaire coup de chance, face à ce qui est appelé depuis Rossiter Bay, Eyre aperçut un bateau français, le Mississipi, commandé par un Britannique, le capitaine Thomas Rossiter. Celui-ci secourut Eyre et son compagnon qui parvinrent finalement vivants à Albany, mais en ayant prouvé que la route, pour du bétail, n’était pas envisageable.

Eyre eut une carrière brillante par la suite puisqu’il rentra en Angleterre en 1845, auréolé du prestige que lui avait apporté cette expédition et fut nommé gouverneur, de 1848 à 1853 de la province de Nouvelle-Munster en Nouvelle-Zélande, puis gouverneur de la Jamaïque (où il s’illustra par sa sévérité et sa cruauté envers les Noirs: nommé en 1854, il fut démis en 1866 et rappelé à Londres).


Un golf de 1 365 km de long!
1897 : Henri Gilbert, le marcheur fou de l’outback

Le désert de Nullarbor se visite aujourd’hui en toute sécurité, grâce à une route asphaltée; depuis la côte, on peut observer des baleines dans l’océan, mais aussi des otaries et des lions de mer; sur terre, on croise kangourous, émeus et dromadaires sauvages. Mais le must du must pour les amateurs de golf est d’effectuer un parcours très spécial puisque le principe est de faire un trou par ville ou par relais routier, ce qui en fait, ne cherchez pas, le plus long parcours de golf du monde, soit mille trois cent soixante-cinq kilomètres. Vous n’êtes évidemment pas obligé de les faire à pied! 

Comptez, de Norseman à Ceduna, six jours de balade dans des paysages tout à fait uniques au monde. La Great Ocean Road demeure l’une des routes les plus magiques et les plus emblématiques d’Australie. Mais pour tout cela, il faudra tout de même attendre que les frontières du pays s’ouvrent à nouveau...


Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

63 nouveaux renforts de la réserve sanitaire

$
0
0
63 nouveaux renforts de la réserve sanitaire
Tahiti, le 17 septembre 2021 – 63 nouveaux soignants de la réserve sanitaire sont arrivés, jeudi soir, au fenua. L’équipe est constituée de 25 infirmiers, 16 infirmiers en réanimation, 8 aides-soignants, 9 aides-soignants en réanimation, accompagnés de trois logisticiens et de deux coordinateurs pour faciliter l'intégration des nouveaux arrivants dans les groupes déjà existants.

Quarante-huit heures après l'arrivée de 25 soignants de la réserve sanitaire, 63 de leurs collègues sont arrivés, jeudi soir, au fenua, indique un communiqué du haut-commissariat.  L’équipe est constituée de 25 infirmiers, 16 infirmiers en réanimation, 8 aides-soignants, 9 aides-soignants en réanimation, accompagnés de trois logisticiens et de deux coordinateurs pour faciliter l'intégration des nouveaux arrivants dans les groupes déjà existants.

Ces renforts viennent en effet compléter les effectifs nationaux déjà déployés sur le fenua depuis un mois et relever une partie du détachement de réservistes de Santé publique France.

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Le fonds de solidarité adapté et renforcé pour les mois d’août et septembre

$
0
0
Le fonds de solidarité adapté et renforcé pour les mois d’août et septembre
Tahiti, le 17 septembre 2021 - Outil majeur du soutien de l’État à la trésorerie des entreprises, le fonds de solidarité est renforcé pour les mois d’août et septembre afin de s’adapter aux mesures restrictives récemment mises en place.

Dans un communiqué, diffusé ce vendredi, le haut-commissariat indique que le fonds de solidarité aux entreprises est "adapté au nouveau contexte sanitaire pour les mois d’août et septembre." 

Pour le mois d'août
Ainsi, pour le mois d’août, pourront bénéficier du fonds de solidarité renforcé les entreprises remplissant les conditions suivantes :
  • Les entreprises subissant une interdiction d’accueil du public 
    • si la perte du chiffre d’affaires s’élève à plus de 20%, l’aide sera égale à la perte du chiffre d’affaires dans la limite de 180 000 Fcfp 
    • si l’entreprise a perdu 50% au moins de son chiffre d’affaires, l’aide sera égale à 20% du chiffre d’affaires de référence dans la limite de 24 millions Fcfp.
 
  • Les entreprises des secteurs protégés (S1 et S1 bis, notamment hôtels et hébergements similaires, hébergements touristiques et autres hébergements de courte durée, restauration traditionnelle, service de traiteur, débits de boissons ou commerces de détail à l’exception des automobiles et des motocycles ou de réparation et maintenance navale) : l’aide sera égale à 40% de la perte du chiffre d’affaires (plafonnée à 20% du chiffre d’affaires de référence, toujours dans la limite de 24 millions Fcfp) dès lors qu’elles justifient au moins 10% de perte de chiffre d’affaires 
 
  • Les entreprises des secteurs non protégés comptant moins de 50 salariés, ayant perdu plus de 50 % de chiffre d’affaires : le montant de l’aide sera égal à la perte du chiffre d’affaires dans la limite de 180 000 Fcfp.
     
Le formulaire de demande du mois d’août est en ligne
Contact : dfip987.fondsdesolidarite@dgfip.finances.gouv.fr

Pour le mois de septembre
Pour le mois de septembre, des conditions complémentaires à celles du mois d’août s’ajoutent :
  • - Les entreprises subissant une interdiction d’accueil du public en septembre avec une perte de chiffre d’affaires d’au moins 20%, pourront bénéficier d’une aide mensuelle égale à 20% du chiffre d’affaires de référence (dans la limite de 24 millions Fcfp) ;
 
  • Les entreprises des secteurs protégés précités ayant subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 10% tout en ayant réalisé au moins 15% du chiffre d’affaires de référence pourront bénéficier d’une aide égale à 20% de la perte du chiffre d’affaires (plafonnée à 20% du chiffre d’affaires de référence, toujours dans la limite de 24 millions Fcfp).

Les autres dispositifs de soutien toujours en vigueur
 
  • Aide complémentaire ad hoc : avances de trésorerie ou prêts à taux bonifié, à destination des entreprises relevant d’un secteur dit stratégique (savoir-faire reconnu et à préserver, position critique dans une chaîne de valeur, importance de l’entreprise au sein du bassin d’emploi local) : contact : covid19-economie@polynesie-francaise.pref.gouv.fr
 
  • Prêt garanti par l'Etat (PGE) : les établissements bancaires et sociétés de financement sont vos interlocuteurs pour déposer un dossier.
 
  • Produits bancaires de Bpifrance : contact : polynesie@bpifrance.fr

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Covid-19 : La barre des 600 décès presque franchie

$
0
0
Covid-19 : La barre des 600 décès presque franchie
Tahiti, le 17 septembre 2021 – Le bulletin épidémiologique quotidien transmis, ce vendredi, par la plateforme Covid-19 du Pays, recense huit nouveaux décès au cours des dernières 24 heures. Ce qui porte désormais à 593 le nombre de victime de l'épidémie de Coronavirus.  On note également que le nombre des hospitalisations faiblit de nouveau légèrement pour passer à 208 ce vendredi, dont 46 patients placés en service de réanimation. 
 



Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Arrêt de Tahiti Pacifique Magazine, victime de la crise Covid !

$
0
0
Arrêt de Tahiti Pacifique Magazine, victime de la crise Covid !
Chers lecteurs,
 
C’est le cœur lourd que je vous écris aujourd’hui.
Le groupe Fenua Communication vient de décider d’arrêter la publication de Tahiti Pacifique Magazine. Il n’y aura pas d’autres éditions. Le numéro 460, actuellement en kiosque dans les points de vente habituels, est donc le dernier.
 
TPM est une victime collatérale de la crise sanitaire, économique et sociale interminable qui touche la Polynésie, dans un contexte très difficile pour la presse payante. Le Covid aura porté le coup de grâce. Toute la rédaction, qui a œuvré corps et âme pour le faire (sur)vivre, est en souffrance.
 
Alors que nous fêtions en mai dernier les 30 ans de TPM, Célia du Prel, la veuve d’Alex, le fondateur du magazine, insistait sur la nécessité d’un tel média au fenua : « Il faut que le magazine continue et que la vérité se fasse ! ».
 
Mais aussi triste que soit cette fin brutale et inattendue, Alex du Prel peut être fier de sa « goutte de liberté » qui aura su marquer le paysage médiatique de sa griffe singulière, et exister contre vents et marées ! Les contributeurs du magazine, issus de tous horizons, peuvent être fiers d’avoir défendu la liberté d’expression en Polynésie et dans le Pacifique ! Je suis fier qu’ils m’aient accompagné dans cette formidable aventure humaine !
 
Bien sûr, j’aimerais aussi vous remercier chaleureusement, chers lecteurs, pour votre soutien et votre aide à faire bouger ensemble les lignes.
 
Restez alertes, et n’oubliez pas la phrase fétiche d’Alex : « Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience ».
 
Dominique Schmitt,
rédacteur en chef de Tahiti Pacifique

 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Un appel à candidatures pour 210 bourses majorées

$
0
0
Un appel à candidatures pour 210 bourses majorées
Tahiti, le 17 septembre - Un appel à candidature est ouvert jusqu'au 30 septembre pour l'octroi de 210 bourses majorées dans 111 filières de l'enseignement supérieur.

L'enjeu est d'offrir l’opportunité aux étudiants de bénéficier d’une aide financière tout au long de leur cursus dans l’enseignement supérieur. Un appel à candidature est ouvert par le Pays jusqu'au 30 septembre pour l'octroi de 210 bourses majorées dans 111 filières de l'enseignement supérieur.
Ces allocations seront attribuées non pas sur condition de ressources mais en analysant le projet professionnel des candidats ayant postulé sur l’une des filières identifiées par le gouvernement et réglementées par l’arrêté du Conseil des ministres du 6 août 2021. Après recensement des besoins du Pays, par les ministères, auprès des professionnels du secteur privé comme du secteur public, il est prévu, pour cette année, plus d’une quarantaine de domaines d’activités. Pour candidater, il suffit d'envoyer un CV, une lettre de motivation et les résultats des années précédentes. La démarche est entièrement dématérialisée. Les étudiants sont invités à déposer leur dossier avant le jeudi 30 septembre 2021 sur la plateforme : https://www.mes-demarches.gov.pf/commencer/ptsbade-demande-de-bourse-majoree-2021-2022

Une nouveauté cette année, conformément à la modification de l’arrêté du 13 avril 2006, "portant réglementation des allocations de la Polynésie française pour études d’enseignement secondaire non dispensées en Polynésie française, études supérieures, ou études professionnelles et instituant le dispositif Titeti Turu Ha’apira’a, le bénéfice de la bourse majorée est étendu aux étudiants poursuivant des études supérieures en Polynésie française.

La liste des filières peut être consultée en bas de page, sur le site de la Direction de l’éducation et des enseignements: https://www.education.pf/bourse-et-allocation/


Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​Les sociétés Wane cibles d'une cyber-attaque

$
0
0
​Les sociétés Wane cibles d'une cyber-attaque
Tahiti, le 17 septembre 2021 – Plusieurs sociétés attachées au groupe Wane ont été la cible d'une cyber-attaque cette semaine à Tahiti. La gendarmerie confirme la recrudescence de ce type d'attaques en Polynésie.
 
Plusieurs sociétés du groupe Wane, propriétaire notamment des magasins Carrefour au fenua, ont été la cible d'une cyber-attaque de type "ransomeware" cette semaine à Tahiti, a confirmé la direction du groupe à Tahiti Infos. Ce type d'attaque consiste pour les "hackers" à introduire à distance un logiciel malveillant qui bloque l'accès aux données d'une entreprise et à réclamer le paiement d'une rançon en échange de la clé d'accès aux données bloquées. Le groupe Wane explique que la première salve d'attaque a débuté lundi soir et que des demandes de rançon sont arrivées par mail sur les adresses du groupe. Sans impact visible sur l'accès aux sites vitrine de Carrefour ou sur l'activité des clients du groupe, l'attaque a néanmoins immobilisé certains ordinateurs et services en interne, qui fonctionnent depuis "en mode dégradé".
 
Fort heureusement, le groupe Wane indique avoir "agi à temps" pour éviter des dégâts trop importants. Le service informatique du groupe travaille à la restauration des données et aucune rançon n'a été payée. Une plainte a été déposée auprès des services de gendarmerie, le haut-commissariat a été informé et une déclaration a été déposée auprès de la Commission nationale informatique et liberté (Cnil). La gendarmerie confirme de son côté être de plus en plus saisie par ce type de procédures en Polynésie.
 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

Quand aller au vaccinodrome de la présidence

$
0
0
Quand aller au vaccinodrome de la présidence
Tahiti, le 17 septembre 2021 - Le centre de vaccination à la Présidence ouvre ce samedi et de lundi 20 à samedi prochain en matinée. Jeudi 23 septembre il ouvrira en journée continue de 8h à 16h.
 
Ce site de vaccination de la présidence ouvre ce samedi, puis lundi, mardi, mercredi vendredi et samedi prochains en matinée uniquement de 8h à 12h. Jeudi 23 septembre, il sera ouvert en journée continue de 8h à 16h. 
 
Les vaccins disponibles seront le Pfizer pour les premières vaccinations et les rappels, ainsi que le vaccin Janssen, avec une seule dose. Pour le vaccin Pfizer uniquement, toutes les personnes âgées de 12 ans et plus pourront se présenter. Les mineurs de 16 et 17 ans pourront se faire vacciner sans autorisation. La présence des parents est recommandée mais n’est pas obligatoire. Les mineurs de 12 à 15 ans devront venir avec une autorisation écrite d’un des deux parents, disponible sur le site de la direction de la Santé.
 
Pour la matinée du samedi 18 septembre, de 8h à 12h, compte-tenu des mesures sanitaires en vigueur concernant les restrictions de circulation, les personnes souhaitant venir se faire vacciner devront remplir une attestation de déplacement dérogatoire "confinement", en cochant la case « Santé (consultation et soins) ».
 
Le circuit pour l’accès au site de vaccination est le suivant:
 
• Contournement à pied, vers la gendarmerie, pour se rendre au parking, situé à Sainte-Amélie, à l’arrière de la Présidence.
 
• Prise en charge par le personnel de la santé pour la vaccination, sous le grand chapiteau
 
• Les PMR (personnes à mobilité réduite) pourront se rendre en voiture directement à l’espace « drive prioritaire », avec une entrée située rue Dumont D’Urville. 

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

L’OPH affiche 14 milliards de projets

$
0
0
L’OPH affiche 14 milliards de projets
Tahiti, le 17 septembre 2021 – Le ministre du logement, Jean-Christophe Bouissou, a détaillé vendredi à la Présidence les chantiers de l’OPH en cours ou prévus entre 2022 et 2024. Ce sont en tout 14,03 milliards de Fcfp qui sont engagés par l’État et le Pays pour la réalisation de ces travaux. Tour d’horizon des projets en cours et des ambitions de l’office pour l’habitat.
 
Après avoir détaillé, vendredi à la présidence, les travaux de l’Office polynésien de l’habitat (OPH) en cours ou prévus entre 2022 et 2024, le ministre du logement, Jean-Christophe Bouissou, a visité sept chantiers en cours entre Papeete et Tautira. Une visite menée en compagnie de Moana Blanchard, le directeur de l’OPH, et de Bruno Marty, directeur de la maîtrise d’ouvrage au sein de l’office. Une opération de communication assumée par le ministre "pour que les gens soient informés, dans leurs communes, de l’avancée des programmes", a expliqué Jean-Christophe Bouissou. "Cela va intéresser beaucoup de gens. Tout le monde veut savoir quand telle opération va se terminer, combien de logements sont en cours de construction, et que déploie-t-on comme efforts pour continuer sur ce rythme-là dans les années qui viennent."
 
En l’espace d’un an, l’OPH a livré quatre résidences, soit 80 logements entre Tahiti et Moorea. Pour les trois prochaines années, 14,03 milliards de Fcfp de programmes, cofinancés par l’Etat et le Pays, sont à l’étude ou en cours de construction à la direction de la maitrise d’ouvrage de l’OPH. Rien qu’au cours des six prochains mois, ce sont 458 logements, répartis dans onze résidences d’habitat groupé et destinés à des ménages dont le revenu est inférieur à deux Smig, qui doivent être livrés. Parallèlement, douze programmes sont en phase d’étude dans les bureaux de l’OPH avec à la clé 498 nouveaux logement à loyer modéré livrés à l’horizon 2024. 
 
Dans les archipels, 222 parcelles sont en cours de viabilisation. Elles sont destinées à la location-vente pour la construction d’un fare OPH avec des plans d’accès à la propriété sur 10 ans, moyennant un loyer mensuel de 5 à 10 000 Fcfp. Un total de 353 fare OPH est en outre prévu à la livraison pour cette année dans le cadre du programme "1500 fare", sur le triennal 2020-2022.
 
Objectif difficile
 
"Cette année, nous allons approcher des 1 000 logements qui vont être réalisés, entre l’habitat dispersé, l’habitat groupé et les productions des organismes de logements sociaux privés", s’est félicité Jean-Christophe Bouissou pour appuyer cet inventaire. Un effort qui, s’il est présenté comme exceptionnel, n’en devra pas moins être maintenu en rythme annuel, voire amélioré. Car les projections démographiques à l’horizon 2040 établissent un besoin total en logements compris entre 88 000 et 91 000 unités en Polynésie française. Besoin d’autant plus important que la taille des ménages (3,6 personnes par foyer) tend à diminuer. Et compte tenu de la croissance démographique naturelle, on estime que la collectivité devra pour sa part engager la construction de 980 à 1 290 logements nouveaux par an pendant les deux prochaines décennies. La partie n’est pas gagnée. 
 
Pour répondre à la future demande, la production annuelle est évaluée à 350 logements sociaux en habitat groupé, 500 en habitat dispersé (Fare OPH) et à 300 logements intermédiaires, pour les ménages avec un revenu compris entre 2 et 4 Smig. À l’horizon 2030, l’objectif affiché est déjà relevé avec une ambition de 1 400 logements par an (sociaux, intermédiaires et résidentiels). Et se posera vite la question du financement. Pour l’instant, des cofinancements par l’état sont assurés pour les deux prochaines années, dans le cadre du Contrat de développement et de transformation 2021-2023. Pour la suite, il faudra recourir à l’emprunt. "Nous allons rendre bancable l’OPH et la future société d’aménagement du Pays", explique Jean-Christophe Bouissou. "Dans ce cadre, nous pourront accéder aux financements du livret A avec des prêts à long terme à taux zéro." Des prêts à taux zéro via la Caisse des dépôts et consignation (CDC), sur 40 ans pour la construction et jusqu’à 60 ans pour les acquisitions foncières. 
 
Retards à combler
 
Reste qu’un retard est déjà à résorber, sur le seul créneau du logement social. En 2021, l'OPH enregistre environ 3 800 demandes locatives sociales dont 800 exprimées en 2020, sur fond de crise sanitaire. Avec un parc de 3 100 logements au sein duquel la rotation est quasi inexistante, l’opérateur doit déjà gérer 12 demandes pour 10 logements existants. L’OPH a pourtant été le premier poste de financement des contrats de projets État-Pays entre 2008 et 2020, avec un montant total de près de 35 milliards de Fcfp. 
 
Le défi du logement passera sans doute par une accélération de la production de logements sociaux abordables. Mais aussi par un accès facilité au logement locatif et en accession pour les ménages aux revenus intermédiaires et par une évolution du modèle économique de production du logement social. Problèmes de cohérence de la règlementation, de continuité et de cohérence des politiques publiques mises en place ces dernières années : ce défi est également synonyme de refonte globale du système. C’est tout l’objet des 23 actions cadres que décline la Politique publique de l’habitat en Polynésie. Un projet de délibération doit être présenté à ce titre aux élus de Tarahoi avant la fin de l’année. 

Le 1% logement, pas pour tout de suite 

Le détail de la réforme fiscale doit être présenté au gouvernement par Yvonnick Raffin dans les prochains jours, avec de premières mesures prévues dès janvier 2022. Le 1% logement ne devrait pas en faire partie, a estimé Jean-Christophe Bouissou vendredi. Mais "dans le cadre de cette refondation, je compte bien faire entendre ce message sur la nécessité d’une contribution qui aidera les actions de logements accessibles aux salariés", a-t-il aussi annoncé. "Il faut maintenant qu’il y ait une vraie volonté de discuter dans le cadre des accord tripartites, entre le Pays, les syndicats patronaux et salariés." 
Le 1% logement prendra la forme d’un prélèvement à la source financé par le salarié et l’employeur. A l’instar du dispositif d’aide au logement métropolitain (1% patronal), la réflexion est donc toujours en cours pour l’instauration au fenua de cette contribution dédiée à financer l’aide au logement des salariés. Ce 1% logement administré à l’image du Fonds paritaire de gestion (aide à la formation), pourrait représenter une source de financement dédiée de un milliard de Fcfp par an. Reste à s’entendre sur la base de contribution des salariés et du patronat pour alimenter ce fonds. Mais à terme, pour relever le défi du logement, "ce sera une source de financement complémentaire".

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

​Comment s'organise la rentrée

$
0
0
​Comment s'organise la rentrée
Tahiti, le 17 septembre 2021 – Le ministère de l'Education a diffusé vendredi un rappel des modalités de la rentrée du 20 septembre après quatre semaines de confinement. Respect des gestes barrières, protocole sanitaire en cas de contamination Covid et conditions de vaccination sont au programme de la rentrée des classes.
 
Après quatre semaines de suspension liée à la crise Covid, le ministère de l'Education a détaillé vendredi les modalités de reprise de l'enseignement pour les élèves des écoles, des centres de jeunes adolescents, des établissements du second degré publics et privés à compter de ce lundi 20 septembre. Une période de trois semaines de confinement avec continuité pédagogique conclue par une semaine de vacances scolaires. A l'occasion de la reprise des cours en classe, quelques rappels sont donnés à l'attention des élèves et de leurs parents.
 
Gestes barrières
 
L'application des gestes barrières sera maintenue. Des gestes qui consistent en un lavage des mains régulier ou l'utilisation une solution hydro alcoolique, le fait d'éviter tout contact physique, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir à usage unique. Les salles doivent être aérées le matin avant l’arrivée des élèves, pendant les intercours, à chaque récréation et pendant le nettoyage des locaux. La ventilation des locaux et des classes doit être effective tout au long de la journée. La circulation dans les bâtiments est organisée pour limiter le croisement des flux. Les récréations se déroulent avec un respect maximal des gestes barrières et en veillant au port du masque. L’organisation des services de cantine s’adapte autant que possible au contexte sanitaire.
 
Le port du masque est obligatoire pour l’ensemble des personnels. Il est obligatoire pour les élèves des CJA, des collèges et lycées. Il ne l’est pas pour les élèves des écoles maternelles, élémentaires et primaires. Il n’est pas non plus interdit.
 
Protocole Covid
 
Avant leur retour à l’internat ou lundi, tous les élèves internes (hors ceux accueillis dans le cadre d’un PLEI) seront testés par un autotest antigénique en présence de l’infirmière scolaire. Dès qu’un d’un élève sera repéré comme "symptomatique" dans la structure scolaire, il sera isolé dans une "zone tampon" et devra consulter un médecin ou le dispensaire pour déterminer la conduite à tenir (test et isolement). Si l’élève est interne, il sera testé sous la supervision de l’infirmière scolaire. Même si le test est négatif, la plateforme Covid sera consultée pour donner son avis médical sur les suites à donner.
 
Si un élève est cas confirmé Covid+ par un test en laboratoire (PCR ou antigénique) ou un test antigénique réalisé par un professionnel de santé ou encore un autotest antigénique supervisé par un professionnel de santé, il sera isolé dix jours (au domicile s’il est externe ou demi-pensionnaire, dans la famille d’accueil ou dans un site dédié en dehors de l’école ou de l’établissement s’il est interne). Un courrier sera envoyé aux parents des élèves de la classe pour les informer. L’élève ne reviendra en classe le onzième jour qu’en absence de symptôme depuis plus 48 heures.
 
Vaccination obligatoire pour les personnels
 
La vaccination est le seul moyen pour éradiquer l’épidémie, se protéger efficacement et protéger les autres, indique le communiqué du ministère. A ce titre la loi du Pays sur l'obligation vaccinale rend obligatoire la vaccination pour les personnels des écoles préélémentaires et élémentaires publiques et privées sous contrat d’association avec l’État, des centres de jeunes adolescents, des établissements d’enseignement du second degré publics et privés sous contrat d’association avec l’État, des écoles et établissements privés hors contrat d’association avec l’État.
 
Chaque élève est fortement incité à se faire vacciner, indique le ministère. Pour les élèves entre 12 et 16 ans, l’accord d’un des deux parents ou représentants légaux suffit. La présence d’un des deux parents ou titulaires de l’autorité parentale est recommandée, mais n’est pas obligatoire. Des centres de vaccination éphémères sont organisés dès la semaine de la rentrée dans les collèges et les lycées de la Polynésie française.
 
D'après communiqué

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti

--- Article Removed ---

$
0
0
***
***
*** RSSing Note: Article removed by member request. ***
***

Evacuation sanitaire de huit patients Covid vers Paris

$
0
0
Evacuation sanitaire de huit patients Covid vers Paris
Tahiti, le 18 septembre 2021- Huit patients atteints de formes graves du Covid ont été évacués pour raison sanitaire en direction de Paris, vendredi soir par avion médicalisé. 

M. Dominique SORAIN, Haut-commissaire de la République en Polynésie française et M. Edouard FRITCH, Président de la Polynésie française, se sont rendus à l’aéroport de Tahiti Faa’a vendredi soir à l’occasion de 
 
Le vol médicalisé de l'opération d’évacuation sanitaire Manuea a décollé vendredi soir de Tahiti avec huit patients atteints de formes graves du Covid. Cette évasan inédite, sollicitée par le Pays, et mise en œuvre par le ministère français de la santé et des solidarités, est conduite par le Professeur Pierre Carli, chef de service d'anesthésie-réanimation à l'hôpital Necker-Enfants malades, le docteur François Braun, président du Samu-Urgences de France, le docteur Lionel Lamhaut, médecin urgentiste au Samu de Paris-SMUR Necker, en association avec les soignants du CHPF, l’Arass et la direction de la santé.
 
Présent vendredi soir, le haut-commissaire a constaté l’ampleur des moyens techniques et humains mobilisés pour transférer huit patients atteints du covid-19 via un Airbus A350 spécialement aménagé en service de réanimation volant pour l'occasion.
 
Les patients transportés à travers ce dispositif exceptionnel doivent atterrir à Orly après une escale technique à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Ils seront répartis dans les hôpitaux de la région parisienne.

Evacuation sanitaire de huit patients Covid vers Paris

Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti
Viewing all 46551 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>