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Te'avaro dépouillée de son sable

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Te'avaro dépouillée de son sable
Moorea, le 14 juin 2021 - La famille Tumahai dénonce “l'inaction” des autorités compétentes concernant une extraction et une vente illégale de sable à Te'avaro au vu et au su de tout le monde. Deux mois après avoir envoyé des courriers aux services concernés, au procureur et à la commune de Moorea-Maiao, rien ne bouge. C'est une “une zone de non-droit” s'insurge la famille. 

La famille Tumahai, propriétaire d'un terrain situé à Te'avaro à Moorea, actuellement “squatté” par plusieurs familles, s'est rendu samedi en fin de matinée sur sa propriété. Une plainte a été déposée le 10 avril dernier à la gendarmerie de l'île sœur pour occupation illégale de leur terre et ce depuis deux ans. Il est rappelé dans la plainte qu'en 2017 des “occupants” avaient déjà été expulsés “suite à une décision de justice”. Mais quelques mois plus tard d'autres personnes s'y étaient installées. Pourtant, des piquets et une clôture ont été mis en place par les Tumahai, “pour bien montrer que ce sont nos terres”, assure Mareva Tumahai. Puis les squatteurs ont construit "une cabane qui n'est ni alimentée en eau ni en courant". La plainte précise également que des extractions illégales de sable blanc sont effectuées sur place. 

Des extractions “frauduleuses”

Parallèlement à cette plainte, deux courriers ont été envoyés à la marie de Moorea et à différents services du Pays tels que la Direction de l'environnement, celle de l'équipement ainsi qu'au Service de l'urbanisme. Nelly Tumahai y indiquait que des extractions “frauduleuse et sans autorisations” étaient effectuées sur leurs terres pour une activité semble-t-il “commerciale”. “Ces extractions sont faites dans l'illégalité. Non seulement ils n'ont pas d'autorisation pour être sur nos terres mais ils n'en ont pas non plus pour les extractions”. 

Nelly Tumahai assure que son action dépasse les intérêts de sa famille et qu'elle le fait d'abord pour protéger l'environnement. Elle rappelle que le plan général d'aménagement de Moorea précise que “ce bord de plage doit rester libre”.

“On est dans une zone de non-droit”

Nelly Tumahai regrette que depuis le mois d'avril “cela ne bouge pas” au niveau des autorités compétentes et dénonce cette “inaction” : “On est dans une zone de non-droit où tout le monde fait ce qu'il veut”.  

Nelly Tumahai déplore que le Polynésien ait perdu “ses repères pour des choses immédiates et temporaires” comme l'argent. Elle appelle à “un éveil de la population pour retrouver la dignité”. 

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Tennis : Patrice Cotti vingt ans après

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Tennis : Patrice Cotti vingt ans après
Tahiti, le 14 juin 2021 - Vingt ans après son premier titre de champion de Polynésie, Patrice Cotti a dominé, dimanche à Fautaua, Reynald Taaroa en finale du tableau de 2e série. Il a fallu trois sets et deux heures de jeu au quadragénaire pour venir à bout de son adversaire (5-7, 6-4, 6-1).  

Plus d'infos à venir....

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Plus de 55 000 personnes sont complétement vaccinées au fenua

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Plus de 55 000 personnes sont complétement vaccinées au fenua
Tahiti, le 14 juin 2021 – Le point épidémiologique, transmis lundi matin par la direction de la santé, indique que 55 755 personnes ont reçu un traitement immunitaire complet avec une ou deux injections selon les vaccins. Aussi, 66 101 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin, c’est-à-dire la première des deux injections du vaccin Pfizer, la dose de rappel ou l’unique dose nécessaire du vaccin Janssen. Concernant la pandémie, aucun nouveau décès lié au Covid-19 n’a été recensé ce week-end. Le bilan reste à 142 morts. Neuf nouveaux cas positifs ont été détectés au cours des dernières 72 heures, alors que 39 cas sont toujours considérés comme "actifs" au fenua. À l'hôpital du Taaone, un seul patient est toujours hospitalisé en filière Covid alors que le service de réanimation est vide.


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Guerre antidrogue aux Philippines: la procureure de la CPI demande l'ouverture d'une enquête

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Guerre antidrogue aux Philippines: la procureure de la CPI demande l'ouverture d'une enquête
La Haye, Pays-Bas | AFP | lundi 14/06/2021 - La procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) a annoncé lundi avoir demandé l'ouverture d'une enquête sur des milliers de meurtres qui auraient été commis aux Philippines dans le cadre de la guerre déclarée à la drogue par le gouvernement, constituant de possibles "crimes contre l'humanité".

Cette décision a été saluée par les organisations de défense des droits de l'homme, Amnesty international la qualifiant de "moment d'espoir" pour les familles des victimes.

Fatou Bensouda, à la veille de la fin de son mandat, demande aux juges d'autoriser une enquête sur les allégations selon lesquelles "des fonctionnaires de la police nationale philippine, et d’autres personnes agissant de concert avec eux, auraient illégalement tué plusieurs milliers, voire des dizaines de milliers de civils", selon un communiqué.  

Ces violences faisaient l’objet d’un examen préliminaire (étape précédent une enquête) depuis le 8 février 2018, ce qui avait poussé le président philippin Rodrigo Duterte à se retirer de la CPI en 2019. 

"Aujourd’hui, j'annonce la conclusion de l'examen préliminaire de la situation en République des Philippines, au terme duquel j’ai demandé aux juges de la Cour l'autorisation d'ouvrir une enquête", a déclaré Mme Bensouda. 

"Il existe une base raisonnable permettant de croire que le crime contre l’humanité de meurtre a été commis sur le territoire des Philippines entre le 1er juillet 2016 et le 16 mars 2019", a-t-elle ajouté.  

La responsabilité de l'enquête, si elle est autorisée, incombera au Britannique Karim Khan, qui succédera à Mme Bensouda mercredi en tant que procureur général de la CPI. 

"Cette annonce est un moment d'espoir pour des milliers de familles aux Philippines qui pleurent ceux qui ont été perdus dans la soi-disant 'guerre contre la drogue du +gouvernement+', a salué dans un communiqué Agnès Callamard, directrice d'Amnesty International. 

Human Rights Watch a pour sa part estimé que le tribunal venait de "porter un coup" à la "présomption d'impunité" du président philippin.

Tuer les trafiquants 

Rodrigo Duterte avait été élu en 2016 après une campagne sécuritaire outrancière, promettant d'éradiquer le trafic de drogue en faisant abattre des dizaines de milliers de délinquants.

Les derniers chiffres officiels font état de plus de 6.000 morts et plus de 200.000 opérations anti-drogues au sein de l'archipel asiatique, mais les défenseurs des droits de l'homme estiment que le nombre réel de tués est bien plus élevé.

En juin 2020, un rapport du bureau des Droits de l'Homme des Nations unies avait dénoncé le fait que depuis 2016, la police a été encouragée, au plus au haut niveau, à tuer les trafiquants de drogue présumés.

Des milliers d'entre-eux ont été abattus par des policiers ou des tireurs masqués, selon le rapport qui précisait que de nombreux suspects avaient été inscrits sur des "listes de surveillance de la drogue" par des responsables locaux. Leur domicile étaient perquisitionnés par la police, ce qui se terminait souvent par une fusillade mortelle, que les agents justifiaient en tant que légitime défense. 

La procureure générale a précisé que son Bureau ne prenait "pas position sur les politiques et initiatives internes menées par les gouvernements" contre les drogues et agissait en "parfaite conformité" avec son mandat relatif aux crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Le Bureau a également passé en revue des informations "sur des allégations de torture et d'autres actes inhumains" survenus dès le 1er novembre 2011, date à laquelle la Cour a commencé à exercer sa compétence à l’égard des Philippines.

Enquête "illégale"

En réponse aux accusations selon lesquelles les tribunaux locaux ne pouvaient ou ne voulaient pas poursuivre les suspects de meurtres -l'un des critères pour que la CPI ouvre une enquête complète- M. Duterte avait répondu au tribunal que le système judiciaire du pays fonctionnait. 

Le président philippin a affirmé à plusieurs reprises que la CPI n'avait aucune autorité, et qu'il ne coopérerait pas à ce qu'il a qualifié d'enquête "illégale". Il a même menacé d'arrêter Mme Bensouda.

Malgré le retrait des Philippines de la CPI, qui a pris effet le 17 mars 2019, la Cour continue d’exercer sa compétence sur les crimes qui auraient été commis sur le territoire des Philippines pendant la période au cours de laquelle ce pays était partie au Statut de Rome, a conclu la procureure. 

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Manarii Laurent s'offre le chrono de la Coupe Tahiti Nui

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Manarii Laurent s'offre le chrono de la Coupe Tahiti Nui
Tahiti, le 14 juin 2021 - Manarii Laurent, 39 ans, a remporté, dimanche à Papenoo, le contre-la-montre individuel comptant pour la troisième manche de la Coupe Tahiti Nui. Le coureur du Papeete Cycling Club a bouclé le chrono d'un peu plus de 18 km en 26'16. Laurent a devancé de 15 secondes Thomas Loreille et de 25 Heiarii Manutahi qui reste, lui, en tête du classement général de la Coupe. 

Un contre-la-montre d'un peu plus de 18 km, entre le PK 39 à Hitiaa et le PK 20 à Papeno'o, au programme de la troisième manche de la Coupe Tahiti Nui. Les rouleurs et spécialistes de l'effort en solitaire, comme Thomas Loreille (Vélo Club de Tahiti), double champion de Polynésie du contre-la-montre, Éric Chang Sang (Riding Team Tahiti) ou encore le vétéran Laurent Le Goff (Pirae) étaient attendus. 

Mais sur une route détrompée et avec un vent de face, c'est Manarii Laurent, 39 ans, qui a sorti son épingle du jeu. Le coureur du Papeete Cycling Club a bouclé les 18 km du chrono en 26'16, soit une vitesse moyenne de près de 40 km/h.  "Ça fait un moment que je n'ai pas remporté de chrono, même si c'est une épreuve que j'apprécie beaucoup. Les entraînements et les efforts payent toujours", a indiqué Manarii Laurent à l'issue de la course. Ce dernier signait là sa deuxième victoire de la saison après son succès le 2 mai au GP Cycling Reka. 

Derrière Laurent, à 15 secondes, on retrouve Thomas Loreille. Heiarii Manutahi, coéquipier de Manarii Laurent au Papeete Cycling Club, s'est classé troisième à 25 secondes du vainqueur. Grâce à ce bon résultat, Heiarii Manutahi, vainqueur des deux premières manches, reste en tête du classement général.

 


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​La hausse des tarifs Air Tahiti validée au 1er juillet

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​La hausse des tarifs Air Tahiti validée au 1er juillet
Tahiti, le 14 juin 2021 - Le conseil des ministres a validé lundi une hausse de 600 à 1 800 Fcfp, à partir du 1er juillet, des tarifs d’Air Tahiti pour les vols aller-retour entre Tahiti et les douze aérodromes polynésiens de la zone de libre concurrence.
 
Air Tahiti l’annonce déjà depuis plusieurs jours : A compter du 1er juillet “une taxe de solidarité de 1 800 Fcfp par aller-retour” sera à ajouter à ses tarifs pour les vols entre Tahiti et les aérodromes de la zone de libre concurrence que sont Fakarava, Rangiroa, Tikehau, Hiva Oa, Nuku Hiva, Bora Bora, Huahine, Raiatea, Maupiti, Rurutu et Tubuai). Ce surcoût devrait être de 600 Fcfp pour les vols aller-retour entre Tahiti et Moorea. Un ensemble de hausses tarifaires auquel le gouvernement a donné son feu vert, en conseil des ministres lundi. Cette augmentation du prix des billets d'avions vers ces douze destinations avait pourtant été placée sous réserve par le ministre en charge des transports aériens interinsulaires. Lors d’un point presse donné début juin, Jean-Christophe Bouissou la relativisait en expliquant qu’elle devait d’abord être "homologuée" par le gouvernement et qu’il serait de "bonne pratique" commerciale pour la compagnie aérienne d’absorber la Contribution de solidarité de la continuité territoriale du transport aérien interinsulaire (CSCTAI), compte tenu de l’arrivée prochaine de la concurrence pour la desserte des douze aérodromes concernés.

La CSCTAI répercutée

Cette nécessaire homologation gouvernementale a été actée lundi. "Le trafic des passagers dans cette zone de libre concurrence est encore en dessous du niveau statistique de 2019, (…) du fait de la crise sanitaire", justifie le gouvernement dans un communiqué diffusé dans l'après-midi. "Air Tahiti accuse donc encore, comme en 2020, un résultat déficitaire d’exploitation qui ne l’autorise pas à faire un effort d’absorption de la CSCTAI dans son prix actuel."

La CSCTAI entre en vigueur dès le 1er juillet. Elle sera de 900 Fcfp pour les vols de plus de 100 kilomètres et de 300 Fcfp pour les distances plus courtes. La compagnie aérienne se borne donc à répercuter son montant sur ses tarifs. Notons que cette taxe sera prélevée sur chaque billet d’avion inter-île dès le 1er juillet dans le cadre de la réforme de l’organisation du transport aérien interinsulaire. Sa vocation : alimenter le fonds public de péréquation qui entre en vigueur à cette date, afin de soutenir financièrement la desserte des 34 destinations de désenclavement identifiées au fenua. Des destinations elles-mêmes l’objet de délégation de service public jusqu’en juillet 2026. 

​DSP : "l’offre négociée" d’Air Tahiti retenue
Air Tahiti était seule en lice pour répondre à l’appel d’offres du Pays. Dans sa réunion de lundi, le conseil des ministres a approuvé "l’offre négociée" de la compagnie aérienne pour la desserte de 32 des 34 aérodromes polynésiens de désenclavement. La procédure n’est pas encore achevée, mais selon toute vraisemblance à compter du mois prochain, Air Tahiti devrait être le délégataire de service public pour la desserte de Ahe, Anaa, Apataki, Aratika, Tureia, Arutua, Faaite, Fakahina, Fangatau, Vahitahi, Hao, Hikueru, Katiu, Kauehi, Totegegie, Kaukura, Makemo, Manihi, Mataiva, Tatakoto, Napuka, Niau, Nukutavake, Puka Puka, Takaroa, Pukarua, Raroia, Reao, Takapoto, Takume, de Rimatara et Raivavae.
A noter que la délégation de service public pour la desserte de Ua Huka et Ua Pou aux Marquises a été convenue avec la compagnie Tahiti Air Charter, une filiale du groupe Degage. Pour le transport public vers ces 34 destinations de désenclavement, le gouvernement a négocié des baisses tarifaires comprises entre 5 et 9% par rapport aux prix actuels avec ses deux délégataires de service public. 

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Rauata Temauri, Miss Tahiti 2011

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Rauata Temauri, Miss Tahiti 2011
TAHITI, le 14 juin 2021 - Originaire de Arue, Rauata Temauri a pris goût au concours de beauté en remportant celui de sa commune. Elle a enchaîné, logiquement, avec Miss Tahiti qu’elle a remporté en 2011. Le soir même de l’élection, sa vie a "basculé".

Le thème de l’élection cette année-là était le rêve. Pour Rauata Temauri, le rêve est devenu réalité place To’atā, devant un public composé de plus de 2 000 personnes. Elle s’était d’abord présentée à Miss Arue sur demande insistante de sa belle-mère. "Et puis finalement, j’ai été élue, j’y ai pris goût. Le challenge m’attirait." Elle a concouru, avec quinze autres candidates, au concours de Miss Tahiti. "C’était une année très fournie, énorme en terme de staff, la préparation a été longue." Les Miss ont toutes été "bichonnées" par une équipe attentionnée, selon Rauata Temauri.

Le soir de l’élection, les cris du public ont encouragé la future miss, "c’était incroyable de se sentir attendue, soutenue". Et puis, soudain, à l’annonce des résultats, sa vie a basculé. "Quand tu entends ton nom, tu prends conscience de toutes les responsabilités que tu vas avoir à assumer." Avant cela, il ne s’agissait que d’un "show". Selon elle, il faut être vraiment préparée à ce qui suit, "c’est u vrai travail", il ne s’agit pas seulement de "faire la belle pendant une année" !

"On te voit vraiment autrement"

Professeure de vente au lycée Samuel Raapoto, danseuse depuis cinq ans au sein de la troupe Hei Tahiti, Rauatea Temauri était alors âgée de 22 ans. Elle a annoncé, à peine couronnée, qu’elle n’en revenait pas et qu’il lui faudrait du temps pour réaliser. "Quand le rêve devient réalité, c’est tout simplement magnifique !"

Ce qu’elle retient de cet engagement, c’est d’avoir grandi, d’avoir été boostée à tous niveaux, professionnel, relationnel et même familial et amical. "On te voit vraiment autrement quand tu es miss". Elle a été très impressionnée par l’impact de ce statut sur le public. Elle constate que le public polynésien la reconnaît encore aujourd’hui, près de dix années après son règne. "Cette année 2020, cela a manqué de ne pas voir un nouveau visage", glisse-t-elle.

Le monde des miss demande beaucoup de discipline, de rigueur, car il y a de nombreux shootings et tournages. "Il y a vraiment une ligne de conduite à tenir tout au long de l’année." Forte de ses convictions, elle a représenté la Polynésie à l’élection de Miss France, le 3 décembre 2011, à Brest. La préparation de cet événement avait eu lieu un mois avant, au Mexique.


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Attroupements de jeunes à Tiahura : le ras-le-bol des commerçants

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Attroupements de jeunes à Tiahura : le ras-le-bol des commerçants
Moorea, le 14 juin 2021 –Les commerçants et acteurs du tourisme de Tiahura à Moorea sont régulièrement victimes depuis plusieurs semaines de vandalisme et incivilités de la part de bandes de jeunes. Lundi, ils ont convié les représentants de la commune ainsi que la gendarmerie nationale à une réunion durant laquelle ils souhaitaient exprimer leur mécontentement. Après quelques échanges, il a été annoncé que des actions devraient être menées auprès des jeunes auteurs de ces comportements afin de contrer ce problème.

Les commerçants ainsi que les professionnels du tourisme de Tiahura avaient invité lundi au restaurant Sea You Soon Moorea-Le QG des représentants de services communaux de Moorea (sapeurs-pompiers, police municipale, etc.), la gendarmerie nationale ainsi que des élus, dont les maires de Haapiti et de Papetoai, pour exprimer leur ras-le-bol au sujet des actes de vandalisme ainsi que les agressions qu’ils subissent régulièrement au centre commercial Le Petit Village de Haapiti, surtout pendant les week-ends. Le chef de service de la délégation pour la prévention et la délinquance pour la Jeunesse (DPDJ), Teiva Manutahi, était également présent.

“On a un problème de délinquance qui monte en flèche avec jusqu’à 50 individus qui saccagent nos commerces et qui agressent les gens. Ils arrivent de plus en plus tôt en criant, même à 16 heures, pour être vus et entendus avec leur boombox”, dénonce Nathalie Gay, une commerçante de Tiahura. Cette dernière précise que “ce sont des jeunes de Papetoai. Malgré le couvre-feu, des gamins de 14 à 17 ans viennent à minuit en étant complètement saouls et drogués. Il y a quelques personnes plus âgées qui sont des meneurs. Comme personne ne leur dit rien, ils continuent. Est-ce qu’un mineur a le droit d’être complètement saoul sur la voie publique à agresser les gens en toute impunité ? Je ne crois pas”. Pendant les échanges, les plaignants ont aussi fait part de leur exaspération vis-à-vis du manque de réaction de la gendarmerie nationale et de la police municipale à chaque signalement. “Si ces jeunes s’attaquaient à un établissement public ou s’ils s’attaquaient à la gendarmerie, est-ce que le problème ne serait déjà pas réglé ? Nous, ça fait un moment qu’on hurle, qu’on appelle. On les appelle tous les week-ends, mais on n’est absolument pas soutenus, pas aidés”, constate amèrement Christine Gay. Ce à quoi l’adjudant chef, représentant de la gendarmerie nationale à Moorea, répond en insistant sur la volonté constante d'assurer la sécurité publique de l’île.

Toujours est-il qu’après de nombreux échanges, les différentes parties présentes ont convenu de travailler en partenariat pour éradiquer ce fléau. Il s’agit dans un premier temps de mener des interventions auprès de ces jeunes puis dans un deuxième temps, de les identifier afin de comprendre leurs gestes et de travailler de manière à les orienter vers des associations de jeunesse (sportive, culturelle, etc.) ou des organismes d’insertion professionnelle. Parmi les autres solutions proposées, celle de la mise place de caméra de surveillance et de la remise en marche des lampadaires de route à Tiahura pour assurer la sécurité de la population.

​Maire Maiau, professionnelle du tourisme, habitante de Tiahura
Attroupements de jeunes à Tiahura : le ras-le-bol des commerçants
“Ce n’est plus possible de continuer comme cela”
“Je discute souvent avec ces jeunes. Tout va bien avec eux pendant la journée, mais ils sont carrément sur une autre planète le soir. Peut-être qu’ils s’ennuient et qu’ils ont envie de se défouler pendant la nuit. Je ne sais pas ce qu’ils font la nuit mais à chaque fois, il se passe quelque chose le lendemain. Les touristes voient ces jeunes pendant la journée et le soir quand ils rentrent à 22 heures. Bien sûr que ça les inquiète de voir ces jeunes. Ça ne leur donne plus envie de venir dans ce centre commercial surtout que ces jeunes viennent au beau milieu du parking le soir. Ce n’est pas normal. ls jouent de la pétanque jusqu’à 4 heures du matin avec leur musique boom-boom, tout en étant saouls. Tout ce dont on a envie, c’est d’être tranquille. Quand on les appelle, les gendarmes viennent quelque fois, mais pas tout le temps. Ce n’est plus possible de continuer comme cela. Tiahura est l’espace le plus touristique de Moorea. Ce n’est pas normal que toute cette jeunesse vienne dégrader les commerces.”

​Teiva Manutahi, chef de service de la DPDJ
Attroupements de jeunes à Tiahura : le ras-le-bol des commerçants
“Il faut surtout s’attaquer à l’oisiveté”
“On a eu une réunion très positive. On a senti au début la colère des commerçants. C’est normal car c’est leur activité. Ils se sentent parfois en insécurité et dépassés par les attroupements. C’est un sentiment qui est légitime, mais je crois qu’il est important de ne pas chercher de coupable. On doit plutôt chercher des solutions. Comment concilier cette activité économique indispensable et en même temps comprendre les débordements, les passages à l’acte de notre jeunesse. Ce sont parfois que des incivilités, mais qui peuvent porter atteinte à l’activité économique. Une des premières solutions proposées, ce sont des interventions le week-end. Nous y sommes favorables. La deuxième chose importante est de mettre en place des actions de prévention auprès de ces jeunes. Il faut surtout s’attaquer à l’oisiveté et non seulement à la délinquance. Les jeunes nous interpellent à travers ces actes de transgression en nous disant qu’ils sont dans une détresse. Il faut les réinsérer par les formations, le RSMA… et les diriger vers le tissu associatif, les clubs de sports, les activités culturelles, etc. Il faut tout faire pour qu’ils ne soient pas livrés à eux-mêmes.”

​Jade You Sing, 2e adjointe au maire de Moorea, habitante de Papetoai
Attroupements de jeunes à Tiahura : le ras-le-bol des commerçants
“On sort de la période du Covid-19 pendant laquelle on les a privés de tout”
"Le fait de pointer Papetoai me désole parce qu’on n’a pas un listing pour le moment de ces jeunes qui sont définis comme des délinquants. Je ne suis pas favorable non plus à ce qu’on les nomme délinquants. Ils ont un nom, un prénom… ce sont des êtres humains. On a cette problématique parce qu’on sort de la période du Covid-19 pendant laquelle on les a privés de tout. C’est attractif pour eux de ressortir et de retrouver leurs copains. Malheureusement, il y a de l’alcool et de la drogue certes, mais comment peuvent-ils avoir cela s’ils sont mineurs ? C’est que les commerçants aussi participent quelque part à certaines ventes aux jeunes majeurs qui à leur tour redonnent aux mineurs. Je ne parle des commerçants de Tiahura, mais en général. Cette rencontre est favorable dans le sens où on va se mettre autour d’une table pour trouver des solutions avec comme partenaire la DPDJ, la gendarmerie, la commune et les prestataires du Petit Village. Je peux comprendre que les commerçants ont en marre aujourd’hui parce qu’ils sont victimes de toutes sortes d’infractions. Mais on ne peut pas désigner la commune comme responsable puisque ces jeunes ont des parents. C’est d’abord le parent qu’il faut interpeller pour lui demander ce que fait son enfant à l’extérieur alors qu’il est sous sa responsabilité.”

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Les jeunes pour "booster" la vaccination

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Les jeunes pour
Tahiti, le 14 juin 2021 - Les adolescents âgés de 12 à 15 ans sont éligibles au vaccin Pfizer-BioNTech depuis le samedi 12 juin. Ouvert le jour même, le vaccinodrome éphémère de la mairie de Punaauia a permis de vacciner 158 jeunes. Le responsable de la plateforme Covid-19, Manutea Gay, estime que cette évolution va permettre de "booster" la vaccination au fenua.
 
Samedi 12 juin, le vaccinodrome de la mairie du Punaauia a permis de vacciner 1 015 personnes (343 doses de Janssen, 672 doses de Pfizer). Parmi elles, 158 jeunes âgés de 12 à 15 ans et éligibles depuis le jour même, ont reçu la première dose du vaccin Pfizer. Ces derniers pourront compléter leur schéma vaccinal et se voir injecter leur deuxième injection lors du retour du vaccinodrome de la mairie de Punaauia le samedi 10 juillet prochain.
 
Ceux qui souhaitent recevoir la première dose du vaccin Pfizer peuvent se rendre dans les centres de vaccination permanents, qui sont désormais tous disposés à vacciner les enfants âgés de plus de 12 ans. Pour être autorisés à être vacciner, les mineurs doivent être accompagnés d'un parent ou venir avec un accord parental signé. Cette évolution de tranche d'âge est importante alors que la vaccination marque le pas en Polynésie française.  
 
Initiatives dans les quartiers "non-vaccinés"
 
Si la vaccination s'essouffle depuis plusieurs semaines, Manutea Gay, le responsable de la plateforme Covid-19, considère que ce n'est pas le cas de la campagne de vaccination. "Nous avons répondu à la demande de la population avec des centres de vaccination ouverts toute la semaine et des vaccinodromes éphémères. On s'oriente désormais vers une stratégie complémentaire en décidant de se rendre dans les quartiers prioritaires, ceux dans lesquels la population ne se déplace pas pour se faire vacciner". Deux opérations sont d'ailleurs prévues aujourd'hui et demain avec le vaccin Janssen pour les personnes majeures : Aujourd'hui de 8h30 à midi et de 13 heures à 15 heures à la maison de la jeunesse du complexe sportif Boris Leontieff de Arue et demain de 13 heures à 17 heures à la maison paroissiale de Epene Etera à Mahina.
 
Couverture vaccinale maximale
 
Pour comprendre ce ralentissement de la vaccination, la plateforme Covid et le ministère de la Santé, associés aux guides sanitaires et au Dr Philippe Biarez, médecin en chef de l'hôpital de Afareaitu à Moorea, élaborent actuellement une enquête. L'objectif de cette dernière : interroger les habitants qui ne se vaccinent pas pour connaître leurs raisons. "Avoir une réponse plus scientifique", précise Manutea Gay avant de conclure : "Le fait d'avoir baissé l'âge devrait permettre de booster, d'atteindre une couverture vaccinale maximale. Mais il n'y a pas que ça, il faut continuer la promotion de la vaccination et expliquer pourquoi il faut une protection individuelle pour assurer une protection collective".

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Logement : Une subvention de 300 millions pour Rahu Ora

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Logement : Une subvention de 300 millions pour Rahu Ora
Tahiti, le 14 juin 2021 - Le conseil des ministres a validé l’octroi en 2021 d’une subvention de 300 millions de Fcfp pour l’association Agence Immobilière Sociale de Polynésie française (AISPF) "Rahu Ora". 

Une convention de partenariat conclue en 2018 engage le Pays à soutenir le fonctionnement de l’association Agence Immobilière Sociale de Polynésie française durant quatre années. Le Conseil des ministres a validé lundi l’attribution d’une subvention de fonctionnement de 300 millions de Fcfp en faveur de "Rahu Ora" (AISPF), au titre de son programme 2021.
Cette subvention vise à apporter une solution de logement pour 175 familles situées en zone urbaine ou sur la zone rurale de Tahiti et à Moorea. Il s’agit aussi de compléter l’offre de logements à destination des étudiants. L’association serait en mesure de proposer un parc de 50 logements aux étudiants boursiers post-bac toutes filières confondues effectuant des études supérieures sur une période de 10 mois, à compter de la rentrée universitaire.
Enfin, à compter de cette année, l’association proposera à la location annuelle un parc de 50 logements en faveur de jeunes célibataires sans enfants qui peinent à trouver un logement en raison de leur parcours professionnel.

L’AISPF gère un parc immobilier dans l'agglomération urbaine de Papeete. Ces logements sont attribués aux familles, sur recommandation des services sociaux. La période d'aide varie de 12 à 24 mois. Durant cette période, le coût de l'hébergement est pris en charge aux deux tiers par l’association.

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Occupation de la falaise de Tautira : Réponse le 28 juin

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Occupation de la falaise de Tautira : Réponse le 28 juin
Tahiti, le 14 juin 2021 - Les riverains qui avaient manifesté en mai contre les travaux de dynamitage de la falaise de Tahuareva, à Tautira, étaient convoqués devant le juge des référés ce lundi matin. Le tribunal rendra ses mesures provisoires le 28 juin.

Le Pays avait saisi le juge des référés pour demander l’expulsion des 13 citoyens qui avaient manifesté en mai leur opinion contre ce qu’ils considèrent être une "attaque définitive contre le patrimoine culturel tahitien" et bloqué les travaux de dynamitage de la falaise de Tahuareva.
 
S’il existe une occupation illégale de l’espace public pour le gouvernement, l’avocat des manifestants James Lau nous témoigne qu’il n’y a aucun trouble illicite : "Ils ne font que suivre une disposition prévue par le code de l'environnement qui oblige les autorités publiques à faire participer la population dans les cas où des travaux peuvent porter atteinte au patrimoine commun de la Polynésie française." Le tribunal judiciaire tranchera sur cette question le 28 juin, ayant mis en délibéré l’affaire à cette date.
 
"Un lieu sacré"
 
Le référé est une procédure d’urgence qui ne permettra pas de régler le problème au fond, celui du dynamitage de la falaise. "Au lieu de le protéger, le gouvernement détruit un site que le ministère de la Culture lui-même considère comme sacré", ajoute James Lau, qui considère qu’il existe d’autres solutions pour assurer à la fois la sécurité sur la route de ceinture et la préservation de ce lieu qui, dans la culture polynésienne, permet l’envol des âmes.
 
L’avocat nous indique qu’une association a réalisé elle-même des fouilles, la semaine dernière. Une des riveraines, présente à l’audience, nous glisse quant à elle avoir aperçu et photographié des pétroglyphes sur la falaise de Tahuareva.
 

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Importation de graines de cannabis : 12 mois de sursis requis

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Importation de graines de cannabis : 12 mois de sursis requis
Tahiti, le 14 juin 2021 -- Un couple était jugé en comparution immédiate, ce lundi à Papeete. La femme réalisait des massages avec des baumes au CBD que son compagnon confectionnait et vendait à partir de plants de cannabis qu’il cultivait. Le tribunal rendra son délibéré la semaine prochaine.
 
Ce jugement en comparution immédiate soulève une nouvelle fois la différence de réglementation entre le fenua et la métropole en matière de cannabis. Car si dans l’hexagone il est possible d’acheter des graines de cannabis en toute légalité, un arrêté du ministère de l’Agriculture de la Polynésie française en date de 2018 les classe comme “substance vénéneuse”. Le jeune homme est donc poursuivi pour importation de produits stupéfiants.
 
890 000 Fcfp en perquisition
 
Il lui est cependant reproché d’autres faits, de détention et d’usage de stupéfiants notamment. Le 24 mars dernier, son domicile à Mahina, dans lequel il vit avec sa compagne, avait été perquisitionné par les douanes. Y figuraient 99 pieds de cannabis de taille et de hauteur variables, des pipes à eau, et des baumes à base de CBD (cannabidiol, la deuxième molécule du cannabis qui contrairement au THC, n’a pas de caractère psychoactif).
 
890 000 Fcfp avaient également été retrouvés. Pour le jeune homme et sa femme, 290 000 Fcfp de massages prodigués par madame, parfois avec de l’huile de chanvre, et 600 000 Fcfp provenaient de la vente de CBD et dérivés. Pour ce dernier fait, ils sont également poursuivis pour travail clandestin. Me Édouard Varrod, avocat de la défense, pointe ce qu’il considère être une incohérence devant le tribunal : “On vous demande de condamner mon client pour une activité non-déclarée de production de cannabis”.
 
“Organisation pointue et professionnelle”
 
La procureure de la République n’oublie pas de rappeler que du cannabis était cultivé au domicile du prévenu, pas seulement des plants issus de graines de CBD : “Huiles, graines, matériel dédié, lampes, systèmes d’hydratation. On a là affaire à une organisation pointue et professionnelle”. L’homme déclare plusieurs fois que les baumes de cannabidiol qu’il confectionnait permettaient de “soigner” les gens de son entourage, et même ses parents. Qu’en quelque sorte, il les aidait à travers les huiles qu’il leur fournissait. La procureure ironise : “Nous avons là deux gourous qui soulagent les autres. Nous aurions également pu les poursuivre pour exercice illégal de la médecine”.
 
Elle questionne la femme sur son chiffre d’affaires vis-à-vis de son activité de massages. Les douanes, quant à elles, demandent 1 million de Fcfp d’amende, au motif que dix kilos de cannabis avaient été saisis et que le stick de paka se vend à 1 000 Fcfp. “On veut leur faire un procès fiscal à la fin, en les interrogeant même sur leurs déclarations de revenus”, plaide Me Varrod. Son client se défend en affirmant qu’il n’est pas là pour “alimenter les quartiers”. La procureure requiert 12 mois de sursis probatoire à l’encontre du couple. La présidente du tribunal a annoncé rendre son délibéré la semaine prochaine
 

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Le Terevau Piti baptisé

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Le Terevau Piti baptisé
Tahiti, le 14 juin 2021 - Le ferry Terevau Piti a été baptisé lundi en fin d'après-midi. Le navire doit démarrer ses premières rotations le 25 juin vers les raromatai.

Le ferry Terevau Piti a été baptisé lundi en fin d'après-midi lors d'une cérémonie officielle organisée en présence des autorités de l'Etat et du Pays.
Selon les termes de sa licence d'exploitation, le navire doit faire ses première rotations commerciales avant le 1er juillet. Son voyage inaugural est prévu au départ de Papeete ce vendredi 18 juin en direction des raromatai, pour une ligne sur laquelle il démarre ses rotations commerciales dès vendredi 25. Il pourra transporter 675 passagers entre Tahiti et Moorea, et 450 passagers lorsqu’il desservira les îles Sous-le-Vent. Il pourra emporter 350 tonnes de fret, 110 véhicules ou 65 véhicules et 10 poids lourds, le tout à une vitesse de croisière de 15 nœuds. Le navire offre un concentré de nouvelles technologies et de services adaptés : dématérialisation des connaissements ; réservations des billets en ligne ; wi-fi à bord... le tout allié à un grand confort et à la possibilité de déjeuner durant les traversées. 

Sur la ligne entre Tahiti et Moorea le Terevau Piti sera en concurrence avec le Aremiti Ferry. Cette ligne enregistre un trafic moyen annuel de 1,8 million de passagers par an, 147 000 véhicules, 66 000 motos, près de 45 000 vélos et plus de 14 000 poids lourds. Des chiffres qui portent Papeete à la cinquième place des ports français. Au-delà de la desserte de Moorea, le Terevau Piti viendra également renforcer la desserte des îles Sous-le-Vent où il offre une alternative maritime à l’Apetahi express. Une ligne des raromatai où les goélettes assurent pour l’essentiel le transport du fret lourd. Désormais, toutes les iles des îles Sous-le-Vent seront desservies en ligne directe maritime depuis Papeete.
 
Le Terevau Piti représente un investissement de 3,3 milliards Fcfp, déficalisé à près de 75%. La construction du navire a été financé à 1,4 milliard Fcfp par la défiscalisation nationale et à 1,35 milliard de Fcfp par la défiscalisation locale. 
 

Le Terevau Piti baptisé

Le Terevau Piti baptisé

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Un choc Tapuhute-Temanava en finale de la Coupe de Moorea

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Un choc Tapuhute-Temanava en finale de la Coupe de Moorea
Moorea, le 14 juin 2021 - À l'issue des demi-finales de la Coupe de Moorea, jouées ce week-end, Tapuhute s’est qualifiée pour la finale en battant Mira sur le score de 4 buts à 2. Les joueurs de Haapiti affronteront l’équipe de Temanava qui a dû attendre l’épreuve des tirs au but pour éliminer Tiare Anani (7 TAB à 6). 

Les équipes du dernier carré de la Coupe de Moorea avaient rendez-vous ce week-end pour les demi-finales retour. Le premier match a opposé l’équipe de Mira, de Papetoai, à celle de Tapuhute, de Haapiti.  Les bleus ont mis d’entrée une énorme pression sur le but  de Tapuhute. Une minute après avoir frappé dans le petit filet extérieur droit, Maitere Tanerii a profité d'un cafouillage pour récupérer le ballon et ouvrir le score pour Mira dès la 2e minute de jeu (1-0). 

Les joueurs de Papetoai ont ensuite eu la main mise sur le jeu. Les joueurs de Haapiti sont pour leur part restés  en défense et ont lancé plusieurs fois des longues balles aériennes en direction de Tevairoa Tehuritaua , resté seul à la pointe de l’attaque, en comptant à chaque fois sur un exploit  technique de ce dernier. L’attaquant des blancs a ainsi pris plusieurs fois de vitesse la défense de Mira, mais sans conséquence pour les bleus. 

Tapuhute a ensuite profité de la baisse de régime des joueurs de Papetoai à la demi-heure de jeu pour enfin tenir la balle. Suite à un mouvement collectif, Tevairoa Tehuritaua s’est une nouvelle fois retrouvé seul  dans la surface adverse.  La frappe de l’attaquant des blancs a été repoussée par Louis Vayrac dans les pieds de Tevahitua Tepa qui n’avait plus qu’à placer la balle dans le but vide pour ramener Tapuhute à hauteur au score (1-1).  

Moins flamboyant dans le jeu,  Mira a tenté de faire la différence par des actions individuelles. Sur l’une d’elles, Teraupoo Tepa a dribblé la défense des blancs à la 38e minute, puis a parfaitement décalé Sylver Teheura vers la gauche. Ce dernier a alors trompé le gardien de Tapuhute grâce à une superbe frappe brossé dans la lucarne gauche du but adverse (2-1). Le jeu s’est ensuite équilibré jusqu’à la pause. 

Tapuhute profite de sa supériorité numérique

Dès l’entame de la deuxième période, Tapuhute a  tout de suite égalisé par l’inévitable Tevairoa Tehuritaua. Bien trouvé par Junior Tiaoao dans la surface adverse, l’attaquant a d’abord vu sa frappe du pied droit repoussé par le portier de Mira avant de conclure du pied gauche (2-2). Les joueurs de Haapiti ont ensuite gêné leurs adversaires en mettant beaucoup d'impact dans les duels.

Mira s’est même encore plus compliqué la tache après l’expulsion de son défenseur Ruben Miria pour un geste dangereux (62e). Tapuhute a alors logiquement pris l’avantage à la 71e minute par Tevairoa  Tehuritaua lorsque celui-ci, en bénéficiant d’une ouverture de Daniel Mahatia, s’en est allé battre le portier de Mira d’une frappe à ras de terre (3-2). 

Après plusieurs attaques sans conséquences de Mira, Tevaihau Tehuritaua a définitivement mis à l’abri son équipe dans les derniers instants du match sur penalty (4-2). Tapuhute se qualifie ainsi pour la finale de la Coupe avec un score cumulé de 6 buts à 4. 

Tiare Anani en panne d'efficacité
Un choc Tapuhute-Temanava en finale de la Coupe de Moorea
Pour la deuxième demi-finale, Temanava, de Maatea, a aligné son équipe B face à Tiare Anani, de Paopao. La priorité des rouges étant la Ligue 2. Ce sont logiquement les orange qui ont d’entrée entièrement dominé leur adversaire en multipliant les combinaisons vers le but de Temanava, en gâchant toutefois plusieurs occasions de but. 

La situation la plus chaude pour les oranges est intervenue à la 18e minute lorsque Heihau Hanere, bien placé dans la surface adverse a tiré deux fois dans le but de Xavier Maraeura, le portier de Temanava. Mais ce dernier a enchainé deux arrêts reflexes pour empêcher l’ouverture du score. Les joueurs de Maatea ont par la suite eu de plus en plus de difficultés à enchainer les passes tandis que Tiare Anani a continué à faire des rapides combinaisons, mais en gâchant toujours leurs opportunités.  

Teihoarii Tama a notamment profité d’une perte de balle de la défense de rouge pour décocher un superbe tir brossé qui a heurté le montant gauche du but adverse (37e). Au retour des vestiaires,  Tiare Anani a encore eu du mal à trouver le cadre à l’image de Teihoarii Tama qui, après avoir été placé idéalement devant le but adverse par Heihau Hanere, a complètement loupé sa frappe (63e) et d’Emmanuel Tiaahu, en reprenant un centre de la droite, a vu sa tète détourné en corner par le portier rouge (70e). 

C’est finalement Temanava qui a fait preuve de réalisme pour sa première occasion de but lorsque Manuaiterai Myran a profité à la 73e minute d’un long dégagement aérien de son gardien de but pour battre Raiura Hanere, le portier orange, de la tête alors que ce dernier n’avait pratiquement rien eu à faire depuis le début du match (1-0). Après encore plusieurs tentatives, Tiare Anani a finalement égalisé par Teihoarii Tama à la 86e minute grâce à une tête rageuse. L’attaquant des oranges s’est ensuite offert un doublé sur le dernier corner du match grâce à un tir à ras de terre (92e).  Avec un score cumulé de trois buts partout, les deux équipes se sont départagées au tir au but. C’est finalement Temanava qui s’est qualifié pour la finale sur le score de 7 tirs aux buts à 6.  

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Après le fret, l'envol des prix des matériaux de construction

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Après le fret, l'envol des prix des matériaux de construction
Tahiti, le 14 juin 2021 – Après l'envol du prix du fret, c'est au tour des matériaux de constructions de faire grand bruit dans les milieux du bâtiment et des travaux publics du fenua. En tête des matières premières devenues rares, on cite l'acier, le cuivre, le bois et le ciment, avec une crainte de voir les coûts se répercuter sur l'immobilier… déjà hors de prix.
 
Acier, bois, ciment, cuivre : l'envol mondial du coût des matériaux de construction rattrape la Polynésie. “On s'y attendait depuis deux à trois mois, mais on le ressent depuis un mois”, reconnaît Olivier Loux, gérant chez GLConstructions. “Le prix du bitume a explosé, c'est une réalité ici aussi”, renchérit le président de la chambre syndicale du BTP, Heirangi Nouveau. En fonction des adjuvent qu'il contient pour la préparation du mortier, le ciment affiche selon le responsable des hausses de 10 à 15%. A cela viennent s'ajouter de nouvelles hausses du fret, parfois de plus de 100 %, appliquées par certaines compagnies maritimes basées en Nouvelle-Zélande. Dans les rangs des fournisseurs généralistes du fenua, on affiche dès lors la couleur afin de s'assurer que les clients du BTP sont en mesure d'honorer les nouveaux tarifs avant d'engager de nouvelles commandes.

Si le phénomène est intimement lié à la hausse du fret maritime dans un contexte de pénurie mondiale de navires et de conteneurs, il s'explique également par la reprise de l'activité à la sortie Covid et par un décalage temporel entre l'offre et la demande sur les matériaux de constructions. “Il y a eu des ruptures de stock dans les aciéries”, rappelle Olivier Loux.

Après l'effondrement de la demande en mars 2020 du fait de l'arrêt des chantiers à l'échelle mondiale, la lenteur de redémarrage de production dans la sidérurgie en Europe, notamment au niveau du traitement du minerai de fer en hauts-fourneaux, a entraîné un épuisement des stocks, un retour en puissance de la demande et donc, une raréfaction des produits. En témoigne la hausse des cours des métaux d'alliage comme le fer, le cuivre ou le nickel. Ainsi un fournisseur en matériel électrique a vu le prix du cuivre doubler en l'espace de quelques mois. “De 540 000 Fcfp la tonne de cuivre, le prix est monté à 1,2 million avant de redescendre à 1 million la tonne récemment”, rapporte un cadre de direction.
 
Une aubaine pour les scieries locales
 
Constat partagé par Technibois. “Entre 2020 et 2021, on constate une hausse de 30% à 35% sur la globalité des achats et sur certains matériaux comme la ferraille on atteint 60 à 70%” confie le patron, Julien Declercq. L'entreprise qui fabrique des maisons en kit sur mesure note également la montée en flèche du prix du bois à l'étranger, soit 60% de hausse depuis novembre, liée à une mise sous tension du marché, mais aussi comme on l'a déjà vu, aux coûts du fret. “On a dû augmenter nos prix de 5% sur le trimestre, on va appliquer progressivement cette hausse tous les trois mois, sinon les clients ne vont pas comprendre”, déplore le responsable. Face à ce constat, certains professionnels préfèrent commander directement à l'étranger, mettant en doute la bonne foi des fournisseurs locaux sur la fixation de leurs marges.

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la raréfaction du bois a permis à la scierie de Papara de booster ses ventes. “On n'arrive pas à fournir tout le monde, mais on est en train de se rééquiper en matériel, on a commandé un camion, des tracteurs forestiers et on a recruté un deuxième scieur pour produire plus”, indique le gérant Emmanuel Gabriel. “Et on a gardé les mêmes prix, ce qui est super positif pour la Polynésie”. De quoi permettre selon lui d'augmenter la production d'un tiers dans l'immédiat. Du côté de Hiva Oa, le directeur de la scierie, David Fabre, note pour sa part une “nette augmentation des clients” depuis le boom du prix du bois. “Ceux qui boudaient mon bois trop cher avant, viennent de valider plus de 100 m3 car notre prix est resté stable contrairement à l’international”.
 
+3,3 % pour l'index général des travaux publics
 
Au-delà de la matière première, les professionnels de l'immobilier craignent une répercussion à termes sur le coût des constructions. “Il faudra ajouter le prix de la main-d'œuvre, ça va incontestablement faire encore monter les prix de l'immobilier, (...) les tarifs de la matière brute vont peut-être redescendre, mais ceux des produits manufacturés une fois qu'ils sont montés, c'est rare qu'ils redescendent…” glisse le directeur de l'agence immobilière, Imagine promotion, Franck Zermati.

Pour autant, le point de conjoncture du BTP diffusé en avril dernier par l'ISPF ne reflète pas un tel emballement des prix. Soit une hausse de 3,3% sur douze mois pour l'index général des travaux publics, de 1% pour l'index général du bâtiment, et de 0,8% pour l'index du gros œuvre qui s'établit à 111,93.

Il faut dire que les dernières statistiques douanières de l'ISPF s'arrêtent à avril, soit avant la hausse escomptée que les acteurs du secteur disent ressentir depuis peu. “Ce sont des statistiques à date, les professionnels commandent aussi des volumes qui sont livrés plusieurs mois après”  fait-on remarquer à l'institut. “Il faut le temps que ça arrive dans les magasins et qu'on les voit augmenter. Ce qu'ils vivent aujourd'hui ne va pas rentrer immédiatement dans l'économie polynésienne”. Question de temporalité, tout comme l'explosion du prix du fret et l'inflation attendue.
 

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“Les aliments les plus consommés en Polynésie sont hyper diabétogènes”

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“Les aliments les plus consommés en Polynésie sont hyper diabétogènes”
Tahiti, le 11 juin 2021 - Auteur local d'un livre à succès en Belgique, il a également dirigé la dernière enquête StepWise de l'OMS en Polynésie. Technicien de laboratoire à l'ILM, Alain Andreu vante les mérites de la médecine fonctionnelle à l'occasion de la parution de son deuxième livre co-écrit avec le Dr Résimont, Pleine santé ! Vitalité, immunité, anti-âge, anti-kilos. Un ouvrage qui souligne l'intérêt de “traiter les causes” au-delà des symptômes, notamment pour les maladies chroniques comme le diabète. 
 
Vous n'êtes pas médecin, qu'est-ce qui vous a amené à écrire des livres sur la médecine fonctionnelle ?
Ce guide illustré co-écrit avec le Dr Résimont est le fruit d’une rencontre, par internet, autour de mon premier livre. Tout a commencé lorsque, à l'âge de 32 ans j'ai cumulé deux cancers de la peau (mélanomes) et une thyroïdite auto-immune (pathologie en pleine explosion ces dernières années). Je me posais beaucoup de questions, mais je restais en errance médicale. C'est là que je me suis rendu compte des limites de la médecine actuelle –en laquelle j’avais toute confiance– car je la savais très performante dans certains domaines notamment infectieux, ou dans le dépistage. Mais je découvrais soudain que pour les maladies chroniques, les réponses sont insuffisantes. J'ai pu exploiter mes connaissances acquises en biologie pour améliorer une santé déficiente et publier un premier ouvrage. Ce premier livre relatait mon expérience personnelle, alors que le guide de médecine fonctionnelle que nous publions bénéficie de toute l’expertise du Dr Résimont et de celle de cinq autres médecins”.

Qu'est-ce que la médecine fonctionnelle ?
“C'est une médecine holistique, intégrative : elle traite le corps dans son ensemble. C’est aussi une “evidence based medicine”, c’est-à-dire une médecine basée sur les preuves, en l’occurrence celles apportées par les publications scientifiques. Contrairement à la médecine conventionnelle, elle s'attaque à la cause des causes, il ne s'agit pas de traiter les symptômes, mais d'intervenir en amont sur les causes. Dans le cas des maladies chroniques, les causes sont souvent multiples et donc si on ne traite pas toutes les causes, on ne peut pas espérer résoudre une maladie chronique”. 
 
“A Tahiti, j'ai découvert comment on fabriquait les sodas. On fait un sirop avec du sucre importé dans des sacs de ciment”
 
C'est donc une médecine préventive ?
“Oui, mais on peut intervenir également lorsque la maladie est déclarée. On l'appelle la médecine des quatre P : Prédictive, Personnalisée, Préventive et Participative, puisque le patient doit vraiment jouer un rôle actif. Pour la dépression par exemple, la médecine conventionnelle va prescrire des antidépresseurs qui exposent à un risque élevé sur le long terme à des maladies neurodégénératives comme Alzheimer sans résoudre la cause des causes, alors qu'en médecine fonctionnelle, on va prescrire des recommandations nutritionnelles, des micronutriments comme les acides aminés qui vont permettre d'ajuster les neurotransmetteurs en cause comme la sérotonine ou la dopamine, on va équilibrer les acides gras omega 3 en particulier, qui limitent l’inflammation et améliorent la communication entre les cellules. On va regarder également les taux de certaines hormones, et les équilibrer. Tout cela va permettre de guérir la dépression, en évitant un arrêt de travail longue durée et l’usage de molécules chimiques dont l’efficacité reste de toute façon très limitée selon les études”.

Vous dénoncez dans votre livre “l'échec de la prévention” en Polynésie, pourquoi ?
“Parce que 50% de la population est touchée par l'obésité. L'enquête OMS Stepwise que j'ai supervisé en Polynésie portant sur les maladies chroniques a montré des résultats très inquiétants. Avant d'être technicien en laboratoire d’analyses médicales à l'ILM, J'ai eu un premier poste quand je suis arrivé à Tahiti en 1991 dans une brasserie bien connue de la place. Et j'ai découvert comment on fabriquait les sodas. La première étape est très simple. On fait un sirop avec du sucre importé dans des sacs de ciment, puis on rajoute l’additif et les arômes dont la composition exacte reste secrète, et enfin on rajoute du CO2. Je ne pense pas que la fabrication ait changé depuis. Mon rôle était de contrôler quatre paramètres : le taux de sucre, de CO2, la pureté bactériologique et la qualité du packaging (étiquette, code-barres…) Ce qui est regrettable c'est que dans les outre-mer on mette encore plus de sucre, alors qu'on pourrait très bien baisser les taux de sucre et les gens continueraient à en boire. L'insuline, on ne le dit jamais assez, perturbe quatre autres hormones, le cortisol, les hormones thyroïdiennes, la testostérone et l'hormone de croissance. Les femmes comme les hommes en surpoids ont en général un taux de testostérone effondré. Et à force de consommer du sucre on sature le récepteur : c'est ce qu'on appelle le diabète de type 2, qu'on appelait autrefois le diabète du vieillard, mais on n'ose plus le qualifier ainsi aujourd'hui puisque cette maladie touche de plus en plus de jeunes”.
 
“Le pain blanc a un indice glycémique plus élevé que le sucre blanc !”
 
C'est pour ça que vous faites la promotion de votre livre en Polynésie ?
“Parce que la médecine fonctionnelle n'est pas encore connue en Polynésie. Le docteur Résimont, qui a co-écrit ce livre, devrait venir faire des conférences sur le sujet à Tahiti, puisqu'il s'agit d'une médecine préventive. C'est important de changer de paradigme parce qu'on va dans une impasse. On voit bien que les caisses de la CPS sont vides. Les aliments les plus consommés en Polynésie sont hyper diabétogènes, à part les sodas, il y a aussi le riz blanc (hors basmati), la bière et le surtout le pain blanc, qui a un indice glycémique plus élevé que le sucre blanc ! Avec un morceau de baguette de pain blanc PPN à 60 francs au petit-déjeuner, on fait un pic d'insuline dès le réveil. Voilà pourquoi je fais la promotion du livre ici, mais je sais bien que l'avenir de ce guide médical ne va pas se jouer en Polynésie”.
 
“Malgré une prévalence record en matière de comorbidités, le virus n’a pas fait tant de dégâts”
 
Avec la crise sanitaire, on vante de plus en plus les mérites d'une bonne immunité face au Covid, quitte à l'opposer au vaccin, dans un pays justement où 45 000 Polynésiens sont touchés par le diabète.
“Il ne s’agit pas d’opposer la prévention par l’optimisation de l’immunité avec celle apportée par les vaccins. De la même façon, le Dr Résimont n’oppose pas la médecine fonctionnelle et la médecine conventionnelle (qu’il pratique également en tant que chirurgien O.R.L.), car celle-ci reste bien sûr indispensable en cas d’urgence. Je note qu’on a heureusement progressé ces derniers mois en matière de traitement, notamment avec les corticoïdes et les anti-coagulants.
Mais le plus surprenant, ici en Polynésie, c’est que malgré une prévalence record en matière de comorbidités (diabète, hypertension, obésité), le virus n’a pas fait tant de dégâts, même si bien sûr tous les décès sont à déplorer. Je regrette à ce propos qu’il n’y ait pas eu d’étude, à ma connaissance, pour tenter d’expliquer cela. L’Indonésie, par exemple a rapidement publié une étude d’observation montrant le rôle capital de la vitamine D (synthétisée par l’exposition solaire) dont les taux sont systématiquement effondrés chez les patients atteints par la Covid qui se retrouvent en réanimation. Une quarantaine d’autres études ont suivi, mais l’académie de médecine a attendu mai 2020 pour qualifier la vitamine D “d’adjuvant” possible au traitement du Covid. Pourtant son rôle majeur sur l’immunité est connu depuis des lustres ! J’y ai d’ailleurs consacré un chapitre dans mon premier livre. J’explique que les taux santé de vitamine D, bien différents d’ailleurs des normes statistiques de laboratoire, permettent de réduire fortement les risques d’infection ou de cancer”.
 

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Le Royaume-Uni conclut un accord commercial post-Brexit avec l'Australie

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Le Royaume-Uni conclut un accord commercial post-Brexit avec l'Australie
Londres, Royaume-Uni | AFP | mardi 15/06/2021 - Le Royaume-Uni a conclu un accord commercial post-Brexit avec l'Australie, qui doit lui ouvrir les portes de la région Asie-Pacifique, mais avec un bénéfice économique incertain et le risque de pénaliser les éleveurs britanniques et de nuire au climat.

Il s'agit du premier obtenu par Londres à ne pas être simplement un renouvellement ou une adaptation de ceux qui existent entre l'UE et d'autres pays.

"Aujourd'hui marque une nouvelle ère dans les relations entre le Royaume-Uni et l'Australie", avec un accord qui offre "des possibilités fantastiques", s'enthousiasme le Premier ministre Boris Johnson dans un communiqué.

Il a vanté une nouvelle fois son concept de "Global Britain", ou "Grande-Bretagne planétaire", à savoir le rayonnement international du Royaume-Uni après la sortie de l'Union européenne.

Au-delà du commerce, les deux pays veulent coopérer davantage sur la sécurité, la lutte contre le changement climatique ou la technologie.

Le dirigeant britannique s'est entendu sur les grandes lignes avec son homologue australien Scott Morrison lundi soir à Londres.

"C'est le premier accord de libre-échange que le Royaume-Uni a réalisé de bout en bout depuis le Brexit. C'est aussi un prélude à d'autres accords", a assuré à la mi-journée Boris Johnson à des journalistes dans les jardins de Downing Street.

De son côté, M. Morrison a évoqué un "partenariat fondateur pour l'Australie", ajoutant que "nos économies sont plus fortes grâce à ces accords".

Le document devrait être publié dans les prochains jours, puis être signé.

Il permettra à tous les biens britanniques d'entrer en Australie sans droits de douane, et profitera au secteur automobile, au whisky écossais, aux biscuits et autres céramiques.

Les échanges commerciaux entre les deux pays représentaient 13,9 milliards de livres en 2020, soit un peu plus de 1% du total des échanges commerciaux britanniques. Ce montant devrait grandir désormais, assure Londres. Le Royaume-Uni était en 2019 le cinquième partenaire commercial de l'Australie.

L'accord "va bénéficier aux agriculteurs britanniques", a martelé M. Johnson.

Le secteur s'inquiétait durant les négociations de la concurrence des produits australiens, comme le boeuf et l'agneau, aux normes sanitaires plus souples. 

Pour rassurer les éleveurs, le texte prévoit une limite sur les importations sur le sol britannique sans droits de douane pendant 15 ans, par le biais notamment de quotas.

Le gouvernement veut par ailleurs aider les producteurs agricoles britanniques à trouver d'autres débouchés à l'exportation, comme dans la région indo-pacifique.

 Impact économique "incroyablement faible"

L'accord comprend également un volet sur la circulation des personnes, et permettra aux Britanniques âgés de moins de 35 ans de voyager et de travailler en Australie plus facilement.

Mais il s'agit surtout d'une annonce symbolique pour le gouvernement, puisqu'il n'est pas évident que les bénéfices économiques soient énormes pour le Royaume-Uni dont les grands partenaires commerciaux sont l'Europe, la Chine et les Etats-Unis.

"L'impact économique (...) devrait être incroyablement faible. L'Australie est très loin du Royaume-Uni et la distance compte vraiment dans le montant des échanges entre les deux pays", explique John Ferguson du centre de recherche The Economist Intelligence Unit.

L'ONG écologiste Greenpeace fustige elle un accord en deçà des ambitions affichées par le Royaume-Uni sur le climat.

Boris Johnson "aligne la Grande-Bretagne sur un pays qui est très en retard sur les mesures climatiques et qui ne fait rien pour éviter le chaos avec son énorme déforestation et son utilisation régulière d'hormones et de pesticides", souligne Doug Garr de l'ONG.

Londres espère que cette entente avec l'Australie lui ouvrira plus facilement les portes du traité commercial transpacifique (CPTPP), qui regroupe 11 pays d'Amérique et d'Asie.

Le Royaume-Uni a déjà obtenu des accords avec l'UE, de loin son premier partenaire commercial, le Japon et plus récemment la Norvège. Il est en discussions avec l'Inde et la Nouvelle-Zélande et compte toujours obtenir par ailleurs un accord commercial avec les Etats-Unis, même si les négociations avancent très lentement.

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Raiatea : formation des agriculteurs de demain

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Raiatea : formation des agriculteurs de demain
Moorea, le 15 juin 2021 – 18 candidats ont débuté une formation agricole organisée par le CFPPA de Opunohu. Pendant un an, les stagiaires sélectionnés sur dossier, alterneront enseignement théorique et pratique dans la filière choisie pour leur futur projet professionnel. Ils bénéficient d'une convention CAE qui leur permet d'être rémunérés pendant leur formation.

C'est la troisième formation agricole que propose le centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) de Opunohu, mais la première en dehors de Tahiti. Celle-ci se déroule à Raiatea, menée par le formateur Larry Deane. Elle concerne 18 candidats CAE retenus qui, durant 12 mois, vont suivre la filière de leur choix.
Lundi, c'est dans la salle de la paroisse St André à Uturoa que les cours théoriques ont eu lieu. Supervisés par l’ingénieure Juliette Languille, les 18 candidats ont tour à tour pris la parole face à leurs co-stagiaires pour exposer leur passé, et surtout leur avenir dans l’agriculture. Pour la grande majorité ils sont soit déjà agriculteurs, soit enfants d’agriculteurs, à l'exception de trois d'entre eux, néophytes en la matière. Leur candidature a été retenue par le jury parmi 48 dossiers selon des critères de sélection sur présentation de leur projet agricole, d’élevage ou d’agrotransformation. Ainsi, douze candidats de Raiatea (huit hommes et quatre femmes) et six de Taha'a (trois femmes et trois hommes) vont suivre la formation tout en étant rémunérés par le Pays, via les conventions contrat d'aide à l'emploi (CAE). Le taux de rémunération est assujetti à différents critères, notamment l’âge du candidat.

35 semaines de pratique, 11 d'enseignement théorique

La formation a débuté en mai dernier avec une dominante pour l’agriculture biologique, fer de lance de la volonté territoriale de revenir vers une autonomie alimentaire saine. Les partenaires ne sont autres que la Chambre de l'agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), la Direction de l'agriculture (DAG), le Sefi, l'Epic vanille, des partenaires privés ainsi que des responsables d’exploitation agricole, futurs tuteurs des stagiaires. 35 semaines de formation pour acquérir les gestes professionnels, ajoutées à 11 semaines de théorie en salle (gestion d’entreprise, environnement socioprofessionnel, étude prévisionnelle d’installation, business plan), rien n’a été laissé au hasard pour que ces agriculteurs en devenir atteignent leurs objectifs de réussite, et deviennent des chefs d’entreprises ayant les capacités techniques et de gestion pour en tirer des revenus durables.

Raiatea : formation des agriculteurs de demain

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​Le bras de fer se poursuit à Sabena

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​Le bras de fer se poursuit à Sabena
Tahiti, le 15 juin 2021 - La grève est maintenue chez Sabena Technics où les discussions achoppent toujours sur des problématiques indemnitaires, dans le cadre d'un éventuel plan de départ volontaire. Les salariés espèrent beaucoup de l’issue de l’audience de référé en fin de semaine prochaine devant le tribunal du travail.
 
Une poursuite de la grève initiée début mai chez Sabena Technics a été décidée lundi, à l’issue d’une rencontre syndicats-direction en fin de matinée. Le mouvement est suivi par 70% des salariés de l’entreprise. Les discussions achoppent toujours sur les conditions proposées par Sabena pour les salariés disposés à un départ volontaire. Les grévistes demandent deux mois de salaire brut d’indemnités par année d’ancienneté, la direction oppose une application stricte de la convention collective, bien moins avantageuse. “On continue le bras de fer”, tranche Terii Jaulim, délégué syndical CSTP-FO. “Il y a des gens âgés dans le personnel. On ne sait pas s’ils retrouveront du travail.”

Pour l’heure, sur les 95 employés de la filiale polynésienne de Sabena Technics, on sait que 67 sont visés par un plan de licenciement pour motif économique. Si l’identité des salariés sur la sellette n’est pas encore communiquée aux employés, l’annonce a été confirmée au personnel de l’entreprise lors d’une réunion avec le directeur exécutif de la maison mère de cette filiale, en fin de semaine dernière. Cette vague de licenciement est directement liée à la perte par l’entreprise du marché de la maintenance des avions Gardian de la Marine nationale, à la fin du mois. La procédure est prévue pour s’étaler sur les six prochains mois, compte tenu des délais de préavis que doit observer l’entreprise pour les plus anciens.

Audience le 25 juin

A compter du 1er juillet, la filiale polynésienne de Sabena Technics ne sera plus en charge de l’entretien des cinq Falcon Gardian militaires positionnés dans la zone Pacifique, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie. L’activité de maintenance des aéronefs  de la Marine nationale est reprise par la société Jet Aviation. L’entreprise suisse a déjà annoncé l’envoi d’une vingtaine de techniciens pour assurer la transition, en attendant d’éventuels recrutements locaux.

Reste les recours en justice engagées par les salariés de Sabena, devant le tribunal du travail et au civil. Les deux procédures en référé demandent à ce que soit reconnue l’obligation d’une application de la règlementation locale et de la convention collective de l’aérien. Code du travail et convention cadre stipulent la reprise des contrats en cas de transfert d’activité. Une audience de mise en état de la procédure civile a eu lieu lundi. Selon nos informations, les deux procédures devraient être jointes et plaidées à l’audience du 25 juin prochain devant le président du tribunal du travail, Gérard Joly. Une issue favorable de cette procédure ne règlerait que partiellement la problématique des Sabena. En cas de transfert des contrats, Jet Aviation ne prévoit d’employer que 27 personnes dans son plan de maintenance des Gardian, contre 60 actuellement en poste.

L’activité de Sabena Technics se résumera à partir de juillet aux seules opérations de maintenance des quatre Casa de l’armée de l’Air pour la zone Pacifique, dont deux sont positionnés à temps plein au détachement air 190 de Faa’a. L’appel d’offres pour cet autre marché public a été jugé infructueux par la Direction de la maintenance aéronautique (DMAé). Le marché est prolongé jusqu’à fin juin 2022 alors qu’une nouvelle procédure d’appel d’offres est en cours. Un délai synonyme provisoirement de la sauvegarde pour quelques mois encore des 25 employés liés à cette activité.

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Une expo hors les murs pour sauver l’océan

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Une expo hors les murs pour sauver l’océan
TAHITI, le 15 juin 2021 - Nana Sac Plastique, Tīa’i Fenua, la Fédération des associations de protection de l’environnement Te Ora Naho et Pew Bertarelli organisent une exposition caritative pour sensibiliser le public aux problématiques environnementales par le biais de l’art. Vingt-et-un artistes ont répondu présent.

Pour Moea Pereyre, présidente de l’association Tīa'i Fenua (lire aussi son portrait), qui soutient les actions du collectif Nana sac plastique, l’exposition en cours à la brasserie Hoa est un moyen "de sensibiliser autrement". L’art est un levier qui vient soulever des questions, engager des réflexions et, dans l’idéal, concrétiser des changements. L’art "provoque, touche, émeut, chamboule, révolte, alerte, bouleverse", rappelle la présidente. Pour le collectif : "Il n’y a pas de petits gestes quand on est 275 000 à les faire."

L’océan source de vie

L’événement est une plongée de onze jours qui s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale des Océan. Winiki Sage, le président de la Fédération des associations de protection de l’environnement, (Fape - Te Ora naho), rappelle que "l’océan a été à l’origine de toutes les espèces vivantes et a contribué au développement de l’humanité tout autour du globe, en permettant à l’homme de se déplacer et en étant source de nourriture. Nous souhaitons aujourd’hui nous rappeler son rôle essentiel de source de vie et le lien qui nous unis, car cette immensité bleue est aujourd’hui menacée".

Vingt-et-un artistes locaux aux univers bien différents, participent à cette exposition caritative. Un pourcentage des ventes sera reversée à l’association Tī’a’i Fenua pour lui permettre de poursuivre ses actions de terrain.

Moetu par exemple a signé une installation au-dessus d’une table baptisée Te va’a o te tai Nui 1. Elle est "un regard imaginaire, rassemblant éléments naturels et chimiques, riche d’une vie hors du commun, de toute beauté, un écosystème fragile ; les entrailles de nos océans..." Vashee a gravé une bouée de pêcheur usagée. Le détournement et la mise en valeur de ce poito "donnent à réfléchir sur l’impact du plastique sur nos océans".

Une lueur d’espoir

Omaira, elle, a réalisé Miti no te tau, en graphite. Il lui a semblé évident de travailler sur la richesse de notre faune et notre flore qui "malheureusement sont les premiers impactés de la pollution. Nous polynésiens, vivons de la mer, nous avons besoin d’elle en bonne santé. Et si on continue avec les sacs plastiques et le plastique en général, il va nous rester que cela. Je suis très pessimiste pour notre futur, mais je garde une lueur d’espoir".

Moerava C. a décidé d’évoquer la richesse et la diversité des lagons avec trois toiles représentant "certains des poissons qu’on peut communément trouver dans nos eaux polynésiennes. Les poissons se croisent et s’entremêlent sur un fond rouge qui rappelle leur vivacité".

Les artistes engagés sont des citoyens, sensibles, qui ont œuvré avec leur cœur pour rendre hommage à l’océan et à ses peuples. Ils ont représenté la faune, la flore, mais se sont aussi inspirés de légendes, ont décidé de pointer du doigt certaines pratiques dommageable comme le braconnage avec leur sensibilité et leurs techniques variées. Les toiles, gravures, installations sont aussi différentes que la cause est noble. L’'exposition est une bonne occasion de (re)découvrir des artistes locaux tout en se donnant la possibilité de faire une bonne action.

Pratique

Entrée libre jusqu’au 19 juin à la Brasserie Hoa à Fare Ute.
Horaires : mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 11h30 à 13 heures puis de 16h30 à 18 heures. Samedi de 9 heures à midi.



Contacts

FB : Nana sac plastique
FB : Brasserie Hoa

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