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Les vins de Rangiroa récompensés

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Les vins de Rangiroa récompensés
Tahiti, le 2 juin 2021 – Les millésimes 2019 du blanc moelleux Monamona et du rosé Nacarat de Rangiroa, décrochent une médaille d’or au Challenge international du vin.

Le palmarès de la 45e édition du Challenge International du Vin a été révélé le 25 mai dernier à Bourg en Gironde. Le 18 et le 19 mai, 3569 vins de 27 pays différents avaient été jugés et départagés. Et les cuvées 2019 du rosé Nacarat et du blanc moelleux Monamona se sont vues récompenser d’une médaille d’or.

Les deux lauréats font partie de la gamme des quatre vins de Rangiroa, composée du blanc de corail, un vin sec fruité, du rosé Nacarat, du clos du récif (vin riche dont une partie est vieillie en fût de chêne) et du blanc moelleux Monamona.

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Réunion JO entre le Pays et les élus de Taiarapu-Ouest

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Réunion JO entre le Pays et les élus de Taiarapu-Ouest
Tahiti, le 2 juin 2021 – Une réunion d'information s'est tenue mardi après-midi à la Presqu'île en présence des élus de Taiarapu Ouest et du gouvernement pour faire le point sur les aménagements à prévoir pour accueillir l'épreuve de surf des Jeux olympique 2024.
 
Le gouvernement s'est rendu mardi après-midi à la Presqu'île pour une rencontre avec le conseil municipal de Taiarapu Ouest dans le cadre de l'organisation de l'épreuve de surf des Jeux olympiques de 2024 à Teahupoo. L'occasion de "présenter les projets et les aménagements proposés pour la bonne tenue de l’épreuve de surf de ces Jeux olympiques", précise la présidence dans un communiqué. L'annonce de l'organisation de cette épreuve n'ayant pas toujours reçu un écho favorable unanime auprès de la population de la Presqu'île, le Pays semble donc vouloir maximiser la communication et la transparence sur ce projet. "Cette présentation constitue une phase d’information, d’explication et d’échanges avec le conseil municipal de Taiarapu-Ouest. Le président Edouard Fritch souhaite que la population locale bénéficie au maximum des retombées économiques de cet événement, avec l’adhésion des élus locaux, la préservation de l’environnement, et un aménagement durable et décarboné des sites des Jeux", confirme d'ailleurs la présidence.
 
La réunion a permis aux ministres des Grands travaux, René Temeharo, et des Sports, Heremoana Maamaatuaiahutapu, de présenter les différentes propositions d’aménagement de voiries, de marinas, de balisage du lagon, avec l’implication des jeunes, les moyens de télécommunications, ou encore les modes de circulation.
 

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Un fret 2.0 pour le Terevau Piti

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Un fret 2.0 pour le Terevau Piti
Tahiti, le 2 juin 2021 – Un logiciel développé sur mesure va simplifier la gestion du fret du Terevau Piti. Le traitement informatique permettra ainsi de supprimer des millions de feuilles de papier, et de diviser par dix le temps investi à traiter ces données. Cette solution innovante sera accessible à tous les armateurs qui le souhaitent.

Le Terevau Piti devrait commencer ses rotations entre Tahiti et Moorea dans quelques semaines. Parmi les innovations du nouveau ferry, un logiciel qui traitera la gestion du fret.  

Le capitaine du bateau et PDG de la SAS Terevau Piti, Tino Fa Shin Chong, explique que « auparavant, le fonctionnement était surtout basé sur le papier. » À l’occasion de la création du Terevau Piti, Tino et ses équipes se sont dit que c’était le moment d’innover sur l’aspect logiciel, en particulier pour la gestion du fret. « Avant il fallait trois impressions papier pour nous, plus trois impressions pour le client. Avec les outils que nous avons développés, nous allons supprimer le papier et diviser par dix le temps passé à gérer les paquets et saisir les données ». Le logiciel se connectera directement au réseau de la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM) afin de transmettre l’ensemble des déclarations légales.

Une innovation disponible pour tous

Développé par la société Invitu, le logiciel a vu le jour en quelques semaines. Le Terevau Piti a choisi d’utiliser le logiciel de gestion Odoo pour ses stocks, sa comptabilité, son magasin de bord et la plupart de ses besoins administratifs. Odoo est un logiciel puissant qui sait s’adapter aux besoins de l’armateur. Invitu n’a eu qu’à développer une passerelle vers Revatua, la plateforme de gestion des connaissements maritimes de la DPAM.  

Libre et accessible à tous les professionnels du fret maritime qui souhaitent basculer vers la même solution, Odoo est un logiciel gratuit. Ainsi, les armateurs profiteront de la passerelle vers Revatua « et pourront peut-être financer un nouveau développement local pour ce logiciel libre qui profitera aussi à tout le monde. C’est du gagnant-gagnant » résume le développeur.

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Le haut-commissaire en mission Civen à Mangareva

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Le haut-commissaire en mission Civen à Mangareva
Mangareva, le 2 Juin 2021 – Le haut-commissaire Dominique Sorain accompagné d'une délégation officielle, s'est rendu mardi à Mangareva. Après avoir visité le village et les installations communales, il a tenu une réunion publique durant laquelle ont été abordées les conséquences des essais nucléaires et les modalités des demandes d'indemnisation auprès du Civen.
 
Mardi vers 15 h 30, Dominique Sorain, haut-commissaire de la République en Polynésie française, accompagné d'une délégation officielle est arrivé à  l’aéroport de Totegegie où le maire de Rikitea, Vai Gooding ainsi que la représentante à l’assemblée de Polynésie française, Joséphine Teakarotu accompagnés du personnel municipal ont pu les accueillir. Une fois l’île principale atteinte, la délégation a ensuite visité le village et les structures publiques destinées à la population, notamment la nouvelle école primaire Maputeoa en cours de finition.
 
Une fois la visite terminée, une réunion publique a débuté vers 17 heures, à la mairie de Rikitea. C’est devant une cinquantaine d’habitants que le haut-commissaire s’est exprimé sur les conséquences des essais nucléaires dans l'archipel, et plus particulièrement sur les dossiers d’indemnisation du Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen). Il a ensuite échangé avec les personnes souhaitant s’exprimer sur le sujet. L’association 193, ainsi que plusieurs habitants ont partagé leur ressenti, en vue de la prochaine table ronde qui doit se tenir à Paris avec tous les représentants du nucléaire, à l'initiative du président Emmanuel Macron.
 
Des critères de sélection en question

Jerry Gooding, membre de l’association 193, a partagé son témoignage concernant la constitution des dossiers Civen et la charge que cela représente pour les demandeurs. Plusieurs demandes ont été formulées par la population, comme la modification de certains critères de sélection des dossiers d'indemnisation, qui selon l’association 193 rendent les candidatures défavorables, alors que la maladie est reconnue. Les dates de naissance dépassées ou l’impact indirect des essais sur la personne concernée en sont des exemples.  
 
Au terme de cette rencontre, il a été rappelé par les intervenants de la délégation qu'il n’était pas question que les Gambier et leur histoire soient oubliés ou supprimés, rappelant leur soutien à l'archipel. Enfin, le tāvana Vai Gooding, s’est exprimé afin de rassurer la population et s'est réjoui que l’État “commence à se rappeler des Gambier”. Au total, 196 dossiers ont été déposés auprès du Civen pour l'archipel des Gambier. Dominique Sorain, a quitté Mangareva mercredi matin.

Le haut-commissaire en mission Civen à Mangareva

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En ce temps-là l’amour, "un texte magnifique"

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En ce temps-là l’amour,
TAHITI, le 2 juin 2021 - La pièce de théâtre de Gilles Segal, En ce temps-là l’amour est interprétée par le comédien David Brécourt. Seul en scène, il joue un grand-père qui enregistre pour son fils une conversation entre un père et son fils tenue des années plus tôt dans un train filant vers les camps de la mort. Une pièce dans l’esprit du film La Vie est belle de Benigni. Une pièce poignante.

Cette pièce a déjà été jouée 130 fois. Mais ce jeudi, pour David Brécourt, sur la scène du Petit théâtre de la Maison de la culture, c’est “presque une première”. Il a dû, des mois durant, renoncer aux planches comme tant d’autres en raison du contexte sanitaire. “Il me tarde de retrouver les sensations avec le public”, annonce-t-il. Il répète depuis des jours et se réjouit de dire son “texte magnifique” à nouveau sur scène.

En préambule, à propos de la pièce, il insiste : “on est sur la même thématique que le film La Vie est belle de Roberto Benigni”. Il s’agit d’une histoire de transmission entre un père et son fils dans un contexte particulier : la seconde guerre mondiale, la déportation, les camps de la mort. Il est question, malgré le contexte, de vie, d’amour, de liberté. Dans le fond, il y a de la tension, un souvenir commun et historique intolérable, “des moments un peu difficiles”, reconnaît le comédien, dans la forme il y a des pointes d’humour “pour ne pas sombrer dans le pathos”.

La parole libérée

C’est l’histoire d’un homme, devenu grand-père il y a peu, qui se décide à parler. Sa fin proche et la naissance de son petit-fils déclenchent une forme d’urgence. Il veut laisser à son fils un souvenir datant de la seconde guerre mondiale. David Brécourt, personnellement concerné, rappelle “que de nombreuses victimes des camps ont mis des années avant de pouvoir dire ce qu’ils avaient vécu. En sortant des camps, ils sont entrés dans une sorte de mutisme car ils n’étaient pas attendus en rentrant, ils n’ont pas été entendus au moment où ils étaient capables de raconter”. L’ex beau-père du comédien a lui-même été emprisonné, il a eu besoin de temps pour libérer ses souvenirs, près de quarante ans. Sur scène, David Brécourt lui rend hommage, il porte son “numéro”. Cette “immatriculation” tatouée sur l’avant-bras gauche des prisonniers d’Auschwitz.

La pièce a été écrite par Gilles Ségal qui a tourné avec des réalisateurs différents comme John Huston, Costa-Gavras ou encore Guillermo del Toro. Elle a été mise en scène par Christophe Grand qui a travaillé pour le théâtre et le cinéma. Elle est portée par David Brécourt qui joue le grand-père. Ce grand-père enregistre donc pour son fils ses mémoires. Il revient sur sept journées passées dans un train qui menait des passagers à Auschwitz.

Rire, et pleurer

Dans l’un des wagons du train, l’homme interprété par David Brécourt suit la conversation entre un père et son fils de 12 ans, deux passagers condamnés. Le temps du trajet, ignorant le chaos qui s'installe de jour en jour dans le wagon, ce père va profiter de chaque instant pour transmettre à son fils l'essentiel de ce qui aurait pu faire de lui un homme. Des pensées universelles qui touchent à l’essence même des hommes. Le père présent dans le train et le grand-père sur scène sont les acteurs d’une transmission nécessaire. Il sait qu’aujourd’hui, après des mois d’incertitudes et de grands changements “nous avons besoin de rire”. Mais “cela reste beau de sortir d’une salle de spectacle en pleurant parfois” mais en ayant vécu, comme c’est le cas avec En ce temps-là l’amour, des émotions fortes.

En ce temps-là l’amour,
Pratique

Le jeudi 3 juin, le vendredi 4 juin et le samedi 5 juin à 19h30. Le dimanche 6 juin à 17 heures au Petit Théâtre de la maison de la culture de Papeete.
À partir de 12 ans.
Durée : 1h15.

Tarif : à partir de 3 900 Fcfp (pour les moins de 16 ans).

En vente dans les magasins Carrefour Faa'a, Punaauia, Arue, Taravao, à Radio 1/Tiare FM Fare Ute et en ligne.




Contacts

Site internet de Rideau Rouge Tahiti
FB : Rideau Rouge Tahiti

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Rava Maiarii, Miss Tahiti 2002

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Rava Maiarii, Miss Tahiti 2002
TAHITI, le 2 juin 2021 - Elle est passée "du garçon manqué à une jeune fille" coquette grâce à l’élection de Miss Tahiti qu’elle a remporté en 2002. Rava Maiarii a saisi l’opportunité de ce challenge pour apprendre sur elle-même, pour assumer sa féminité, ouvrir son esprit sur le monde.

À la question : "Que me reste-t-il de tout cela ? ", Rava Maiarii, Miss Tahiti 2002 répond : "De belles rencontres, des amitiés qui durent jusqu’à aujourd’hui. Cela a été une année charnière. Je suis passée du garçon manqué à la fille qui porte robe et talons." Et qui les porte toujours ! En fait elle a relevé un défi. "Nous étions trois amies, avec chacune un challenge. Il s’agissait de réaliser quelque chose le plus féminin possible. Pour moi, il s’agissait de m’inscrire à une élection." Une élection qui s’est, dans ses souvenirs, très bien passée malgré les obstacles. En effet, l’événement avait lieu à l’InterContinental. Les candidates devaient danser une séquence de ‘ori tahiti. "Or, je n’avais jamais dansé ! Je pratique ma culture, je parle tahitien, je fais du tressage, mais la danse…"

Après le premier passage le jour J, tout s’est enchaîné et sans appréhension. L’objectif étant "d’assurer un beau spectacle !". Et l’objectif a été atteint. Au passage, Rava Maiarii a emporté le concours. Miss Tahiti est restée pour elle une "très belle aventure". Elle a beaucoup appris sur elle-même, elle a réussi à assumer sa féminité, "des choses qui ne faisaient pas partie de mon d’éducation. J’ai grandi à Taha’a et j’étais loin de tout cela !"

De nombreuses perspectives

Miss Tahiti lui a permis de faire de très belles rencontres, de tisser des liens d’amitié durables, d’ouvrir son esprit sur le monde. Elle s’est réjouit durant toute son année de sacre de pouvoir combiner la féminité affirmée, l’élection aux valeurs de son éducation que sont : la persévérance, le goût du travail bien fait, l’amitié, la famille, la solidarité.

Son titre n’a pas changé son chemin de vie. Rava Maiarii a suivi les études d’ingénieure agronome qu’elle visait. Elle est à présent directrice du développement chez TSP. Elle reconnaît non pas que l’élection lui a ouvert des portes, mais qu’elle lui a présenté de nombreuses portes à ouvrir, un large choix de perspectives. "Elle a ouvert le champ des possibles".

Depuis dix ans, Rava Maiarii fait partie du comité. Elle constate : "On attend beaucoup des candidates aujourd’hui. Elles sont toujours plus médiatisées, ce qui n’était pas notre cas à l’époque". Mais cela n’a pas réduit les vocations. Le titre continue de faire rêver.

Rava Maiarii, Miss Tahiti 2002

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Henriette Kamia, une autre façon de voir

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Henriette Kamia, une autre façon de voir
TAHITI, le 2 juin 2021 - La fédération Te Niu o Te Huma, qui a récemment dévoilé son nouveau site internet, est présidée par Henriette Kamia. Originaire des Marquises, elle est devenue enseignante, s’engageant au fil du temps dans le milieu associatif. Non-voyante depuis ses premières années d’enseignement, elle tient à son autonomie et se bat pour celle des autres personnes porteuses de handicap.

"Nous avons des devoirs, mais aussi des droits. Je tiens à défendre les droits des personnes handicapées", insiste Henriette Kamia, présidente de la fédération Te Niu o Te Huma. Elle est également présidente fondatrice de Handisport, a participé à la naissance de la Maison polynésienne du handicap. Il y a tant de choses à voir, "et à revoir" ! Elle veut voir bouger les choses, c’est-à-dire les aménagements, installations, équipements, mentalités, mais aussi la réglementation. Pour cela, elle se donne les moyens de les voir bouger. Elle ne veut rien "casser", elle cherche toujours à "améliorer les situations en douceur". Elle fait des propositions argumentées, illustrées, éprouvées. "On ne veut pas être dans l’obligation, mais dans la valeur ajoutée !". Son idée ? "Mutualiser pour être force de propositions". Elle reconnaît de récentes avancées dans les transports, le logement, l’insertion, "disons que cela va dans le bon sens", mais cela reste insuffisant à son goût.

Une éducation à la dure

Henriette Kamia est née aux Marquises en 1955, sur la petite île de Fatu Hiva. Ses parents, aimant, étaient coprahculteurs. À l’âge de 6 ou 7 ans, elle est allée à l’école "chez les bonnes sœurs de Hiva Oa". Elle a suivi sa scolarité à l’école Sainte-Anne. "Aujourd’hui, c’est mixte mais, à l’époque, c’était chacun chez soi ! Les garçons étaient chez les frères." À l’époque également, les enfants quittaient leur île pour dix mois. "On ne rentrait que pour les grandes vacances de juillet." À l’école, loin des siens, elle se sentait un peu "comme en prison". Les jeunes filles participaient à tous les travaux : le ménage, la construction… "Le curé faisait l’architecte, nous on cassait la montagne à la barre à mine, on allait chercher le gravier, le sable, c’était nous les camions !" Elle dit aussi avoir reçu des coups de balai, "il n’y avait pas que les parents qui nous rossaient !". Elle ne se rappelle pas ses vacances, sans doute trop courtes, sur Fatu Hiva. "J’ai l’impression de ne pas en avoir eue !" Mais, elle ne se plaint pas. "On a appris à respecter nos enseignants, nos encadrants."

Elle a suivi le primaire et le collège à Hiva Oa avant de partir pour Tahiti "car ensuite, il n’y avait plus rien aux Marquises, ni dans le public, ni dans le privé". Elle avait 17 ans. En y repensant, elle pense avoir toujours voulu être dans l’éducation. Dans tous les cas, elle a quitté le lycée en 1re, ses parents ne pouvant assumer financièrement sa scolarité. "J’avais des frères et sœurs qui suivaient." Elle a passé et réussi un concours d’entrée à l’École normale et un autre pour entrer à l’école d’infirmière. "J’ai choisi l’école normale car, en fin de compte, j’avais peur de la mort."

"Un de mes yeux ne fonctionnait plus"

Elle a pu avoir des bourses pour continuer. Deux ans d’études l’attendaient. "Une première année très théorique avec quelques séances en classe et une seconde plus pratique. On avait des stages et un examen à la fin de cette deuxième année." Mais elle n’a pas atteint son objectif comme elle l’imaginait. Un problème de santé est survenu : une thrombose veineuse bilatérale, confluèrent les médecins. "En fait, l’un de mes yeux ne fonctionnait plus", raconte Henriette Kamia qui n’imaginait pas alors qu’elle perdrait un jour complètement la vue. "J’ai passé l’examen de deuxième année avec un seul œil."

Elle a démarré l’année scolaire suivante dans une école à Faa’a, mais au bout d’un mois, elle n’y voyait plus. Elle était au volant quand c’est arrivé. "D’un coup, j’ai vu tout flou. Le destin a voulu que je m’arrête, heureusement devant la maison d’une copine ! Je suis allée la chercher pour qu’elle me conduise à l’école à Faa’a afin de prévenir le directeur." Henriette Kamia fut hospitalisée à Tahiti puis évasanée en France. En arrivant à Paris, elle voyait encore. Elle perdit complètement la vue progressivement dans les six mois qui suivirent.

Tout cela, pour Henriette Kamia, est une "leçon de vie". Elle dit s’être "rebellée". Elle s’est battue. "Je me suis faite toute seule !" Ses parents auraient préféré qu’elle rentre à Fatu Hiva. "Je voulais vivre !" Elle a décidé d’aller en France, d’apprendre le braille pour pouvoir ensuite l’enseigner au fenua. "Je tenais à rester dans l’éducation." Elle est restée deux ans à Marseille et "ça a été dur pour moi qui avait toujours été chouchoutée par ma famille. En France, j’ai appris à me débrouiller, j’ai pris connaissance des codes en ville pour me déplacer, je me suis habituée à utiliser une canne."

Se battre et se faire respecter

À Tahiti, une école pour les personnes sourdes existait déjà. Elle se situait à Paofai. Une classe pour les déficients visuels a vu le jour ensuite au sein du Centre de l’éducation de l’ouïe et de la parole (Cedop) ouvert à Pirae. "Au début, on était trois", raconte Henriette Kamia qui a enseigné dans ce centre (fermé depuis). Elle y a travaillé entre 1980 et 2010, année au cours de laquelle elle a pris sa retraite. Elle a dû dépasser un certain nombre d’obstacles, à commencer par… les déplacements. Elle habitait Punaauia, loin de son lieu de travail. Elle a trouvé une maison à Arue, la rapprochant un peu du Cedop, sans régler pour autant la problématique du transport. Il lui a fallu trouver une entente avec le chauffeur de bus pour pouvoir circuler librement.

Son engagement dans les associations s’est construit sur la base de sa propre expérience et de son propre vécu : "Comment une personne porteuse de handicap peut-elle aller travailler si elle ne peut pas se déplacer ?", lance-t-elle parmi d’autres questions. En 1986, a été nommée présidente d’une association, découvrant de nouveaux obstacles. "Je ne vois pas et, parfois, je signais des papiers sans vraiment savoir ce que c’était, j’ai pris peur car j’engageais ma responsabilité." L’année suivante, elle prenait les choses en main, montant un bureau composé de personnes de confiance. Depuis, sa motivation et sa ferveur au combat n’ont pas changé.

Contacts

Tél. : 40 819 819
Mail : teniuotehuma@gmail.com
Le nouveau site Handicap Polynésie est consultable en neuf langues (chinois, anglais, français, allemand, italien, japonais, portugais, russe et espagnol), cette plateforme, qui se veut inclusive, est destinée à tous les Polynésiens, porteurs de handicap ou non.

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Conseil des ministres : Deuxième tour pour l'IVG et la contraception

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Conseil des ministres : Deuxième tour pour l'IVG et la contraception
Tahiti, le 2 juin 2021 – Deuxième passage en conseil des ministres pour les deux projets de loi sur l'accès à la contraception et l'interruption volontaire de grossesse pour les mineurs. Des modifications du texte à l'échelle nationale ont nécessité des adaptations localement.
 
Mineures, mais nécessaires, les modifications apportées au texte de la République nécessitaient un deuxième tour en conseil des ministres. Déjà examinés le 3 février dernier, deux projets de loi relatifs à la contraception d'urgence portant sur la pilule du lendemain et sur les mesures d'application relatives à l'intervention volontaire de grosses (IVG) ont donc dû repasser par la case du conseil des ministres le 2 juin, soit quatre mois après leur premier passage. Saisi entre temps, le Cesec avait émis un avis favorable pour ces deux projets de loi le 4 mars.
 
Malgré de très légères modifications des textes en métropole, le conseil des ministres est tenu d'intégrer ses adaptions dans les projets de loi de Pays avant de les renvoyer à l'Assemblée de Polynésie française pour examen en commission, puis en séance.

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Restrictions sanitaires : Les capacités d'accueil font enrager les restaurateurs

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Restrictions sanitaires : Les capacités d'accueil font enrager les restaurateurs
Tahiti, le 2 juin 2021 – Si l'arrêté adopté hier par le haut-commissaire Dominique Sorain prévoit une rallonge du couvre-feu d'une heure, les restaurateurs ne cachent pas leur étonnement de voir les restrictions en capacité d'accueil maintenues. Idem pour les piroguiers de loisirs, dont la limite "stricte" de 50% ne permet pas de rentabiliser l'activité.
 
Pas de précisions sur les conditions de voyage, mais un assouplissement des restrictions de rassemblements et de circulation bienvenue pour les établissements de nuit. L'arrêté du haut-commissaire Dominique Sorain, adopté hier en application du décret n°2021-699 de sortie d'urgence sanitaire, prévoit effectivement une rallonge d'une heure sur le couvre-feu dès le 9 juin. Aujourd'hui de 22 heures à 4 heures, il s'étendra ainsi de 23 heures à 4 heures du matin. "Ça fait des mois qu'on le demande et c'est très une bonne chose", applaudit le président du syndicat des restaurants, bars et snacks, Maxime Antoine-Michard. "Mais on a encore beaucoup de contraintes qui n’ont pas été levées". Le responsable s'étonne par exemple du maintien de la jauge de six personnes par table, ou de la limite de 50% en capacité d'accueil par établissement, notamment au regard de la situation sanitaire, plutôt stable depuis quelques mois.
 
"On a un taux d’incidence extrêmement bas et, après plusieurs mois, on a démontré qu’il n’y a pas de contamination dans les restaurants", s'impatiente le président du syndicat. "C’est problématique, parce qu’on perd des clients." En l'occurrence les familles, généralement nombreuses, ou les collègues de travail pour les repas d’entreprises. "Quand vous voulez inviter des collaborateurs, six, c’est trop peu, ce qui nous empêche de reprendre réellement l’activité", argumente le responsable. La vraie reprise, la profession l'envisage dans les prochaines semaines, notamment avec la levée du couvre-feu le 30 juin au plus tard, comme le stipule la loi de sortie de l'urgence sanitaire adoptée par le parlement. Une perspective attendue "avec impatience", mais aussi "beaucoup de vigilance", au regard du caractère imprévisible du Covid-19 depuis le début de la crise. "On fait quand même partie de ceux qui ont pu rouvrir malgré pas mal de contraintes, mais il fallait bien les accepter pour contenir l’épidémie", reconnaît Maxime Antoine-Michard. "On ne veut pas risquer d’être fermé, ou pire, confiné. L’ouverture à la métropole, c'est le 9 juin, on n’a pas encore de recul sur l’impact sanitaire."
 
"Concurrence déloyale"
 
Au rang des établissements qui reçoivent du public, on note le feu vert enfin accordé aux fare flottants, ou "pirogues à bringues", pour accueillir à nouveaux des passagers. Mais eux non plus ne pourront pas faire le plein de clients vu le "protocole d'accueil strict de 50% des capacités d'accueil, en configuration assise, par table de six personnes". Après neuf mois d'attente, le double effet kiss cool d'une reprise sous condition a refroidi les professionnels du secteur. "C'est bien, mais avec la limitation de la capacité d'accueil, au final, ça ne change pas grand-chose pour nous, parce qu'on a les mêmes charges", rappelle le porte-parole des piroguiers de plaisance, Tamatea Shan.
 
Contraint de diviser leurs tarifs par deux, soit 40 000 fcfp au lieu de 80 000 en pleine capacité, les exploitants de pirogues de loisirs voient mal comment maintenir une activité rentable. "Entre 15 000 Fcfp pour le capitaine, 10 000 pour le matelot, l'essence et la redevance du port autonome, on ne gagne quasiment rien", rappelle Tamatea Shan, pointant du doigt une forme de "concurrence déloyale" des catamarans, des motus privés ou des maisons en AirBnb qui récupèrent les clients. "Pendant neuf mois, ils sont partis ailleurs. Au final, on est les seuls pénalisés. À côté de ça, on nous appelle des pirogues à bringues alors qu'on reçoit aussi des écoles ou des événements sportifs. Ça donne l'impression que partout ailleurs on ne fait pas la fête. Pourquoi les autres peuvent faire des concerts sur leur bateau et pas nous ?"
 
Si le décret complémentaire qui sera publié dans les prochains jours au Journal officiel de la République française doit détailler les conditions de levée des motifs impérieux pour les voyageurs vaccinés à compter du 9 juin, le haut-commissaire a rappelé hier dans un communiqué de presse que "les mesures d’allègement feront l’objet d’une évaluation attentive et régulière par l’État et le Pays. Elles seront adaptées à chaque fois que cela sera nécessaire".
 

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Flosse : le groupe Tahoeraa changera de nom à l'assemblée

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Flosse : le groupe Tahoeraa changera de nom à l'assemblée
Tahiti, le 2 juin 2021 – Le président du Tahoera'a et du futur Amuitahira'a o te Nuna'a Maohi, Gaston Flosse, a organisé une conférence de presse mercredi matin. Evolution de son mouvement politique, visite du ministre Lecornu, plan de relance du gouvernement et table ronde sur le nucléaire étaient au programme.
 
Le Tahoera'a existe-t-il toujours ou faut-il parler du Amuitahira'a ?
 
"C'est le Amuitahira'a o te Nuna'a Ma'ohi. Mais ce n'est pas encore officiel. Nous attendons le congrès pour valider cette décision. Mais les instances du parti ont accepté et sont pour. Le congrès est prévu en juillet prochain, dès que nous le pourrons. Et il ne fera que valider cette décision du conseil politique qui est déjà exécutoire".
 
Où en sont vos relations avec le groupe Tahoera'a à l'assemblée ?
 
"Ce n'est toujours pas extraordinaire, car nous avons une présidente de groupe, Teura Iriti, qui considère que le groupe à l'assemblée c'est son affaire à elle et que le Tahoera'a n'a rien à voir là dedans. Quand on lui pose la question : Qui vous a fait entrer à l'assemblée ? Là, la question devient plus difficile et il n'y a pas de réponse."
 
Si le parti change de nom, le groupe à l'assemblée changera de nom lui-aussi ?
 
"Oui, il changera de nom à l'assemblée. Même si les relations ne sont pas terribles, ils sont quand même des élus du Tahoera'a. Et le Tahoera'a changeant de nom, le nom changera également à l'assemblée."
 
Vous parlez beaucoup d'évolution institutionnelle, souhaitez-vous un changement du statut d'autonomie ?
 
"Non, car notre autonomie est arrivée au bout de course. Il n'y a plus rien à espérer de l'autonomie. Il faut continuer et aller au-delà de l'autonomie. Et au-delà de l'autonomie, c'est la souveraineté. Donc nous sommes pour une souveraineté de la Polynésie, mais ne coupons pas totalement les liens avec la France. Et notre prochain projet de statut, c'est un statut d'Etat souverain associé à la France."
 
Vous êtes donc toujours en désaccord avec le parti indépendantiste d'Oscar Temaru sur ce point ?
 
"Lui ne veut pas entendre parler de cela. Je l'ai vu et je lui en ai parlé. Il me dit : Un Etat souverain oui, mais associé à la France non. Comment faire ? Il y a quand même de nombreux problèmes à résoudre entre nous et la France. Donc, ce statut c'est une première phase pour ensuite accéder à la pleine et entière souveraineté. Lorsque nous serons prêts. On ne peut pas aller directement de l'autonomie à la souveraineté, de l'autonomie à l'indépendance… C'est pour cela qu'Oscar Temaru a échoué. Cela fait 44 ans qu'il promet l'indépendance et cela ne se fait pas. Il est allé à l'ONU. Cela fait huit ans. Aucun résultat, zéro. Pourquoi ? Pour cette erreur là, alors ne la commettons pas. Passons par une première phase, celle d'un Etat souverain associé à la France. Réglons les problèmes entre nous et la France. Et il y en a dans l'éducation, la sécurité… Mettons nous d'accord avec la France et après nous pourrons passer à cette souveraineté pleine et entière."
 

Tirs à vue sur Lecornu, Sorain et Fritch
Dans sa conférence de presse, le leader autonomiste et ancien président a usé d'une ritournelle de critiques déjà largement entendue par le passé, évoquant pêle-mêle les dossiers d'actualité du moment, et taclant autant que possible la gestion du gouvernement Fritch et de l'Etat. Pour Gaston Flosse, la visite du ministre des Outre-mer au fenua est celle d'un "parfait touriste" qui s'est soldée par des "ballades" à Moorea, Bora-Bora, et aux Marquises.
 
Les abris de survis ? "Une grossière erreur", puisque le domaine de la sécurité relève de la compétence de l'Etat. Le Vieux Lion est également revenu sur l'annonce du ministre relative à la condition de réouverture de nos frontières liée à la vaccination de 70% de la population. Une décision prise "sans concertation" qui "nous a surpris et mis en colère". Pour Gaston Flosse, cette stratégie relève "du colonialisme" et d'un empiétement de l'Etat dans l'autonomie de la Polynésie française.

Edouard Fritch "sans cap"
Sur le plan économique, le président du Tahoeraa dit regretter que les chiffres des pertes d'emplois ou de fermetures d'entreprises ne soient pas clairs, pas "précis". Il estime que six mois après la présentation du premier plan de relance, puis après celle du second plan, rien n'a été fait. "Aucune action n'a été réalisée". Gaston Flosse dit considérer que le "bateau Polynésie coule" avec à sa barre son président Edouard Fritch qui "n'a aucun cap" et "navigue à vue au jour le jour". "Mais il ne faut pas lui en vouloir car il a été second capitaine pendant quarante ans", s'est amusé le président du parti orange.
 
Une nouvelle fois, enfin, Gaston Flosse a estimé que le représentant de l'Etat en Polynésie, Dominique Sorain, prenait "malgré lui la place du président". "Aujourd'hui, c'est le haut-commissaire qui dirige notre Pays". Il considère que ce flou institutionnel ne va pas aider le Pays à sortir de la crise. Seule solution, selon l'ex-président : Avoir de grands projets avec de gros investissements, comme le Mahana Beach ou la ferme aquacole de Hao…
 

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L'autre bagarre mortelle à Huahine

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L'autre bagarre mortelle à Huahine

Tahiti, le 2 juin 2021 - Témoins et experts se sont succédés à la barre, dans une nouvelle affaire de coups mortels à Huahine. La bagarre avait éclaté aux abords d'une maison abandonnée de Maeva, en juin 2017.


 

 

 

Triste coïncidence, la cour d'assises se penche pour la seconde fois cette semaine sur une bagarre mortelle ayant eu lieu à Huahine. L'accusé avait passé dix jours à Nuutania, avant d'être placé sous contrôle judiciaire pendant quatre ans, jusqu'à son procès ce mercredi. La nuit du 3 juin 2017 dans le district de Maeva à Huahine, la belle-mère d'Hugues Maui, la victime, prévient le dispensaire et la gendarmerie. Son gendre a été ramené chez lui dans la benne d'un pickup. Il avait plus de 2 grammes d'alcool dans le sang. Les militaires retrouvent le père de famille de 43 ans au sol, inanimé. Du sang coule de son nez et de sa joue gauche, son nez est éclaté et son visage est tuméfié. A 3h30, malgré la tentative du médecin de le réanimer, le décès est constaté. Le médecin légiste conclut à une mort par asphyxie,car la victime s'était étouffée avec des reflux gastriques. Il avait précisé que le traumatisme cranio-facial seul, n'était pas à l'origine du décès.

Blanc”, de son surnom, avait croisé la route de Tuare Maui plus tôt dans la soirée. Ils s'étaient battus près d'une maison abandonnée, où quelques badauds s'adonnaient au kikiri, un jeu d'argent illégal. ll n'y a aucun témoin visuel, ce qui complique la compréhension de l'altercation. Pour l'accusé, âgé de 47 ans au moment des faits, c'est “Blanc” qui l'a provoqué. Il affirme au départ avoir accepté un combat pour le jeu”, puis revient sur ses déclarations en expliquant qu'il cherchait à se défendre de la victime. "Il cherchait souvent la bagarre ? Avait une mauvaise réputation à Maeva?”, demande la présidente à l'un des hommes présents ce soir-là. Réponse évasive du témoin.

Le soir de l'altercation, Hugues Maui, manutentionnaire de profession, avait conservé ses chaussures de sécurité. Pourtant, l'accusé ne présente pas de lésions attestant de coups reçus. Il n'a que des écorchures sur les phalanges, mais déclare avoir un problème au genou depuis l'incident.


 

Ses sœurs le décrivent comme “violent et orgueilleux”.


 

Son passé pénal est évoqué à l'audience. Tuare Maui a plusieurs condamnations à son casier judiciaire. Dans les années 1990, pour détention de pakalolo d'abord. Puis de l'attentat à la pudeur, du vol avec violence, et une condamnation à dix ans de réclusion pour un viol en 2001. Il avait purgé une partie de sa peine en métropole, dans les centres de détention de Saint-Martin de Ré et Nantes.

Les relations avec sa famille sont compliquées. Les sœurs de l'accusé le décrivent comme “violent et orgueilleux”. Au contraire, un des témoins auditionnés aux assises, le responsable du club d'haltérophilie de Huahine où s'entraîne le mis en cause, livre qu'il n'est pas quelqu'un d'agressif: “Je savais qu'il avait des problèmes, mais je ne l'ai jamais vu répondre ou chercher la bagarre”. Tuare Maui avait ponctuellement travaillé comme agent de sécurité avec lui. Sans heurts, d'après son témoignage. L'hypothèse d'un conflit ancien, avec une altercation entre les deux protagonistes en 2014 ou 2015 est évoquée. Tuare Maui présente ses excuses à la famille et parle d'un accident avec une série de coups échangés : “C'est sûrement ma faute à moi aussi. Mais pour moi, c'était une défense”.

Témoins et experts continueront à se succéder à la barre demain. Les avocats plaideront. Le ministère rendra ses réquisitions. La cour et les jurés, leur verdict. Tuare Maui encourt 15 ans de réclusion pour “blessure volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner”.


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​Fret : La tension sur les importations s’éternise

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​Fret : La tension sur les importations s’éternise
Tahiti, le 2 juin 2021 – Le fenua fait les frais des fortes tensions observées depuis octobre dernier dans le secteur du transport maritime. Si la destination est encore relativement épargnée par la hausse du prix des conteneurs, les difficultés d’approvisionnements observées depuis janvier perdurent. Et le phénomène devrait encore durer plusieurs mois.
 
La reprise de la demande mondiale se fait sentir sur le marché du transport maritime. Le coût du fret entre la Chine et les grands marchés de l’Europe ou des Etats-Unis connaît une flambée depuis octobre 2020. Le prix d’un conteneur de 40 pieds a été multiplié par cinq pour atteindre fin mai 10 000 dollars sur un trajet Shanghai-Rotterdam. Le monde manque de conteneurs et de places à bord des cargos pour accompagner le redémarrage de la demande. Les prix augmentent et les disponibilités s’amenuisent.
 
Les petits ports comme celui de Papeete font particulièrement les frais de ce phénomène économique depuis plusieurs mois. Nous en parlions déjà en janvier dernier. Mais la situation s’installe. Et le phénomène est appelé à durer au bas mot jusqu’à la fin de l’année. “Pour l’instant, nous sommes encore épargnés par le doublement des prix du fret entre le port de Shanghai et les grands ports de la région”, souligne cependant Maeva Siu, la présidente du syndicat des agences maritime. L’augmentation du prix du fret en provenance de Chine constatée à Tahiti est de l’ordre de 60%, en moyenne selon elle, depuis le mois d’octobre 2020. 
Et cette inflation du transport maritime n’a pas encore de conséquence sur les prix à la consommation, comme le constate l’Institut de la statistique. Au travers des relevés mensuels effectués dans le cadre du suivi de l’indice des prix à la consommation, l’ISPF mesure une hausse des prix des produits de consommation de “moins de 1%” sur 12 mois en mai dernier.
 
Problèmes d’approvisionnement
 
Les commerçants prennent encore la hausse de coût du fret sur leurs marges. “Une partie est absorbée par les fournisseurs et les commerçants prennent en charge le reste sans le répercuter sur les prix”, explique Gérard Burlats, le secrétaire de la Fédération générale du commerce. “Pour l’instant le plus gros problème ce n’est pas l’augmentation du fret, c’est la difficulté de recevoir les produits.”

Des tensions sur l’approvisionnement qu’explique cet autre professionnel d’un grand groupe local dans le secteur de l’acconage et du transport maritime : “On est un petit port. On représente une infime partie d’un cargo qui vient de Nouvelle-Zélande ou d’Australie, en route pour les Etats-Unis. Les transporteurs préfèrent embarquer des marchandises directement pour les grands ports de destination, plutôt que de livrer Tahiti en chemin et devoir embarquer des conteneurs vides pour finir leur voyage. Ce phénomène conduit à des problèmes d’approvisionnement avec des délais d’affrètement très incertains et souvent retardés de un à deux mois. Cela s’est particulièrement aggravé depuis le mois dernier. Il est dorénavant difficile d’avoir des confirmations d’embarquement des conteneurs pour Tahiti. La priorité est donnée aux ports importants.”

Et pour ces difficultés à l’importation, “on ne prévoit pas d’amélioration avant la fin de l’année”, note la présidente du syndicat des agences maritimes. Elle garde néanmoins un regard optimiste sur la situation : “Pour l’instant on parle que de retards d’approvisionnements, pas encore de pénurie. Les importateurs s’y prennent bien plus en avance pour commander leurs produits. Ils se sont adaptés.”

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Plus de 50 000 personnes sont complétement vaccinées au fenua

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Plus de 50 000 personnes sont complétement vaccinées au fenua
Tahiti, le 3 juin 2021 – Le point épidémiologique, transmis jeudi matin par la direction de la santé, indique que 50 195 personnes ont reçu un traitement immunitaire complet avec une ou deux injections selon les vaccins. Aussi, 61 101 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin, c’est-à-dire la première des deux injections du vaccin Pfizer, la dose de rappel ou l’unique dose nécessaire du vaccin Janssen. Concernant la pandémie, aucun nouveau décès lié au Covid-19 n’a été recensé. Le bilan reste à 142 morts. Cinq nouveaux cas positifs ont été détectés au cours des dernières 24 heures, alors que 25 cas sont toujours considérés comme "actifs" au fenua. À l'hôpital, deux personnes étaient toujours hospitalisées en filière Covid jeudi, dont une nécessitant un placement en service de réanimation.


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​Thonier chinois pollueur : la caution de 35,8 millions rendue à l’armateur

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​Thonier chinois pollueur : la caution de 35,8 millions rendue à l’armateur
Tahiti, le 3 juin 2021 - Si la cour d’appel confirme jeudi la peine d’amende de 35,7 millions de Fcfp prononcée en correctionnelle pour pollution marine à l’encontre de l’armateur du thonier chinois Xin Shi Ji 203, elle ordonne la restitution de la caution qui avait été retenue en 2019 pour lever la mise sous séquestre du navire.
 
La société Zhoushan Pacific Tuna Pelagic Fishery et le capitaine du thonier Xin Shi Ji 203 ont été reconnus coupables, jeudi en appel, de “rejet en mer de substance polluante par un navire de moins de 400 tonneaux” et de “pollution marine”. En cause : un important dégazage qui avait été surpris à la traine du thonier chinois, le 12 mai 2019 à deux nautiques au large de Pirae. La cour condamne la société d’armement à payer une amende de 35,7 millions de Fcfp pour ces faits. Le capitaine du thonier devra quant à lui s’acquitter d’une amende de 300 000 Fcfp.

La Fédération des associations de protection de l’environnement (Fape) qui s’était portée partie civile à ce procès obtient la reconnaissance d’un préjudice moral de 500 000 Fcfp. La cour rejette sa demande de préjudice écologique. Un dommage que la Fape avait évalué à 3,4 millions de Fcfp.

La caution de 35,8 millions restituée

En mai 2019, après le constat de la pollution en cause, une procédure judiciaire avait été engagée. S’en était suivi le placement sous séquestre à Papeete du thonier chinois. Le Xin Shi Ji 203 n’avait pu être libéré que moyennant le versement par son armateur d’une caution de 35,8 millions de Fcfp. Un cautionnement que l’arrêt rendu jeudi estime avoir été exigé dans des conditions irrégulières, par la justice. A la surprise des parties civiles, sa restitution est ordonnée à la Zhoushan Pacific Tuna Pelagic Fishery. Le 20 mai dernier, à l’issue du procès en appel, l’avocat général avait suggéré de prélever dans cette réserve les indemnités aux parties civiles et les peines d’amendes requises.

"On se doute qu’il sera difficile de récupérer cet argent, maintenant que l’on n’a plus la possibilité de le prélever sur le montant de la caution", s’est indigné Me Edouard Varrod qui assurait la défense des intérêts de la Fape avec Me Emmanuel Mitaranga. Il s’étonne aussi du refus par la cour de reconnaitre le préjudice écologique de la Fape : "Dès lors que l’on condamne sur le plan pénal pour pollution, je vois mal comment on peut maintenir de l’autre côté qu’il n’y a pas de préjudice écologique" s’est-il étonné en rappelant une jurisprudence de cassation qui reconnait le droit à indemnisation lorsqu’un préjudice écologique est constaté. Pas sûr cependant que la Fape se pourvoie en cassation pour faire valoir ce droit.

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Compenser ses émissions carbones en un clic sur ATN

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Compenser ses émissions carbones en un clic sur ATN
Tahiti, le 3 juin 2021 – Dans une logique de réduction de son empreinte carbone, Air Tahiti Nui a signé en décembre 2020 un partenariat avec la start-up kiwi, CarbonClick. La plateforme permet aux clients de la compagnie au tiare de calculer les émissions de leur vol et d'acheter, s'ils le souhaitent, un "crédit de compensation".  
 
Régénération d’une forêt native en Nouvelle-Zélande, développement de chauffe-eau solaires en Inde, projet de biogaz en Chine : soutenir ces initiatives permettant de stocker du carbone ou de réduire l’usage de combustibles fossiles est désormais possible depuis Tahiti et derrière son écran. Air Tahiti Nui a conclu pour cela en décembre 2020 un partenariat avec une start-up néo-zélandaise, CarbonClick. Dans une logique de responsabilité sociétale de l'Entreprise (RSE), visant à sensibiliser plus largement au réchauffement climatique, le partenariat permet aux clients d'ATN, une fois leur voyage réservé, de "calculer les émissions carbones de leur vol et choisir de compenser l’impact de leur voyage" via le site CarbonClick, indique la compagnie la compagnie aérienne. Plus concrètement, les voyageurs pourront acheter sur cette plateforme "un crédit de compensation carbone qui permettra de soutenir des projets environnementaux concrets, participant à réduire la quantité CO2 dans l’atmosphère".

Dans la même dynamique que son concurrent Air France et ses appareils dernière génération plus légers, la compagnie au tiare mène elle aussi une politique de réduction des émissions GES (émissions de gaz à effet de serre) depuis 2015. Ce qui lui a déjà permis de réaliser une "réduction notable de -17 % de nos émissions CO2 en 2019, grâce à l’effet combiné de notre nouvelle flotte d’appareils plus efficients et d’un programme d’actions internes" selon son p-dg, Michel Monvoisin. "Conscient de notre mission de contribuer désormais à la relance du Pays, nous avons pour ambition d’aller plus loin dans cette voie et de développer ce programme de compensation carbone, dans un second temps, afin d’y intégrer à terme des projets environnementaux localisés en Polynésie, de sorte à valoriser davantage les mobilisations locales et ainsi continuer de soutenir les nombreuses initiatives locales visant à préserver la destination de la Polynésie".

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À la UNE de Tahiti Pacifique vendredi 4 juin 2021

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À la UNE de Tahiti Pacifique vendredi 4 juin 2021
Votre magazine Tahiti Pacifique n° 456 sort demain, vendredi 4 juin 2021, dans les kiosques

Au sommaire :

DOSSIER – Délinquance en col blanc… Lutte contre la corruption et le manque de probité des élus
La loi est dure, mais c’est la loi.” Cette maxime est parfois mise à mal par nos us et coutumes locaux. Le fonctionnement politique traditionnel en Polynésie entrave la respiration démocratique et l’équité économique. Mais les lois françaises restent souvent mal comprises, et en décalage avec le vécu des élus et de la population. La rédaction de Tahiti Pacifique a assisté durant deux jours au colloque sur la probité des pouvoirs politiques et économiques, organisé à l’Université de la Polynésie française. Nous avons rencontré diverses personnalités qui nous livrent leur point de vue : Thomas Pinson, procureur près la cour d’appel de Papeete ; Charles Duchaine, directeur de l’Agence française anticorruption ; Sémir Al Wardi, maître de conférences en science politique à l’UPF ; ou encore Moetai Brotherson, député à l’Assemblée nationale. Si les deux premiers hommes ont la volonté d’éradiquer les atteintes à la probité, les deux autres soulignent également l’énorme gouffre entre le logiciel judiciaire français et l’héritage culturel et sociétal des Océaniens. Aussi, il existe partout en France métropolitaine et en Outre-mer des organismes destinés à coordonner la lutte anti-fraude, sauf en Polynésie française…

Ensemble, faisons bouger les lignes !

Bonne lecture, te aroha ia rahi.


Disponible dès demain dans tous vos points de vente habituels.
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Heitiare Tribondeau, Miss Tahiti 2003

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Heitiare Tribondeau, Miss Tahiti 2003
TAHITI, le 3 juin 2021 - Elle pensait n’avoir aucune chance car elle était plus petite que les autres candidates. Finalement, elle a remporté l’élection de Miss Tahiti et a été 4e dauphine de Miss France. Heitiare Tribondeau revient sur “cette année particulière”, cette “belle expérience”.

Je n’étais pas très miss, élections et autres. Mon petit copain de l’époque, lui, était fan, il m’a inscrite”, raconte Heitiare Tribondeau. Elle a joué le jeu malgré quelques réticences. “J’étais un vrai garçon manqué et, par rapport aux autres candidates je n’étais pas grande, je ne mesurais que 1m71. Je n’étais franchement pas partie pour gagner !

Cette année 2003 correspond à une année de changement car Dominique Pétras a laissé la place au groupe 2H de Hubert Haddad. Pour la première fois, l’élection était retransmise à la télévision, le public pouvait voter. Les voix du public comptaient tout de même pour 30% du décompte final. Une première soirée, organisée au Sheraton, a vu défiler 21 candidates parmi lesquelles douze ont été retenues. Celles-ci se sont retrouvées quelques semaines plus tard à la mairie de Papeete.

Plus de 2 500 personnes se sont pressées le soir du vendredi 18 juin dans les jardins de la mairie de Papeete pour assister à l’élection. “C’était une période à fond caméras et objectifs”, se souvient Heitiare Tribondeau qui a trouvé, grâce à Miss Tahiti, un monde un peu plus féminin.

“Je n’ai même pas fêté ça le soir même”

Elle a mis du temps à réaliser qu’elle était élue plus belle femme de Polynésie, qu’elle entrait dans la grande famille des miss. “Je n’ai même pas fêté ça le soir même. J’étais trop fatiguée, tout cela avait été très éprouvant, je suis rentré me coucher.” Mais dès le lendemain, elle a dû assurer sa première interview, faisant la une des journaux. “C’est là que j’ai vraiment pris conscience de ce qui m’attendait et de ce que je venais de réaliser.” Elle a fait beaucoup de photos, participé à des clips et s’est finalement présentée à l’élection de Miss France remportant le titre de 4e dauphine.

Originaire de Moorea, étudiante en lettres modernes, Heitiare Tribondeau envisageait de poursuivre dans le secteur de l’enseignement même si “je m’ennuyais un peu”. Finalement l’année de son règne lui a fait changer de voie. Elle a souhaité se lancer dans la communication.

Elle s’est inscrite à l’Efap à Paris, l’école historique des attachés de presse en France. De retour au fenua elle a été responsable de la communication chez Robert Wan avant de se lancer dans de nouvelles aventures. Elle a ouvert une salle de sport, est devenue coach sportif à son compte mais reste toujours membre de la grande famille des miss.



Heitiare Tribondeau, Miss Tahiti 2003

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Douze combats pour la première du MMA en Polynésie

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Douze combats pour la première du MMA en Polynésie
Tahiti, le 3 juin 2021 - Un an et demi après la légalisation de la discipline, la première soirée de MMA (Mixed martial art), organisée par Tahiti Xtrem Art, se tiendra le 12 juin à Mahina. Une "carte" de douze combats, composée par Raihere Dudes, est au programme de cette première soirée, avec notamment un main event qui opposera Teiki Nauta à Ragitea Kainuku. 

"C'est un rêve qui devient réalité", s'est réjoui, jeudi, Henri Burns lors de la présentation de la première soirée de MMA. Organisé par Tahiti Xtrem Art, avec Bernard Di Rollo à la baguette, ce premier événement du MMA polynésien se tiendra le 12 juin à la salle omnisports de Mahina. 

Au programme de cette grande première, une "carte" de douze combats composée par Raihere Dudes, avec des critères imposés par Bernard Di Rollo. "On voulait déjà faire participer tous les clubs affiliés à la Fédération polynésienne de lutte, arts martiaux mixtes, jiu jitsu brésilien et disciplines associées (FPLAJDA) et à l'IMMAF, la Fédération international de MMA", explique l'organisateur. "On souhaitait également que toutes les catégories d'âges possibles soient représentées par rapport à la réglementation de l’IMMAF. Et enfin, on voulait prévoir un ou deux combats féminins. C'est le seul critère qui n'a pas été rempli parce qu'on aurait eu des combats déséquilibrés entre les athlètes."

Lire aussi >> Le MMA polynésien commence à poser ses bases

Douze combats sont donc programmés pour le 12 juin. Le club de Blackhouse Tahiti, de Raihere Dudes, est le plus représenté avec neuf athlètes. Te Aro MMA, fondé par Keoni Terorotua, alignera de son côté cinq combattants, dont le surfeur Lorenzo Avvenenti. "Ça fait deux mois que je prépare mes gars pour cet événement. Ils sont prêts. Je les ai mis dans toutes les situations possibles et on attend juste que la soirée arrive", indique Keoni Terorotua.

Le casting est complété par des athlètes issus des clubs de Moorea MMA, d'Henri Burns, de Huahine Xtrem Art, de Hiro Lemaire, de Sphere MMA, d'Avaro Neagle et de Hani Flore, et enfin Tahitian Top Team et Arava Jiu Jitsu sont également représentés. Et le main event, combat principal de la soirée, opposera, dans la catégorie des lourds, Teiki Nauta, qui a déjà quelques combats dans l'octogone à son actif, à Ragitea Kainuku, de Huahine. 



Prochain événement MMA les 7 août et 23 octobre

Si le premier rendez-vous du MMA polynésien est programmé pour le 12 juin, d'autres soirées de combat vont rapidement suivre dans les prochains mois. La date du 7 août est déjà avancée par Bernard Di Rollo, avec une carte qui sera cette fois-ci composée par Henri Burns. "On ne veut pas s'arrêter là. Le but, c'est de référencer les athlètes et de leur donner un classement", atteste Di Rollo. "À savoir également qu'il y a un championnat du monde amateur de MMA prévu fin novembre. On enverra certainement des athlètes et il leur faut quelques références. Les futurs combats que l'on organisera ne seront peut-être pas primordiaux dans leur préparation, mais ça peut les aider." 

Après le 7 août, Tahiti Xtrem Art prévoit un nouveau rendez-vous le 23 octobre avec cette fois-ci des combattants étrangers. Un an et demi après sa légalisation, le MMA polynésien est désormais en marche. 

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​La croissance vaccinale s’essouffle depuis 3 semaines

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​La croissance vaccinale s’essouffle depuis 3 semaines
Tahiti, le 3 juin 2021 - La campagne vaccinale connait un essoufflement du nombre hebdomadaire de premières injections depuis trois semaines, constate le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire de la plateforme Covid. Le taux de couverture vaccinale des plus de 18 ans était de 30% en fin de semaine dernière.
 
Depuis le 18 janvier, 100 832 doses de vaccin anti-Covid ont été injectées en Polynésie française, précise le bulletin épidémiologique hebdomadaire transmis hier par la plateforme Covid. Pour l’instant, la campagne vaccinale menée en Polynésie française utilise le Comirnaty® des laboratoires Pfizer BioNTech ou le vaccin Janssen® à dose unique du laboratoire Johnson & Johnson.

Avec 6 116 personnes supplémentaires vaccinées entre le 24 et le 30 mai derniers, la couverture vaccinale était en début de semaine de 21,5% pour l’ensemble de la population polynésienne. Cette donnée mesure le nombre de personnes, tous âges confondus, ayant reçu au moins une dose du vaccin anti-Covid. Ce taux est porté à 30% en ne considérant que le groupe d’âge des Polynésiens âgés de plus de 18 ans. Par tranches d’âge, la couverture vaccinale est de 66,9% chez les plus de 75 ans, de 43,2% chez les 60-74 ans et de 23,4% chez les 18-59 ans.

Par archipel, en ne considérant que la population des plus de 18 ans, le taux de couverture vaccinal (30% en moyenne sur l’ensemble du territoire) était en fin de semaine dernière de 40% aux Marquises, de 31% à Tahiti et Moorea, de 29% aux îles Sous-le-Vent, de 20% aux Australes et de 17% aux Tuamotu-Gambier.

Enquête en cours

Les autorités sanitaires notent toutefois dans le dernier bulletin un “nombre hebdomadaire de premières injections (…) en diminution” depuis la mi-mai, alors que la collectivité n’a pas connu de rupture d’approvisionnement et s’appuie même aujourd’hui sur des livraisons régulières garanties par l’Etat. “On est en train d’en identifier les causes”, indique-t-on à la direction de la santé. “Une enquête est en cours. Mais on a quelques idées. Après la vaccination des personnes qui se sentaient concernées par un risque et de celles qui souhaitent voyager plus facilement, il semble que l’on soit en train de toucher au segment de ceux qui sont plus réticents. Une campagne de promotion est en préparation. Il nous faut arriver à convaincre que le vaccin est un enjeu de santé publique. Une forte immunité empêchera l’arrivée d’une nouvelle vague épidémique.

​ Alors que les frontières sont rouvertes aux voyageurs américains depuis le début du mois, entre le 24 et le 30 mai 1 313 voyageurs internationaux sont arrivés en Polynésie, dont 987 en provenance des Etats-Unis. Depuis début février et la mise en place des motifs impérieux, 3 391 personnes ont été placées en quarantaine à leur arrivée, à domicile ou en lieu dédié, dont 173 personnes durant la semaine dernière.
Sur l’ensemble du territoire, 2 627 personnes ont été testées la semaine dernière, dont environ 60% dans le cadre d’un dépistage systématique : asymptomatiques, personnes testées à l’arrivée sur le territoire, contrôles à J4 et éventuellement à J8 en cas de placement en quarantaine. Parmi les personnes testées symptomatiques ou sujets contact durant la semaine, 17 cas ont été confirmés dont 15 à Tahiti. Au total depuis le début de l’année, 46 cas ont été importés au total. Le taux d’incidence mesuré la semaine dernière était de 8,5/100 000 en Polynésie française, en chute de 45% sur sept jours.

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Nucléaire : Le vœu du Cesec pour une "compensation pérenne"

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Nucléaire : Le vœu du Cesec pour une
Tahiti, le 3 juin 2021 – A 40 voix pour, les membres du Cesec ont adopté le vœu listant le “remboursement des dépenses” engagées par la Polynésie à inscrire “prioritairement aux travaux de la table ronde de haut niveau sur le nucléaire” à Paris.
A l'issue du vote, le vœu a été remis au président Fritch à l'occasion d'une troisième réunion de préparation en perspective du départ pour Paris, fin juin. 


Obtenir “réparation” sur le fait nucléaire “afin d’amorcer la réconciliation” : c'est le vœu formulé par le Cesec en perspective de la table ronde à Paris et adopté hier matin à la quasi-unanimité par 40 voix pour et 2 abstentions. “Dans l’intérêt d’une reconnaissance effective du fait nucléaire et de ses conséquences”, le texte présenté en assemblée plénière par Calixte Helme, demande solennellement qu'un certain nombre de dépenses “mises à la charge de la Polynésie française” soient inscrites “prioritairement aux travaux de la table ronde de haut niveau sur le nucléaire à laquelle participera une délégation polynésienne”.

Reprenant les grandes lignes du courrier signé de la CSTP-FO à l'attention du ministre des outre-mer lors de sa visite le mois dernier, le vœu évoque sans surprise “le remboursement des dépenses engagées par la CPS : 80 milliards de Fcfp”, “la prise en charge des services d’oncologie : 5,2 milliards de Fcfp par an”, mais aussi la “dépollution en profondeur de l’atoll de Hao, ainsi que la mise en place d’une redevance” de l'ordre de “150 Fcfp/m2/mois, au titre de la location des laboratoires vivants que sont Moruroa et Fangataufa, transformés en dépotoirs nucléaires”. Enfin, le Cesec demande également que la Polynésie bénéficie de la CSPE (Contribution au service public de l'électricité) : 13 milliards de Fcfp par an.
 
“Ça ne doit pas être un one shot”
 
“Il n'y a pas de raison que les départements soient les seuls concernés par cette aide” indique le président de la quatrième institution du Pays, Edgar Sommers. Si ce n'est pas la première fois que ces revendications chiffrées reviennent sur le tapis, les techniciens du Cesec ont cette fois bon espoir de voir cette rencontre avec le président de la République aboutir. “C’est à la demande de l'Etat qu'on s'organise pour venir vers eux et leur donner nos prétentions, à l'aube des élections futures il faut qu'ils s'engagent” souligne le représentant du collège des employeurs, Patrick Bagur.

A l'issue du vote, le vœu a ainsi été remis en main propre au président Fritch, à l'occasion d'une troisième réunion de préparation en perspective d'une restitution avant le départ pour Paris fin juin. Quatre commissions ont ainsi été nommées, avec pour vocation d'étayer les demandes par secteur impacté : environnemental, économique, sanitaire et social. “L’objectif c'est d'obtenir une compensation pérenne”, insiste Patrick Bagur. “Il ne s'agit pas de tendre la main, mais d'obtenir une reconnaissance réelle des impacts sur ces quatre domaines”. “C’est une compensation dans le temps, pas une indemnisation”. Christophe Plé le rejoint sur ce point : “Ça ne doit pas être un one shot, cette réparation doit s'inscrire dans le temps, sans limite de durée”.
 

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