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Le 'aparima, le 'ōte'a, le pā'ō'ā et le hivināu, les jurys nous disent tout

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Le 'aparima, le 'ōte'a, le pā'ō'ā et le hivināu, les jurys nous disent tout
PAPEETE, le 1er juillet 2018 - 19 groupes de danse concourront cette année au Heiva i Tahiti, dont neuf en Hura Ava Tau (Amateurs) et 10 en Hura Tau (Professionnels). Mais que sait-on exactement des danses qui sont exécutées sur la scène de To'atā ? Nous sommes allés à la rencontre des membres du jury en danse pour y voir un peu plus clair.

La danse est apparue dans cette grande manifestation culturelle, bien après les chants. Aujourd'hui, cette discipline attire les foules dans les gradins. Tout le monde se déplace pour apprécier les prestations de chaque groupe.

Pour cette nouvelle édition du Heiva i Tahiti, on note 19 groupes de danse inscrits, dont neuf en Hura Ava Tau (Amateurs) et dix en Hura Tau (Professionnels). Chacun tentera de présenter le plus beau spectacle afin de séduire avant tout le jury.

Mais que sait-on exactement de ces spectacles ? Pour y voir un peu plus clair, nous sommes allés à la rencontre des membres du jury en danse. Et cette année, ils sont quatre à juger le travail de chaque groupe : Moanaura Teheiura (président du jury), Makau Foster, Vaihere Pohue et Jean-Marie Biret. Si les autres membres du jury peuvent donner leurs appréciations sur la beauté du spectacle ou la compréhension du thème, ils ne peuvent pas, cependant, juger les aspects techniques. Cette tâche revient aux membres spécialisés dans le domaine.

60 DANSEURS MINIMUM
Pour monter un spectacle pour le Heiva i Tahiti, les groupes de danse, en général, se préparent six mois à l'avance. Chaque chef de troupe définit un thème avant de composer les musiques et les chorégraphies du spectacle. Ensuite, il faut penser aux tenues que les danseurs porteront et il faut, bien évidemment, trouver les éléments qui composeront la troupe.

Les filles, en général, ne sont pas difficiles à trouver. Par contre, pour les garçons, les chefs de groupe ont un peu plus de difficulté. Dans le règlement, chaque troupe doit être composée d'au moins 60 danseurs jusqu'à 200 maximums, "pour permettre une meilleure organisation sur la scène", explique Vaihere Pohue, jury en danse. Si le quota minimal n'est pas atteint, la sentence sera double : "Ils seront, non seulement, pénalisés au niveau de la notation, mais au niveau de la subvention également, puisque la subvention est proportionnelle au nombre de danseurs", poursuit Vaihere Pohue.


QUATRE TYPES DE DANSE
Pour participer au Heiva i Tahiti, quatre types de danse sont imposés : "Il y a le 'aparima, le 'ōte'a, le hivināu et le pā'ō'ā. Les 'ōte'a vahine et tāne ne sont pas obligatoires", précise Jean-Marie Biret, jury en danse.

Qu'est-ce-que le 'aparima ?
"Le 'aparima sert à mimer le texte pour le faire comprendre au public. C'est l'histoire qui est mimée à travers la gestuelle et qui est racontée à travers des paroles", raconte Vaihere Pohue. "Il y a aussi le 'aparima vava, où il n'y a que des percussions et ça me rappelle beaucoup les danses que j'ai vues aux Samoa, lorsque j'ai participé au festival des arts. Il y a quelques groupes qui le feront cette année. C'est une danse qui ne se faisait presque plus je crois. Cette année, il y a trois groupes, je crois, c'est très intéressant et très beau", rajoute Jean-Marie Biret.

Que représente le 'ōte'a ?
"Le 'ōte'a est plus dynamique", assure Jean-Marie Biret. "C'est une danse traditionnelle rythmée par des percussions, notamment le tō'ere, que l'on dit d'origine raroto'a et qui est venu s'intégrer dans notre culture. On parle beaucoup aussi du pahu tūpa'i qu'on essaye de remettre en valeur notamment au Hura Tapairu ou dans certains spectacles. Je sais que Coco Hotahota était un fervent défenseur du pahu tūpa'i. On utilise le tari parau, beaucoup d'instruments que l'on appelle des tambours. On peut utiliser d'autres instruments encore…", décrit Vaihere Pohue.

Et la spécialiste de rajouter : "Les 'ōte'a peuvent aussi mimer une histoire, mais elle est muette. Parfois, il peut y avoir des cris, et s'il y a des paroles qui sont prononcées, on parlera plutôt de pāta'uta'u."

Qu'est-ce que le pā'ō'ā ? "Le pā'ō'ā, c'est la retranscription de scènes de la vie quotidienne, où on peut mimer la pêche, la fabrication du tapa…", souligne Vaihere Pohue. "Dans le pā'ō'ā, il y a une forme arrondie, fermée ou pas, avec deux cercles, un orateur au milieu qui dit l'histoire, et il y a un orchestre et les danseurs répondent", renchérit Jean-Marie Biret.

"Dans les thèmes, il y a souvent une histoire de séduction, et les actes phares de la danse se font dans le pā'ō'ā. Ça pose problème pour les groupes qui ne parlent pas d'amour, parce qu'ils sont obligés de faire le pā'ō'ā", poursuit-il. "Maintenant, il y a des puristes qui disent que c'est la femme qui doit inviter l'homme. Or dans le règlement, on n'a pas forcément imposé cela. Certaines personnes nous ont dit que selon leur thème, parfois, deux hommes devaient se lever dans leur pā'ō'ā, pas forcément pour s'inviter, mais pour mimer une scène de guerre", rajoute Vaihere Pohue.

Et enfin, que représente le hivināu ? "On dit que le terme vient de "heave now" des navigateurs qui tournaient autour du cabestan pour monter l'ancre", se rappelle Jean-Marie Biret. "Après le pā'ō'ā (ou avant, ce qui est très rare), le groupe se lève et les demi-cercles se ferment. Auparavant, il y avait un cercle de femmes et un cercle d'hommes, et chacun tournait dans un sens différent. Le cri qu'on entend souvent habituellement dans un hivināu est "'ahiri'a ha'a ha'a…". Cette danse s'exécute debout contrairement au pā'ō'ā", indique Vaihere Pohue.


RESPECTER LE RÈGLEMENT
Pour parfaire leurs prestations, les groupes doivent avant tout présenter un spectacle de qualité, les chorégraphies, les musiques et les tenues doivent être en accord avec le thème que chacun aura choisi de développer sur scène. Ils ont au minimum "45 minutes sans les quatre concours facultatifs (meilleurs danseurs, meilleures danseuses, orchestre imposé et orchestre création)", pour présenter leur spectacle. "On estime que 50 minutes est un bon chiffre pour la durée d'un spectacle, pour éviter d'être en deçà des 45 minutes, selon la rapidité de l'orchestration. Il ne faut pas courir le risque", assure Vaihere Pohue.

Comme chaque année, le jury veillera à ce que le règlement soit appliqué à la lettre, mais le cœur apportera aussi ce petit plus qui pourra faire la différence. Il est bon aussi de rappeler que le meilleur dans la catégorie Hura Ava Tau concourra l'an prochain avec les groupes professionnels de la catégorie Hura Tau.

Que le meilleur gagne et que vive le Heiva i Tahiti 2018 !


Concours des meilleurs danseurs et danseuses
Le 'aparima, le 'ōte'a, le pā'ō'ā et le hivināu, les jurys nous disent tout
Ce concours de danse est facultatif, mais la plupart des groupes présentent toujours des candidats au titre de meilleurs danseurs et danseuses.

Un concours qui allie la perfection, la beauté et la force des mouvements.

Makau Foster nous en dit plus :

"Ce concours est mis en place pour valoriser notre culture à travers les pas, les sens, les gestes, les mouvements de la danse… On voit mieux tout cela quand c'est une personne qui exécute.

Je regarde premièrement, la beauté, parce que lorsque le garçon et la fille arrivent, et qu'ils sont beaux, élégants, gracieux, eh bien, tu tombes à genoux. Tu peux ensuite être surpris par la force de leur danse, au travers notamment de leur pā'oti ou de leur fa'arapu, la beauté du corps, la souplesse, l'endurance, la coordination du corps… Tout est physique, ils doivent se coordonner avec leurs corps, mais aussi avec la musique. On regarde beaucoup cette coordination, cette symbiose qui se met en place entre les musiciens et les danseurs, mais aussi comment le danseur ou la danseuse se coordonne avec son corps. S'ils sont bien coordonnés avec la force dans les jambes, eh bien, ça se voit, ils sont bien dans les temps, bien rythmés, c'est vraiment léger, et tu as l'impression qu'ils planent.

Le thème leur demande de faire certaines choses qui font la différence. Ils doivent apporter quelque chose de magnifique par rapport à leurs thèmes. Par exemple, quand les danseuses sont bien posées, avec les pieds bien plats, les talons au sol, elles sont fléchies et qu'elles envoient les pistons, pour moi ce sont les genoux, et qu'elles lâchent bien le bassin, eh bien, le résultat est magnifique. C'est pour cela qu'on entend après le public crier, parce qu'il est envoûté par tout ça. C'est tellement difficile de le faire et quand c'est bien exécuté, ça se voit. Il faut que ce soit bien fait, avec les cinq pas obligatoires, sinon, tu es disqualifié.
"

Les cinq pas obligatoires sont, pour les filles : le varu, le tā'iri tamau, le fa'arapu, le rūrū et le nu'u tīfene. Pour les garçons : le pā'oti, le 'ōu'a 'ōfati, le taparuru, le nu'u tīfene et le tu'e.


LA PAROLE À
Le 'aparima, le 'ōte'a, le pā'ō'ā et le hivināu, les jurys nous disent tout
Jean-Marie Biret
Jury en danse


"Respect à tout ce pays, où tout le monde se met au travail depuis six mois"

"Par moment, j'ai été très ému de voir tous ces gens au travail. Quand tu participes au Heiva avec ton groupe, eh bien, tu t'occupes de celui-ci et tu fais tout pour l'amener sur scène correctement. C'est du boulot, c'est de la recherche, ce sont des nuits blanches, c'est un travail énorme. Et là, je suis de l'autre côté de la barrière, et j'ai le plaisir de rencontrer les artistes et d'aller sur leur terrain de répétition. Je suis touché de voir que dans notre pays, il y ait tellement de personnes qui se donnent tant de mal. Respect à tout ce pays, où tout le monde se met au travail depuis six mois, pour venir nous présenter quelque chose de beau et quelque chose en quoi il croit. Les visites du jury dans les groupes ont été mises en place pour les encourager et pour qu'il y ait de la proximité aussi avec le jury, c'est important. Dans les districts, on est accueilli comme avant, ce sont les ta'ata tahiti avec des buffets et des discours. Ça m'a touché parce que c'est ce que je voyais à la télévision, lors des Tiurai, avec les offrandes qui étaient faites au gouverneur, je trouve ça beau. C'est un signe de respect. En ville, je n'ai pas vu ça. J'ai envie de leur dire : "Mea mā, nō hea mai 'outou ?" (rires) parce que c'est tellement chaleureux. Et c'est l'exemple que peuvent donner les chefs de groupe à la jeunesse pour leur dire : "C'est ça nos mœurs et c'est comme ça qu'on fait chez nous." Et je crois que les jeunes sont curieux et ils ont envie de s'approprier un élément supplémentaire de leur identité et de leur manière d'être."


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Vaihere Pohue
Jury en danse

"Il faut qu'il y ait un lien entre les chorégraphies, les figures et le thème"


"À la place de l'expression, "occupation de l'espace", désormais, on évoque l'idée de l'organisation de l'espace, parce qu'il ne s'agit pas forcément pour un groupe d'occuper toute la scène. Peut-être que le thème veut qu'une moitié seulement soit mise en avant, ou qu'on soit en formation triangulaire pour signifier l'avant d'une pirogue… Et forcément, on n'aura pas tous les danseurs répartis de l'avant vers l'arrière. Le groupe doit organiser son espace. On va voir, derrière cette façon de ranger les danseurs, les alignements également. Donc, il faut qu'il y ait une maîtrise de l'espace, et si derrière, il y a un sens. Il faut qu'il y ait un lien entre les chorégraphies, les figures et le thème. On note aussi la gestuelle, nous regardons si les gestes sont précis, maitrisés - pas forcément tout le temps, amples - parce que le thème veut, peut-être, que l'on soit recroquevillé sur soi-même. On va noter aussi la concordance entre la gestuelle et le thème, la concordance du rythme et de la danse. Il ne faut pas que nous ayons l'impression que le groupe est en contretemps avec la musique. Par exemple, si la musique est sur un rythme rapide, on va s'attendre à ce que les danseurs suivent ce rythme. Même si on peut se permettre de ne pas le faire. Mais, il ne faut pas que ce soit constant dans le spectacle, parce qu'on aura vraiment l'impression qu'il n'y a pas de liens entre les pas exécutés (lents) et cette musique qui est très rapide. Il faut qu'il y ait une harmonie, et c'est cette harmonie que l'on valorise. On note aussi l'orchestre, est-ce que tout le monde participe ? Cette année, ce critère a bien été expliqué aux groupes, et ce n'est pas évident pour tous de le suivre, parce que les orchestres se préparent et ils ont leur façon de fonctionner. On écoute aussi si les mélodies suivent bien le thème du groupe. On note aussi les costumes, et la beauté du spectacle, c'est un critère subjectif et final dans la fiche de notation, et je dis souvent que c'est là, où le cœur parle."



Le 'aparima, le 'ōte'a, le pā'ō'ā et le hivināu, les jurys nous disent tout
Makau Foster
Jury en danse

"Il faut parfaire, jusqu'à ce que la musique rentre dans la peau"


"Quand tu es en solo, tu as le poids de tout le monde sur ton dos, et ça peut apporter de l'angoisse, et tu peux perdre tes moyens. Et si la préparation n'a pas été faite de façon féroce, ils peuvent s'égarer. Mon conseil aux meilleurs danseurs et danseuses est de travailler tous les jours, il faut parfaire, jusqu'à ce que la musique rentre dans la peau. Il faut connaitre par cœur la musique ainsi que l'histoire de son thème pour bien l'exprimer sur scène".



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Heiva i Tahiti : "Être président du jury n'est pas une fin en soi"

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Heiva i Tahiti :
PAPEETE, le 1er juillet 2018 - Moana’ura Teheiura est le président du jury de la 137ème année du Heiva i Tahiti, qui ouvrira ses portes ce mercredi 4 juillet, à To'atā. Pour lui, ce titre de président n'est pas une fin en soi, mais une étape qui lui permet de se rapprocher des groupes. Rencontre avec ce passionné de 'ori tahiti.

À 18 ans, il participe à son premier Heiva i Tahiti, avec la troupe Heikura Nui, d’Iriti Hoto. En 1999, il rejoint les rangs du groupe O Tahiti E, avec Marguerite Lai, durant 11 ans. "J'ai beaucoup appris, reçu, échangé et partagé. Marguerite peut paraitre de nature autoritaire, mais elle aime partager et donner. Elle m'a donné ce qu'elle pouvait. Elle donnait surtout une vision sans rien attendre en retour. Elle a contribué à mon éducation culturelle", souligne Moana’ura Teheiura.

Après avoir été vice-président du jury, il est aujourd'hui, le président de cette 137ème édition. À 41 ans, Moana’ura est un homme accompli, même s'il avoue que ce titre "n'est pas une fin en soi. C'est une étape qui me permet de me rapprocher de tous ces groupes et de me rapprocher de moi-même. Je mesure la richesse que chaque groupe partage avec nous lors de nos tournées sur les lieux de répétition."

Danseur accompli et passionné, les échanges avec Moana’ura sont intenses. Il vous parle à cœur ouvert de cette passion qui l'anime depuis son plus jeune âge. La gestuelle accompagne les mots qu'il utilise. Lorsqu'il parle du 'ori tahiti, on peut ressentir tout cet amour qu'il a pour sa terre, sa culture et son pays. Un amour qui l'a mené là où il se trouve aujourd'hui.

Retrouvez son interview ci-dessous.


Heiva i Tahiti :
Moana’ura Teheiura
Président du jury

"Nous n'avons pas le savoir absolu"


Après toutes ces années passées au Heiva i Tahiti, quel est votre constat ?
"Chez le Mā'ohi, on a besoin des transmissions, du savoir-faire des anciens, et nous sommes arrivés à une étape du Heiva où les anciens ne sont plus oubliés. C'est un hommage immense qui leur est rendu par l'ensemble des groupes. Nous remarquons également que nos identités sont blessées par l’histoire propre au heiva. Néanmoins, la prise de conscience commune aujourd’hui est ce besoin de retourner aux mots qui nés de la terre. Parfois maladroitement. Mais la démarche est bien présente. Notre rôle de membre du jury est donc d’encourager l’ensemble des groupes à aller dans ce sens. Nous regardons tout cela avec humilité, avec respect et vigilance parce qu'il s'agit d'un héritage collectif sacré."

Les membres du jury ont rendu visite à tous les groupes, durant leurs répétitions. Pourquoi ?
"Le règlement est validé par les groupes et ils élisent un jury afin qu’ils appliquent le règlement et déterminent les différents vainqueurs. L'application des pénalités dépend de l'huissier. Donc, nous allons voir dans les différents groupes afin de constater le respect du règlement, l'effectif, le temps minimum ou maximum… Au-delà de ça, il y a surtout cette idée de ramener le jury a son statut d'humain, et non pas à une entité suprême qui est sur un trône et qui va juger des groupes. Par ailleurs, nous constatons combien notre peuple est beau à travers une expression communautaire qui tente de survivre face à l’individualisme croissant."

Quelles sont les nouveautés dans le règlement ?
"Auparavant, on parlait de président qui imposait une vision. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, et la seule chose que j'impose, c'est la prise de parole de chaque membre du jury, que ce soit lors de nos rencontres avec les groupes ou lors de nos réunions. Il est important que nous harmonisions nos avis et que nous donnions nos arguments par rapport à tel ou tel critère. Nous faisons, à l'intérieur du jury, des formations parce qu'il y a une démarche d'honnêteté, c'est-à-dire que oui nous sommes le jury, mais nous n'avons pas le savoir absolu. Avant, les membres du jury notaient tout. Aujourd'hui, nous avons créé deux types de fiches de notation : une fiche complète pour les membres du jury spécialisé dans le domaine concerné et une fiche simplifiée pour les membres du jury non spécialisé. Par exemple, lorsque l’on on va juger les meilleurs danseurs, eh bien, les membres du jury en chant ne vont pas noter les pā'oti, le taparuru… tout ce qui est technique. En revanche, ils sauront apprécier si le danseur exprime bien son thème, s'il a un beau costume… "

Pour les chants, le ministre appelle les gens à respecter les groupes sur scène. Qu'en pensez-vous ?
"Il y a des efforts qui ont été faits par Te Fare Tauhiti Nui lors les éditions précédentes avec la diffusion des textes sur les écrans. Cette année encore, Te Fare Tauhiti Nui a considérablement amélioré le système de sonorisation et le public sera ravi de pouvoir mieux apprécier chaque prestation. Si nous voulons que le public s’intéresse davantage aux hīmene, nous devons tous ensemble faire des efforts. C’est pour cela que lors de nos rencontres avec les groupes de chant, nous avons encourager les groupes à mettre en œuvre des éléments scénographiques afin d’attirer l’attention du spectateur. Qu’il ait la curiosité de rester et d’assister à la prestation du groupe de chant. Cependant, nous devons reconnaître que nous ne pouvons pas enchainer les gens à leur siège et les forcer à aimer une prestation de hīmene. Il y a un vrai travail de fond à réaliser avec l’éducation dans notre pays : les hīmene doivent s’apprendre dans nos classes d’école. D’ailleurs, il est dommage que notre hymne ne soit pas un hīmene traditionnel de notre pays. N’ayons pas peur de nos chants, nos danses, nos musiques et nos écritures ! Assumons-les et apprenons-les dans nos écoles. Aujourd’hui, nous sommes encore incapables de chanter un chant d’accueil tous ensemble sans avoir répéter avant. L’école doit nous apprendre des chants fondamentaux de notre terre, des tārava et des ru’au, sans en faire un complexe ou un rejet. À ce moment-là, nous accepterons nos chants dans notre heiva et le public s’y intéressera sincèrement.

Un grand prix leur sera également décerné ?

"Ce prix nommé "Tumu ra'i fenua" a été mis en place à la demande des groupes. Ce Grand Prix récompensera le groupe qui aura obtenu la meilleure note au total dans les catégories Tārava, Ru’au, ‘ūte paripari et ‘ārearea. Ce prix contribuera à pousser les pupu hīmene vers l’excellence et apportera une pierre à la reconnaissance de cet art. Une reconnaissance qui est créée par nous-mêmes pour que nous prenions conscience de nos propres valeurs sans que quelqu’un d’autre nous le dise."

Autre nouveauté, le Hura Nui ?
"Avec la Maison de la Culture, on a constaté qu'il y avait beaucoup de groupes, et pour donner une certaine équité entre le 1er groupe et le dernier, nous avons voulu que tout le monde présente leur grand costume en "more". Chacun avait 10 minutes pour nous expliquer leurs costumes exclusivement en reo mā'ohi, et c'était noté. Il était important de dire aux groupes de danse qu’il était essentiel d’utiliser nos langues polynésiennes afin d’arrêter de porter ces masques de paroles carnavalesques juste pour habiller nos spectacles. Les chefs de groupes ont très bien saisi les enjeux et ont accepté sans rechigner. Les masques sont tombés et la sincérité s’est exprimée. Nous sommes au début d’une belle démarche qui ramène le heiva à l’essence même de ses valeurs. D’autres efforts doivent être effectués, nous en sommes conscients, et nous sommes déjà contents de ceux qui ont été réalisés."




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Heiva i Tahiti : les chants diffèrent par leurs mélodies

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Heiva i Tahiti : les chants diffèrent par leurs mélodies
PAPEETE, le 1er juillet 2018 - Chaque année au Heiva i Tahiti, les chants n'ont pas la côte auprès du public. Un problème qui a fait le buzz, l'an dernier. Aujourd'hui, le ministre et les membres du jury appellent à plus de respect du public, surtout que les chants ont aussi une histoire.

Des chants polynésiens sur des rythmes pas très à la mode, difficile pour les groupes de chant de se faire entendre. Cependant, depuis l'année dernière, le non-respect du public à l'égard des "pupu hīmene" fait grincer des dents. Certains n'osent même plus sortir pendant la prestation des groupes de chant.

Comment en sommes-nous arrivés là ? La faute sûrement à la "civilisation" ou plutôt "aux styles du monde" qui intéressent la plupart des Polynésiens, de nos jours.

Dans notre culture, on retrouve quatre types de chants : le tārava, le rū'au, le 'ūtē et les hīmene nota. Quatre répertoires différents qui se démarquent par rapport à leurs mélodies ou leurs styles.

LES CHANTS ENTRENT AU TIURAI AVANT LES DANSES
Le 'ori tahiti et les chants avaient été interdits, dans les années 1800 par les missionnaires, mais aussi par le roi Pōmare II, en 1819 et la reine Pōmare IV, en 1842.

Le 14 juillet 1881, la fête nationale française marquera le retour des festivités traditionnelles, ou du moins, l'entrée du concours de chants. Une fête qui a été baptisée "tiurai", et qui prendra le nom de Heiva, en 1985. La danse arrivera quelques années plus tard.

Aujourd'hui, cela fait 137 ans que les chants brillent lors du Heiva. Trois catégories ont été répertoriées pour ce grand concours culturel : les tārava, les 'ūtē et les rū'au.

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE LES TROIS TĀRAVA ?
Au Heiva i Tahiti, la catégorie tārava est décomposée en trois types bien distincts : le tārava tahiti, le tārava raromata'i et le tārava tuha'a pae.

Pour le concours, les groupes doivent obligatoirement faire ressortir 9 voix différentes, que l'on appelle les "'auri". "Le tārava raromata'i, est très mélodieux avec plusieurs variantes musicales. Le tārava tahiti est très ardu, très rythmé et nous avons différents tons à l'intérieur. Je prends l'exemple du "perepere", la voix aigüe, eh bien, pour le tārava tahiti, il est continu. Le perepere du tārava raromata'i est ondulé. Pour le tārava tuha'a pae, cela dépend de l'île. Je prends l'île de Rurutu qui a un tārava très rapide, limite tu ne comprends rien. Mais c'est magnifique par rapport au tārava de Rimatara qui est en peu plus lent, même celui de Raivavae d'ailleurs, et il est ardu comme le tārava tahiti", explique Mā Zinguerlet, jury en chant.

AUTRES CHANTS : LES 'ŪTĒ ET LES RŪ'AU
Deux autres types de chants traditionnels sont inscrits au Heiva i Tahiti, il s'agit du 'ūtē (paripari et 'āreare'a) et du rū'au. "Le 'ūtē paripari est un chant où tu fais l'éloge d'une terre, une montagne, une vallée, une pointe. C'est plus basé sur la terre. Le 'ūtē 'ārearea est chanté pour se moquer d'une personne ou d'un objet. Les 'ūtē sont des chants qui peuvent être parfois rythmés, un peu lent et parfois très moyen. La plupart des groupes qui viennent sur To'atā utilisent plutôt des rythmes très moyens", indique Mā Zinguerlet.

Les rū'au, cette fois-ci, ont une mélodie bien spécifique, lente et qui n'est pas très attirante. Certains disent même que les rū'au sont chantés durant les deuils. Cependant, notre expert en chant se dit chanceux de posséder un tel trésor. "Le rū'au ou le tārava c'est quelque chose que les étrangers n'ont pas encore acquis, comparé aux danses, aux ukulele, au tō'ere… Les étrangers sont des pros maintenant dans ces catégories, alors que pour les chants, nous les préservons encore. Je pense qu'il faut être fier qu'on puisse détenir ces trésors que les anciens nous ont laissés."

Pour les 'ūtē et les rū'au, les groupes doivent absolument faire ressortir 6 voix différentes, lors du Heiva i Tahiti. Chaque groupe a au moins 23 minutes pour exécuter sa prestation. "Le temps maximal est de 30 minutes, si tu ne présentes pas de 'ūtē 'ārearea", assure Mā Zinguerlet.

Et pour motiver les groupes de chant, un grand prix a été mis en place, cette année, il s'agit du prix "Tumu ra'i fenua". Cette distinction récompensera le groupe qui cumulera le plus grand nombre de points dans les différentes catégories (tārava, rū'au et 'ūtē). "Un prix de 300 000 francs sera attribué dans ce cadre", indique la Maison de la culture.

Tous les soirs, les paroles des groupes de chants seront projetées en tahitien sur les écrans géants à To'atā. D'ailleurs, Tahiti Infos, vous dressera le portrait de chaque groupe en chant ou en danse, la veille de leur passage. Afin, que vous puissiez vous faire une idée de leur thème.


LA PAROLE À
Heiva i Tahiti : les chants diffèrent par leurs mélodies
Mā Zinguerlet
Jury en chant

"Nous constatons à chaque fois le non-respect du public"


Mā a démarré dans les chants traditionnels à l'âge de 13 ans, grâce à ses arrière-grands-parents de Raiatea. Un univers qu'elle ne quittera jamais puisque parmi sa famille, on retrouve de grands noms du milieu, comme la charmante Dayna Tavaearii. Pour cette nouvelle édition, Mā a, de nouveau, été appelée à faire partie des membres du jury en chant. Un honneur pour elle. Cependant regrette-t-elle, "nous constatons à chaque fois le non-respect du public, pendant la prestation des groupes de chant. Quand ils commencent à entrer sur To'atā, eh bien, on voit les personnes se lever pour sortir. Ils ne respectent pas le travail de ces groupes, et c'est malheureux, alors que le travail d'un groupe de chant, c'est vrai est moins difficile que celui d'un groupe de danse, mais il y a quand même un travail qui a été fourni. Ce sont des heures de répétition, d'écriture, de composition et d'apprentissage. Ce n'est pas sympa pour ces personnes, et je voudrais que cela cesse. Maintenant, j'attends le meilleur des groupes de chant. Nous sommes allés à leur rencontre, nous avons vu des très bons groupes, comme des groupes qui devaient encore travailler. Quand les groupes se présentent à To'atā, chacun est au courant de la façon de noter. Ils ont les fiches de notation, donc, ils n'ont pas le droit à l'erreur quand ils iront sur scène."


Heiva i Tahiti : les chants diffèrent par leurs mélodies
Mike Teissier
Professeur de chants traditionnels

"Avec l'arrivée des missionnaires, on a commencé à mettre la liturgie dans les tārava"


"Les trois tārava sont classés dans la famille des chants pré-européens. Donc, c'était des chants qui étaient déjà chantés par nos ancêtres, avant le contact avec les européens. Il y a les tārava, les pāta'uta'u, les 'ūtē. Et avec l'arrivée des missionnaires, on a commencé à mettre la liturgie dans les tārava. On a continué à chantonner les tārava, mais avec un autre message.
Après, on a les chants qui ont vu le jour suite au contact avec les missionnaires. On va parler des hīmene rū'au, qui sont, ni plus ni moins, une '"tahitianisation" des cantiques. On est parti des cantiques qu'on a tahitianisé en rajoutant même des sonorités polynésiennes, à l'intérieur. Quand on compare les cantiques des années 1700-1800 et ceux d'aujourd'hui, ce n'est pas la même chose. Mais ça prend son origine là. Par la suite, on retrouve les hīmene nota… Tout ce qui est mis sur partition.
"



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Heiva i Tahiti : deux concours pour les orchestres

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Heiva i Tahiti : deux concours pour les orchestres
PAPEETE, le 1er juillet 2018 - Dans le cadre du Heiva i Tahiti, les orchestres ont également l'occasion de démontrer leur potentiel, puisque deux concours sont mis à leurs dispositions. Il s'agit des concours imposé et création. Les 19 orchestres devront donc se surpasser pour tenter de décrocher le premier prix.

Ils seront jugés par l'ensemble du jury, et plus particulièrement par Poehei Temaiana. Expert dans le domaine, ce père de famille baigne dans le milieu depuis sa plus tendre enfance, grâce à ses parents.

Son talent lui a permis de faire partie des membres du jury. "J'étais jury en 2011, c'était une belle expérience parce que les années d'après où j'étais jury, je faisais plus attention au règlement. Avant, j'étais un peu rebelle on va dire, je voulais plutôt apporter des messages, taper sur des choses qui m'interpellais, et souvent c'était à l'encontre de la fiche de notation", explique Poehei Temaiana, jury pour les orchestres.

Aujourd'hui, Poehei Temaiana a bien l'intention de mettre son expérience au profit des 19 orchestres qui participeront au Heiva i Tahiti 2018. "On va noter bien sûr la dextérité des musiciens, qu'ils ne soient pas là, juste pour faire de la figuration. Il y a aussi tout ce qui est musical, c'est-à-dire les enchainements, la mélodie, le lien avec le thème, si l'ambiance de la musique fait parler le texte, parce qu'on compose toujours à partir d'un texte. Tout cela fera en sorte que tu puisses aller chercher le maximum de points. Mais, c'est vrai que souvent les sentiments peuvent augmenter la note. Le jury a ses frissons, chacun a sa façon de voir avec ses yeux et d'écouter avec ses oreilles. Par contre, on essaye de suivre la fiche de notation, tout en sachant qu'on va plus aimer tel ou tel style", confie-t-il.

DEUX CONCOURS POUR LES ORCHESTRES
Comme pour les chants et les danses, les orchestres peuvent repartir avec des prix. Pour cela, il faut remporter les faveurs du jury dans deux concours qui sont mis à leur disposition : le concours imposé et le concours création.

Pour le concours imposé, "on juge le nombre de musiciens, les musiques choisies qui ont été composées par nos ainés, et on demande de mettre tout cela en place sur un temps défini, donc 2 minutes. Ils ont cinq pehe imposés et ils essayent de nous montrer l'harmonie des cinq instruments. Les instruments qui sont autorisés sont les trois tō'ere (arata'i, tāmau et le tāhape). Après, en pahu, il y a le tari parau et le fa'atete. Les pehe qui ont été choisis cette année, sont le puarata, le tari'ari'a, le tiare tāporo, le ueue et le takoto. La différence entre ces cinq styles, c'est le rythme. Par exemple, le takoto, c'est un rythme à trois temps…", détaille Poehei Temaiana.

Parlez-nous des trois tō'ere Poehei ?

"Il y a tout d'abord, le "arata'i", c'est celui qui mène et qui va taper la musique comme elle a été composée. C'est vraiment la base du tō'ere, c'est le pehe (chant) sans fantaisie. Le second tō'ere, c'est le "tā'iri tāmau", c'est à peu près comme le arata'i, avec sa propre façon de taper. Enfin, on retrouve le "tāhape". Ce sont les contretemps. Il y a les contretemps avant, les contretemps après, donc, c'est le tāhape mua et le tāhape muri, c'est ce qui va amener des petites fantaisies à la musique."

"Ensuite, il y a le concours création qui dure trois minutes. Là, ils doivent nous fournir un thème qui sera illustré en percussions, et ce sont souvent des messages. Pour ce concours, on peut mettre le nombre d'instruments que l'on veut, mais il faut que ça reste dans notre patrimoine", poursuit-il.

PAS FACILE DE COMPOSER SON ORCHESTRE
L'orchestre est une base importante dans la constitution d'un groupe de danse. Et dans la plupart des cas, la tâche n'est pas facile pour les chefs de groupe de trouver chaussure à leurs pieds. "Parce que, non seulement, il y a les personnes à convaincre de commencer, de continuer, jusqu'à la fin et surtout d'accepter ce que les responsables veulent. Après c'est au responsable aussi à faire l'équilibre, parce qu'il ne pourra pas imposer. Il y a des chefs d'orchestre qui imposent, il y en a qui aiment quand on impose, c'est le style un peu militaire, on va dire."

Mais un autre souci se pose, et celui-là n'est pas des moindres : "Ce sont les instruments. Ils deviennent de plus en plus imposants, de plus en plus coûteux, les moyens de locomotion ne correspondent plus trop. À l'époque, on pouvait mettre les musiciens dans la benne, alors qu'aujourd'hui, on ne met que les instruments, et c'est un peu plus difficile. Certains groupes ont les instruments pour les musiciens. Mais là aussi, si tu emmènes les instruments pour tout le monde et qu'il y a des absents, eh bien, ça gronde beaucoup. Alors que si chacun emmène son instrument, eh bien, il n'y a pas ce souci. Je comprends aussi les musiciens qui ne veulent pas user ou casser leurs instruments parce que ça coûte cher. Il faudrait peut-être que les groupes, lorsqu'ils auront leurs subventions, mettent une part dans l'achat, le prêt ou la location d'instruments et de voitures pour aller sur le lieu de répétition. Je pense que c'est ce qui se fera demain, pour que les musiciens soient là. Il faut qu'il y ait un transport pour les musiciens et un autre pour les instruments", raconte le jury pour les orchestres.

QUELS SONT LES CRITÈRES ?
Pour participer au Heiva i Tahiti, l'orchestre doit être composé d'au moins 12 personnes, musiciens-choristes, avec un maximum de 40 personnes. "Ce sont les musiciens, percussionnistes et les choristes. Ensuite, pour les instruments, j'ai demandé à ce que ce soit de notre patrimoine culturel, fait ici, tō'ere, fa'atete, tari parau, pahu tūpa'i rima... Il y a déjà la guitare qui n'est pas faite ici, mais qu'on accepte. On utilise notre environnement naturel, tout ce qui est cailloux, coquillages et grâce à notre sonorisation sensible, on peut faire parler des petites graines. Du coup, il y a tout cela que l'on peut mettre en place."

Mais il y a quelques exceptions : "C'est vrai qu'il y a certains instruments qui sont fabriqués avec des matières qui ne sont pas traditionnelles, comme certain pahu tūpa'i. Aujourd'hui, il y en a qui sont faits avec des PVC, c'est-à-dire avec du plastique. La peau de chèvre est souvent remplacée par de la toile… Mais tout cela est une question de budget et de pratique. C'est vrai que la peau de chèvre, c'est bien. Mais, il faut en avoir déjà, parce qu'on ne va pas aller tuer toutes les chèvres, et surtout, il y a aussi le fait qu'il faut tendre la peau pour avoir le son qu'on veut, et la peau naturelle change selon suivant l'humidité de l'air. Tant que ça reste un instrument fait ici et qui a une origine de chez nous, eh bien, ce n'est pas pénalisé", précise Poehei Temaiana.

L'an dernier, la troupe de Toahiva a remporté le 1er prix du meilleur orchestre imposé. Alors que Pupu Tamarii Papara Oire est reparti avec le 1er prix du meilleur orchestre création.

Qui seront les lauréats cette année ? Réponse le 18 juillet.


Heiva i Tahiti : deux concours pour les orchestres
Poehei Temaiana
Jury orchestre

"C'est quelque chose que je recherche"


"Mes parents avait le groupe Feti'a dans les années 70 et j'ai vécu les tiurai de l'époque jusqu'en 1982. Ensuite, je me suis consacré à mes études. Ensuite, je suis donc parti en France pour faire mon service militaire. Sur place, je suis tombé sur des étudiants qui avaient un groupe de danse. Ils m'ont donc intégré au sein de leur troupe. Et grâce à cette expérience, j'ai pu apprendre quelques techniques. À mon retour, mon père a été sollicité par Boris Léontieff en 1991-1992. La troupe Ahoturu Nui s'est donc montée par la suite. Il y avait Philip Schyle et d'autres personnes de Arue comme Hinano Tiaoao, Teariki pour les légendes. Ahutoru Nui m'a donc formé pendant 12 ans, durant les Tiurai, puis le Heiva. On a gagné en 1995, en amateur, ensuite en 2001 et 2004, en professionnel. Ensuite avec Kehaulani Chanquy, qui était aussi avec Ahutoru, a formé son groupe, Hitireva. Je l'ai suivie et pendant six ans, on a fait les Tapairu et les Heiva, et j'étais chef d'orchestre. Ensuite, j'ai lâché Hitireva et j'ai décidé d'aller aider ceux qui avaient besoin d'un orchestre ou juste d'un chef d'orchestre, comme Hanatika avec Hirohiti durant deux années, ou bien l'année dernière avec Toahiva. Ça a été de belles expériences. À chaque fois, j'ai dû embarquer toute ma famille avec moi. Ça fait 22 ans que je suis avec ma femme et elle me demande souvent quand je me reposerai. Je lui réponds que si je ne le fais pas, eh bien, je me sens un peu banal. Du coup, c'est quelque chose que je recherche. J'ai un fils qui est dedans. Donc, il y a une certaine transmission aussi de mon père à moi, et moi, aujourd'hui, je vois que mon fils ainé vit des moments de bonheur avec Makau, Hitireva. Il va voler de ses propres ailes bientôt."



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Heiva i Tahiti : "Affermir la position de nos langues" (Steve Chailloux)

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Heiva i Tahiti :
PAPEETE, le 1er juillet 2018 - C'est le plus jeune membre du jury du Heiva i Tahiti. Steve Chailloux a été missionné pour juger l'écriture des thèmes de chaque groupe. Il est d'ailleurs assisté d'un comité de lecture, composé de deux ou trois personnes. Leur rôle est de juger l'authenticité des thèmes, mais aussi de voir l'orthographie ou la grammaire.

Il peut paraitre strict, mais Steve Chailloux est avant tout un passionné de sa Culture ou plutôt de sa langue. Il a d'ailleurs réalisé plusieurs vidéos qui permettent à tout un chacun d'apprendre le reo tahiti.

Depuis l'an dernier, il fait partie du jury du Heiva i Tahiti, pour l'écriture. Son rôle est "de juger, à la fois, l'authenticité des thèmes pour voir si ce ne sont pas des thèmes inventés. Ensuite, on glisse sur les critères un peu plus littéraires, c'est-à-dire qu'on va regarder l'orthographe, la grammaire et la beauté littéraire du texte", souligne-t-il.

Pour accomplir cette mission, le jury de l'écriture s'est entouré d'un comité de lecture, "composé de deux à trois personnes".

Parfaire au mieux les écrits permettra "éventuellement, si l'occasion se présente, de ré exploiter ces textes dans les écoles, par exemple". En Polynésie, deux graphies sont utilisées pour la rédaction des écrits en tahitien : celle de Turo a Raapoto et celle de l'Académie. Pour Steve Chailloux, l'essentiel est de ne pas utiliser les deux graphies en même temps. "S'il y a un qui a oublié un accent par ci ou par-là, je ne vais pas le gronder. Je veux juste voir la cohérence de l'écriture. Et si cela est respecté, eh bien, je donne facilement des points sur ce critère." Et de poursuivre : "Mon cheval de bataille ou plutôt ma passion dans ce jury-là, c'est d'affermir la position de nos langues dans le plus ancien festival au monde qu'est le Heiva i Tahiti."


Steve Chailloux
Jury en écriture

"Chez les Mā'ohi, le siège des sentiments c'est le 'ā'au"


"Ça va être une édition très riche, où on va découvrir la diversité et certains glissements de sens. Par exemple, aujourd'hui, il y a pas mal de personnes qui pensent que le cœur (māfatu), c'est le siège des émotions. Du coup, ils vont écrire : "Tē here nei au ia 'oe mai roto mai i te hōhonura'a o tō'u māfatu" (Je t'aime du plus profond de mon cœur). Les occidentaux ont le cœur comme organe des sens et des sentiments. Chez les Mā'ohi, le siège des sentiments c'est le 'ā'au (entrailles). C'est pareil pour les couleurs. Il y a des personnes qui vont nous dire que le rouge c'est la couleur de l'amour. Mais le rouge, c'est la couleur de la sacralité, de la divinité… Quand je peux, je rectifie. Bien sûr, on ne connait pas tout, mais de ce que nous maitrisons, nous essayons de transmettre ou de rectifier, sinon, ces glissements de sens deviendront des vérités demain."



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L'interdiction du sac en plastique passe mal en Australie

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L'interdiction du sac en plastique passe mal en Australie
Sydney, Australie | AFP | lundi 01/07/2018 - La décision de grandes enseignes australiennes de supermarchés d'interdire les sacs en plastique à usage unique fait grincer des dents dans l'immense pays continent, où des clients irascibles s'en sont pris physiquement aux employés.

Les deux grandes chaînes de supermarchés Woolworths et Coles avaient annoncé en 2017 que ces sacs gratuits ne seraient plus à disposition des clients et qu'ils seraient remplacés par des sacs réutilisables à 15 cents australiens pièce (10 centimes d'euros).
La mesure est entrée en vigueur chez Coles dimanche et le 20 juin chez Woolworths mais cette dernière enseigne a été contrainte de la suspendre pour dix jours face au courroux des clients et aux agressions subies par les employés.
D'après l'Association des employés du commerce de détail et de la grande distribution, un syndicat qui représente les vendeurs, sur 141 adhérents ayant répondu à une enquête sur le sujet, 61 ont déclaré qu'ils avaient dû affronter les comportements agressifs de clients.
Hors de lui après avoir appris qu'il n'y avait plus de sacs gratuits dans un supermarché d'Australie-Occidentale, un client a agressé physiquement une caissière.
"Un homme est arrivé aux caisses automatiques (où le client scanne lui-même ses achats) et a insulté une employée", a raconté à l'AFP Ben Harris, le secrétaire adjoint du syndicat.
"Elle lui a fourni des sacs gratuits et s'est excusée. Puis, le client s'est trompé en scannant deux fois un même achat, elle est venue l'aider et il l'a approchée par derrière et lui a mis les mains autour du cou".
D'autres ont jeté leurs achats par terre de rage avant de quitter le magasin non sans avoir copieusement insulté les employés de caisse.
"Nous comprenons la frustration de certains clients face à ces changements mais ce type d'abus et de comportement violent envers les employés n'est absolument pas excusable", a déclaré dans un communiqué le secrétaire national du syndicat, Gerard Dwyer.
Il a également expliqué que des problèmes d'hygiène s'étaient posés avec des clients apportant des sacs extrêmement sales pour faire leurs courses.
"Parfois, des clients ont tenté d'utiliser des sacs contenant du vomi, des couches sales ou des déjections de rats. C'est évidemment inacceptable et cela représente un risque sanitaire considérable pour le personnel".
Selon une étude de la revue américaine Science, huit millions de tonnes de débris plastiques sont déversées tous les ans dans les mers et les océans du globe, l'équivalent de 250 kilos par seconde.
De nombreux pays ont pris des mesures pour réduire leur consommation de plastique. En Australie, tous les Etats et territoires ont interdit les sacs plastiques ou prévoient de le faire, à part la Nouvelle-Galles du Sud. 
Le commerce de détail encourt des amendes jusqu'à 6.000 dollars australiens (3.800 euros).

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Alerte aux "vols de nuages" en Iran, la météo dément

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Alerte aux
Téhéran, Iran | AFP | lundi 02/07/2018 - Un général a accusé lundi Israël de trafiquer les nuages pour empêcher la pluie de tomber en Iran, et fait part de "vols de nuages" en territoire iranien, avant d'être démenti sur ce dernier point par la météorologie nationale, selon l'agence semi-officielle Isna.

"Le changement climatique en Iran est suspect", a déclaré le général de brigade Gholam Reza Jalali, commandant de la Défense passive iranienne lors d'un colloque national sur la protection des populations, indique Isna, alors que l'Iran fait face à une grave sécheresse.
"L'ingérence étrangère est soupçonnée d'avoir joué sur le changement climatique. Des centres scientifiques du pays ont mené une étude sur ce sujet et leur résultat confirme" l'hypothèse, a ajouté l'officier.
Selon ses propos rapportés par Isna, "Israël et un autre pays de la région ont des équipes conjointes qui travaillent à faire en sorte que les nuages qui entrent dans le ciel iranien soient incapables de déverser la pluie".
"En plus de cela, nous faisons face à un phénomène de vols de nuages et de neige", a ajouté le général Jalali.
Selon l'agence Isna, l'officier a cité "une étude quadriennale" ayant montré qu'au-dessus de 2.200 mètres d'altitude toutes les zones de montagnes entre l'Afghanistan et la Méditerranée sont couvertes de neige, sauf en Iran.
Le général Jalali "a probablement des documents sur ce sujet dont je n'ai pas connaissance, mais sur la base des connaissances météorologiques, il n'est pas possible qu'un pays +vole+ la neige ou des nuages", a déclaré le directeur de la météorologie nationale, Ahad Vazife, cité par Isna.
"Un pays ne peut pas voler de nuages. Si c'était le cas, il n'y aurait pas de police de l'eau aux États-Unis car les Américains voleraient alors les nuages des autres pays et ils n'auraient nul besoin d'une police de l'eau, donc celle-ci aurait été supprimée", a-t-il ajouté.
Aux États-Unis, la Californie a institué il y a quelques années une "police de l'eau" chargée de veiller à la conservation des ressources hydriques de cet état de l'ouest américain habitué aux sécheresses.
Selon M. Vazife, "l'Iran souffre d'une sécheresse prolongée, et il s'agit d'une tendance mondiale qui ne s'applique pas qu'à l'Iran". "Soulever de telles questions non seulement ne résout aucun de nos problèmes, mais nous détournera des moyens de trouver les bonnes solutions", a estimé le scientifique.

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Convention entre la Nouvelle-Calédonie et le Centre National du Cinéma

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Convention entre la Nouvelle-Calédonie et le Centre National du Cinéma
Nouméa, France | AFP | samedi 29/06/2018 - La Nouvelle-Calédonie et le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) ont signé vendredi une convention afin d'encourager la professionnalisation et la structuration de la filière audiovisuelle dans l'archipel, a constaté l'AFP.    

La signature de cet accord a eu lieu vendredi soir à l'occasion de l'ouverture du Festival du cinéma de La Foa, un petit village à 150 kilomètres au nord de Nouméa, dont le président est cette année l'acteur, Gérard Darmon.    
Cet évènement culturel, créé en 1999, a été l'un des moteurs de l'émergence en Nouvelle-Calédonie d'une production audiovisuelle de fiction, qui s'étoffe progressivement.
"Nous travaillons depuis 10 ans à ce partenariat avec le CNC. Il va permettre aux productions calédoniennes de faire des demandes d'aide en direct alors que jusqu'à présent une coproduction avec une société métropolitaine leur était nécessaire", a déclaré à l'AFP Delphine Ollier, déléguée générale du festival de La Foa.      
Elle a précisé que la Nouvelle-Calédonie avait "d'abord du montrer qu'il y avait une réelle volonté à l'échelle du pays", qui s'est concrétisée en 2016 par la création d'un Fonds de soutien à la production audiovisuelle et cinématographique. Il a jusqu'alors attribué environ 230 millions CFP de subventions (1,9 million euros) à des productions fictionnelles ou de documentaires.      
"Nous représentons un accompagnement des politiques globales des territoires, un investissement d'avenir source de rayonnement du monde. Nous voulons dire aux talents calédoniens que le CNC est à leurs côtés", a déclaré Julien Neutres, directeur de la création, des territoires et des publics du CNC.     
Au travers un éventail de 70 dispositifs selon les types d'oeuvre, le CNC octroie en tout chaque année environ 650 millions d'euros d'aide.

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N-Calédonie: Paul Néaoutyine veut "une campagne équilibrée" pour le référendum

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N-Calédonie: Paul Néaoutyine veut
Paris, France | AFP | lundi 02/07/2018 - Paul Néaoutyine, chef de file de l'UNI-Palika (Union nationale pour l'indépendance), a réclamé lundi une campagne équilibrée entre le "oui" et le "non" pour le référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie, lors d'un entretien avec le Premier ministre à Matignon. 

Le président de la province nord, qui avait sollicité ce rendez-vous, a évoqué avec Edouard Philippe l'organisation de la campagne pour le référendum du 4 novembre, au cours duquel les électeurs devront dire s'ils veulent "que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante". 
"Moi je prônerai avec le FLNKS le +oui+, d'autres prôneront le +non+. Ils sont déjà en campagne, nous on n'a pas encore commencé", a-t-il indiqué à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre. 
"Le principe est que l'électeur soit suffisamment éclairé et informé de ce qui va avec le +oui+ et le +non+. Il s'agit de s'entendre sur l'information qui doit être donnée aux citoyens de la Nouvelle-Calédonie pour ce qui concerne chacune des deux options, et notamment l'option +oui+. Parce que la plupart des choses qui sont dites portent sur le +non+", a-t-il expliqué. 
"Ce qui passe dans les médias est très largement déséquilibré entre les deux options", a-t-il estimé, tout en reconnaissant que "la communication faite par le Haut-commissariat et l'Etat (...) est, elle, équilibrée". 
Il a regretté qu'on "déblatère déjà pas mal sur le +oui+ qui va appauvrir, avec l'exemple du Vanuatu (ex-Condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, voisin de la Nouvelle-Calédonie, ndlr). On va chercher des cas de décolonisation qui n'ont rien à voir avec la décolonisation dans laquelle on est, puisque c'est la seule qui est partenariale et se fait dans un accord politique. Il n'y a pas de modèle ailleurs". 
"Le chef de l'Etat a dit qu'il ne participerait pas à ça, il sera là pour la préparation de la consultation, l'officialisation des résultats de la consultation et il sera là pour qu'on trouve les moyens de se parler dans le cadre du +oui+ ou du +non+", a ajouté M. Néaoutyine.

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À Moorea, les macarons font sensation

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À Moorea, les macarons font sensation
PAPEETE, le 2 juillet 2018 - La Macaroulotte a changé de propriétaire et de site, elle a quitté Maharepa. Ses recettes, elles, restent inchangées. Brigitte Mesnard qui a repris cette roulotte propose une gamme variée de macarons et gâteaux américains comme les brownies, cookies et carrot cake. Elle vend aussi des confitures maison et espère développer son offre au fil du temps.

C'est l'histoire d'un couple qui, il y a deux décennies, a fait une promesse. "On vivait en Polynésie il y a 25 et, en quittant le territoire on avait dit qu'on reviendrait dans vingt ans. On est revenus 19 ans et six mois plus tard", raconte Brigitte Mesnard. C'est elle, avec son mari, qui vient de reprendre la Macaroulotte.

C'est l'histoire d'une femme qui a toujours eu envie de tenir une roulotte et cuisiner, qui n'a jamais osé sauter le pas et qui vient de saisir une occasion. "J'ai fait beaucoup de choses, j'ai été mère de famille, responsable administration et financière, j'ai repris des études." En arrivant à Moorea, sans emploi, elle a pris les commandes de l'animalerie.

Elle poursuit, "j'étais cliente de la Macaroulotte et, de cette manière, j'ai appris à connaître Séline, la fondatrice. Elle était cliente à l'animalerie, on a toujours bien accroché. On s'est bien entendues. J'ai découvert aussi qu'elle souhaitait passer la main car elle quittait Moorea et donc qu'elle cherchait quelqu'un pour la remplacer".

Macarons et gâteaux américains


La Macaroulotte est une roulotte qui propose des macarons et des gâteaux américains. "Séline est passionnée de macarons. C'est elle qui l'a ouvert et tenue pendant un an. Elle a mis au point ses propres recettes, proposant une grande variété de parfums." Cette roulotte, toute rose, a été installée pendant une année à Maharepa. "Ce n'est pas très grand, mais c'est très fonctionnel", précise Brigitte. C'est, en plus, une roulotte de caractère. Elle ne passe pas inaperçue.

Avant de faire ses valises, Séline a cherché quelqu'un pour prendre le relai. Elle a un réalisé une vraie sélection "car elle ne souhaitait pas que la roulotte ferme au bout de quelques semaines ou bien que le concept change".

C'est Brigitte et son mari Érik qui ont été retenus. "C'est un projet commun avec Érik", insiste Brigitte. Elle a suivi une sorte de formation informelle pour que Séline puisse passer le flambeau. "Je suis restée avec elle pendant une semaine pour apprendre ses recettes, m'imprégner du concept."

Entre 20 et 25 parfums disponibles

La Macaroulotte a fermé au mois d'avril. Elle a déménagé. Elle est désormais après le Hilton, côté mer, avant l'entrée dans la baie d'Opunohu. Elle a rouvert en mai. Depuis, chaque semaine, quatre parfums sont proposés à la vente. "Le caramel beurre salé reste toute les semaines, il connait un vrai succès, on change les trois autres." Au total, entre vingt et vingt-cinq parfums sont possibles. En fonction des événements et moments de l'année, la Macaroulotte propose des recettes spécifiques comme par exemple macaron pain d'épices à Noël.

Si Brigitte et Érik vont faire durer la Macaroulotte comme sa fondatrice l'entendait, ils aimeraient aussi développer l'offre. "Pourquoi ne pas essayer des macarons salés par exemple", lance Brigitte Mesnard. Le couple propose également des confitures maison, parfois de la citronnade. Ils travaillent en priorité les produits locaux. La carte évolue donc en fonction des arrivages.

Les horaires d'ouverture restent limités car Brigitte Mesnard garde pour l'instant à l'animalerie. Elle attend le retour de ses clients pour étendre les horaires.

À Moorea, les macarons font sensation

À Moorea, les macarons font sensation
Pratique

Facebook : la Macaroulotte – Moorea
Tél.: 87 23 26 76
Ouverture : vendredi, samedi et dimanche de 11 heures à 17 heures.

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Les soins de Rejudermie séduisent aussi à Tahiti

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Les soins de Rejudermie séduisent aussi à Tahiti
PAPEETE, le 2 juillet 2018 - Un centre Rejuderm a ouvert ses portes immeuble Le Bihan à Pirae il y a seulement quelques semaines. Depuis, Valérie Lefait, formée aux outils et aux produits, y reçoit toujours plus de clients. Les soins proposés luttent contre le vieillissement et remodèlent la silhouette.

Le centre Rejuderm Tahiti l’annonce : "ses soins, exclusifs sur le territoire, sont issus de recherche scientifique. Éprouvés, ils sont à la pointe de la technologie". Leurs objectifs ? Lutter contre les effets du vieillissement et remodeler la silhouette en douceur, sans aiguille ni injection.

Pas de douleur ni d’effet secondaires

"Il n’y a pas de douleur, pas d’effet secondaire, pas d’intervention lourde et le coût reste abordable", indique Valérie Lefait qui a ouvert le centre immeuble Le Bihan. Dans sa pratique, elle est épaulée par un médecin qui, lui, pose le diagnostic. L’un et l’autre ont été formés par les professionnels de la société Cesam qui a équipé le centre Rejuderm Tahiti.

Chantal Loyseau, de la société Cesam, en déplacement au fenua explique : "le secteur de l’esthétique et de la minceur est en pleine révolution. Nous y travaillons depuis plus de trente ans et nous voyons la clientèle mais aussi les technologies évoluer à grande vitesse".

Femmes et hommes de tous âges veulent rajeunir et mincir. Les techniques et produits, eux, sont toujours performants. Ils sont aussi de moins en moins invasifs. "Avant c’était, pour caricaturer, les crèmes ou l’aiguille, aujourd’hui nous avons beaucoup d’autres alternatives", rapporte Chantal Loyseau. Des méthodes et produits qui ne sont pas toujours utilisés suivant les meilleures indications.

Des techniques professionnelles

Philippe Loyseau de Cesam, formateur, insiste quant à lui sur la professionnalisation et sur la précision du diagnostic. "Nous n’avons pas à faire à des patients dans les centres, mais à des clients, qui payent et qui veulent du résultat. Nous ne pouvons pas être responsables de la moindre erreur, brûler la peau, la marquer ou autre."

La société Cesam vient d’ailleurs de lancer à Genève son Check System, une unité de diagnostic qui collecte les informations et mesures essentielles (morphotype, IMC, mesures locales spécifiques, sélection de la zone de traitement) à l’attention des médecins. Il sera présenté en France d’ici quelques jours et finira par arriver sur le territoire dans les mois à venir.

Au centre Rejuderm Tahiti, Valérie Lefait propose, pour lutter contre les effets du vieillissement, le Jet Peel, les Led ou la radiofréquence. Ces techniques promettent d’atténuer les rides et ridules, les tâches ou bien encore de redonner de la vitalité au teint.

Le Jet Peel consiste à injecter profondément dans la peau, sans aiguille, des produits comme des vitamines, de l’acide hyaluronique. Les Led servent à la photobiomodulation. Elles sont proposées en cas de vieillissement mais aussi en cas de chute de cheveux, de vergetures, de cicatrice… "Les indications sont infinies ou presque", affirment Chantal et Philippe Loyseau. Enfin, la radiofréquence, vise le relâchement cutané visage et corps. Ces trois techniques peuvent se combiner pour un meilleur résultat.

Pour remodeler la silhouette le centre propose des séances de cryolipolyse. Une technique qui détruit les graisses localisées, "les amas graisseux pour lesquels aucune activités physiques et sportives, ni aucun régime, n’ont pu faire disparaître". Les bourrelets disgracieux disparaissent jusqu’à 80%.

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Pratique

Facebook : Centre Rejudermie Tahiti
Tél. : 89 78 15 52
Mail : rejudermtahiti@gmail.com
Site internet Réjudermie


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Page enfant : Sauver les abeilles, une nécessité !

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Page enfant : Sauver les abeilles, une nécessité !
PAPEETE, le 2 juillet 2018 - Les pulvérisations d’insecticides vont redoubler en raison de la découverte de nouveaux cas de dengue de type 2. Les apiculteurs sont appelés à se faire connaître, eux et leurs ruches. Dans le monde, les abeilles sont au plus mal. Alors qu’elles sont les piliers de la biodiversité. Connais-tu vraiment leurs rôles dans la nature ? Et sais-tu ce que la nature deviendrait si les abeilles disparaissaient ?

L’abeille c’est un insecte. Il fait partie de cette grande famille. Il compte plusieurs espèces, dont la plus connue s’appelle Apis melifica, l’abeille à miel. Les abeilles peuvent vivre soit à l’état sauvage, soit être élevée dans le but de produire du miel. Elles vivent en colonie dans une ruche lorsqu’un apiculteur s’occupe d’elles. À l’état sauvage, elles se construisent elles-mêmes un nid.

L’abeille est un animal végétarien qui passe de fleur en fleur pour se nourrir et nourrir les membres de la ruche. On dit qu’elle butine le nectar et qu’elle récolte le pollen. Le nectar c’est un liquide sucré qui se trouve dans les fleurs. Il est transformé en miel dans la ruche. Le pollen est la nourriture de base des jeunes larves d’abeille.

Le nectar, une fois récolté, est transformé dans le nid ou la ruche pour devenir du miel. Les abeilles le malaxent, elles se l’échangent entre abeilles. Puis, une fois devenu miel, il est stocké au fond de ce que l’on appelle des cellules pour servir de nourriture aux abeilles pendant la saison froide. Les abeilles fabriquent un petit bouchon de cire pour fermer les alvéoles et conserver le miel. Des techniques permettent de récolter le miel.

Les abeilles mesurent en moyenne entre 1,1 et 1,3 cm. Elles ont une tête, un thorax, un abdomen, deux paires d’ailes. Elles possèdent aussi un aiguillon (pour se défendre) et ont trois paires de pattes. Sur l’une de ces paires se trouve une corbeille à pollen. Elle se développe en 21 jours. La reine (il n’y en a qu’une par ruche) pond des œufs. Les œufs deviennent des larves, puis des nymphes puis des abeilles.

Ces insectes ont un rôle très important dans la nature. Et ce n’est pas seulement parce qu’elles fabriquent du miel ! En se promenant de fleur en fleur elles participent à la pollinisation. La pollinisation permet aux plantes de se reproduire. Ce sont donc grâce aux abeilles, entre autre, que l’on des plantes sur la terre, que l’on peut manger des fruits et des légumes.

En Polynésie, les abeilles restent épargnées. Ailleurs dans le monde, elles sont menacées. Plusieurs menaces existent : l’évolution du climat, la diminution de la richesse de leur environnement, les pesticides ainsi que certains parasites et insectes.



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L’expédition Under the pole a posé l’ancre en Polynésie

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L’expédition Under the pole a posé l’ancre en Polynésie
PAPEETE, le 2 juillet 2018 - Le Why des expéditions Under the pole se trouve dans la baie d'Opunohu à Moorea. Le navire sillonne les océans du monde avec pour objectif l'étude du milieu sous-marin entre la surface et 150 mètres de profondeur. L'équipage va également développer et éprouver de nouvelles techniques de plongées. Une capsule, unique, devrait être testée dans nos eaux.

Les navigateurs Ghislain, Gaël, Alexis et Armand sont arrivés à Moorea il y a quelques jours. La goélette est ancrée en face du Centre de recherches insulaires et Observatoire de l’environnement (Criobe) avec qui ils débuteront début août le programme Deep Hope (coraux profond) pour les douze mois à venir. En attendant, l’équipe s’affaire au déchargement du conteneur à la réorganisation du WHY.

En 2010, Under the pole I a navigué au Pôle Nord : 45 jours pour révéler la splendeur de la banquise en 52 plongées. En 2014-2015 Under the pole II a duré 21 mois. Elle s’est passée au cœur du Groenland avec un hivernage dans les glaces et les premières plongées à plus de 100 mètres sous la banquise. Under The pole III (2017-2020) est en cours.

Emmanuelle Périé-Bardout qui a lancé le projet avec Ghislain Bardout indiquait dans nos colonne en mars 2018 : "L’objectif global est une meilleure connaissance de nos océans à travers quatre thématiques : la science, le documentaire photo et vidéo, l’éducation (programme pédagogique en lien avec le Ministère de l’éducation Nationale) et la R&D (innovation avec par exemple le programme capsule qui va être développé en Polynésie)".

En Polynésie, Under The pole a plusieurs missions : une mission sur les coraux mésophotiques, coordonné par le docteur Laetitia Hédouin va durer 10 mois sans interruption. Un autre programme, réalisé en parallèle par Éric Clua, s’intéressera aux requins bouledogues et aux grands requins marteaux. La fin du séjour sera dédié au programme Capsule.


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Appel à contribution repoussé pour la conférence du réseau de recherche des universités du Pacifique insulaire

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Appel à contribution repoussé pour la conférence du réseau de recherche des universités du Pacifique insulaire
PAPEETE, le 2 juillet 2018 - L’UPF organise la 3e conférence du Réseau de Recherche des Universités du Pacifique Insulaire (Pacific Islands Universities Research Network - PIURN) qui se tiendra du 8 au 10 octobre 2018 sur le campus universitaire. Cette édition portera sur la thématique suivante : « Savoirs traditionnels, savoirs académiques et orientations de la recherche universitaire au sein de la région Pacifique ».

Ce rendez-vous se découpera en en séances plénières et ateliers, articulés autour de problématiques communes aux territoires insulaires de la région Pacifique.

Si vous souhaitez y participer, le résumé de votre contribution ne doit pas dépasser 800 caractères (espaces inclus). Il peut être soumis en français ou en anglais. En plus, il est impératif de s'inscrire à la conférence car le dépôt d'une contribution ne fait pas office d'inscription.

Les résumés sont à déposer avant le mardi 5 juillet 2018 sur https://piurn2018.sciencesconf.org/user/submit. La date limite ayant été repoussée.
Pour en savoir plus
Vous pouvez adresser vos questions ou remarques à piurn2018@upf.pf.

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Un espadon de 250 kilos pêché à Maupiti

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Un espadon de 250 kilos pêché à Maupiti
PAPEETE, le 2 juillet 2018 - Les pêcheurs de Maupiti ont fait une très belle prise ce vendredi en pêchant un espadon de 250 kilos. Il aura fallu plus de huit hommes pour sortir le poisson du bateau et le peser.

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Un vol French Bee bloqué à San Francisco

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Un vol French Bee bloqué à San Francisco
PAPEETE, le 2 juillet 2018 - Le vol BF710 prévu le 1er juillet au départ de San Francisco et à destination de Papeete a été reporté pour des raisons techniques liées aux systèmes informatiques de l’appareil. Plusieurs passagers se disent délaissés à l'aéroport de San Francisco. De son côté, la compagnie assure qu'elle prendra en charge les usagers.

Le vol retour BF711 au départ de Papeete est, par conséquent également reporté. Selon la compagnie que nous avons contactée, la nuit d'hôtel des passagers des deux vols retardés, ainsi que leurs repas, seront pris en charge. Actuellement bloqués à l'aéroport de San Francisco, plusieurs passagers se plaignent de n'avoir aucun interlocuteur de la compagnie.

Les passagers concernés peuvent contacter le centre d’appel au 1-833-376-7158 (toll free number) depuis les USA, le 40 42 90 90 depuis Tahiti (prix d'un appel local) et le 0 825 205 205 depuis la France pour toute information complémentaire. Ils peuvent également trouver un formulaire de réclamation sur le site de la compagnie.



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Taunoa : le couple se réveille face à un cambrioleur cagoulé

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Taunoa : le couple se réveille face à un cambrioleur cagoulé
PAPEETE, 2 juillet 2018 - Un couple de Taunoa a été victime d’un cambriolage perpétré par un individu cagoulé, vendredi soir, sous leurs yeux. Partagés entre un grand sentiment d’insécurité et la volonté de se faire justice, Prudence et Florent songent sérieusement à déménager.

Installés depuis février dernier, c’est la deuxième fois qu’ils ont à subir une violation de leur domicile en moins d’un mois. Mais, après l'épisode de ce week-end, c’est l’audace du voleur qui laisse aujourd’hui Prudence et son compagnon dans un grand sentiment d’insécurité. Si le préjudice lié à ce cambriolage-éclair est estimé à 25000 Fcfp par les victimes, en plus de complications administratives en perspective, lorsqu'il s'agira de refaire des papiers d’identité dérobés avec un portefeuille, "ce qui nous fait peur aujourd’hui, c’est qu’ils n’hésitent pas à entrer complètement dans la maison alors que nous sommes là. On dirait qu'ils ne craignent rien", annonce Prudence, visiblement encore sous le choc, trois jours après.

Les faits se sont déroulés dans la soirée de vendredi dernier, en bord de route côté mer, boulevard Hititai à Patutoa, Papeete.

Prudence et Florent étaient assoupis devant leur télévision. Le portail de la maison de location où ils résident était fermé ; mais la pièce principale était portes et fenêtres ouvertes. "C’est normal. Il faisait chaud", se souvient Prudence. Et, c'est donc somnolente que vers 21 h 30 : "J’entends un bruit. On a l’habitude que les chats de la voisine viennent fouiller nos poubelles. Je lève les yeux. Et là, je vois un gars, devant moi, cagoulé sous une capuche, vêtu d’un pantalon, en train de débrancher l’enceinte posée sur le comptoir de la cuisine", explique-t-elle sous le regard de son compagnon, Florent, un militaire de carrière. "Je me suis levée en criant ‘eure ! Il a pris la fuite sans rien faire tomber. Pourtant, le passage est étroit", explique-t-elle en indiquant la porte de la cuisine qui communique avec l’extérieur, et le repose-vaisselle placé en bordure, juste à l’entrée. Il était encombré, vendredi soir : "Quand il a vu qu’on se réveillait, il a pris la fuite avec agilité. Un complice attendait dans le jardin. L'autre était en short, avec une cagoule aussi. On les a vus sauter par-dessus le portail et s’enfuir", confirme Florent.

"Quand tu vois ça, tu te demandes vraiment où tu es"
Taunoa : le couple se réveille face à un cambrioleur cagoulé
L’épisode aura duré un peu moins d’une minute. Reste aujourd’hui, pour ce jeune couple, un choc émotionnel persistant, suite à cette violation de domicile. "Comment on fait maintenant ? On ne peut plus rester tranquille chez soi ? Il faut s’enfermer ?", questionne Prudence, agacée.

"La dernière fois, on s’est fait voler le vélo qui était juste là", explique son compagnon en désignant un emplacement, sur la coursive extérieure à l’entrée de la cuisine. C’était le mois dernier. "J’avais l’habitude de l’attacher pour la nuit. Mais ce soir-là, vers 18 heures je me rends compte qu’il a disparu... On avait rien entendu".

"Ce sont des jeunes", estiment ces deux victimes. "Au niveau de la corpulence, le gars dehors avait l’air plus âgé que celui qui est entré".

Mais pour prudence, l'accoutrement de ces deux voleurs ajoute au choc qu'elle a eu à subir : "Le fait de les voir cagoulé… J’ai pensé qu’on allait se faire agresser physiquement. J’ai eu peur. On était habillé pour être à la maison. Quand tu vois ça, tu te demandes vraiment où tu es".

Florent a déposé plainte lundi matin pour vol dans un local d’habitation. Vendredi soir, le couple aurait essayé de signaler l’intrusion à plusieurs reprises, en tentant de contacter la Direction de la sécurité publique (DSP). Ils ne seraient parvenus à obtenir un interlocuteur qu’à la quatrième tentative, sans que cela ne donne lieu à une intervention de police. Les deux victimes ont aujourd’hui le sentiment d’avoir été négligés par les forces de l’ordre.

Négligence ou pas, contacté lundi matin, à la DSP on nous explique que cette information est étonnante. "Je comprends qu’ils soient traumatisés", convient volontiers un cadre de la police. Il admet aussi que "malheureusement, ce genre d’intrusion est assez fréquent" en zone urbaine : "C’est un vol d’opportunité. Les gens gardent les fenêtres ouvertes parce qu’il fait chaud. Les voleurs en profitent pour entrer". Pour ce cadre de la DSP, sept fois sur dix, ce type de dossier de plaintes fait l’objet d’une transmission en vaine recherche. "Là, encore, on a très peu d’éléments : il faut être honnête".

Du côté de Taunoa, de guerre lasse, Florent et Prudence songent sérieusement à déménager, aujourd'hui. Le week-end dernier, une de leurs voisines s’est fait voler des bouquets de fleurs à son domicile.

Militaire, Florent est régulièrement appelé à s’absenter pour des périodes de une à deux semaines. "Si j’avais été toute seule, comment j’aurais fait ? Je me serais fait tabasser ?", interpelle Prudence. "Ma seule solution, le dernier recours, c’est mon grand frère…", lance-t-elle. "Il connait bien le quartier. Il va se renseigner. A Mahina, mon père est fou de rage depuis que je lui ai raconté tout ça. Je ne préfère pas qu'il s'en mêle, parce que si ça continue, il risque d'y avoir un mort..."

Taunoa : le couple se réveille face à un cambrioleur cagoulé

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Pupu hīmene Tamarii Vairao chantera les bienfaits de "Te puna i'a"

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Pupu hīmene Tamarii Vairao chantera les bienfaits de
PAPEETE, le 2 juillet 2018 - "Te puna i'a" ou plutôt la source aux poissons, est le thème que chantera "Pupu hīmene Tamarii Vairao". Ce groupe de chant s'est déjà illustré dans la catégorie tārava tahiti, en 2016. Cette année, les 81 chanteurs espèrent gagner les faveurs du jury avec cette source magique qui attire les poissons à Vaira'o.

Le groupe a remporté le 1er prix en tārava tahiti, le 2ème prix en hīmene rū'au et le 1er prix en 'ūtē 'ārearea, en 2016. "Pupu hīmene Tamari'i Vaira'o" mettra tout en œuvre pour avoir les faveurs du jury et du public, cette année. "En 2017, nous n'avions reçu aucun prix, parce que nous étions en dessous du temps imposé, et les voix de nos hommes n'étaient pas assez perceptibles", explique Maruia Pohemai, chef du groupe.

Pour sa quatrième participation au Heiva i Tahiti, le groupe de chant est composé de 81 chanteurs, dont 50 femmes et 31 hommes. Ils raconteront l'histoire de "Te puna i'a" : "C'est la source qui se trouve sur la montagne à Matara'i, à Vaira'o. À cet endroit, il y a un trou percé où l'eau traverse les nappes souterraines et finit sa route à l'embouchure sur une plage qui se trouve entre Vainia et Vairuia. Cette eau est destinée à nourrir les poissons, et c'est là qu'ils viennent pondre leurs œufs", raconte Maruia Pohemai.

S'ils ont choisi de mettre en avant cette histoire, c'est avant tout pour transmettre ce savoir à leurs jeunes. Afin que ceux-ci puissent préserver ces trésors.

Et pour bien développer leur thème visuellement, le groupe sera habillé avec un tissu gris qui représentera le "mato" (falaise), "et le blanc coupé à l'intérieur pour représenter l'eau qui coule vers l'océan. En bas, on aura un tissu de tapa bleu avec des motifs de poissons. Après, nous allons couper un billet vert pour représenter notre commune, Vairao", souligne la chef de la troupe.

Une prestation que vous pourrez découvrir mercredi soir sur la scène de To'atā.


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Heiva i Tahiti : "Reo Papara" portera la voix d'Atimaono

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Heiva i Tahiti :
PAPEETE, le 2 juillet 2018 - Le groupe de chant a décidé de mettre en avant une chefferie "oubliée" des Teva, Atimaono. Le chef de la troupe a voulu remettre les pendules à l'heure au sujet des "Teva", ces chefs qui ont marqué l'île de Tahiti. Selon lui, Teva i Uta regrouperait non pas deux communes mais quatre.

L'an dernier, le groupe "Reo Papara" a remporté le 1er prix dans la catégorie "Tārava Tahiti". Cette année, la troupe sera encore présente pour nous présenter l'histoire d'Atimaono, "une chefferie oubliée".

""Atimaono, te Teva i mo'e" (Atimaono, l'oublié des Teva). On a tendance aujourd'hui, lorsqu'on parle de Teva i Uta, à dire que c'est Mataiea et Papeari. Alors qu'historiquement et culturellement parlant, les Teva i Uta sont Papara, Atimaono, Mataiea et Papeari", explique d'entrée Mike Teissier, chef du groupe "Reo Papara".

"Je veux mettre en avant cette petite chefferie importante qui a été oubliée par tout le monde, et qui est ni plus, ni moins, aujourd'hui, un quartier de Papara et de Mataiea. Je veux parler au nom de ces personnes qui ont été oubliées, parce que c'est une chefferie, Atimaono", poursuit-il.

Pour composer leurs chants, Mike Teissier a dû redoubler d'efforts. Mais, avec son groupe, il a bien l'intention de faire révolutionner le tārava tahiti : "Les gens qui ont l'habitude d'écouter les tārava, ont dû remarquer que les mélodies des Teva sont pratiquement les mêmes. Mais cette année, nous avons décidé de mettre en avant la richesse qu'il y a dans le tārava tahiti. Donc, les différents "fa'a'ara'ara", les différents "hā'ū", les différentes voix des hommes…"

Autant de richesses que vous pourrez découvrir mercredi soir sur la scène de To'atā.

Le groupe "Reo Papara" est composé de plus de 80 chanteurs.


Heiva i Tahiti :

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Heiva i Tahiti : Heirurutu s'est inspiré de Mōi'o Pārapu

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Heiva i Tahiti : Heirurutu s'est inspiré de Mōi'o Pārapu
PAPEETE, le 2 juillet 2018 - Pour leur deuxième participation au Heiva i Tahiti, la troupe Heirurutu mettra en avant l'histoire d'un vent messager des villageois de Avera, répondant au nom de Mōi'o Pārapu. Un vent qui annonce des événements et qui met en garde la population.

Inscrite dans la catégorie "Hura Ava Tau", la troupe Heirurutu présentera un thème bien spécial, cette année. Il s'agit de l'histoire de Mōi'o Pārapu, le vent messager des villageois de Avera. "C'est Voltina Dauphin qui a choisi notre thème. Elle a fait des recherches et elle s'est approchée de certaines personnes du village de Avera", raconte Titaina Tunutu, chef du groupe Heirurutu.

Dans leur spectacle, la troupe retracera l'histoire de ce vent, depuis sa naissance. "Il y a une partie aérienne au début de notre danse, puisque là on parle d'un vent. Et à cause d'un autre Dieu dans le ciel qui est venu se moquer de Mōi'o, il va grossir et il voudra montrer qu'il est un vent puissant et destructeur. Et là, il dévastera le village de Avera", relate Titaina Tunutu.

Pour faire ressortir leur thème, trois tableaux seront ainsi mis en avant. "Comment colorer un vent ? Ça a été le grand challenge. De quelle couleur allons-nous colorer Mōi'o Pārapu. On est parti de la couleur de Tāne, puisqu'il y a une relation entre Tāne et Tanetee (qui l'ancien nom des villageois de Avera), qui est le vert, la couleur de la végétation. Tāne, c'est le Dieu de la nature. On verra des couleurs comme du blanc, du farauti", rajoute la chef de groupe.

Côté chorégraphie, il a fallu innover également. "Ce n'est pas évident par rapport à l'expression du vent. Mais, on sait que le vent est léger et ample. Donc, on se posera sur ces figures par rapport à nos gestes. Pour les pas, on n'a pas inventé, on a pris ce qu'il y a déjà, et on a complété avec nos gestes. Nous allons proposer des chorégraphies originales, mais plus basées sur le vent", décrit Manouche Maraetefau, chorégraphe de Heirurutu. "Mon inspiration a été chaque mot du thème. On parle aussi de l'environnement, où on fait un état des lieux."

La troupe promet un beau spectacle. "Le vent c'est aussi un souffle nouveau pour Heirurutu, après le Heiva 2016. Donc, on souhaiterait cette année, apporter encore quelque chose de fort et de beau. Et montrer surtout la qualité de travail de ces jeunes chorégraphes, musiciens, 'ōrero… pour le chant également. C'est l'histoire d'une transmission et c'est grâce à tout le monde que cela vit, mais aussi aux metua qui nous entourent. Le Heiva, c'est un concours, mais c'est aussi l'occasion de faire vivre ce que nos tupuna nous ont laissés. Ce que notre fenua nous inspire, le fait de se rassembler, de travailler en communauté et de partager des moments forts…", explique Titaina Tunutu.

Et manager un groupe de plus de 130 personnes n'est pas une tâche facile, pour Titaina Tunutu. "C'est une belle aventure que nous vivons. Et ce qui est bien dans cette aventure, c'est de voir comment on dépasse les difficultés ensemble, et comment c'est possible de faire quelque chose de bien avec toutes les différences que nous portons en nous."

La troupe est composée de "jeunes originaires des Australes et nous vivons tous à Tahiti. Il y a aussi des jeunes qui aiment Heirurutu qui sont avec nous", dit Titaina Tunutu.

Heirurutu vous présentera son spectacle mercredi soir, sur la scène de To'atā.


LA PAROLE À
Heiva i Tahiti : Heirurutu s'est inspiré de Mōi'o Pārapu
Titaina Tunutu
Chef du groupe Heirurutu

"Il y a une énergie bien particulière à Heirurutu qui fait que nous vivons notre thème"


"Nous avons toujours eu une bonne cohésion, nous avons toujours travaillé dans le partage des idées, dans une confrontation fructueuse par rapport au thème. Et ce qui nous guide, c'est vraiment le fait, de faire vivre un thème, de l'exprimer au mieux sur scène, nous faire plaisir et faire plaisir au public, avec la musique et les danses. C'est montrer notre personnalité, notre identité, notre joie aussi de vivre ce Heiva… Je pense que l'unité se verra aussi dans les chants, dans le spectacle, dans les chorégraphies… Il y a une énergie bien particulière à Heirurutu qui fait que nous vivons notre thème sur scène et on va le propager au public ce soir-là. On aura d'ailleurs l'honneur de l'ouvrir. Les Tuha'a Pae sont des compétiteurs et le fait d'ouvrir ce Heiva est un grand honneur pour nous. On va faire honneur à ce Heiva et aux autres groupes. On va montrer de quoi on est capable, et on a envie de partager cela avec tout le monde."


Heiva i Tahiti : Heirurutu s'est inspiré de Mōi'o Pārapu
Manouche Maraetefau
Chorégraphe Heirurutu

"C'est quelque chose qui est inné en moi"


"J'apprends tous les ans et j'aime ce que je fais. C'est quelque chose qui est inné en moi. On s'est préparé pour faire un beau spectacle et ça n'a pas été évident de faire un spectacle de 45 minutes. Au début, on s'était dit comment allons-nous faire ? Et finalement, on s'est rendu compte que c'était possible."


Heiva i Tahiti : Heirurutu s'est inspiré de Mōi'o Pārapu

Heiva i Tahiti : Heirurutu s'est inspiré de Mōi'o Pārapu

Heiva i Tahiti : Heirurutu s'est inspiré de Mōi'o Pārapu

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