En 1886, un fonctionnaire métropolitain arrivé une vingtaine d’années plus tôt à Tahiti, a généreusement offert une parcelle de terre nommée « Tauaroa», au district de Punaauia. Jean Souvy voulait que l’on y construise une école avec toutefois une condition sine qua non , que l’on appose sur le fronton de l’établissement, un panneau sur lequel devait être inscrite cette addition de base : 2+2=4, un nom qui a traversé les époques pour arriver jusqu’à nous aujourd’hui.
Vers la fin du 19ème siècle, les communes telles qu’on les appelle aujourd’hui portaient encore le nom de districts. Lorsque Jean Souvy débarque de France en 1863, il est nommé en tant de directeur de l’imprimerie officielle du Gouvernement. Durant les 30 années où il a séjourné à Tahiti, il a acquis une grande parcelle de terre dans le district de Punaauia (Côté Ouest). Cette dernière porte encore le même nom qu’à cette époque-là, Atiue. Mais entre-temps, la parcelle a été morcelée en plusieurs parts. Toutefois, celle qui a été offerte pour la construction de l’école 2+2=4 est l’une des plus importantes parmi toutes.
Sa superficie était de 5488 m2. Cette immense place a permis un premier agrandissement de l’école en 1922, ainsi qu’une totale reconstruction en béton, dans les années 2000. Autant dire des milliers d’élèves dont certains ont suivi un chemin politique et son devenus des personnages importants de la vie publique d’aujourd’hui. Les enseignants y ont laissé des traces, comme celui qui devint dans les années 80 et 90 le maire de Papeete, à savoir Jean Juventin.
La cérémonie de ce mercredi 11 décembre avait pour but de rendre hommage à ce grand homme dont la seule volonté, de par son geste, a été d’offrir un lieu d’éducation pour les enfants des districts. Et c’est peu dire car en vérité, bien que le bâtiment a été construit à Punaauia, de nombreux élèves des autres districts (Paea, Faaa et même Papara) ont usé des bancs de cette école renommée.
L’actuelle directrice de l’école Patricia Teriiteraahaumea a tenu a évoquer la générosité de Jean Souvy dont le souhait de voir apposé à l’entrée de l’école, le nom de 2+2=4 a été respecté jusqu’à aujourd’hui « Et ce n’est pas prêt de changer ! » a lancé le maire de Punaauia, Rony Tumahai. Celui-ci, alors qu’il était encore enseignant, a bien connu le fonctionnaire qui avait la réputation d'être d’une grande discrétion. Une haute stèle en bois précieux, postée dans la cours ouest de l’établissement, a été inaugurée pour l’occasion. En assistant à cette touchante cérémonie, un grand-père d’une élève de CE2 a confié que « Jean Souvy serait très touché de cette attention. » L’émotion était palpable tant chez les enseignants, que chez leurs élèves et parents venus nombreux.
Enfin, une histoire peut en cacher une autre, et plus précisément celle de l’illustre Paul Gauguin. Durant sa période tahitienne, entre 1897 et 1901 (il décéda à Hiva Oa en mai 1903), le peintre a habité une petite maison située à quelques mètre à peine de l’école 2+2=4, sur une des nombreuses parcelles de la terre nommée Atiue. Et c’est précisément là que Paul Gauguin a peint quelques-unes de ses plus belles œuvres : « d’où venons-vous ? », « Navenave mahana » ou encore « Le cheval blanc ». En réalité, il a peint près d’une soixantaine de toiles dont quelques unes ont fini…en cendres. L’histoire de l’école 2+2=4 fait désormais partie intégrante de la vie du fenua et de ses habitants. 127 ans plus tard, la mémoire est restée intacte.
TP
Vers la fin du 19ème siècle, les communes telles qu’on les appelle aujourd’hui portaient encore le nom de districts. Lorsque Jean Souvy débarque de France en 1863, il est nommé en tant de directeur de l’imprimerie officielle du Gouvernement. Durant les 30 années où il a séjourné à Tahiti, il a acquis une grande parcelle de terre dans le district de Punaauia (Côté Ouest). Cette dernière porte encore le même nom qu’à cette époque-là, Atiue. Mais entre-temps, la parcelle a été morcelée en plusieurs parts. Toutefois, celle qui a été offerte pour la construction de l’école 2+2=4 est l’une des plus importantes parmi toutes.
Sa superficie était de 5488 m2. Cette immense place a permis un premier agrandissement de l’école en 1922, ainsi qu’une totale reconstruction en béton, dans les années 2000. Autant dire des milliers d’élèves dont certains ont suivi un chemin politique et son devenus des personnages importants de la vie publique d’aujourd’hui. Les enseignants y ont laissé des traces, comme celui qui devint dans les années 80 et 90 le maire de Papeete, à savoir Jean Juventin.
La cérémonie de ce mercredi 11 décembre avait pour but de rendre hommage à ce grand homme dont la seule volonté, de par son geste, a été d’offrir un lieu d’éducation pour les enfants des districts. Et c’est peu dire car en vérité, bien que le bâtiment a été construit à Punaauia, de nombreux élèves des autres districts (Paea, Faaa et même Papara) ont usé des bancs de cette école renommée.
L’actuelle directrice de l’école Patricia Teriiteraahaumea a tenu a évoquer la générosité de Jean Souvy dont le souhait de voir apposé à l’entrée de l’école, le nom de 2+2=4 a été respecté jusqu’à aujourd’hui « Et ce n’est pas prêt de changer ! » a lancé le maire de Punaauia, Rony Tumahai. Celui-ci, alors qu’il était encore enseignant, a bien connu le fonctionnaire qui avait la réputation d'être d’une grande discrétion. Une haute stèle en bois précieux, postée dans la cours ouest de l’établissement, a été inaugurée pour l’occasion. En assistant à cette touchante cérémonie, un grand-père d’une élève de CE2 a confié que « Jean Souvy serait très touché de cette attention. » L’émotion était palpable tant chez les enseignants, que chez leurs élèves et parents venus nombreux.
Enfin, une histoire peut en cacher une autre, et plus précisément celle de l’illustre Paul Gauguin. Durant sa période tahitienne, entre 1897 et 1901 (il décéda à Hiva Oa en mai 1903), le peintre a habité une petite maison située à quelques mètre à peine de l’école 2+2=4, sur une des nombreuses parcelles de la terre nommée Atiue. Et c’est précisément là que Paul Gauguin a peint quelques-unes de ses plus belles œuvres : « d’où venons-vous ? », « Navenave mahana » ou encore « Le cheval blanc ». En réalité, il a peint près d’une soixantaine de toiles dont quelques unes ont fini…en cendres. L’histoire de l’école 2+2=4 fait désormais partie intégrante de la vie du fenua et de ses habitants. 127 ans plus tard, la mémoire est restée intacte.
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